jeudi 25 août 2016 - par Jahanshah Rashidian

Massacre des prisonniers de conscience par Khomeiny

L’un des plus atroces massacres des prisons politiques fut réalisé en Iran en 1988 après une fatwa, décret juridique en Islam, lancé par l’Ayatollah Khomeiny. En vertu de cette fatwa, les exécutions ont commencé le 27 juillet 1988. Quelques 30 000 prisonniers politiques sont exécutés entre les mois juillet et septembre. A ce rythme, chaque jour de 7h30 à 17h00. Ce génocide de 1988 en Iran est sans précédent dans sa brutalité ; pourtant, jamais officiellement condamné par la communauté internationale. 
 
Pour éviter des émeutes imprévues sur le campus des universités, il fallait tuer tous les prisonniers pendant les vacances universitaires. Mais étant en retard, vers la fin du délai, ils en ont tué deux cents en 20 minutes en servant des rafraîchissements empoisonnés aux prisonniers suffoquant de chaleur dans leurs cellules. Deux médecins ont supervisé leurs morts. Ces médecins, comme un nombre d’intellectuels, se sont vendus au régime islamique et étaient au service du notoire bourreau du régime, Mr. Lajavardi, le directeur de la prison d’Evin. 
 
La majorité des victimes ont été pendues dans les prisons à Téhéran, et certains ont été fusillés dans les différentes provinces. Le procès ne durait que quelques minutes. On leur a demandé s’ils étaient d’accord à abandonner leurs partis ou groupes d’opposition tout en collaborant avec le régime contre ceux-ci. La formule était simple : Es-tu fidèle à la République Islamique ? Fais-tu tes trois prières selon les normes chiites ? Veux-tu collaborer avec nous ? En plus, ils devaient dénoncer leur camarades de prison les moins bons musulmans afin de convaincre la commission de la mort de leur bonne fois. Ceux qui refusaient la soumission étaient conduits aux endroits où ils étaient immédiatement pendus par groupe de 10. 
 
Parmi les exécutés de prisonniers politiques de l’été 88 condamnés par la commission de la mort suivant la fatwa de Khomeiny il y a eu des étudiants, des lycéens, des jeunes garçons et des jeunes filles. Certaines victimes avaient été arrêtées dans les rafles par erreur et attendaient leur libération. Ils se trouvaient en état de détention provisoire sans qu’un juge ait prononcé un verdict. Tous ces gens qui étaient en état de détention ou avaient un terme d’emprisonnement de quelques mois à quelques années et y compris des mineurs ou des femmes enceintes étaient exécutés avec les vrais activistes. 
 
En plus, la plupart des activistes étaient des simples sympathisants de groupes d’opposition. Ils n’avaient rien à faire ou à comprendre avec la position belliqueuse de leurs groupes vis-à-vis du régime. Ils avaient souvent été condamnés pour avoir distribué un journal, ou bien lu un livre, ou une brochure d’opposition. La plupart étaient teenagers au moment de leur captivité et auraient dû être relâché. Ils ne prêtaient attention à ces interrogations mortelles et ne s’attendaient pas à la mort. Certaines victimes étaient en train de passer leur terme d’emprisonnement ou bien pas relâchées malgré la fin de leur terme. Elles étaient pourtant exécutées en été 88 sans aucune preuve valable. 
 
Le nombre exact d’exécutions et les conditions d’exécution n’ont pas toujours été rapportés par le régime Islamique ou ses fractions qu’aujourd’hui se réclament être « réformistes ». On a déjà lu de 4485 exécutés publiés dans les médias de l’opposition et 30,000 encore inconnus d’après l’estimation de l’opposition. On a d’abord cru que la fatwa avait initialement ciblé les prisonniers des prisonniers des Moudjahidines du Peuple d'Iran (OMPI), un groupe musulman qui avait tourné le dos aux Mollahs en 1980. Pourtant, la fatwa avait été tellement rectifiée de façon qu’elle ait inclus tous les prisonniers de conscience. 
 
L’interprétation erronée de la loi de talion dans la fatwa de la mort lancée par Khomeiny dépassa même les limites de la transposition de cette loi (œil pour œil et dent pour dent) c’est-à-dire la justice soi-disant divine institutionnalisée dans la jurisprudence islamique ; une grande majorité de victimes n’ont pas opposé le régime mais appartenaient à une catégorie dite non-musulmans parmi laquelle les Baha’is, les adeptes d’une religion officiellement persécutés en Iran, et les communistes « athées » prosoviétique, Parti Toudeh et Aksariat ( Majorité), une fraction des Fedayin, qui même collaboraient tous les deux pendant les premières années avec le régime « antiimpérialiste » islamique. 
 
