lundi 23 mai 2011 - par Assurancetourix

Le FMI de DSK était prêt au remplacement du dollar comme monnaie de réserve internationale !

Face à la déstabilisation monétaire internationale, il est urgent d'instaurer, en substitution du dollar, une nouvelle monnaie de réserve internationale et de référence des échanges internationaux, afin de préserver les économies réelles des nations des fluctuations de la monnaie, de l’économie et de la politique États-Unienne.

Le 1er novembre 2007, en pleine crise des subprimes, DSK prend les fonctions de directeur général du Fonds Monétaire International (FMI).

« Le FMI est une organisation regroupant 184 pays. Il a pour mission de promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi et à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté. »

Moins d'un an plus tard, à partir du 14 septembre 2008, la crise financière de l'automne 2008 provoque un début de crise systémique et une récession touchant l'ensemble de la planète ; elle est principalement marquée par une crise de liquidité, une crise de solvabilité, une raréfaction du crédit, les difficultés et faillites d'établissements financiers, puis par le sauvetage de l'ensemble du secteur financier par les gouvernements et les banques centrales impliqués.

Six mois plus tard, le 23 mars 2009, dans un essai en anglais intitulé : « Réformer le Système Monétaire International » (analyse détaillée en français de Pierre Sarton du Jonchay), Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la banque centrale de Chine, établissait un bilan précis et étayé de la crise mondiale dans sa dimension monétaire, expliquant que l’actuel système international, fondé sur l’utilisation d’une monnaie nationale, le dollar américain, est inédit dans l’histoire monétaire mondiale.

Jusqu’en 1971, le dollar a été admis par les accords de Bretton Woods comme unité de compte et de réserve internationale équivalente à un poids constant d’or à raison de 35 dollars pour une once. En aout 1971, le Président Nixon décidait unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. À partir de cette date, la monnaie a changé de nature, en rupture avec la conception multi-séculaire qui avait prévalu jusque-là. La Réserve Fédérale des États-Unis ne garantit plus la conversion de ses crédits contre une quantité certaine de métal. Le dollar n’est plus alors que la représentation comptable d’un crédit auprès de la Fed, échangeable contre n’importe quel bien ou service réel mais à un prix flottant au gré du marché.
Zhou Xiaochuan dénonçait donc il y a deux ans l'absurdité objective du système monétaire international en vigueur. Il conclut logiquement à la nécessité de dissocier l'unité de compte, de règlement et de dette internationale de toute unité de compte nationale. La banque centrale responsable de la liquidité internationale des prix et des dettes ne peut en aucun cas être une banque centrale nationale. La stabilité de la valeur de l'unité de compte internationale doit dépendre d'un système bancaire spécifique dont la gouvernance doit nécessairement être multinationale. Les institutions fondées par les accords de Bretton Woods, le FMI et la Banque Mondiale, répondent en fait à cette exigence et Zhou Xiaochuan note qu'elles ont été dotées à partir de 1969 d'une nouvelle unité monétaire, le Droit de Tirage Spécial (DTS - SDR en anglais), définie comme un panier de plusieurs monnaies. La valeur du DTS est la moyenne pondérée des taux de change des monnaies nationales qui la composent. Elle est déterminée par les politiques monétaires de plusieurs pays. Mais le FMI n'a aucun pouvoir d'émission autonome lui permettant de gérer la liquidité mondiale.
Zhou Xiaochuan voit dans le FMI les prémices d'une banque centrale internationale capable de gérer la liquidité mondiale avec un objectif de stabilité globale des prix en DTS. Mais cela implique l'autonomie d'émission de crédits en DTS et une cotation minimale d'actifs en DTS pour fournir au FMI un référentiel de prix qui mesure la valeur du DTS. Le Gouverneur de la banque centrale de Chine réclame le retour au schéma proposé par Keynes d'une monnaie internationale (le bancor, le projet inabouti de John Maynard Keynes) distincte dans sa définition des monnaies nationales et il propose en conséquence une redéfinition du DTS par des actifs réels négociables en DTS. La définition rigide par un panier fixe de monnaies est abandonnée. Les contreparties de l'émission du DTS ne sont plus des droits fixes alloués aux États qui engagent leur monnaie dans la composition du DTS mais les réserves de change déposées en fonction de l'activité économique réelle. Zhou Xiaochuan pose donc la règle d'un jeu financier international gagnant-gagnant ajusté au poids et aux rôles réels des économies nationales dans le monde.
Conférence en anglais de DSK sur sa vision du rôle du FMI dans le 21ème siècle

(Siège du FMI, le 26 février 2010)

 

Un an plus tard, le 13 avril 2010, le FMI publiait un rapport en anglais intitulé « Accumulation de réserve et stabilité monétaire internationale » allant dans le sens de la proposition du Gouverneur de la banque centrale de Chine en faveur de la création d'une nouvelle monnaie de réserve internationale "supra-nationale" autonome afin en quelque sorte de « réconcilier l’homme et la monnaie » :

Chaos international
Dans le reste du monde, l'instabilité monétaire du dollar se démultiplie. Le système financier en dollar est la base monétaire du monde. A chaque zone monétaire sa politique de gestion de l'instabilité. Les zones commercialement et financièrement excédentaires ont le choix entre laisser s'apprécier leur monnaie ou importer l'inflation américaine. Les zones commercialement déficitaires ont le choix entre rester en marge du commerce international ou vivre du crédit international libellé en monnaie des autres. La souveraineté est une fiction juridique. Toutes les zones monétaires sont de fait également expropriées de leur monnaie. La balance des paiements extérieurs est en conflit permanent avec l'équilibre interne de la liquidité. Plus une zone monétaire a une base économique étroite, plus l'appréciation de l'étranger sur la valeur de sa monnaie détermine le crédit consenti à la zone monétaire. Le crédit extérieur détermine le crédit intérieur indépendamment de toute action de la banque centrale. A chaque instant, plusieurs équilibres sont possibles entre prix interne de la liquidité et prix des changes. A l'inverse plus une zone monétaire a une base économique large plus elle est auto-suffisante et susceptible d'attirer des capitaux internationaux en quête de sécurité monétaire. Plus alors le poids du dollar est proportionnellement faible. Et élevée l'incertitude du prix relatif entre monnaies de réserve. Les masses de crédit propres à chaque zone monétaire sont naturellement instables par le seul fait de l'ouverture aux échanges extérieurs. Les flux commerciaux et les flux financiers se déstabilisent réciproquement. L'économie financière s'auto-alimente de sa propre instabilité.
Choisir la justice
L'ajustement dans une même monnaie de l'épargne financière à la masse des crédits est impossible. Le risque de change s'ajoute au risque de crédit ; la masse de fonds propres à mobiliser pour garantir la valeur des crédits est incompatible avec le taux de croissance désiré par les citoyens. Le casino remplace le calcul économique. La foi dans les personnes est remplacée par la vaine modélisation du hasard. Sans création d'un étalon international de la valeur, la seule issue à la crise sera le cloisonnement des zones monétaires et la disparition du commerce international inter-zone. L'alternative est le retour à Bretton Woods et la mise en oeuvre du schéma monétaire de John Maynard Keynes : création d'une banque centrale internationale consentant des crédits en bancor. Il s'agit d'achever la définition de la monnaie en l'alignant sur ce que les hommes veulent qu'elle soit. A chaque zone monétaire, correspond un système de lois, de crédit et de monnaie pour les hommes qui tirent exclusivement la valeur dont ils ont besoin de la zone où ils vivent. Si des hommes ont besoin du commerce international, besoin d'investir à l'étranger ou besoin d'aider d'autres hommes qui ne sont pas dans leur zone monétaire il leur faut une monnaie dont le pouvoir d'achat stable soit délocalisé. Tous les outils existent pour le faire. La finance a justement atteint le degré de maturité technique suffisant. Il manque la responsabilité. Il manque les décisions et les accords internationaux.

Neuf mois plus tard, le 7 janvier 2011, le FMI publiait un rapport en anglais intitulé « Amélioration de la stabilité monétaire internationale - un rôle pour le DTS ? » qui appelait, en terme diplomatique, au remplacement possible du dollar comme monnaie de réserve internationale

Quinze jours plus tard, Le 21 janvier 2011, Michel Camdessus (ancien directeur général du FMI et gouverneur honoraire de la Banque de France) a remis au Président de la République française un rapport connu sous le nom d’ « Initiative du Palais-Royal » et intitulé "La réforme du Système Monétaire International - une approche coopérative pour le vingt-et-unième siècle" afin de prépa :

Ce rapport a été rédigé par un comité d'experts internationaux comprenant notamment Horst Koehler, ancien directeur général du FMI et ancien Président fédéral allemand, Paul Volcker, ancien Président de la Réserve fédérale des États-Unis, et Xiaolian Hu, vice-gouverneur de la Banque centrale chinoise. Nicolas Sarkozy s'est félicité de cette contribution au débat sur la réforme du système monétaire international, qui constitue une priorité de la présidence française du G20. Ce travail sera prolongé par une contribution plus détaillée à l'intention des ministres des Finances du G20 (les 3 & 4 novembre 2011 à Cannes).
Conclusion du rapport
La crise a ouvert, et même accéléré, une transition vers un monde nouveau où les économies émergentes jouent un rôle important pour la croissance mondiale, au même rang que les économies avancées ; il s’agit d’un monde fondamentalement multipolaire et dans lequel les problèmes monétaires devront être traités en coopération. Le système monétaire international issu de la réforme à laquelle nous aspirons doit préserver les gains des soixante-cinq dernières années, sans se laisser entraîner à la même instabilité. Il s’agit d’un système qui préserve la liberté des échanges commerciaux et des paiements courants et qui permette un meilleur partage des bénéfices liés à une mondialisation financière convenablement régulée. Il s’agit d’un système dans lequel tous les pays reconnaissent leur part de responsabilités pour la stabilité mondiale et acceptent que les objectifs nationaux à court terme puissent, le cas échéant, être subordonnés à l’intérêt commun. La coopération internationale est, dans le long terme, un élément indispensable de la recherche de la prospérité au niveau national. Pour cette raison, chaque pays devrait faire preuve d’un sens renouvelé de responsabilité et de discipline envers le système dans son ensemble. Le G20 occupe une position privilégiée pour promouvoir ce bien commun à l’échelle mondiale et le faire prévaloir, s’il le faut parfois, aux dépens d’interprétations limitées et étroites des intérêts nationaux. Les chances de l’instauration d’un véritable ordre monétaire international se trouvent ici en jeu.

Quinze jours plus tard, le 10 février 2011, DSK persistait dans cette véritable "déclaration de guerre avec le dollar" en publiant (en français et en anglais) une chronique intitulée « Une architecture financière plus solide pour le monde de demain » sur le blog du FMI (avec beaucoup de liens à suivre vers des documents complémentaires), ainsi qu'un communiqué de presse, tout en lançant le même jour un nouveau site internet dénommé « Réformer le Sytème Monétaire International » (SMI) : 

L'objectif est d'avoir des actifs de réserve pour les banques centrales reflétant mieux l'économie mondiale, puisque que le dollar est vulnérable aux fluctuations de l'économie américaine et aux changements dans sa politique nationale. En plus de servir de monnaie de réserve, le FMI a également proposé de créer des obligations en DTS, ce qui réduirait la dépendance des banques centrales aux bons du Trésor américain (T-Bonds). Enfin, le FMI a en outre suggéré que certains actifs, comme le pétrole et l'or, qui sont aujourd'hui négociés en dollars, pourraient être à l'avenir facturés en DTS.

