mercredi 11 avril 2007 - par Goldy

Imaginer la licence globale

R�vons un peu. Suite � un commentaire dans l’article publi� sur Agoravox de Pelletier Jean intitul� D�fendre la copie priv�e, c’est d�fendre le droit des artistes, j’ai souhait� ouvrir une petite r�flexion sur la licence globale, cette fameuse licence qui permettrait � tous, contre un paiement forfaitaire, d’acc�der librement � la culture sur internet. Hors, comment r�aliser un syst�me qui soit � la fois �quitable et �conomiquement viable ? J’ai personnellement ma petite id�e.

Tr�s tentant cette licence globale, pour beaucoup de gens, elle permettrait enfin de se d�barrasser des tracasseries du droit d’auteur et assurerait � qui poss�de une connexion internet, l’acc�s libre et sans limite � la culture. Inspir� en grande partie de la licence globale radiophonique, elle permet aux stations de radio de diffuser n’importe quel morceau de musique contre un paiement forfaitaire.

L’id�e semble simple, les internautes payent une somme tout les mois, cette somme �tant ensuite revers� aux aillant-droits. Or, se pose alors un probl�me simple qu’est la r�partition. C’est un soucis qui se pose aujourd’hui d�j� avec la r�mun�ration sur la copie priv�. Cette taxe impos� sur tout les m�dia vierges vendu en France est redistribu� � 75 % aux artistes, interpr�tes et producteurs, et � 25 % pour le financement d’�v�nements culturels. La m�thode de redistribution est bas� sur la vente de supports physiques et de diffusions radio, on estime alors que plus un auteur vend de disque et plus il passe � la radio, plus il est copi�, donc plus la part � laquelle il a le droit est importante. Seulement, le nombres d’artistes touchant cette r�mun�ration ne va pas plus loin que les 10 premiers du top 50ⁱ.

Si cela pouvait �tre une id�e pour la redistribution de la licence globale, nous pouvons donc oubli� cette m�thode bas�e par rapport aux ventes de supports physiques, non seulement une petite quantit� d’artistes risqueraient de toucher la quasi-totalit� de cette redevance, et dans un monde o� le support physique ne serait plus qu’un produit faiblement consomm� que par une poignet de personnes attach�es � l’objet, il ne serait plus �vident de savoir qui vend le plus, et bien entendu, exclurait tout les artistes qui ne vendent pas de disques physiques. Cette m�thode de redistribution est actuellement d�fendue dans le programme du Front National.

Seconde possibilit� de redistribution, la quantit� d’�change. C’est la m�thode qui semble au premier abord �tre la plus �quitable.

Imaginons que nous voudrions conna�tre le volume d’�change d’un fichier musical, on va se heurter � un grand nombre de probl�mes :

1. La diversit� des protocoles d’�change

Il est possible aujourd’hui de s’�changer de la musique par un tr�s grand nombre de vecteurs diff�rents, que �a soit par peer2peer, par email, par t�l�chargement sur un site web, par serveur FTP, ou bien encore par �change de CD grav�s ou autres cl�s USB. Tout ces vecteurs sont � prendre en consid�rations si l’on souhaite mettre en place un syst�me �quitable au plus juste, or, il est techniquement tr�s difficile, voir impossible, de surveiller le r�seau de mani�re conventionnelle sous plusieurs protocoles diff�rents, et si ce dernier devient crypt�, alors la surveillance devient inexploitable.

2. La multiplications des fichiers et formats

Un autre soucis �galement qui s’ajoute au premier est la multiplicit� des formats de fichiers ainsi que les diff�rentes copies. Pour identifier un fichier sur un r�seau il existe une m�thode standard qui est l’empreinte num�rique. On l’appelle CRC ou hash, selon l’algorithme utilis�, il se pr�sente sous la forme d’un code de chiffre et de lettre qui est quasi-unique pour chaque fichiers. Or, imaginons que nous analysons le r�seau sur les bases d’une base de donn�es contenant des empreintes pour identifier les chansons, deux encodages d’une m�me chanson en mp3 ne donneront pas la m�me empreinte, donc impossible via cette m�thode de savoir qui �change quoi.

Mais il existe une solution, l’empreinte sonore, bas� sur le m�me principe mais en utilisant le contenu du fichier (� savoir la musique), plut�t que le fichier en lui m�me (les donn�es binaires qui le constituent). C’est la m�thode utilis� depuis longtemps pour analyser les diffusions des radios FM, redistribuer la licence globale de ces derni�res et aussi voir si elles respectent leurs quotas de diffusions.

3. Le respect de la vie priv�e

Je ne pense pas qu’il soit n�cessaire d’apporter plus de pr�cision � ce quoi engagerait, sur le plan de la vie priv�e, une surveillance totale d’internet.

4. Le cout

Imaginons qu’on arrive � mettre en place un syst�me de surveillance totale dans l’unique but de savoir qui s’�change quoi et de redistribuer dans des proportions �quitables la licence globale, alors les co�ts engendr�s par une telle chose seraient tellement important que le montant m�me de la licence globale ne permettrait pas de couvrir la d�pense.

Cela apporte �galement une r�flexion sur la diversit�, si nous privil�gions un mode de redistribution simple comme celui que je viens d’�noncer bas� sur la quantit� d’�change, nous risquerions alors de privil�gier tr�s fortement les blockbusters de la part des majors du disque qui risqueraient de formater encore plus leurs productions de mani�re � ce que celle-ci s’�changent le plus, en plus grands nombres, en laissant alors r�ellement tomber les artistes au public plus restreint dont les b�n�fices financiers seraient proche du z�ro absolu.

Du coups, on risque alors de r�ellement porter un coups dur � la diversit�, d�truisant les ind�s, la musique risquant de n’�tre r�ellement rentable que si elle pla�t « � tout le monde ».

Alors comment r�aliser un syst�me de r�mun�ration vraiment �quitable, qui ne risque pas de faire plus de mal � la culture qu’il n’est cens� la rendre accessible � tous ?

Il existe une derni�re forme possible, nous la connaissons tous si nous payons des imp�ts, il s’agit d’un syst�me d�claratif.

J’en vois certain conspuer, qui voudrait d�clarer ses t�l�chargements tout les mois ? C’est n’importe quoi ! Mais... mais laissez moi terminer... Il serait possible d’utiliser une m�thode que j’ai d�cris plus haut pour automatiser la chose, l’empreinte sonore.

