jeudi 2 novembre 2006 - par Adam Kesher

L’influence des blogs : changer le regard

J’ai été assez calme récemment, cela méritait bien un nouveau billet fleuve. Rassurez-vous, je vous y parle de vous. Car à force, vous l’aurez remarqué, je suis un peu obsédé par la difficile question de l’influence des blogs.

D’abord, parce que c’est une question nouvelle et inexplorée, et qu’au XXIe siècle, on n’a pas beaucoup d’occasions de réfléchir à un sujet auquel personne n’a pensé avant nous.
Ensuite, parce qu’on constate souvent une certaine naïveté dans la blogosphère, consistant à considérer que ça y est, les blogs vont changer le monde, et ça donne envie de calmer les ardeurs.
Enfin, parce que ce qui se passe sur le Net est tout simplement passionnant en matière de mouvements d’opinion.

L’étude Edelman / Technorati

Maintenant que je me suis justifié, je peux attaquer. L’influence des blogs est un sujet qui vient d’être assez abondamment traité dans la blogosphère elle-même, notamment en raison de cette pauvre étude Edelman / Technorati (1).

C’est assez drôle de voir comment il suffit de faire une conférence de presse en disant : « On a une étude », pour que la presse embraie. Et si la presse embraie, c’est bien connu, les blogueurs embraient. L’étude Edelman / Technorati a donc connu son petit moment d’actualité.

Mais franchement, qu’est-ce que cette étude apporte, par rapport à d’autres classements des blogs ? Celui de bonVote me semble, certes intuitivement, mais assez franchement mieux fait, même si l’un porte sur tous les blogs et l’autre sur les blogs politisés (ce qui a le mérite de proposer un minimum de cohérence dans l’objet étudié). Et puis, il y a aussi par exemple ce classement-là. Alors, pourquoi s’affoler sur l’étude le classement Edelman / Technorati ? A cause de la conférence de presse, pardi !

Le regard du blogueur sur son influence propre

Donc, la publication d’une étude, puis d’articles de presse, puis de billets de blogs, assez axés sur le concept d’influence - un terme qui, au passage, fait l’unanimité contre lui.

On a grosso modo trois sensibilités possibles du blogueur par rapport à son influence :
- « on essaie, on espère » (à la Koz)
- « on ne change rien » (à la Guillermo)
- « on s’en fout » (à la Christophe Ginisty)

Notons que le « on s’en fout » ne s’inscrit pas nécessairement dans la famille du « on ne change rien ». On ne sait pas si c’est un « on est influent mais on s’en fout » ou un « on n’est pas influent et on s’en fout ».

Comme se le demande Jules, de What’s Next, il faut en revenir à la définition de l’influence. Guillermo dans le titre de son billet parle de "pouvoir de conviction". Stéphane Guerry propose : « un vrai pouvoir de changer au moins les représentations de ses lecteurs ou auditeurs (à défaut d’en changer directement les opinions) ». Ce n’est pas mal.

Dans un commentaire chez Jules, je me suis permis la définition suivante : « la capacité à diffuser une idée qu’un public saura s’approprier alors que cette idée n’était pas la sienne au départ ». C’est un peu moins joli. Mais grosso modo, on va dire que c’est changer le regard.

Cette définition fait interagir deux pôles : le blogueur et son public.

Qu’est-ce qui met le blogueur en position d’être influent ?

La prose habituelle se focalise sur le blogueur, et généralement sur des notions très quantitatives : son audience. Son autorité. Sa régularité. Certes, tout cela peut aider. Mais je serais tenté de dire que ce sont des notions qualitatives, donc subjectives, qui conditionnent le mieux l’influence : la qualité. L’originalité. La séduction. (Lire Alav à ce sujet).

A la suite de ce que je viens de poster sur Faim d’un monde, on ne va pas dire que qualité, originalité et séduction garantissent audience et autorité. Mais elles permettent mieux de toucher les publics qui comptent.

