vendredi 4 novembre 2016 - par Pilule Rouge

Le président serbe : l’opération de l’Occident contre Daesh est « un spectacle »

En ces temps de tensions internationales, la Serbie essaye de jouer à l'équilibriste entre l'UE et l'OTAN d'un côté et la Russie de l'autre. Que choisira-t-elle en fin de compte ? Le président serbe, Tomislav Nikolic, répond aux questions de RT.

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RT : Pourquoi, à votre avis, les actions de la Russie en Syrie sont-elles autant l'objet de critiques ?

Tomislav Nikolic (T. N.) : Chaque fois que la Russie fait quelque chose, on peut prédire comment les acteurs internationaux réagiront. Quand ils réagissent, ils refusent toujours d'analyser les raisons qui ont poussé la Russie à ses actions. Ils essaient toujours de trouver un agenda politique caché.

Nous avons toujours cru, en Serbie, que l'opération de la Russie en Syrie visait à aider ce pays à infliger une défaite au terrorisme mondial, incarné par Daesh. 

L’opération de la Russie en Syrie est la seule véritable campagne contre les terroristes

Personnellement, je crois que l’opération russe a changé le cours de la guerre contre le terrorisme et a mis en évidence que l'engagement de certains nations et coalitions n'était qu'un spectacle. En aidant le gouvernement légitime en Syrie, la Russie contribue également à contrer la menace terroriste qui sème une telle peur en Europe occidentale. Avec tout mon respect pour tous les acteurs internationaux, je crois que l’opération de la Russie en Syrie est la seule véritable campagne contre les terroristes.

RT : Le chemin des migrants en Europe passe par la Serbie. Comment votre pays fait-il face à cette difficile situation ?

T. N. : Pour l’instant, la Serbie a suffisamment de ressources, de patience et de conscience pour accepter tous les migrants arrivant dans notre pays. Dès le début, nous avons compris que la Serbie n'était pour eux qu'une voie de transit. C’est l’UE qui a établi cet itinéraire à travers la Macédoine et la Serbie, pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne. L'UE pourrait facilement modifier ce chemin, de manière à ce qu'il passe par la Grèce et la Bulgarie, et vers les cinq pays du nord de l'Europe, destination finale des réfugiés.

Qu’allons nous faire si nous avons 20 ou 30 000 migrants en Serbie pour un an ou deux ?

Tant que les frontières de l’UE sont ouvertes, la Serbie continuera à accueillir des migrants, accomplissant sa mission humanitaire, prenant soin d'eux, surtout des enfants, leur assurant le secours médical, les aidant à survivre à cet hiver et leur fournissant des moyens de transports pour qu'ils puissent se déplacer ensuite. Nous les enregistrons pour savoir qui est entré dans le pays et qui l'a quitté. Mais l’UE n’arrive pas à régler ce problème. La Serbie aimerait avoir des frontières ouvertes, mais ce serait étrange si l’Autriche, l’Allemagne et d'autres pays arrêtaient d'accueillir des migrants, et qu’ils continuaient d'affluer en Serbie.

Qu’allons nous faire si nous avons 20 ou 30 000 migrants en Serbie pour un an ou deux ? Je crois que même notre population traditionnellement accueillante, qui considère les migrants comme ses invités aujourd'hui, ne serait pas en mesure de le supporter.

RT : Si votre pays devient membre de l’UE, vous ne serez plus en mesure de mener une politique d’immigration indépendante. Qu'attendez-vous de l'UE ?

T. N. : Est-ce que nous nous attendons à une assistance de la part de l'UE ? Nous voulons simplement que l’Union européenne nous informe de ses projets, si elle en a du moins. Il est clair que les membres de l’UE n’ont pas de politique commune au sujet de l’immigration, de la reconnaissance du Kosovo et Métochie ou sur d’autres questions.

Les clôtures font les gens se sentir comme dans un camp de concentration

Nous n'avons pas besoin d'assistance - il nous faut tout simplement savoir pendant combien de temps ils vont accueillir des migrants, quand il cesseront de le faire, pour pouvoir faire de même. Nous n’allons pas mettre en place des murs et des clôtures.

La frontière entre la Serbie et la Hongrie court dans une vallée, on pourrait facilement y mettre une clôture. Les clôtures font les gens se sentir comme dans un camp de concentration. Je pense que c'est exactement ce que les policiers devraient sentir en regardant ces personnes derrière la clôture – qu'ils sont comme des gardes dans un camp de concentration. 

En ce qui concerne les politiques communes des pays de l’UE, nous avons des pourparlers sérieux avec l'UE et nous respectons toutes les conditions stipulées dans les 34 chapitres de la plateforme de négociations de l'UE. Il y a beaucoup de lignes directrices que nous serions heureux de mettre en œuvre en Serbie. Mais nous avons également des désaccords sérieux par rapport à certains éléments. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Lorsque vous devenez membre de l'UE, cela veut dire que quelqu'un d'autre va déterminer votre politique étrangère. Nous ne pouvons pas le permettre, nous sommes un des seuls candidats doté d'une politique étrangère forte et indépendante.

La Serbie n'aura plus jamais de guerre avec la Croatie, parce que mener une guerre contre la Croatie, cela veut dire mener une guerre contre l'OTAN

RT : La Croatie s'est dit opposée à l'adhésion de la Serbie à l'UE. Est-il possible que la Croatie, en tant que membre de l'UE, devienne un sérieux obstacle ?

