lundi 3 mars - par Olivier

Si vis pacem, l’Europe face au changement de paradigme de la défense

Alors que l’Europe fait face à une montée des tensions internationales, la politique de Donald Trump rebat les cartes de la sécurité sur le continent. Le président américain exige que les alliés européens augmentent massivement leurs dépenses militaires, tout en adoptant une posture ambivalente sur l’Ukraine. Face à ces injonctions contradictoires, la France, l’Allemagne et la Pologne tentent de structurer une industrie de défense européenne capable d’assurer leur autonomie stratégique. Mais ce projet est freiné par des divisions internes, des enjeux budgétaires et des intérêts industriels divergents. Dans un monde de plus en plus instable, l’Europe peut-elle enfin prendre en main sa propre sécurité et rompre avec sa dépendance aux États-Unis ?

L’hostilité affichée de Donald Trump envers l’Europe a des conséquences majeures sur la coopération entre la France, l’Allemagne et la Pologne en matière de défense. Face aux pressions du président américain exigeant un renforcement des dépenses militaires européennes, ces trois pays cherchent à accélérer la mise en place d’une véritable industrie de défense européenne. Cependant, de nombreux obstacles persistent, qu’ils soient politiques, industriels ou financiers.

L’un des principaux défis reste la fragmentation du marché de l’armement en Europe. Bien que les États membres aient intensifié leur coopération depuis 2022, notamment à travers l’envoi d’équipements militaires à l’Ukraine et des initiatives de production conjointe de munitions, le projet européen pour l’industrie de la défense (EDIP) peine à avancer. Les divergences entre les États, notamment entre la France et l’Allemagne, ralentissent la mise en œuvre d’un cadre commun de production et d’achat d’armements. La France, par exemple, insiste sur une « préférence européenne » dans l’approvisionnement en équipements militaires, tandis que d’autres pays, comme la Pologne et l’Allemagne, préfèrent maintenir une flexibilité leur permettant d’acheter des armes auprès des États-Unis ou de la Corée du Sud.

La pression exercée par Donald Trump pour que les pays européens augmentent leurs dépenses de défense jusqu’à 5 % du PIB crée une contrainte budgétaire supplémentaire. Alors que la moyenne actuelle des investissements militaires en Europe avoisine les 2 %, nombre d’États membres, notamment la France, l’Italie et la Pologne, doivent déjà faire face à des déficits publics importants. La mise en place d’un financement commun pour la défense, via un emprunt européen ou une réforme du pacte de stabilité budgétaire, reste un sujet de débat et de tensions au sein de l’Union européenne.

Les blocages sont également technologiques et doctrinaux. L’Europe peine à s’accorder sur les priorités stratégiques, notamment en matière de développement de drones, de missiles longue portée et de boucliers antimissiles. Les divergences entre pays membres sur la production locale d’armements étrangers ralentissent également la mise en place d’une autonomie stratégique réelle. De plus, les intérêts divergents des industriels de la défense, qui privilégient souvent les exportations vers des marchés extra-européens, compliquent la coordination d’une industrie militaire intégrée.

Dans ce contexte, la coopération franco-allemande, historiquement perçue comme le moteur de l’Europe de la défense, est fragilisée. La Pologne, qui investit massivement dans son armée et se rapproche des États-Unis pour ses achats d’armements, joue un rôle croissant dans les discussions européennes sur la défense. Un rapprochement stratégique entre Paris, Berlin et Varsovie est essentiel pour débloquer les initiatives en cours et renforcer la souveraineté militaire européenne.

L’attitude de Donald Trump vis-à-vis de l’Ukraine crée un paradoxe : bien qu’il exige que les Européens investissent davantage dans leur défense, son approche ambiguë et son refus de s’engager pleinement aux côtés de Kiev poussent les États européens à envisager une plus grande autonomie de leur industrie de défense. Plutôt que d’acheter massivement des armes américaines, comme le souhaitait initialement Trump, les Européens accélèrent désormais leurs efforts pour développer une production locale, réduire leur dépendance aux États-Unis et structurer un marché de la défense plus cohérent et intégré. Cette dynamique est renforcée par la convergence des visions entre Friedrich Merz, Emmanuel Macron et Donald Tusk, qui partagent une approche pragmatique du renforcement militaire européen.

