vendredi 2 juin 2006 - par DECQ

Pékin 2008 ?

Quand la police chinoise s’éveillera, ne sera-t-il pas trop tard ?

Nulle rancœur chauvine, après l’éviction de Paris, si nous dénonçons une fois de plus les décisions du puissant CIO. A deux ans des Jeux de Pékin, il nous a paru judicieux de regarder lucidement les problèmes afin de stimuler les autorités compétentes : une catastrophe est possible, nous la voulons évitable.

Pourquoi, diable, toujours choisir des mégalopoles qui, en temps ordinaire, sont déjà asphyxiées par leurs propres problèmes de transport ? Pourquoi des villes déjà surpeuplées, qui facilitent de ce fait les infiltrations terroristes ? Les anciens Grecs avaient-ils choisi la cité la plus puissante politiquement ? Non, c’étaient des centres religieux de moyenne densité humaine, Delphes, Olympie, qui, le temps d’une trêve pacifique, devenaient des capitales sportives.

Assurément, les Chinois méritent vraiment les JO, mais une ville comme Suzhou, cité satellite de la grande Shanghai et de son aéroport international, nous aurait semblé un choix plus judicieux. Une ville à taille plus humaine qui deviendrait une capitale sportive, avec des facilités d’organisation et de communications bien meilleures que celles de l’immense Pékin, et dont le climat aurait sans doute évité la moiteur estivale de la capitale chinoise.

Car le premier problème, que n’a pas pris en réelle considération le CIO, réside bien dans les conditions climatiques. Il ne viendrait à l’idée de personne d’organiser des Jeux d’été à Bombay ; eh bien ! Pékin, sous la mousson, rencontre d’importantes difficultés d’évacuation d’eau avec des égouts souvent nauséabonds... Terrains détrempés ? Nous espérons que les différents entraîneurs sauront, mieux que le Comité olympique, appréhender les problèmes de la canicule et préparer judicieusement leurs athlètes. (Avec la chaleur, les candidats aux épreuves de natation seront des privilégiés !). Quant aux reportages télévisés, ils risquent fort de ne pas véhiculer une image très ensoleillée de la Chine !

On pourrait rêver que le CIO ait recours, comme notre célèbre Guide Michelin, à d’anonymes ambassadeurs, véritables observateurs de terrain, garants d’objectivité. C’est ce que nous avons voulu être, à deux ans des JO.

De larges avenues, bordées de hauts immeubles aux façades résolument modernes, donnent fière allure à la capitale pékinoise. Tous les nœuds autoroutiers sont savamment et très proprement paysagés. Jaillissent de terre des gratte-ciel aux formes futuristes et aux murs de verre fumé. L’infrastructure hôtelière haut de gamme est déjà au rendez-vous, avec ses Novotel, Howard Johnson et autres : la presse mondiale sera convenablement accueillie. Toutefois, l’eau du robinet n’est guère potable : il convient de la faire bouillir...



Etranges étrangers


Mais les Jeux, c’est aussi une foule de milliers de spectateurs internationaux pour qui le parcours dans la capitale s’avère particulièrement... « chinois ». Nous sommes ainsi allés à la rencontre du pire comme du meilleur : tel ce chauffeur de taxi, qui a maquillé l’écran lumineux du compteur de sa Citroën verte pour proposer obséquieusement ses services à des occidentaux candides et multiplier le prix de la course par trois ! Et à l’opposé, tous ces citadins empressés de rendre service, particulièrement, dirons-nous au risque de passer pour sexistes, les Pékinoises, comme cette receveuse de trolleybus qui a battu le rappel de ses passagers et diligenté deux personnes pour nous guider à la descente de notre arrêt ; un grand merci pour leur serviabilité.