Car c’est là que réside réellement la capacité d’influence : la capacité à laisser une empreinte (digitale) dans l’esprit de celui ou de celle qui passe par là et qui peut faire quelque chose de cette information, de cette opinion ou de cette proposition.

DSK, lors du premier débat de la première audition des candidats socialistes, mentionne l’idée des nouvelles villes moyennes à la campagne. On peut assez sérieusement faire l’hypothèse que l’idée a été puisée par les conseillers de DSK chez José Ferré qui l’avait déjà proposée quelques mois plus tôt. Et ça, pour le coup, c’est de l’influence.

Cette idée n’avait pourtant pas eu plus d’influence qu’un pet au sein de la blogosphère - on en revient au concept de la bouteille à la mer, cher à Adorno et Laurent. Il suffit donc d’un visiteur avisé et influent pour devenir soi-même influent. L’audience n’est pas une condition sine qua non de l’influence.

Il faut ainsi distinguer l’influence sur la représentation (changer le regard) et l’influence sur l’action (cf. José / DSK). Dans le premier cas, le blogueur qui se veut influent à intérêt à viser une clientèle large et molle (voir plus loin) ; dans le second cas, il a intérêt à viser une clientèle ciblée, avisée et possédant un pouvoir de décision ou d’accès aux médias de masse : les politiques.

L’influence dépend surtout du public... Mais que sait-on des lecteurs de blogs ?

Le public, justement. C’est donc de lui que dépend l’influence. On peut même aller jusqu’à dire que la capacité d’influence d’un blogueur dépend de sa capacité à réunir autour de lui un public influençable. Mais les lecteurs de blogs sont-ils influençables ?

Pour le savoir, il faut se demander ce qu’on sait des lecteurs de blogs. Typologie.

1. Il y a les lecteurs qui commentent. Et là, on le voit tout de suite, ce sont à 90% des blogueurs. Or, qu’ont de particulier les blogueurs ? Le fait d’avoir un certain nombre d’opinions qu’ils entendent bien diffuser autour d’eux. Quand on se décide à bloguer, c’est quand même en général davantage parce qu’on pense avoir des choses à dire que parce qu’on pense avoir des choses à apprendre.

Il est assez raisonnable de dire que la très grande majorité des blogueurs a ses opinions toutes faites sur la plupart des sujets de discussion, la discussion pouvant faire évoluer certaines opinions à la marge, mais pas de façon fondamentale.

Conclusion, ce n’est pas cette catégorie 1 qu’on va beaucoup influencer. Comme le dit Guillermo : « Nous n’écoutons que rarement les autres, et personnellement je dois reconnaître que je n’écoute presque jamais ceux qui ne sont pas d’accord avec moi ; par contre j’adore rechercher dans mes lectures l’expression de mes opinions, partagées par d’autres qui pensent comme moi, et bien souvent mieux formulées. »

2. Il y a une énorme frange de lecteurs qui arrivent via moteur de recherche pour environ 1/10e de seconde, en quête de sites pornos ou après une association de mots-clés qui n’ont rien à voir avec le résultat proposé par Google. Conclusion : la catégorie 2 n’a aucun intérêt.

3. Il reste les vrais lecteurs qui ne commentent pas. C’est là que réside l’inconnue. Nous n’avons ni une bonne idée de leur nombre (en valeur ou en proportion des lecteurs d’un blog), ni de leur perméabilité.

Mais comme le disait Frednetick sur Radical Chic : "Qui aujourd’hui peut dire qu’il dispose d’une info suffisamment pertinente et objective ? Lire des posts qui traitent d’un même sujet sur deux blogs et défendant deux conceptions différentes, c’est aussi se donner les moyens de modifier sa propre opinion basée sur une info tronquée ou orientée..."

Conclusion : un certaine influence est peut-être possible auprès d’une partie de nos lectorats que l’on connaît mal.

