samedi 6 février 2016 - par chems eddine Chitour

Malgré l’hypocrisie occidentale : l’Iran héritière de Darius peut-elle réussir ?

« L’Iran vient de récupérer un jardin dont l’entrée lui avait été interdite pendant plusieurs années. Le lieu étant en friche, il faut à présent biner, planter et arroser avant d’en récolter les fruits. »

Métaphore pédagogique de Hassan Rohani pour expliquer aux citoyens iraniens d’être patients et de travailler sans relâche.

 

Il est pour le moins étonnant de voir comment les médias aux ordres, un jour ont pour instruction de diaboliser l’Iran, un autre de lui trouver des vertus. L’exercice étant difficile, ils font preuve d’imagination en essayant de dresser les uns contre les autres à l’intérieur du sérail iranien. En l’occurrence leur bête noire -désignée ad vitam aeternam par ceux qui tirent les ficelles de l’Ordre mondial-, le docteur en résistance des matériaux actuel professeur à l’université de Téhéran et précédemment président de la République iranienne pendant les deux mandats réglementaires. Son crime ? Avoir déclaré que le régime sioniste en Israël devrait disparaitre. On sait le sort qui a été fait à cette phrase. Dans une précédente contribution j’avais parlé de la Kabbale et de l’erreur voulue de la traduction, erreur au demeurant reconnue, bien après une fois que le mal a été fait, à savoir diaboliser l’Iran.

Le grand écart des politiques et des médias occidentaux

Comment justifier l’a-plat-ventrisme qui fait courir les Occidentaux en Iran pour cause de contrats avec la rhétorique qui veut que l’Iran -puissance spatiale qui construit ses sous-marins, ses drones, ses avions et disposent d’universités performantes- c’est le goulag ? On sait que les pays occidentaux ont voulu imposer à l’Iran de ne pas avoir un programme nucléaire. De négociation en négociation, les pays occidentaux acceptent finalement le droit de l’Iran à développer son industrie nucléaire et à pouvoir enrichir l’uranium sous le contrôle strict de l’AIEA. Malgré cela, certains pays, sans doute sous la pression d’Israël ont durci les obligations tant qu’ils ont pu, jusqu’au moment où, pour d’autres raisons, les Etats-Unis ont sifflé la fin de la récréation. L’Accord fut signé et brusquement commence alors le retour en grâce permis par les pays européens qui ne savent pas que la plus grande partie des marchés du fait de la levée des sanctions c’est l’Oncle Sam qui va en hériter. Comme à leur habitude, les pays européens Grande-Bretagne, France, Italie et Allemagne vont avoir des miettes. Il n’empêche que c’est la ruée vers le pays des mollahs et là encore on essaye de dissocier les citoyens (les jeunes) du pouvoir des mollahs, jusqu’à trouver même quelques sympathies à Rohani que l’on dit se battre contre les autres. Mais le coeur n’y est pas ! Les médias occidentaux comprennent que tout est truqué et qu’en définitive seuls les contrats comptent.

La tournée européenne de Rohani

« L’Italie est notre porte vers l’Europe » a récemment déclaré l’ambassadeur iranien à Rome. Rohani sera accompagné d’une délégation de 120 entrepreneurs six ministres pour une série d’entretiens avec les chefs d’entreprise italiens mais également avec le président du Conseil Matteo Renzi, le président de la République Sergio Matterella et le pape François. Dès la signature des accords de Vienne sur le dossier nucléaire iranien le 14 juillet dernier, les missions de chefs d’entreprise italiens à Téhéran se sont multipliées. La lutte s’annonce néanmoins rude face à la Chine devenue premier partenaire commercial de la République islamiste après le départ des Occidentaux, mais surtout face aux appétits des entreprises américaines, françaises et allemandes.(…) Un marché pour 80 millions de potentiels consommateurs dans un pays qui a connu une croissance annuelle de 5% en moyenne de 2000 à 2010 et qui devrait être de 6% cette année. Les espoirs sont grands dans les domaines du pétrole, de l’énergie, des infrastructures, de l’ameublement, de la mode, de l’agroalimentaire ou encore de l’automobile. Les échanges commerciaux entre l’Italie et l’Iran représentaient 7,2 milliards d’euros qui se sont effondrés à 1,6 milliard en 2014. Avec leur levée, Téhéran récupèrera 29,4 milliards d’euros de ses avoirs bloqués dans les banques internationales. (1)