Néanmoins, la barrière de la langue est colossale ; le nombre de personnes ayant quelques rudiments d’anglais semble une aiguille dans une botte de foin. Sur Dongzhimennei Dajie, la rue des « fantômes », comme on la surnomme parce que les restaurants y sont ouverts 24 heures sur 24, deux établissements seulement sur des dizaines offrent un menu traduit en anglais ; pour les autres, avis aux amateurs de roulette russe qui, en l’absence de toute photographie, commanderont leur plat en fonction de la séduction des idéogrammes ! En plein centre ville, à la réception d’un hôtel du puissant groupe United Crescent, il faut montrer les mots écrits en caractères chinois pour se faire comprendre ; le réseau de l’hôtel ne diffuse pas non plus CCTV 9, l’unique chaîne télé en langue anglaise !

Deux années vont-elles suffire pour que les langues vivantes et l’alphabet latin pointent davantage le bout de leur nez ? Voilà un épineux problème de communication et d’ouverture au monde !

Puisque nous sommes dans le domaine de l’éducation, une suggestion aux médias télévisuels (plusieurs dizaines de chaînes !) : une campagne de propagande, comme ils savent bien les orchestrer, en faveur de la courtoisie et du respect de l’autre ne serait pas malvenue, car les Chinois (particulièrement masculins, nous nous répétons !) n’hésitent pas à bousculer, à resquiller, à parler trop fort en public. On fonce dans le wagon de métro sans laisser le temps à l’autre de descendre, et le jeune Chinois regarde sans sourciller sa compatriote céder sa place assise à une personne plus âgée.

Vous avez dit : transports !

Le cinquième (!) périphérique est effectivement ouvert à la circulation, mais les embouteillages persistent, obstinément ! Comme le marché automobile ne cesse de se développer à grande vitesse sous l’impulsion fébrile des firmes japonaises, européennes et américaines qui y mettent toute leur énergie mercantile, la circulation en 2008 risque de poser de redoutables problèmes : en 2006, rejoindre l’aéroport demande déjà une grande patience.

Il n’existe actuellement aucun couloir réservé aux taxis ni aux transports en commun, et des employés armés de fanions rouges se démènent vainement, comme de petits diables, aux heures de pointe, sur les boulevards largement bloqués dans le tintamarre des avertisseurs. Ainsi, alors que le centre ville est remarquablement desservi par un réseau d’autobus, le temps d’attente peut varier de trois à trente minutes selon la circulation. Un renouvellement de ces trolleybus s’impose : carrosserie rouillée, vétusté et crasse, absence de climatisation, pavillon de toit qui menace de prendre la pluie...

Il y a bien le métro, « ditié », pratique, peu onéreux, bondé en semaine, mais le maillage est loin d’être aussi dense qu’à Paris : la plus proche station se trouve facilement à un ou deux kilomètres de votre hôtel ou du lieu où vous désirez vous rendre : le célèbre Parc Beihai ou le Temple du Ciel, pour ne citer que deux exemples. Deux lignes seulement de métro, aux stations fort distantes, pour le large centre ville ; une troisième, en partie aérienne, mais assez lente, dessert la banlieue Nord. Pour les Jeux, il est prévu la construction d’une liaison directe vers l’aéroport, mais ne va-t-on pas reproduire l’erreur du « Maglev » de Shanghai ? Ce « Concorde du rail », qui relie l’aéroport de Pudong au centre de Shanghai, engendre en effet des coûts d’exploitation si élevés qu’il roule pratiquement à vide, faute de clients !

Et la sécurité ?

Même si l’on peine à communiquer, un lexique chinois à la main, pour montrer les mystérieux idéogrammes, même si l’on reste coincé sous une pluie diluvienne dans d’énormes embouteillages, cela ne sera rien, pourvu que les risques d’attaque terroriste soient jugulés. Or, rien de rassurant de ce côté-là, bien au contraire.

Il est vrai que la Chine offre présentement aux touristes le visage d’un pays sûr : nous nous y sommes sentis en sécurité, à des milliers de kilomètres de la menace de nos voleurs à la tire. Seuls inconvénients mineurs, l’arnaque systématique de certains commerçants, qui visent les Chinois eux-mêmes, et, bien sûr, encore davantage les « longs-nez » étrangers.