L’id�e serait alors que toute personne soumise � la licence globale soit tenue de d�clarer � intervalle r�gulier les morceaux dont il a pris possession, et pour cela, un outil facultatif lui serait mis � disposition. L’outil pourrait prendre la forme d’un logiciel � installer sur le ou les ordinateurs de la personne qui aurait comme fonction d’�couter les fichiers pr�sents sur le disque dur de l’utilisateur. De cette �coute r�sulterait une empreinte correspondant au contenu sonore du fichier, le logiciel se synchroniserait alors � une base de donn�e contenant la totalit� des empreintes communiqu�es par les aillant-droits souhaitant b�n�ficier de la licence globale (une telle liste existe d�j� pour d’autres applications).

Cela aurait pour int�r�t d’�tre extr�mement simple et transparent pour l’internaute, il sait proportionnellement � qui va �tre redistribu� le montant qu’il paie et pourra m�me s’il le souhaite, enlever certains artistes de la listes dont-il ne souhaite pas conserver les fichiers au del� de leur premi�re d�claration, au plus aura-t-il � d�clarer quelques morceaux suppl�mentaires qu’il aura �ventuellement acquis hors ligne directement dans le logiciels. Et un respect de la vie priv�e, tout fichiers audio qui seraient personnels ne repr�senteraient qu’un code � partir duquel il serait impossible de recr�er le contenu.

Le logiciel serait bien entendu opensource et portable sur toute les plate-formes existantes, windows, mac ou bien linux.

« D’accord, avec cette m�thode, on peut savoir qui t�l�charge quoi, mais cela ne r�gle pas le probl�me de la diversit� abord� plus haut. » Justement, j’y viens.

Comment faire alors pour �viter que par cette m�thode le top 50 ne rafle 98% du montant de la licence globale, laissant sur la paille des artistes plus modestes mais aillant droit � leur part du g�teau ?

L’id�e que je vais avancer est exp�rimental, j’invite donc au d�bat dessus. L’id�e serait d’imaginer un syst�me de proportions de pourcentage entre les blockbusters et les autres. Pour aller vite, plus un artiste est t�l�charg�, plus le pourcentage de redistribution locale diminue.

Pour donner un exemple clair, imaginons que sur mon disque dur j’aie 3 morceaux, un titre de la star’ac, tr�s t�l�charg�, un morceau d’un groupe de rap underground, succ�s correct aupr�s d’un public plus ou moins cons�quent, et un autre d’un groupe amateur n’aillant aucune pr�tention de vente, mais diffusant leur morceau sous licence globale.

Imaginons pour l’exemple que le montant de la licence globale soit de 9 €. Dans un syst�me dit �quitable, le montant de ma licence serait alors redistribu� � 33 % chacun, donc 3 euro pour tous. Or, l’id�e serait de redress� les parts de mani�re � ce que ceux qui sont le plus t�l�charg�s touchent un pourcentage inf�rieur � ceux qui le sont nettement moins. Ainsi, ce r�sultat multipli� par le nombres d’internautes permettrait de r�duire l’impacte des blockbusters et ainsi permettre � des artistes plus modeste de toucher une part suffisamment cons�quente de la licence globale pour que cela soit rentable pour eux.

Ainsi, les tr�s gros blockbusters gagneraient moins pour permettre � d’autres artistes de pouvoir vivre de leur musique.

Il est �galement possible d’imaginer un syst�me permettant d’ajuster automatiquement dans des proportions raisonnables le montant de la licence globale en fonction du nombre d’�changes, qui permettrait de mettre en place un syst�me de bar�me que l’on pourrait respecter et qui serait plus s�r que l’autre m�thode.

Ainsi, avec cette licence, non seulement il pourrait �tre possible de sauver la diversit�, mais en plus de permettre � des gens qui ne vivaient pas de leur musique auparavant d’envisager un circuit professionnel. Apr�s, c’est d�bats �conomiques et calculs compliqu�s qui sont bien en dehors de ma port� de simple internaute.

i Il s’agit d’une estimation, les soci�t�s charg�e de collecter la redevance � la copie priv�e redistribuent les sommes aux soci�t�s de gestions collective de droit comme la SACEM qui font leur propre tambouille selon les chiffres de diffusions radio et de ventes de disques. http://www.scam.fr/Telecharger/DocumentsAdministratifs/ReglesRepartitions/TCH_redevance_cp.pdf

25 r�actions

Forest Ent 11 avril 2007 18:31

Pas du tout d’accord avec cet article. La mesure de la diffusion sur internet serait d’une simplicit� biblique.

Il faut pour cela bien noter les deux points centraux suivants :

- il n’y a pas besoin d’enregistrer tous les �changes, mais seulement un volume significatif

- les fichiers ont un nom avant d’avoir un hash_id.

La diffusion peut �tre estim�e avec un grande pr�cision sur 10% � 20% des �changes. Ce serait infiniment plus pr�cis que la mesure d’audience des cha�nes de t�l�, qui sert pourtant � r�partir aujourd’hui plus de 130 milliards de dollars par an sur cette plan�te, soit plus que la musique et le cin�ma ensemble. Cette mesure se fait en effet sur des panels ridicules de 1000 personnes, alors qu’un seul serveur ed2k peut, avec des co�ts d�risoires, desservir un million d’utilisateurs. Pour cette raison, le nombre de protocoles n’est pas un probl�me.

De m�me, il n’y a aucun probl�me � ce que l’on identifie la diffusion par le nom du fichier. Dans la mesure o� le p2p devient l�gal et r�mun�rateur, les cr�ateurs pourront fournir eux-m�mes les sources ad�quates avec le hash_id « authentique ». On doit m�me imaginer un d�p�t l�gal. L’id�e de traquer des marquages pr�suppose que les gens ont quelque chose � cacher, ce qui serait une id�e obsol�te.

Il y a par contre un vrai probl�me pour la LG qui n’est pas abord� ici, c’est celui de la r�partition des recettes, en particuliers entre modes diff�rents : son, vid�o, etc ...

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- Goldy 12 avril 2007 03:14
  
  Je ne suis pas d’accord avec �a car faire des estimations reviendrait � reverser � une petite minorit� la quasi-totalit� des revenus de la licence globale, et c’est justement ce que je souhaite �viter. De plus, ce que vous proposez ne prend en compte qu’un seul protocole, et pour ma part, �a fait d�j� quelques ann�es que j’ai arr�t� d’utiliser emule.
  
  Quand il s’agit d’assurer les revenus de certains auteurs, la moindre des choses est encore d’�tre r�glo avec eux, ainsi qu’avec ceux qui les �coutent et qui payent tout les mois.
  
