lundi 6 février 2017 - par Alain Roumestand

Turquie-Russie : les dessous des cartes

Le monde change perpétuellement et notre 21 ème siècle n'échappe pas à la règle. L'Amérique vient d'élire Donald Trump. L'Angleterre a voté le Brexit. La Russie a retrouvé un dirigeant durable. La Turquie et la Russie qui se montraient hostiles l'une à l'autre, se rapprochent à grande vitesse, ce qui est un changement fort.

En novembre 2015 un chasseur bombardier russe entré dans l'espace aérien turc à la frontière turco- syrienne, était abattu par la chasse turque. Moins d'un an plus tard, Recep Erdogan, au pouvoir avec son parti Justice et Développement, Vladimir Poutine, se rencontraient ; un accord sur l'énergie était signé à Istanbul. Les divergences entre les 2 pays au sujet de la Syrie, V. Poutine soutenant avec réserves Bachar-el-Assad, R. Erdogan exigeant son départ, s'estompent. En décembre 2016 la Russie, la Turquie, l'Iran travaillent ensemble pour un cessez-le-feu syrien. Les premiers pourparlers de paix entre le gouvernement syrien et ses opposants s'ouvrent même à Astana au Kazakhstan. Le fait que l'ambassadeur russe soit assassiné à Ankara n'altère pas les bonnes relations entre les 2 pays.

Pourquoi ce rapprochement inattendu ?

Les 2 pays ont été déçus par le monde occidental, par l'Europe. Ils ont l'impression d'avoir été exclus : la Russie par l'OTAN qui à la fin de la guerre froide intègre des anciens pays communistes du Pacte de Varsovie, la Turquie qui voit sa demande d'adhésion à l'Union Européenne renvoyée aux calendes grecques.

Le coup d'état raté en Turquie le 15 juillet 2016, fomenté aux dires des autorités par l'intellectuel musulman turc vivant en Pennsylvanie, Fethullah Gülen, entraine des milliers de mise à l'écart de membres des forces armées, de fonctionnaires, de journalistes, d'enseignants. La Russie non seulement a été réactive mais semble-t-il a prévenu de l'imminence d'une tentative de putsch. Les européens et les USA n'ont pas réagi fortement à cette attaque de la démocratie turque.

Les 2 pays connaissent les mêmes craintes sécuritaires face aux islamistes au Nord-Caucase, pour la Russie, face à la menace du PKK kurde pour les Turcs. Les 2 pays veulent contrôler les actions pro-tchétchènes et pro-kurdes. Les turcs et les russes avaient collaboré dans leur lutte contre le terrorisme lors de la préparation des Jeux Olympiques de l'hiver 2014 à Sotchi, de même lors des différents attentats sur le sol turc.

Le 28 juin 2016 l'attentat sanglant à l'aéroport Ataturk d'Istanbul (1 cinquantaine de morts, des centaines de blessés) est suivi, 15 jours après, par des actions directes contre le terrorisme, V. Poutine ne se contentant pas de condoléances.

Coopération russo-turque

En 5 ans les 2 présidents se sont rencontrés 10 fois, alors que la dernière visite d'1 dirigeant soviétique en Turquie datait de ...1972. 30 traités ont été signés. Les 2 pays ont supprimé les visas. Un Haut-Conseil de Coopération a été mis en place avec des groupes de travail domaine après domaine.

La Russie est devenue le principal partenaire de la Turquie devant l'Europe et les 2 pays souhaitent tripler le volume de leurs échanges. C'est la Russie qui exporte vers la Turquie, qui fournit gaz et pétrole, qui a construit oléoduc et gazoduc, et va livrer 1 centrale nucléaire.

Dans le domaine militaire, la politique intergouvernementale bat son plein. La Russie vend du matériel militaire que l'Europe a refusé, par crainte d'une utilisation contre les kurdes. Mais la Turquie est toujours dans l'OTAN qui continue malgré tout à la ravitailler.

