jeudi 6 juillet 2017 - par venezuelainfos

« Le Monde » lâché par la BBC : Stephen Sackur démasque la droite vénézuélienne et ses rêves de coup d’État

Dès les premiers jours de l’insurrection de la droite vénézuélienne, Paulo Paranagua (du journal français « Le Monde ») avait tenté de donner un visage humain aux « enfants de Pinochet ». Le 14 avril 2017, une interview complaisante nous campe Julio Borges, un des leaders de l’extrême droite, en sympathique combattant pour la démocratie qui ne rêve que d’« élections libres » et, la main sur le cœur, jure ne pas vouloir de coup d’état.

Un double mensonge pourtant facile à démonter. En ce qui concerne les élections, le Venezuela va vivre d’ici mars 2018 pas moins de trois scrutins majeurs : celui de l’Assemblée Constituante en juillet, celui des gouverneurs et parlements régionaux en décembre et last but not least, la présidentielle de mars 2018, sans assurance de victoire pour les chavistes. (1)

Quant au serment de Julio Borges de ne pas vouloir de putsch, rappelons qu’il fut un des acteurs publics du coup d’État sanglant mené en avril 2002 contre le président Chavez, avec la complicité du MEDEF local et de militaires formés à la School of Americas. Un coup d’État déjoué en 48 heures par un soulèvement conjoint de la population et de militaires loyalistes. Dans les années qui ont suivi, Wikileaks a révélé les liens de Borges avec le Département d’Etat et le versement de millions de dollars à son parti à travers des ONG financées par les États-Unis au Venezuela. (2)

Julio Borges (à gauche) avec la crème de l’extrême droite et du patronat, lors du coup d’État appuyé par les télévisions privées contre le président Chávez en avril 2002.

 

Mais la honte pour le « journaliste » du « Monde » est que ce mensonge a été démonté par… Julio Borges lui-même, désarçonné le 19 mai par le célèbre journaliste et présentateur britannique Stephen Sackur, lors du programme non complaisant HardTalk de BBC World. (3)

Publier de larges extraits de cette interview nous semble important dans la mesure où il est très rare que des questions gênantes soient posées en France à l’opposition vénézuélienne.

Dans cette interview, Borges nie toute responsabilité dans la mort des plus de 60 personnes provoquée par les violentes manifestations que lui et son parti ont dirigées au Venezuela. Il admet ouvertement qu’il appelle les Forces Armées à refuser d’obéir aux ordres de leur Commandant en chef, et qualifie de « propagande » les accusations de soutien à la tentative de coup d’état contre Hugo Chavez en 2002, les liens de son parti avec les États-Unis et les millions de dollars qui lui sont parvenus par la voie d’ONG financées par ce pays. Il affirme que lors de la réunion avec le Vice président des États-Unis, Mike Pence et avec le conseiller à la Sécurité Nationale de ce pays, H.R. McMaster il n’a fait que « demander leur soutien ».

Extrait de l’interview.

le journaliste de la BBC Stephen Sackur

Stephen Sackur : (…) En tant que leader politique responsable (vous êtes le Président de l’Assemblée Nationale et un des dirigeants du parti Primera Justicia) , n’avez-vous pas une certaine responsabilité ? Quand on voit l’effusion de sang, et – comme vous le faites remarquer vous même- le fait que de nombreuses victimes son des étudiants et des gens très jeunes, n’avez-vous pas la responsabilité de dire aux manifestants de votre Parti et des autres formations que cela suffit, que l’effusion de sang et le prix à payer sont trop élevés ?

Julio Borges : Oui, mais notre responsabilité, Stephen, c’est d’apporter la démocratie, la paix et la liberté au pays. Nous vivons dans un Venezuela qui n’est qu’une mauvaise copie de Cuba ; il n’y a pas de droits au Venezuela, il n’y a pas de nourriture, il n’y a pas de médicaments, il n’y a pas d’opportunités. Des milliers de jeunes quittent le Venezuela pour chercher un avenir dans d’autres pays. Il ne s’agit pas seulement d’un conflit politique au Venezuela mais un affrontement vital, existentiel et de valeurs. Parmi les gens qui participent aux marches dans la rue, on y retrouve des personnes de tous horizons : des jeunes, des vieux, des politiques, des activistes, des chômeurs, absolument de tous horizons. C’est donc tout le peuple qui est contre Maduro ; ce n’est pas un simple affrontement politique.