Si l’Europe veut garantir sa sécurité et sa souveraineté dans un monde incertain, elle doit pleinement adopter la maxime « Si vis pacem, para bellum » : si elle veut la paix, elle doit se préparer à la guerre. Une industrie de défense forte et un cadre commun pour la production et le financement des équipements militaires sont les meilleures garanties pour assurer la stabilité du continent. L’harmonisation des doctrines stratégiques, couplée à une volonté politique commune, représente l’unique voie pour réduire la dépendance européenne aux États-Unis et faire face aux menaces émergentes. Le leadership conjoint de la France, de l’Allemagne et de la Pologne peut être déterminant pour donner un nouvel élan à l’Europe de la défense et permettre à l’Union européenne d’assurer elle-même sa propre sécurité.



38 réactions


  • Seth 3 mars 16:17

    Une carte sans légende... ça commence pas bien.


    • Olivier Olivier 3 mars 16:19

      @Seth Confondre illustration et carte, en effet ça ne commence pas bien.


    • Seth 4 mars 08:33

      @Olivier

      Toutes mes excuses mais j’ai la désolante habitude de consulter les cartes alors voilà...


    • Olivier Olivier 5 mars 15:10

      @Seth
      Je comprends. Ne maitrisant pas les techniques de lecture de carte, je n’ai pas le front d’expliquer aux autres ce qu’ils sauraient faire aussi bien que moi.
      L’analyse ne porte que sur les éléments de sources ouvertes sur les questions de l’armement européens et les conséquences de la situation actuelle.


    • Seth 5 mars 15:23

      @Olivier

      Nul n’est parfait : je suis absolument incapable de déchiffrer des graphiques à plus fortes raison s’ils sont comparatifs. Par contre les cartes et les plans fussent-ils complexes, c’est mon métier.

      C’est pour cela que je saute les articles qui regorgent de graphiques qui ne prouvent rien pour moi. A chacun ses possibilités.  smiley


  • pemile pemile 3 mars 16:36

    @Olivier « Plutôt que d’acheter massivement des armes américaines, comme le souhaitait initialement Trump »

    Avec un Trump si peu stable et fiable, les commandes d’armes de pointe US risquent de tousser ?


    • Olivier Olivier 3 mars 16:40

      @pemile c’est une volonté affichée par certains pays européen.
      Le problème aujourd’hui, comme je le pointe dans l’article, c’est qu’au delà de la volonté il n’existe pas aujourd’hui d’alternative pour certaines pièces d’armement.
      « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » disait un autre Vladimir Vladimirovitch. Cependant, la question de la volonté au-delà de l’affichage reste encore en suspend.


    • John John 3 mars 16:56

      Salut Pemile !

      « Avec un Trump si peu stable et fiable, les commandes d’armes de pointe US risquent de tousser ? »

      Oui et il est aussi tout simplement possible que Krasnov décide de ne plus livrer aucune arme après l’altercation du bureau ovale ... 


    • pemile pemile 3 mars 17:02

      @John " Oui et il est aussi tout simplement possible que Krasnov décide de ne plus livrer aucune arme après l’altercation du bureau ovale "

      Il vendra ses F35 aux russes, aux nord coréens et aux iraniens ?


    • pemile pemile 3 mars 17:09

      @Olivier «  il n’existe pas aujourd’hui d’alternative pour certaines pièces d’armement. »

      Mais le Rafale est ITAR free et MBDA se libère de ITAR depuis 2019


    • John John 3 mars 17:29

      Pemile

      « Il vendra ses F35 aux russes, aux nord coréens et aux iraniens ? »

      Non il les garde ... Il va s’en servir pour prendre le Groenland et ensuite le sécuriser avec ...
      Quand il voit les Européens ne pas supporter de perdre si peu de territoires à l’Est, alors que l’Ukraine n’est ni dans l’OTAN ni dans la CEE, il doit se dire que quand il va attaquer le Groenland il va falloir de quoi se défendre ... Parce que là c’est attaquer directement l’Europe ... Et au flash du 20 heures tu auras droit à "mes chers compatriotes nous sommes en guerres’ ... 