T. N. :  Nous aspirons à avoir de bonnes relations. Nous n'avons pas de raison de nous quereller avec la Croatie. Pourquoi en aurait-on ? Ils ne peuvent pas nous empêcher de devenir membre de l’UE. Un tel conflit ne pourrait être utilisé qu'à des fins de politique intérieure. Ils ont eu des élections, les hommes politiques ont donc dû faire semblant de protéger la Croatie de la Serbie. La Serbie n'aura plus jamais de guerre avec la Croatie, parce que mener une guerre contre la Croatie, cela veut dire mener une guerre contre l'OTAN.

L’OTAN est plus forte que nous, et nous ne voulons pas mettre en péril la vie de notre peuple, en risquant une lutte contre la Croatie. Si la Croatie se comporte raisonnablement, nous aurons de bonnes relations. Si c'est le contraire, nous aurons des relations glaciales. Mais l'idée d'un conflit ou d'une guerre ne vient pas à l'esprit de qui que ce soit de nos jours.

Nous ne voulons pas rejoindre l'OTAN, et personne ne pourra nous convaincre de faire autrement

RT  :  Pourquoi avez-vous une telle envie de rejoindre l'UE ? L'exemple de la Suisse montre qu'on peut facilement s'en passer...

T. N. :  Ce n'est pas vrai de dire que tout le monde quitte l'UE aujourd'hui. Si l'on avait dix banques suisses, on n'adhérerait pas à l'UE. Si l'on avait du pétrole, comme la Norvège, on n'adhérerait pas à l'UE. Si l'on avait une industrie du genre de celle de la Suède, on n'adhérerait pas à l'UE. Mais, sans aucun doute, nous sommes entourés par les membres de l’UE. Nous sommes donc complètement coupés. Nous n’avons aucune frontière avec la Russie, nous pouvons simplement affirmer que nos amis, nos marchés, nos produits de base, notre coopération, tout est concentré là. L'UE a bien investi dans notre pays. Certains européens intelligents se sont rendus compte que la Serbie avait des usines qui pourraient pénétrer le marché russe sans restrictions ou droits de douanes Il y a certains avantages à ne pas être membre de l’UE et à avoir des liens étroits avec la Russie. Maintenant l’Union européenne débat pour savoir s’il faut nous laisser adhérer ou pas. Pourquoi dirait-on qu'on ne veut pas adhérer à l’UE ? C'est à l'UE de décider si elle veut nous avoir comme membre ou pas. Nous insistons seulement sur le fait que nous ne voulons pas rejoindre l'OTAN, et personne ne pourra nous convaincre de faire autrement.

Lire aussi : L’Amiral Kouznetsov en Méditerranée : l'OTAN « tente de montrer qu’il y a une menace russe »

Source : https://francais.rt.com/opinions/28372-president-serbe-operation-occident-daesh-spectacle



34 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 09:35

    « C’est à l’UE de décider si elle veut nous avoir comme membre ou pas. Nous insistons seulement sur le fait que nous ne voulons pas rejoindre l’OTAN, et personne ne pourra nous convaincre de faire autrement. »


    C’est sans doute ça le point crucial de la négociation, non ?
    L’OTAN et l’UE étant les deux faces d’une même feuille, comment accepter le recto et refuser le verso ?

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 novembre 2016 09:53

      @roman_garev

      Merci de répondre à la place de l’auteur et de ne pas répondre quand on vous pose des questions sur vos propres articles.
      Je suis toujours en admiration devant la limpidité de vos analyses nuancées.
      Vous savez, moi, je ne suis qu’un pauvre paysan.

    • Alren Alren 4 novembre 2016 19:16

      @Jeussey de Sourcesûre

      Je suis étonné que l’UE paraisse encore attractive aux yeux des dirigeants serbes.

      Le sort réservé à un autre petit pays, la Grèce devrait leur ouvrir les yeux !

      Ils n’ont rien à espérer des véritables dirigeants de l’UE : Mme Merkel et les Allemands qui sont à le tête d’une majorité d’organismes bruxellois.

      Allemands qui ont reconnu l’indépendance de la Croatie avant même l’éclatement de la Yougoslavie et manifesté ainsi leur hostilité à la Serbie.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2016 21:01

      @roman_garev
      Oui, tous les pays de l’ UE sont dans l’ OTAN, sauf 5 ou 6 pays militairement neutres.
      L’OTAN apparaît pour la première fois dans un Traité européen avec le Traité de Maastricht en 1992. C’est même une des raisons de la construction européenne par les Américains : pouvoir disposer de vassaux qui permettent à l’ OTAN de se coller aux frontières russes pour menacer la Russie ...


      C’est pour cela que 10 pays sont récemment entrés dans l’UE et qu’Obama voulait que la Turquie y entre aussi : pour que le périmètre de l’ OTAN soit le même que celui de l’ UE...

    • JP94 4 novembre 2016 21:30

      @roman_garev
      J’ignore si vous aviez suivi la campagne du référendum de 2005 sur le TCE, mais on avait le texte de ce TCE pondu par notre Giscard : on y lisait : 

       « les états membres de l’UE s’engagent à augmenter leur potentiel militaire .. » 
       « l’organisation de la Défense européenne est commune et s’inscrit dans l’OTAN »...

      et le préambule s’adressait à leur majestés ( roi de Belgique, des PB , etc ... c’est pas ça qui manque à l’Ouest) comme si les peuples étaient sous la coupe de ces têtes couronnées !

      Bref, effectivement, vouloir intégrer l’UE en refusant l’OTAN, c’est vouloir prétendre faire la quadrature du cercle .