SS. Oui, mais pensez vous réellement que ces protestations vont faire partir Maduro du pouvoir ? C’est ce que demandent les manifestants –« Maduro doit partir » – clament-ils – mais il n’y a aucun signe du départ de Maduro.

JB. Nous luttons pour une série de valeurs, nous n’avons pas le temps et nous n’avons pas d’autre façon de lutter pour la liberté, la justice, la démocratie. Vous devez vous rappeler, Stephen, que c’est le coup d’état réalisé par Maduro contre le Parlement qui est à l’origine de tout cela. Il est presque parvenu à annuler le Parlement, mais tout le monde est descendu dans la rue pour défendre la démocratie, défendre la séparation des pouvoirs, le système de contrôles et d’équilibres, défendre le droit de vote, le droit à une économie libre ; c’est pour cela que nous sommes dans une lutte très profonde au Venezuela, avec un gouvernement qui n’a pas la moindre intention de proposer un calendrier démocratique ; pour le peuple vénézuélien il n’existe pas d’autre voie que la lutte dans les rues, et le peuple est prêt à lutter pour son pays.

SS. Mais les vénézuéliens ont aussi le sens de l’histoire, et ils se rappellent qu’en 2014, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour essayer de lui faire quitter le pouvoir, en disant que ces élections avaient été truquées. Mais Maduro a fait face aux manifestants et est sorti vainqueur. On peut aussi rappeler les événements de l’année dernière, quand vous et beaucoup de vos camarades avez réclamé un référendum révocatoire ; vous croyiez que vous pourriez faire tomber Maduro, mais une fois de plus il s’est maintenu, et moi je vous dis une fois de plus que selon toute probabilité cette fois encore Maduro se maintiendra.

JB. Oui, mais nous avons un atout. La communauté internationale sait parfaitement que le gouvernement de Maduro est une dictature, et que le peuple vénézuélien est en position de force, ce n’est pas une minorité, mais une majorité énorme. Presque 80 ou 85% du peuple est convaincu que Maduro doit quitter le pouvoir, car il a perpétré un coup d’état au Venezuela.

SS. Mais Julio Borges, vous savez qu’en démocratie on ne gère pas le gouvernement par des enquêtes mais par des élections. Il ne faut pas oublier, que cela vous plaise ou non, que Nicolas Maduro a un mandat électoral, il a gagné les élections présidentielles après le décès de Chavez en 2013, et son mandat est prévu jusqu’en 2018 : c’est ce qui est prévu.

JB. Oui mais regardez, on doit gouverner en respectant la Constitution, et la Constitution stipule que l’an dernier nous aurions dû organiser des élections pour les gouverneurs, et Maduro a refusé. Nous aurions dû avoir un référendum révocatoire et Maduro l’a empêché ; nous aurions dû avoir des élections régionales et Maduro les a empêchées. Alors il ne peut pas y avoir une Constitution pour Nicolas Maduro et aucune Constitution pour le peuple vénézuélien. C’est là que se trouve le nœud du problème.

Au Venezuela nous n’avons aucune constitution, il n’y a que la volonté de Maduro, et c’est lui qui décide si nous avons ou non des élections. Ce n’est pas juste, ce n’est pas cela la démocratie. Et nous luttons précisément pour une voie démocratique au Venezuela.Nous luttons pour apporter la constitution dans la vie politique, alors que Maduro lutte en dehors du cadre de la constitution,. Nous nous luttons à l’intérieur de la constitution. C’est une différence énorme, nous luttons pour la démocratie, Maduro lutte pour la violence.

SS. Bien, mais Maduro dit que vous (et il vous a nommé, vous, Julio Borges en personne) êtes l’auteur intellectuel des coups d’état ; que ce que vous voulez en fait c’est un coup d’état, et je dois dire qu’un de vos commentaires récents stipule : « il est temps que les hommes en vert, c’est-à-dire les Forces Armées, sortent de leur silence ». Est-ce que cela signifie que vous voulez dire, implicitement, que vous souhaitez une situation où les forces de sécurité vénézuéliennes, et les Forces Armées en particulier refusent d’obéir aux ordres ?

