mercredi 18 décembre 2013 - par L’Audible

Une interview de la mère Agnès Mariam de la Croix

Il y a un peu plus d'un an nous rencontrions la mère Marie Agnès de la Croix, higoumène du monastère Saint Jacques le Mutilé, situé à Qara de la ville de Homs en Syrie, lors d'un passage à Paris. Résidant en Syrie depuis 1993, c'est une personne très bien informée sur les troubles qui ravagent ce pays depuis presque 3 ans. Nous nous sommes aperçu avec surprise en préparant cet entretien que le témoignage de cette personnalité était entièrement ignoré par les journalistes encartés. Plus généralement c’est le cas de toutes les personnalités chrétiennes de Syrie qui dénoncent massivement et souvent avec des mots très durs les mensonges répétés et quotidiens des médias de la zone OTAN. Nous avons même pu nous rendre compte que des consignes étaient données par les directions des grands médias pour empêcher que soit diffusée sa version des faits. En plus de donner une version très différente de ce qui se passe sur place, la mère Marie-Agnès dénonce un traitement médiatique unilatéral, partial, et tendancieux des événements de Syrie. La mère Marie-Agnès revient par ailleurs dans cet entretien sur la mort du journaliste Gilles Jacquier en janvier 2012, mort dans laquelle certains médias français (le magazine envoyé spécial par exemple) ont suggéré que sa responsabilité était engagée. Cette interview est également consultable sur notre site.

L'Audible : Depuis presque deux ans, la Syrie est secouée par des troubles très graves ; pouvez-vous nous raconter comment tout cela a commencé ?

Mère Marie-Agnès : Je ne peux pas vous dire comment cela a commencé parce que nous ne sommes pas une communauté qui regarde les informations... donc nous entendions parler de manifestations, pour lesquelles nous éprouvions de la sympathie, n'est-ce pas, comme pour toute quête de la communauté civile pour plus de libertés, plus de démocratie et bien sûr pour les droits fondamentaux. Il faut vous dire que le régime au pouvoir en Syrie (le parti Baas, ndlr) est un régime de gauche qui est axé sur le socialisme et entaché de stalinisme ; c'est un parti unique qui n'a pas beaucoup été conscient des libertés personnelles, civiles, et qui ne les a pas appliquées ; au contraire, il y avait un ostracisme. Nous avons expérimenté le régime syrien chez nous au Liban, lorsque la communauté internationale nous l'a imposé comme gardien des accords de Taëf en 1989, en tant que communauté religieuse en consonance avec notre environnement, nous avions refusé cette présence syrienne et donc ce n'est pas de gaîté de cœur et en raison d'affinités avec le régime que nous avons accepté de venir travailler en Syrie. C'est pourquoi lorsque les événements ont eu lieu nous étions plutôt sympathisants des demandes de la population à plus de libertés et de démocratie.

L'Audible : quand avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'évolution de la situation, à vous rendre compte qu'il y avait quelque chose d'anormal dans cette rébellion ?

Mère Marie-Agnès : C'est lorsque nous avons été interpellés par une ONG catholique française qui nous a demandé, par le moyen de sa directrice de communication, quel était notre avis sur les événements en Syrie. Pour vous dire la vérité, j'ai esquivé cette tâche parce que je me sentais incapable, n'étant pas moi-même quelqu'un qui suis des mouvements de rue, je suis plutôt contemplative, nous vivons dans notre monastère, je me déplace que dans le cadre de missions particulières, qu'elles soient spirituelles, administratives ou culturelles. J'ai donc d'abord refusé... mais il y a eu une petite insistance et j'ai décidé de faire mon enquête. Je suis quelqu'un de plutôt méthodique, je n'aime pas parler sans connaissance de cause, donc j'ai fait mon enquête, j'ai posé des questions précises à des témoins éparpillés un peu partout dans le pays, j'ai aussi fait mon enquête sur internet, et puis j'ai accouché d'une étude de 12 pages que j'ai envoyé à cette ONG et qui s'intitule « Au crible des informations tendancieuses la situation en Syrie. » (jamais relayé dans un média commercial, ndlr)

L'Audible : A quelle date ?