      D’où les remarques de Jeussey et des autres intervenant,s qui ont certainement en mémoire ce TCE qu’on nous a imposé comme aux autres peuples ( via un coup de force parlementaire ) .
      Le NON avait fait 55% contre toute attente ( 6 mois avant) et contre tout le battage médiatique et des partis ( seul le PCF avait mené campagne contre - et aussi des micro-partis ou des individualités).
      Les lecteurs d’AV n’ont pas oublié mais par contre les électeurs en général un peu car après un tel coup de force, comment peut-on voter pour tous ces partis ayant appelé à voter OUI puis à imposer ce OUI ( PS, EELV, et tous les partis de Droite) 

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 novembre 2016 08:13

      @JP94
      L’OTAN dans les Traités européens ne date pas du Traité de Lisbonne, mais de celui de Maastricht en 1992, pour lequel les Français avaient voté OUI. C’est le Traité de Maastricht qui a introduit, l’OTAN, l’ UE et l’euro.
      Liste des interventions militaires de la France depuis 2000.


      La propagande des euronouilles expliquait que l’ UE, c’était la paix.
      L’UE, ce n’est pas la paix, mais la guerre !

  • Francis, agnotologue JL 4 novembre 2016 10:12

    ’’Nous avons toujours cru, en Serbie, que l’opération de la Russie en Syrie visait à aider ce pays à infliger une défaite au terrorisme mondial, incarné par Daesh. ’’

     
    Est-ce qu’il n’y aurait pas une erreur ? Est-ce la bonne phrase ce ne serait pas : 
     
    ’’Nous avons toujours cru, en Serbie, que l’opération de la coalition occidentale en Syrie visait à aider ce pays à infliger une défaite au terrorisme mondial, incarné par Daesh’’ ?
     
    Il me semble que ce serait plus cohérent avec le reste de l’article.
     
     Merci pour les infos.

    • pemile pemile 4 novembre 2016 11:26

      @JL « Il me semble que ce serait plus cohérent avec le reste de l’article. »

      Ben, non, au contraire !


    • pemile pemile 4 novembre 2016 11:42

      @JL « En effet, tout le monde sait bien Que c’est la coalition qui a présenté son opération ainsi »

      Mais qu’à part Thomas Abarnou, personne n’était dupe ?


    • pemile pemile 4 novembre 2016 11:53

      @JL « Nous avons toujours su que l’opération de la Russie ... »

      La phrase précédente étant :

      "Chaque fois que la Russie fait quelque chose, on peut prédire comment les acteurs internationaux réagiront. Quand ils réagissent, ils refusent toujours d’analyser les raisons qui ont poussé la Russie à ses actions. Ils essaient toujours de trouver un agenda politique caché.« 

      Nous avons toujours cru veut ’implicitement » dire nous avons toujours su, non ?


    • pemile pemile 4 novembre 2016 12:20

      @JL « maintenant tout le monde sait »

      Vous faites toujours une confusion, maintenant tout le monde sait que la coalition ........

      Pour l’intervention russe, les russophobes continuent a dénoncer leur intervention, non ?


    • Francis, agnotologue JL 4 novembre 2016 12:29

      @pemile

       Il me semble qu’on s’égare : je ne parlais pas du fond, mais de la forme.
       
      Ceci dit, je ne suis pas russophobe, bien au contraire, et j’ai toujours pensé et pense toujours, que les Russes ne sont pas venu là pour botter les fesses des islamistes mais pour aider Bachar Al Assad. Et je n’ai pas d’états d’âmes, puisque comme Poutine, je ne crois pas qu’il y ait là-bas des gentils coupeurs de têtes à distinguer des méchants coupeurs de têtes.

    • Pilule Rouge Pilule Rouge 4 novembre 2016 13:19

      @JL
      ’’Nous avons toujours cru, en Serbie, que l’opération de la Russie en Syrie visait à aider ce pays à infliger une défaite au terrorisme mondial, incarné par Daesh. ’’

      C’est une affirmation, point barre.


    • Francis, agnotologue JL 4 novembre 2016 13:27

      @Pilule Rouge
       

       l’art de la traduction c’est d ’éviter de mettre le doute dans l’esprit des lecteurs. Point barre.

    • Francis, agnotologue JL 4 novembre 2016 18:31

      @pilule rouge, 

       
      ’’Nous avons toujours cru, en Serbie, que l’opération de la Russie en Syrie visait à aider ce pays à infliger une défaite au terrorisme mondial, incarné par Daesh. ’C’est une affirmation’’

      Non, du fait que c’est une traduction, voire un résumé, ce n’est pas une citation, c’est un choix de traducteur, en l’occurrence mauvais car semant le trouble.
       
      En vérité ’’Le premier objectif de l’engagement militaire russe en Syrie a été atteint : empêcher une défaite militaire du Régime (syrien)’’. (cf. l’article « Quitte ou double de la Russie à Alep » publié dans Le Monde Diplomatique de novembre).
       
       Mr Nikolic comme nous tous, ne pouvait pas l’ignorer, ce que l’emploi du verbe ’croire’ ici donne à croire justement ! Même si accessoirement, Poutine voulait par l’occasion défaire daech, ne serait-ce que pour démontrer la duplicité occidentale. 
       
       Les Russes ont joué cartes sur table. En revanche, ceux qui visaient à détruire le Régime mais faisaient accroire qu’ils voulaient ’combattre le terrorisme international’, c’étaient les Occidentaux.
       
      Ps. Pardon d’insister, mais je déteste me faire rabrouer insolemment - et même insulter par roman_garev ! - quand je cherche à dissiper un trouble.
       