Autrement dit, ça fait beaucoup de précautions avant de pouvoir se définir comme influent. Mais ça peut justifier de jouer le coup (Koz va nous dire que "ce qui compte c’est d’avoir été là"), et c’est ça qui est passionnant à mon sens : on est en train de découvrir, d’explorer des nouveaux territoires. Je continue à penser comme ici que les blogs français n’ont rien montré de fondamentalement influent jusqu’à aujourd’hui, mais le cap de la présidentielle sera fatidique pour confirmer ou infirmer.

Le public des blogs « non politisés » n’est-il pas plus influençable ?

On peut aussi envisager la question sous l’angle de la nature du public concerné : politisé ou pas très politisé. J’ai à ce titre une théorie absolument effrayante : celle que Loïc Le Meur serait bel et bien, comme dans le classement de bonVote, le blogueur politique le plus influent (sachant qu’il n’est déjà pas loin d’être le plus fluent, avec ses runs et ses disclosures).

Pourquoi ?

Parce que le public de Le Meur n’est pas a priori en recherche d’information ou de débat politique. La ligne éditoriale de Le Meur a essentiellement consisté à décrire les nouveaux usages du Net (et à parler de lui-même) pendant un temps assez long, avant de commencer progressivement à glisser vers les sujets politiques.

Parce que son lectorat n’est pas un lectorat très politisé, il est peut-être plus influençable que celui des blogs plus spécialisés, où l’on ne parle que de politique. Autrement dit, quand Le Meur dit : "Je vote Sarko parce que c’est le candidat des entrepreneurs", ses lecteurs, qui ne sont pas venus pour ça au départ, reçoivent le message. Une bonne partie des commentaires sur cette annonce a d’ailleurs été assez favorable.

C’est la vulgarisation de la politique : on mélange les genres pour capter une audience peu politisée et plus influençable, mais dont les votes comptent autant. Si vous voulez être influent en politique, faites du Le Meur : commencez par fidéliser un public assez divers, puis parlez-lui de politique.

Une petite note d’espoir : je ne donne pas cher de la crédibilité de Loïc Le Meur dans la blogosphère dans quelques mois. L’émergence de l’excellentissime Loïque Jemeur, les annonces pour la SNCF qui l’auto-décrédibilisent et le cassage de plus en plus systématique de LLM par des blogueurs sont de bons signaux.

La question de la mesure de l’influence

Comment mesurer cette influence ? Nombreux sont ceux qui veulent quantifier l’influence alors que la notion est à la fois qualitative, subjective et rétroactive. Si un classement croise des données quanti comme le nombre de liens entrants, le nombre de commentaires, la régularité de l’écriture... Soit. J’ai de grandes réserves sur la quantification de l’influence, mais deux idées sur la moins mauvaise façon de le faire :

- interroger un panel de blogueurs pour leur demander qui les influence et pourquoi (mais il faut se donner la peine de le faire...)

- ne pas se contenter des liens entrants mais établir un indice qui prenne en compte l’autorité des liens entrants (à vrai dire, j’hallucine que l’étude Edelman / Technorati n’ait pris que le «  premier niveau » de liens entrants).

La question me paraît d’autant plus épineuse que l’influence ne se mesure réellement (et encore) qu’a posteriori (2). Et elle est plus facile à estimer quand on voit émerger ou se propager dans l’opinion une idée nouvelle ou minoritaire, promue par le blog X ou Y au départ. D’où l’idée que les blogs gagneront leurs lettres de noblesse en étant forces de proposition.

Dans la fameuse vidéo montrant Bourdieu tailler un serre-tête à Ségolène Royal, le sociologue commence à répondre à la question de Pierre Carles : « Pour vous, qu’est-ce que c’est, la gauche et la droite ? », en disant tout simplement : « Ben, ça se voit bien, non ? ».

Finalement, je me demande si cette réponse ne vaut pas aussi pour la question : « Qui est influent ? ». L’influence ? Ca se voit bien...

Et le blogueur influençable, dans tout ça ?