Mère Marie-Agnès : C'était vers le mois d'avril 2011. Alors là, ça a été bien reçu par cette ONG, et ça été placé sur son réseau, mais il y a eu des critiques provenant du clergé qui récusaient mon point de vue et j'ai bien senti qu'il y avait des tabous, c'est à dire, d'ores et déjà on avait canonisé les printemps arabes, et il n'était pas question de mettre de l'eau dans le vin, de discuter une version des faits qui était déjà classée, reçue, et imposée. Alors cette attitude de ce clergé-là, m'a incité à continuer mes recherches je voulais me remettre en cause, bien sûr, mais plus je cherchais, plus je trouvais que ma position, mes conclusions étaient plus ancrées dans la réalité.

L'Audible : Vous évoquez des pressions de la part de membres du clergé. Plus généralement, de nombreux chrétiens de Syrie, comme vous, dénoncez le traitement médiatique des événements de Syrie ? Il y aurait selon vous un parti pris…

Mère Marie-Agnès : Il faut être honnête. Je pense que c'est une réalité que la presse mainstream (les médias commerciaux de masse, ndlr) n'est pas aussi libre qu'elle le prétend. Il y a des mots d'ordre, il y a une orientation idéologique, qui teintent cet outil médiatique de polarisations ; cet outil est partial et on dirait qu'il guide l'opinion publique pour qu’elle considère les événements d'un point de vue particulier. C'est assez semblable à de la propagande. Je sais que je vais choquer beaucoup de personnes qui se sentent sincèrement fières d’appartenir au « monde libre et démocratique », mais ce monde libre et démocratique est aujourd'hui en décadence. Moi, je considère qu'il est en décadence et donc la manière dont les événements sont couverts en Syrie n'a rien à voir avec le professionnalisme journalistique qui a été préconisé par la charte de Munich. Il faut quand même le reconnaître, c'est vraiment un monologue, c'est le même discours partout. Maintenant, il y a des incidences très graves sur le terrain parce que les médias du mainstream cachent la réalité de ce qui se passe en Syrie à l'opinion publique. Et si nous ne sommes pas bien informés, il devient difficile de se positionner sur ce sujet.

L'Audible : Vous avez été citée dans l'affaire Gilles Jacquier, ce journaliste français tué à Homs, en janvier 2012, les médias commerciaux ont parlé de vous à cette occasion en précisant simplement que vous étiez une « proche du régime », sans relayer l’« appel » que vous aviez lancé en avril 2011, votre argumentaire n'a pas du tout été entendu et certains journalistes ont même été jusqu'à suggérer que vous aviez une responsabilité dans cette mort. Est-ce que vous pourriez nous redonner votre version des faits ?

Mère Marie-Agnès : J'avais lancé avec une organisation médiatique catholique au Liban le projet d'inviter des journalistes en Syrie pour précisément transmettre la vérité. Nous étions en effet dans un dilemme : si je parlais, il y aurait toujours quelqu'un qui dirait « elle ne s'y connaît pas, pourquoi parle-t-elle ? » Donc je me suis dit que les journalistes devaient venir faire leur travail. Cette expédition journalistique était composée de journalistes catholiques et non catholiques, il y avait des journalistes mainstream ; elle a eu un impact fort parce que la RTBF et la ligue ont eu le courage de révéler que le schéma en Syrie n'était pas binaire, comme tous les médias mainstream s'évertuaient à le montrer, qu'en réalité il ne s'agissait pas simplement et purement de démonstrations pacifiques réprimées dans le sang par le régime : il y avait un troisième facteur de bandes armées, qui s'attaquaient aussi bien aux populations civiles qu'aux forces de l'ordre. Telle était notre conclusion à la fin de notre voyage journalistique. Il y avait autre chose : nous nous sommes rendus compte que les victimes, elles, n'étaient pas couvertes par les médias qui s'appuyaient surtout sur le pseudo observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En faisant mon enquête auprès du Croissant Rouge, j'avais obtenu les vraies listes des morts où l'on décelait que le tiers était des forces de l'ordre alors que cela n'était pas présent dans les médias. J'avais donc pris à parti cet OSDH en lui disant : dorénavant veuillez donner le nom de la personne, le lieu de son décès et la date pour que l'on puisse savoir, au-delà des listes de chiffres, l’identité réelle des victimes et les circonstances réelles de leur mort. A partir de là, beaucoup de journalistes m'ont contacté. En effet la Syrie, étant un régime totalitaire, qui plus est dans une situation de guerre, ne permettait pas l'accès libre de la presse ; or moi j'avais obtenu des visas parce que le gouvernement était heureux que les catholiques se penchent un peu sur la situation ; on m'a ainsi demandé aussi d'intercéder pour obtenir d'autres visas. C'était France 2 qui a demandé, par des lettres officielles et d'autres médias catholiques étaient recommandés par des ONG catholiques et aussi deux journaux suisses. J'ai fait cela parce que je considère que la presse libre est un moyen d'information.

