« Je serai plus caustique » : la bonne blague de Michel Denisot
Il est marrant Michel Denisot. Alors que la plupart des observateurs s’accordent à dire que son Grand Journal – tous les jours à 19h05 sur Canal + - n’est plus ou moins qu’une machine à promo qui caresse ses invités – people ? - dans le sens du poil, ce dernier avait, avant la rentrée, fait des promesses qui semblent loin d’être tenues.
« Je serai moins consensuel » avait-il promis au Parisien, fin août, en vue de la nouvelle saison à venir. « Cette année, je donnerai davantage mon point de vue (...) Je vais être plus caustique. Dans la vie, je le suis beaucoup plus et j’ai envie d’être, à l’antenne, de plus en plus moi-même. Maintenant que l’émission est devenue une marque et que j’ai pignon sur rue, il m’est possible de le faire ». Caustique le Michel ? Qui l’aurait cru ?
Car voilà maintenant un peu plus de deux semaines que Le Grand Journal a fait sa rentrée sous sa nouvelle formule - qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ancienne -, et on en a toujours pas vu la couleur, de son impertinence. Pourtant il l’avait répété, partout : « Je serai plus piquant, moins basique (...) Cette année, nous serons plus exigeants ».
Il avait aussi avancé que son émission phare allait de plus en plus ressembler « à un journal télévisé, au plus proche de l’actualité comme un 20 heures ». Moué. Sauf que l’émission n’a guère changée. Une nouvelle miss météo, un zapping qui survient plus tôt, et le texte « Le bureau de l’info » s’inscrivant au bas de l’écran pendant les questions inutiles d’Ariane Massenet.
De l’infotainment, rien de plus
Enfin pour faire bref, rassurez-vous, le Grand Journal n’a pas changé. Le côté « piquant » et « caustique » de Michel Denisot a du m’échapper… à vous aussi ? Il faut dire que les invités sont traités de la même façon que les années précédentes. Les politiques ne sont pas trop bousculés – pour ne pas dire pas bousculés du tout -, et je ne vous parle même pas des « people » pour qui ont déballerait volonté un immense tapis rouge, avant bien-sûr un bichonnage en règle, histoire qu’elles reviennent un jour.
Pour ma part, malgré ces critiques d’un tout autre contexte, je ne dénigre pas le Grand Journal. Même si cette émission reste et restera de l’infotainment, j’avoue m’y installer volontiers, la plupart du temps, devant un bon repas du soir après une bonne journée. Cela n’occulte pas le fait que ce qui est dit doit être considéré avec le moins de sérieux possible. C’est un divertissement, rien de plus. Un divertissement, à qui on peut faire toutes les reproches du monde – et il y en a -, mais qui vaut certainement mieux qu’une séance d’observation de candidats illettrés et stupides enfermés dans une villa…
Télérama avait, en avril dernier, flingué Le Grand Journal à bout portant, en s’amusant de la formule « Météo, promo, dodo ». Et, il le faut dire, ce jeu de mots reflète parfaitement la réalité. Malgré un côté divertissement de fin de journée – toutefois dangereux pour ceux qui, les malheureux, envisagent l’émission comme leur principale source d’information -, Le Grand Journal n’est autre qu’une grosse machine à buzz et promo, chargée à bloc de politiquement correct et de langue de bois.
Après tout ce qui vient d’être dit, et après constatation de ces deux premières semaines, entendre Denisot promettre un ton plus caustique et piquant, moins objectif et tempéré, déclenche une soudaine envie de rire. Comme une réaction nerveuse. Finalement, c’est vrai qu’il est marrant Michel.
20 réactions
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paul
22 septembre 2010 11:49
Le grand Journal, une émission très dégradée de l’ancien Nulle Part Ailleurs .
Fausse impertinence et vraie superficialité show-biz, assaisonnée de pubs . -
tipiman
22 septembre 2010 12:05
Canal et cette émission plus particulièrement, est l’arrière-cour des loosers de l’umps et Denisot le passe-plats est vraiment pitoyable.
Massenet sert à rien, comme d’ hab mais bon, on lui prête d’autres qualités dont les téléspectateurs ne peuvent pas profiter...Les autres ( Barthes, Achour, Kamel et dans une moindre mesure Tania) auraient tout intérêt à proposer une émission parallèle ailleurs et Canal devrait sérieusement se remettre en question.
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thaumaetopea
23 septembre 2010 03:55
Sangao.... justement, la bouche de côté ça permet des variantes très intéressantes...
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King Al Batar
22 septembre 2010 13:33
Un des plus grands moments de l’histoire du grand journal.