    • pemile pemile 3 mars 17:56

      @John

      Sondage CBS News et YouGov

      52% des américains soutiennent l’Ukraine, 4% soutiennent la Russie, 44% aucun des deux

      Pour la politique étrangères 67% veulent une coopération avec les alliés, 16% que les USA gèrent seul, 17% que les USA ne s’impliquent pas


    • pemile pemile 3 mars 17:58

      @John « Non il les garde »

      Là, le MAGA finira minable !


    • Olivier Olivier 5 mars 15:12

      @pemile c’est une volonté affichée en effet. Elle est très limitée et ne concerne pas pour le moment tous les acteurs de l’industrie de défense.
      A part la France, peu d’Européens avait anticipé un revirement aussi hostile des EU.


  • titi titi 3 mars 17:16

    @L’auteur

    "fragmentation du marché de l’armement en Europe.

    « 

     »Choisir" un armement produit par un pays d’Europe reviendrait à lui reconnaitre une prééminence.

    Les Allemands sont ils prêts à financer des avions francais, et reconnaitre qu’ils sont moin bon dans le domaines ?

    Les Italiens des chars allemands, et reconnaitre qu’ils sont moins bon dans le domaine ?

    Les francais des frégates italiennes, , et reconnaitre qu’ils sont moins bon dans le domaine ?

    C’est ce qui fait que la solution pour ne fâcher personne sera d’acheter à l’étranger.

    C’est aussi pour cela que l’Europe restera dans le giron US : pour maintenir un semblant d’égalité entre les membres.


    • Nicolas36 3 mars 18:33

      @titi
      Et l’Europe restera à la traine de la technologie d’armement.
      Elle payera les équipements la peau des fesses alors qu’en Russie elle ne coûte que le prix de production d’ou plus de quantités pour le même prix. 
      Elle sera dépendante du bon vouloir géo politique du fournisseur qui pourra interrompre comme il veut les pièces détachées et les livraisons . Les exemples existent. 

      Effectivement il ne faut fâcher personne c’est la bonne stratégie. 

      Mais il semble que AIRBUS fonctionne entre la France et la RFA au point de damner le pion des constructeurs US non ? 

      A propos , la RFA ne dispose d’aucunes proéminences dans le domaine des avions de combat. Elle achète US car elle ne peut pas politiquement faire autrement. 
      Quant aux blindés made in Germany, les compagnies Rhein Métal et Krauss Maffei sont 100% à capitaux US. 
      L’Italie n’est pas renommée pour ses blindés mais pour ses armes légères (Beretta) et effectivement la construction navale militaire vaut celle de la France y compris l’armement naval. 
      La France est la mieux placée (merci De Gaulle). Elle a un missiliste comme MBDA et une usine d’artillerie à Bourges (le Caesar). 
      La France est pratiquement seule en aéronautique militaire (Dassault) avec la Suède (SAAB). 

      La DCA est inexistante en conséquence à la stratégie de la première frappe de l’OTAN. On a vu qu’en Ukraine cette approche s’est révélée foireuse. D’ou une alliance urgent de la RFA avec l’Italie et d’autres pour développer un dôme de fer type Israélien. 

      La véritable question de l’armement en Europe est l’OTAN dirigé par les USA et qui ont imposés leurs normes aux pays membres ( avec des décideurs notoirement corrompus , voir la vente du F35 , le fer à repasser le plus cher de l’histoire). 

      CQFD 


    • titi titi 3 mars 20:00

      @Nicolas36

      Il est aussi possible d’acheter coréen ou israelien.

      Concernant le F35 s’il est vendu c’est qu’il est le seul vecteur de la B61.

      C’est un moyen « d’acheter » le parapluie nucléaire US.


