lundi 17 septembre 2007 - par Yannick Harrel

Sortie d’hibernation pour l’ours Russe

Plongée dans le chaos, anémiée, la Russie subit de plein fouet la libéralisation du régime durant l’ère Eltsine. Cette période, si elle fut l’occasion de mettre à bas les derniers pans du carcan idéologique issu du régime des Soviets, n’en resta pas moins ancrée dans l’esprit collectif comme celui de l’abaissement de la puissance Russe. L’ère Poutine annonça en revanche le retour du pays dans le concert des grandes puissances. C’est cette fierté retrouvée qui est à l’origine de la popularité de Vladimir Poutine, et sa fin de mandat s’annonce... musclée.

Un récent article du Figaro met en exergue le retour d’une politique mondiale plus agressive de Moscou à l’égard des occidentaux, insistant sur les événements militaires symboliques de ces dernières semaines tels que le vol désormais récurrent de bombardiers stratégiques TU-95 ou encore l’annonce de la plus puissante bombe à effet de souffle au monde, surnommée père de toutes les bombes (puissance évaluée à 44 tonnes de TNT).

Sur le plan diplomatique, son activité au sein de l’OCS (Organisation de coopération de Shangaï) est perçue comme une démonstration manifeste de sa volonté de reprendre pied sur des territoires, appelés proche étranger par les Kremlinologues. Ces pays d’Asie centrale ayant été tentés par un rapprochement avec les Américains lors de leur guerre contre le terrorisme en Afghanistan ; l’Ouzbékistan ayant par exemple offert jusqu’en 2005 l’opportunité aux forces américaines d’opérer depuis son territoire (base militaire de Karshi-Khanabad). De même que la menace d’un veto au Conseil de sécurité concernant la question du Kosovo montre clairement que la Russie entend peser sur les questions régionales et, en particulier Européennes, disposant pour cela d’un formidable levier avec la question des Balkans. Il y a d’ailleurs là une similitude de plus en plus frappante avec la géopolitique Russe du XIXe siècle où Moscou se faisait fort de s’appuyer sur le sentiment panslaviste de certaines populations de cette partie de l’Europe.

Certains spécialistes avancent que toute cette agitation procéderait d’intimidations typiques à l’approche d’élections où il est bon de flatter la fierté nationale des électeurs. Mais peut-on seulement se satisfaire de cette explication pour ces offensives tous azimuts ? Il y a peine à le croire, et l’on peut supputer au contraire une volonté bien réelle à moyen et long terme de peser sur les questions de géopolitique internationale.

Au crédit de cette conjecture le facteur de gendarme mondial opéré par Washington. Il est en effet patent de constater que depuis l’éclatement de l’Union soviétique, les Etats-Unis se sont précipités aux quatre coins de la planète, notamment pour tenter d’éteindre des foyers déstabilisants à rayon d’action régional, non sans souvent une arrière-pensée d’ordre militaire et/ou économique. Tout le monde se souvient bien entendu de la guerre d’Irak en 2003 suivi de l’occupation du pays, cependant cette intervention, pour spectaculaire qu’elle soit, n’est que la partie émergée de l’iceberg de la géostratégie américaine. Les interventions ou intimidations faites au Panama, Somalie, Yougoslavie, Somalie, Corée du Nord et Afghanistan sont autant de démonstrations de force de la première puissance mondiale pour préserver ses intérêts stratégiques. Or cette omniprésence rappelle douloureusement aux Russes qu’ils ne sont plus assez forts pour empêcher, comme sous feue l’Union soviétique, l’unilatéralisme de ceux avec qui ils partagèrent le destin du monde.