L’injustice et le caractère de vengeance de la fatwa de Khomeiny engendra la critique de son dauphin, Ayatollah Montazeri qui a été finalement supplanté par l’actuel Guide suprême, Ali Khamenei. Dans un enregistrement audio qui vient d’être rendu public, Montazeri confirme que ce « crime le plus terrible commis en république islamique » avait été planifié 3 ou 4 ans avant les opérations militaires des Moudjahidines en 1988 contre le régime islamique depuis l’Irak. 
 
D’après M. Abrahamian, un chercheur de ce génocide, les exécutions des prisonniers ont été secrètement organisées avant l’attaque militaire de l’OMPI qui franchit en juillet 1988 la frontière iranienne depuis l’Irak juste après le cessez-le-feu entre les deux pays. L’OMPI avait l’intention de marcher vers Téhéran et renverser le régime. L’opération appelée « Forough Javidan » échoua après quelques jours de combats sanglants et coïncida à une répression sanglante en Iran à savoir les exécutions des prisonniers politiques. D’après M. Abrahamian, la décision d’exécutions n’était pas due à cette opération de l’OMPI mais à un génocide de nature sado-Islamiste á la barbarie d’ISIS. Le génocide visait tous les opposants du régime, indépendamment de leurs opinions politiques et de cette attaque de l’OMPI. 
 
À Téhéran, les corps des exécutés non-musulmans comme des marxistes étaient secrètement et hâtivement enterrés dans les tombes collectives dans un endroit en dehors de Téhéran qui s’appelle Khavaran. C’étaient les chiens affamés qui, en déterrant les cadavres, ont premièrement découvert ces corps sous une mince couche. 
 
Dès lors, certains noms de victimes des exécutions, les noms des juges et responsables d’exécutions, des exécuteurs, des bourreaux, et des complices du massacre ont été dénoncés par les rescapés du massacre ou par certains déserteurs du régime à l’étranger. Le principal coupable du massacre était l’Ayatollah Khomeiny. En deuxième dégrée, les coupables sont le président de l’époque, Ali Khamenei et son premier ministre, Seyed Mir Hossein Moussavi (aujourd’hui écarté du pouvoir). Il y a aussi beaucoup d’autres dirigeants actuels du régime qui y ont participé. Ces coupables ont été promus jusqu’aux ministres de cabinets dans les gouvernements de président Rafsandjani, Khatami et surtout dans le gouvernement d’Ahmadinejad et le président mollah Rouhani comme le notoire Hojjatoleslam Mostafa Pour Mohammadi qui est nommé par le président actuel, Rouhani, ministre de la justice. Il était l’un des trois membres du Comité de la Peine Capitale de la ville de Téhéran) — un comité qui coordonnait les exécutions sommaires des détenus de la prison d’Evin à Téhéran —. 
 
La communauté internationale n’a jamais condamné ce massacre de 1988 contre les prisonniers de conscience. Aucun mandat d'arrêt n’a jamais été prononcé contre les coupables par les autorités judiciaires des pays occidentaux. Ces coupables continuent toujours leurs carrières dans les gouvernements et d’autres institutions du régime islamique. Certains parmi eux sont eux-mêmes des victimes de la guerre du pouvoir au sein du régime. Ils se réclament aujourd’hui être « réformistes, verts, les déçus de la gestion du régime et etc. Tous ces coupables, quels que soient leurs conflits intérieurs, ont joué un rôle criminel dans le massacre de 1988. 


15 réactions


  • DTC (---.---.106.28) 25 août 2016 12:38

    En 1978/79 fût décidé de virer le Shah (mis en place par les usa) pour ’installer’ Khomeiny, et ainsi amorcer la balkanisation et l’émergence des groupes islamistes. Cette initiative fût prise au sein du groupe Bielderberg et la Trilatérale, et via différents think tanks comme le Club de Rome, l’institut Aspen, (etc.).
    Relier les points et vous avez le dessin complet.


    • Alren Alren 25 août 2016 13:28

      @DTC

      Je ne vois pas en quoi cette analyse excuse Khomeiny d’être un assassin multirécidiviste.

      Je ne vois pas pourquoi certains ont voté contre cet article si c’est la vérité. Sinon, il faut le combattre avec un contre-récit.


    • DTC (---.---.106.28) 25 août 2016 13:48

      @Alren

      Ai-je dit que ça excusait Khomeiny ?
      Mais, on peut comprendre le silence de l’occident vis à vis du passé plus que trouble de l’Iran...


  • leypanou 25 août 2016 14:14

    Aucun mandat d’arrêt n’a jamais été prononcé contre les coupables par les autorités judiciaires des pays occidentaux. : quand un seul mandat d’arrêt aura été prononcé contre des personnes -vous devez savoir de qui je veux parler- qui ont mené une guerre dans d’autres pays à des milliers de kilomètres de chez eux sur des mensonges et dont les conséquences durent jusqu’à maintenant, je me battrai pour qu’il y en ait d’autres contre les dirigeants iraniens de l’époque.