       


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 novembre 2016 21:15

      @JL
      «  que les Russes ne sont pas venu là pour botter les fesses des islamistes mais pour aider Bachar Al Assad. »
      Les deux, mon général ! Aider Assad & l’ Etat syrien. Et combattre les Islamistes.

      Avec les Islamistes Tchétchènes au service des USA et des oligarques, les Russes ont eu leur dose de salafistes ! Les Russes ont compris que ces mercenaires sont envoyés partout où les USA veulent déstabiliser un pays. Dont la Russie, et plus si affinités...


      A moins que vous n’ayez pas encore compris que l’opinion publique US ne veut plus voir arriver de cercueils avec leurs boys dedans ?
      Et que les USA font des guerres par procuration avec l’aide de l’ Arabie Saoudite qui finance ??

    • Francis, agnotologue JL 4 novembre 2016 21:21

      @Fifi Brind_acier
       

       mais oui je sais tout ça. Mais tout le monde ne le sait pas. Si l’on n’écrivait ou ne parlait que pour les convaincus, que pour ceux qui savent déjà, à quoi cela servirait-il ?

    • doctorix, complotiste doctorix 5 novembre 2016 17:19

      @JL et les autres...

      Belle salve, interminable, d’enculages de mouches.
      On pourrait mettre tout ça à la poubelle et commencer à discuter du sujet...

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 4 novembre 2016 12:20

    Le président serbe aurait pu rappeler :


    QUI AVAIT DÉSTABILISÉ PUIS DÉTRUIT LA BELLE ET GRANDE YOUGOSLAVIE ET... POURQUOI !

    • Agafia Agafia 4 novembre 2016 19:47

      @Mohammed MADJOUR

       « LA BELLE ET GRANDE YOUGOSLAVIE »

      Héhéhé.... La belle et grande Yougoslavie comme vous dites... Je vous conseille de jeter un oeil sur son histoire. Une création récente... L’histoire des Balkans,c’est tout un poème. smiley

    • Odin Odin 4 novembre 2016 20:12

      @Mohammed MADJOUR

      « Le président serbe aurait pu rappeler : »

      Que suite à ce conflit, l’OTAN (via l’ONU et ce cher Kouchner) ont réussi a créer, « à l’insu de leur plein gré », un état de mafieux où la population est composée 95,60 % de musulmans, cela devrait vous ravir.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Demographics_of_Kosovo#Religion

      et où l’on trouve tout type d’organes (serbes) pour une greffe n’importe où dans le monde.

      En plus de l’Albanie, nous avons, en Europe, la chance d’accueillir ce beau pays qu’est le Kosovo, qui nous permet d’acheter une femme, un organe, de la drogue ou un enfant.

      Elle est pas belle la vie avec l’OTAN ? 


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 novembre 2016 14:05

      @Odin 4 novembre 20:12

      «  »Que suite à ce conflit, l’OTAN (via l’ONU et ce cher Kouchner) ont réussi a créer, « à l’insu de leur plein gré », un état de mafieux où la population est composée 95,60 % de musulmans, cela devrait vous ravir.«  »

      Je vous rajoute dans la liste de « sampiero » celle des idiots !!! 
      Moi je ne suis jamais ravi de voir imbécillité proliférer sur la planète Terre !

      ’’Elle est pas belle la vie avec l’OTAN ? ’’ 

      De plus en plus idiot, à croire que les commentateurs ne savent pas lire et ne comprennent pas mes écrits !!!

  • soi même 4 novembre 2016 18:08
    Pour sur ce n’est pas en France que l’on lira un tel article :


    A l’intérieur du gouvernement invisible : Guerre, Propagande, Clinton & Trump
    Par John Pilger
    Mondialisation.ca, 29 octobre 2016
    Région : États-Unis, Moyen-Orient et Afrique du Nord
    Thème : Désinformation médiatique
    Analyses : Élections USA

    Le journaliste américain, Edward Bernays, est souvent présenté comme l’inventeur de la propagande moderne.

    Neveu de Sigmund Freud, le pionnier de la psychanalyse, Bernays a inventé le terme « relations publiques » comme un euphémisme pour désigner les manipulations et les tromperies.

    En 1929, il a persuadé les féministes de promouvoir les cigarettes pour les femmes en fumant lors d’une parade à New York – un comportement considéré à l’époque comme saugrenu. Une féministe, Ruth Booth, a déclaré, « Femmes ! Allumez un nouveau flambeau de la liberté ! Luttez contre un autre tabou sexiste ! »

    L’influence de Bernays s’étendait bien au-delà de la publicité. Son plus grand succès a été de convaincre le public américain de se joindre à la grande tuerie de la Première Guerre mondiale. Le secret, disait-il, était « de fabriquer le consentement » des personnes afin de les « contrôler et orienter selon notre volonté et à leur insu ».

    Il décrivait cela comme « le véritable pouvoir de décision dans notre société » et l’appelait le « gouvernement invisible ».

    Aujourd’hui, le gouvernement invisible n’a jamais été aussi puissant et aussi peu compris. Dans toute ma carrière de journaliste et de cinéaste, je n’ai jamais connu de propagande aussi influente sur nos vies que celle qui sévit aujourd’hui, et qui soit aussi peu contestée.

    Imaginez deux villes. Les deux sont en état de siège par les forces gouvernementales de ces pays. Les deux villes sont occupées par des fanatiques, qui commettent des atrocités, comme la décapitation.