JB. Ce que nous demandons aux Forces Armées du Venezuela c’est justement qu’elles aident le peuple vénézuélien, pas l’opposition, mais le peuple, pour garantir l’ordre constitutionnel et démocratique au Venezuela.

SS. Excusez-moi mais les Forces Armées au Venezuela doivent obéir aux ordres du Commandant en Chef, le Président du pays. Je ne comprends pas en quoi suggérer que vous souhaitez une mutinerie de toutes les Forces Armées du Venezuela puisse être constitutionnel.

JB. Non, parce qu’il existe une différence énorme entre un Commandant en Chef qui agit en tant que chef du gouvernement vénézuélien et Maduro, qui agit et donne des ordres aux Forces Armées en tant que chef d’un parti politique. Ce que nous ne voulons pas c’est une Force Armée avec une couleur politique, qui soit à l’intérieur d’un parti politique, c’est là que se trouve le vrai problème. Nous voulons une Force Armée constitutionnelle et indépendante. C’est là que se trouve le fond du problème. Nous n’appelons pas les Forces Armées à entrer dans l’opposition, mais nous voulons qu’elles répondent aux institutions démocratiques au Venezuela et non aux partis politiques ; c’est Maduro qui a montré sa couleur politique au Venezuela.

SS. Une question très simple, à laquelle il faut répondre par oui ou non. Vous appelez bien les Forces Armées dans la rue, celles là même qui ont contrôlé les manifestations en ouvrant le feu parfois contre les manifestants, à refuser d’obéir aux ordres ?

JB. Oui, tout à fait. Je pense que chaque agent qui viole les Droits de l’Homme au Venezuela doit réfléchir avec sa conscience, il n’est pas supportable qu’un gouvernement non démocratique puisse donner des ordres contre les gens, surtout quand les protestations ont lieu de façon aussi pacifique, simplement pour demander des élections. C’est complètement disproportionné que les jeunes qui manifestent pour une solution pacifique, à savoir un vote, doivent faire face à la répression du gouvernement qui nie les Droits de l’Homme, allant même jusqu’à les faire comparaître devant la juridiction des Forces Armées, ce qui est contraire à la Constitution et contraire aux Droits de l’Homme. Nous devons donc faire appel à la conscience et lutter pour une solution qui respecte des Droits de l’Homme au Venezuela et non pour la répression

SS. D’accord, mais le problème c’est que vous avez des antécédents. – comme Maduro et ceux du gouvernement le rappellent souvent- à savoir que vous avez soutenu la tentative de coup d’état militaire contre Hugo Chavez en 2002. Et grâce aux informations publiées par Wikileaks dans les années qui ont suivi, nous savons que votre parti a des liens avec les États-Unis et que des milliers, voire même des millions de dollars ont été versés à votre parti à travers des ONG financées par les États-Unis. Et par conséquent, beaucoup à l’intérieur du régime disent que vous n’êtes qu’un agent des États-Unis, c’est-à-dire de la puissance impériale.

JB. Tout ceci n’est que de la propagande, et il existe une façon très facile de le vérifier : entrons dans un processus électoral pour que le peuple décide si je suis ou non un agent de la puissance impérialiste, ou si je suis à même de diriger le Venezuela. Nous devons laisser le peuple décider, par la voie des élections, quel futur il veut pour le Venezuela. Et je suis convaincu que le mouvement politique que nous avons créé avec tant de jeunes dirigeants, est aujourd’hui même le choix et l’avenir que le Venezuela veut pour que le pays soit un pays moderne. C’est très facile : permettez au peuple de voter, et laissez- le décider quel type de Venezuela il veut. C’est Maduro qui refuse cette solution.

SS. Le 5 mai, me semble-t-il, vous avez rencontré le Vice-président (des États Unis) Mike Pence et le conseiller de la Sécurité Nationale, H.R. McMaster. Vous avez bien demandé à ces deux messieurs une aide nord-américaine, et vous leur avez demandé d’aller au-delà de sanctions individuelles, et vous leur avez bien demandé des sanctions économiques contre le pays en tant qu’entité n’est-ce pas ?