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- Forest Ent 12 avril 2007 10:24
  
  C’�tait le discours de la SACEM il y a deux ans. C’est � mon avis tout le contraire : c’est la distribution sur une base industrielle qui favorise une minorit�. Une �valuation sur un million d’abonn�s permettrait au contraire une r�partition tr�s fine.
  
  Quand aux protocoles, on peut tr�s bien en observer plusieurs � la fois, et c’est ce que fait actuellement la RIAA. Pour rien.
  
  Mais je suis d’accord avec le post ci-dessous, disan que l’on pourrait normaliser un ou quelques standards ouverts et mesurer � partir de serveurs d’upload.
  
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Phosphoros 11 avril 2007 19:33

Oui mais Foret Ent, vous n�gligez ici une chose : la notion de repr�sentativit�. Les personnes fr�quentant eMule n’ont pas les m�me go�ts que ceux fr�quentant Usenet ou bittorrent.

La solution est, � mon avis, beaucoup plus simple que ce que l’on pense : pourquoi ne pas cr�er un site institutionnel ??!! Tout simplement un site, d�pendant du minist�re de la culture, qui aurait, stock� dans ses serveurs, la totalit� de ses ressources. En gros, une sorte de iTunes Music Store �tatique. Le calcul de la distribution serait alors enfantin. Apr�s, il reste � voir le co�t de gestion de la chose. Cela devrait se chiffrer � une dizaine de millions d’euros, je suppose. Une goutte d’eau dans l’oc�an...

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- Forest Ent 11 avril 2007 22:19
  
  Enti�rement d’accord. Il n’y a m�me pas besoin de serveurs de connexion. Il suffirait en effet de serveurs d’upload, aptes � se connecter sur plusieurs protocoles, et servant de d�p�t l�gal. Le co�t serait effectivement d�risoire en regard de ce dont on discute l�. L’essentiel du co�t serait en fait la gestion administrative du d�p�t l�gal, qui pourrait �tre sous-trait�e � un organisme corporatif (ind�pendant des majors si possible ).
  
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- Forest Ent 11 avril 2007 22:21
  
  C’�tait peut-�tre ce que craignaient les majors en faisant retirer par le s�nat l’excellente proposition du PC de cr�er un site �tatique pour la distribution sous licence CC ?
  
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- Phosphoros 11 avril 2007 23:10
  
  Forest Ent, j’ai envoy� un article sur AgoraVox ce soir sur le sujet, j’esp�re qu’il sera publi�. Je le reproduis ici in extenso :
  
  Nous sommes en 2011. Suite � une prise de conscience politique des enjeux de l’acc�s � la culture, aussi bien soci�taux que �conomiques, la licence globale a �t� instaur�e, accol�e � un portail institutionnel. Explication.
  
  Nous sommes en Novembre 2011. Je viens de d�marrer mon navigateur. Ma page d’accueil : NetCulture.gouv.fr, comme beaucoup de fran�ais depuis septembre 2010. En effet, 2010 a �t� une petite r�volution pour le monde de la culture, et surtout pour les petits cr�ateurs comme moi : le Ministre de la Culture a d�cid� de vraiment s’occuper du dossier de ce qu’on appelait alors le piratage musical.
  
  Au d�but, �a n’a pas �t� facile : vous pensez bien, les lobbyistes d’Universal et Cie planqu�s � l’Assembl�e ont montr� les crocs. Mais le Ministre l’avait bien compris, la situation n’�tait plus tenable : le Top 5 des ventes de singles �tait occup� par deux « chanteurs » de la Star Ac’, une de la Nouvelle Star, une compilation des plus grands tubes de M. Pokora et une r��dition de l’album de Patrick Risoli (« Elles sont cuitas, les bananas »...). A c�t� de �a, la direction de France 2 avait d�cid� de programmer les Victoires de la Musique � 00h35, pr�sent� par Brigitte Lahaie et Desireless : eh bien oui, depuis que les majors avaient d�cid� de ne plus produire que les artistes ayant r�ussi � faire plus d’un millions de vues sur DailyMotion, la cr�ation en avait pris un coup et on survivait comme on pouvait !!
  
  Mr le Ministre a donc pris le taureau par les cornes, et a pris une d�cision incroyable : instaurer une licence globale ! Bien entendu, lev�e de bouclier g�n�rale : on condamnait la cr�ation, on sacrifiait l’emploi de dizaines de milliers de personnes sous pr�texte de jeunisme, et bien d’autres choses. C’est alors l� qu’il a d�voil� son « plan d’attaque », en 3 points :
  
  1 - Cr�ation du portail NetCulture
  
  Un des reproches principaux des cr�ateurs �tait l’impossibilit� de comptabiliser les t�l�chargements, et donc de r�partir correctement les revenus. La solution fut la cr�ation de NetCulture.gouv.fr . A cette adresse, on trouve toutes les ressources musicales qui ont �t� soumises par leurs cr�ateurs : un peu un YouTube institutionnel.
  
  Pour le cr�ateur, le syst�me est simple : une fois identifi�, on se dirige vers l’onglet « cr�ateur ». L�, apr�s avoir renseign� un certain nombre de champs tels que l’auteur, le compositeur ou encore le producteur, on charge l’album. Pour le format, la libert� est totale mais les cr�ateurs ont bien compris qu’il valait mieux une qualit� sonore optimale, et non plus la « qualit� » propos�e sur les anciens Music Stores. Et depuis l’arriv�e de l’UHD (Ultra Haut D�bit), les futurs fans auront de quoi rapatrier rapidement l’album sur leur ordinateur donc on ne l�sine plus sur la qualit� : le portail accepte m�me le FLAC, un format lossless (sans perte de qualit�) !! Apr�s, pour se faire conna�tre, divers moyens sont possible.
  - Le syst�me « Promotion » permet d’appara�tre dans un « bandeau d�roulant » de la page d’accueil du portail, pour une dur�e d’une semaine. Bien entendu, ce syst�me n’est pas gratuit : en �change de cet avantage, on renonce aux r�mun�rations qui nous seraient dues pour les eux semaines � venir.
  - Le syst�me « Coup de coeur » permet � chaque utilisateur enregistr� de donner un « coeur » � un artiste qu’il appr�cie, et cela une fois par semaine. L’artiste ayant le plus de « Coeur » passe la semaine sur la page d’accueil.
  - Le syst�me « Phare » permet � l’artiste le plus t�l�charg� une journ�e se retrouve en page d’accueil le jour suivant.
  - Le syst�me « Nouveau » s�lectionne au hasard, � chaque raffra�chissement de la page, un des albums mis en ligne dans la semaine. Et depuis 2 mois, en beta test, on peut maintenant ajouter des clips ou encore des vid�os de concert. Ainsi, notre page cr�ateur, visible par les inscrits au portail, deviens une sorte de page MySpace.
  
