jeudi 29 mars 2007 - par Phileas

Le cas Marianne James

Voici venu le temps des rires et des chants, la 5ème saison de la Nouvelle Star et son Jury people prêts à relever tous les défis ... d’audience. Mais arrêtons-nous sur le cas Marianne James.

Elle avait toujours su qu’elle incarnerait une Diva d’opérette à l’époque où elle cherchait un personnage à sa démesure. Ses études musicales auraient pu la conduire vers une autre voie. Sa rencontre avec Véronique Vola en 1988 marqua le début d’un duo comique qui, de bouche-à-oreille, alimenta la rumeur publique. Sa personnalité exhibitionniste, tout en extravagance la propulsa seule, dans un bain médiatique dans lequel elle trempe encore.

Dans son premier spectacle, elle interprète Ulrika Von Glott, une Diva teutonique, gigantesque, overkitch et démesuré, flanquée de sa minuscule pianiste, Yvonne de St Coffre, aussi peu charismatique que la diva est outrancière. Revenues d’Argentine où elles s’étaient exilées pour d’obscures raisons, elles remontent sur scène pour donner un ultime récital.
C’est dans se rapport psycho-morphologique improbable, à travers un spectacle brassant tous les styles musicaux, (prétexte pour Marianne James à des changements de costumes incessants), que les deux femmes réalisent qu’elles ont cédées aux avances du même chef d’orchestre dont chacune revendique l’amour exclusif. Naît alors une relation conflictuelle et masochiste entre la diva et son accompagnatrice qui débouchera sur un conflit meurtrier, dans un barnum explosif. Le spectacle tournera onze ans et s’ajustera au fil des inventions des deux comparses

Pour avoir vu ce spectacle, je pense que Marianne James s’y dévoilait beaucoup plus que dans ses poussées lacrymales qu’elle nous offre aujourd’hui sur les plateaux de la Nouvelle Star. Son spectacle fonctionnait comme un immense miroir dans lequel elle puisait ses interrogations et ses limites, traversant l’univers hybride d’un soap-opéra gay aux envolées baroques et fellinienne. J’ai été quelques fois dérangé par la tournure que prenait ce spectacle, par sa démarche artistique, pour tout dire.

Par des effets savamment dosés, elle prenait son public à contre-pieds, tentant, par des moyens empruntés à une psychanalyse de bazar, de le déstabiliser en l’impliquant en lieu et place où elle aurait dû seule, affronter tous les risques de la scène. Cette Ultima moyen de créer une fusion charnelle entre elle et son audience, elle y parvenait chaque soir, en prenant au hasard un spectateur, qu’elle embarquait dans un jeu masochiste dont on ne savait jamais quand et comment cela finirait.

Aujourd’hui ce qui frappe chez elle, n’est pas moins sa corpulence qu’elle porte avec charme, qu’un cynisme qu’elle trimballe de plateau TV en prime-time médiatique. Un cynisme couplé d’un appétit de plaire.
Son dernier opus : Un CD musical qui a fait un bide. Il a déjà disparu des bacs de Virgin et de la FNAC.

Tournant le dos à la qualité pour la facilité, elle a choisi l’éphémère vedettariat cathodique et le divertissement populaire incarné par M6 et TF1 ; loin du mieux disant culturel promis par François Léotard au lendemain de la privatisation de la 1ère chaîne de télévision, à l’époque où elle débutait sa carrière.
Aujourd’hui, c’est toujours vers ce but qu’elle concentre ses efforts : Cultiver ce personnage d’ogresse femme qui lui a ouvert les portes des chaînes privées et d’Universal, exposant à la vindicte populaire des candidats chanteurs, distribuant bons et mauvais points, lapidant ou adorant dans un même syncrétisme.
Dès son premier spectacle, on la découvrait égocentriste assumée, montant une partie de la salle contre une autre : On riait, mais on ne se détendait pas. Mais se dessinait déjà très bien, ce personnage de mère dévorante qui fait le bonheur des prime-times télévisuels idiots.