La Turquie qui n'avait pas condamné la Russie dans la crise russo-géorgienne de 2008, s'est montrée très prudente dans la crise ukrainienne en s'en tenant au rappel du droit international. La Turquie a appuyé l'entrée de la Russie dans l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce, en 2012.

Les 2 pays expriment leur opposition à une intervention américaine au Moyen-Orient. La sécurité régionale doit dépendre avant tout de la Turquie et de la Russie. La Turquie s'oppose même à un nouvel élargissement de l'OTAN.

Des divergences aussi

Les intérêts nationaux ne sont pas gommés pour autant. En 1995 la Douma russe (le Parlement élu) avait reconnu le génocide arménien et V. Poutine s'est rendu à Erevan en avril 2015, pour la cérémonie de commémoration du centenaire du génocide des Arméniens dans l'empire ottoman, au grand dam du gouvernement turc.

Dans la question chypriote les 2 états s'opposent : la Russie ne verrait pas d'un mauvais oeil la réunification à laquelle s'oppose la république turque de Chypre Nord.

La Russie était en accord avec l'ONU pour une politique de sévérité face au programme nucléaire iranien, ce qui n'était pas le cas de la Turquie.

Dans le conflit caucasien du Haut Karabagh devenu indépendant, revendiqué par l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, la Russie est du côté de l'Arménie.

La Turquie souhaite se sortir du tête-à tête économique avec la Russie en cherchant des partenariats avec l'Europe et des acteurs régionaux.

Dans sa presse la Russie accuse périodiquement la Turquie de manipulation. Le propre fils d' Erdogan, Necmettin Bilal a été accusé de trafic de pétrole, voire de trafic d'enfants !

Alors une alliance à long terme est-elle possible, viable ? La communication pure et simple sur la coopération entre les 2 états compte aussi beaucoup face à l' Occident. On doit en tenir compte dans les analyses sur le devenir du couple Turquie-Russie.

 



17 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 février 2017 11:19

    Les raisons de ce rapprochement ne sont pas que politiques.

    Elles sont aussi et surtout économiques.
    On ne comprend rien à ces manoeuvres si on n’étudie pas de près les accords sur le transport des combustibles fossiles, de leur commercialisation sans dollar, de la transformation de la carte du moyen-orient avec l’arrivée de la Chine comme acteur principal et principal client pour la vente des combustibles.

    A la lumière de ces éléments, le dessous des cartes est déjà plus clair.

    • Paul Leleu 12 février 2017 20:18

      @Jeussey de Sourcesûre


      jolie photo de l’article... qui explique bien des choses. 

      car si Poutine et Erdogan sont tous les deux hystériquement homophobes, ils forment un sacré joli couple... dans certains milieux « underground » ils feraient des ravages ! (y compris sur AV ?)

  • Elliot Elliot 6 février 2017 12:25

    «  la réunification à laquelle s’oppose la république turque de Chypre Nord ».


    La dernière tentative de réunification sous l’égide des Nations Unies a été refusée en 2004 par le côté grec consulté par référendum, les citoyens de la République turque de Chypre Nord ayant pour leur part accepté le plan proposé.
    Il y a pour le moment des négociations qui achoppent sur la présence de 30.000 militaires turcs qu’Erdogan prétend maintenir sur le sol de l’île à la demande supposée ou réelle de la minorité turque qui n’a pas oublié les exactions subies de la part de milices grecques en 1974.
    La situation est suffisamment compliquée pour ne pas en plus laisser supposer que la mauvaise volonté est d’un seul côté. 
    Même s’il est de bon ton pour les nains de se grandir un peu en condamnant Erdogan comme Poutine qui, eux, engrangent des résultats, surtout Poutine.... 

  • muratv 6 février 2017 15:51

    Deux régimes autoritaires si on ne veut pas utiliser le terme dictature font une alliance de raison pour des intérêts communs mais des intérêts inconciliables fragilisent à moyen et long termes cette alliance...



  • Montdragon Montdragon 6 février 2017 18:37

    Ce que je vois c’est que les trois grands empires, avec l’Iran, se reconsolident sous l’œil bienveillant de la Chine, mais l’effarement de l’occident.