    Mais il y a une différence essentielle. Dans une des deux villes, les journalistes occidentaux embarqués avec les soldats gouvernementaux décrivent ces derniers comme des libérateurs et annoncent avec enthousiasme leurs batailles et leurs frappes aériennes. Il y a des photos en première page de ces soldats héroïques faisant le V de la victoire. Il est très peu fait mention des victimes civiles.

    Dans la deuxième ville – dans un pays voisin – il se passe presque exactement la même chose. Les forces gouvernementales assiègent une ville contrôlée par la même trempe de fanatiques.

    La différence est que ces fanatiques sont soutenus, équipés et armés par « nous » – par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Ils ont même un centre de médias financé par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

    Une autre différence est que les soldats gouvernementaux qui assiègent cette ville sont les méchants, condamnés pour avoir agressé et bombardé la ville – ce qui est exactement ce que les bons soldats font dans la première ville.

    Déroutant ? Pas vraiment. Tel est le double standard de base qui est l’essence même de la propagande. Je parle, bien sûr, du siège actuel de la ville de Mossoul par les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et le siège d’Alep par les forces gouvernementales de la Syrie, soutenues par la Russie. L’un est bon ; l’autre est mauvais.

    Ce qui est rarement signalé est que les deux villes ne seraient pas occupées par des fanatiques et ravagées par la guerre si la Grande-Bretagne et les États-Unis n’avaient pas envahi l’Irak en 2003. Cette entreprise criminelle fut lancée sur la base de mensonges étonnamment semblables à la propagande qui déforme maintenant notre compréhension de la guerre en Syrie.

    Sans ce battement de tambour de propagande déguisé en informations, les monstrueux Daesh, Al-Qaida, al-Nusra et tout le reste de ces bandes de djihadistes pourraient ne pas exister, et le peuple syrien ne serait pas en train de se battre pour sa survie.

    Certains se souviendront peut-être de tous ces journalistes de la BBC qui en 2003 défilaient devant les caméras pour nous expliquer que l’initiative de Blair était « justifiée » pour ce qui allait devenir le crime du siècle. Les chaînes de télévision US fournissaient les mêmes justifications pour George W. Bush. Fox Newsinvita Henry Kissinger pour disserter sur les mensonges de Colin Powell.

    La même année, peu après l’invasion, j’ai filmé une interview à Washington de Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation. Je lui ai demandé, « Qu’est-ce qui se serait passé si les médias les plus libres du monde avaient sérieusement remis en question ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? »

    Il a répondu que si les journalistes avaient fait leur travail, « il y a de très fortes chances qui nous ne serions pas entrés en guerre contre Irak. »

    Ce fut une déclaration choquante, et confirmée par d’autres journalistes célèbres à qui j’ai posé la même question – Dan Rather de CBS, David Rose du Observer et des journalistes et producteurs de la BBC, qui souhaitaient rester anonymes.

    En d’autres mots, si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient contesté et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seraient encore en vie aujourd’hui, et il n’y aurait pas de Daesh et aucun siège à Alep ou à Mossoul.

    Il y aurait eu aucune atrocité dans le métro de Londres le 7 Juillet 2005. Il n’y aurait eu aucune fuite de millions de réfugiés ; il n’y aurait pas de camps misérables.

    Lorsque l’atrocité terroriste a eu lieu à Paris, au mois de novembre dernier, le président François Hollande a immédiatement envoyé des avions pour bombarder la Syrie – et plus de terrorisme a suivi, de façon prévisible, produit par la grandiloquence de Hollande sur la France « en guerre » et « ne montrant aucune pitié ». Que la violence de l’État et la violence djihadiste s’alimentent mutuellement est une réalité qu’aucun dirigeant national n’a le courage d’aborder.

    « Lorsque la vérité est remplacée par le silence », a déclaré le dissident soviétique Yevtushenko, « le silence devient un mensonge ».


    • soi même 4 novembre 2016 18:09

      Sans ce battement de tambour de propagande déguisé en informations, les monstrueux Daesh, Al-Qaida, al-Nusra et tout le reste de ces bandes de djihadistes pourraient ne pas exister, et le peuple syrien ne serait pas en train de se battre pour sa survie.

      Certains se souviendront peut-être de tous ces journalistes de la BBC qui en 2003 défilaient devant les caméras pour nous expliquer que l’initiative de Blair était « justifiée » pour ce qui allait devenir le crime du siècle. Les chaînes de télévision US fournissaient les mêmes justifications pour George W. Bush. Fox Newsinvita Henry Kissinger pour disserter sur les mensonges de Colin Powell.

      La même année, peu après l’invasion, j’ai filmé une interview à Washington de Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation. Je lui ai demandé, « Qu’est-ce qui se serait passé si les médias les plus libres du monde avaient sérieusement remis en question ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? »

      Il a répondu que si les journalistes avaient fait leur travail, « il y a de très fortes chances qui nous ne serions pas entrés en guerre contre Irak. »

      Ce fut une déclaration choquante, et confirmée par d’autres journalistes célèbres à qui j’ai posé la même question – Dan Rather de CBS, David Rose du Observer et des journalistes et producteurs de la BBC, qui souhaitaient rester anonymes.

      En d’autres mots, si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient contesté et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seraient encore en vie aujourd’hui, et il n’y aurait pas de Daesh et aucun siège à Alep ou à Mossoul.

      Il y aurait eu aucune atrocité dans le métro de Londres le 7 Juillet 2005. Il n’y aurait eu aucune fuite de millions de réfugiés ; il n’y aurait pas de camps misérables.