Une dernière réflexion : on parle beaucoup du « blogueur influent » mais pas beaucoup du « blogueur influençable », ce qui trahit certainement une vision descendante de l’information dans la blogosphère, alors qu’il s’agit plutôt de "conversation" et qu’il n’y a pas de raison qu’un de mes savants lecteurs ne réussisse pas à changer l’une de mes représentations, parce que je le veux bien.

Le blogueur influençable, c’est, par exemple, moi (3) : je blogue avec certaines certitudes mais aussi pour structurer ma pensée, et mes commentateurs m’y aident. En l’occurrence, je ne sais absolument pas pour qui je vais voter en avril. Avis aux influenceurs, il y a une voix à prendre. On en reparle bientôt.

En résumé : l’influence, c’est le pouvoir de changer le regard d’une partie de son public. Cela dépend certainement du blogueur, mais aussi de son public, que l’on ne sait pas analyser : impossible d’évaluer la part "influençable" de son public. Mais il suffit que le bon lecteur traîne au bon endroit et au bon moment pour devenir influent. Ce qui n’autorise pas à mesurer l’influence a priori et nous laisse avec notre subjectivité. C’est plus simple comme ça, non ?

(1) A noter : je me situe ici essentiellement dans le champ du débat politique. L’opinion sur les marques, par exemple, c’est encore autre chose.

(2) Il faudrait tout simplement cesser d’utiliser le terme "influence". On pourrait très bien dire "top 50 des blogs politiques" tout court.

(3) Ne pas y voir une contradiction avec le passage plus haut qui dit : « Il est assez raisonnable de dire que la très grande majorité des blogueurs a ses opinions toutes faites sur la plupart des sujets de discussion » : je ne pense pas que mon cas soit très réprésentatif de l’ensemble des blogueurs « politiques ».



10 réactions


  • parkway (---.---.18.161) 2 novembre 2006 15:16

    je ne sais pas si je suis complètement dans le sujet, mais il faudrait ajouter que les mensonges médiatiques et politiques depuis des années, viennent ,grâce aux blogs, d’être mis enfin à l’index.

    ce qui n’était pas le cas avant.

    et je pense qu’une certaine confiance ’a priori’ s’est instituée envers les blogueurs qui dénoncent à 95% nos anciens médias plus ou moins pourris.

    D’où une certaine influence, non ?


  • (---.---.53.225) 2 novembre 2006 15:38

    « L’influence des blogs : changer le regard »

    Très bon titre. Pour le reste de l’article je ne suis pas tout à fait d’accord. Je résumerais ceci : La Démocratie c’est cause toujours, et la Dictature, c’est ferme ta gueule. Au moins avec les Blogs on peu fermer notre gueule et être entendu.

    Le Blog est le résultat du progrès technologique. Ce progrès n’appartient à personne, mais on en voit déjà qui sont tentés de créer des armées de Bloggeurs.

    Autre souci, le blog permet de tracer l’évolution de l’opinion d’une personne au détriment de sa liberté. En effet, ces idées peuvent aller à l’encontre de théories communément admises et cela peut se retourner contre lui. Je crois qu’au Blog des mots, il faut préférer le Blog photo, qui laisse un degré d’interprétation plus large entre ce qui est vu et ce qui est montré.

    Pour conclure, il existe une troisième voie, celle de la structure. Celle ci visera bientôt à exploiter l’ensemble des possibilités techniques disponibles sous notre clavier. Le Blog va se transformer en palais virtuel où l’on sera libre de rentrer. Les blogs 3D sont déjà là, mais ils n’ont pas encore toute la souplesse du Blog écrit.


  • (---.---.142.79) 2 novembre 2006 17:34

    L’influence ? Arrêtons de nous poser ce genre de question.

    Une bonne idée avance toujours. Elle va simplement plus vite dans un monde libre.

    Les politiciens ont un problème. Pas le surfeur !

    Apprenons l’art du discernement à nos progénitures. Le reste se fera tout seul...

    Le web est volatil. anonyme. virtuel. Pourquoi le comparer toujours à notre pauvre réel. Oui, il a de l’influence. Mais une influence incontrôlable ! c’est pas beau la liberté ?