  • baleti baleti 6 février 2017 19:15

    Se rapprochement, va obliger les européens et américain, a revoir, leur embargo sur la Russie.

    Une stratégie, voulue, ou imposer par la géopolitique actuel ???????
    Et tous sa fait le bonheur des chinois.

    On devrais se poser des question du rapprochement, entre Israël, et la saoudite, pour comprendre le reste.

  • Pseudo 6 février 2017 19:47

    C’est un article très intéressant mais un peu trop discriminatoire. Il est vrai que poutine n’a pas que des défauts mais il en a des très gros. C’est moins le cas d’erdogan qui fait quand même partie de l’OTAN. A la chute de l’urss la Russie a rejoint le G7 qui est devenu le G8 ce qui n’est pas rien. Il a aussi été sérieusement envisagé que la Russie rejoigne l’Union Européenne, etc. Pour ce qui est de l’OTAN celle-ci s’est développée lentement vers l’est vers des pays traumatisés par l’urss et donc la Russie et qui serait assez imbécile pour croire que l’OTAN aurait empiété sur le territoire Russe ?! En réalité c’est l’inverse qui se passe ! Malheureusement pour tous même pour vous qui vous frottez les mains de toutes les saloperies que fait poutine, poutine est un individu déséquilibré et dangereux, nostalgique de l’urss, pur produit du KGB ! Quand il a attaqué la Géorgie l’OTAN n’a même pas bougé, quand il a attaqué l’Ukraine l’OTAN n’a pas bougé, quand il a attaqué la Syrie, l’OTAN n’a pas bougé ! Qui est agressif et agresseur ?! poutine ! A ce sujet poutine n’a pas cessé de bombarder les civils en Syrie notamment à Alep-est dans le but de déclencher un tsunami de migrants déferlant vers l’Europe pour la détruire ce qui est en bonne voie, réjouissez-vous de cela aussi ! 2 guerres mondiales en Europe (3 avec la guerre froide) ça ne vous a pas suffit vous en voulez une de plus ?! Je vous ferai remarquer qu’il y a une coalition internationale menée par les USA qui lutte contre « la daesch » en Irak et même en Syrie ! En plus de poutine maintenant on a aussi Donald ! Réjouissez-vous, les perspectives de l’Europe sont catastrophiques à tous points de vue et c’est pour cela que vous fayotez avec poutine qui est le plus menaçant ! Je me suis demandé pourquoi il y avait des milliardaires communistes, pour assurer leurs arrières ! C’est aussi ce que vous faites ! 


    • alinea alinea 6 février 2017 23:05

      @roman_garev
      ne perdez pas votre temps, quand quelqu’un vous dire que faire partie de l’OTAN est une qualité, passez votre chemin !!


    • spearit 7 février 2017 14:45

      @roman_garev
      La réponse est une ligne en dessous je crois : faut faire parti de l’OTAN si tu veux être considéré comme un gentil


    • sokom 7 février 2017 16:24

      @Pseudo
      haha

      Ils cherchent des exeprts en géopolitque sur BFMerde TV et Itélé, postulé vous avez toutes vos chances à mon avis.

  • maQiavel maQiavel 6 février 2017 19:47

    Merci pour l’article.


  • soi même 7 février 2017 15:42

    Le rapprochement entre la Turquie-Russie est plus tôt un jeux d’un bras de fer, et appartement la Turquie a cédé :

    http://www.atlantico.fr/decryptage/mais-que-signifie-nouvel-axe-teheran-moscou-ankara-pour-occident-alexandre-del-valle-alain-rodier-2799547.html

     ( Atlantico : Le 3 août dernier, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe, Vladimir Poutine, se sont rencontrés afin d’entamer un processus de réconciliation. De son côté, l’Iran, qui a autorisé la Russie à utiliser ses bases pour soutenir Damas, se réjouit de ce rapprochement. Pour finir, une rencontre tripartite entre l’Iran, la Russie et la Turquie serait en préparation, Erdogan devrait se rendre à Téhéran sous peu. Sur quels intérêts communs un tel « axe » peut-il se mettre en place ?Quels intérêts ont ces pays à se rapprocher ? Une entente durable entre ces trois puissances est-elle réellement envisageable ? Qu’est-ce que cela pourrait augurer ?

