vendredi 30 octobre 2009 - par Philippe Bilger

C Difficile pour Nicolas Demorand

Ripostes, avec Serge Moati, a été une émission touchée en pleine gloire. Un des nombreux paradoxes de la vie médiatique : on tue ce qui est aimé (trop ?) par le téléspectateur.

C Politique, avec Nicolas Demorand, a pris la relève chaque dimanche à la même heure.

Je n’ai pas l’intention de jouer le "Michel Drucker" des blogueurs et de me lancer dans des dithyrambes sur l’un et sur l’autre. Je connais mieux Serge Moati - un ami passionné et passionnant -, que Nicolas Demorand que je n’ai eu l’occasion de rencontrer que dans le registre professionnel. Mais les deux, dans des genres différents, ne me laissent évidemment pas indifférent et il va de soi que j’ai suivi avec beaucoup d’attention bienveillante les débuts de Demorand après m’être attristé de la fin de Ripostes.

C Politique, sur le plan de sa structure, a pâti de la volonté manifeste d’abandonner le pluralisme du débat, l’affrontement d’opinions et de points de vue multiples au profit d’un dialogue entre Nicolas Demorand et son invité politique. Quel que soit le talent du premier, il est quasiment impossible pour le second de susciter un intérêt vif et durable dans ce cadre. L’opposition, même fortement exprimée parfois entre les contradicteurs, ne suffit pas à créer cette tension, ce stimulant désordre qui venaient seulement de l’imprévisibilité des propos d’un groupe dont les membres avaient justement été choisis pour leur antagonisme.

Nicolas Demorand a vite senti les lacunes de cette nouvelle formule et faute de pouvoir ou de vouloir récréer Ripostes, il a tenté, par sa seule attitude intellectuelle et son verbe pugnace, d’instaurer un climat qui ferait gagner sur le plan de la qualité des échanges ce que le nombre réduit à deux avait fait perdre.

Il me semble qu’ici ou là, des réussites sont apparues mais trop fugaces pour ne pas inquiéter les partisans, dont je suis, d’une émission politique emblématique le dimanche. Le contraste entre le Demorand radiophonique et le Demorand télévisuel est éclatant. Sur France Inter, nous ne sommes confrontés qu’à sa voix, à son contenu et à sa tonalité et même si d’aucuns croient devoir le critiquer, par exemple pour la partialité qu’ils lui prêtent, Nicolas Demorand n’est jamais pris en position directe d’agressivité. La voix permet de présumer mais n’établit rien. A la télévision, au contraire, le questionnement qui se veut sans complaisance et qui de fait ne l’est pas toujours, dans tous les cas est enrichi du visage qui par ses expressions illustre de manière redondante ce que le langage et son mode avaient déjà révélé. Non pas que Nicolas Demorand soit mal à l’aise techniquement. Il n’est pas particulièrement gêné par le fait d’être VU en même temps qu’il parle et à l’évidence il maîtrise le processus de la télévision et de ce qu’elle implique. Son visage n’est pas moins télégénique que celui de tel ou tel autre mais il n’empêche que son ton donne l’impression de friser le vindicatif parce que, tout simplement, son apparence physique et la sévérité souvent délibérée de sa physionomie ajoutent une part de partialité et une verve trop polémique à des questions qui, à la radio, demeureraient enfermées dans leur autarcie sonore. Nicolas Demorand force souvent le trait, joue de son visage pour que le téléspectateur le prenne au sérieux dans ce rôle d’interviewer où il est tenté d’en faire trop pour ne pas être accusé de ne pas en faire assez.

Ainsi a-t-il questionné Marine Le Pen avec une violence contenue, certes traditionnelle à l’encontre de la famille Le Pen et notamment de sa fille, mais qui m’a étonné de sa part. On sentait poindre sous chaque interrogation la justification du journaliste : "Je lui pose une question mais vous avez vu et entendu sur quel ton, et j’écoute à peine sa réponse !" Aussi surprenant qu’ait été cet échange d’une durée substantielle, j’avoue ne pas avoir été scandalisé par la nature de ce dialogue dans la mesure où Marine Le Pen, quoi qu’on pense d’elle, a su ne pas rendre la joute trop inégale.