Une véritable révolution projetée pour le monde jusqu'alors dominé depuis maintenant 40 ans par la toute puissance du dollar américain !

Trois mois plus tard, le 18 mai 2011, DSK (emprisonné aux USA) démisione de son poste de directeur général du FMI pour consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence.

Deux jours plus tard, le 20 mai 2011, le Conseil d’administration du FMI établit le processus de sélection du prochain Directeur général du FMI (nous connaitrons le nom du successeur de DSK le 30 juin 2011 au plus tard).

Christine Lagarde à la tête du FMI ? Un peu de décence !



96 réactions


  • pingveno 23 mai 2011 10:12

    Si c’est juste pour avoir une ligne de plus dans les tableaux des brokers forex, aucun intérêt.
    Ce n’est pas une monnaie de réserve mais bien une valeur de réserve tangible (un bien négociable, comme l’or autrefois mais on peut trouver autre chose) qui doit servir de référence, pas des chiffres qui s’échangent sur les marchés avec des effets de levier à dix mille pour un !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2011 21:49

      Les seules valeurs crédibles sont désormais les valeurs réelle. On y vient tres certainement, mais j’avoue que je ne vois pas le lien avec DSK, sauf pour tenter de détourner l’attention ou pour dire que c’est la faute des Juifs. Je crois que le complot DSK est axé sur autre chose…. dont je n’ai pas encore pas la moindre idée.


    • Radix Radix 23 mai 2011 22:06

      Bonsoir pingveno

      Et si cet index de la valeur des monnaies était basé sur le prix minimum que l’on donne pour une heure travaillée sur la planète pour un boulot de manutentionnaire ?

      Et si le plus grand pdg de la même planète ne pouvait gagner que 20 fois le salaire de base au maximum de ses rémunérations totales ?

      Je pense que le niveau de vie global y gagnerait sérieusement !

      Radix


  • picpic 23 mai 2011 10:34

    DTS ? Encore une monnaie papier, mais, c’est vrai que les banquiers préfèrent largement ça à l’or.
    L’or, cette saloperie qui forcerait les valeurs réelles à sortir des banques pour s’aventurer dans nos poches sales.Berrk.


  • Roosevelt_vs_Keynes 23 mai 2011 11:08

    Avant toute chose, il faudrait commencer par mettre en banqueroute organisée le système financier.


  • iakin 23 mai 2011 11:09

    Merci pour l’info !


  • Rousquille Rousquille 23 mai 2011 11:17

    Encore de l’eau au moulin des complotistes : DSK voulait sauver le monde mais...


  • LeGus LeGus 23 mai 2011 11:28

    Enfin un article qui ne parle pas que de la b*** de DSK...Félicitation.

    Bruler le chèque en blanc dont parlait de Gaulle... ça vaut bien 70 ans de prison aux yeux des américains..


  • Martin D 23 mai 2011 11:42

    l’humanité a perdu son âme lorsqu’elle a abandonné l’or et l’argent comme monnaie servant d’échange. Aujourd’hui la monnaie papier est sur le point de disparaître pour devenir une monnaie invisible, il n’y aura plus de pièces et billets ou chèques.
    Seuls des transactions par carte bancaire sera possible....
    quels changements pour nous, simples citoyens ?
    et bien, on saura tout de nous...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2011 21:57

      @ Martin D


      Ca ne peut évoluer autrement et c’est tres bien comme ça. On sait déjà tout ce qu’on veut savoir, Le probleme n’est pas la dématérialisatioon de la monnaie, mais le contrôle honnête des comptes, des entrées aux livres… et la diffusion de l’information.


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 23 mai 2011 15:42

      De l’Ecossaise...

      Article I : abattre ce FMI artificiel roi de la magouille qui ne nourrit que des fainéants
      Article 2 : abattre la BCE artificielle reine de la magouille qui ne nourrit que des fainéants
      Article 3 : l’or reste la seule valeur indiscutable.
      (Je ne dis pas ça uniquement parce que j’en ai, bien sûr...
      Article 4 : se tirer vite fait bien fait de l’Euro avant que ça ne pète définitivement...

      Micka FRENCH qui ne dit pas que du bien de ses contemporains depuis 1995 sur Internet...

      http://mickafrench.unblog.fr


    • platon613 25 mai 2011 12:06

      A ne pas rater !

      Vive les banques, à bas les Grecs !

      La Grèce ploie sous un fardeau insupportable de prêts accordés généreusement par des banques. Dès que l’on ose parler de restructuration, c’est un tollé général. C’est les pertes des banques qui sont l’unique obstacle devant une restructuration. Il vaut mieux faire ployer la Grèce sous le poids de sa dette, étrangler son économie et bloquer sa croissance par un plan de rigueur brutal...

      http://www.news-26.com/econmie/574-vive-les-banques-a-bas-les-grecs.htm


  • Antoine Diederick 23 mai 2011 12:53

    Il vaut mieux Lagarde que Antonin Carstens ou encore un copain de Soros.....pkoi ?

    Les banques française et allemandes sont exposées à la dette grecque....

    Il faudrait rapido pallier à ce risque....plus tard, il sera possible de créer un FME et sortir du FMI.

    Donc, vaut mieux l’Europe que l’internationale oligarchique ?


  • Ruut Ruut 23 mai 2011 12:55

    Oui le lien entre l’affaire et le dollar est de plus en plus convaincante.


  • lerescator lerescator 23 mai 2011 13:17

    DIEU a créé l’Amérique et le dollar
    DSK voulait mettre fin au monopole de cette monnaie 
    L’ Amérique détruit DSK 
    Quand on détruit (une supposition et non une preuve hélas , mais voyez le lien ci-dessous ) 2 tours et des milliers de ses contemporains la vie d’un homme est peu de chose , pour la grandeur du pays .
    http://2ccr.unblog.fr/files/2011/02/11septembre.pdf


  • lerescator lerescator 23 mai 2011 13:23

    Combien de meurtres , de coups d’état ou tordus sont du fait de l’oncle Sam ?
    Combien de personnes ont dû haire ce pays après la divulgation des fameux dossiers d’ Assange .


  • Aldous Aldous 23 mai 2011 13:23

    Faire de DSK ou du FMI le héros de la monnaie globale contre le dollars est un peu tiré par les cheveux.

    Le choix d’une monnaie de réserve remplaçant le $ a été faite au G8 de 2009.

    Les DTS (SDR en anglais) existent et sont gérés par le FMI depuis 1969 auquel les USA participent activement :

    C’est un fond de reserve constitué de diverses monnaies, dans lequel le $ pèse pour 41%

    Sa composition est publiée quotidiennement par le FMI :

    http://www.imf.org/external/np/fin/data/rms_sdrv.aspx

    Officiellement il n’y a pas d’antagonisme de principe entre les USA et les autres pays faisant partie du panier (€, Yen, £)

    Là où le bas blesse c’est avec les pays qui n’en font pas partie : Chine, Russie, Inde, Émirats du golfe, Brésil et qui ne voient pas pourquoi la nouvelle monnaie de reverse mondiale se ferait sans eux.

    Il y a bien un bras de fer entre les USA d’un coté et la Chine et la Russie de l’autre sur ce point mais rien ne laisse supposer que DSK ait penché du coté des russo-chinois au point qu’il soit devenu un homme à abattre pour les USA.

    Dans ce cas, serait-ce les russes ou les chinois qui auraient monté le piège ?
    Ils en sont parfaitement capables mais il y a un problème : il faudrait que le commanditaire du coup soit assuré que le remplaçant lui sera plus favorable que DSK ce qui n’est pas gagné.

    Revenons aux opposants à une monnaie globale.

    Il y a en effet de nombreux américains qui sont contre l’intégration économique (ALENA) et monétaire (AMERO) nord américaine dont le protocole d’accord a été signé par Bush et l’implémentation poursuivie par Obama.

    On peut qualifier cette opposition de souverainiste à l’image de ce qui s’est passé en Europe lors des étapes successives de l’intégration.

    S’il y a eu piège contre DSK à cause du projet de monnaie globale, c’est du coté de ces souverainistes qu’il faut aller en chercher les organisateurs.

    Je ne dis pas que c’est impossible, au contraire mais ce serait un travail de dissidents.

    Des dissidents puissants, bien informés et bien organisés, certes.

    Mais là encore, déboulonner le patron du FMI ne change rien sur le long terme puisque le FMI continuera grosso modo la même politique.

    A moins que cette dissidence soit bien plus forte que cela, qu’elle s’encre profondément dans l’administration fédérale, disons dans l’armée ou une partie des ministères régaliens des USA.

    Auquel cas, il y aurait une guerre intestine dont la chute de DSK ne serait qu’un épisode ?

    Avec l’imminence de la crise de la dette souveraine, des bons du trésor et du $ une telle lutte devrait rapidement faire surface si elle existe.


    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 14:31

      C’est d’une évolution des DTS (SDR) « améliorés » (ou bancor, le projet inabouti de John Maynard Keynes) qu’il s’agit de mettre en oeuvre pour abolir les privilèges financiers dont dispose depuis 40 ans les Etats-Unis avec un dollar considéré par le reste du monde comme monnaie de réserve internationale et de référence des échanges internationaux.