Les forces de police ou militaires -très souvent de bien jeunes recrues- sont discrètement en faction dans les rues et sur les sites touristiques, mais par contre, la prévention du risque d’attentat à la bombe nous a paru absolument nulle.

De gentilles affichettes, à l’aide de pictogrammes, signalent les produits illicites, armes et explosifs, qu’il est strictement interdit d’introduire dans le métro. Elles voisinent avec une BD qui stigmatise l’incivilité de jeter son chewing-gum à terre ou de le coller sur le dossier d’un banc. Peut-être ces simples affiches ont-elles suffi jusqu’à présent, car un citoyen de l’Empire du milieu connaît assez la réputation des geôles chinoises pour ne pas vouloir enfreindre le règlement, et malgré l’absence manifestement visible de forces de l’ordre sur les quais du métro, nul n’a envie de se trouver hors-la-loi. Mais, avec les terroristes, c’est une tout autre mentalité de kamikaze et de bombe humaine qu’il faut redouter ! Quelle prévention existe-t-il ? Aucune actuellement : aucune surveillance policière sur tout le territoire du métropolitain qui, d’ailleurs, pour les lignes 1 et 2, ne présente nul portillon de sécurité. De larges escaliers conduisent ouvertement aux quais ; le contrôle des billets s’effectue manuellement et benoîtement en haut des marches ; les couloirs du métro servent aussi, la plupart du temps, de passage souterrain pour traverser le boulevard. Il n’est certes pas aisé d’établir une surveillance sérieuse dans les transports urbains souterrains, mais en ce moment, la surveillance est inexistante, les quelques caméras installées contrôlent uniquement la fermeture des portes des wagons. Nous espérons que le gouvernement chinois prendra conscience du phénomène et qu’il saura déployer le même service d’ordre qui, quotidiennement, régit le défilé ininterrompu de ceux qui viennent rendre hommage, sur la place Tian’anmen, au président Mao.

Les armes blanches sont en vente libre et, principalement aux environs des sites touristiques, on peut se procurer très aisément des copies de baïonnettes ou de sabres, voisinant avec cartes postales et fausses antiquités. Nous avons introduit sans problème une valise bourrée d’armes blanches à la gare centrale de Pékin : elle est passée tranquillement sur le tapis de la machine à scanner les bagages. Tout occidental peut d’ailleurs, sans posséder de ticket, pénétrer dans la gare, puisque le guichet réservé exclusivement aux étrangers se trouve précisément à l’intérieur du grand hall. C’est certes un honneur privilégié qui est ainsi fait aux hôtes de la Chine, mais n’est-ce pas de là justement que pourrait venir le risque terroriste ? Ainsi, nous avons pu faire de multiples allées et venues avec, en bandoulière, un large étui d’appareil-photo qu’on ne nous a jamais demandé ni d’ouvrir ni de placer sur le tapis d’inspection des bagages. Il est assez aisé d’ailleurs de se faufiler dans la gare aux moments de « presse » ; il suffirait qu’un complice retienne l’attention de l’employé en omettant de placer son sac à dos sur le tapis pour pouvoir, à ce moment, pénétrer avec un bagage important. Messieurs les policiers, n’allez plus faire votre sieste dans les fauteuils moelleux de la salle d’attente réservée aux voyageurs étrangers, et rendez le contrôle des bagages aussi efficace que celui qui est en place au départ de l’aéroport. La Gare centrale, avec son immense foule quotidienne, demande simplement la même vigilance que celle qui protège le mausolée du grand timonier.

Qu’en est-il de la perméabilité des frontières chinoises ? Assurément les avions en provenance des aéroports européens ou américains sont sérieusement surveillés, mais les liaisons maritimes et terrestres ? La complicité de certains Chinois attirés par l’appât d’un gain n’est pas non plus à exclure... Avec les Jeux, ce n’est pas uniquement la Chine qui a besoin de sécurité, c’est l’ensemble des délégations mondiales qui pourraient être visées, et nous voudrions tant que le rendez-vous olympique reste une fête !