 
En revanche, la tranquillité voire l’affabilité avec lesquelles Henri Guaino a été sollicité m’a perturbé. Certes, il parvenait à placer l’adjectif "républicain" dans chacune de ses phrases mais était-ce une raison pour lui permettre un dialogue aussi peu risqué, si rarement inquisiteur ! Je me suis rendu compte alors à quel point le journalisme français gagnerait non pas à se laisser apprivoiser par des personnalités comme celles de Le Pen père et fille mais à traiter l’ensemble de la classe politique de la même manière. Ou bien faut-il considérer que l’onction du Pouvoir, le parfum élyséen doivent naturellement entraîner urbanité et modération ? J’aurais été ravi de voir et d’entendre Henri Guaino soumis au même régime, à la même répétitive acrimonie. La démocratie deviendrait vite exemplaire si elle offrait aux citoyens, par l’entremise de la télévision, des séquences nettes et brutes d’analyse politique et de décapage personnel sans flagornerie ni détestation - de la vraie et pure parole de journalistes indépendants.

Le hasard, au cours de cette émission où Henri Guaino n’a pas été rudoyé par Nicolas Demorand, a pourtant favorisé une ouverture en démontrant ce que pourrait être un C Politique qui ne laisserait pas le téléspectateur à distance mais le prendrait à l’esprit, sans le lâcher une seconde. Henri Emmanuelli, que j’avais sous-estimé comme contradicteur, a été remarquable en face d’Henri Guaino et nous avons eu droit à une empoignade où des questions sont certes demeurées sans réponses, non pas à cause de la vacuité du débat mais grâce à son intensité acerbe. Nicolas Demorand, dont "la bêtise n’est pas le fort", a perçu que l’émission lui échappait au moment même où elle devenait passionnante. Artificiellement, parce qu’il était là et que c’était son rôle, il a cru bon de "reprendre la main" mais il a perdu la partie en l’occurrence. Car cette séquence révélait la force possible et la faiblesse réelle de C politique, ses ambiguïtés en tout cas.

J’espère que d’une manière ou d’une autre on aura le courage de refaire Ripostes avec C Politique.



29 réactions


  • jako jako 30 octobre 2009 15:02

    Bonjour , c’est à mon avis bien vu Mr Bilger : « l’onction du Pouvoir, le parfum élyséen doivent naturellement entraîner urbanité et modération ? »
    Ce n’est plus une question je pense tout ce qui approche de cet arrondisement est javelisé
    Merci de votre interessant point de vue, j’apprécie beaucoup Nicolas sur FI je me demandais ce qu’il ferait dans « le poste de télé »


  • geo63 30 octobre 2009 15:16

    je ne comprends pas vraiment où veut en arriver M. Bilger. Il regrette Ripostes, c’est son droit (si j’ose dire), mais Nicolas Demorand tente une formule qui va s’améliorer au fil du temps. Ce jeune journaliste est pétri de talent et je rêve de le voir un jour interroger qui vous savez. Mais qui vous savez risque de s’énerver ! Même avec ses fiches il ne fait pas la maille.
    J’ai personnellement suivi avec attention le débat avec François Hollande (c’est du costaud intellectuellement) et les échanges très rapides ne manquaient pas de sel.
    Quant à Henri Emmanuelli, il est tout à fait capable de se hisser au plus haut niveau s’il le veut.
    Nicolas Demorand représente pour moi le journalisme moderne (assez américain, mais oui) qui tient la route par sa personnalité, face à cette meute couchée.


    • jako jako 30 octobre 2009 15:20

      Bonjour Geo, « je rêve de le voir un jour interroger qui vous savez » il l’a interrogé déja la « conversation » s’est terminée en off par : (de Nicolas Sarkozy : "vous faites un métier dangereux Nicolas....)
      J’ai eu peur mais il est resté en poste (pour le moment).


    • Antoine Diederick 30 octobre 2009 23:04

      perso, j’ai pas compris pkoi « Ripostes » est passé à la trappe, l’audimat n’est pas la seule cause à mon avis....