Dans un entretien au Monde, le président iranien, Hassan Rohani, a rejeté sur l’Arabie saoudite la responsabilité de la crise avec l’Iran.

« La réaction de l’Arabie saoudite n’a pas été proportionnée (…). Cela fait penser à quelqu’un qui a commis une faute et qui perturbe le jeu pour pouvoir échapper à sa responsabilité. »

Il a expliqué que c’était à Riyadh de faire le premier pas : « Le pays qui a interrompu les relations [diplomatiques] doit prendre l’initiative de les rétablir et remédier à cette situation. Nous n’avions rien à compenser : ce que nous avons fait, nous l’avons fait ; et ce que nous avions à faire, nous l’avons fait. Nous avons trouvé les agresseurs de l’ambassade, ils seront jugés. S’agissant de la rupture des relations, il revient à l’Arabie saoudite d’y remédier. » (2)

Rejetant la doxa occidentale qui veut que l’Iran est un paria de la communauté internationale (entendons par les trois pays occidentaux du Conseil de sécurité et l’Allemagne), il répond d’une voix calme :

« L’Iran n’a jamais été un paria, avant comme après l’accord nucléaire. En 2013, mon initiative pour un monde sans violence et sans extrémisme a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations unies. A cette occasion, je m’étais entretenu avec un grand nombre de leaders européens : ils étaient tous contre les sanctions et j’ai eu le sentiment que rares étaient les pays qui souhaitaient isoler l’Iran. L’Iran a quelque peu souffert de cette situation sur le plan économique, mais désormais nous sommes dans une situation plus favorable. Il y a un nombre important de différends accumulés ces 37 dernières années avec les Etats-Unis, il est très difficile de tous les résoudre en un laps de temps aussi court. J’ai dit lors de mon entretien [avec le président Barack Obama] que nous souhaitions atténuer la tension… L’Iran n’a jamais déclaré la guerre à quiconque dans la région. Par contre, des pays de la région n’ont pas hésité à lui déclarer la guerre, tels que l’Irak à l’époque, armé par l’Occident. D’importantes minorités chiites ont également été maltraitées, voire massacrées dans de nombreux pays. Et l’Iran a été ostracisé alors qu’il adoptait vis-à-vis des taliban, d’Al Qaîda et de Daesh des positions bien plus en accord avec les intérêts occidentaux que l’Arabie saoudite ou le Qatar. » (2)

Par la force des choses les pays occidentaux acceptent de plus en plus l’idée que Bachar restera parce qu’il n’y a pas d’autre solution. Depuis l’intervention russe et iranienne, des centaines de localités syriennes ont été libérées de l’emprise djihadiste. L’Iran est le pays le plus « stable » de la zone et aucune sortie de crise ne sera possible sans lui. A l’heure où les monarchies du Golfe voient monter les contestations et les répressions.