      « Imputer les pertes abyssales du système financier sur ses créanciers, c’est allumer la lumière dans la chambre noire où la ploutocratie nous a enfermés. Au premier dollar ou premier euro de dette restructurée, c’est la réalité vraie qui est restaurée derrière son masque financier. En l’occurrence, la vraie valeur est politique, sociale et économique et n’a pas grand chose à voir avec les modèles de prix abstraits imposés par des marchés financiers captés par des intérêts particuliers sans nationalité et exonérés de toute responsabilité de bien commun. »

      « Dans l’actuel système financier mondialisé non régulé capté par des intérêts particuliers, la loi est achetée par la finance pour créer des dettes sur des obligations sans valeur réelle. Les lois sont votées pour acheter une réélection mais ne sont pas financées par la fiscalité et l’économie réelle. La seule façon de donner un début d’application aux promesses électorales est depuis la crise des subprimes d’emprunter sur le marché mondialisé en dollar et euro et de mettre la chose publique sous le contrôle de la finance internationale hors de toute régulation par les lois nationales. Tout abandon d’intérêt ou de principal sur les dettes contractées revient à restaurer le principe du bien commun au-dessus de la finance et à refonder la loi comme compromis d’intérêt général et non comme paravent des intérêts particuliers des ploutocrates. »

      « Les opinions publiques qui n’ont pas complètement perdu le sens des réalités comprennent de mieux en mieux que les responsables publics qui refusent la restructuration des dettes sont soit dépassés par leurs engagements d’État soit privilégiés de la ploutocratie. Une fois que ce diagnostic sera partagé par l’essentiel de l’opinion publique, il faudra mettre en œuvre un procédé international d’évaluation des pertes financières en fonction de la valeur réelle des démocraties nationales. Ce procédé est le marché commun international des CDS et primes de change cotées en bancor. Il organisera une dévaluation concertée de la valeur nominale des dettes par une restructuration internationale des changes fondée sur une cotation en bancor des matières premières et des économies réelles. »

      « Le bancor est la seule solution pour restaurer l’État de droit en contrepartie de l’émission monétaire. Il suppose une révolution démocratique qui consiste à poser l’égalité des sociétés politiques devant l’obligation de remplir ses engagements monétaires régulés par la démocratie. Cette révolution est en marche par la vacuité non dissimulable des politiques monétaires et financières actuellement mises en œuvre pour différer la cessation de paiement des États et des banques. Pour que l’issue de cette révolution ne soit pas la disparition des régimes démocratiques, il faut que les peuples réclament l’égalité des nations devant la monnaie. Il faut abolir tout privilège d’émission monétaire et définir la démocratie internationale comme régime de couverture systématique de tout engagement financier par une prime d’option négociée sur un marché de droits transparents garantis par les réserves de change internationale. »

      « La révolution engagée dont l’issue est en suspens pour peu de temps encore consiste à redéfinir la monnaie comme comptabilité du droit humain et non comme privilège d’opacité financière. »

      Finalement, le réel problème dans cette « guerre du dollar contre le reste du monde » est que la Fed (la banque centrale privée qui émet le dollar) et ses actionnaires secrets sont autonomes, se situent en quelque sorte au-delà des Etats, et gouvernent pour ainsi dire les Etats-Unis et le reste du monde dans l’ombre depuis 40 ans, en fonction de leurs intérêts particuliers contre-évolutifs en antagonisme certain avec le bien commun de l’humanité.

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 18:11

      Attention à ne pas glisser vers la conspiranoïa zeigeilstienne, ultra-libertaire, c’est-à-dire financée par l’extrême extrême-droite américaine. Non la Fed n’est pas une banque privée malgré qu’une partie de son organigramme repose sur un secteur privé.


    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 18:30
      Pourquoi à chaque fois que l’on énonce une vérité peu connue du grand public allant à l’encontre de la pensée unique est-on systématiquement taxé de dangereux conspirationniste.

      LA FED EST TOUT SAUF UNE BANQUE CENTRALE PUBLIQUE !!!

      Vous qui semblez si bien informé, donnez-nous donc le nom des actionnaires de la Fed ???




    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 18:43

      C’est à vous d’étayer ce que vous affirmez. Vous confondez l’époque de la création de la Fed avec sa structure actuelle.


      « The Federal Reserve System (also the Federal Reserve ; informally The Fed) is the central banking system of the United States. Created in 1913 by the enactment of the Federal Reserve Act, it is a quasi-public (government entity with private components) banking system[1] composed of (1) the presidentially appointed Board of Governors of the Federal Reserve System in Washington, D.C. ; (2) the Federal Open Market Committee ; (3) 12 regional Federal Reserve Banks located in major cities throughout the nation acting as fiscal agents for the U.S. Treasury, each with its own nine-member board of directors ; (4) numerous private U.S. member banks, which subscribe to required amounts of non-transferable stock in their regional Federal Reserve Banks ; and (5) various advisory councils. As of 2008, Ben Bernanke serves as the Chairman of the Board of Governors of the Federal Reserve System.  »

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 19:03

      Tout le problème provoqué par les « hedge funds » a, justement, son origine dans cette structure particulière de la Fed. Ses yeux et ses oreilles sont des banques privées. Ce sont elles qui, paradoxalement, se doivent de détecter les pratiques dangereuses du marché financier américain pour que la banque centrale publique américaine - la Fed - puisse fiscaliser, sanctionner ou réguler.

      Pour faire court et clair : ils ont donné la garde du poulailler aux renards qui l’ont massacré par cupidité, étendant le carnage à tout le système financier international.

    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 19:05

      Ces informations présentent le fonctionnement de la Fed et son organisation mais ne mentionnent aucunement son actionnariat.


      Et c’est bien là le problème : QUI SONT DONC LES ACTIONNAIRES DE LA FED !!!

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 19:26

      Comment pouvez-vous poser encore cette question ? La Fed n’a pas d’actionnaires puisque c’est la banque centrale des États-Unis. Cherchez sa cotisation en bourse, vous verrez bien. Autre chose sont les banques privées faisant partie de ce système public mais conservant, bien évidemment, leur caractère privé. Elles, oui, ont des actionnaires. Oui, elles déforment le marché et spéculent avec tout ce qui leur tombe sous la main en prenant grand soin de masquer leurs agissements aux yeux de la Fed. Oui, cette dernière ne fait pas, non plus, trop d’efforts pour préserver les marchés des effets de la spéculation sauvage. Mais c’est très différent de ce que vous voulez présenter. 


    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 19:41
      « La Fed n’a pas d’actionnaires puisque c’est la banque centrale des États-Unis. »
      Les Etats-Unis utilise les dollars émis par la Fed mais ceci n’en fait pas forcément la banque centrale publique des Etats-Unis. C’est bien là toute la subtilité du système sournois de la Fed... jusqu’à son nom de Réserve fédérale des États-Unis qui ne présume en rien le fait que ce ne sont certainement pas les Etats-Unis qui la détienne réellement.

      « Cherchez sa cotisation en bourse, vous verrez bien. »
      Ce n’est pas parce qu’une banque n’est pas côté en bourse qu’elle n’a pas d’actionnaires.
      Et où croyez-vous donc que vont les bénéfices de la Fed, uniquement dans les poches du Trésor américain ?

      La Fed n’est pas détenu par les USA mais celle-ci appartient néanmoins forcément à quelques-uns !!! Alors à QUI ???

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 19:54

      Écoutez, votre argumentation devient surréaliste. Ce n’est pas parce qu’elle émet des dollars qu’elle n’est pas privée ou ce n’est pas parce que je ne suis pas vert que je ne suis pas martien.


      Il faut réfléchir avant d’écrire ses désirs comme s’il s’agissait de la réalité. Tenez - http://fr.wikipedia.org/wiki/Réserve_fédérale_des_États-Unis -, vous allez me dire que ce n’est qu’une encyclopédette où n’importe qui écrit ce qu’il veut. Oui, comme ici. A la fin de l’article, votre héros - Ron Paul - est cité. Mais essayez de lire - et recouper - l’article entier, svp.

    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 20:06

      Ecoutez, croyez ce que bon vous semble si cela vous rassure ainsi, mais cet article de wikipédia ne nous annonce toujours pas qui sont les actionnaires réels de la Fed... d’ailleurs c’est probablement le secret le mieux gardé au monde.... de plus, ce n’est pas le sujet principal de cet article.


      PS : Ron Paul n’est pas mon héros !

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 20:12

      Ce sont les illuminati. Vous êtes content ? Je savais bien que votre article exhalait un relent de conspiranoïa pathétique. Je commençais à vous répondre en vous disant que « attention à ne pas glisser vers... ». Maintenant je vous le dis carrément : vous êtes fou à lier et dangereux, en plus. Dangereux pour tous les pauvres et les opprimés de la planète avec vos salades faites avec deux choux et demi.


    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 20:25

      « La Réserve fédérale est détenue par douze Regional Federal Reserve Banks » qui en sont donc les actionnaires !!!

      Mais qui sont les actionnaires de ces douze banques privées, c’est à dire les actionnaires réels de la Fed ???

      Il n’y pas d’illuminati dans cette question, et je ne suis ni fou ni dangereux, mais j’ai le droit légitime de m’interroger sur ce système sournois et pernicieux sans me faire insulter de la sorte parce que vous ne voulez pas concevoir l’inconcevable à vos yeux.

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 20:51

      Cette phrase est un abus de langage. La Fed n’est pas détenue par les douze banques régionales - publiques, elles aussi - sinon que le territoire américain est divisé en douze régions - qui ne correspondent pas obligatoirement à des États - chacune d’entre-elles sous la surveillance -théorique et c’est le vrai problème - d’un organisme régional public - Regional Federal Reserve Bank - qui est censé fiscaliser le marché financier. Chaque banque privée des États-Unis doit, obligatoirement, être souscrite à une région pour pouvoir opérer. C’est justement là, qu’est le grand problème. Les banques privées contrôlent la part du système public qui sert à les fiscaliser : les renards qui gardent les poules. Comprenez-vous ?


    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 21:02

      The plan adopted in the original Federal Reserve Act called for the creation of a System that contained both private and public entities. There were to be at least eight, and no more than 12, private regional Federal reserve banks (12 were established) each with its own branches, board of directors and district boundaries (Sections 2, 3, and 4) and the System was to be headed by a seven member Federal Reserve Board made up of public officials appointed by the President and confirmed by the Senate (strengthened and renamed in 1935 as the Board of Governors of the Federal Reserve System with the Secretary of the Treasury and the Comptroller of the Currency dropped from the Board - Section 10). Also created as part of the Federal Reserve System was a 12 member Federal Advisory Committee (Section 12) and a single new United States currency, the Federal Reserve Note (Section 16).

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 21:11

      Je vous rappelle que vous avez écrit : « Finalement, le réel problème dans cette « guerre du dollar contre le reste du monde » est que la Fed(la banque centrale privée qui émet le dollar) et ses actionnaires secrets sont autonomes, se situent en quelque sorte au-delà des Etats, et gouvernent pour ainsi dire les Etats-Unis et le reste du monde dans l’ombre depuis 40 ans, en fonction de leurs intérêts particuliers contre-évolutifs en antagonisme certain avec le bien commun de l’humanité.  »


      Actionnaires secrets ? Késako ? Votre droit à l’expression de votre opinion ne peut vous affranchir de l’obligation de démontrer ce que vous prétendez. Les statuts de la Fed disent que c’est une institution publique avec les limites que je vous ai exposé. C’est à vous de démontrer qu’elle ment.
      Je vous retourne donc, la question : qui sont ces actionnaires secrets ?

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 21:14

      Quant à votre dernier message : je crois que vous ne comprenez pas l’anglais puisque la citation vous donne tort.



    • Assurancetourix Assurancetourix 23 mai 2011 21:34

      Le Federal Act (voir extrait en anglais plus haut) est la loi du Congrès qui a créé la Réserve fédérale des États-Unis, le système de banque centrale des États-Unis d’Amérique, et lui a accordé l’autorisation légale d’émettre le dollar et qu’il ait cours légal.

      Il est stipulé dans cet acte fondateur de la Fed est un système contenant des entités privées et publiques, et que entre 8 et 12 banques privée régionales de « Réserve fédérale » (private regional Federal reserve banks) sont les actionnaires de la Réserve fédérale des États-Unis proprement dite.

      Qui sont les « actionnaires secrets » de ces 12 banques privées régionales de la Réserve fédérale« qui sont en fait les actionnaires privées réels de la Fed ?
      JE N’EN SAIS RIEN ET JE NE SUIS PAS LE SEUL !
      Savez-vous ce que »Société Anonyme" veut dire ?