    Entre nous soit dit, il n’y a pas pires suppôts de l’interventionnisme impérialiste sous couvert humanitaire que les sociaux-démocrates dont vous faites partie.


    • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 25 août 2016 18:23

      @leypanou
      Saviez-vous que Slobodan Milosevic a été totalement disculpé de toutes les accusations portées contre lui par le TPI ?

      C’est ballot, cet idiot est mort en croupissant dans un geôle de ce même TPI il y a plus de 9 ans en attendant son procès et en ayant l’outrecuidance de clamer son innocence.

      Le plus étrange, c’est que je n’en ai entendu parler nulle part dans nos grands médias objectifs et indépendants.

      Seuls les médias corrompus à la solde de l’infâme poutine en ont parlé, et uniquement dans leur version anglophone : « Milosevic exonerated, as the NATO war machine moves on »

      Heureusement nous bénéficions du plus grand Humaniste actuellement vivant, le célèbre pipeausophe Botul 1er qui bénévolement continue à offrir aux peuples opprimés ses bienfaits divins suite à ses grands succès humanitaires allant de la Yougoslavie à la Syrie en passant par la Libye et l’Ukraine entre autres...

      Hélas pour l’Iran il n’a pas réussi à libérer ce pays de ses tyrans.

      Grâce à ses interventions humanitaires la situation des sans dents s’est largement améliorée :

      • Mafia albanaise bienveillante,
      • jihadistes modérés,
      • néo-nazis bisounours,
      • etc...

      Un vrai bonheur, ces peuples le remercient chaleureusement !!!

  • njama njama 25 août 2016 14:50

    "En vertu de cette fatwa, les exécutions ont commencé le 27 juillet 1988. Quelques 30 000 prisonniers politiques sont exécutés entre les mois juillet et septembre.« 

    Ce sont des chiffres fournis par l’OMPI, publiés en 2004 (voir note 8) concernant des événements de 1988
    dans quelle mesure ces chiffres qui ne sont que des estimations comme l’@uteur l’écrit ici  »30,000 encore inconnus d’après l’estimation de l’opposition", sont-ils crédibles sans autre(s) source(s) pour les vérifier  ?
    L’OMPI ne parle-t-elle pas plutôt des pertes que son Armée de libération nationale aurait subies dans son implication subversive contre l’Iran entre 86 et 88  ?
    -----------
    Guerre Iran-Irak

    Mais l’OMPI développe aussi sa lutte à partir de l’Irak en 1986 où il crée l’Armée de libération nationale d’Iran (ALNI). Disposant un temps d’une réelle capacité militaire, elle mène des opérations d’envergure pour ensuite privilégier l’action subversive. Pendant la guerre Iran-Irak, les forces de l’OMPI attaquent régulièrement les troupes iraniennes le long de la frontière et opèrent plusieurs incursions en Iran.

    En 1988 après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’ALNI tente d’envahir l’Iran, lors de l’opération baptisée « Illumination éternelle » (en persan : Foruq-i Javidan), qui se solde par un cuisant échec : le groupe est pris dans une embuscade. L’OMPI admettra en 1998 avoir eu 1 304 combattants tués et 1 100 blessés lors de l’opération. Ceci déclenche une vague de répression interne de l’OMPI en Iran7.

    La lutte armée et la répression en Iran
    À la fin de la guerre entre l’Iran et l’Iraq en 1988, les tribunaux iraniens d’exception ordonnent l’exécution de milliers de prisonniers politiques, dont de nombreux membres des Moudjahidines du Peuple. À l’été 1988, Khomeini émet une fatwa visant à l’élimination des Moudjahidines. Selon Mohammad Mohaddessin, 30 000 moudjahidines seront exécutés dans les mois qui suivent 8*. Selon l’OMPI, depuis 1981, plus de 120 000 opposants ou sympathisants de l’OMPI ont été exécutés en Iran 8 *
    ...
    L’OMPI est inscrite sur la liste noire des organisations terroristes du département d’État des États-Unis de 1997 jusqu’à septembre 2012 et sur celle de l’Union européenne de 2002 à janvier 2009.
    ...
    Basée en France, l’OMPI est dirigée depuis 1989 par Maryam Radjavi qui se ferait appeler « Soleil de la révolution » par les membres de l’organisation32, et qui lui vouent un véritable « culte de la personnalité » selon un article de 2003 de Gilles Anquetil, journaliste au Nouvel Observateur33.
    --------
    * 8 ↑ a et b Mohammad Mohaddessin, Enemies of the Ayatollahs : the Iranian opposition and its war on Islamic fundamentalism, 2004, Zed Books, Londres - New York, p. 56-57

     https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_moudjahiddines_du_peuple_iran ien


    • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 25 août 2016 18:41

      @njama
      J’avais à l’époque plusieurs amis iraniens qui étudiaient à l’université.