Le pétrole et le gaz : objet de convoitise

La Commission européenne va entreprendre une mission technique d’évaluation en février prochain pour discuter avec l’Iran d’un renforcement de sa coopération sur le plan énergétique. « La priorité est évidemment de réduire la dépendance des 28 au gaz et au pétrole russes », indiquait un collaborateur de Miguel Arias Cañete. Dix jours à peine après la levée des sanctions, l’Iran sort donc de son isolement pour se tourner vers l’Europe. C’est à Rome que Hassan Rohani a débuté le 25 janvier sa tournée européenne et son grand retour sur la scène économique internationale, avant de se rendre à Paris, non sans un crochet remarqué au Vatican. « Le marché iranien s’offre aux investisseurs italiens et européens pour leur permettre de s’implanter ensuite dans toute la région », commentait le président iranien.(3)

Accompagné de plusieurs ministres et d’une centaine d’acteurs économiques, Hassan Rohani souhaitait ainsi marquer la reprise des affaires et le dégel des relations diplomatiques. Un pari tenu en Italie. L’Italie tient d’ailleurs une bonne place dans la concurrence que se livrent certains Etats membres de l’UE pour rafler sa part du gâteau. Ses exportations vers l’Iran devraient presque tripler au cours de cinq prochaines années pour passer de 1,1 milliard en 2014 à 3 milliards en 2018, estime-t-on à Rome. La France n’a pas été en reste ces derniers mois et elle devrait elle aussi parvenir à placer ses pions sur le très convoité marché iranien. Arrivé le 27 janvier à Paris, Hassan Rohani devrait notamment confirmer la commande d’un minimum de 114 Airbus. Des contrats importants seront probablement signés aussi bien avec Peugeot qu’avec Renault, Son principal objectif : trouver des grandes firmes susceptibles d’investir massivement dans l’industrie du pétrole et du gaz ainsi que dans son secteur automobile, indiquent des sources iraniennes.

Les Iraniens sont patients, ils savent qu’on ne peut pas bousculer les choses
Même le très conservateur journal la Croix s’est mis de la partie et a zoomé sur le ressenti de quelques Iraniennes vivant à Paris. Ce qui lui importe est comment du point de vue religieux le pouvoir s’accommode avec le tourisme et comment les jeunes filles arrivent à raccourcir leur tchador profitant de l’ouverture imposée selon eux par l’Occident à L’Iran.

« Les touristes ? Il y en a partout à Téhéran, qui n’est pourtant pas une ville particulièrement touristique », s’exclame Sepideh, jeune étudiante iranienne qui revient au moins deux fois par an dans son pays. « Les Téhéranais ont plus d’audace, ils ouvrent des galeries d’art, sont plus actifs », poursuit-elle. Un ressenti, des petites observations, qui montrent, selon les deux amies, que« l’atmosphère générale est à la détente, que les portes de l’Iran s’ouvrent à nouveau sur le monde », depuis la signature de l’accord sur le nucléaire. Un souffle printanier en quelque sorte. Autre signe significatif qui les fait sourire : la longueur des vêtements des femmes. Elle serait proportionnelle, selon elles, à l’espoir soulevé par la conclusion du dossier nucléaire. Et comme celui-ci est grand, les tissus raccourcissent, les foulards glissent sur des cheveux de plus en plus voyants ! Et la police des moeurs a quasiment disparu des rues. (…) Hassan Rohani rassure (…) « On le surnomme ‘le cheikh’, le ‘roi de la diplomatie’ », explique Milad Jokar. Une qualité qu’il a affinée alors qu’il a dirigé pendant huit ans le centre d’études stratégiques en Iran, une sorte de « think tank » où diplomates iraniens, anciens ambassadeurs, jeunes chercheurs, membres des services de renseignements, discutent de tous les sujets, relations internationales, stratégie, dialogue inter-religieux, sans tabou. Son équipe actuelle est largement composée de spécialistes issus de ce centre. » (4)

La visite de Rohani en France : Israël et son lobby en France dénoncent

Mercredi dernier, le président du Parlement israélien a vivement critiqué le fait que Hassan Rohani ait été accueilli le jour même de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste. Le témoignage de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, interrogée par Euronews, va dans le même sens. « C’est très négatif parce que, encore une fois, l’Iran est toujours impliqué dans le soutien au terrorisme au Moyen-Orient, par l’intermédiaire du Hezbollah ou du Hamas. » Au passage, Israël qui ne respecte aucune résolution de l’ONU qui traite les Palestiniens comme des sous-humains, qui développe un arsenal nucléaire important en un mot qui fait ce qu’elle veut indique aux Occidentaux qu’ils n’en ont pas fini avec l’Iran qu’il faut empêcher de développer des missiles balistiques.