La Chine qui faisait office jusqu’alors de puissance émergente n’est plus la seule à inquiéter les stratèges de la Maison-Blanche et du Pentagone, la Russie recommençant à devenir un danger potentiel pour l’hégémonisme du chef de file du monde occidental [1]. La crise persistante quant au déploiement du bouclier antimissile en Pologne (pour les missiles d’interception) et République tchèque (pour le radar) est un exemple de ce conflit larvé qui n’en finit pas, et ce malgré les tentatives de conciliation de la part de la Russie [2]. Les révolutions de couleurs (orange pour l’Ukraine et des roses pour la Géorgie), appuyées par les organisations non gouvernementales américaines ou bénéficiant substantiellement de fonds en provenance de pays, ont été accusées par le Kremlin d’avoir été principalement orchestrées dans un souci de containment de la puissance russe, et ajoutent une dose supplémentaire de mécontentement de la part du plus grand Etat du monde.

A l’heure où la France s’aligne de plus en plus ostentatoirement sur un axe atlantiste, au détriment de la politique d’indépendance voulue et consacrée par le général de Gaulle, la Russie a, elle, compris que la vassalité n’était pas une option. La manne issue des ressources énergétiques (pétrole, gaz) et des métaux et pierres précieux explique la très bonne santé de la balance commerciale de la Fédération de Russie, permettant en corollaire de bénéficier d’une vigueur économique [3] propice à ses desseins géopolitiques.

La prochaine visite du président français à Moscou en octobre permettra d’y voir plus clair, et de vérifier la compatibilité de caractère entre les deux chefs d’Etat, tant l’on sait combien la compréhension et les échanges entre les peuples français et russes sont souvent conditionnés par les démonstrations de bonne entente en haut lieu. Le lien particulier qui unissait Jacques Chirac, par ailleurs russophone, à Vladimir Poutine pourra-t-il être maintenu ? Prendre ses distances avec la Russie sera-t-elle l’option choisie par le nouveau président de la France, donnant à sa politique étrangère un fort relent de nouvelle guerre froide, suivant en cela la voie tracée outre-Atlantique ? Nul doute que la rencontre prévue le 10 octobre sera plus capitale qu’on ne pourrait le supposer de prime abord.

[1] Robert Gates, secrétaire à la Défense américain, désigna officiellement devant le Congrès en février dernier la Russie comme l’un des pays en mesure de menacer la pax americana ces prochaines années.

[2] Proposition de Vladimir Poutine lors du G8 de Heiligendamm d’utiliser de façon conjointe le radar de Garbala en Azerbaïdjan avec les autorités américaines envers les menaces en provenance du Moyen-Orient. Une réunion d’experts sur le site devrait avoir lieu le 18 septembre prochain, sans pour autant avoir fait reculer jusque-là Washington sur ses intentions premières d’installer le matériel en Europe de l’Est.

[3] La Russie a remboursé par anticipation sa dette à l’égard du Club de Paris en août 2006, soit 21,3 milliards de dollars. Quant à sa dette extérieure, elle s’élève désormais à 47,8 milliards de dollars (chiffres parus en juillet 2007). A titre de comparaison, la France avait une dette extérieure brute au premier trimestre 2007 évaluée à 4 287 milliards de dollars (3 107 milliards d’euros) par la Banque de France.

- Version spécialement augmentée pour Agoravox d’un billet paru sur mon blog -



8 réactions


  • Internaute Internaute 17 septembre 2007 21:04

    Poutine a recollé les morceaux d’une Russie détruite par Yeltsine et sa bande d’« oligarques ». L’Europe a urgemment besoin d’une Russie forte et prospère qui contrebalance le pouvoir néfaste des Etats-Unis. Il est dommage que Poutine décide de partir l’année prochaine alors qu’il y a tant de chantiers a terminer.

    Notre président engage notre avenir avec des pays peu sûrs. Le projet Nabucco consiste à s’approvisionner en gaz par le sud de l’Europe en contournant la Russie. C’est une idée des « réservoirs à mauvaises idées » des néo-cons américains auquel il s’est empressé de souscrire. Les tuyaux passeront par la Turquie. On comprend mieux pourquoi Sarkozy a retourné sa veste concernant son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Sa dernière visite à la Hongrie avait pour objectif de faire changer d’avis ce pays qui préfère une solution d’approvisionnement depuis la Russie.