    Je comprends bien, que plus d’un aimerait se l’approprier ! Mais non !

    Allez, respirer un bon coup ! sentez-vous l’ivresse d’être partout et nulle part ? N’appartenir à personne et à tout le monde en même temps ?

    Oua ! souffler, respirer plus fort ! oui ça vient ! aller oublier votre vertige, juste une minute. apprenez à vous servir de vos ailes ! et on décolle...

    La liberté n’a pas besoin d’influence...

    Philgri


  • Adam Kesher (---.---.91.61) 2 novembre 2006 17:55

    Je copie-colle ici des extraits de commentaires issus du même billet, sur mon blog, qui me semblent utiles pour compléter cette discussion :

    1 (moi). la question que je me pose est en fait : en quoi l’espace de discussion sur le web est-il différent de l’espace de discussion « réel » ? Je conçois bien qu’on renforce ou qu’on façonne ses opinions en lisant et en participant aux discussions sur le net. Mais si ce n’est grosso modo qu’un reflet de la réalité, le net est plus un accélérateur d’opinions qu’un vrai vecteur d’opinions.

    Ce que je me dis, c’est plus « certains lecteurs peuvent se faire leurs opinions sur le web » que « les blogueurs sont influents ». Ce n’est pas la même chose : un lecteur confronté à une masse d’info est en mesure de se laisser influencer. Mais un blogueur n’a qu’une toute petite part de responsabilité dans cette masse d’info. Autrement dit, c’est la somme des opinions, informations et commentaires qui peuvent in fine être influents dans la blogosphère, et cette somme est indépendante du travail individuel de chaque blogueur.

    C’est un peu comme le vote : chacun de nos votes ne change rien, et la somme de tous nos votes change tout. Donc dire d’un blogueur qu’il est individuellement influent, me paraît exagéré. Dire que la blogosphère joue un rôle... Peut-être.

    2. José

    Pour moi, cette histoire “d’influence“ est très largement de la fumisterie, dans la façon dont elle est évoquée par -comme par hasard- quelques internautes, instituts “d’études“ divers ou agences de communication : elle relève de ce phénomène de la prophétie auto-réalisante.

    Reste que toute parole a vocation a être entendue, voire écoutée. Celle des blogs n’y échappe pas.

    L’est-elle ? Oui, à la hauteur de son audience quantitative -qui est évidemment infiniment plus faible que celle des médias commerciaux (presse, radio, TV)-.

    Oui, ensuite, à la hauteur du “réseau“ d’amis, d’accointances, qu’on peut mobiliser par capillarité. La capacité d’un “petit“ réseau comme celui des “freemen“ (80 à 90 blogs), par exemple, à se mobiliser, même très partiellement, sur des sujets aussi divers que la règlementation du purin d’ortie ou, dans les derniers jours, sur les événements de Oaxaca, n’est pas négligeable.

    Oui enfin, à la hauteur de son audience qualitative (mais là les choses sont réellement inquantifiables) : si sur un lectorat même maigrichon, on a su attirer l’attention de gens eux-mêmes influents (conseillers d’hommes politiques, par exemple), si on a trouvé une formule qui fait mouche, mis en avant une information peu médiatisée, donné un angle “disruptif“ à une autre, mis en rapport deux phénomènes jusque là dissociés, exprimé une idée ou un projet peu conventionnel mais vaguement réaliste, oui, il y a une chance qu’on devienne une “ressource“ anonyme pour ces gens et, dans ce cas, qu’ils se servent de nous à hauteur de leurs besoins.

    On peut appeler ça de l’influence, si ça fait vraiment plaisir. Mais la route est longue et la pente est rude :)


    • Adam Kesher (---.---.91.61) 2 novembre 2006 17:57

      J’ai oublié d’ajouter que l’influence, quand elle est traçable, est plus souvent une capacité de nuisance qu’une capacité constructive :
      - le cas des antivols Kryptonite, de la vidéo qui montre comment manger gratuitement au McDo, et autres types de crise qui impactent des marques
      - le cas de Jack Lang remis à sa place par les spectateurs du festival des Vieilles Charrues Est-ce d’ailleurs si « LA » personnalité publique issue du web, Etienne Chouard, a promu un « non » plutôt qu’un « oui » ?