  Pour les auditeurs, le syst�me est encore plus simple. Une fois arriv� sur la page d’accueil, il y a trois choix :
  - Faire une recherche, manuelle ou automatique, de l’auteur, de l’album ou du producteur.
  - Cliquer sur l’un des albums « Phare », « Nouveau », « Promotion » ou « Coup de Coeur » pr�sent�.
  - Se laisser guider par le « Fouineur », qui va comparer nos derniers t�l�chargements avec ceux des autres internautes, et nous proposer les albums t�l�charg�s par ceux ayant les m�mes go�ts musicaux que nous. Apr�s avoir s�lectionn� l’album, on peut donc soit l’�couter en streaming, soit le t�l�charger en toute transparence, en quelques secondes. Ce t�l�chargement sera comptabilis� pour le cr�ateur et �galement pour nous, pour le calcul de la contribution flottante (voir ci-dessous). A noter que le portail propose �galement un syst�me de playlist pour les bars, restaurant et autres, eux aussi soumis � la r�tribution mais sur d’autres crit�res.
  
  2 - Instauration de la Licence Culturelle Globale (LCG)
  
  Chaque internaute s’est vu proposer, par une lettre recommand�e envoy�e par son op�rateur, de disposer de la LCG. En cas d’accord, il se voyait attribu� un login et un mot de passe, permettant l’acc�s au portail NetCulture en �change d’une augmentation de 10 € de sa facture d’acc�s � Internet. Apr�s 6 mois, le minist�re a proc�d� � une �valuation du syst�me et, avec une commission paritaire de consommateurs et de cr�ateurs, a d�cid� d’ajuster la cotisation : chaque internaute se verrait � pr�sent pr�lev� d’une somme en rapport avec sa consommation, et ne pouvant exc�der 3% de son salaire net, des mesures de gratuit� �tant mis en place pour les plus bas salaires et . L’ensemble des cotisations devant bien entendu atteindre la m�me somme que celle per�ue pr�c�demment.
  
  Ces cotisations, revers�es directement � l’AGLCG (Agence de Gestion de la LCG), �taient ensuite enti�rement distribu�es aux cr�ateurs, sans frais de gestion !!! Logique : le Ministre de la Culture avait eu la bonne id�e d’autoriser un publicit�, discr�te et contr�l�e mais efficace. vous pensez bien : avec les millions de connexion chaque jour, les annonceurs se sont arrach� � prix d’or les places, et l’ensemble des frais de gestion (personnel et mat�riel) sont ainsi « transparents ».
  
  3 - Volet « Maisons de disque »
  
  En contrepartie, car il fallait bien en offrir une, Mr le Ministre a propos� un certain nombre de mesures aux maisons de production, pour faire face au manque � gagner sur la vente des produits physiques.
  - Durcissement judiciaire : Les tribunaux ont re�u pour consigne d’appliquer plus strictement les amendes (la case « prison » a �t� supprim�e : un peu de s�rieux tout de m�me !!!) pour les d�lits de contrefa�on.
  - Reclassement des employ�s : Le personnel charg� de d�velopper et entretenir le portail est issu � 80% des maisons de disques, qui n’ont pas eu � payer d’indemnit�s de licenciement. Pour le minist�re, c’�tait une bonne pioche : pas besoin de faire beaucoup de recherches et de gaspiller du temps et de l’argent, on avait ainsi d�j� des gens form�s et comp�tents.
  
  Bien s�r, les Majors ont r�l�. Mais au moins, elles se sont boug� : on a eu le droit une utilisation intelligente du support physique, avec des packaging inventif, une pluie de bonus et beaucoup d’autres choses.
  
  De l’autre c�t�, cela a fait des heureux : les consommateurs avaient enfin acc�s � toute la musique qu’il voulait, et les cr�ateurs �taient enfin r�tribu�s � leur juste valeur. All�luia !!!
  
  Ces deniers temps, Rupert Murdoch (Magnat australien de la presse et propri�taire de MySpace) fait un peu la tronche : NetCulture envisage d’accoler une partie « blog » � la page de chaque cr�ateur !!
  
  Le gouvernement envisage lui d’�tendre l’id�e : le site de l’INA devrait �tre bient�t int�gr�s � NetCulture, et le dictionnaire de l’Acad�mie Fran�aise est disponible depuis aujourd’hui dans un nouvel onglet.
  
  Merci de m’avoir lu. Ce projet a surement beaucoup d’imperfections, je compte sur vous pour m’aider � l’am�liorer.
  
  Il ne tient qu’� nous, en faisant pression sur nos politiques, pour que la cr�ation de NetCulture n’attende pas 2011.
  
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- Forest Ent 12 avril 2007 00:48
  
  J’attends la publication pour commenter. :)
  
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- Phosphoros 12 avril 2007 10:34
  
  Il a �t� publi� � cette adresse : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22264
  
  J’attends vos commentaires :)
  
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- Goldy 12 avril 2007 03:27
  
  Mille excuses Demian si je n’ai pas encore la m�me longue exp�rience que vous avec la langue fran�aise.
  
  Enfin avouez tout de m�me que contrairement � vous, si mes mots ont peut-�tre des fautes, mes phrases ont au moins du sens.
  
  Plus s�rieusement, j’aimerais volontiers avoir votre avis sur le fond et non sur la forme de mon article.
  
  Cordialement
  
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- veridian (---.---.237.201) 12 avril 2007 10:36
  
  +1 M. West.
  
  Je ne suis pas un grand sp�cialiste de la langue fran�aise, mais bon sang n’importe quel bon traitement de texte, m�me (et surtout) libre comme OpenOffice comprend un correcteur d’orthographe qui permet de virer une bonne moiti� des fautes.
  
  Et c’est dommage, car ceci enl�ve une bonne part de cr�dibilit� � votre article.
  
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(---.---.155.11) 11 avril 2007 20:29

Quand on voit « Hors » � la place de « Or » dans un article, on comprend que la correction orthographique a �t� abandonn�e sur AgoraVox.

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(---.---.142.41) 12 avril 2007 07:44

� l’auteur.

Autant l’approche de monsieur Pelletier m’a fait bondir, autant je serais indulgent avec vous.

Vous �tes de bonnes fois, et vous vous remuez les m�ninges sur ce sujet �pineux.

H�las, aucune licence globale ou autres r�glementations ne r�pondent �quitablement aux enjeux de la culture.(et � bien d’autres puisque nombreux domaines sont concern�s...)

