Lundi 21 décembre à 22 heures, un commando des FARC s’est introduit dans la maison du gouverneur du département de Caqueta. Lançant une grenade, les guérilleros ont tué un policier et en ont blessé deux autres avant de capturer le gouverneur Luis Francisco Cuellar agé alors de 67 ans. Amené en voiture dans une direction inconnue, il fut égorgé le lendemain.
Cela faisait 7 ans qu’un ‘enlèvement d’un haut représentant de l’État n’avait pas eu lieu en Colombie. Alors que la politique du président Uribe se base essentiellement sur la « Sécurité Démocratique » qui vise à mettre un terme aux activités terroriste des Farcs et aux narcotraffics , elle se voit aujourd’hui mise en déroute par cette opération.
La Colombie est en guerre avec les FARC depuis 40 ans. Ces derniers et détiennent encore au moins 24 otages dits politiques qu’elle souhaite échanger contre plusieurs centaines de leurs combattants emprisonnés.
D’une autre part, cette attaque pourrait confirmer la nécessité d’aide étrangère pour la lutte contre les FARC, et légitimerait presque, la présence des bases américaines en Colombie. Espérons que la Colombie ne prenne pas une position de victime du terrorisme pour recueillir de la sympathie sur le plan international mais qu’elle va plutôt réagir efficacement sur un plan national.
Le président colombien Alvaro Uribe avait demandé mardi à l’armée d’intervenir pour libérer le gouverneur du département de Caqueta dans le sud de la Colombie, Luis Francisco Cuellar, et avait même proposer 350 000 euros à celui qui donnerait des informations sur la localisation du gouverneur.
« J’ai demandé aux forces armées qu’elles fassent tous les efforts possibles pour sauver le gouverneur de Caqueta et les autres otages qui sont aux mains de ces bandits. Il faut tout faire sur les plans militaire et policier pour la libération. Nous ne pouvons pas dépendre des caprices des terroristes« , a déclaré M. Uribe
Auteur : Serge Sedille
Équipe : Unasur.fr