    • titi titi 3 mars 20:04

      @Nicolas36

      Et l’Europe n’est absolument pas à la traine au niveau armement.

      Elle sait faire, mais produit peu.
      Les seuls matériels présents en masse sont ceux produits dans les années 80.


    • Olivier Olivier 5 mars 15:16

      @titi
      Les contre-exemple sont Airbus et Ariane Espace. Ces projets ont vu le jour car il existait une volonté politique.
      Ce qui se joue à donc plus trait à une absence de volonté. Acheter américain, revenait à dire qu’on se plaçait sous la protection du bouclier américain.
      Un choix qui s’avère désastreux depuis quelques temps.


    • Nicolas36 3 avril 12:07

      @titi
      C’est bien mon argument !


  • agent ananas agent ananas 3 mars 17:31

    A quoi sert notre dissuasion nucléaire ?


    • microf 3 mars 19:53

      @agent ananas

      « A quoi sert notre dissuasion nucléaire ?  »

      Contre l´Afrique, lá, on bombe la poitrine.


    • titi titi 3 mars 20:06

      @agent ananas

      Nulle doute que si l’Ukraine avait conservé ses armes nucléaires, elle ne serait pas dans la situation actuelle.


    • Samy Levrai Samy Levrai 3 mars 20:57

      @titi
      Elle n’en a jamais eu.


    • titi titi 3 mars 21:24

      @Samy Levrai

      Vous participez au concours de celui qui dit la plus grosse connerie ?


    • berry 3 mars 23:01

      @titi
      Dans les faits l’Ukraine n’existait pas, c’était une région de l’URSS, comme la région Bretagne en France.
      Une invention de Lénine pour diviser les slaves, conservée ensuite à L’ONU pour avoir une voix de plus en faveur de l’URSS. Un mauvais calcul.


    • agent ananas agent ananas 4 mars 04:00

      @titi
      Nulle doute que si l’Ukraine avait conservé ses armes nucléaires, elle ne serait pas dans la situation actuelle.

      Donc si je vous comprends bien, Poutine ne risque pas de nous envahir, contrairement à ce qu’affirment les va-t-en-guerre si l’Ukraine perd ?


    • Samy Levrai Samy Levrai 4 mars 20:55

      @Maître Yoda
      et ils n’ont jamais eu les codes des missiles sur leur territoire, ils les ont juste rendu.


  • xana 3 mars 17:47

    Une chose est sûre :

    Si on n’a pas vraiment les moyens de se défendre, pourquoi continuer à se montrer aussi agressif ?


    • berry 3 mars 23:05

      @xana
      Pour faire tuer un maximum d’européens, comme pendant les deux premières guerres mondiales.
      C’est le but.


    • Panoramix Panoramix 4 mars 13:24

      @xana
      Un pays se bat tant qu’il n’a pas perdu, or les occidentaux ont affirmé à l’Ukraine qu’ils l’aideraient jusqu’à sa victoire, personne ne veut se dédire.
      Sauf les USA, mais ils ont déjà fait le coup après la première guerre mondiale en ne ratifiant pas les traités qu’ils avaient eux même élaborés.contribué à élaborer.


  • Samy Levrai Samy Levrai 3 mars 19:20
    « Wer von Europa spricht, der lügt. » Otto von Bismarck

  • Octave Lebel Octave Lebel 3 mars 20:17

    Pour avoir la paix, il faut travailler à réunir les conditions de la paix.

    « Si l’Europe veut garantir sa sécurité et sa souveraineté dans un monde incertain, elle doit pleinement adopter la maxime « Si vis pacem, para bellum » : si elle veut la paix, elle doit se préparer à la guerre. »  

    Depuis des temps immémoriaux ceux qui se préparent à la guerre ont de bonnes raisons de les voir se déclencher quand ils ne les déclenchent pas eux-mêmes parce qu’ils travaillent en permanence à fournir à ceux qui se méfient qui sont à l’occasion dans le même état d’esprit toutes sortes de bonnes raisons que l’on peut résumer par « je veux bénéficier de tes ressources voire de ton territoire ainsi que de ton travail à mes conditions en te dominant et contrôlant par la force »