Le peuple chinois mérite largement que cette fête du sport soit belle ; chaque matin, en effet, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui mettent en scène le célèbre adage de Pierre de Coubertin : « L’important est de participer ». Très tôt, tous les jours de la semaine, ils envahissent les parcs des villes ; individuellement ou le plus souvent en groupes sympathiques, sans le moindre esprit de compétition, avec le plus grand respect pour les capacités du corps de l’autre, ils s’adonnent au taï-chi. Etonnant spectacle que ces femmes et hommes de tous âges accomplissant en chœur, sur des musiques enregistrées, une gymnastique volontaire, tandis que d’autres, sous les pavillons du jardin, pratiquent un instrument ou du chant choral !

Corps et esprit : le peuple chinois, dans sa grande majorité, renoue quotidiennement avec l’esprit primitif des Jeux grecs. Il remporte, sans conteste, en toute simplicité, la médaille d’or de l’esprit sportif.



20 réactions


  • Antoine (---.---.17.198) 2 juin 2006 11:34

    Chers Parisiens, louez les esprits divins, vous l’avez échappé belle !


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 2 juin 2006 11:53

    « Assurément, les Chinois méritent vraiment les JO, »

    Au nom de quoi ???? De leur milliard de consommateurs ??? Et l’esprit olympique, le respect des peuples, on s’en branle ????

    Si on veut délocaliser les JO, qu’on les organise au Tibet !


    • DECQ 2 juin 2006 12:14

      Monsieur Charpentier, Vous déformez mes propos à l’aide de guillemets fallacieux : je n’ai pas écrit cela. Mon article ne cautionne nullement la politique du gouvernement chinois. J’ai écrit que, maintenant que la décision du CIO est engagée, « le peuple chinois », c’est à dire l’individu humain, l’homme de la rue et particulièrement ces milllions de gens que j’admire à pratiquer le taï-chi ont droit que « la fête soit belle », à savoir qu’ils soient honorés dans le respect qu’on doit à leur identité humaine au nom des valeurs de partage que j’ai perçues chez la femme et l’homme de la rue.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 2 juin 2006 12:27

      C’est vrai, vous avez raison, l’homme de la rue mérite les jeux, mais ce genre de phrase me fait bondir. Il y a malheureusement au CIO plus d’intérêts commerciaux que d’esprit olympique à l’heure actuellle, c’est dommage. C’est dommage de faire souffrir le peuple chinois de la politique de ces dirigeants, mais c’est aussi naïf de penser que les jeux vont plus bénéficier au peuple qu’à ceux qui les gouvernent...


    • DECQ 2 juin 2006 12:43

      Au cours de mon séjour en Chine, j’ai trouvé que les activités sportives, et aussi culturelles, centrées autour du taï-chi témoignaient de l’esprit initial de l’olympisme (qui comportait aussi concours de poésie ...). Mais les jeux sportifs, tels qu’ils sont donnés aux peuples depuis l’époque des amphithéâtres romains ... sont certes manipulations émotionnelles à connotations bien chauvines.


    • DECQ 2 juin 2006 12:56

      > Pékin 2008 ? Monsieur Charpentier,

      Au cours de mon séjour en Chine, j’ai trouvé que les activités sportives, et aussi culturelles, centrées autour du taï-chi témoignaient de l’esprit initial de l’olympisme (qui comportait aussi concours de poésie ...). Mais les jeux sportifs, tels qu’ils sont donnés aux peuples depuis l’époque des amphithéâtres romains ... sont certes manipulations émotionnelles à connotations bien chauvines.