  • morice morice 30 octobre 2009 15:31

    « Je connais mieux Serge Moati - un ami passionné et passionnant -, »


    Vous avez malheureusement tout dit là car vous semblez oublier que Moati était devenu insupportable, avec sa gestuelle et ses mimiques devenues grotesques à force ! Vous oubliez aussi qu’Henri Guaino se prend pour le collaborateur de Nicolas Sarkozy, pas moins, c’est ce qu’il a bien affirmé un jour, et dit au micro, ce qui en dit long sur celui pour qui il se prend.

  • Paul Cosquer 30 octobre 2009 15:38

    Mais, n’importe quel politique peut se montrer un remarquable contradicteur face au piteux faiseur de discours de foire qu’est Henri Guaino ! Même un simple citoyen comme moi !

    Et, puisque vous citez Paul Valéry (« Monsieur Teste », page 8), la bêtise est le fort de Guaino et de toute sa clique. Seulement ils maîtrisent la communication et les médias.


  • abdelkader17 30 octobre 2009 16:11

    Les débats de chiffonnier du petit écran ou les contradicteurs sont toujours d’accord les uns les autres ou sur l’essentiel,une constante du faux dispositif de débat médiatique est que l’esprit subversif n’y a pas sa place et que depuis des années se congratulent entre eux les mêmes clowns, les mêmes intervenants pour les mêmes constats,le degré zéro de la réflexion politique étant désormais atteint avec le pitre servile Demorand, petit soldat émérite du libéralisme économique et de la promotion de la vacuité intellectuelle.
    Les Paul Amar, les Demorand etc.., toute cette clique d’apparatchiks du pouvoir sous couvert d’impertinence et de pluralisme de pensée ne font que retranscrire la logique des dominants et celle de la domination dont ils sont les rouages particulièrement indispensables en donnant l’illusion de la neutralité et de la démocratie.
    Si on veut désormais comprendre les enjeux du monde et ceux de la société dans laquelle nous évoluons ce n’est surement pas par le dispositif médiatique, simple courroie de transmission du triomphe de l’élite réactionnaire.
    Les médias ont failli dans leur travail d’éducation populaire, pour se mettre au service exclusif des possédants ,comble du cynisme arrivant même à nous vendre un état de régression généralisée pour du progrès.


    • Antoine Diederick 30 octobre 2009 23:07

      ce n’est pas le role des medias de faire de l’éducation populaire....

      education populaire = autre job....

      et il n’y a pas trop besoin de faire d’éducation populaire, l’école devrait suffire....déjà


  • DESPERADO 30 octobre 2009 16:59

    cette émission comme celle de moati etait merdique.
    Moati est merdique et Demorand c’est un merdique pas sec.Laissons lui le temps, d’être vraiment merdique.


  • Marianne Marianne 30 octobre 2009 17:37

    Je suis assez d’accord avec l’analyse de Philippe Bilger, qui de surcroît écrit fort bien et révèle une grande sensibilité. J’apprécie beaucoup N.Demorand que j’écoute chaque matin sur France Inter et dont j’apprécie le ton enlevé, la pertinence des questions et aussi le respect de ses interlocuteurs (cela devient rare et beaucoup sont coupés en pleine phrase, surtout François Bayrou qui parle plus lentement, c’est notamment insupportable avec Elkkabach ou Bourdin).
    Quelque chose m’a génée lors de l’émission avec Guaino. Oui, c’est bien cela, c’était plat, limite complaisant, artificiel. On voulait du débat, l’émission voulait faire croire à un débat du fait de la présence de personnalités antagonistes, et nous étions frustrés de cet échange uniquement bilatéral avec le journaliste médiateur. J’ai l’impression que N.Demorand lui-même n’était pas à l’aise. Quant à Henri Guaino, je lui trouve un air faux au possible, un regard fuyant, pas courageux, langue de bois. J’ai le même ressenti avec Eric Besson, qui a vraiment une tête de Mérou !


    • Antoine Diederick 31 octobre 2009 14:14

      allez une brassée de fleurs, cela ne fait jamais de tort .