Maintenant, ces journalistes qui sont venus en Syrie n’ont pas fait leur travail en se conformant aux principes de la charte de Munich. Je leur ai dit qu’il me serait difficile de renouveler leurs visas s’ils ne respectaient pas leur code professionnel, et qu’ils pourraient être encadrés à l’avenir par des gens du ministère, alors qu’avec moi ils étaient libres.

Ce discours-là a été mal rapporté : ils ont dit que je voulais leur imposer mon point de vue et que je ne les laissais pas libres. Ils ont dit par la suite que je les avais obligés à aller à Homs. La réalité, c'est que Monsieur Gilles Jacquier, que Dieu ait son âme, avait fait par écrit une demande de visa pour aller à Homs. A la dernière minute, il n'a pas voulu aller à Homs alors que les autres journalistes voulaient aller à Homs, en particulier le délégué de l'AFP. Il fallait que tous aillent au même endroit. Soit il rentrait en France, soit il acceptait d'aller au même endroit avec les autres journalistes. C'était, voyez, les seules limites de cette expédition et moi je n'ai fait qu’appliquer les directives, déjà extrêmement permissives, du ministère de l'information, et il y avait un bus qui était affrété par le gouvernement pour transporter des médias mainstream. Parmi eux, il y avait la CNN, la BBC et donc ils avaient affrété ce bus pour aller à Homs, au même moment que notre groupe. Notre groupe a refusé de prendre cet autobus et ils ont voulu y aller par leurs propres moyens, avec leur propre équipe.

Avant qu’il y aillent, j'ai demandé et j'ai informé expressément le délégué de l'AFP, qui parle l'arabe, et la responsable de l'information, qu'il fallait être de retour à 15 heures : le couvre-feu à Homs commençait en effet à 15heures de l'après-midi et il ne fallait surtout pas y circuler au-delà de 15 heures. Cela a été dit et il y avait des témoins. Donc ils sont partis à Homs et je n'étais pas avec eux. Ils m'en veulent de ne pas être aller avec eux, mais je n'avais pas à aller avec eux parce que je ne suis pas une agence de presse. Par ailleurs j'étais en train de libérer un otage irakien et ma communauté ne voulait pas que j'aille à Homs : cela aurait été la 3ème fois et j'étais déjà assez connue ; j'étais allée dans les zones rebelles et il y avait peut-être danger pour ma personne. A Homs Gilles Jacquier voulait passer dans les zones rebelles. Mais, avec son caméraman, Ils se sont attardés dans les zones alaouites ; ils ont beaucoup tardé. Il y avait avec eux une équipe de la télévision flamande. Cette équipe a fait fi des directives des militaires qui les avaient accompagnés à leur demande et elle s'est perdue. Pourquoi était-il impératif de rentrer avant 15 heures ? ça je l'ai expérimenté moi-même, quand je suis passée à Homs : à 15 heures, tous les jours, les rebelles commençaient à attaquer de toute part et cela, personne, aucune presse ne l'a dit. Ils l'ont fait pendant des mois, en ciblant en particulier les quartiers habités par des Alaouites, dans le but de paralyser la vie civile et de faire fuir les gens en entretenant l’instabilité. Gilles Jacquier et les journalistes flamands qui s’étaient démarqué de leur groupe et se trouvaient plus loin se sont trouvés à un endroit où une manifestation pro régime se déroulait. Gilles Jacquier avec son caméraman ont vu cette manifestation et ont commencé à la couvrir. Dans le groupe de journalistes qui avaient accepté de se rendre à Homs ave le bus affrété par le régime, j’ai parlé avec le délégué de la BBC. Il était 15 heures et il voulait couvrir la manifestation. Nous avons refusé et je lui ai dit que nous devions partir… alors vous imaginez, si on se met à la place de la vigie des rebelles : ils ont regardé avec leur lunette, ils ont vu le grand car de la presse partir, et comme tous les jours à 15 heures ils ont donné le feu vert pour l’offensive. Ils couvraient la manifestation quand les premiers obus sont tombés. Ils ont alors commis l’erreur d’aller vers les zones d’impact.