Dans le même ordre, 65 parlementaires toutes tendances confondues, mais allégeance unique à Israël demandent au président Hollande d’assujettir les contrats avec les Iraniens au respect des droits de l’homme. Ces édiles guidés par les mêmes têtes bien connues de l’allégeance inconditionnelle à Israël demandent à François Hollande de faire preuve de fermeté et de cohérence face à Hassan Rohani en l’informant que même dans la majorité ils ne sont pas d’accord : « Vous recevez à Paris le président de la République islamique d’Iran, M.Hassan Rohani. Parlementaires français issus de la majorité présidentielle et des rangs de l’opposition, nous souhaitons néanmoins attirer votre attention sur le bilan accablant du régime des mollahs en matière de respect des droits de l’homme. » (5)

Comprenant qu’il y a aussi des intérêts économiques « Téhéran vaut bien une messe » pour paraphraser Henri IV, ils lui indiquent la marche à suivre : « Il n’y a pas d’incompatibilité entre une diplomatie dite des intérêts et une diplomatie des valeurs car un pays qui ne défend pas ses valeurs fondatrices ne peut être crédible et donc respecté lorsqu’il défend ses intérêts. »

Vient ensuite le pleurnichement sur le hochet des droits de l’homme que l’on agite au nez des faibles. Font-ils de même s’agissant de l’Arabie saoudite où les exécutions sont plus importantes et où les droits de l’homme sont une vue de l’esprit ? – Là pas touche, il y a des dizaines de milliards de dollars, notamment d’armement pour semer la mort- Le font-ils envers les Etats-Unis où la peine de mort est toujours en vigueur et où les droits des Noirs sont “problématisés” ? Vient ensuite le vrai motif celui de défendre le sionisme israélien :

« …Elle ne peut pas davantage passer sous silence les déclarations ouvertement négationnistes des dirigeants iraniens alors que notre pays a fait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une grande cause nationale. (…) Ces valeurs nous obligent. Notre pays ne peut les sacrifier sans se trahir car il porterait alors atteinte à la crédibilité de ses engagements internationaux et plus grave encore à son honneur. » (5)

Ces belles âmes ont-elles protesté quand le Premier ministre israélien est venu en France pour sa politique inhumaine vis-à-vis des Palestiniens pour la colonisation des territoires occupés. Il y a une semaine le gouvernement israélien a encore autorisé la construction de 200 logements en Cisjordanie sous le regard indifférent de l’Occident donneur de leçons sur les droits de l’homme à tout le monde sauf à Israël qui en revanche leur dicte la norme.

L’Iran avance, il en a les moyens scientifiques, il fait partie des ensembles asiatiques. Nul doute que ses relations privilégiés avec la Chine auquel il livre de grandes quantités de pétrole et avec la Russie feront qu’il rejoindra, à terme, les Bric’s. Le nouveau monde se met en place. Il n’est que de voir comment dans le cadre de la Route de la Soie projet chinois phare, un train va parcourir 10 400 km en 14 jours pour relier Pékin à Téhéran ! Le rail permettra de promouvoir davantage la coopération entre la Chine et les pays au Moyen-Orient, contribuant ainsi à l’émergence d’un monde multipolaire exportateur net de la stabilité. Les pays occidentaux tard venus à l’échelle de l’Histoire, devant la civilisation perse, doivent se souvenir que c’est l’empereur perse Darius Hystape qui promulgua un décret permettant aux juifs de terminer la reconstruction du temple en 515 avant J.-C. il y a de cela 2531 ans.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