      Lorsque l’atrocité terroriste a eu lieu à Paris, au mois de novembre dernier, le président François Hollande a immédiatement envoyé des avions pour bombarder la Syrie – et plus de terrorisme a suivi, de façon prévisible, produit par la grandiloquence de Hollande sur la France « en guerre » et « ne montrant aucune pitié ». Que la violence de l’État et la violence djihadiste s’alimentent mutuellement est une réalité qu’aucun dirigeant national n’a le courage d’aborder.

      « Lorsque la vérité est remplacée par le silence », a déclaré le dissident soviétique Yevtushenko, « le silence devient un mensonge ».

      L’attaque contre l’Irak, l’attaque contre la Libye, l’attaque contre la Syrie ont eu lieu parce que les dirigeants de chacun de ces pays n’étaient pas des marionnettes de l’Occident. Le bilan en matière de droits de l’homme d’un Saddam ou d’un Kadhafi est hors de propos. Ils ont désobéi aux ordres et n’ont pas abandonné le contrôle de leur pays.


    • soi même 4 novembre 2016 18:10

      Le même sort attendait Slobodan Milosevic une fois qu’il avait refusé de signer un « accord » qui exigeait l’occupation de la Serbie et sa conversion à une économie de marché. Son peuple fut bombardé, et il fut poursuivi à La Haye. Une telle indépendance est intolérable.

      Comme WikLeaks l’a révélé, ce ne fut que lorsque le dirigeant syrien Bashar al-Assad rejeta en 2009 un projet d’oléoduc qui devait traverser son pays en provenance du Qatar vers l’Europe, qu’il a été attaqué.

      A partir de ce moment, la CIA a prévu de détruire le gouvernement de la Syrie avec les fanatiques jihadistes – les mêmes fanatiques qui tiennent actuellement en otage les habitants de Mossoul et des quartiers est d’Alep.

      Pourquoi les médias n’en parlent pas ? L’ancien fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères britannique, Carne Ross, qui était responsable des sanctions opérationnelles contre l’Irak, m’a dit : « Nous fournissions aux journalistes des bribes d’informations soigneusement triées, ou nous les tenions à l’écart. Voilà comment ça fonctionnait. ».

      L’allié médiéval de l’Occident, l’Arabie Saoudite – à laquelle les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vendent des milliards de dollars d’armement – est en ce moment en train de détruire le Yémen, un pays si pauvre que, dans le meilleur des cas, la moitié des enfants souffrent de malnutrition.

      Cherchez sur YouTube et vous verrez le genre de bombes massives – “nos” bombes – que les Saoudiens utilisent contre des villages de terre battue, et contre les mariages et les funérailles.

      Les explosions ressemblent à de petites bombes atomiques. Ceux qui pilotent ces bombes depuis l’Arabie Saoudite travaillent côte à côte avec des officiers britanniques. Vous n’en entendrez pas parler dans les journaux télévisés du soir.

      La propagande est plus efficace lorsque notre consentement est fabriqué par l’élite éduquée – Oxford, Cambridge, Harvard, Columbia – qui fait carrière à la BBC, au Guardian, New York Times, Washington Post.

      Ces médias sont réputés pour être progressistes. Ils se présentent comme des gens éclairés, des tribuns progressistes de la morale ambiante. Ils sont anti-racistes, pro-féministes et pro-LGBT.

      Et ils adorent la guerre.

      En même temps qu’ils défendent le féminisme, ils soutiennent les guerres rapaces qui nient les droits d’innombrables femmes, dont le droit à la vie.

      En 2011, la Libye, un Etat moderne, fut détruite sous prétexte que Mouammar Kadhafi était sur le point de commettre un génocide contre son propre peuple. L’information tournait en boucle ; mais il n’y avait aucune preuve. C’était un mensonge.

      En réalité, la Grande-Bretagne, l’Europe et les États-Unis voulaient ce qu’ils aiment à appeler un « changement de régime » en Libye, le plus grand producteur de pétrole en Afrique. L’influence de Kadhafi sur le continent et, surtout, son indépendance était intolérable.

      Il a donc été assassiné avec un couteau dans son arrière par des fanatiques, soutenus par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Devant une caméra, Hillary Clinton a applaudi sa mort horrible en déclarant, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

      La destruction de la Libye fut un triomphe médiatique. Tandis que l’on battait les tambours de guerre, Jonathan Freedland écrivait dans le Guardian : « Bien que les risques soient bien réels, le cas d’une intervention reste forte. »

      Intervention. Un mot poli, bénin, très « Guardian », dont la signification réelle, pour la Libye, fut la mort et la destruction.


    • soi même 4 novembre 2016 18:10

      Selon ses propres dossiers, l’OTAN a lancé 9.700 « frappes aériennes » contre la Libye, dont plus d’un tiers étaient destinées à des cibles civiles. Elles comprenaient des missiles avec des ogives d’uranium. Regardez les photos des décombres à Misurata et à Syrte, et les fosses communes identifiées par la Croix-Rouge. Le rapport de l’Unicef sur les enfants tués dit, « la plupart [d’entre eux] avaient moins de dix ans. » Comme conséquence directe, Syrte est devenue la capitale de l’Etat Islamique.

      L’Ukraine est un autre triomphe médiatique. Des journaux libéraux respectables tels que le New York Times, le Washington Post et le Guardian, et les diffuseurs traditionnels tels que la BBC, NBC, CBS et CNN ont joué un rôle crucial dans le conditionnement de leurs téléspectateurs pour accepter une nouvelle et dangereuse guerre froide.