  • Daguin (---.---.92.84) 2 juin 2006 12:46

    l’article me parait bien documenté et fait référence à un vécu, il faut espérer que le peuple chinois qui ne cesse d’étonner et de perturber nos mentalités occidentales par son adaptatbilité et son dynamisme économique saura se montrer à la hauteur, et que la fête des jeux ne sera pas assombrie par les vélléités néfastes de terroristes irresponsables.


  • Antoine (le faux) (---.---.0.25) 2 juin 2006 12:48

    En tous cas, à Paris j’ai fait ouf quand j’ai appris que nous échappions aux JO.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 2 juin 2006 13:31

      Moi pas. Pas par question d’un chauvinisme quelconque, ni d’enjeux économiques. Mais les jeux vont emmerder les Londoniens beaucoup plus qu’ils n’auraient emmerdé les Parisiens (il n’y avait quasiment aucun travaux à faire à Paris, au contraire de Londres). Il y a déjà des personnes qui gueulent parce qu’elles vont se faire exproprier pour construire le stade olympique...

      En fait, le paradoxe, c’est que les Jeux sont d’un tel gigantisme que seule une capitale (ou une mégalopole) peut les organiser pour que les équipements soient rentables. A Paris, ils auraient été rentabilisés vu que déjà construit pour la plupart (alors qu’à Athènes... Certes, la Grèce s’est plus modernisé en infrastructure en 2 ans qu’au cours des 30 années précédentes, mais la facture est loin d’être réglée !!!). On a préféré encore une fois endetter une ville plutôt que de faire des jeux économiques, c’est regrettable comme approche.


    • Jeanne d’Arc (---.---.59.14) 2 juin 2006 17:40

      Si ça emmerde les anglais, tant mieux !!


    • Antoine LE VRAI (---.---.19.53) 4 juin 2006 09:17

      Menfinilmepiquemonprénomcefauxz’antoine


  • (---.---.114.252) 2 juin 2006 13:48

    Une chose est sûr. Les JO 2008 à Pékin, se sera sans moi. Qu’il devienne une nation respectueuse des droits de l’homme et on en reparlera.

    Mais visiblement ce n’est pas un critère pour le CIO. Si l’Afghanistan des talibans avait été une grande puissance économique. On aurait peu être eu droit au JO à Kaboul. Accepter qu’un pays comme la Chine reçoive les JO c’est reconnaitre que c’est une nation respectueuse des droits de l’homme alors que c’est loin d’être le cas.


    • Mathieu (---.---.212.160) 2 juin 2006 16:47

      Les JO n’ont rien à voir avec les droits de l’homme, c’est seulement les droits du business


