vendredi 19 mars 2010 - par
Ces individus ne semblent pas choqués par ce type de jeu, il est pour eux synonyme de plaisir et ne peut pas faire de mal, pourtant on sait depuis longtemps qu’un jeu peut mal tourner, les exemples sont nombreux parmi les jeux "d’enfants".
L’idée que les candidats ont du jeu télévisé leur est transmis lorsqu’ils sont téléspectateurs, ils n’ont pas conscience que le jeu est pipé dans ces émissions de télé réalité, le jeu échappe bien souvent aux candidats car c’est justement la règle !
Ces téléspectateurs ne savent pas faire preuve d’empathie envers les autres, ils n’ont jamais du se mettre à la place des pauvres candidats qu’ils regardaient à la télévision.
Ce manque d’empathie est probablement du au principe suivant : s’ils sont candidats c’est qu’ils l’ont voulu alors pourquoi je m’en ferai pour eux après tout !
Au final, ces individus ne savent pas vraiment ce qu’ils font en signant leur contrat pour les raisons citées ci-dessus. Ils signent tout enthousiaste qu’ils sont à l’idée de participer à une émission de télé, ils vont enfin pouvoir passer de l’autre côté du miroir, ils agissent comme un enfant agité dans ces circonstances sans réfléchir.
Lorsque le jeu commence, ils sont clairement conditionnés pour aller jusqu’au bout, mais là encore ces individus manquent de points de repères, ils ne savent pas qu’à partir de 24v, une décharge électrique peut être mortelle.
Il y a aussi un déficit culturel, ils ne connaissent pas l’expérience de Milgram et ne semblent pas connaître la définition du mot torture.
Je crois que les participants de cette émission même ceux qui ont finalement refusé de continuer la torture remplissent les conditions nécessaires à l’avènement d’une nouvelle forme de dictature (les gardes fous seront-ils efficaces ?), nous avons une partie de la population qui est totalement déconnectée de la réalité par manque de points de repères.
Cette déconnexion de la réalité est pour ma part en grande partie responsable des maux que le monde connait aujourd’hui, il y a un delta énorme entre les connaissances scientifiques actuelles avec leurs outils d’analyses et les connaissances générales de la population.
Au Moyen Age, un lettré avait un grand pouvoir par rapport à un illettré, cette situation a perduré pendant des centaines d’années, aujourd’hui bien sûr la plupart des gens savent lire et écrire, mais ce qui fait la différence n’est plus la lecture ou l’écriture.
Beaucoup d’individus renoncent encore aujourd’hui à l’indépendance d’esprit et préfèrent se réfugier derrière une autorité qu’ils jugent compétente sans avoir en main les outils nécessaires pour la juger.
Pour finir, ces candidats n’étaient pas des pervers, ils n’ont pas pris plaisir à faire souffrir le cobaye, je ne sais pas si j’aurais été capable de lutter contre l’autorité, nous sommes tous à des degrés divers victimes d’un système qui oblige les individus à renoncer à leur liberté afin de soi-disant garantir la sécurité et la cohésion sociale.
On voit bien ici les limites de ce modèle de société, nous construisons des individus capables du pire comme du meilleur, le spectre de la seconde guerre mondiale ne semble pas suffisant, une troisième guerre mondiale est toujours possible si les nations n’éduquent pas plus leurs concitoyens.
Le jeu de la mort : à qui la faute ?
Je ne me poserai pas la question de savoir si cette expérience est
recevable ou non scientifiquement, pour moi le débat ne situe pas là.
Je souhaite comprendre pourquoi 81% des candidats sont allés jusqu’au
bout et qu’elle est le profil de ces individus pour en arriver jusque
là.
Que retenir de cette expérience riche en enseignements ?
L’important n’est pas de savoir si elle est valable ou non scientifiquement, il faut plutôt essayer de comprendre pourquoi les participants ont accepté d’être des tortionnaires en tout état de cause.
Avant même le début du jeu, on s’aperçoit que ces individus ont un profil particulier, ils ne savent pas faire la différence entre un jeu et une torture : à la signature du contrat ils savent déjà qu’ils auront le "beau rôle" qui est celui du tortionnaire.