      Bonne nuit.  smiley

    • Mor Aucon Moraucon 23 mai 2011 21:59

      Bien que vous ayez soigneusement évité de citer le contexte, n’importe qui, sachant de quoi il retourne, a très bien compris que la citation est extraite de l’acte fondateur de la Fed en 1913, il y a un siècle. Si vous saviez de quoi vous parlez, vous sauriez que cette circonstance fut très semblable dans bon nombres de pays européens - qui ont créé leurs banques centrales bien avant les États-Unis - utilisant les infrastructures du système bancaire privé pour pouvoir s’étendre à l’ensemble du territoire. En aucun cas la Fed peut être considérée comme privée et encore moins que le dollar est une monnaie émise par une banque privée. Cet argument est le principal cheval de bataille des ultra libertaires nord-américains qui n’ont de libertaires que le nom, et encore. La monnaie-dette - comme présentée par Zeitgeist - est une arnaque intellectuelle. Il ne suffit pas de vouloir apparaitre comme un défenseur des opprimés. Il faut aussi faire attention à ne pas les vouer à la misère avec nos prétendues bonnes intentions. Cela s’appelle responsabilité.


    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 07:35

      Pour conclure ce vif débat qui nous oppose au lieu de nous réunir, veuillez prendre connaissance du document (en anglais) que viens de nous proposer « Feste » dans la nuit :

      Ownership of the federal reserve (Propriétaire de la Réserve fédérale)

      En espérant sincèrement que celui-ci vous permette d’accepter la réalité d’un état de fait « secret » inacceptable que nous devons publiquement dénoncer.

      Cordialement vôtre.

  • dominise dominise 23 mai 2011 13:25

    Quand dans un groupe (ici les pays du monde) on prend comme référence de valeur d’échanges, un des membres du groupe, c’est que l’on manque soit de culture, soit de bonne foi.

    C’est un ineptie totale car ce membre référent peut, à sa guise, ruiner les plus pauvres. Dans le cas de cette planète, les USA ne se privent pas d’utiliser la planche à billet ce qui revient à ruiner les plus pauvres. Un crime contre l’humanité ? 

    Les mathématiques savent régler ce problème dans la plus grande probité. Le calcul des moyennes (l’ordinateur fait cela en moins d’un seconde) permet d’avoir un référent neutre et honnête.

    Le référent « or » est également totalement injuste car sa répartition sur terre est aléatoire.

    Donc on sait faire et on ne le fait pas.


  • dominise dominise 23 mai 2011 13:26

    pardon pour la coquille, « une » ineptie......


  • Digger 23 mai 2011 13:52

    Se demander ce que DSK a fait / n’a pas fait dans cette chambre concerne la justice, les tabloids et les lecteurs de tabloids.
    Ceux qui pensent que la justice américaine protège mieux le faible que la justice française ont acquis cette conviction en regardant les productions d’Hollywood.
    Il est bien plus intéressant de se demander pourquoi DSK a déplu et pourquoi cette affaire a été montée / n’a pas été étouffée - quelque opinion que l’on ait sur DSK ou sur le FMI.
    Bon article.


    • perlseb 23 mai 2011 19:37

      Tout à fait. Je pense que pour ma part, DSK n’a aucunement changé son comportement sexuel au SOFITEL. Il a dû faire pareil que d’habitude (soit call-girls, soit femmes de ménage avec accord plus ou moins tacite de la direction et des femmes de ménage). La différence, c’est que cette fois, on a voulu s’en débarrasser.

      Les médias insistent sur le viol, vrai ou faux, alors que des milliers de jeunes femmes pauvres rejoignent les rangs des prostituées chaque jour à cause de la précarité (qui ne diminuera pas avec cette affaire) : arrêtons de nous faire pleurer avec les féministes ou la justice, si on ne résoud pas la précarité, ce qui s’appellerait normalement un viol et un rapport « consenti » pour survivre. Et il y en a des millions tous les jours. Cette Terre est à pleurer, à croire que certains le réalisent seulement à travers une inculpation-cinéma de ce type...

      Donc le seul intérêt de l’histoire, c’est d’essayer de comprendre pourquoi on a voulu l’écarter maintenant. Cet article est l’un des seuls qui cherche l’information sur l’affaire DSK.


  • Emmanuel Aguéra LeManu 23 mai 2011 13:53

    En tous cas ça doit plus faire peur à grand-monde vu là où il est maintenant, le « grand architecte »...
    Quelle coïncidence !


  • Hermes Hermes 23 mai 2011 14:03

    Intéressant, je me suis donc documenté ; le DTS, (Droit à Tirer Spécial), n’a surement pas fait l’unanimité comme monnaie mondiale de remplacement du dollar.
    DSK, dépité, aurait-il décidé de passer aux travaux pratiques sur les territoires récalcitrants ? smiley


  • doctorix, complotiste doctorix 23 mai 2011 15:09

    J’ai lu quelque part que 90% de la réserve de l’euro est en dollar, l’or ayant été abandonné sur pression US.
    Si je compte bien, et si le dollar se casse la figure, l’euro plonge avec.
    Heureusement pour le dollar, toute la dette envers la Chine est en dollars, et c’est pourquoi elle ne tient pas à ce qu’il s’effondre, et pourquoi il semble encore tenir debout, tel un moribond, alors qu’il ne vaut plus rien.
    Quand les Chinois auront officiellement admis qu’ils ne récupéreront plus rien que du papier, ce sera la curée. Je crois qu’ils ont compris, et que c’est tout de suite ou maintenant.
    C’est pourquoi aussi tous les capitaux US achètent des entreprises, des terres, de l’immobilier au travers du monde, y compris la substance de notre pays, tant que leur chiffon de papier qu’ils impriment à tour de bras a encore une illusion de valeur.
    Je crois me souvenir également que Saddam voulait que le pétrole soit payé en euros, et que c’est la principale raison de l’invasion de l’Irak.
    En deux mots« Touche pas à mon dollar ! ».
    Non seulement on ne va plus y toucher, mais il est vivement conseillé de le fourguer tant qu’il en est encore temps. Et c’est ce que va faire la Chine, précipitant sa chute.
    Je me demande ce que ça donne, un monde avec les USA dans les choux. La paix pour tout le monde, ou la troisième guerre mondiale ? M’étonnerait que la bête touchée à mort se rende sans mordre encore.


  • Lucadeparis Lucadeparis 23 mai 2011 15:24

    Pas très convainquant, la thèse du complot contre le « révolutionnaire » DSK, encore moins après avoir lu ses articles en lien.

    Le jouisseur n’aurait pas fait grand-chose contre la main qui le nourrit, et contre lequel il n’avait pas guère de marge de manoeuvre.
    En plus, n’allait-il pas quitter la direction du FMI dans un mois pour se présenter aux élections primaires « Socialistes » ?

    • LeGus LeGus 23 mai 2011 15:49

      Ce n’est en rien révolutionnaire, DSK ne veut pas couler le capitalisme, il veut l’assoir sur des bases plus larges que le dollar seul, pour le pérenniser justement.

      Par contre pour les USA cela veut dire partager leur hégémonie et perdre tout ou partie de leur faculté à éponger le déficit de leur balance commerciale par l’émission de dollars destinés aux échanges mondiaux (et avec le cours du pétrole qui flambe ça fait beaucoup).


  • Traroth Traroth 23 mai 2011 16:09

    Depuis quand le FMI a la capacité de décider quelle monnaie doit servir de réserve ?


  • manusan 23 mai 2011 17:02

    Les DTS reposent sur de l’argent papier, ça ne vaut pas plus que le dollars. Si le FMI en parle c’est qu’il est tout simplement ruiné. Tous les états, US compris (4 états US l’ont déjà clairement exprimé), se préparent au retour à l’or, et ça fait royalement chier les banksters qui tentent de trouver une nouvelle arnaque avec quoi spéculer.


  • slipenL’air 23 mai 2011 17:39

    Je suis pas d’accord avec les solutions qu’il propose pour relancer la
    méga-machine USA (grand projet etc...)
    par contre sont analyse critique est très intéressante

    La prochaine décennie par Webster Tarpley partie 1 vostfr
    La prochaine décennie par Webster Tarpley partie 2 vostfr


    Cette vidéo est Entretien donné par Webster Tarpley à la chaîne web d’Alex Jones.
    Parmi les sujets abordés, citons les obsessions de l’oligarchie, le rôle secret du FMI,
     les banques centrales,les DTS, la destruction des économies du tiers ­monde, le pillage des richesses, bref, la dictature financière mondiale qui se met en place.

    De même il explique de manière très détaillée la stratégie américaine pour l’Iran : les armées et
    les guerres sécrètes, les opérations de la CIA, les assassinats, les divisions provoquées,
     le meurtre de familles entières,l’attaque de civils qui se marient,etc.

    Une vidéo présentant des analyses rares, des révélations et des explications très didactiques
    sur les dessous immondes des évènements majeurs du monde et de la finance internationale, qui sont entièrement façonnés par des ténébreux, par des pervers, par des gens ultra­-nuisibles
    au genre humain .

     


  • ali8 23 mai 2011 18:14

    Chavez a retiré le Vénézuéla du FMI et le pays ne s’en porte pas plus mal, au contraire ! Hugo Chavez, un des rares présidents de par le monde qui ne marche pas insolemment sur la terre

    j’en suis plié de rire : « la présidence française souhaite réformer le système monétaire international » mais le SMI est une affaire sérieuse et si on laisse Sarko s’en occuper, s’en est fait de l’institution ; C le FMI qui sera en dettes

    et si l’on doit battre une nlle monaie je propose qu’on l’appelle le « deska » smiley


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 23 mai 2011 20:33


    Bien vu !

    Et pour aller au fond des choses, ce n’est pas seulement la monnaie de référence qu’il faut changer, c’est le mécanisme de création monétaire lui-même, par le crédit, qui doit être radicalement repensé...


  • avocatdudiable avocatdudiable 23 mai 2011 20:45

    Il faut vraiment être naïf pour croire que le FMI et la Banque Mondiale oeuvrent pour la stabilité du monde et encore plus contre la pauvreté :( Les élites bancaires européennes sont derrière les deux systèmes mais de temps en temps il faut changer de paquet de lessive marketing financier oblige !


  • Feste Feste 24 mai 2011 03:29

    Bonjour
    pour en revenir au statut de l’actionnariat de la FED, existe ce document qui circule datant de 1976 et indiquant clairement les filiations

    http://land.netonecom.net/tlp/ref/federal_reserve.shtml


    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 07:08

      Merci infiniment Feste,  smiley

      Voici le type de document que je cherchais depuis longtemps et qui semble confirmer mes interrogations précédentes : les actionnaires réels de la banque centrale américaine (la Fed) sont essentiellement des banquiers privés.  smiley

    • la_gata la_gata 24 mai 2011 11:01

      une actualisation des données.. propriétaires de la FED ( et leur pourcentage d’actions respectif ) en 1982

       Bankers Trust Company 438,831 (6%)
      Morgan Guaranty Trust 655,443 (9%) 1.093.274 (15%) JP Morgan - Rothschild
      Bank of New York 141,482 (2%) Morgan – Kuhn, Loeb
      Chase Manhattan Bank 1,011,862 (14%)
      Manufacturers Hanover 509,852 (7%) 1.521.714. Rockefeller
      Chemical Bank 544,962 (8%) E Mayer - Lazard Freres Citibank 1,090,813 (15%) Samuels, Goldman Sachs
      European American Bank & Trust 127,800 (2%) Bahamas
      J. Henry Schroder Bank & Trust 37,493 (.5%) Rothschild ( Paris )
      National Bank of North America 105,600 (2%) National Wesminter London

      si quelqu’ un a les données de 2011 ....