    Alexandre Del Valle : Je pense que ce n’est pas forcément une entente qui augure une alliance durable. Mais ce qui est intéressant, c’est de voir que le pragmatisme prime dans cette histoire. Entre l’Iran chiite et la Turquie sunnite, le désaccord sur la Syrie était total. Erdogan voulait défaire le régime syrien et combattre les Kurdes, tandis que l’Iran souhaitait protéger le régime de Bachar el-Assad contre ceux que défendaient les Turcs (Front islamique, Da’ech, Al-Nosra, Ahrar al Sham, Jaich al Fatah, Jaich al-Islam, Légion Mourad Sultan, etc.). De son côté, la Russie n’était pas tout à fait de l’avis de l’Iran, mais était quand même grosso-modo dans le même camp consistant à défendre le régime syrien, pour défendre ses bases militaires et acquis puis cette place forte en Méditerranée tout comme l’Iran le faisait pour préserver sa profondeur stratégique au Proche Orient dont la Syrie est la porte d’accès. Toutefois, depuis 2016, R. T. Erdogan s’est rendu compte que sa stratégie syrienne pro-jihadistes et pro-Frères musulmans/anti-Assad s’est retournée contre lui et les citoyens turcs attaqués régulièrement par des islamikazes de Da’ech ou des séparatistes kurdes outrés par la lutte d’Ankara contre leurs frères de Syrie. Il a compris que les islamistes sunnites fréristes ou jihadistes qu’il avait trop accueillis et protégés sur son sol ont fini non seulement par menacer son leadership à l’intérieur de son pays mais aussi par le brouiller avec un pays avec lequel il ne peut pas se permettre une brouille définitive, la Russie, pour des questions économiques, énergétiques et militaro-politiques. Très malin et fort pragmatique, bien plus souple et capable de changer qu’on ne le pense, Erdogan a alors effectué un virage à 180 degrés. Ce dernier est utile pour lui, parce que les nationalistes en Turquie, notamment certains kémalistes militaires et ultra-nationalistes-conservateurs dont il souhaite se rapprocher pour réaliser une synthèse « islamo-nationaliste », sont plutôt contre les djihadistes, contre sa politique syrienne et contre sa politique anti-Russe. D’ailleurs, les auteurs du coup d’Etat du 16 juillet dernier ont été accusés de faire partie de l’organisation pro-américaine de Fetullah Gülen qui est réfugié aux Etats-Unis et à qui l’on prête la responsabilité des malentendus avec Moscou et de l’avion SU 24 abattu par l’aviation turque en novembre dernier. Pour des raisons de politique interne, d’électoralisme, de réaction par rapport aux attentats perpétrés par les islamistes, mais aussi géopolitiques, Erdogan a compris qu’il devait infléchir un peu, sans se renier toutefois totalement, sa politique en Syrie. Il ne va pas nécessairement devenir un pro-Assad, mais veut être plus souple et est condamné à favoriser une solution de sortie de crise qui passe forcément par un dialogue avec Moscou, Washington, et Téhéran. Il va continuer à défendre les sunnites, mais en dialoguant avec les Russes et les Iraniens pour combattre efficacement Daech et trouver une solution de transition à Damas plus souple que celle qu’il préconisait auparavant lorsqu’il s ’était aligné sur celle du Qatar et de l’Arabie saoudite. Rappelons que la Turquie paie très cher le conflit syrien : elle accueille 1,5 million de réfugiés et a régulièrement des attentats sur son sol. De plus, les Kurdes ce sont radicalisés dans un front intérieur qui a, certes, permis à Erdogan de remporter des élections en jouant sur la fibre xénophobe anti-kurde, mais qui ne favorise ni l’image de la Turquie dans le monde, ni l’économie du pays déjà en crise, ni la sécurité intérieure. Ce qui caractérise cette union, c’est donc essentiellement le pragmatisme. Ensuite, les trois ont aussi parfois des vues communes sur l’Occident, qu’ils trouvent « ingérant » et « arrogant ». Ces pôles ne sont pas des amis, mais au nom de la realpolitik, ils savent qu’ils ont besoin de négocier, de s’arranger entre voisins et partenaires malgré des intérêts localement très différents. Ce n’est pas une convergence d’intérêts, mais la prise de conscience que l’intérêt de chacun consiste à trouver une solution. Ils ont plus à gagner à dialoguer qu’à ne pas dialoguer et leurs économies sont complémentaires et interdépendantes.

