jeudi 23 juin 2011 - par samuel_

Comment les idéologies peuvent nous enfermer

 Enfermer un être, c'est restreindre ses possibilités d'action, afin de le garder à sa disposition. L'être humain ou animal qui est enfermé, est tenu dans un lieu délimité : par exemple une cage de zoo ou de hamster, une cage située dans les caves du château de Louis XI, le devant d'une niche de chien, une cellule de prison, l'enclos dans lequel on garde le bétail, le box où on garde un cheval ou un bœuf, une cale d'un bateau servant au commerce d'esclaves. Et normalement, celui qui enferme le fait parce que cela lui permet d'atteindre un objectif qu'il poursuit : s'enrichir par le commerce d'esclaves, monter à cheval ou faire tirer la charrue par les bœufs, se nourrir avec de la viande d'élevage, punir un coupable ou garder vivant un ennemi pour lui extorquer des informations, protéger les passants du chien qui est agressif, punir un ennemi, amuser les enfants en leur montrant des animaux.

 On se figure souvent l'instrument grâce auquel on enferme, comme un objet concret : une chaine ou une corde, une cage, une pièce fermée à clé, un enclos. On oublie alors qu'il existe des moyens plus subtils d'enfermer des êtres. On oublie aussi que les lieux dans lesquels on enferme, peuvent être des espaces plus abstraits que l'espace physique que renferme une cage ou une cellule. On peut aussi enfermer des êtres sans les emmurer ni les attacher. Par exemple, on peut enfermer un chien dans un cercle tracé à la craie sur le sol, en "conditionnant" le chien à ne pas sortir du cercle, par des méthodes pavloviennes, envoyant au chien des stimuli de douleur à chaque fois qu'il sort du cercle. Ou encore, on peut convaincre des êtres doués de raison, qu'ils ne faut pas qu'ils fassent telle ou telle chose, et qu'ils sont donc forcés de faire la chose qu'on veut leur faire faire. Cette manière d'enfermer est bien connue, c'est la manipulation. On peut tenir un homme enfermé dans une cellule, en lui donnant la clé de la porte, si on parvient à le convaincre qu'il ne faut surtout pas qu'il utilise cette clé, même si c'est pour ouvrir la porte.

 On peut tenir enfermés les membres d'une société en leur faisant croire que telle ou telle option politique n'est pas envisageable, pas possible ou pas morale, même si pourtant elle serait libératrice. Pour cela, on peut par exemple mettre sur cette option politique un verrou idéologique, voire plusieurs pour que ce soit plus sûr. Un verrou idéologique est un système de pensée qui se diffuse à la population, et selon lequel il serait mal d'avoir recours à cette option politique. En voyez-vous, aujourd'hui, des verrous idéologiques placés sur des options politiques libératrices ?



7 réactions


  • Tiberius Tiberius 23 juin 2011 14:43

    Les communistes voient le danger dans le laissez faire, laissez passer. 

    Les libéraux voient le danger dans le collectivisme et le dirigisme.

    Bref, chacun porte ses chaînes. Le problème est de savoir lequel à raison d’avoir peur de l’autre...


  • Robert GIL ROBERT GIL 23 juin 2011 16:38

    voici une presentation succinte de diverse idéologie............

    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/16/le-communisme-le-fascisme-leglise-et-le-capitalisme/


  • xray 23 juin 2011 18:40


    Dans le cadre de la construction européenne,  la drogue est un excellent complément aux croyances et aux religions pour l’asservissement des individus. 

    Drogue, SILENCE ! 
    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/16/drogue-silence.html 



  • gaijin gaijin 24 juin 2011 09:17

    le premier verrou que je perçoit est un verrou a plusieurs niveaux mis en place au 19 ème siècle
    croyance que le progrès technique est libérateur en soi
    cette dérive, issue du souhait de libérer l’individu de ses tâches « ingrates » et de lui lui apporter le bien être matériel dont il a besoin pour être heureux est devenue une espèce de course folle a la complexité visant a enrichir une minorité au détriment des intérêts de la majorité ( mise en place de l’obsolescence programmée par exemple )
    croyance que le temps social est linéaire
    cette croyance alliée a celle qui précède nous pousse a imaginer que par l’ accumulation de toujours plus ( de progrès, de richesses, de capsules de bière .......) nous allons aller mieux plus tard
    croyance en une destiné manifeste de l’être humain
    appuyée sur les deux précédents cette croyance vient d’une lecture technique et mécanique de l’histoire de l’homme qui nous amène a penser que la destiné de l’homme est de progresser sans cesse dans la maitrise de son environnement par la technologie

    ce verrou trois points nous enferme actuellement dans une attitude suicidaire il est d’autant plus efficace qu’étant devenu inconscient il ne peut pas être remis en question. les portes les plus efficaces n’étant pas celles qui sont fermées avec de grosses chaines mais celle que l’on prend pour des murs

    autre verrou : la croyance en la démocratie
    toutes les révolutions une fois finies mettent en place des systèmes qui sont aux antipodes des idéaux qui les ont portées. nous croyons que nous sommes en démocratie parce que l’on nous le dit et que l’on nous fournit une définition de la démocratie qui arrange le pouvoir en place
    si l’on y regarde de plus près notre système est le même que le système féodal : des princes des vassaux ( députés etc ) des vassaux plus petits (maires etc ) occasionnellement on nous donne le choix entre des princes qui font la même politique a la nuance près ( a part bien sur les mensonges électoraux )
    le roi tient toujours sa cours en paris l’argent du pays est toujours capté par une meute de courtisans qui méprisent le bas peuple
    la propagande est passée du clergé aux médias mais fonctionne de la même façon ......

    autre verrou : la croyance aux élites depuis dix mille ans on nous fait croire que nous sommes des moutons qui avons besoin d’élites pour nous diriger ; eux savent et pas nous ; eux nous emmènent vers des lendemains qui chantent ......
    le fait que la réalité démontre chaque jours que ce sont des crapules perverses et incultes uniquement préoccupés de leurs propres intérêts a court terme ne nous empêche pas de croire que les prochains seront meilleurs ........
    nous chantons allègrement « le seigneur est mon berger .... » en oubliant que le berger ne conduit le troupeau que vers la tonte et l’ abattoir

    naturellement chacun de ces points mériterait au moins cents pages de développement .....


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