    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 13:44

      Gata, vous pourriez préciser que la source des données que vous envoyez est aporrea.org, paladin du Chavisme, celui des tremblements de terre provoqués et autres billevesées. Ça permettrait de situer le niveau.


    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 17:46

      Et Feste aurait dû aussi mentionner que sa source est The Lawfull Path, un site qui signe avec un « (Isaiah 33:22) For the Lord is our judge, the Lord is our lawgiver, the Lord is our king ; he will save us. ». Ça donne froid dans le dos, quand-même, la sharia chrétienne.

      Puis, le torchon qu’il présente comme grande révélation, commence par :

      « Most Americans, if they know anything at all about the Federal Reserve, believe it is an agency of the United States Government. This article charts the true nature of the « National Bank. » »

      Je traduis : la plupart des américains pensent que ... mais ils se gourrent. C’est nous qu’on a raison.


    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 17:55

      Non la source originale de ces tableaux est probablement le livre Les Secrets de la Réserve Fédérale de Eustace Mullins traduit en français en 2010 !

      La quatrième de couverture : 

      La plupart des gens, aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste du monde, pensent que les dollars en circulation sont créés par le gouvernement américain. Que le nom de Réserve Fédérale, mentionné sur chaque billet, désigne une administration gouvernementale. Or, il n’en est rien : la Réserve Fédérale est une institution privée, possédée par des banques commerciales.

      Ce livre, traduit pour la première fois en français, a représenté quarante années de travail pour son auteur. C’est probablement un des ouvrages les plus importants du XX° siècle. C’est le seul livre brûlé en autodafé, par décision de justice, en Europe après 1945. C’est une enquête minutieuse, servie par l’honnêteté et la compétence. C’est, aussi et surtout, une révélation sur la manière dont fonctionne réellement le monde depuis un siècle.

      Dans ce livre, vous apprendrez entre autres choses que : le système de la Réserve Fédérale n’est pas fédéral. En outre, il ne possède pas les moindres réserves. C’est un syndicat d’émission monétaire, dont les membres se sont octroyé le privilège exorbitant de fabriquer l’argent que vous gagnez durement. Sans ce système, il est probable que les deux guerres mondiales n’auraient pu être ni déclenchées, ni financées.

      Et surtout vous apprendrez que, pour citer Henri Ford, un grand capitaine d’industrie et un VRAI Américain : « l’unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. » Des mots qui, à l’heure actuelle, prennent une actualité brûlante...

      A VOIR LES DOCUMENTS ANNEXES AU LIVRE : Neuf tableaux complémentaires

    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 18:33

      Vous y allez fort, vraiment. Après Ron Paul et ses libertarians, la sharia évangélique américaine, le socialisme du XXIème siècle de Chavez voilà que vous invoquez l’antisémitisme conspiranoïaque de Mullins.

      Rappelons les oeuvres de ce grand auteur du XX ème siècle - vous ne manquez pas d’air -.

      - The Curse of Canaan : http://www.scribd.com/doc/49325818/43083011-Eustace-Mullins-the-Curse-of-Canaan

      - Murder By Injection http://www.whale.to/a/mullinsbk_m.html

      - Secrets of the Federal Reserve (oeuvre phare du siècle) http://www.whale.to/b/mullins5.html

      - The World Order http://www.whale.to/b/mullins_b1.html

      - My Life in Christ

      - Education for Slavery

      et quelques autres perles du même style.

      Autodafé ? Un exemplaire du Coran en fut l’objet il n’y a pas si longtemps. Serait-ce une preuve d’autre chose que de la stupidité de l’incendiaire ?


    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 19:23

      Cela vous arrive-t-il de penser avec votre propre cerveau sans mettre des étiquettes discriminatoires à tout bout de champs ? Vous en devenez pitoyable mon pauvre, Moraucon  !  smiley

      Vous avez fini par user toute ma patience à votre égard. Restez donc dans l’obscurité de vos certitudes d’un autre âge, la lumière n’a nullement besoin d’énergies négatives irrécupérables comme la vôtre. Je vous plains sincèrement de tout mon coeur car vous allez souffrir énormément dans les temps (r)évolutionnaires qui s’accomplissent en ce moment sur Terre. Changer de paradigme est semble-t-il hors de portée pour votre esprit embrumer par tant d’idées reçues anémiques. Quelle tristesse, que d’inepties.  smiley

    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 19:42

      Voici la préface du livre par Michel Drac :

      L’ouvrage d’Eustace Mullins raconte une étape-clef de l’Histoire économique récente - une étape qui détermine, encore aujourd’hui, le mode de fonctionnement de notre économie.

      1907 : la panique monétaire fragilise le capitalisme américain.

      1913 : la Federal Reserve est constituée.

      Entre ces deux dates : six ans d’intrigues, de serments trahis, de mensonges éhontés et de demi-vérités soigneusement travesties. Six ans, au cours desquels les grands banquiers d’affaires prirent appui sur la faillite programmée de leur système, pour refonder leur pouvoir.

      C’est cette victoire des banquiers que raconte Mullins - une heure sombre dans la lutte toujours recommencée entre le Capital et les peuples.

      Toute la dynamique de notre économie contemporaine résulte de cet instant décisif, où le marchand d’argent s’arrogea le droit de fabriquer le signe monétaire. Et cela, pour la première fois, en pratique, à l’échelle du monde.

      Eustace Mullins a rédigé la chronique du plus grand hold-up de l’Histoire.

      *****

      Cependant, si les événements de 1913 furent sans précédent par leur échelle, leur dynamique, quant à elle, ne présentait aucun caractère de nouveauté.

      Le capitalisme est un champ de bataille, et cela ne date pas d’hier.

      On en trouvera la preuve dans un texte presque aussi vieux que la civilisation : le Pentateuque.

      Voici l’histoire de Joseph en Égypte (Genèse, chapitres 34 à 50).

      Joseph, fils de Jacob, est trahi par ses frères, jaloux de ce cadet trop brillant. Il est vendu comme esclave en Égypte. Un malheur pour un bonheur : au pays de Pharaon, ses qualités intellectuelles supérieures lui assurent une fulgurante ascension sociale.

      Nomade, Joseph est naturellement étranger aux populations sédentaires de l’Égypte. Mais justement : cela fait sa valeur aux yeux du Prince. Parce que Joseph lui devra tout, parce qu’il est un excellent gestionnaire, parce qu’il est loin des intrigues de la cour, Pharaon fait de lui son intendant.

      Joseph suggère une méthode pour éliminer les famines qui ravagent l’empire. Que partout à travers l’Égypte, on érige des greniers, et que dans ces greniers, on dépose le cinquième des récoltes. Lorsque les récoltes seront bonnes, les réserves s’accumuleront. Mais en période de vache maigre, Pharaon revendra le contenu de ses greniers, et la disette sera évitée.

      L’Égypte prospère. Mais très vite, le système entre en crise. Confiants dans les greniers d’État, privés d’un cinquième de leur récolte, les Égyptiens cessent d’épargner. Et lorsque plusieurs mauvaises années se suivent, le peuple, ruiné, ne peut racheter son blé.

      Aux affamés, Joseph propose alors un accord : il leur donnera du grain, en échange de quoi, ils céderont leurs terres. Les Égyptiens acceptent. Et ainsi, en réservant l’épargne à Pharaon, Joseph est parvenu à confisquer le capital productif.

      Escroquerie ? Certainement. Monstruosité ? Rien n’est moins sûr.

      Le patriarche Joseph est un personnage complexe. Au vu du texte, il est impossible de dire s’il prend la décisionde se faire spoliateur. Au départ, son rôle de conseiller économique auprès de Pharaon n’a rien de déshonorant : c’est semble-t-il pour le bien du peuple qu’il ordonne la construction des greniers. C’est encore pour éviter que les Égyptiens ne meurent qu’il leur revend blé contre terres. Joseph n’est pas l’âme damnée de Pharaon ; il s’attache tout simplement à rationaliser le processus de la domination politique, sous l’angle économique. C’est un cadet dépossédé, qui s’élève dans la hiérarchie sociale en utilisant ses capacités intellectuelles supérieures, au sein d’un monde régi par la force. C’est un nomade rusé, doublé d’un dominateur par l’esprit - mais ce n’est pas un monstre.

      Son caractère profondément humain transparaît bien dans les chapitres finaux de la Genèse, chapitres au cours desquels va se nouer le drame d’Israël.

      Joseph pardonne à ses frères de l’avoir jadis vendu comme esclave, et installe sa nombreuse famille sur la terre d’Égypte, où elle prospère.

      Elle prospère tellement, d’ailleurs, et se multiplie si bien, que Pharaon prend peur. Et si ces parvenus, ces nomades rusés, finissaient par sortir de l’ombre où ils se tiennent ? Après tout, rien ne les sépare du prince, hormis le trône. Dès lors, le but obligé de Joseph n’est-il pas de devenir le maître de Pharaon ?

      Ici commence le livre de l’Exode.

      Violent, cruel, le système induit par les choix de Joseph opprime tous les Égyptiens. La froide rationalité du patriarche a généralisé un esclavage implacable : sa descendance en paiera le prix. Pharaon, pour mater les Hébreux, les jette à leur tour dans les chaînes que leur père a consolidées.

      La Bible énonce le caractère dialectique des relations - en quoi même un athée devra reconnaître qu’elle est une révélation sur la nature du monde. Le Livre dit : la lutte entre nomades prédateurs et sédentaires productifs, entre oppresseurs et opprimés, n’oppose pas des camps essentialisés. Un nomade peut se sédentariser, un oppresseur peut rejoindre le camp des opprimés. La victoire prépare la défaite, la prospérité engendre la misère, la libération porte en germe l’esclavage - et réciproquement.

      Réciproquement, car de l’esclavage, les descendants de Joseph vont s’élever vers un nouveau projet, plus ambitieux, plus libérateur que celui de leur ancêtre. Il ne s’agit plus de se tenir dans l’ombre de Pharaon, de participer à son oppression pour ne pas être opprimé : il s’agit d’abolir l’oppression elle-même, en libérant tout un peuple.

      Apparaît Moïse. Son projet : conquérir la terre promise. Il existe bien sûr d’innombrables interprétations du terme. Mais sous l’angle économique, la terre promise, c’est celle où, comme il est écrit : « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère » (Deutéronome, chapitre 23).

      Le projet de Joseph, le capitalisme, a engendré celui de Moïse, la révolution.