24 réactions


  • Serge (---.---.221.241) 29 mars 2007 14:26

    Je pense que son côté gay-friendly est uniquement destiné à la mettre en valeur, elle et elle seule. Néanmoins j’apprécie sa vivacité et après tout, pourquoi pas accepter ces sortes de personnages outranciers, qui comme des bouffons féliniens amusent la galerie.

    En l’occurrence ses jugements artistiques sont le plus souvents pertinents, même si elle aurait pu se passer de faire de Miss Dominique une star : son phrasé et sa voix criarde sont de véritables caricatures, à la mesure d’ailleurs de sa mécène théâtrale aux larmes artificielles.


    • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 31 mars 2007 16:44

      Eh rigolo raciste, Dominique chante très bien et je pense qu’elle méritait de gagner par rapport à la tortue. Ton jugement tu peux le garder smiley


    • Serge (---.---.220.35) 31 mars 2007 22:48

      Je suis désolé mais elle se ridiculise en prenant un accent américain alors qu’elle a grandi en France. Le constater ne fait pas de moi un raciste.


    • orsi (---.---.29.253) 12 avril 2007 17:18

      elle pourrait difficelement ne pas être gay-friendly, étant donné qu’elle a piqué son look (dans ultima recital) aux drag-queen. difficile de dire « il faut accepter ma difference, ma rondeur », en excluant d’autres différences


  • mordicus (---.---.171.117) 29 mars 2007 18:19

    Moines de Tibéhirine : un témoin bien encombrant Par GARÇON José QUOTIDIEN Libération : samedi 17 mars 2007

    L’histoire pourrait n’être qu’une cavale de huit ans entre Alger, Damas, Bangkok, Amman, Amsterdam et Paris, où elle risque de s’achever le 20 mars, date à laquelle il sera fixé sur son sort en France. La personnalité du fugitif, Abdelkader Tigha, lui confère pourtant une autre dimension : celle de trois raisons d’État qui, en France, au Vatican et en Algérie, se conjuguent pour occulter toutes les interrogations suscitées par l’assassinat des sept moines français de Tibéhirine en 1996. Leur exécution fut à la mesure des violences qui ont ensanglanté l’Algérie pendant la décennie 90 : seules leurs têtes furent retrouvées et on ignore tout des circonstances de leur mort, que l’Algérie attribue aux GIA (Groupes islamistes armés).

    Fin 1999, trois ans après leur exécution, l’irruption d’Abdelkader Tigha dans cette affaire a cependant permis aux services secrets français d’en savoir plus. Venant de déserter l’Algérie, ce cadre du DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l’ex-Sécurité militaire algérienne) commence sa cavale. Il passe en Tunisie, puis en Libye avant de débarquer à Damas, où il contacte l’ambassade de France et se dit « prêt à aider contre le terrorisme en échange d’un asile politique en Europe ». Il est envoyé à Bangkok, car il est « risqué pour les agents français de l’interroger en Syrie ». C’est là que, en janvier 2000, trois agents de la DGSE le débriefent. Les réseaux du DRS et des GIA en Europe les intéressent. Les moines de Tibéhirine aussi. Un dossier sur lequel Tigha a beaucoup à dire : de 1993 à 1997, années les plus dures de la « sale guerre » contre les islamistes, il était chef de brigade au Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, haut lieu des opérations d’infiltration des maquis islamistes par l’armée. C’est là que, au matin du 27 mars 1996, il voit arriver à son grand étonnement les moines qui viennent d’être enlevés. Selon Tigha, les otages seront remis à Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’époque, dont il est de notoriété qu’il était déjà « retourné » par les services algériens.

    Silence. A Bangkok, la DGSE veut des détails sur les moines ; Tigha, des garanties sur son asile. Impossible en France, car « cela créerait des problèmes avec Alger », lâchent les agents français. Tigha se fâche. Fin de l’épisode DGSE. Trois mois plus tard, son visa expire et il est arrêté et emprisonné au centre de détention de l’immigration de Bangkok pendant deux ans. Sans feu vert du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), les détenus ne peuvent partir, une fois leur peine accomplie, que pour une seule destination : leur pays d’origine. Ce que Tigha refuse évidemment. Entre-temps, il a rendu public ce qu’il sait sur les moines et son histoire avec la DGSE (Libération du 23 décembre 2002).En dépit de ces révélations qui recoupent des interrogations présentes au sommet de l’État quant au rôle des services algériens , le silence officiel français est assourdissant. Mais, en 2004, la famille de Christophe Lebreton, l’un des moines, porte plainte contre X auprès du tribunal de Paris « car trop de questions sont restées sans réponse ».