Le premier Hic que nous faisons tous et trop souvent en �voquant ce sujet de la r�glementation du monde informatique, c’est de consid�rer que les pratiques en sont stabilis�es. Grosse erreur !

(ex simple parmi tant d’autres : Aujourd’hui vous passez pas un FAI, qui vous dit que cela sera la pratique de demain ? je soul�ve ce point, car pr�cis�ment, nous avons prouv� que non seulement nous pouvons nous en passer, mais, en plus, cela devient urgent et n�cessaire de les �viter !!! )

N’oublions pas n’ont plu que l’�volution des technologies a une progression exponentielle (loi Moore) et que la nano transformera notre approche de la situation...

Autre erreur, c’est la d�finition m�me de la culture ! En effet, le probl�me majeur va se r�sumer dans les d�finitions des Brevets, droit d’auteur, ayant droit,... et j’en passe ! Mais aussi dans l’expression et les enjeux du pouvoir culturel...

Pour comprendre j’utilise cette image : ce n’est pas parce que nous payons nos autoroutes aujourd’hui que nous le ferons demain ! et pour de nombreuses raisons...

Ce probl�me de brevets, droit en tous genres sont d�j� dans l’actualit� quotidienne et il ne se passe pas un jour sans un accord en n�gociation ou un proc�s en court. Ce ph�nom�ne est exponentiel, car nous n’avons pas les m�mes r�gles internationales ni les m�mes d�finitions et-ou volont�s.

De ces probl�mes, en d�coule un et d’une importance capitale : le r�le et la d�finition d’un artiste ou cr�ateur dans nos soci�t�s contemporaines. L’artiste ou cr�ateur sera certainement le dernier � �tre abord� malgr� qu’il soit l’un des plus fondamentaux dans cette histoire ! (rappelez-vous : l’excuse Dadvsi...)

Rappelons aussi que l’informatique c’est le mat�riel et le logiciel.

Alors que le nombre de fabricants mat�riels diminue, le nombre de concepteurs logiciels est en explosion ! C’est un autre point non n�gligeable dans cette �volution sans pr�c�dent, dans cette course folle �conomique et au pouvoir supr�me !

Un constat : l’Open Source et la syntaxe Linux s’imposent par une logique mieux adapt�e et arm�e aux enjeux d’aujourd’hui et de demain...

Au vu de ces quelques bouleversements plus que pr�visibles, toute r�glementation n’a plus le temps de voir le jour sans en �tre d�pass�e !!!

Si nous voulons tirer vers le haut aucune r�glementation p�nalisante ne devra �tre prise ! c’est le contr�le des multinationales qui devrait �tre la principale pr�occupation des �tats et des citoyens ! C’est pourtant l’inverse qui se produit ! Danger...

Avec notre logique d’aujourd’hui (dadvsi, licence globale,...) nous sommes tous au service des US !!! Et pour longtemps si nous ne changeons pas notre �tat d’esprit... � m�diter...

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- (---.---.118.108) 12 avril 2007 09:08
  
  concernant votre premier hic, les FAI existent depuis une dizaine d’ann�es, soit une demi vie de technologie compact disc, ou deux mandats pr�sidentiels. en tout cas, plus longtemps que la derni�re directive europ�enne sur le droit d’auteur. � ce stade, je me plait � penser qu’on peut consid�rer cet �tat comme stable. sinon, autant ne rien faire et attendre que tout se r�solve spontan�ment.
  
  concernant votre deuxi�me hic, la loi de moore ne concerne que le nombre de transistors sur un processeur et rien d’autre. je vois mal ce qu’elle vient faire dans un d�bat sur la musique, la licence globale et internet. concernant le reste de votre commentaire, j’ai du mal � comprendre ce que viennent faire les pistes que vous jetez en vrac, telles que « la syntaxe linux », l’opensource, les brevets et le monde logiciel dans la probl�matique de la licence globale.
  
  attendre de la licence globale, ou de toute autre solution d’ailleurs, qu’elle r�gle d’un claquement de doigts l’ensemble des probl�mes de propri�t� intellectuelle comme vous semblez le sous-entendre, est totalement illusoire, mais il semble plus � la mode en ces temps de faire la r�volution passive en tuant dans l’oeuf toutes les tentatives d’avanc�es � coup de grandes id�es, plut�t que de proposer une vraie solution au probl�me de distribution d’oeuvres culturelles sur Internet
  
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- (---.---.140.20) 12 avril 2007 11:26
  
  Les FAI ? �videment c’est un probl�me majeur ! Vous en doutez apr�s toutes les guerres qu’ils se livrent au d�triment des internautes ! Apr�s leurs sollicitations pour un contr�le et des pratiques juridiquement incompatibles avec notre conception d�mocratique !
  
  Le P2P en aussi une raison essentiel, mais je ne renterais pas dans le d�tail, il est h�las trop t�t pour certains et trop tard pour d’autres...
  
  La loi Moore d�termine effectivement le nombre de transistors, ce qui d�termine la puissance de calcul. Bien que les applicatifs soient de plus en plus gourmands, nous b�n�ficions et modulons nos pratiques directement et indirectement de cette �volution !
  
  Demain plus besoin de serveur c’est votre ordi qui sera un maillon d’une cha�ne monstrueuse de plusieurs milliards de processeurs avec des exaoctets de contenus !
  
  Rien � voir avec la musique ? Tout avoir avec la culture ! la musique n’est qu’un petit probl�me dans l’oc�an culturel ! Ouvrez les yeux et les oreilles ! Composer aujourd’hui n’a rien � voir avec les pratiques d’hier !!! et qui n’aura rien � voir avec les pratiques de demain...
  
  L’Open-Source et Linux changent la donne en profondeur. Un nouveau s�isme est en cour !!! Et c’est la seule logique qui propose des solutions en mati�re d’innovations, de d�veloppements, d’�change culturel, de savoir,..., !
  
  Quant � la Licence globale, relisez ! elle n’a aucun avenir comme dadvsi... comme l’exception culturelle � la Fran�aise ! Ne pas le comprendre, c’est de ne pas accepter cette �volution majeure de nos soci�t�s qui a plus de 20 ans d’existences !
  
  La page est d�j� tourn�e ! certains sont toujours � la pr�face, d’autres au chapitre 1 du tome 1, et d’autres encore au troisi�me tome...
  
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(---.---.68.65) 12 avril 2007 09:27

Aux remarques sur la forme... compl�tement hors sujet.

L’article est parfaitement lisible et int�ressant.

