mercredi 28 mai 2008 - par

Demain on ne rasera plus gratis

C’est au détour de cette dépêche que je me décide à pondre un premier post sur Agoravox, sans prétention aucune et sous tribune libre. Quelle est donc cette saillie présidentielle qui m’a fait bondir :

 "Le problème d’internet est considérable parce que comment voulez-vous que les gens achètent leur journal en kiosque s’il est gratuit sur internet ?"

Et vlan "sale con d’internaute" tu prends cela dans les gencives et tu caltes de là. Tu voudrais que mes potes Bolloré et Lagardère remisent sur Ebay, tel un vulgaire Le Pen, les limousines peuplant leur garage, non !

Il ne faut pas être devin pour deviner que ce président des rmistes, des mal-logés et autres crevards de la soupe populaire, a un mal fou avec tout ce qui est "presse pas à sa botte".


Ce qu’il oublie au passage, c’est quel sort doit-on réserver alors à la presse papier gratuite, propriété pour de nombreuses publications d’un certain Bolloré.



C’est mettre de côté tout autant les subsides obtenus par les groupes de presse, via la pub en ligne. Que ce modèle économique soit encore balbutiant soit, mais le problème présidentiel n’est-il pas en fait que le contrôle sur le net et son contenu est plus délicat, et pas aussi simple à mettre en œuvre, qu’au bon vieux temps du coup de fil aux patrons amicaux de diverses rédactions ?

C’est tout autant ne pas vouloir admettre que, si le désamour est bien présent entre la presse nationale et régionale, c’est en grande partie due au fait que les lecteurs se sont sentis trahis par de pseudo-journalistes, qui majoritairement ne sont que des lèche-bottes patentés !

Alors comment expliquer, dans ce cas, qu’un journal satirique paraissant le mercredi s’en sorte sans encombres, internet ou pas internet. Cela gagne toujours de la fraîche dans la mare aux canetons ; idem pour Charly Hebdo. Si c’est bon, cela sera lu, point barre.

Et pour en revenir au modèle économique introuvable avec la gratuité, faisons un parallèle (osé certes) avec la fondation Mozilla qui offre son navigateur Firefox gratuitement, et là encore y pas de souci financier.

Et du côté de Linux, c’est la même chose, gratuit et bien plus sécurisé que le payant Microsoft.

Alors, non, la gratuité n’est pas toujours symbole de pauvreté et de basse qualité, mais le débat n’est pas là.

La peur n’est-elle pas que la gratuité dérange tout simplement les riches, désireux d’exercer sur toutes les strates économiques, le rinçage de lards-feuilles jusqu’au dernier cent ?

A peluche






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