JB. Bien sûr que non. Impossible. Nous sommes en train de mettre au point dans toute l’Amérique, et surtout en Amérique Latine, un groupe ou une équipe de pays qui pourraient aider le Venezuela. Nous avons parlé avec les présidents du Panama, du Pérou, de l’Argentine, du Brésil, du Chili, du Mexique et ils sont tous très inquiets pour le Venezuela car ce pays ne représente pas seulement un problème local, mais un problème régional. Nous demandons l’appui de la communauté internationale et de la communauté latino-américaine pour proposer un programme démocratique ici au Venezuela, et l’objectif de ce programme c’est de permettre au peuple de voter. C’est très clair, seul le vote peut apporter une solution.

SS. Mais le problème c’est que, tout au long de cet entretien, vous avez parlé comme si l’opposition était unie, alors que l’opposition est très loin d’être unie. Il existe 21 partis politiques. Par exemple, vous, en tant qu’individu, vous avez un passé de divisions et de disputes avec des dirigeants de l’opposition, et franchement, la plupart du temps, les membres de l’opposition vénézuélienne se sont battus dans leur propre camp, comme des rats dans un sac. Pour quelles raisons les gens à l’extérieur, sans parler des vénézuéliens, croiraient, que s’il y avait des élections, et si vous parveniez à les gagner, vous pourriez gouverner de façon cohérente, dans la mesure où vous êtes divisés ?

JB Excuse moi, Stephen, mais ce n’est pas vrai. Je suis le Président du Parlement, et Président d’un Parlement qui compte 14 partis politiques dans sa coalition, et nous sommes très fiers de ce que nous avons construit ensemble. Il n’y a pas eu une seule élection où nous ayons présenté plus d’un candidat présidentiel. Il n’y a eu que deux candidats aux élections : un candidat de l’opposition et un candidat du Gouvernement. Nous avons une plate-forme unique, avec un seul message pour la campagne. Nous avons un système de règles pour les élections au travers du référendum et des élections primaires, et une seule position.

(…)

SS. Si vous le permettez, j’ai été au Venezuela, comme vous devez le savoir, j’ai parlé avec toute sorte de gens dans différentes parties du pays, des gens de conditions économiques différentes, depuis les quartiers aisés où vous vivez, jusqu’aux quartiers les plus pauvres, où vivent les chavistes les plus loyaux et les plus radicaux. L’impression que j’ai eue c’est que beaucoup de gens en veulent à Maduro, mais qu’il existe encore un noyau central qui appuie le socialisme et la Révolution Bolivarienne, et il me semble que si vous parvenez à faire partir Maduro, vous courez le risque de déclencher un conflit, et même une guerre civile au Venezuela. Êtes vous prêt à courir ce risque ?

JB. Je ne suis pas d’accord avec cette vision. D’abord parce que les chavistes habitent dans certaines des parties les plus riches de la ville.

SS. Je ne parle pas des membres du Gouvernement, mais des gens du peuple, et certains pensent que c’est grâce à Hugo Chavez qu’ils peuvent avoir une maison, un emploi et une situation économique meilleure que celle qu’ils avaient avant, quand votre classe, M. Borges, était au pouvoir au Venezuela dans les années 80 et au début des années 90.

JB. A cette époque, excusez–moi je n’avais que 20 ans. Mais ce que je peux dire, c’est que maintenant, ces gens savent que Maduro a détruit ce que Chavez avait construit, et à l’heure actuelle, les bases chavistes et pro-Maduro ne représentent que 10 ou 12% de la population, et nous savons que nous pouvons avoir un futur gouvernement qui intègre ces personnes dans un nouveau Venezuela ; un Venezuela uni. Donc je ne vois pas où est le problème ni les raisons pour un affrontement, puisque qu’il n’existe pas de position symétrique entre les deux parties, mais une situation très claire : l’opposition contre Maduro. Nous parlons de 90% de la population qui est contre Maduro, pas de la moitié de la population, c’est pourquoi je ne vois aucun risque à poursuivre la voie de la démocratie et du rassemblement (en cela vous avez raison), un discours politique très rassembleur pour unifier tout le pays.