Moi, on m'a dit qu'un journaliste professionnel n'allait jamais voir les lieux de l'impact d'un obus parce que pour les mortiers on vise souvent au même endroit pour rectifier le tir, et c'est ce qui s'est passé ! Et voilà, ils ont été blessés et Gilles Jacquier est décédé, et c'est terrible mais ce qui est aussi terrible c'est que soudainement on m'a prise comme bouc émissaire.

 septembre 2012

NB : Pour une raison indépendante de notre volonté et qu'il serait trop long d'expliquer, l'entretien s'est arrêté en cet endroit, d'où cette impresion d'inachevé que vous ressentirez peut-être. Nous tenons par ailleurs à préciser que le jour où la mère Marie Agnès nous accordait cet entretien, elle était censée en accorder un autre à Radio Notre Dame. Le journaliste qui devait s’en charger a reçu au dernier moment une consigne de sa direction l’interdisant de relayer sa parole, ce qui en dit long sur l’état de la liberté de la presse en France.



24 réactions


  • volpa volpa 18 décembre 2013 10:25

    Aucune réaction à cette heure sur un article très intéressant.


  • juluch juluch 18 décembre 2013 10:43

    Témoignage intéressant et qui sort du politiquement correct qu’on nous impose.....qu’on tente de nous imposer.....rectification.


    Les sois disant combattants de la liberté anti Assad ne sont rien de plus que des islamistes......a présent tous le monde le sait.

    Merci pour votre article.

  • Fourmi Agile Evrard 18 décembre 2013 11:42

    Merci pour cet article.


  • leypanou 18 décembre 2013 12:52

    Les médias français ont fait leur choix de postures : tous ceux qui ne « sont pas dans la ligne » sont ignorés et cette Soeur en fait partie.

    Regardez ce qui se passe sur les dossiers du genre Syrie, Iran, Russie, Qatar, Cuba, etc, etc, vous aurez toujours l’impression des réflexions/commentaires allant dans le même sens dans les « grands » ou non médias écrits ou parlés/télévisés. La France n’est pas la Corée du Nord, mais des informations contradictoires, il faut bien chercher pour en trouver.

    Rappelez-vous ce qu’a demandé le « journaliste » P Cohen à F Taddéi : au moins, c’est clair.

    Pour quelques lucides qui peuvent/veulent se renseigner ailleurs, des millions de français sont abrutis par la « propagande » des médias de masse.


  • cedricx cedricx 18 décembre 2013 13:26

    Mère Marie Agnès de la Croix s’est retrouvée attaquée dans sa bonne foi par ceux qui refusent farouchement que tout autre vision que la leur soit diffusée. Elle se sent obligée de se justifier par rapport à ses sentiments envers le régime syrien pour se défendre des accusations non fondées !


  • njama njama 18 décembre 2013 13:40

    elle était censée en accorder un autre à Radio Notre Dame. Le journaliste qui devait s’en charger a reçu au dernier moment une consigne de sa direction l’interdisant de relayer sa parole ...

    ce n’est pas valable forcément pour toute liberté de la Presse en France - ouf, il y a Agoravox smiley - Ni la 1° fois qu’il y a des incidents avec cette Radio

    en septembre dernier Mgr Dagens évêque d’Angoulême y tenait « des propos de type néo-conservateur s’en prenant certes à Bachar el-Assad, mais aussi à Vladimir Poutine. »
    Il allait même plus loin sur des frontières pas très catholiques, un poil dans le négationnisme :
    « Alors qu’on lui objectait que les rebelles syriens, composés d’islamistes, s’en prenaient de manière sanguinaire aux Chrétiens, comme dans le village emblématique de Maaloula, il a décrit cette affirmation comme :

    «  une opération de propagande qui reconstruit l’histoire et qui l’instrumentalise en essayant de faire croire que la guerre et les violences qui se déroulent actuellement en Syrie seraient d’ordre confessionnel. »

    Il allait même plus en »s’en prenant directement au patriarche Gregorios III Laham, lui reprochant d’être l’allié politique et financier de Bachar Al Assad"

    http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/syrie-mgr-dagens-sen-va-t-en-guerre

    à croire que Radio Notre Dame assume quelques critères dans ses choix éditoriaux. Le tout c’est de la savoir ...