      Tous ont déformé les événements en Ukraine pour en faire un acte maléfique de la Russie, alors qu’en réalité, le coup d’Etat en Ukraine en 2014 fut le travail des États-Unis, aidés par l’Allemagne et de l’OTAN.

      Cette inversion de la réalité est tellement omniprésente que les menaces militaires de Washington envers la Russie sont passées sous silence ; tout est occulté par une campagne de dénigrement et de peur du genre de celui que j’ai connu pendant la première guerre froide. Une fois de plus, les Russkoffs viennent nous chercher des poux, dirigés par un nouveau Staline, que The Economist dépeint comme le diable.

      L’occultation de la vérité sur l’Ukraine est une des opérations de censure les plus complètes que j’ai jamais vue. Les fascistes qui ont conçu le coup d’Etat à Kiev sont de la même trempe que ceux qui ont soutenu l’invasion nazie de l’Union soviétique en 1941. Alors que l’on se répand sur les craintes d’une montée de l’antisémitisme fasciste en Europe, aucun dirigeant ne mentionne les fascistes en Ukraine – sauf Vladimir Poutine, mais lui ne compte pas.

      Beaucoup dans les médias occidentaux ont travaillé dur pour présenter la population russophone ethnique de l’Ukraine comme des étrangers dans leur propre pays, comme des agents de Moscou, presque jamais comme des Ukrainiens qui cherchent une fédération en Ukraine et, en tant que citoyens ukrainiens, qui résistent à un coup d’Etat orchestré depuis l’étranger contre leur gouvernement élu.

      Chez les bellicistes règne pratiquement le même état d’excitation que lors d’une réunion de classe. Le batteurs de tambour du Washington Post qui incitent à la guerre contre la Russie sont les mêmes qui publiaient les mensonges sur les armes de destructions massive de Saddam Hussein.

      Pour la plupart d’entre nous, la campagne présidentielle US est un spectacle de monstres, où Donald Trump tient le rôle du grand méchant. Mais Trump est détesté par ceux qui détiennent le pouvoir aux États-Unis pour des raisons qui ont peu à voir avec son comportement odieux et ses opinions. Pour le gouvernement invisible à Washington, le Trump imprévisible est un obstacle au projet de l’Amérique pour le 21e siècle, qui est de maintenir la domination des États-Unis et de soumettre la Russie, et, si possible, la Chine.

      Pour les militaristes à Washington, le vrai problème avec Trump est que, dans ses moments de lucidité, il ne semble pas vouloir une guerre avec la Russie ; il veut parler avec le président russe, pas le combattre ; il dit qu’il veut parler avec le président de la Chine.

      Dans le premier débat avec Hillary Clinton, Trump a promis de ne pas être le premier à utiliser des armes nucléaires dans un conflit. Il a dit : « Je ne voudrais certainement pas effectuer la première frappe. Une fois l’option nucléaire prise, c’est fini. » Les médias n’en ont pas parlé.

      Le pensait-il réellement ? Qui sait ? Il se contredit souvent. Mais ce qui est clair, c’est que Trump est considéré comme une grave menace pour le statu quo entretenu par le vaste appareil de sécurité nationale qui opère aux États-Unis, quel que soit l’occupant de la Maison Blanche.

      La CIA veut le voir battu. Le Pentagone veut le voir battu. Les médias veulent le voir battu. Même son propre parti veut le voir battu. Il représente une menace pour les dirigeants du monde – contrairement à Clinton, qui n’a laissé aucun doute qu’elle était prête à aller en guerre contre la Russie et la Chine, deux pays qui possèdent des armes nucléaires.


    • soi même 4 novembre 2016 18:11

      Clinton a la forme, comme elle s’en vante souvent. En effet, elle n’a plus rien à prouver. En tant que sénatrice, elle a soutenu le bain de sang en Irak. Quand s’est présentée contre Obama en 2008, elle a menacé de « totalement détruire » l’Iran. En tant que secrétaire d’Etat, elle a comploté dans la destruction des gouvernements de la Libye et du Honduras et mis en branle la provocation de la Chine.

      Elle a promis de soutenir une zone d’exclusion aérienne en Syrie – une provocation directe d’une guerre avec la Russie. Clinton pourrait bien devenir le président le plus dangereux des États-Unis de mon vivant – un titre pour lequel la concurrence est rude.

      Sans la moindre preuve, elle a accusé la Russie de soutenir Trump et d’avoir piraté ses e-mails. Publiés par WikiLeaks, ces e-mails nous révèlent que ce que dit Clinton en privé, dans ses discours aux riches et puissants, est le contraire de ce qu’elle dit en public.

      Voilà pourquoi il est si important de faire taire et de menacer Julian Assange. En tant que dirigeant de WikiLeaks, Julian Assange connaît la vérité. Et permettez-moi de rassurer tous ceux qui sont préoccupés, il va bien, et WikiLeaks tourne à plein régime.

      Aujourd’hui, la plus grande accumulation de forces dirigées par les Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale est en route – dans le Caucase et l’Europe orientale, à la frontière avec la Russie, et en Asie et dans le Pacifique, où la Chine est la cible.

      Gardez cela à l’esprit lorsque le cirque de l’élection présidentielle atteindra son apogée le 8 Novembre, Si Clinton gagne, un chœur des commentateurs écervelés célébrera son couronnement comme un grand pas en avant pour les femmes. Aucun ne mentionnera les victimes de Clinton : les femmes syriennes, les femmes irakiennes, les femmes libyennes. Aucun ne mentionnera les exercices de défense civile menées en Russie. Aucun ne rappellera « les flambeaux de la liberté » d’Edward Bernays.