      Ils n’étaient pas des acharnés d’Allah, loin de là.

      Certains étaient opposés au régime et d’autres ne l’étaient pas.

      Par contre ça ne les empêchaient pas d’être les meilleurs amis du monde.

      Ils avaient un point commun : Une haine viscérale contre ces fameux « Moudjahidines du Peuple », et particulièrement pour leur « chef charismatique » qui les envoyait au casse-pipes en gardant ses fesses bien à l’abri en occident.

      Déjà à l’époque (28 ans déjà), ils ne demandaient qu’une seule chose : Qu’on leur foute la paix.

      Une chose m’avait aussi interpellé : Les opposants au régime haïssaient encore plus le Shah, ce « dirigeant bienveillant », que les « non opposants ».

      Étrange, il avait pourtant une gentille petite police 100% compatible avec les « valeurs occidentales » : La Savak.


  • Jean-Yves TROTARD Jean-Yves TROTARD 25 août 2016 15:33

     Le terme de génocide est mis dorénavant à toutes les sauces .


  • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 25 août 2016 17:50

    30 000 victimes ?

    Décidément, Khomeiny était un gagne-petit, un tueur en série d’opérette.

    Bush a fait largement mieux et son « héritage » s’étale sur une plus longue durée, avec un total de plus d’un millions de morts au minimum.

    Sans compter ses prédécesseurs dont le plus doué, Truman, à réussi à massacrer environ 130 000 personnes en quelques jours.

    Pour votre gouverne, le japon a « fêté » cet événement il y a quelques jours...

    Oh pardon, Bush, c’est le bien, Khomeiny c’est le mal.

    Concernant toujours Khomeiny : Mohamed Mossadegh, 1953, Iran, CIA, Shah, ça vous dit toujours rien ?


    • DTC (---.---.106.28) 25 août 2016 18:42

      @Pierre-Joseph Proudhon

      Il n’y a malheureusement pas de ligne franche démarquant le bien du mal. Pour Khomeini, il y a une théorie selon laquelle il bossait pour le MI6 ...


  • njama njama 25 août 2016 17:57

    Les moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), écartés de la révolution islamique en 1979, étaient plutôt définis comme islamo-marxistes, ce que n’étaient pas les moudjahidines de Khomeini, clairement plus islamistes et très conservateurs. L’OMPI conteste non pas l’islamisme, mais la dictature du régime iranien qui ne correspond pas à ses aspirations politiques.

    Leurs intentions étaient clairement putschistes, une insurrection armée, ainsi que l’@uteur nous le précise ... (tout en notant la comparaison douteuse et anachronique de M. Abrahamian avec l’ISIS, l’EI État islamique qui sévit depuis 2014 en Irak et Syrie).

    "L’OMPI avait l’intention de marcher vers Téhéran et renverser le régime. L’opération appelée « Forough Javidan » échoua après quelques jours de combats sanglants et coïncida à une répression sanglante en Iran à savoir les exécutions des prisonniers politiques. D’après M. Abrahamian, la décision d’exécutions n’était pas due à cette opération de l’OMPI mais à un génocide de nature sado-Islamiste á la barbarie d’ISIS."


  • zygzornifle zygzornifle 26 août 2016 09:14

    massacre des travailleurs du privé par El Khomri


  • M’hamed EL Yagoubi (---.---.181.161) 27 août 2016 02:18

    « La communauté internationale n’a jamais condamné ce massacre de 1988 contre les prisonniers de conscience. Aucun mandat d’arrêt n’a jamais été prononcé contre les coupables par les autorités judiciaires des pays occidentaux. »


    Elle est sur une autre planète

  • J.MAY MAIBORODA 27 août 2016 09:27

    Il est bon de rappeler qui a « exfiltré » Khomeiny de France en Iran, et sur ordre de qui.

    Après avoir « chassé » Mossadegh et conforté le Shah, puis avoir chassé un Shah devenu trop « nationaliste » et trop indocile à leur gré, les E.U ont cru pouvoir jouer la carte islamo-chiite avec Khomeiny. Mais ce dernier, devenu (comme d’autres plus tard) un Golem, leur a vite échappé.

  • Mazdak Teherani Mazdak Teherani 16 septembre 2016 17:41

    C’est un articre édifiant, merci de votre précieuse contribution pour faire justice aux victimes de ce terrible massacre en Iran.


    bande audio de Montazeri : https://youtu.be/ENH_LcrgQC4


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