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Benjamin Thominet (---.---.241.41) 12 avril 2007 13:54

Il est clair que le probl�me de r�partition des sommes collect�es est la cl� de la faisabilit� du projet de licence globale.

Pour r�partir les sommes collect�es, il est important de quantifier la diffusion de chaque artiste pr�tendant � une r�mun�ration. Mais le nombre de t�l�chargements (ou d’�changes, dans une logique plus globale... tous les �changes ne se font pas sur internet, et le « droit d’�changer » ne doit donc pas �tre limit� � ce m�dia) n’est pas le bon crit�re : ce qui fait l’importance d’un artiste, c’est l’�coute ! il faut donc savoir combien de fois chaque artiste a �t� �cout� pour chaque utilisateur

L’approche d’un syst�me d�claratif est clairement incontournable : face � la diversit� et l’�volution continuelle des syst�mes d’�change et d’�coute, il est impossible d’imaginer un syst�me de d�claration 100% automatis� et universel. C’est le prix � payer pour pouvoir disposer de la licence globale : personne n’a dit que cette licence devait etre mise en oeuvre sans contrepartie... pour que le syst�me marche, il faut que l’utilisateur/souscripteur de la licence accepte de d�clarer ce qu’il �coute... manuellement si ca ne peut etre utilis�. S’il n’accepte pas cela, les autres modes de diffusion et de « consommation » (oh ! le vilain mot !) de la musique sont l�. Un utilisateur refusant de faire sa d�claration devra se voir priv� de licence, tout simplement.

Alors, � quoi pourrait ressembler ce syst�me d�claratif ? Pourquoi pas tout simplement un site internet o� chaque mois l’utilisateur d�clare ce qu’il a �cout� et combien de fois il a �cout� chaque morceau/artiste (avec possibilt� de faire sa d�claration au fil de l’eau) ? C’est lourd ? Oui, mais ce mode de fontionnement ne serait n�cessaire que pour les usages qui ne peuvent �tre automatis�s. On peut tr�s bien imaginer de cr�er un protocole et/ou un format de fichier qui permette d’automatiser la d�claration : il suffirait de cr�er des plug-in pour les logiciels de lecture multimedia les plus courants, qui, via ce protocole pourraient faire automatiquement la d�claration en ligne. Pour les syst�mes non connect�s (baladeurs mp3...), on pourrait imaginer que ceux-ci g�n�rent automatiquement un fichier dans le bon format, qu’il suffira d’exporter sur le site internet lors de la prochaine connexion au PC. La seule contrainte est que cela impliquerait une mise � jour du firmware de l’�quipement que seul le constructeur peut proposer (en attendant, le syst�me manuel serait toujours l�). Bref, assez rapidement, la d�claration manuelle ne concernerait plus que des usages « � la marge », la plupart des d�clarations pouvant �tre automatis�es. D’autre part, pas forc�ment besoin « d’empeinte vocale » : une simple base de donn�es avec la liste des oeuvres et artistes suffirait... en cas de doute (pour les proc�dures automatis�es), on peut tout � fait imaginer que le syst�me demande une confirmation � l’utilisateur (qui pourra d’ailleurs toujours controler et modifier ses don�es � post�riori).

Et la fraude, me diront les esprits chagrin, pourtant plus souvent id�ologiquement r�fractaires � l’id�e de licence globale que r�ellement inquiets de ses modalit�s de mise en oeuvre ? Le risque est qu’un utilisateur d�clare des �coutes fictives d’un artiste, en masse, afin que celui-ci touche un maximum d’argent (rien n’empecherait par exemple un artiste de s’auto-d�clarer en trichant sur les chiffres, en masse pour influencer les stats). Pas d’inqui�tude, la parade est simple : il suffit que la r�partition des sommes collect�s se fasse sur la base des donn�es individuelles et non sur la base des statistiques globales : ce sont pr�cis�ment les 10 euros (exemple) de souscription de chaque utilisateur qui seront r�partis entre les artistes qu’il a �cout�s, proportionnellement au nombre d’�coute. Meme si je d�clare un million d’�coutes de mon artiste favori, celui-ci touchera de part mon action au mieux que la totalit� de ma cotisation, mais cela n’aura pas d’incidence sur la r�partition des sommes vers�es par les autres souscripteurs. A partir du moment o� les donn�es collect�es sont pr�sum�es exhaustives et sont individualis�es, ce type de r�partiton, impossible aujourd’hui, ne pose plus aucun probl�me.

Enfin, pour ce qui est du risque �voqu� par certains de voir les « petits » artistes �touff�s par les « grands » et ne rien toucher de la licence globale, je pr�pond que au contraire, � partir du moment o� l’on dispose d’un syst�me de collecte d’informations efficace tel que je le d�crit, la visibilit� des « petits » artistes sera garantie et m�me consid�rablement augment�e par raport au syst�me actuel de vente de disques. je m’explique : Admettons que vous disposez d’un budget « musique » de 10 euros par mois (le raisonnement marche aussi avec une somme plus importante et un plus grand nombre de disques)

- Aujourd’hui, vous vous promenez chez le disquaire, et vous rep�rez deux albums qui vous int�ressent : le dernier Madonna, votre star pr�f�r�e, et l’album d’un nouvel artiste que vous avez rep�r�, qui vous parrait sympa. Mais voil�, votre budget n’est pas illimit� et vous devez faire un choix. Sachant que vous �couteriez Madonna 80% du temps et l’autre peut etre que 20%, finalement, vous n’achetez que l’Album de Madonna, qui empoche 100% de votre « participation »... le petit artiste n’a rien et tant pis pour la diversit� culturelle, c’est le syst�me qui est fait comme ca.

- Avec la licence globale, vous t�l�chargez les deux albums, �coutez l’un 80% du temps et l’autre 20%, faites votre d�claration en cons�quence, et Madonna touchera 80% de votre subscription et le « petit » artiste les 20% qui lui reviennent de droit. La licence globale, si elle est convenablement mise en oeuvre, sera donc une chance innouie pour la diversit� culturelle, contrairement � ce qu’imaginent ou essayent de faire croire ses d�tracteurs.

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- (---.---.141.191) 12 avril 2007 14:23
  
  Plus de contr�le ? Non !!! Plus de libert� !
  
  La musique, comme tous les produits culturels ne peuvent plus se diffuser comme au si�cle dernier ! plus de 90% du prix d’un CD ne va pas dans la poche de l’artiste !
  
  Nous ne r�glerons jamais ce probl�me, si nous consid�rons une œuvre artistique comme un simple produit marchand !
  