Traduction : Pascale Mantel

Notes

(1) https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/05/24/venezuela-en-route-vers-lelection-de-lassemblee-constituante-les-regionales-et-les-presidentielles/

(2) https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/08/04/venezuela-la-presse-francaise-lachee-par-sa-source/

(3) http://bbc.co.uk/programmes/p052nsxd

 

Source : http://albaciudad.org/2017/05/julio-borges-bbc-world-stephen-sackur-hardtalk/

URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-2E3



19 réactions


  • Zolko Zolko 6 juillet 2017 11:07

    @l’auteur : j’aimerais bien avoir votre explication sur la raid, par des sympathisants de Maduro, sur le parlement où l’opposition est majoritaire, et où ces miliciens du régime ont attaqué et battu des parlementaires de l’opposition.
     
    http://www.zerohedge.com/news/2017-07-05/armed-thugs-assault-opposition-lawmakers-venezuelas-capital
     


    • Rmanal 6 juillet 2017 14:01

      @l’auteur
      Sans parti pris, je suis aussi intéressé par votre réponse à cette question. Il est très difficile de se rendre compte de la situation d’un pays au travers des médias actuels qui ne sont que propagandes et intérêts.


    • Lugsama Lugsama 6 juillet 2017 14:34

      @Rmanal

      Penser que tous les médias ne sont que « propagandes et interêts » est aussi grotesque que de penser qu’un journalistes peut-être totalement neutre. Les médias sont composés de personnes humaines avec leur forces et faiblesses, et l’Histoire à malheureusement pu prouver de nombreuses fois que beaucoup journaliste le font par vocation, parfois au péril de leur vie.

      Après demander un avis aurpès de propagandistes sur Internet.. hum. Internet est le média le plus infectés par les fausses informations et les rumeurs de par sa structure totalement libre d’accès à tous, y compris ceux qui font passer leurs intérêts politiques avant la vérité.


    • Javascript Javascript 6 juillet 2017 17:56

      )@Zolko

      Dites donc Zolko, suite à notre conversation sur un autre article sur le Venezuela ici je suis en train de lire comme promit vos articles (et j’avoue que je suis en majorité d’accord avec ce que vous écrivez) mais là ou je m’étonne c’est que vous m’avez reproché de mettre trop de liens vers des vidéos dans mes posts hors là je constate que vous en fîtes de même.

      Ce n’est pas très honnête de votre part, vous qui m’avez accusé d’avoir une réflexion qui se limite à des clips Youtube.

      Je suis déçut et désappointé. Si !


    • Javascript Javascript 6 juillet 2017 18:03

      @Lugsama

      Après demander un avis aurpès de propagandistes sur Internet.. hum. Internet est le média le plus infectés par les fausses informations et les rumeurs de par sa structure totalement libre d’accès à tous, y compris ceux qui font passer leurs intérêts politiques avant la vérité.

      Heuuuu, celle-là je sais pas si je l’aurais tenté, l’intérêt politique d’un particulier étant quand même autrement moindre que celui d’un possédant (au sens large). N’oublions pas qui possède quoi en France :

      http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa#&gid=1&pid=1

      Oui je sais, c’est un lien qui pointe vers le Diplo, mais là ce n’est pas un article c’est juste une « carte » à partir de données factuelles (du moins qui se veut ainsi, j’ai pas été vérifié non plus que tout ce qu’il y a la-dedans est correct)


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 juillet 2017 18:38

      @Rmanal


      Bravo d’avoir compris qu’il n’y a plus d’autres nouvelles dans les medias que cellles qui coincident avec la propagande de leurs commanditaires Tout débat est inutile, car tout le monde a déjà choisi son camp. 

      En ce qui a trait au Venezuela, l’Interet initiial des USA était pour le petrole qui lui assurait une marge de manoe supplémentaire dans dans son propre hemisphere. Aujourd’hui, pour diverses raisons dont le gas de schiste et les sables bitumineux, cet argument ne vaut plus. Il reste un enchevêtrement d’intérèts privés et une volonté hégemonique pathologique des USA. 

      Trump voulait mettre fin à cette toquade meurtrièere, mais le lobby militaro–ndutriel y fait son blé et pour l’instant semble le plis fort. Les USA veulent donc en terminer avec Maduro comme ils l’ont fait avec Allende, pour les mêmes raisons et préférablement de la même manière.....  en créant des pénuries voulues et une agitation populaire stipendiée qui rendront INEVITABLE une repression puis un changement de régime. 