    Auditions. Tigha échoue, lui, à Amman. Mais les Jordaniens l’avertissent qu’ils ne « pourront pas faire longtemps la sourde oreille aux demandes d’extradition de l’Algérie ». L’ex-agent se retrouve alors en Hollande, où l’asile lui est refusé, le CICR craignant qu’il se soit rendu coupable de violation des droits de l’homme au CTRI de Blida. Mis en demeure de quitter les Pays-Bas début février, il débarque à Lille, puis à Paris. Assisté de Me Dominique Noguère, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, Tigha tente d’obtenir le document lui permettant de demander l’asile politique. En vain. Convoqué ce 20 mars à la préfecture de police, il sera fixé.

    En charge de l’instruction sur l’assassinat des sept moines, le juge Bruguière a procédé à quelques auditions, parmi lesquelles celles de Philippe Rondot et du patron de la DGSE de l’époque. Mais il n’a entendu aucun des ex-militaires algériens qui témoignent de l’infiltration des GIA par les services algériens. Alors que Tigha était aux Pays-Bas, le juge affirmait ne pas obtenir de commission rogatoire internationale pour l’y interroger. Mais aujourd’hui il est à Paris. « Il n’y a donc en principe plus de problème pour l’entendre », estime Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’homme. Sauf à penser que la justice française, à l’instar de Paris, ne veut rien savoir sur l’assassinat des moines. Et préfère tabler sur l’expulsion d’un homme qui affirme avoir vu ces derniers dans une caserne de Blida après leur rapt.

    Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/241593.FR.php


    • (---.---.174.244) 29 mars 2007 18:22

      qu’est ce que ce commentaire fait là ???


    • Phileas Phileas 29 mars 2007 18:44

      @Mordicus

      http://lestribunationsdefrankie.blog.20minutes.fr/

      Voici le lien d’une amie qui partage les mêmes préoccupations que vous sur les moines Tibétains.

      Moi, j’ai voulu faire un peu léger dans ce monde de brut, pour une fois.

      Mais au fait, pourquoi pas écrire un article au lieu de copier coller une article de Libération ?


    • ExSam (---.---.208.109) 29 mars 2007 21:51

      IP 6.174

      Oui, on peut penser que ce commentaire est un peu extra-terrestre..Cependant, on peut aussi se dire que l’auteur n’a pas trouvé d’article permettant de le poster. Une limite d’Agora Vox, qui est entre forum et mag...Mais bon, AV à les limites, comme les avantages de son format. Et le commentateur est lu, ce qui lui importait j’imagine. Donc, tout le monde est content, finalement...


    • ExSam (---.---.208.109) 29 mars 2007 21:52

      Bien vu le portrait, même si en définitive Marianne James n’a qu’un intérêt assez anecdotique.


    • Calmos (---.---.253.132) 29 mars 2007 21:54

      Je t’explique Mordicus alias Chirac

      En cherchant ton papier-collé que tu voulais insérer sur l’article« Nous sommes déjà dans »La France d’aprés" : tu as confondu avec cet article ou nous le voyons maintenant.

      C’est ce qui arrive quand on fait du papier-collé


  • chris de nice (---.---.214.119) 29 mars 2007 18:36

    En même temps marianne jame on s’en tamponne le coquillard. ce commentaire n’est pas pertinent mais je le dis quand même, na !


  • prgrokrouk 29 mars 2007 19:17

    Je partage entièrement l’analyse de l’auteur de cet Article.

    La petite pianiste avait un côté Buster Keaton qui donnait un contrepoint, une dimension, au déguisement et à la personnalité de MJ. Il y avait une inventivité dans le Duo.