  Int�ressez-vous plut�t � la licence cr�ative commons, elle est plus r�alisable et respectueuse des diff�rents acteurs concern�s.
  
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- Benjamin Thominet (---.---.241.41) 12 avril 2007 14:56
  
  Attention : il n’est pas question d’imposer un mod�le universel... on n’est pas dans une dictature autocratique
  
  La licence globale comblerait un espace qui existe dans le syst�me actuel avec
  - d’un cot� des oeuvres copyright�es sur lesquelles le public n’a presque aucun droit
  - de l’autre cot� un syst�me « libre » qui permet de donner plus de droits � l’utilisateur, mais qui ne correspond pas forc�ment aux attentes de tous les artistes, qui est encore souvent mal compris, et qui est encore assez marginal.
  
  Ne me faites pas la lecon sur Creative Commons, je sais ce que c’est. Mon site www.paris-vientiane.fr est plac� sous licence CC By/NC/SA
  
  ce que je pense, c’est qu’il y a une place pour tous les syst�mes :
  - la vente de support « physique » (CD...) , pour ceux qui ne sont pas � la derni�re mode technologiques et pour le cot� « sensuel » (je pense en particulier aux �ditions collector... allez faire une �dition collector d’un fichier, pour rigoler !!!) ce march� sera tr�s probablement minimis� dans les ann�es � venir mais n’est pas forc�ment vou� � disparaitre totalement
  - la vente en ligne de morceaux copyright�s � l’unit�, pour les tout petits « consommateurs » (le mot est moche, mais c’est une r�alit�)
  - la licence globale pour permettre � la majorit� du public d’acc�der massivement � des contenus copyright�s, pour un cout raisonnable et forfaitaire, tout en grantissant les revenus des artistes
  - les licences types CC, qui permettent � des artistes de mettre leur cr�ation gratuitement � disposition du public, de se faire connaitre plus facilement, sans pour autant perdre tout droit sur leur travail (« CC » n’est pas « domaine public »).
  
  On ne peut pas forcer un artiste � adopter le mod�le CC. Personnellement, je souhaite que ce mod�le se d�veloppe et je pense qu’il va le faire, mais imposer un mod�le CC � la place du copyright, c’est aussi bafouer les droits des artistes et imposer une vision noble, certes, mais int�griste de la culture. ce n’est ni r�aliste, ni souhaitable.
  
  Les diff�rents mod�les peuvent tr�s bien cohabiter. Il faut juste que les lois soient concues pour que chaque mod�le puisse exister. Apr�s, c’est le choix du public et des artistes, et un peu aussi la loi du march�, qui d�cidera si un mod�le doit prendre le pas sur les autres
  
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- Benjamin Thominet (---.---.241.41) 12 avril 2007 15:05
  
  j’ajoute une pr�cision :
  - la vente en ligne [...], SANS ENGAGEMENT mais au cout « unitaire » �lev�
  - la licence globale [...] MAIS qui impose un controle par nature (pour permettre la redistribution )
  - les licences types CC, [...], DE LOIN les plus favorables � la diffusion culturelle et facilitant l’�laboration d’oeuvres collectives, MAIS qui pr�sentent pur l’artiste un risque de minoration de ses revenus (un risque, pas une certitude... tout d�pend du contexte, de l’activit� de l’artiste, etc... : permettre la diffusion gratuite de ces oeuvre peut aider � la faire connaitre, et donc � avoir plus de succ�s � ses concerts, eux payants, par exemple, mais c’est un pari...)
  
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- Benjamin Thominet (---.---.241.41) 12 avril 2007 15:26
  
  Je vais le dire autrement :
  
  Il y a aujourd’hui des artistes qui souhaitent �tre r�mun�r� lorsque quelqu’un �coute leur musique, fruit de leur travail. Cette demande me semble l�gitique dans la mesure ou en tant que public, on profite de leur travail et qu’il faut bien que les artistes vivent.
  
  D’autres artistes ont choisi de permettre une diffusion gratuite de leurs oeuvres (en g�n�ral sous conditions... il ne c�dent en rien l’int�gralit� de leurs droits). Ils cr��ent de mani�re totelement b�n�voles ou comptent sur d’autres sources de r�mun�ration pour vivre (concerts, produits d�riv�s, m�c�nes...). Ils souhaitent �galement faciliter la r�utilisation de leurs oeuvres dans le cadre de travails collectifs.
  
  Libre � vous de ne vous int�resser qu’aux cr�ation de cette deuxi�me cat�gorie d’artistes. Mais vous ne pouvez pas interdire � la premi�re d’exister. Certes leur approche de leur m�tier peut sembler moins noble, plus commerciale, mais ce n’est pas une raison pour vouloir les exterminer.
  
  La question est donc bien : compte tenu des r�centes �volutions technologiques et comportementales, quel moyen optimis� pouvons-nous imaginer pour permettre la diffusion de la premi�re cat�gorie d’artiste (pour la deuxi�me, le probleme ne se pose pas... tout est plus simple), dans des conditions acceptables aussi bien pour les artistes que pour le public ?
  - Le public veut acc�der � un maximum d’oeuvres � moindre co�t, et surtout ne pas payer pour des choses injustif�es dans le nouveau contexte technologique
  - Les artistes ont pour revendication l�gitimes que le financement de la cr�ation soit pr�serv� sur le long terme, que l’argent collect� soit �quitablement r�parti entre eux, en fonction de leur ’succ�s’ respectif, que le syst�me ne ferme pas la porte aux « nouveaux » artistes. Un artiste digne de ce nom souhaite �galement que son oeuvre soit la plus diffus�e possible (meme en dehors de toute consid�ration fianciere : est artiste est cens� avoir un message � faire passer).
  
  La licence globale me parrait etre la meilleure solution pour r�pondre aux attentes de chacun, � condition bien s�r que sa mise en eouvre se fasse « proprement »
  
  Mais encore une fois, cette licence globale ne concerne que les oeuvres de la premi�re cat�gorie d’artiste. Pour les oeuvres de la deuxi�me, point besoin de licence globale, point besoin de controle. Celui qui souhaite se contenter des oeuvre de la deuxi�me cat�gorie n’a bien entendu pas besoin de souscrire � cette licence.
  
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- (---.---.237.225) 12 avril 2007 16:08
  
  Et le tout sans PUB ? Vous r�vez !
  
  Lisez l’excellent article de Forest l’Empire contre-attaque, et vous mesurez les enjeux de ce business !
  
  Autre chose, j’ai d�j� une collection qui a plus de 20 ans en 44,1 HZ et que je n’ai toujours pas dig�r� !
  
  Question ?
  