      PJCA

    • Zolko Zolko 7 juillet 2017 10:43

      @Javascript : « je suis en train de lire comme promit vos articles (et j’avoue que je suis en majorité d’accord avec ce que vous écrivez) »
       
      je vous remercie
       
      « Je suis déçut et désappointé. Si ! »
       
      oh, vous vous en remettrez, j’en suis certain.


    • Trelawney 7 juillet 2017 10:54

      @Pierre JC Allard
      En gros vous dites que les USA poussé par « le lobby militaro–indutriel » crée des insurrections dans les pays d’Amérique du sud, afin de dépouiller le pays de ses richesses et d’accessoirement vendre des armes.

      Il se trouve que la guerre froide a disparu avec l’URSS et que cette guerre de territoire où à coup d’insurrection (Egypte, Irak, Algérie, Angola pour l’URSS et Chili, Argentine, Turquie pour les USA) on s’appropriait une zone d’influence a fait long feu.
      Les USA ne font rien au Venezuela, car les USA se fiche totalement de ce pays et du pétrole qu’il recèle. Peut à peu le Venezuela va sombrer dans une crise économique grave, sans que personne ne lévera le petit doigt.
      Il se trouve que feu Chavez et maintenant Maduro place le curseur sur la lutte marxiste contre les paramilitaires d’extrême droite. Hors ces derniers se fichent aussi de Maduro et sa clique et vivent très bien de leur nouvelle activité : le trafic de cocaïne au Mexique.
      Le conflit au Venezuela est rien de plus qu’un conflit classique entre une droite catho-libérale, voyant son pays sombrer et, pour préserver un semblant d’aquêt luttent contre une gauche marxiste qui n’a que des lieux communs comme (paramilitaires, junte, dictature etc) pour justifier leur existence et faire admettre par la force un système politique qui n’a jamais fonctionné.

      Il faut aussi le mettre en parallèle avec ce qui se passe en Ukraine où l’UE en a rien a battre et croise les doigts pour que jamais l’Ukraine avec ou sans Donbass et Crimée ne fasse partie de l’UE. Les belligérants et Néant en est un exemple essaient en vain d’internationaliser le conflit. mais là aussi ça ne marche pas

    • Lugsama Lugsama 7 juillet 2017 15:13

      @Trelawney

      Si Néant croit qu’elle à une quelquonc influence c’est triste pour elle..

  • Emma Joritaire 6 juillet 2017 12:51

    « Publier de larges extraits de cette interview nous semble important... »

    On peut carrément aller jusqu’à ’achement importamt..

    D’autant plus que nous avons eu peur d’être privés de netre vénézuélânerie quotidienne.


  • Lugsama Lugsama 6 juillet 2017 13:42

    Julio Borges est membre d’un parti de centre-droit, pas d’extrême droite. L’opposition n’est pas « la droite », mais tous les partis politique de gauche et de droite du Vénézuéla, sauf un d’extrême gauche...


    Il demande à l’armée de ne pas accepter les ordres réprésifs contre les manifestants, comme le veux la fameuse citation du fondateur et héro national Simon Bolivar ? Mon Dieu nous avons affaire à un dangereu anarchiste..

    Après il éxagère peut être un peu les chiffres, les derniers sondages du pays donnaient (en 2016) 70% du peuple réclamant un départ immédiat de Maduro, de la à dire qu’avec ceux souhaitant le départ après les élections de 2018 on atteint 80 ou 90%..

    A noté que le projet de constituante est rejeté par 85% de l’opinion publique selon tous les sondeurs indépendant.

    Assez amusant un journal d’Etat iranien hispanophone a ensuite essayé de noyer le poisson en en publiant un sondage donnant 85% des vénézuéliens contre les violences de l’oppositions, évidement qui répondrait « oui je soutiens les violences » .. ou l’art de prendre les gens pour des idiots.
    A noté que ce même journal pro-chaviste ne donne pas plus de 30% d’approbation pour Maduro..

    Plus inquiétant pour Maduro, selon un sondage plus de 70% des Vénézuéliens lui attribue l’adjectif de « dictateur », chez le voisin chilien un sondage à fait sensation avec un taux grimpant a 85%..

    Bref, il est plus que cuit, il est maintenant attaqué politiquement par son propre camps, tant mieux ! Il y a déjà eu assez de mort, dans n’importe quel pays démocratique une tel situation aurait amené le gouvernement à la démission..