      Monsieur Bilger écrit très bien, tellement bien que je dois le relire, ce qui est une preuve de la subtilité de l’auteur (oublions un instant sa profession et le respect qu’elle doit susciter et ce justement sans tomber ds le défaut de servilité).

      Deuxième brassée de fleurs : et avec un certain courage, peu, parmi les magistrat auraient envie de se manifester ainsi sur un site Internet assez généraliste. De plus, les métiers de liés au juridique sont très contraignants.

      Vous l’aurez compris, ce jour, je distribue les bons points smiley


  • jidejeandominique jidejeandominique 30 octobre 2009 17:43

    « J’espère que d’une manière ou d’une autre on aura le courage de refaire Ripostes avec C Politique. »

    Je pense le contraire de ce que vous écrivez. Je ressentis avec soulagement l’arrêt de l’émission de Serge Moati. Je ne juge pas le personnage, bien entendu, même si je n’ai jamais apprécié sa théâtralité, ses gestes amples... Je m’en tiens à mes impressions de fin d’émission : celles d’une immense pagaille, d’affrontements dont on ne tire aucun profit tellement ils sont confus. J’étais chaque semaine mal à l’aise quand Moati répétait inlassablement, en fin d’émission, que celle-ci était de plus en plus regardée. La chaîne, qui a certainement constaté une tendance inverse, en a heureusement tiré les conséquences.
    Quant à Nicolas Demorand, je pense qu’il faut lui donner du temps. Au moins son émission est audible, ce qui constitue un progrès.


  • abdelkader17 30 octobre 2009 17:44

    On dit de lui que c’est le nouveau Serge July, le passé militant en moins. Autant dire que les dents de Nicolas Demorand labourent depuis longtemps les couloirs de la Maison ronde de Radio France. Non sans profit (pour lui) : la direction de France Inter, qui entend simultanément reléguer Daniel Mermet à une heure de moindre écoute, vient de promouvoir Demorand à l’animation du « 7-9 ». Lors du référendum européen, Paoli avait défendu le « oui ». Sur France Culture, Demorand aussi. En donnant la parole à Adler, puis à Olivier Duhamel, puis à Slama. Tous partisans du « oui ». Racontant sa bérézina référendaire, Duhamel a salué « l’exceptionnel soutien de Sciences-Po, étudiants, appariteurs et direction confondus » mais surtout le « fabuleux soutien des amitiés nées dans cette aventure, Nicolas Demorand, Marc Kravetz, Géraldine Mulhmann ».

    Demorand, c’est l’autre Nicolas, version Inrockuptibles. Aussi opportuniste et fat que Sarkozy, il se pique en revanche de culture et de colloques à la sauce CFDT. Mais quand il évoque « la philosophie explosive de Gilles Deleuze », c’est pour exalter « les surfeurs qui ont trouvé dans Deleuze un penseur branché pour les jours de tempête ». En mars 2004, Laure Adler renvoie de France Culture Miguel Benasayag, « trop militant, trop engagé ». Miguel se souvient : « Le jour où je me suis fait virer, Nicolas Demorand, comme un petit Judas de sous-préfecture, m’a fait la bise et m’a dit : “Va à ton rendez-vous avec Laure. Il n’y a aucun problème ma poule, nous restons groupés.” [...] Après, il a eu cette charmante attitude que j’ai bien connue en Argentine qui consiste à regarder ailleurs pendant que les gens disparaissent. » Pierre Marcelle, qui pourtant connaît bien Serge July, a été stupéfié par la bassesse de son héritier spirituel. Il y a deux ans, il qualifiait Demorand de « caniche » et pronostiquait : « D’avoir ainsi fait salement son sale petit boulot de vigile de la pensée, son employeur lui saura gré. » Nicolas, tu as ta récompense sur France Inter, mais Le Plan B t’offre une laisse en sus. Oui, tu peux gratter : c’est de l’or !


  • pierrot123 30 octobre 2009 18:43

    « Merdique »...

    C’est ce que dit Desperado...
    Et en effet, comment ne pas souscrire à ce jugement jubilatoire, à la fois à l’emporte-pièce, et tout à fait définitif ?

    Car c’est à ce niveau que se trouve le débat en France, désormais...