  • tartator (---.---.109.206) 2 juin 2006 23:20

    Franchement, après les scandales de salt lake city, de sidney avec ces chinois du FBI, et tout le reste, c’est un peu comme le concours de l’eurovision, on sait même plus pourquoi on continue à y participer, et sachant tout perdu par avance...les dès sont pipés, c’est que magouille et gros pognon, et après tout, rien à battre que ce soit pas Paris qui ait décroché les JO de 2012...parrait que ça aurait fait gagner du pognon au pays (à qui ? pas à moi en tout cas), à Vinci certainement, à Bouygues et à toute la smala des magouilleurs, mais en tout cas pas au pays comme ils disent. Et les sportifs ne sont pas en reste, les valeurs de l’olympisme, ça fait belle lurette qu’elles ont disparus, tout le monde se dope, magouille son sang, à grand renfort de toubibs, de manipulations, de transfusions illicites...Une réplique sportive du monde politique, avec ces héros, ses victimes, ses histoires de tricherie, de démocratie bafouée, de main-mise des super puissances, et à la fin, un gout amer dans la bouche, en apprenant quelques mois plus tard q’untel était chargé jusqu’aux oreilles de produits interdits et indétectables au moment des jeux, qu’un autre a fait autre chose, qu’on nous a tous pris pour des cons en nous faisant miroiter des trucs fabuleux alors qu’on nous glissait la vaseline. Les chinois payent déjà chérement les jo de 2008, des quartiers historiques de pékin ont été rasés, les gens expulsés dans indemnités, la ville massacrée sur l’autel du paraitre, le régime communiste en quète de virginité, masquée par les fortunes collosales qu’une élite (toujours la même) amasse sur le dos des autres mêmes. Z’auraient mieux fait d’aller dans un petit patelin paumé de l’autre bout de la chine, y développer une nouvelle ville, avec un nouvel aéroport international, des nouvelles infrastructures routières, du modernisme pour des gens qui en ont vraiment besoin....créer une ville écologique, déployant les dernières inventions dans les domaines des énergies renouvellables, du recyclage, d’un monde non pollué....mais non, même Paris n’a pas été capable de ça, comme d’hab, on a été trop orgueilleux, on a trop voulu épater la gallerie, comme des matuvus de base, pendant que les rosbifs nous la mettaient profond avec leur lobbying de combat....Y a rien à regretter, d’ailleurs, si ça avait été Paris,il n’y aurait eu que Paris et les parisiens pour profiter après des nouvelles infrastructures, nous autres provinciaux, gros ignares que nous sommes, n’avons pas besoin de ça, on a bien assez de notre province pourrie...et tant bien même, que le plan avait été suffisamment bien enrubanné, c’est pas les repris de justice comme guy drut (j’écris volontairement en minuscules, parce que ce mec, tout ce qu’il eu pû être un jour, c’est vraiment qu’un petit à mes yeux, un moins que rien, il vaut rien pour moi) qui auraient pu influer la machine (magouille) du CIO, à imaginer une seconde que ce comité soit intégre, honnête, impartial (ce dont je doute plus que fortement)...et les notres qui sont partis la fleur aux dents, forts de leur bon droit, et de leur orgueil surdimensionné.... Ce qui me désole, c’est que les JO, c’est devenu, depuis Atlanta, une vaste hsitoire de fric, de pognon, de magouilles, et que le sport s’est laissé emporté par tout ça et y a perdu definitivement son ame....en pus, la chine, ça fait des épreuves à regarder la nuit pour le direct, alors, décidement, je crois que je regarderais pas...


  • Palma (---.---.75.115) 3 juin 2006 00:51

    Mais les Britishs sont très heureux d’avoir obtenu les JO. Surtout les spéculateurs qui s’étaient précipités pour acheter tous les terrains en friche de l’est londonien en prévision du vote. En quelque sorte l’ivresse de la livre.


  • Plus robert que Redford (---.---.200.147) 4 juin 2006 12:12

    Pas de contrôles dans Pékin, d’accord, mais avant, il faut déjà rentrer en CHINE. Qu’en est-il des pratiques de sécurité aux frontières du pays, et particulièrement de celles destinées aux étrangers ?


    • Talion Talion 5 juin 2006 10:54

      De ce point de vue là, les choses sont beaucoup plus relâchées qu’apparavant...

      La Chine s’ouvre de plus en plus au tourisme de masse, y compris et surtout au tourisme occidental.

      Il faut toujours un visa touristique pour entrer dans le pays, mais celui-ci n’est pratiquement plus qu’une simple formalité et peut-être obtenu en moins de 24 heures auprès du service consulaires de l’ambassade (à noter que celui-ci a déménagé dans des locaux somptueux rue de Washington).

      N’importe quel quidam peut rentrer en Chine sans problème, sans compter que l’on peut passer par Hong-Kong qui n’exige pas de visa de la part des Occidentaux et peut ensuite en délivrer un presque sans démarches (y compris un visa de travail) pour rentrer en Chine.

      Pénétrer aux USA est devenu largement plus chiant...

      Et puis bon... Pour les JO, ils ne pourront pas se permettre de faire entrer la masse de touristes au compte-gouttes, soyons réalistes...

      Et comme l’auteur l’a précisé, si pour les aéroports l’entrée dans le pays reste encore relativement surveillée, les frontières au niveau portuaire sont de vraies passoires.