    Alain Rodier : A la base, c’est le président Recep Tayyip Erdoğan qui est demandeur. Il est l’un des seuls dirigeants politiques au monde à être capable d’infléchir sa politique à 180 degrés et cela sans aucun état d’âme. Il est normal de lui trouver tous les défauts mais au moins, lui, il sait adapter sa stratégie aux évènements. En matière de politique étrangère, cela reste toutefois en dehors de tous les usages diplomatiques en cours depuis de longues années. Cela dit, ses interlocuteurs russes et iraniens appelaient aussi de leurs vœux cette volte-face car ils étaient tout à fait disposés à y répondre favorablement. En réalité, tous y trouvent un intérêt commun : un pied de nez fait à Washington -et à l’Union européenne dans une moindre mesure- accusés de vouloir régir la politique internationale. Cela dit, la politique menée vis-à-vis de Damas par Moscou et Téhéran reste pour l’instant à l’opposé de ce que désire Ankara : la chute de Bachar el-Assad. Certes, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a déclaré que le dirigeant syrien était désormais incontournable et qu’il convenait de discuter avec lui mais, vraisemblablement « grondé » par son président, il s’est repris en affirmant que Ankara ne le ferait pas. Cela est vrai … pour l’instant. La Turquie laisse ce soin à d’autres. Ce sont les dures lois de la diplomatie.

    L’entente entre la Russie et l’Iran ne date pas d’hier. Elle devrait perdurer dans l’avenir, ces deux pays se sentant marginalisés intentionnellement par l’Occident et se retrouvant pour faire face aux sanctions économiques imposées. Le fait d’être rejoint par la Turquie ne peut qu’être salutaire sur le plan économique mais je ne suis pas certain que les dirigeants russes et iraniens fassent la moindre confiance à Erdoğan qui reste extrêmement imprévisible. En un mot, il n’est pas fiable. Mais à court terme, il est évident que la Turquie peut suppléer dans de nombreux domaines, aux embargos imposés à la Russie et à L’Iran. )


  • sokom 7 février 2017 16:32

    Les turques bien que sunnites ne sont pas arabes, c’est pour ça que tout est possible avec eux.

    Mais ils ne seront jamais considéré comme des alliés pour des slaves orthodoxe, car ils ont été pendant des siècles leurs ennemies.
    Poutine a à mon avis offert deux possibilités à Erdogan, collaborer avec la Russie et prospérer, ou Poutine allait se tourner vers les Kurdes, les armer jusqu’aux dents, les former... et je vous fait pas un dessin, mais la Turquie y aurait perdu l’Est du pays.
    Et sinon, quand vous êtes réglo avec les russes, ils savent vous sauver les miches par moment, comme pour le putsh.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 février 2017 17:28

      @sokom
      « ou Poutine allait se tourner vers les Kurdes, les armer jusqu’aux dents, les former »

      Ah ben dites vous avez l’air d’en savoir des choses ?

      Comment vous savez tout ça ?


  • baldis30 12 février 2017 21:04

    bonsoir,

    C« ’est la Russie qui exporte vers la Turquie, qui fournit gaz et pétrole, qui a construit oléoduc et gazoduc, et va livrer 1 centrale nucléaire. »

     ceux qui n’ont pas compris que l’énergie est une arme stratégique, peuvent essayer d’ouvrir les yeux . Et les petites tactiques du café du commerce et du bar des sports s’effondrent.... c’est comme celui qui nourrit, ou encore mieux celui place sous perfusion ...


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