      Sous l’angle économique, le reste, c’est-à-dire le christianisme, ne sera jamais que l’instant où Moïse et Joseph seront, enfin, séparés l’un de l’autre.

      *****

      Nous vivons aujourd’hui, à une échelle infiniment plus grande, la réédition des mécanismes décrits par la Bible. Ce que raconte Mullins, c’est l’accord passé, au début du XX° siècle, entre le nouveau Pharaon, l’État américain, et le nouveau « Joseph », en l’occurrence un « Joseph » collectif : les grandes banques anglo-saxonnes, basées principalement dans la City de Londres.

      Comment en était-on arrivé là ?

      Pour le comprendre, il faut s’intéresser à l’esprit américain.

      La révolution américaine ne fut pas une révolte contre l’Empire britannique en tant que tel : c’était, avant tout, un refus de souscrire au modèle économique de cet empire.

      Certes, à aucun moment, les Américains n’envisagèrent de rompre avec le capitalisme. La libre entreprise était pour eux un idéal. Oui, mais voilà, il existe deux capitalismes : celui des gestionnaires de la production d’une part, et celui des marchands, donc des banquiers, d’autre part.

      Une grande partie de la Réforme protestante, sur le plan pratique, consista précisément à structurer la lutte entre ces deux capitalismes. Suivant Max Weber sur ce point précis, nous admettrons que le protestantisme, à l’origine religion de la petite bourgeoisie productive, constituait aussi une idéologie de combat, au service du capitalisme des producteurs, contre le capitalisme des banquiers. Il s’agissait, par la rapidité de l’accumulation du capital, de produire à une telle cadence que la ponction opérée par Pharaon ne suffirait plus à confisquer les biens de production. La libre entreprise, dans l’esprit des populations protestantes de la Nouvelle Angleterre, c’était en somme le droit d’aller plus vite que le banquier, pour rester libre de toute hypothèque. Il s’agissait de prendre « Joseph » de vitesse.

      Évidemment, pour que ce projet eût un sens, il fallait que le niveau de la ponction n’augmentât pas indéfiniment. Il convenait donc qu’il fût négocié. C’est pourquoi la revendication première des colons américains, de la Boston Tea Party à la déclaration d’indépendance, ne fut nullement l’affirmation d’une identité distincte. La revendication première fut : « Pas de taxation sans représentation ». Ce n’était pas à l’Empire britannique de fixer le niveau des taxes, il devait être approuvé par les assemblées des colonies : voilà de quoi il s’agissait.

      Ainsi, lorsque les Américains se décrivent eux-mêmes comme le nouvel Israël, ils n’ont pas tout à fait tort sous l’angle économique. Ils ont bel et bien voulu conquérir une terre promise, une terre où l’on ne prêterait pas à taux usuraires - une terre où « Joseph » ne pourrait pas indéfiniment spolier et taxer.

      Le malheur a voulu que ce projet initial dérivât progressivement, jusqu’à se retourner contre lui-même.

      Comme dit précédemment, la frontière entre oppresseurs et opprimés, spoliateurs et spoliés, n’est jamais stable. Le même homme, le même groupe, peuvent être oppresseurs dans un contexte donné, mais opprimés dans un autre environnement. Et la barrière peut être franchie dans un sens, mais aussi dans l’autre. Comme expliqué ci-dessus, « Joseph » est inhumain non par essence, mais parce que ses intérêts divergent de ceux de la grande masse des hommes. Il devient leur adversaire obligé sans l’avoir voulu. Il n’est pas nécessaire d’être monstrueux pour devenir inhumain : il suffit d’être très, très riche.

      La haute bourgeoisie nord-américaine prospéra si bien qu’elle se trouva à son tour détentrice d’un capital en excès, qu’elle ne pouvait rémunérer qu’en augmentant le prélèvement sur la plus-value. Vint le moment où, de par ses intérêts mêmes, cette haute bourgeoisie se trouva naturellement plus proche de ses anciens adversaires britanniques que du reste du peuple américain. Dès lors, la ligne de partage entre gestionnaires de la production et gestionnaires du capital se déplaça subrepticement. Elle ne séparait plus une Amérique homogène d’un Empire britannique prédateur : elle traduisait désormais l’opposition entre un peuple américain productif et l’Amérique oligarchique naissante, spontanément solidaire de l’Empire britannique.

      C’est avec la constitution de la FED que le délit fut consommé. Désormais, les centres de décision du capitalisme américain seraient, de par leurs intérêts, liés à ceux du capitalisme britannique. L’État américain n’était plus celui de Moïse : c’était celui de Pharaon, donc de « Joseph ». Les descendants spirituels de Moïse dans le Nouveau Monde avaient, pour certains d’entre eux, rallié le camp de l’ennemi.

      C’est au récit de cette trahison qu’Eustace Mullins décida de consacrer sa vie.

      *****

      Honneur à lui. Nous faisons tous partie d’un livre écrit par Dieu. La plupart d’entre nous ne sont que l’encre. Quelques-uns, cependant, reçoivent la Grâce d’être la plume.

      La situation contemporaine n’est que la continuation de 1913. Et donc, lire Mullins, c’est comprendre la généalogie de notre désastre.

      Dans le système capitaliste du XIX° siècle, on opposait encore la Haute Banque, qui jouait avec son argent, et la banque de dépôt, qui faisait travailler l’argent de ses clients. Mais cette distinction n’a plus aujourd’hui la moindre signification. Depuis 1913 et la création de la FED, les banques d’affaires ont de fait placé les banques de dépôt sous leur coupe. Non contentes de pouvoir spéculer avec l’argent du public, elles se sont octroyé un privilège extraordinaire, qui a profondément modifié le système capitaliste : elles peuvent fabriquer l’argent ex nihilo - ceci implique que, même du Glass-Steagall Act à son abolition, soit de 1933 à 1999, la haute finance eut constamment, en pratique, la haute main sur l’ensemble du capital. Pouvoir créer de l’argent ex nihilo, c’est s’approprier une fraction indéfinie de la masse monétaire globale, donc réduire indirectement les dépôts du public.

      L’endettement formidable sous lequel croule désormais l’Occident résulte, en grande partie, du coup d’État bancaire de 1913. Certes, depuis, bien des facteurs aggravants se sont ajoutés au désastre initial. Mais il n’empêche : avant la création de la FED, la dette publique américaine était presque inexistante. Même les énormes coûts de la guerre de sécession furent absorbés par la formidable capacité de développement productif de l’Amérique. Inversement, depuis la création de la FED, la dette, tant publique que privée, n’a cessé d’enfler. Le « Joseph » américain s’est comporté exactement comme son devancier trimillénaire. Pour confisquer le capital productif avec l’appui du pouvoir, il s’est réservé la fonction d’épargne. Voici la cause profonde de la crise, peut-être décisive, dont nous observons les soubresauts inquiétants depuis 2007.

      Le lecteur décèlera sans peine, dans le récit de Mullins, tout ce qu’il a de profondément actuel. Il repérera aisément les ressemblances nombreuses qui rapprochent nos années 2010 de celles qui précédèrent la constitution de la FED. Il constatera comment, hier comme aujourd’hui, les oligarques, si partisans du libéralisme pour les autres, se montrent en revanche très soucieux de régulation, s’agissant de leurs relations réciproques. Il tirera de grands enseignements en étudiant les précautions extraordinaires prises par ces personnages pour rester invisibles aux yeux du grand public. Et derrière le trône de notre Pharaon états-unien, il scrutera l’ombre où se tiennent nos modernes « Joseph ». Derrière les discours de propagande des économistes conformistes, il décèlera une pensée prostituée.

      Le lecteur trouvera aussi, dans le récit d’Eustace Mullins, un exemple instructif de crise provoquée. En étudiant les mécanismes de la crise agricole de 1920, le lecteur se souviendra des politiques de crédit abondant suivies, sous l’administration Bush, par Alan Greenspan. Le lecteur comprendra comment, via la politique monétaire, les intérêts privés perfectionnèrent le système antique du patriarche Joseph : désormais, il ne s’agit plus de prévoir les années de vache maigre, il s’agit de les faire advenir.

      Le lecteur, enfin, sourira sans doute en prenant connaissance des circonstances dans lesquelles le Président et le Congrès des États-Unis furent amenés à créer la FED. Il se souviendra avec intérêt de la confrontation Obama - McCain, en suivant les péripéties qui amenèrent à l’élection de Wilson. Il trouvera sans mal, dans les votes précipités du début du XX° siècle, nombre de points communs avec les modalités d’adoption des plans d’aide au secteur bancaire, en 2008 et 2009.

      Mais assez prodigué de conseils ! Le lecteur n’en aura nul besoin, car tout est clair.

      « Voici les simples faits de la grande traîtrise... »


    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 20:14

      Le capitalisme c’est la faute à Joseph qui était juif. Mais oui ! Elle est vraiment bonne celle-là. Heureusement que Mullins a passé 40 ans à étudier l’Histoire. Au fait il dit aussi en avoir passé 50 à déjouer le complot du monopoly de la santé américaine. Quelle longévité !

      Enfin, continuez, c’est amusant, votre truc. Quelle sera la prochaine à sortir de votre chapeau ? Peter Joseph ou Sarah Palin ? Allez, ne soyez pas radin, fendez-vous d’une bonne blague !

    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 20:28
      Qui est Michel Drac ? (l’éditeur français du livre de Mullins)

      Avant-propos du traducteur (du livre de Mullins) :

      Dans les Secrets de la Réserve Fédérale, Eustace Mullins nous offre une lecture passionnante de cette page d’Histoire qui s’est écrite entre le crépuscule du 19ème siècle et la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Il nous apporte un éclairage saisissant sur les puissants qui se cachent derrière le « Novus Ordo Saeculorum », le nouvel ordre du monde, et comment ils ont construit la Mondialisation, telle que nous la connaissons aujourd’hui.

      Bousculant les thèses propagandistes du « politiquement correct », l’auteur plonge au cœur de cette vaste entreprise politico-économico-médiatique et nous livre les secrets qu’il a découverts au cours de plus de trente années de recherches. D’abord, l’expédition secrète de Jekyll Island où a été forgé le projet d’une banque centrale américaine, qui deviendra ce qu’on appelle aujourd’hui familièrement « la Fed ». Ensuite, une étude minutieuse des personnages centraux de la conspiration de la réserve fédérale, avec son lot de trahisons, de complots, d’alliances, de mariages et de fortunes colossales accumulées. Enfin, les liens secrets qui unissaient entre eux les grands banquiers de l’époque, qui contrôlaient non seulement les richesses de la planète mais aussi la décision politique. On apprend comment s’élisent les présidents des États-Unis et comment la stratégie financière de haute-voltige permet de manipuler les peuples. Il est impossible de sortir intact d’une telle œuvre majeure, tant ce que nous croyions savoir de l’histoire contemporaine y est magistralement remis en cause. Ce livre offre une telle révision de l’histoire contemporaine, que celui qui cherche à appréhender le monde avec discernement y trouvera non seulement de quoi nourrir sa curiosité et combler un grand nombre de lacunes, mais il en sortira bouleversé.