  • franfrichon (---.---.84.110) 3 novembre 2006 00:07

    J’aime bien l’article, mais dans votre découpage des lecteurs en 3 parties : « 1. Il y a les lecteurs qui commentent. Et là, on le voit tout de suite, ce sont à 90% des blogueurs »... oui mais les 10 % qui restent, ils sont plus interessants que la partie 2...

    Je pense que vous auriez pu dire deux mots de ces 10 % restants dont je pense faire partie. Je lis les blogs (depuis récemment je l’avoue) mais n’ai pas vocation à en faire un. Mes idées sont comme les bloggueurs assez déterminé sur un certain nombre de sujet, même si je ne me considère pas obtu. Mais n’ayant pas vocation à prêcher la bonne parole, je suis plus attiré par les blogs en désaccord avec mes idées, afin de comprendre comment tel auteur parvient à des conclusions contraires aux miennes. Ne voulant pas propager mes idées, je n’ai pas besoin de les renforcer. Il est donc plus ennuyeux de lire quelqu’un qui n’a rien de neuf à nous apprendre.

    Ayant comme le bloggueur moyen, des idées bien formées sur pas mal de sujets, il n’est pas facile de les influencer. Mais je suis tout de même receptif aux idées différentes donc forcément influençable...


  • N’ayez pas peur !! (---.---.41.60) 3 novembre 2006 17:56

    Reporters sans frontières lance une campagne de 24h les 7-8 novembre prochain intitulée « 24h contre la censure » à laquelle je vais participer. Nous qui avons l’immense chance de pouvoir à chaque jour exprimer et diffuser nos opinions, nos...


  • chantecler (---.---.146.112) 5 novembre 2006 09:35

    @ Carlo Revelli:j’ai passé plus d’une heure à exprimer mes idées sur la « crise » d’Agoravox.Au moment d’envoyer:un bug !De la merde je ne recommence pas et tant pis pour la postérité....Mes conclusions sont celles-ci:que les responsables veillent au respect de la charte,sans fenêtre,sans pouce et sans couleur.Que l’on sélectionne les auteurs (et qu’on les protège des insultes)de façon qu’Avox ne devienne pas un truc aussi ingérable ou indigeste que certains almanachs.Nous n’avons pas tous la possibilité de passer notre journée à suivre Avox et même si,ce serait dommage,car au détriment de la vie et de nos recherches persos.Qu’une corbeille, visitable par tous, soit le garant de l’honnêteté des « modifications ».Amitiés.

    PS:j’avais fait le distinguo entre ceux qui doutent et les tenants des vérités plus ou moins révélées,qui débouchent sur toutes les formes de fanatismes. De même ceux qui utilisent avox à toute fin perso,et ceux qui s’inscrivent dans une dynamique collective.....Enfin les tenants du « quand j’entends le mot culture,je sors mon revolver »....


  • Lucas (---.---.204.236) 5 novembre 2006 15:15

    Deux thèses de doctorat sont actuellement en cours de réalisation sur la thématique « journalisme et espace public / expertise des médias ». La publiation de ces deux travaux de haut niveau est prévue fin 2007...


  • chantecler (---.---.146.112) 6 novembre 2006 07:59

    Aux responsables d’Agoravox:je suis vraiment à la bourre:mais par rapport à notre problème qui a tourné au psychodrame,je repropose de revenir aux fondamentaux,c’est à dire à la charte:peu de couleur,pas de pouce,choix des auteurs , mise à l’amende(quarantaine) des IP qui contreviennent et sutout que le signalement des abus et la disparition de certaines interventions,soient corrollés à un croisement de signalements abusifs et non à un seul.Amitiés.Chantecler.


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