  — Je dois repasser � la caisse pour la lire ?
  
  — achetez un nouveau lecteur � compteur de CD ?
  
  — ajouter des DRM ou autres protections ?
  
  — la d�truire ?
  
  Aujourd’hui ce n’est plus la musique le probl�me ! c’est le cin�ma, le jeu vid�o, le logiciel,..., des trillons fois plus important que la musique ! Et comme nous avons perdu un temps fou sur un faux d�bat, la r�alit� a pris le dessus.
  
  Boycotte et t�l�chargement libre. �croulement du march�. OPA sur le web. Plus personne ne peut enrayer le ph�nom�ne sans utiliser des actions fascistes, terroristes, antid�mocratiques ou judiciairement bancales ! C’est trop tard !
  
  Beaucoup trop tard ! l’oiseau s’est envol�, la cage est vide !
  
  Quels films veux-tu regarder ce soir ? non maintenant ? tout de suite !
  
  Quelques suggestions non exhaustives :
  
  — Alice aux pays des morts-vivants ?
  — le grand Bleu � la chaussette rouge ?
  — le X interdit au plus de cinquante ans ?
  — celui qui n’est pas sorti, mais qui est d�j� l� ?
  — Le diff�r� en direct
  
  Je vous laisse compl�ter la liste... Et bonne soir�e !
  
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Lapinator (---.---.11.166) 12 avril 2007 15:45

Je vais r�pondre point par point � cette article au demeurant fort int�ressant.

Il faut bien comprendre que le fait de pass� d’un mod�le ill�gale � un mod�le l�gal vas compl�tement changer la donne, les r�seaux qui se cache aujourd’hui, vont chercher � devenir le plus efficace possible. La donne vas �tre compl�tement chang�e. On devrais assist� � l’explosion de protocoles plus efficaces et centralis�s.

1 - La redistribution. Un des points int�ressants des statistiques est que pour avoir une image de ce que l’on recherche, il n’est nul besoin de regard� l’ensemble mais seulement une petite partie repr�sentative. Par exemple pour les �lections, on interroge 1000 personnes, et on extrapole au 60 millions de citoyens, on interroge 0,0017% de la population, pourtant les chiffres qui nous sont donn�s ne sont pas exacte, mais donne une relative bonne estimation de la r�alit�[1]. Pour le cas de la musique �chang�, nul besoin de regard� en d�tail les �changes unitaire. Il nous suffit donc d’avoir une base repr�sentative des �changes r�el[2] et d’un pourcentage relativement �lev� sur les �changes (3%), pour pouvoir commenc� � faire une redistribution efficace.

2 - Les formats Peut importe les format, dans la mesure ou l’on retourne � un syst�me centralis�, on peut obliger par la lois que les chiffres sur les fichiers �changer de c’est sites soit communiqu� aux soci�t� de collecte pour redistribution.

3 - Respect de la vie priv�. Revenons au point 1, sur les statistique, on peut tr�s bien anatomis� les r�sultats. Donc plus de probl�mes sur le respect de la vie priv�.

4 - le co�t Avec l’obligation pour les sites d’�change de fournir les statistiques de t�l�chargements, et comme tout est sous format informatique, dans les fait il devient relativement peut on�reux de r�cup�r� et de trait� ces informations.

5 - La r�partition. Ne r�glons pas tous les soucis, de mon cot� le seul soucis qui m’accapare et combien je vais payer en plus sur mon abonnement. Pour la r�partition laissons faire les professionnels entre eux, ils connaissent mieux leurs contrainte que nous[3].

6 - Le vrais probl�me selon moi de la licence globale Un peut de prospective. La licence globale posent plusieurs probl�mes. Le 1er on paye d�j� pour la copie priv� ( et cher, en comparaison de nos voisin )

Le 2�me est pourquoi on s’arr�terait � la musique, plein d’autre choses sont copi�es sur internet, comme les vid�os, les images, les textes... il font aussi partie du droits d’auteur, et doivent avoir le m�me r�gime � th�me[4], ce qui ne manquera pas d’entra�ner une augmentation de la redevance sur les acc�s internet.

Le 3�me est que toutes personne est un auteur en puissance, et qu’a ce titre sur les copie qui sont faites de son oeuvre doivent entra�n� une r�mun�ration. Pourquoi un auteur de lib�ration devrais recevoir une r�mun�ration au titre de la copie priv� de son article et pas celui d’Agoravox ? Auqu’un si on suis cette logique de financement il vas falloir commenc� � r�mun�r� tous les internautes parce qu’il sont tous des auteurs en puissance.

Bref, faisons attention avec cette licence globale, elle peut facilement nous conduire dans une impasse.

[1] Notez qu’un vote n’est pas neutre. De plus c’est sur des intentions, pas sur des votes effectif, ce qui entra�ne encore plus de plus d’erreurs.
[2] C’est en fait le point le plus d�licat.
[3] Ce qui ne les d�doinent pas de communiqu� leurs m�thode.
[4] Imp�ratif si on veut gard� la coh�rence du droit d’auteur et son existence dans le temps.

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lerma 12 avril 2007 16:26

Le probl�me n’est pas de faire payer le consommateur,le probl�me est que la nouvelle technologie n’est pas accept� par une industrie qui refuse de prendre en compte la nouvelle donne que repr�sente internet.

Avec internet,le cr�ateur,le musicien peut se passer de la chaine de production qui va de l’industriel au bac du revendeur et il peut m�me produire ses propres clips lui m�me et les diffuser sur sa webtv et proposer gratuitement ses musiques.

Ensuite,il peut organiser lui m�me ses concerts et gagner beaucoup plus (+) d’argent sans interm�daire.

Dans toute r�volution industrielle il y a des morts et les morts ici,ce sont les Majors,qui ne veulent pas mourrir,alors,par des lobbys,ils essaient par tous les moyens possible de retarder ce moment par la cr�ation de taxe ou d’interdiction...

Aujourd’hui,le cr�ateur,le musicien,le chanteur peut et doit devenir son propre patron et gagner son ind�pendance face � ces requins,qui ,en,g�n�ral,ont toujours vol� les cr�ateur,les chanteurs,les musiciens...

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silversamourai 24 avril 2007 19:10

Bonsoir,il n’y a pas besoin de licence globale, les �changes de fichiers seront libres,les« majors » vont s’orienter vers un autre type de production plus cibl�e et individualis�e,les places de concerts seront plus ch�res puisque ce sera la ressource principale des artistes...qualit� des spectacles...public nombreux...retour aux fondamentaux,salutations.

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Imaginer la licence globale

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