      Un jour, le porte-parole chargé des relations avec la presse de George Bush a qualifié les médias de « facilitateurs complices ».

      Venant d’un haut fonctionnaire d’une administration dont les mensonges, permis par les médias, ont provoqué tant de souffrances, cette description est un avertissement de l’histoire.

      En 1946, le procureur du Tribunal de Nuremberg a déclaré au sujet des médias allemands : « Avant chaque agression majeure, ils lançaient une campagne de presse calculée pour affaiblir leurs victimes et préparer psychologiquement le peuple allemand pour une attaque. Dans le système de propagande, la presse quotidienne et la radio étaient les armes les plus importantes. »

      John Pilger

      Ce texte est une adaptation d’une conférence présentée au Festival des Mots de Sheffield au Royaume-Uni.

      Article original en anglais :

      Inside the Invisible Government : War, Propaganda, Clinton and Trump, 27 octobre 2016

      Traduction par VD pour le Grand Soir

      La source originale de cet article est Mondialisation.ca
      Copyright © John Pilger, Mondialisation.ca, 2016


    • Odin Odin 4 novembre 2016 20:58

      @soi même

      Un grand merci pour nous vous faire partager et de pendre ainsi connaissance de ce texte de John Pilger 

      Merci »soi même« ainsi qu’à l’auteur de ce très bon article.

       

       


    • doctorix, complotiste doctorix 5 novembre 2016 17:48

      @soi même

      Les journalopes sont convaincus de leur impunité.
      A leur place, je n’en serais pas si sûr.
      Le crime d’incitation à la guerre est l’un des plus sournois, et fit partie intégrante des chefs d’accusation à Nuremberg.Comme le dit Pilger, sans les media, il n’est pas de guerre possible : les media sont le maillon essentiel, indispensable et incontournable de toutes les guerres.
      Aucun chef d’Etat, même le plus fou, ne pourrait jamais provoquer une guerre sans la complicité active des media.
      Les journalistes sont donc encore plus criminels que les fous qui sont aux manettes. Parce qu’il leur suffirait de dire : « Non, je ne publierai pas ça, et j’expliquerai pourquoi je refuse de le publier ».


  • ENZOLIGARK 5 novembre 2016 06:13

    [ le titre ] ... $ponsorise par les taxe$ / impot$ et autre$ des frOncais pour la versaillerie extremiste RPRUMP$FN..... ( presque ) au pouvoir depuis Louis XVI et sa catin ... , ... pour les resultats que nous connaissons ( « une croi$$$ance NEGATIVE » ... comme disait une autre catin Lagarde Christine du club UE$A ripoublicain ... ) et une liste de victimes des sans dents / pOOOves cons , tombes dans ce cercle infernal , qui s ’ allonge en frOnce un peu plus ou presque chaques jours de leur MEPRIS  !!! .... « Welkoum to UE$A Tour 2016 ... » . ... АФФ ИСС per a Corsica * ... 


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 novembre 2016 08:32

    Article un peu long mais très intéressant :
    La Russie et l’ Occident, la lutte à mort en Europe.

    "Faut-il s’attendre à une nouvelle guerre mondiale ? A force de regarder le spectacle désolant des relations internationales contemporaines, de telles idées viennent spontanément à l’esprit. Mais sont-elles justifiées ? L’expert senior du Centre des recherches militaro-politiques Mikhaïl Alexandrov répond aux questions d’Inna Novikova, rédactrice-en-chef de Pravda.ru."


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 novembre 2016 15:02

      @Fifi Brind_acier


      Bonjour Fifi

      Pas la peine de consulter les « spécialistes »... 

      La « guerre mondiale » (comme celles du siècle dernier) est une guerre occidentale. Je rappelle qu’elle a déjà commencé depuis la fausse fin de la guerre glaciale qui n’avait pas finalement désigné un Dominateur mondial, mais elle au contraire éparpillé les « pôles »  ! Cette guerre pseudo-mondiale, exclusivement occidentale a eu lieu et elle est toujours en cours non pas en Occidnent mais « à l’extérieur », en terres zzzzzarabes ! 

      Alors je dis OUI, cette sale guerre, la plus sale de toute l’histoire de l’humanité parce qu’elle se conjugue avec la plus grande barbarie humaine qu’est le terrorisme préfabriqué sur le dos de la religion, cette guerre je dis, sera peut-être vraiment une guerre vraiment Guerre mondiale parce qu’elle n’a pas donné aux Occidentaux le résultat escompté malgré la destruction totale des pays qui n’avaient rien fait pour mériter l’apocalypse !

      J’aime bien ce que rapporte de temps à autre Fifi, mais attention la « Pravda » quand elle est politiquent russe peut toujours mentir ... 

    • doctorix, complotiste doctorix 5 novembre 2016 17:55

      @Mohammed MADJOUR

      Les presses Russes et Occidentales font de la propagande avec les mêmes proportions qu’on utilise pour faire du pâté d’alouette.
      Un cheval et une alouette.
      Une alouette de mensonge pour la presse russe, une alouette de vérité pour la presse occidentale.
      Le reste est du cheval.

  • lloreen 6 novembre 2016 13:50

    Les criminels de la république et leurs complices s’ entendent comme larrons en foire. Peu importe le flacon...pourvu qu’ il déverse l’ ivresse (du pouvoir).
    https://www.youtube.com/watch?v=mAdDe1IYbv4


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