  • Talion Talion 5 juin 2006 10:41

    Et bien dites donc, vous leur taillez un sacré short à nos amis Chinois !...

    Je ne nie pas le fait que l’on trouve la liste exaustive des travers que vous leur prêtez lors d’une balade à Beijing, mais là franchement vous accentuez le trait !...

    - D’accord les petits commerçants ont souvent tendance à démultiplier les prix quand ils voient arriver un « long-nez »,
    - OK leur réseau de transport urbain (et plus particulièrement le métro) est clairement insuffisant,
    - Oui c’est vrai que la pluspart des flics dans la rue ont plus l’air d’être là pour faire de la figuration,
    - Certes leur approche des relations hommes-femmes ne recoupent pas exactement la définition française de la galanterie,
    - Evidement l’anglais et les langues occidentales restent encore pour l’instant pratiquées uniquement par une petite minorité,
    - Bien sûr que la sévérité des geoles de ce pays explique pour beaucoup l’absence d’envie des Chinois de s’écarter de la ligne jaune...

    Mais enfin bon... La Chine ce n’est pas que ça !...

    Et puis au niveau sécurité, il y a déjà le principe de la « vigilance citoyenne » qui reste présent. Bon, d’accord... Ca se traduit avant tout par les commités de surveillance de quartier et ça fleure bon la délation à chaque coin de rue, mais malgré celà le principe reste efficace pour lutter contre la petite délinquance. Une simple communication auprès de la population afin de les sensibiliser au problème du terrorisme devrait déjà réduire grandement les risques de voir quelqu’un parvenir à faire un carton dans le métro ou le village Olympique.

    Et puis les Français sont actuellement entrain de vendre et transférer leur savoir-faire en matière de sécurité auprès de la ville de Beijing. Les chinois ne sont pas stupides, ils ont compris que dans ce domaine ils avaient des progrès à réaliser.

    Mais bon... Même si le terrorisme est une réalité en Chine, il reste pour l’instant essentiellement concentré dans les régions peuplées par les minorités Ouïgour et Tibetaine (ce qui n’est pas vraiment surprenant soit-dit en passant...).

    Tous ces problèmes sont moins préoccupants que le contrôle de l’information exercé par le pouvoir central.

    Enfin bon... Logiquement personne n’aura intérêt à ce que la fête soit gâchée et les Chinois feront tout pour que les jeux se passent bien. Ils les voient comme une vitrine et un témoignage de leur réussite.

    Ceci dit... Peut-être qu’à Washington certains seraient heureux si un petit attentat venait tout fouttre en l’air...


  • Pékin 2008 (---.---.162.249) 14 août 2006 14:14

    Pour ceux que les pictogrammes sportifs de Pékin 2008 intéressent :

    http://www.chine-nouvelle.com/pekin2008/pictogrammes.html

    Plutôt sobre...


  • Laetitia Cohendet (---.---.238.22) 26 octobre 2006 10:16

    Bonjour,

    Je m’excuse d’utiliser le biais des commentaires pour vous contacter, mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen. Je suis étudiante en master information communication à Lyon et je dois réaliser cette année un mémoire de fin d’étude dont le sujet est le journalisme citoyen. Je m’intéresse de près à ce phénomène en tant qu’émergence d’une nouvelle forme de journalisme, peut-être amenée à redéfinir les pratiques professionnelles... J’aimerais beaucoup vous rencontrer pour discuter de votre expérience en tant que « journaliste citoyen », rédigeant pour Agoravox. Accepteriez-vous de me donner un peu de votre temps pour que nous en parlions ? Si votre réponse est positive, donnez-moi vos coordonnées par retour de mail pour que nous puissions éventuellement convenir d’un rendez-vous. Merci d’avance de votre contribution à mon travail. Laetitia Cohendet Etudiante en master communication à l’Université Lumière Lyon 2 P.S. : Vous habitez bien l’Etrat dans le 42 ?


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