    MJ ne peut pas concurrencer les jolies nanas qu’on pousse pour assouvir les ados et les vieux croutons. Gros Bide. Digne d’un personnage d’Amélie Nothomb dans son précédent roman.


  • le pen la vie la vraie (---.---.194.122) 29 mars 2007 21:23

    Grosse dinde bouffie plutôt rigolote, généreuse, naïve, c’est un truc qu’on aime chez les femmes, marrante chez bouvard

    s’est laissé bouffée par le fric

    pas de confiance en elle malgré des qualités vocales étonnantes, une conne mais ça c’est pas grave

    M6, la pub, le fric, la téléréalitépub, il faut les voir ces grands batteurs français jouer la comédie pour amasser leurs milliers d’euros, ces attia pris sur le fait de leur saloperie, tout ce barnum de l’hypocrisie made in france, adoubé par birenbaum

    Ma petite chérie, pourquoi aimes-tu tant le fric ? faudra t-il donc qu’on y passe tous ?


  • Rocla (---.---.239.254) 29 mars 2007 21:28

    la vie , la vraie , de la façon de ce le pen là , c ’est une vie de frustré .

    Rocla


    • le pen la vie la vraie (---.---.38.234) 30 mars 2007 08:28

      Et tes blagues carambar qui font rire que toi ?

      Tu fais pitié, Raclure...


  • (---.---.43.32) 29 mars 2007 23:47

    Rien contre l auteur, l article etant sympa. C est que le sujet... Je prefere ignorer ce genre de personne.


  • Lucie (---.---.150.51) 30 mars 2007 07:32

    Le texte est « juste », mais alors n’y aurait-il AUCUNE relecture à AGORAVOX ou par les auteurs eux-mêmes ? Parce que cet article est BOURRE de fautes d’orthographes ...Si le fond est relu, de grâce faites donc au moins une correction d’orthographe électronique qui supprimerait les fautes grossières ...


    • Capello (---.---.4.241) 31 mars 2007 16:37

      @ Lucie « le texte est bourré de fautes d’orthographe ! » Ah, bon ? Où sont les erreurs ?


  • Alex (---.---.52.62) 1er avril 2007 11:43

    Vous avez vu ce communiqué du Conseil Constitutionnel ???

    ===> http://www.levraidebat.com


  • anton (---.---.95.188) 1er avril 2007 12:09

    Quel articulet stupide, complaisant envers lui-même et mal écrit. Du temps perdu à le lire, on ne retient que ça, plus la frustration de celui qui donne des leçons tout en se planquant derrière son vide sidéral.


  • Laurent (---.---.42.3) 1er avril 2007 22:34

    Qu’une artiste aussi médiocre, en plus d’être difforme, se permette dans une émission de télé « réalité » d’humilier de la sorte des candidats, certes parfois un peu limite, mérite moins une psychanalyse (dont on se fiche un peu) qu’un mépris définitif.


  • kalye (---.---.187.95) 7 avril 2007 11:46

    bonjour, c’est sur on ne peut pas plaire à tout le monde mais delà à dénigrer Marianne James comme cela c’est honteux êtes vous seulement aller la voir en concert j’aimerai connaîte votre réponse et pourquoi vous acharner sur elle merci de votre réponse skulye


  • chmoll chmoll 12 avril 2007 10:31

    j’connais pas cette femme,par contre pourquoi vous vous attaquez a son physique ?

    c’est petit, très petit

    moi j’dis toujours quand on na pas de respect pour la couleur-religion-conviction-physique ect ect d’une personne

    c’est que l’ont n’a aucun respect pour soi mème,ça vous donnent une idée d’votre niveau


  • Christoff_M Christoff_M 8 mai 2007 06:38

    Le succès et l’attrait de l’argent fait gonfler et perdre tout repère...

    Elle commença par nous faire rire, maintenant elle gagne surement plus d’argent, mais quand on la voit pleurer ( cela fait peut-être partie du show de la 6), cela ferait plutôt pitié, aller gâcher son talent et son âme pour la vendre aux fossoyeurs de la télé médiocrité...


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