1.http://www.lesechos.fr/monde/europe/021643534441-ca-se-passe-en-europe-hassan-rohani-se-rend-en-italie-chaos-automobile-a-bruxelles-1194903.php?2ed7QC00Qpg3DxmB.99

http://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/29/hassan-rohani-la-lutte-contre-le-terrorisme-doit-etre-la-base-de-tout-en-syrie_4855748_3210.html#AiB3KR3mzt0e9ahG.99

3.http://www.lemoci.com/actualites/entreprises-secteurs/iran-union-europeenne-hassan-rohani-en-tournee-europeenne-pour-accelerer-les-investissements/

4.Agnès Rotivel, http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Les-Iraniens-sont-patients-savent-peut-bousculer-choses-2016-01-28-1200735938? &PMID

 5.Visite du Président Rohani : lettre de 65 parlementaires à Hollande lefigaro.fr 28/01/2016

 

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_ professeur_chitour/234449-l-iran-heritiere-de-darius-peut-elle-reussir.html

 



13 réactions


  • Massada Massada 6 février 2016 17:20

    La théocratie iranienne est l’un des régimes les plus liberticides de la planète. 


    L’accession à la présidence de M. Rohani n’a malheureusement pas apporté l’infléchissement espéré. Pire, le rythme des exécutions s’est accéléré depuis son arrivée au pouvoir et leur nombre a explosé (près de 2000 exécutions entre 2013 et 2016). On ne dénombre pas moins de dix-neuf exécutions pour le seul mois de janvier 2016 dont trois pendaisons publiques. Parmi les suppliciés, un nombre significatif d’entre eux étaient mineurs au moment des faits pour lesquels ils ont été condamnés à mort. Certains ont été exécutés pour des motifs aussi ubuesques que « l’inimitié à l’égard de Dieu » ou la propagation de la « corruption sur terre. »

    Sur le terrain des libertés fondamentales, le bilan est tout aussi désastreux. La liberté d’expression est bafouée, la presse muselée, la censure omniprésente. Le nombre de journalistes et de bloggeurs emprisonnés est l’un des plus élevés au monde.

    La version révisée du code pénal iranien continue de prévoir la lapidation des femmes jugées coupables d’adultère. De manière générale, les femmes subissent des discriminations institutionnalisées, notamment en matière de mariage, de divorce, de garde des enfants et d’héritage. 

    Elles continuent d’être considérées comme des mineurs ne pouvant travailler ou se déplacer sans l’autorisation de leur mari. Une loi votée par le parlement iranien en 2013 permet désormais à un homme d’épouser sa fille adoptive dès que celle-ci atteint l’âge de 13 ans, ce qui revient selon l’avocate iranienne de défense des droits de l’homme, Mme Shadi Sadr, « à légaliser la pédophilie ».

  • Massada Massada 6 février 2016 17:22

    Sur la scène internationale, l’Iran n’est pas en reste. 


    Le régime des mollahs a adopté une stratégie du chaos pour mieux asseoir son emprise sur le Moyen-Orient. Téhéran continue à souffler sur les braises du conflit israélo-palestinien en finançant des organisations terroristes telles que le Hamas, le Hezbollah et le Jihad islamique et en leur fournissant missiles et roquettes. 

    Les dirigeants iraniens appellent régulièrement à la destruction de l’État d’Israël. Dans une interview accordée à France 2, le Président Rohani a déclaré qu’« Israël n’est pas un état légitime ». Joignant le geste à la parole, Téhéran a annoncé, deux semaines avant la Journée internationale du Souvenir de l’Holocauste, le lancement d’un nouveau concours de caricatures niant la Shoah, insultant par là même la mémoire des six millions de victimes juives du génocide nazi.

