mercredi 12 octobre 2005 - par PAF 2.0 (Politique arabe de la France)

Référendum algérien : l’UE emboîte le pas de la France

Il aura fallu dix jours à l’UE pour exprimer sa déclaration sur le référendum algérien, ce qui indique que les pays membres ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur les termes à employer. C’est désormais chose faite :

L’Union européenne se félicite de la participation du peuple algérien au référendum concernant la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Elle espère que, sur la base de la consultation de son peuple, l’Algérie parviendra à une paix et à une réconciliation durables, fondées sur l’Etat de droit et le respect des Droits de l’Homme et permettant l’émergence d’une société prospère et vivant en sécurité.
On voit que la position française a prévalu. En effet, l’UE insiste sur la "participation" des électeurs algériens comme l’a fait, la semaine dernière, Douste-Blazy en déclarant : « C’est une consultation démocratique, bien sûr, avec un très beau score de participation », malgré des doutes évidents générés par le taux de participation officiel (80 %). L’UE, à la suite de la France, joue la carte Bouteflika, et ne s’autorise pas les critiques. C’est bien dommage.

Voici qui confirme que la France (assez logiquement d’ailleurs) donne bien le ton à la politique méditerranéenne de l’UE.

Dans quelques semaines, le partenariat euro-méditerranéen (lancé à Barcelone le 27 novembre 1995) fêtera ses dix ans. Ce sera l’heure du bilan (très maigre) et de la relance. La France, son traité d’amitié avec l’Algérie en poche (selon l’Expression, Chirac est attendu à Alger à la mi-novembre), voudra en être le moteur principal.




Réagir