    • L'Audible L’Audible 18 décembre 2013 14:11

      Une des choses étonnantes dont nous nous sommes rendus compte en prenant connaissance de cette affaire est qu’il n’existe finalement aucune différence de traitement de la crise syrienne entre les médias estampillés chrétiens et les médias « profanes ». Relayer des points de vue comme celui de la mère Agnès Mariam, permettrait aux chrétiens de France et aux Français plus généralement de prendre connaissance des exactions horribles dont les chrétiens de victimes en prarticulier, et les Syriens en général, sont victimes. Au lieu de quoi ces médias chrétiens sont complètement alignés sur tous les médias de masse de la zone OTAN. En cela, on peut dire qu’il ne sont chrétiens que par l’apparence, le silence sur un tel enjeu étant absolument inexcusable. L’anecdote de radio notre dame est édifiante et il y en a tant d’autres... On peut dire la même chose pour certaines autorités ecclésiastiques, qui entrent dans ce système. Nous ne connaissions pas l’exemple que vous donnez. Intéressant qu’il attaque Grégoire Laham, qui dit la même chose que la mère Agnès, Antoine Audo, Elias Zahlaoui, Tournyol du Clos, etc. Il y a des évêques « collabos » comme celui-ci dont le discours est trop caricatural pour ne pas éveiller la suspicion. Dans le cas particulier de la crise syrienne, fondamental est le rôle de l’Œuvre d’Orient, et du père Pascal Goelnich. On se souvient aussi de l’épopée du père Paolo, qui après avoir massivement désinformé en occident, a rencontré une fin dramatique en Syrie : assassiné (probablement) par ceux-là même dont il minimisait l’existence et la dangerosité !


    • cedricx cedricx 18 décembre 2013 14:30

      « ... Au lieu de quoi ces médias chrétiens sont complètement alignés sur tous les médias de masse de la zone OTAN... »


      Après ça ils s’étonnent de la déchristianisation occidentale et se plaignent de la bonne santé de l’Islam ! Si les chrétiens sont insensibles au sort de leurs coreligionnaires, c’est qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du.....

    • njama njama 18 décembre 2013 15:19

      Pour être complet Radio Notre Dame à accepter le droit de réponse de ce patriarche :

      Damas, le 13/9/2013
      http://radionotredame.net/2013/vie-de-leglise/syrie-claude-dagens-reponse-gregorios-patriarche-orient/

      aucune différence de traitement de la crise syrienne entre les médias estampillés chrétiens et les médias « profanes ».
      Je ne saurais être aussi catégorique, cela me paraît plus subtil.
      Comme un train peut un cacher un autre, c’est pareil pour les exactions. Il s’agit d’utiliser l’info dans le sens qui arrange. Un exemple actuel, il y a eu récemment d’horribles exactions à Adra , petite bourgade à 40 km au nord-est de Damas qui n’avait jusque là connu aucun combat. Aucun médias n’en parle ici !!!!!!!!

      Et pour éviter d’en parler, ou reculer le moment d’en parler, les bombardements sur Alep ont bon dos.
      Les agences internationales alimentées par le très douteuse organisation financée par les services de renseignements britanniques, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), rend compte de 120 tués, depuis dimanche. et mettant en exergue la présence de femmes et d’enfants parmi eux. Les victimes sont toujours présentés en vrac, comme si tous étaient des civils, sans jamais préciser la part des miliciens parmi eux. 

      Ces agences véhiculent aussi des histoires sur l’utilisation de barils d’explosifs emplis de TNT et largués sur les quartiers, ce qu’un porte-parole de l’armé a catégoriquement démenti. L"ONG Médecins sans frontières aussi est entrée dans la valse pour étoffer l’accusation en avançant ses estimations ( de l’ordre de 100 tués) et en signalant que « les hôpitaux sont débordés ».

      Il s’agit surtout de cacher le massacre horrible commis à Adra.

      (avertissement :quelques images dures dans l’article peuvent choquer)

      http://www.manartv.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=145748

      http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=144813&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

      Après une autre question subtile elle aussi est le traitement de l’info côté chrétien, comme le regard porté sur les chrétiens de Syrie. 

      Par le biais de ces officines religieuses catholiques en Orient, les ambassades offrent aux syriens chrétiens des visas pour leur permettre de s’expatrier en Europe, que aux chrétiens ! ce qui est pour le moins pas très catholique, ni très laïque ! ICI


  • christophe nicolas christophe nicolas 18 décembre 2013 13:56

    Les soeurs, c’est le seul réseau d’information fiable de ce monde. Et comme dit la Vierge, elles obéissent à leurs supérieurs mais ce dernier ne doit jamais faire de chantage car la vérité est une onction. Les journalistes ont du mal à cause de l’argent, pas les sœurs.