      Les quatre premiers chapitres exposent avec minutie la façon dont les banquiers et leurs complices au Congrès des États-Unis mirent en œuvre la conspiration qui conduisit à la création de la Réserve Fédérale des États-Unis. Cette partie de l’ouvrage pourra sembler aride à beaucoup de lecteur, mais elle est essentielle pour comprendre l’état d’esprit qui animait ces personnages, parfois hauts en couleur, qui ont cherché à capter toutes les richesses du monde. Mais cette conspiration n’aurait jamais pu voir le jour si une autre conspiration plus vaste, à l’origine de la finance moderne qui plonge aujourd’hui le monde dans un marasme économique et financier comparable en dimension à la crise des années trente, n’avait existé.

      Les chapitres cinq, six et sept démêlent l’écheveau de cette gigantesque cabale et nous conduisent dans les grandes capitales européennes de la finance, d’abord à Londres et à Paris, puis à Berlin, depuis les guerres napoléoniennes jusqu’à l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne.

      Le reste de l’ouvrage est consacré au décryptage des événements qui ont marqué la première moitié du 20ème siècle, jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale, et le rôle qu’y ont joué les grands financiers internationaux : la Première Guerre Mondiale, la grande crise agricole de 1920 aux États-Unis et la Grande Dépression de 1929.

      Eustace Mullins, décédé à l’âge de 87 ans le 2 février 2010, tenait à ce que la version française de « The Secrets of the Federal Reserve », reprenne dans l’intégralité la dernière version de son ouvrage qu’il a terminée en 1991.

      Jean-François Goulon 
      Août 2010

      PS : pour ceux qui se contentent de (sembler) refuser toute allusion à quelque complot que ce soit, comme s’il n’existait plus aucun complot sur terre (il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles — ou être soi-même bien malhonnête — pour soutenir une telle ânerie, d’abord, et pour s’en contenter comme contre-« argument », ensuite), pour ces lumières de sagacité, donc, qui dénoncent courageusement, avec un air entendu, les paranoïaques « théoriciens du complot », je signale un bon dessin de Jean-Pierre Petit, que je trouve, lui, pertinent.  smiley


    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 20:37

      De mieux en mieux. Le délire complet. 

      Awake ! Si on retirait l’air, les oiseaux tomberaient par terre. J.C. (ouille) Van Damme.

    • Feste Feste 24 mai 2011 23:09

      Bonjour
      Comme je le disais en donnat le lien, je connais ce document qui circule, mais par contre pas le site sur lequel il se trouve et dont je me contrefiche.
      Si je l’avais trouvé sur FN.org ou dugland.fr je l’aurai quand meme mis, pour alimenter le sujet qui etait : la FED est publqie et n’a pas d’actionnariat privé que vous défendez (mal)
      Cependant je n’ai jamais dit que c’etait la Bible.

      N’empeche que vos assertions sont contredites et qu’il serait bon d’en discuter plutot que de tenter des proces d’intentions aux depositaires du document.
      Et plutot que de regarder si ce graphique datant de 76, donc, reflete la realité vous nous bassiner avec les croyances de l’auteur.
      C’est drole c’est comme les debunkers qui ne supportent pas les sceptiques religieux sur le 11/9.

      Vous procedez donc mal, une fois de plus debattant du messager plutot que du message


    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 23:57

      Oui, je me débrouille très mal avec les fous de Dieu.


  • Gérard Luçon Gerard Lucon 24 mai 2011 12:10

    ben voyons, il était prêt, il allait le faire, sans cela nous aurions pu, etc .....si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle ! 

     

    d’une source plus ou moins bien informée, déjà le patron du FMI aurait mis en service cette nouvelle monnaie, baptisée le Caury, très connue en Afrique de l’Ouest, et c’est avec ce gentil coquillage qu’il aurait pu payer Nafy, si elle avait été consentante !


    • Assurancetourix Assurancetourix 24 mai 2011 14:27
      Vous parlez d’une transparence, il n’y a pas plus opaque que la Fed !

      La transparence de la Fed, c’est Ron Paul qui la cherche démocratiquement en demandant enfin au Congrès U.S. la vérité sur ce sujet, je n’y peux rien, c’est comme cela...je ne le soutiens pas politiquement, ni le mouvement du Tea Party, bien au contraire, mais nous devons reconnaître qu’il a totalement raison dans cette affaire, que sa requête est vraiment fondée et parfaitement légitime. La Vérité au grand jour n’a pas d’étiquette, elle EST tout simplement, et ce qu’elle que soit les parties qui la font émerger. 

      Vous êtes véritablement dans le déni absolu de la Réalité mon pauvre ami.
      Votre esprit ne peut et ne veut tout simplement pas accepter l’évidence des faits en contradiction totale avec la pensée unique qui vous anime, ainsi que beaucoup d’autres, sur ce sujet très sensible.
      Si vous persistez dans la voie de la dénégation outrancière, tout les stratagèmes imaginables que vous pourrez trouver ne vous serviront que de prétextes pour continuer à vous convaincre vous-même et vous auto-persuader de l’inexactitude de vos certitudes.

      Les questions que je me pose finalement en perdant mon temps à vous lire et à vous répondre pour tenter de vous faire prendre raison sont celles-ci : Que défendez vous ? Qui défendez vous ? Vous vous trompez totalement de cible ! Avez-vous conscience que vous défendez ceux qui vous asservisse et aliènent le monde entier depuis des décennies ?

      C’est la liste récente des actionnaires des 12 banques régionales de la Réserve fédéral des Etats-Unis que nous cherchons à trouver !
      (the stockholders list of the 12 regional Federal Reserve Banks)

    • Mor Aucon Moraucon 24 mai 2011 15:06

      Je n’ai pas parlé de transparence, bien au contraire. Enfin, si ça vous fait plaisir de jouer les « awakened », ce n’est pas moi qui demanderai que l’on vous baillonne et mette à califourchon sur la plus haute branche du chêne. Mais souvenez-vous, tout de même, que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions.


    • Feste Feste 24 mai 2011 23:12

      Bonjour à nouveau, il est notable qu’en 98 ans la FED n’ai pas encore été audité ? Et qu’elle l’ai refusé aux demandes des representants jusqu’il y a quelques semaines (tablant sur les retards proceduriaux pour viser les calendes grecques)


  • platon613 25 mai 2011 10:45

    DSK : Les BRICS ouvrent la guerre de succession

    Cinq grands pays émergents protestent contre la mainmise de l’Europe sur le FMI. - L’Europe se rassemble autour de la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde...

    http://www.news-26.com/politique/573-dsk-les-brics-ouvrent-la-guerre-de-succession.html


  • platon613 25 mai 2011 12:07

    A ne pas rater !

    Vive les banques, à bas les Grecs !

    La Grèce ploie sous un fardeau insupportable de prêts accordés généreusement par des banques. Dès que l’on ose parler de restructuration, c’est un tollé général. C’est les pertes des banques qui sont l’unique obstacle devant une restructuration. Il vaut mieux faire ployer la Grèce sous le poids de sa dette, étrangler son économie et bloquer sa croissance par un plan de rigueur brutal...

    http://www.news-26.com/econmie/574-vive-les-banques-a-bas-les-grecs.htm


  • Assurancetourix Assurancetourix 25 mai 2011 18:14


    Nous, en tant que directeurs exécutifs représentant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud dans le Fonds monétaire international (FMI), ont la compréhension communes suivantes concernant la sélection du prochain Directeur général du Fonds monétaire international :

    1) La convention que la sélection du Directeur général est faite, dans la pratique, sur la base de la nationalité sape la légitimité du Fonds.

    2) La récente crise financière qui a éclaté dans les pays développés, a souligné l’urgence de réformer les institutions financières internationales afin de refléter le rôle croissant des pays en développement dans l’économie mondiale.

    3) En conséquence, plusieurs accords internationaux ont appelé à un véritable processus transparent et fondé sur le mérite et la concurrence pour la sélection du Directeur général du FMI et d’autres postes supérieurs dans les institutions de Bretton Woods. Cela exige l’abandon de la convention obsolète non écrite qui exige que la tête du FMI nécessairement de l’Europe. Nous sommes préoccupés par les déclarations publiques faites récemment par de hauts responsables européens à l’effet que le poste de directeur général devrait continuer à être occupé par un Européen.

    4) Ces déclarations contredisent les annonces publiques faites en 2007, au moment de la sélection de M. Strauss-Kahn, alors que M. Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe, a déclaré que « le prochain directeur général prochaine ne sera certainement pas une européen » et que « dans l’Euro groupe et chez les ministres des Finances de l’UE, tout le monde est conscient que Strauss-Kahn sera probablement le dernier européen à devenir directeur du FMI dans un avenir prévisible ».

    5) Nous croyons que, si le Fonds veut garder sa crédibilité et sa légitimité, son directeur général doivent être choisis après une large consultation avec les membres. Il devrait aboutir que la personne la plus compétente soit nommé directeur général, quelle que soit sa nationalité. Nous croyons aussi que la représentation adéquate des pays émergents et en développement membres dans la gestion du Fonds est essentiel à sa légitimité et son efficacité.

    6) Le prochain Directeur général du Fonds ne devrait pas seulement être une personne très qualifiée, ayant des connaissances techniques solides et de la perspicacité politique, mais aussi une personne qui s’est engagée à poursuivre le processus de changement et de réforme de l’institution de manière à l’adapter à les nouvelles réalités de l’économie mondiale.

    Aleksei Mojine, directeur exécutif (Russie)
    Arvind Virmani, directeur exécutif (Inde)
    Il Jianxiong, directeur exécutif (Chine)
    Moeketsi Majoro, Administrateur représentant l’Afrique du Sud
    Paulo Nogueira Batista Jr, directeur exécutif (Brésil)

  • Mor Aucon Moraucon 26 mai 2011 15:11

    Que veut dire européen pour un membre du BRIC ? Est-ce l’européen historiquement responsable du pillage du, mal nommé, tiers-monde que l’on vise ou l’héritier de la conscience de classe développée, tant bien que mal, sur ce continent ?

    Quelle est la politique sociale mise en oeuvre sur leurs propres territoires par ces locomotives économiques ? Pourquoi leur croissance va-t-elle essentiellement dirigée à renforcer leur compétitivité sur le marché mondial, alors que la répartition du pouvoir d’achat au sein de leurs populations se cristallise autour de deux pôles radicalement opposés : la misère la plus noire de millions de personnes et l’opulence et l’ostentation de quelques milliers ? Pourquoi, dans ces pays, la propagande présente le club des pays nantis comme l’ennemi irréductible des économies émergentes alors que cette vision dialectique est applicable, en premier lieu, à leurs sociétés et contre leurs propres dirigeants ?
    Les pauvres vivants dans les pays regroupés sous l’étiquette BRIC, sont de vrais pauvres - bien au dessous de n’importe quel critère européen -, des miséreux à qui on fait croire que leur condition insupportable est due à l’égoïsme et à la cupidité du, encore plus mal nommé, premier monde. Leurs dirigeants leurs montrent du doigt les coupables, déviant, ainsi, la colère que suscite le succès de leurs économies comparé aux systèmes publics de santé et d’enseignement délabrés, appareils judiciaires, exécutifs et législatifs dominés par la corruption, législations du travail infâmes, mobilité des populations quasiment nulle grâce aux infrastructures inexistantes - comme exemple, le Brésil où toutes les routes fédérales sont payantes et pleines de trous, il n’y a pas de réseaux de voies ferrées -, etc...