    Au moment où l’Allemagne construit un pipeline direct par la baltique avec les Russes, entouré de pays amis comme la Norvège ou la Pologne, Sarko préfère l’aventure à haut risque d’un approvisionnement contrôlé par les turcs, les kurdes, l’azerbaïdjan et toutes ces petites républiques qui sont l’objet d’une géguerre permanente depuis 20 ans au moins. C’est la politique du pire. Enfin, on peut se consoler en se disant que Kouchner aura l’occasion rêvée de s’ingérer et d’intervenir dans les affaires de beaucoup d’autres pays.


    • Julius Julius 17 septembre 2007 22:56

      > L’Europe a urgemment besoin d’une Russie forte et prospère qui contrebalance le pouvoir néfaste des Etats-Unis.

      Je pense que les citoyens de la moitié de l’Europe (qui a été occupée par la cette Russie forte) ne seront pas d’accord. Putin appartient en cette Russie - il était un dirigeant de KGB (= version russe de Gestapo). Et il n’a pas changé - il est simplement plus intelligent qui les vieux chefs communistes russes. La Russie de Putin est un vrai danger pour l’Europe (au moins pour sa partie centrale).

      Julius


    • Internaute Internaute 18 septembre 2007 08:35

      Voyons ce qu’ils en disent :

      http://fr.rian.ru/world/20070917/79131077.html


  • eric 18 septembre 2007 06:03

    La sympathie qu’éprouve pour la Russie Poutinnienne certaine personnes de gauche pose de nombreuses questions.

    Ces gens nous enferment encore aujourd’hui dans des débats sur la nature du système lénino-stalinien. Était-ce une forme de socialisme, de gauche ou des accidents liés aux personnalités et au contexte (guerre civile puis mondiale) Ce totalitarisme génocidaire peut il être comparé au Nazisme ou non.

    Le vrai débat n’a pas lieu qui devrait porter sur la nature de gauche du Krouchevo Brejnevisme voir du Poutinisme actuel et leurs parentés avec la gauche contemporaine.

    Voila des gens qui ont mis et mettent en acte les grands projets qui ont toujours caractérisé la gauche. Renationalisation de la propriété privée des moyens de production, contrôle absolu sur les médias, privilégient idéologiquement le service public, mais avec une approche d’appropriation par les agents de leurs administrations. Imposent au système éducatif des vérités officielles, sont résolument hostiles à l’alternance démocratique au nom de leur légitimité ontologique. Considèrent que tous les coups sont permis dés lors que c’est leur bon combat, ne tolèrent la société civile qu’encadrée, subventionnée contrôlée par l’état sous la forme « d’acteurs sociaux » labellisé par le pouvoir. Investissement massif dans la recherche publique.( voir la bombe) Seule différence notable, plus d’investissement dans le maintient de l’ordre que dans l’éducation. Mais il faut dire que la base sociologique du régime est plus composée des premiers qu’en France ou la gauche est plus enseignante et chercheuse. D’autre part, en URSS les « organes » ont toujours eu une vocation « pédagogique et politique » marquée.

    Un parallèle pourrait être fait entre la période Miterrand 2 dont la politique se définissait comme un ni-ni, et la stagnation Bréjnévienne. La sortie du socialisme stagnant par le socialisme oligarchique à la Poutine peut elle nous enseigner quelque chose sur l’avenir de notre gauche ?

    Comme le remarque très justement Minc, l’antiaméricanisme est un bon marqueur de l’inconscient anti démocratique. Mais au-delà de l’antiaméricanisme, l’attirance d’une certaine gauche pour l’autoritarisme oligarchique et bureaucratique Poutinien est peut être révélateurs de son projet de société. On serait curieux de connaître leur opinion sur l’expérience chinoise dont elle s’inspire. Un socialisme politique avec une économie au marché « pur et sauvage » et pas du tout libéral puisqu il n’y a ni démocratie politique ou associativo civile, ni médias indépendants, ni réel état de droit qui sont les vrais caractéristiques du libéralisme.