     

    • leypanou 6 juillet 2017 15:05

      @Lugsama
      Plus inquiétant pour Maduro, selon un sondage plus de 70% des Vénézuéliens lui attribue l’adjectif de « dictateur » : sondage payé par Le Monde ?
      100% des crétins pensent aussi que N Maduro est un dictateur.


    • Lugsama Lugsama 6 juillet 2017 16:00

      @leypanou

      La lumière a parlé aux pauvres crétins latino-américains, amen.


    • leypanou 6 juillet 2017 16:24

      @Lugsama
      Poser cette question suffit largement à situer les donneurs d’ordre, peu importe le financement.

      L’hebdomadaire Marianne aussi il y a quelques années a mis en couverture « les nouveaux dictateurs » -il y en avait une douzaine à peu près-, et parmi ceux-ci, il y avait H Chavez.

      Quand on traite H Chavez de dictateur, on n’a pas beaucoup de crédibilité.


    • Lugsama Lugsama 6 juillet 2017 17:40

      @leypanou

      On le voit pour Macron, donc bon..

      Après je connait beacoup de vénézuélien et pour tous c’est un dictateur, le résultat ne me surprend pas beacoup. Quand au donneur d’ordre, c’est une invention, pas un arguments..

    • agent ananas agent ananas 7 juillet 2017 07:05

      @leypanou
      L’hebdomadaire Marianne aussi il y a quelques années a mis en couverture « les nouveaux dictateurs » -il y en avait une douzaine à peu près-, et parmi ceux-ci, il y avait H Chavez.

      Marianne ? Ce n’est pas ce torchon détenu en partie par le groupe Carlyle à travers son conseiller Yves de Chaisemartin ?
      Bien sur, pour les capitalistes comme Carlyle, les gauchistes sont des dictateurs ... mais étrangement jamais les roitelets des pétro-monarchies du Golfe par exemple.


  • eric 6 juillet 2017 16:49

    Des nervis fascisant d’extreme gauche, supporters du dictateur Maduro, s’attaquent dans l’enceinte sacree du parlement, a des deputes du peuple, elus lors d’elections, qui, d’apres l’auteur de cet article, peuvent etre qualifiee de « plus democratiques du monde ». C’est dire la legitimite de l’opposition (56% des voix semble t il ). Vous me direz, le president aussi a ete elu. Certes ! Un type qui dirige l’etat mais n’est pas capable d’assurer la securite des elus du peuple contre ses partisants, chauffes a blanc par ses discours incendiaires et anti democratiques, ne peut etre qualifie que de dictateur.

    Faut il que les democraties voisines aident les venezueliens a se debarasser de cet espece de Pinochet en pire ? Peut etre.

    Apres tout, la fuite du peuple venezuelien, avec les masses de refugies fuyant le bolvarisme, est aussi un probleme pour les autres pays. Ainsi, au bresil (voir sur le net).


  • eric 6 juillet 2017 17:01

    C’est assez effrayant, le racisme du type de la BBC. Il parle a son interviewe, de trucs qui se sont passes quand il etait a peine majeur, mais en retenant sa responsabilite au motif d’une appartenance plus ou moins suppose de sa famille ! Le genre, « vous etes responsable des malheurs de l’allemagne, parce que vos grands parents etaient juifs ». Le bolivarisme a des soutiens bien suspects. Mais ces reflexes sont bien les memes que ceux de l’auteur, qui dans un papier precedent, tenait compte de la « nationalite israelienne de grenades » pour tirer des conclusions politiques sur l’opposition tres majoritaire dans le pays. C’est bien la meme veine, le meme courant de pensee, le meme ventre fecond qui toujours enfenta toutes les betes immondes. Le pire est qu’ils n’aient meme pas le souci de camoufler ces facheux reflexes. Ce meme "journaliste objectif et qui a ete sur place, n’en est pas a un delire pret, puisqu’il admet que les privilegies chavistes habitent dans le meme genre de quartier ! Ce n’est donc meme pas d’habiter chez les riches, ce qui est un libre choix, mais d’y etre ne, qui est peche !

    Le bolivarisme et ses soutiens, non seulement c’est des fasho, mais en plus, c’est pas la,bande a subtil...


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