  • cevennevive cevennevive 18 décembre 2013 14:37

    Bonjour l’Auteur,


    Merci d’avoir publié cet article.

    Les interventions de Mère Marie Agnès ont été très largement relayées sur « Mondialisation.ca » notamment lors de l’affaire du journaliste Jacquier.

    Personnellement j’en ai quelquefois donné les liens. Sur AV, ils sont passés sans problème. Il n’en a pas été de même sur deux ou trois sites qui les ont effacés (et que je ne fréquente plus du tout depuis).

    Et notre Morice « récurrent » a plusieurs fois voué cette Dame aux gémonies, arguant du fait qu’elle était une groupie du Président Al Assad...

    Pour nous documenter valablement, il nous faut lire des montagnes de dossiers et réfléchir, comparer, pour faire la part des choses.

    Journaux, radios et infos télévisées sont plombés par tant de querelles d’influences !

    Cordialement.



  • Michèle 18 décembre 2013 14:50

    Je trouve ces soeurs très courageuses, car il ne faut pas l’oublier, elles sont très isolées et prendre ainsi des positions qui ne sont pas dans la bienpensance officielle, c’est s’exposer aux pires dangers. En ce qui concerne la position du Vatican, cela ne me surprend pas du tout, n’a-t-on pas vu récemment le pape recevoir Henrique Capriles ?

    Le pape François au service de l’Empire. Agoravox du 7/11/2013 http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-pape-francois-au-service-de-l-143314


  • L'Audible L’Audible 18 décembre 2013 15:28

    Pour information, vous pouvez commander l’Audible en version papier et le recevoir chez vous.

    Pour cela choisissez le montant que vous voulez payer (un minimum de 2 euros est demandé pour couvrir les frais d’envoi, avec 3 euros nous vous envoyons deux numéros). Vous pouvez également adhérer l’association pour 20 euros par an, ce qui vous permet de recevoir le journal à sa sortie, et d’avoir accès à l’ensemble des articles de notre site. Tous les détails sont sur cette page : http://journal-audible.org/commander-le-numero/

    Notre rythme de parution dépend de notre capacité à financer le numéro suivant. Nous étions partis au départ sur un mensuel, puis sur un trimestriel, mais nous devrions faire paraître le numéro 5 début février, soit deux mois après le numéro 4.


  • volpa volpa 18 décembre 2013 15:57

    Qui a entendu des nouvelles de daloglio ?.

    Je ne me souviens plus de l’orthographe.

    Curé italien qui soutenait les « rebelles »


  • yvesduc 18 décembre 2013 21:45

    Merci pour cette interview et ces précisions utiles sur la démarche de Mère Agnès, démarche empreinte de la plus grande honnêteté. Merci aussi et plus généralement pour votre journal de très haut niveau, bien meilleur que beaucoup de sites Internet.


  • IlfattoQuotidiano.fr IlfattoQuotidiano.fr 18 décembre 2013 23:29

    Il faut lire Silvia Cattori et son remarquable reportage sur cette sœur courageuse, daté de 2011 : http://www.silviacattori.net/article1586.html

     

  • claude-michel claude-michel 19 décembre 2013 08:17

    Quand je pense que Hollande et Fabius défendent les djihadistes dans ce pays..ou Israël contre l’Iran.. ?

    Leur « connerie » légendaire n’est plus à faire..la preuve ils sont en Centrafrique et au Mali... !
    Des petits joueurs..

  • zion_train zion_train 24 décembre 2013 14:56

    Il faut que cette guerre dure

    Dure
    Dure
    le plus longtemps possible
    Que la syrie soit depecee en tous petits etats de merde
    Que l’iran y perde sa seve
    et que le hizbullshit y enterre ses petits soldats de merde

    Un ami sioniste
    Qui vous aime fort

  • L'Audible L’Audible 25 décembre 2013 17:57

    Nous n’avons pas d’ami sioniste.
    On ne peut pas souhaiter qu’une guerre puisse durer...c’est indécent.


  • zion_train zion_train 25 décembre 2013 18:00

    Si certaines guerres liberent

    La guerre de syrie libere
    Des energies
    Le baath sera enterré
    L’islam arrive en force
    Avec ubn retour au moyen age garanti
    Emportant l’europe dans son sillage

    Quel Kif
    je vous embrasse

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