    Oui, bravo pour ce majestueux « Merdique »...


  • debase 30 octobre 2009 21:44

    M. BILGER

    S. Moati et N. Demorand sont tous deux des ’mondialistes’ affirmés, à ce titre ils ne sont plus l’un et l’autre tout à fait dans l’air du temps.

    Je prédis que M. Demorand (et comme beaucoup d’autres journalistes je pense) va de plus en plus mettre une sourdine à ses propos et son ’activisme’ forcené afin de ne pas nuire à sa carrière médiatique.

    On peut d’ores et déjà noter, cela saute aux yeux, que l’auditoire de ’C Politique’ est infiniment moins ’multi-ethnique’ que celui de ’Riposte’...

    Pardon d’être finalement revenu sur le sujet ’Identité Nationale’ qui s’avère être désormais la question la plus brûlante au sein de la société française (devant la question économique).


  • Emin Bernar Paşa 30 octobre 2009 22:20

    la servilité des moati, demorand, calvi etc. est navrante.

    il y avait une émission passionnante : arrêt sur images. sur france 5 le dimanche en début d’après midi...elle a été supprimée : daniel schneiderman n’était pas servile, une exception intolérable !
    paul amar,, FOG sont moins dangereux.... canal plus c’est la même chose, denisot, baddou : des amuseurs ! aucun risque pour l’ideologie dominante...


    • Antoine Diederick 30 octobre 2009 22:57

      schneiderman s’en est bien tiré, il est devenu un media à lui tout seul sur Internet, et j’y vais voir, par ailleurs...


    • Antoine Diederick 31 octobre 2009 13:59

      a Pasa,

      « Servilité », vous allez un peu fort....

      Je reviens sur cet article parce , sans en avoir l’air et encore une fois, Monsieur Bilger fait mouche.

      Les réactions sur le forum le montrent.

      Abdel Kader dans son empressement avec son propos que, vu de loin, la profession de journaliste, a Paris, est une foire d’empoigne. De pièges en pièges tendus par l’un, puis par l’autre, c’est la guerilla. Certains diront :« Le panier de crabe ». Les places doivent être assez chères, pour que tout le monde se presse au guichet. Vu de loin.

      Il est vrai que l’exemple vient aussi de plus haut, lorsque le premier magistrat de France, le Président, mène aussi la charge contre une profession qui ne voudrait pas flatter son égo ou reconnaitre son mérite. Il serait peut-être temps d’éclaircir, par ailleurs, le rapport étrange que Monsieur Sarkozy semble entretenir avec la presse en général.

      Ces querelles, mises en valeurs, permettent aisément de liquider le fond : « C’est quoi être un journaliste à Paris ? » .

      Si l’esprit du grand public, par agacement, se fait envahir par un sentiment de rejet des personnalité médiatisées — les journalistes le sont forcement — il serait temps de se poser une question, alors que nous « consommons » tous de l’information et plus qu’à notre tour.

      Serait-ce de voir, dans les personnalités médiatisées, des personnes de pouvoir et d’influence ?


  • tvargentine.com lerma 30 octobre 2009 22:41

    Nicolas Demorand est le vrai représentant du journalisme qui devrait exister à la télé aux journaux de 13h et de 20h sur les chaines de TV

    C’est une rupture avec l’ancien système

    http://www.tvargentine.com



    • Antoine Diederick 30 octobre 2009 22:56

      Lama, vous êtes vraiment un cireur de pompes vous....cela ne vous fatigue pas trop de faire l’onagre ?

      béni-oui-oui....

      bon vous avez le droit mais je ne vois pas ce que cela apporte de plus de dire, c’est plutôt brut de décoffrage votre attitude....


  • johnford johnford 30 octobre 2009 23:27

    Seul « Ce soir ou Jamais » présente un intérêt niveau débats ; probablement parce que à 23h passée il ne reste plus grand monde devant la TV.


  • Avenger 31 octobre 2009 09:58

    Nicolas Demorand ne sert que Nicolas Demorand.
    Il ne sert que sa carrière.