L’important n’est pas de savoir si elle est valable ou non scientifiquement, il faut plutôt essayer de comprendre pourquoi les participants ont accepté d’être des tortionnaires en tout état de cause.
Avant même le début du jeu, on s’aperçoit que ces individus ont un profil particulier, ils ne savent pas faire la différence entre un jeu et une torture : à la signature du contrat ils savent déjà qu’ils auront le "beau rôle" qui est celui du tortionnaire.
Ces individus ne semblent pas choqués par ce type de jeu, il est pour eux synonyme de plaisir et ne peut pas faire de mal, pourtant on sait depuis longtemps qu’un jeu peut mal tourner, les exemples sont nombreux parmi les jeux "d’enfants".
Pourquoi s’étonner aujourd’hui de voir des enfants jouer au jeu de la tomate en blessant volontairement d’autres enfants si on a des adultes responsables capables d’aller jusqu’au bout de la torture sous le prétexte du jeu.
L’idée que les candidats ont du jeu télévisé leur est transmis lorsqu’ils sont téléspectateurs, ils n’ont pas conscience que le jeu est pipé dans ces émissions de télé réalité, le jeu échappe bien souvent aux candidats car c’est justement la règle !
Ces téléspectateurs ne savent pas faire preuve d’empathie envers les autres, ils n’ont jamais du se mettre à la place des pauvres candidats qu’ils regardaient à la télévision.
Ce manque d’empathie est probablement du au principe suivant : s’ils sont candidats c’est qu’ils l’ont voulu alors pourquoi je m’en ferai pour eux après tout !
Au final, ces individus ne savent pas vraiment ce qu’ils font en signant leur contrat pour les raisons citées ci-dessus. Ils signent tout enthousiaste qu’ils sont à l’idée de participer à une émission de télé, ils vont enfin pouvoir passer de l’autre côté du miroir, ils agissent comme un enfant agité dans ces circonstances sans réfléchir.
Lorsque le jeu commence, ils sont clairement conditionnés pour aller jusqu’au bout, mais là encore ces individus manquent de points de repères, ils ne savent pas qu’à partir de 24v, une décharge électrique peut être mortelle.
Il y a aussi un déficit culturel, ils ne connaissent pas l’expérience de Milgram et ne semblent pas connaître la définition du mot torture.
Je crois que les participants de cette émission même ceux qui ont finalement refusé de continuer la torture remplissent les conditions nécessaires à l’avènement d’une nouvelle forme de dictature (les gardes fous seront-ils efficaces ?), nous avons une partie de la population qui est totalement déconnectée de la réalité par manque de points de repères.
Cette déconnexion de la réalité est pour ma part en grande partie responsable des maux que le monde connait aujourd’hui, il y a un delta énorme entre les connaissances scientifiques actuelles avec leurs outils d’analyses et les connaissances générales de la population.
Au Moyen Age, un lettré avait un grand pouvoir par rapport à un illettré, cette situation a perduré pendant des centaines d’années, aujourd’hui bien sûr la plupart des gens savent lire et écrire, mais ce qui fait la différence n’est plus la lecture ou l’écriture.
Beaucoup d’individus renoncent encore aujourd’hui à l’indépendance d’esprit et préfèrent se réfugier derrière une autorité qu’ils jugent compétente sans avoir en main les outils nécessaires pour la juger.
Pour finir, ces candidats n’étaient pas des pervers, ils n’ont pas pris plaisir à faire souffrir le cobaye, je ne sais pas si j’aurais été capable de lutter contre l’autorité, nous sommes tous à des degrés divers victimes d’un système qui oblige les individus à renoncer à leur liberté afin de soi-disant garantir la sécurité et la cohésion sociale.
On voit bien ici les limites de ce modèle de société, nous construisons des individus capables du pire comme du meilleur, le spectre de la seconde guerre mondiale ne semble pas suffisant, une troisième guerre mondiale est toujours possible si les nations n’éduquent pas plus leurs concitoyens.