  • vesjem vesjem 6 février 2016 18:51

    « La théocratie iranienne est l’un des régimes les plus liberticides de la planète »

    tu aurais pu t’arrêter là , tout est dit
    les dirigeants israeliens n’appellent pas à la destruction de la palestine ; ils l’appliquent , en toute modestie


  • tf1Groupie 7 février 2016 00:38

    Donc les droits de l’homme on s’en balance puisqu’il y a des pays encore pire que l’Iran.

    Discours de propagande caricatural qui distribue l’habituelle soupe ideologique : le NOM, les médiazozordres, le méchant Israel, les gentils mollahs, les zaffreux vendeurs de petrole ...

    Voilà, mais le méchant occident il laisse la liberté d’expression à l’auteur pour encenser un pays où elle n’existe pas. L’est vraiment béte le méchant occident.


  • sls0 sls0 7 février 2016 01:13

    Quand une femme décide de son corps, on peut commencer à parler de démocratie, d’un passage dans la modernité. La maitrise de son corps passe par la décision de grossesse. Comme souvent le début de l’éducation passe par elles, le message est gravé assez tôt dans les esprits : La femme a son mot à dire.

    On appel cela la transition démographique quand le nombre des naissances diminue en parallèle de la mortalité.

    C’est dans les années 70 que les chiffres ont bougé en Iran indiquant la transition.

    Des chiffres très difficilement trafiquables ou des discours, les chiffres sont employés en anthropologie, c’est une science, je les préfère aux discours.

    Quand j’ai vu les chiffres changer et se confirmer dans le temps je me suis dit le pays entre dans la modernité.

    Si ce raisonnement ne plait pas, voilà un autre argument, toujours des chiffres.
    52,4 % des 2,8 millions d’étudiants iraniens sont des femmes. 69 % des femmes actives occupées* avaient au moins l’équivalent du bac, contre 45 % des hommes.
    * Il y a un sous emploi des diplômés en Iran du fait du blocus économique, les choses devraient changer.


  • Le p’tit Charles 7 février 2016 08:27

    L’IRAN sera toujours debout, alors que la France aura disparue depuis longtemps.. !


    • Massada Massada 7 février 2016 08:44

      @Le p’tit Charles

      Par votre faute, celles de vos frères islamistes et l’aveuglement des politiques français et européens.


    • Le chien qui danse 7 février 2016 20:36

      @Massada
      Qu’attendons nous pour être plus intelligent qu’eux, plutôt que d’opposer nos gros bras qui finiront par mouliner dans le vide...


  • Le p’tit Charles 8 février 2016 08:00

    L’IRAN est une grande nation depuis des millénaires, à l’encontre d’israël qui vole les terres des Palestiniens en assassinant son peuple...


  • microf 9 février 2016 16:41

    La réponse á la question serait OUI si l´Iran sait jouer avec cette nouvelle donne.
    Qu´on me corrige si ce que j´écris est faux, á savoir ne dit-on pas que ce sont les Iraniens qui ont inventés le jeu d´échecs et que les Russes sont les meilleurs joueurs ?. Alors même si les Iraniens ne sont pas de bons joueurs d´échecs, ils devraient essayer de le faire en sachant comment faire avancer chaque pion dans cette nouvelle relation avec l´Occident.
    Si l´Iran veut réussir, elle devra beaucoup s´appuyer sur la Chine et la Russie et faire rapidement partie des BRICS.
    Trahisons et tricheries sont les maitres mots des Occidentaux.
    L´Occident plie mais ne romps jamais.
    L´Occident viole toujours tous les traités qu´ils signent avec ses partenaires, un bon exemple la LYBIE de KADHAFFI.
    La Lybie étant rentrée en grâce auprès de l´Occident, on connait la suite... alors méfiance á l´Iran, mais peut être qu´il est même trop tard, je souhaite ou préfère me tromper, toutefois, je souhaite une bonne chance á cette reprise de Rlations entre l´Occident et l´Iran, au moins elle sert á décrisper l´atmosphère conflictuel qui existe depuis des décénnies entre l´Iran et l´Occident.


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