    Serge Moati, que je n’appréciais pas toujours, avait su faire une émission intéressante et qui nous entraînait à réfléchir mème après le générique de fin.


  • anamo 31 octobre 2009 11:31

    Le point Godwin est sans conteste atteint par Henri Guaino avec cette citation (de mémoire), face à Henri Emmanuelli :
    « Vous voulez dire que nous sommes en DICTATURE ! »
    « ... »
    Point Godwin accordé à Henri Guaino


  • daniel daniel 31 octobre 2009 12:44

    L’exaspérant Demorand a quand même un gros défaut ; Il ne laisse jamais ses interlocuteurs finir leurs phrases. Il préfère donner sa propre vision de celui (ou celle) qu’il interroge.Finalement on sait (sur F.Inter ou sur France 5) ce que Demorand pense de son invité, mais pas ce qu’aurait pu dire l’invité ni ce qu’auraient pu comprendre auditeurs ou téléspectateurs. 


  • wesson wesson 1er novembre 2009 01:28

    Bonsoir l’auteur,

    D’un coté, votre analyse est normale (cela s’entend pour les gens de votre condition).

    En effet, votre préférence va à l’émission type de bavardage ou 4 ou 5 jacassins d’accord sur tout et qui viennent débiter leur brève de comptoir en faisant semblant d’une contradiction. Ce type d’émission pullule à la télévision tant elle interdit tout débat construit. N’importe quel sous doué ayant 15 ans de micros derrière lui pourra balancer en 2 secondes à la face d’un interlocuteur sérieux une fausse évidence dont la contradiction prendrait plusieurs minutes d’explications, et les minutes ne lui seront jamais laissées. Parler plus de 1 minute sans être coupé est une espèce de rareté maintenant à la télé...

    La conséquence évidente de ce modèle est la confiscation de la parole par ceux qui ont « la plus grande gueule », ou à défaut ceux qui prennent bien soin de ne jamais se retrouver face à des personnes qui ont plus de gueule qu’eux (l’exemple le plus immédiat étant M. Lefebvre, le Roquet de la présidence, qui ne va se frotter aux débatteurs les plus falots ou inexpérimentés). Également, il est impossible sous cette forme d’exprimer autre chose que des idées simplistes, des banalités totales, des généralités affligeantes, et des poncifs définitifs.

    Votre papier me fait penser à ce documentaire réalisé par Pierre Carles, « enfin pris ? », une oeuvre mettant d’ailleurs parfaitement en perspective ce qu’est le type de faux débat que vous défendez. Dans ce documentaire, au sein d’une même émission pourtant présentée comme iconographique de la liberté d’expression, Pierre Carles mets en évidence le formidable décalage entre un intervenant que l’on souhaite faire taire (en l’occurence Pierre Bourdieux), et celui que l’on souhaite chouchouter, en l’occurrence Jean-Marie Messier qui jouait à l’époque au nabab de Vivendi.

    Pour le 1er, il fut mit en face de 3 « journalistes » aguerris (JM Cavada, Guillame Durand et Pascale Clarke) qui n’ont pas pas laissé à Bourdieux la possibilité d’en placer une.
    Et le second fut reçu par Schneidermann qui en gros a passé toute l’émission à parler de chaussettes trouées et de sandwich, ce qui correspondait à l’image « peuple » que messier voulait alors se donner.

    Ce que vous racontez là n’est rien d’autre que ce même exemple transposé montrant bien que dans ce domaine, rien n’a changé à la télé.

    Et ce faisant, vous participez à cette très longue quête télévisuelle vers l’insignifiance absolue.

    Encore quelques années à ce rythme, et ce sera Pikachu qui donnera la contradiction à Sonic en guise de débat politique.

    Un article pitoyable de plus à mettre sur le compte de la débâcle intellectuelle dans laquelle M. Sarkozy a plongé les élites droitières grâce à sa consternante politique gouvernementale.


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 1er novembre 2009 02:42

    Par malheur, le « Ripostes » de Serge Moati, malgré sa popularité, a été aussi sommairement retiré de l’antenne que « l’Arrêt sur Image » de Daniel Schneidermann.

    Et on nous en voudra d’être soupçonneux.


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