    • Nemo 18 septembre 2007 09:50

      @ Eric,

      Votre commentaire est une preuve éclatante des absurdités que peuvent amener l’examen d’une situation internationale à travers le prisme de l’idéologie. Quelque soit le régime, les relations internationales ne sont gouvernées que par les alliances et les frictions d’intérêts économiques et stratégiques.

      Pour vous inscrire dans la bonne tendance de cette année (+12% de création d’entreprises en France), je vous invite à vous trouver un village, et à y ouvrir un Café du Commerce.


  • Nemo 18 septembre 2007 10:57

    @ l’auteur,

    J’adhère en grande partie à votre analyse des récents développements des relations internationales et de la montée en puissance des démonstrations de force russes. J’aimerai y apporter cependant l’une ou l’autre nuance.

    Les « intimidations typiques à l’approche d’élections » ne sont pas à balayer d’un simple revers de la main. Leur importance est tout à fait significative. Le ressort est chez nous connu, à savoir assécher les thèmes de l’extrême-droite et s’ouvrir au centre. A ceci près qu’il s’agit là de l’extrême-droite et du centre russe, dont les thèmes sont quelque peu différents des nôtres. Mais on est en plein dans cette stratégie.

    Les gesticulations de ces dernières semaines n’ont ceci de nouveau que leur large exploitation médiatique, dont la montée en puissance d’ailleurs correspond à la chute de la créditibilité des Etats-Unis comme défenseur des libertés et de la démocratie. Mais l’influence politique économique et militaire dans les anciennes Républiques de l’URSS sont tout sauf neuves.

    Ce n’est devenu un secret pour personne, les Etats-Unis ont tombé le masque. Ils sont, comme n’importe quel Etat sur cette planète, y compris la France et les autres Etats européens, gouvernés par la recherche de la puissance. La seule différence avec les autres Etats réside dans leur capacité d’intervention sur l’ensemble du globe.

    Il semblait exister, jusqu’au début des années 2000, un tacite partage des zones d’influence entre les Etats-Unis et la Russie. La « chasse gardée » de la Russie était constituée des anciennes Républiques de l’URSS, à l’exception des pays baltes, et les Etats-Unis se chargaient du reste du monde.

    Sauf qu’à la « faveur » de l’effondrement du WTC (le terme me revolte mais il n’y en a pas d’autre), les Etats-Unis se sont précipités en Asie centrale pour briser ce partage (bases en Ouzbékistan,...) et tenter de prendre pied à proximité des importantes réserves de gaz de cette région. Et si l’on regarde le déroulement chronologique de la montée en charge des démonstrations de puissance russe, c’est là où cela a vraiment commencé.

    Les Etats-Unis jouent à ce sujet un habile jeu du pompier pyromane. En soufflant sur les braises grâce à leur idée de génie de radar et de missiles anti-missiles en Pologne et République Tchèque, ils obligent la Russie à répliquer fermement. Sur le plan intérieur, les russes ne comprendraient pas pourquoi leur pays doit s’incliner devant les Etats-Unis qui viennent les provoquer juste sous leur nez. Et sur le plan international, si la Russie accepte ce projet sans rien dire, cela veut dire qu’elle n’a pas la force pour s’y opposer.

    La conséquence de cette montée en tension est d’obliger les européens à prendre parti. Et, pour l’instant encore, à choisir entre les Etats-Unis et la Russie, les européens choisissent à tous les coups les Etats-Unis. D’une pierre deux coups : les Etats-Unis isolent quelque peu la Russie du point de vue international - car, malgré l’évidence, ce sont les russes qui passent pour un danger dans cette affaire - et les européens sont obligés de faire marche arrière dans leur rapprochement avec la Russie.

    Et c’est là où je m’éloigne légèrement de votre analyse. Là où vous voyez une volonté de la Russie de peser sur les questions internationales, je n’y vois que la défense de leur « pré carré », défense sciemment provoquée par les Etats-Unis que cette tension arrange.

    Enfin, sur la question du Kosovo, je n’y vois pas comme vous la continuité de la politique panslaviste russe, mais un reliquat de celle-ci utilisé comme chantage par rapport aux zones séparatistes en Géorgie. La question est la suivante : Si le Kosovo, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, devait pouvoir accéder à l’indépendance suite à un référendum, pour quelles raisons un processus similaire serait-il refusé à l’Abkhazie et à l’Ossétie du Sud ?