    N’y-a-t-il pas là une belle conspiration a dénoncer ?

    • Assurancetourix Assurancetourix 26 mai 2011 16:01

      Très cher Moraucon, nous nous manquiez presque !  smiley

      Maintenant que vous abordez ouvertement la conspiration (l’un de vos chevaux de bataille à abattre semble-t-il), je tiens à vous dire que vos remarques sont pertinentes mais que vous vous trompez de cible, de priorités et de causalité...

      Je vais même rajouter un peu d’eau à votre moulin en donnant le lien du dernier article de Thierry Meyssan (qui doit probablement être l’une de vos bêtes noires préférées) qui abonde aujourd’hui dans le sens de ce présent article tout en allant un peu plus loin que je ne le conçois personnellement  :


      « On ne peut comprendre la chute de Dominique Strauss-Kahn sans la replacer dans le contexte du projet qu’il incarnait de création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale prévue pour aujourd’hui 26 mai 2011. Un projet paradoxalement attendu par les États émergents tout autant que par la finance apatride, mais refusé par le complexe militaro industriel israélo-états-unien. Thierry Meyssan lève le voile sur le coup-fourré de l’administration Obama pour ne pas tenir ses engagements. »

      PS : je pense avoir trouvé qui ce cache derrière votre pseudonyme : un « modérateur », pour le dire en terme politiquement correct !  smiley

    • Assurancetourix Assurancetourix 26 mai 2011 16:13
      Désolé pour les quelques fautes de frappes et d’orthographes, voici la conclusion de Meyssan :

      Le projet Zhou

      Pourquoi donc déployer des moyens hollywoodiens et bloquer le FMI durant 10 jours ? Deux réponses sont possibles, et elles sont peut-être liées.

      En premier lieu, le 29 mars 2009, le gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan a remis en cause la prédominance du dollar comme monnaie de réserve. Déplorant que le projet de l’économiste John Maynard Keynes de créer une monnaie internationale (le Bancor) n’ait pas été concrétisée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il proposa d’utiliser les Droits de tirage spéciaux du FMI pour jouer ce rôle.

      Cédant à la pression, les États-Unis acceptent un triplement des ressources du FMI et l’émission par le FMI de Droits de tirages spéciaux (DTS) d’une valeur de 250 milliards de dollars, lors du sommet du G20 à Londres, le 2 avril 2009. Ils acceptent également le principe d’un Conseil de stabilité financière auxquels seront associés les grands États émergents.

      Cette idée est discutée au sommet du G8 à L’Aquila (Italie), le 8 juillet 2009. Poussant le pion plus loin encore, la Russie proposa de ne pas se contenter d’une monnaie virtuelle, mais de l’éditer. Dmitry Medevedev, qui avait fait frapper symboliquement des prototypes de cette monnaie, posa quelques pièces sur la table. D’un côté y figuraient les visages des huit chefs d’État et de l’autre la devise en anglais « Unity in Diversity ».

      Le projet est soumis aux experts de la Division des Affaires économiques et sociales de l’ONU. Leur rapport, auquel participe le professeur Vladimir Popov de la New Economic School de Moscou, est étudié le 25 avril 2010 lors d’une réunion jointe du FMI et de la Banque mondiale [12].

      Le processus devait aboutir, aujourd’hui 26 mai 2011, au sommet du G8 à Deauville (France). Le dollar aurait cessé d’être la monnaie de référence sur fond d’imminente cessation de paiement du gouvernement fédéral des États-Unis. Washington aurait renoncé au financement de son hyper-puissance militaire par la dette pour se consacrer à sa restructuration interne.

      Le dinar libyen, première (et dernière ?) monnaie au monde garantie en or et en Droits de tirages spéciaux du FMI. En 2000, le colonel Kadhafi avait imaginé de créer une monnaie panafricaine basée sur l’or, mais il n’était pas parvenu à faire avancer son idée. Aussi, en 2009, s’était-il spontanément emparé du projet Zhou et l’avait unilatéralement adopté pour son pays.

      Le grain de sable

      Malheureusement, durant les derniers mois de ce processus, des initiatives militaires et politiques ont bouleversé ce plan. Certains États — dont la Russie et la Chine— ont été floués. L’arrestation de DSK montre que Washington était de mauvaise foi et que ses concessions ne visaient qu’à gagner du temps.

      Bien que le détail exact du montage imaginé par Dominique Strauss-Kahn pour créer cette nouvelle monnaie de réserve adossée aux Droits de tirages spéciaux du FMI soit secret, il apparaît que le Libye y jouait un rôle clé : à titre expérimental, c’est la Banque centrale libyenne qui la première avait décidé de fonder sa monnaie, le dinar, sur l’or et au delà sur les DTS. La chose est d’autant plus importante que la Libye dispose d’un fond souverain parmi les mieux dotés du monde (il est même un peu plus riche que celui de la Russie).

      Or, en entrant en guerre contre la Libye, la France et le Royaume-Uni ont provoqué un gel théorique des avoirs non seulement de la famille Kadhafi, mais de l’État libyen. Pis, Paris et Londres ont dépêché des cadres de la banque HSBC à Benghazi pour créer une Banque centrale libyenne rebelle et tenter de s’emparer des avoirs nationaux [13]. Sans que l’on sache si Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont laissés emporter par l’ivresse de leur force ou ont agi sur instruction de leurs mandants à Washington, le fragile édifice élaboré par Dominique Strauss-Kahn s’est effondré.

      Selon nos contacts à Tripoli, au moment de son arrestation, DSK partait à Berlin pour trouver une solution avec la chancelière Angela Merkel. Il devait ensuite partir avec un émissaire de Mme Merkel négocier avec des représentants du colonel Kadhafi —voire avec lui directement—. La signature du Guide libyen étant indispensable au déblocage de la situation.

      On assiste désormais à une guerre financière d’une ampleur jamais égalée : alors que la situation économique des États-Unis vacille et que le dollar pourrait devenir rapidement une monnaie de singe, l’accord conclu au G8 et avalisé au G20, mis en œuvre par le FMI en coordination avec la Banque mondiale et les milieux bancaires internationaux dont DSK était le champion, est suspendu. La domination du dollar est intacte quoique plus que jamais artificielle ; ce dollar que les États émergents voulaient relativiser, mais sur lequel le complexe militaro-industriel israélo-états-unien assoit sa puissance.

      Dans ce contexte que vaut l’honneur d’un homme ?

    • Mor Aucon Moraucon 26 mai 2011 17:27

      Ne faites pas semblant de vous intéresser à ce que j’écris pour inonder les commentaires de copies des délires du pauvre Meyssan. Argumentez quelque chose, au lieu de rabâcher les âneries des autres. 


    • Assurancetourix Assurancetourix 26 mai 2011 19:15
      C’est ce que je tente de faire avec patience depuis maintenant 4 jours, mais finalement à quoi bon !

      Car avec vous, tous les arguments au monde ne réussiraient pas à vous faire prendre conscience de la réalité des faits et vous faire admettre que vous vous trompez. 

      Vous ne lisez pas, vous survolez, vous ne pensez pas, vous réagissez, vous ne faites qu’objecter systématiquement au vue d’une étiquette qui ne correspond pas à vos « valeurs », à vos idées reçues, à vos préjugés, à vos certitudes erronées, et ne vous intéressez aucunement aux contenus qui sont soumis à votre attention pour discernements et quêtes de vérités.

      Pour en revenir au sujet de cet article, Christine Largarde est certes la candidate « officielle » de la France, mais surtout celle de l’Europe, et semble-t-il aussi celle de la City de Londres et de Wall Street à New-York.

      Tant de consensus en l’espace de quelques jours devrait nous mettre la puce à l’oreille en ce qui concerne les intentions dissimulées sous la « langue de bois » habituelle de Christine Lagarde, digne représentante, et « VRP VIP », de l’oligarchie occidentale en charge de légaliser les affaires juteuses du capitalisme financier érigé en ploutocratie qui met la démocratie en coupe réglée en achetant la Loi, en dirigeant son exécution et en se soustrayant à la justice par l’opacité financière en vigueur.

      Ce dont il s’agit véritablement dans l’enjeu planétaire qu’est réellement la succession de DSK au FMI, c’est d’une guerre financière mondiale, une guerre des monnaies, une guerre du dollar contre le reste du monde, cautionnée par des politiques européens qui ne comprennent plus rien à rien, sclérosés dans leurs idéologies faillitaires, se faisant enfumer depuis 40 ans par les États-Unis avec une Fed en guise de gouvernail unique mondial, et cautionnant un inadmissible privilège financier contre-évolutif, anti-démocratique à l’extrême, inique et cynique au possible :

      La plupart des gens, aux États-Unis, en Europe et dans le reste du monde, pensent que les dollars en circulation sont créés par le gouvernement américain. Que le nom de Réserve Fédérale (la Fed), mentionné sur chaque dollar, désigne une administration publique ou gouvernementale. Or, il n’en est rien : la Fed est une institution privée, possédée par des banques commerciales privées. C’est un syndicat d’émission monétaire, dont les membres « anonymes » se sont octroyé le privilège exorbitant de fabriquer le dollar, la monnaie de réserve internationale et de référence des échanges internationaux.

      CET ÉTAT DE FAIT ALIÉNATOIRE DOIT ENFIN CESSER, POUR LE BIEN COMMUN DE L’HUMANITÉ, POUR UNE VÉRITABLE DÉMOCRATIE DÈS MAINTENANT !

  • Mor Aucon Moraucon 26 mai 2011 21:08

    Énième copié-collé, perpétré par le casseur d’oreilles armoricain. Vous auriez dû pourtant apprendre, depuis le temps.


    • Assurancetourix Assurancetourix 27 mai 2011 08:30
      blablablabla...

      Et non ceci n’est par un copié-collé mais une synthèse peaufinée sur ce qui nous oppose... aucun contre argument de votre part, AUCUN, comme la plupart du temps avec vous, RIEN, NADA, DU PUR DÉNI IDÉOLOGIQUE GRATUIT, DE L’OPPOSITION SYSTÉMATIQUE NON FONDÉE À MON ENCONTRE ET A L’ENCONTRE DE QUE QUE J’AVANCE.

      Votre mauvaise fois est indéniable mon pauvre ami, vous êtes borné, ulcéré et scotché dans une chasse au « sorcier » stérile qui vous obnubile au plus haut point et qui en devient pathologique.

      Si je vous casse autant les oreilles mon cher Moraucon, arrêtez de me lire, tout simplement, arrêtez de vous torturer de la sorte, le web est très vaste et sans aller très loin ce site publie de nombreux articles chaque jour dans lesquels vous pouvez exercer vos talents de « modérateur », alors lâchez prise sur la question si mes propos vous insupportent à ce point et oubliez moi une bonne fois pour toute.

      Merci d’avance de votre compréhension.

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