samedi 21 juillet 2018 - par Roosevelt_vs_Keynes

Trump veut le dialogue avec Moscou... comme John Fitzgerald Kennedy

Peu importe tel ou tel comportement grossier ou inapproprié d’un président américain. Ce qui frappe aujourd’hui dans les accusations lancées contre Trump par les néoconservateurs qui ont, au nom de la démocratie, organisé le renversement du régime Irakien et Libyen, c’est à quel point leurs formulations ressemblent aux attaques lancées contre le Président Kennedy.

Dès la fin de la conférence de presse entre Trump et Poutine à Helsinki, avec une rapidité et une intensité ahurissantes, les médias, le Parti démocrate et l’establishment de Washington se sont levés comme un seul homme pour attaquer le président, crier à la trahison et demander sa destitution.

Entretemps, certains commentateurs sont venus à sa rescousse : « Cela ressemble à une émeute violente. Je n’ai jamais vu une chose pareille de toute ma vie », a lancé le professeur Stephen F. Cohen, expert russe, dans le programme de Tucker Carlson sur Fox News.

Carlson, qui n’est ni un russophile ni un inconditionnel du président Trump, a reconnu que si ce dernier fait de nombreuses erreurs sur des questions mineures, « sur les grands enjeux, il a indiscutablement raison ». La Guerre froide est terminée, le monde a changé, et il est grand temps de repenser les alliances des États-Unis. « La Russie n’est pas un ami proche, mais pourquoi la considérer comme un ennemi mortel ? »

Dans la population américaine, la perception de la rencontre d’Helsinki suscite des réactions beaucoup plus positives, comme peuvent le constater les militants du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC), qui voient de nombreuses personnes les rejoindre à leurs tables militantes, disant : « Je n’ai pas voté pour Trump, mais avec la Corée du Nord et maintenant ce sommet avec Poutine, il fait vraiment quelque chose d’important ».

En images

Ci-joint la Une du quotidien (démocrate) new-yorkais Daily News du 17 juillet 2018 qui tire à 700000 exemplaires et qui titre : « Ouvertement de la trahison ».

On y voit Trump et Poutine la main dans la main se baladant sur la Cinquième Avenue de New York (l’équivalent de notre Avenue Montaigne à Paris). Détail : Trump tire une balle à bout portant dans la tête d’Oncle Sam, c’est-à-dire sa propre patrie...

A droite, une affiche de 1963, dénonçant le Président John Fitzgerald Kennedy pour avoir « trahi » les Etats-Unis en soumettant le pays à l’ONU, en bradant les intérêts américains à Cuba (en trouvant une issue pacifique à la crise des missiles) et au Katanga, etc.

Source : Solidarité & Progrès



7 réactions


  • Paul Leleu 23 juillet 2018 12:37

    intéressant article qui donne au passage une explication plausible de l’assassinat du pourtant très consensuel monsieur Kennedy... (et dont la « première démocratie du monde » n’a jamais chopé les auteurs)... 


    Le problème est sans doute que les USA se sont constitués entièrement comme un empire militaro-industriel, et singulièrment contre la Russie. Les USA ont grandit en suçant le sang des peuples d’Europe , notamment en finançant les 2 guerres mondiales. 

    Est-ce que Trump comprend que les USA ne peuvent pas exister comme puissance pacifique ? Ils ne peuvent exister que comme puissance militaro-impérialiste. Sans ennemi, c’est le risque de l’effondrement. 

  • zygzornifle zygzornifle 23 juillet 2018 13:05

    Mieux vaut discuter avec poutine qu’avec les autistes de l’UE .....


  • Axelle Hamilton 23 juillet 2018 13:36

    C’est intéressant de voir que Trump est plus soutenu que ce que les media français le laisse entendre. L’espoir d’un changement de paradigme est de plus en plus vraisemblable.


  • Laurent 47 25 juillet 2018 18:04
    Si Donald Trump s’obstine à tenir tête à ceux qui dans l’ombre, dirigent réellement les Etats-Unis, je crains qu’il ne subisse le même sort que Kennedy, à savoir une petite balade en limousine décapotable à Dallas, là où il y a trois fusils automatiques au mètre carré !
    Après-tout, ce ne serait que le 5ème président à passer à la casserole !
    Je suis intimement persuadé qu’il est en train de regretter amèrement le temps béni où il se contentait humblement de sa situation de vulgaire milliardaire !
    Car vous pouvez être sûr d’une chose : jamais au F.B.I., à la C.I.A., à la N.S.A., dans les lobbies militaro-industriels ou bancaires, on ne tolèrera un rapprochement avec la Russie qui risquerait de ruiner les bénéfices de ces oiseaux de proie !

  • Laurent 47 10 août 2018 09:49
    C’est bien ce président américain qui, se prenant pour Dark Vador, veut construire « l’étoile noire » dans l’espace, et dominer l’univers ?
    Sérieusement, est-ce qu’il existe aux Etats-Unis des écoles d’apprentissage de connerie humaine, ou est-ce que tous les présidents américains ont été élus précisément parce qu’ils étaient déjà cons naturellement ?
    Parce que vouloir se lancer dans « la guerre des étoiles » qui nécessite un budget pharaonique, pour un pays qui n’a pratiquement plus aucune ressource naturelle, avec des centaines de milliers d’américains qui dorment dans leurs bagnoles, ou qui font la manche dans les rues de villes pratiquement en ruine économique, comme Detroit ou Seattle, et des services sociaux quasi-inexistants, relève carrément de l’utopie !
    D’autant que ni la Russie ni la Chine, deux pays qui eux ont les moyens de leurs ambitions, et qui se sentent menacés par les fous de la gâchette de Washington, ne sont pas pris au dépourvu par cette nouvelle, et ont déjà anticipé les contre-mesures adéquates !

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