Voila ce que ca donne quand on invite de vrai discident !
http://www.youtube.com/watch?v=DhPmSZ3cuXE -
Yohan
22 septembre 2010 14:01
Au fait les deux idiots (Omar et Fred) de service, vous les trouvez marrants ? Moi non.
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King Al Batar
22 septembre 2010 14:15
La rumeur dit qu’ils sont rentrés à Canal pour des activité commerciale illicites, qui aurait bien convenues à Jean Luc Delarue, et que de fil en aiguille ils se sont installés.
Tout n’est pas drole, mais certaines phases sont quand même bien marrantes....
Je les trouve plus drole que les Deschiens de l’époque.
En revanche, le magicien est quand même super impressionant ! -
thaumaetopea
23 septembre 2010 03:53
Pitoyables... ! Où sont « Les frères ennemis » ?, « Poiret et Serraut » ?, Pierre et Thibault« ?, Darrigade et Fouziquet » ?, Grosso et Modo« ? , »Fon et Val" non...non... là je déconne !
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Philou017
22 septembre 2010 14:20
Les illusionnistes de la télé ne servent qu’à entretenir le village Potemkine de la liberté de penser.
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thaumaetopea
22 septembre 2010 15:01
Depuis les invitations à répétition de Gad Elmaleh pour la promo de son « Coco » (coproduit par Canal+ d’ailleurs) sinistre nanar présenté comme le film de la décennie ... je ne regarde plus cet émission !
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Vilain petit canard
22 septembre 2010 17:17
Denisot, caustique ? AH AH AH mdr ! C’est comme si on me disait que Drucker allait montrer sa bistouquette à la télé.
C’est bien de notre époque, ça : il suffit de dire qu’on va être caustique pour que ça suffise.
Dire, jamais faire !
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lerma
22 septembre 2010 20:38
Denisot et son équipe ne font que du publi-reportage
Ils devraient le dire cela serait plus honnête
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emphyrio
22 septembre 2010 22:16
J’avoue ne pas connaître l’émission de Denisot, je reconnais aussi ne plus regarder Canal+ depuis le départ de Gildas, c’est dire.
Si je réagis à l’article, c’est parce que je viens de visionner le remarquable reportage Pas vu pas pris de Pierres Carles (merci le net) où Denisot tient un petit rôle pathétique. Canal+ y tombe le masque de l’impertinence pour montrer son vrai visage de connivence. Edifiant ! -
moebius
22 septembre 2010 22:18
reportage est en trop...en fait il féte des anniversaires, soufflent des bougie et mangent des gateaux à la créme au beurre, ce qui est indigeste et dégoutant
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moebius
22 septembre 2010 22:22
mais qui regarde encore la télévision ? a part des nains de jardin barbus qui poussent des brouettes pleines de mélancolie derriere des grilles en fer forgé ?
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BA
22 septembre 2010 23:46
Au début de l’année 1995, tous les sondages donnent Edouard Balladur élu président de la République face à Jacques Chirac. Tous les sondages montrent qu’après l’élection présidentielle de mai 1995, le Premier Ministre du président Balladur sera Nicolas Sarkozy.
Que font les grands médias ?
Les grands médias prennent parti contre Chirac. Les grands « journalistes » s’engagent en faveur du tandem Balladur-Sarkozy.
1- Premier exemple, en janvier 1995, la présentatrice de TF1 Claire Chazal écrit une hagiographie de Balladur. Ce livre est intitulé « Balladur ». Il est édité chez Flammarion. Dans cette hagiographie, Claire Chazal nous explique qu’Edouard Balladur est un homme d’Etat, un super-gestionnaire, un humaniste, et toutes les conneries habituelles.
2- Deuxième exemple, deuxième hagiographie. En mars 1995, le journaliste de Canal + Michel Denisot publie un livre d’entretiens avec Nicolas Sarkozy, « Au bout de la passion, l’équilibre », édité par Albin Michel. Tout au long du livre, Michel Denisot ne fait que servir la soupe à Nicolas Sarkozy.
Dans ce livre de lèche-cul, l’objectif de Michel Denisot est de montrer aux lecteurs que le jeune Nicolas Sarkozy est en réalité un homme politique raisonnable, calme et équilibré.
Plus lèche-cul que ce livre, tu meurs.
http://www.decitre.fr/livres/Au-bout-de-la-passion-l-equilibre.aspx/9782226076168
Quinze ans plus tard, en 2010, Michel Denisot est encore et toujours sarkoziste. Il anime l’émission « Le Grand Journal » sur Canal +. Il défend encore et toujours son ami Nicolas Sarkozy. -
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bnosec
23 septembre 2010 08:40
Ca me rappelle le temps où j’avais encore une boite à merde qui m’abrutissais en me faisant perdre mon temps...