    Mais en tout cas, merci pour votre article de qualité.


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 20 septembre 2007 04:28

      @Nemo

      Bonjour,

      Tout d’abord, merci d’avoir pris non seulement le temps de lire mon article mais aussi d’y avoir répondu de façon aussi circonstanciée smiley

      Je vais clarifier certains points que vous soulevez :

      * Je n’élude pas le fait que ces démonstrations de force fortement médiatisées soient une volonté d’indiquer le chemin à suivre par le Président Russe actuel à son successeur et que l’optique électorale soit absente. Seulement, je ne suis pas convaincu par certains commentateurs qui ne cautionnent que cette seule perspective. Si à court terme je puis leur donner raison, je reste persuadé qu’à moyen et long terme c’est un projet plus global de retour de la Russie sur l’échiquier mondial qui s’annonce.

      * Pour les interventions Américaines dans le monde, effectivement les arguments empreints de générosité apparente (exportation de la démocratie clef en main ; droits de l’homme) cachent parfois des objectifs plus... vénaux. Les Etats-Unis obéissent à une logique propre à tous les pays assumant partiellement ou totalement la conduite des affaires du monde. Realpolitik...

      * Vous avez entièrement raison : les responsables du Pentagone et de la Maison Blanche pratiquent un jeu diplomatique et militaire plus subtil qu’en apparence avec ce bouclier antimissile, et réussissent à faire passer les Russes pour de dangereux va-t-en guerre. Ces derniers n’ayant dès lors qu’un choix très binaire : ne rien faire ou réagir. En outre, l’on constate aussi combien l’Union Européenne reste un tigre de papier sur le plan international puisqu’elle n’a jamais été consultée quant à l’installation de cette ligne de défense sur SON territoire ! Toutefois, la proposition d’utiliser le radar de Gabala (et non Garbala comme je l’ai écrit dans l’article, mea culpa) me semble être une initiative assez bien vue de la part du Kremlin : un refus net des Américains aurait dévoilé leur jeu au vu et su de tous, du coup les Russes ont repris (temporairement) la main à ce petit jeu.

      * Pour la politique panslaviste dans les Balkans, nos opinions se rejoignent et ne sont en rien contradictoires. Moscou craint effectivement un jeu de dominos sur son territoire et dans le « proche étranger » en cas d’indépendance unilatérale du Kosovo vis à vis de la Serbie (à ce titre, les Européens feraient bien de réfléchir à deux fois avant de soutenir un peu lestement ce principe) mais la Serbie est aussi un allié Slave traditionnel de celle-ci dans les Balkans et elle s’en est souvent servie pour ses propres desseins. A notre époque contemporaine, la Russie de Poutine recommence à se servir de cette politique pro-Slave, non sans arrière pensée la ramenant dans son propre pré-carré évidemment, mais aussi comme une volonté de montrer que si la Russie dit NON, alors d’évolution il n’y aura pas.

      Une fois encore, soyez remercié de votre commentaire et de sa qualité.

      Cordialement


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 septembre 2007 10:09

    J’apprécie énormément cet article et le fil attenant, qui nous donne un éclairage de qualité sur la Russie. Je suis également frappé par la similitude avec la politique russe du XIXe siècle. Merci à tous.

    Malheureusement, je ne crois pas que la visite de notre Président à Moscou améliore vraiment les choses : il représente un pays moyen, militairement peu outillé (on a juste quelques bombes, et le porte-avions est au garage pour deux ans), noyé dans une Europe mollassonne diplomatiquement (disons-le nettement). Il a lui-même donné des signes de suivisme (pour ne pas dire d’allégeance) à Bush, que tout le monde cherche à fuir en ce moment. En gros, pour le bras de fer, c’est fichu. Et il ne tient pas la vodka.

    Au mieux, il passera pour un gentil petit garçon. Merkel aurait peut-être plus de poids ?


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