    Pour avoir la paix, il faut travailler à réunir les conditions de la paix. Nous n’avons ni l’intention de renoncer à notre maîtrise et souveraineté sur nos capacités militaires acquises par le travail et les efforts de plusieurs générations qui ne sont ni à vendre ni à solder. Ni l’intention de nous laisser embarquer dans une économie de guerre dont nous savons déjà qui s’y enrichira et qui sera sommé de travailler plus en se serrant la ceinture. Maraboutés que nous serions par de vieux réflexes de peur ici mobilisés afin de justifier les régressions démocratiques, économiques, sociales, écologiques, diplomatiques, internationales, allant jusqu’au sacrifice de nos vies et la destruction de nos biens, quand il s’agit en réalité de maintenir et justifier un ordre international économique et politique injuste, dominateur et agressif. Fondé sur des minorités prétendant concentrer un pouvoir économique, politique et culturel devant s’imposer à tous par le moyen d’une division du travail et de l’accès à la connaissance à leurs mains et à leurs fins. Nous voulons un monde où les peuples sont correctement instruits et informés et représentés et munis des moyens de s’exprimer et de décider. Parce que jusqu’à présent ils ont été poussés à s’entretuer au service des querelles de pouvoir entre leurs dirigeants à la poursuite d’accumulation de richesses et pouvoirs. Nous voulons des démocraties fortes qui sachent se protéger tout en travaillant à construire les conditions de la paix qui reposent sur le respect mutuel des souverainetés et des échanges économiques et collaborations équitables, garantis par un droit international respecté par tous.

     

     

     


    • Panoramix Panoramix 4 mars 13:28

      @Octave Lebel
      ’’Depuis des temps immémoriaux ceux qui se préparent à la guerre ont de bonnes raisons de la voir se déclencher quand ils ne la déclenchent pas eux-même’’
      "

      Pour avoir la paix, il faut travailler à réunir les conditions de la paix.
      .... une économie de guerre dont nous savons déjà qui s’y enrichira et qui sera sommé de travailler plus en se serrant la ceinture’’



      Exact !


  • agent ananas agent ananas 4 mars 05:49

    Alors que le monde à les yeux rivés sur l’Ukraine, le moyen-orient est sur le point d’exploser, au bord d’une guerre qui pourrait voir la fin d’Israël alors que Nettanyahu semble enfin unir tous les pays arabes contre lui.

    https://www.youtube.com/watch?v=HC2aBYZezq0


  • xana 4 mars 09:25

    En tous cas les nouvelles sont bonne. 

    Je dirais même : Excellentes.

    Comme je l’écrivais sur un autre post, il est réjouissant de voir les « dirigeants » européens courir comme des poulets sans tête. Et nos médias et nos trolls de même. La gueule de Titi et celle de Pemile (sur ce site) font plaisir à voir.


    • pemile pemile 4 mars 09:45

      @xana « La gueule de Titi et celle de Pemile (sur ce site) font plaisir à voir. »

      Musk va devoir inventer un système pour te ramener sur terre ! smiley


  • Olivier Olivier 9 mars 12:41

    En lisant les commentaires il me vient deux citations issues de la Grèce antique.

    Périclès d’abord « Heureux sont les hommes libres et libres sont les hommes courageux ». Thucydide ensuite « Il faut choisir, se reposer ou être libre ».

    Je trouve toujours fascinant ceux qui prétendent qu’il suffit de se coucher, ne rien faire, en espérant que ceux qui s’enivrent de puissance seront bons avec nous.

    Autant mettre sa tête sur le billot, tendre la hache en souriant au bourreau en s’excusant d’avoir mis autant de temps à se soumettre.

    Sinon, en effet, la France a longtemps essayée seule, depuis de Gaulle, de faire comprendre le danger de la fausse sécurité du parapluie américain.

    Mais avoir eu raison ne suffit pas et encore moins avoir raison seul. Il va falloir aux dirigeants européens une véritable révolution copernicienne pour avancer.


Réagir