lundi 6 juillet 2015 - par toma

Les médias mainstream dans une mauvaise passe ? Seul 40 % font confiance aux médias établis en Allemagne

Une étude, publiée il y a peu, certifie que la méfiance des Allemands envers leurs grands médias établis continue de croître. Seul 40% des personnes interrogées ont "une très grande" ou "une grande" confiance dans les médias allemands de type "mainstream". Souvent, la mal-information volontaire, la manipulation et le caractère unilatérale de cette information sont vus comme les principales raisons. 
 
 
pas seulement en Allemagne se trouve des informations manquants de partialité.
Printmagazine. source : medien-luegen.blogspot.com
 
Une étude de l'hebdomadaire Die Zeit et de l'Institut de recherche de l'opinion publique infratest dimap sur la perte de crédibilité des médias, vient d'être rendue disponible. 
 
60% des personnes interrogées n'ont soit "aucune" (pour 7% d'entre elles) soit seulement "peu" (pour 53% d'entres elles) confiance dans la manière de rapporter l'information dans les médias nationaux. 
Surtout touché par ces faits, le rapport de l'information effectué par les médias télévisés et plus particulièrement, ceux étatiques publiques [donc, qui perçoivent une allocation du gouvernement sous la forme d'une redevance, ndt], canal par lequel la majorité des gens continue de s'informer.
 
La presse papier aussi est concernée et continue d'être largement utilisée. Ensuite seulement suivent les radios et internet. Surtout dans le domaine numérique, nous trouvons une foule d'alternatives qui ne correspondent pas à la narrative transatlantique des grandes maisons rédactionnelles allemandes, mais toutefois, seule une minorité consomme ce type de médias.
 
A côté des critiques sur les méthodes artisanales du métier de journalisme en Allemagne, sont très souvent nommés également par les personnes interrogées : la mal-information volontaire, la manipulation et le caractère unilatérale de cette information comme les principales raisons de ce désamour. 
 
 
   
L'étude ne fait que mettre en évidence une fois de plus la distanciation toujours plus évidente des médias envers leurs téléspectateurs et leurs lecteurs. Depuis au moins le début de la crise ukrainienne en 2014, avaient déjà eu lieu plusieurs mouvements d'indignation, en prenant forme sur un ton de plus en plus franc et en allant même jusqu'à des manifestations ouvertes dans les rues de villes allemandes. 
 
Même au sein de certaines rédactions, certains tentent de combattre ces nombreuses critiques concernant la corporation pour laquelle ils travaillent. Souvent avec un niveau de réflexion n'atteignant pas des sommets quand cela concerne leurs propres erreurs. Ainsi, critique le blog de surveillance des médias, "Medien-Watchblog, Propagandaschau" dans son dernier poste précise que : les débats en fin d'article de cette étude commanditée par die Zeit ne font que confirmer que les médias classiques combattent leurs critiques avec de nouveaux mensonges.
 
cet article peut être repris à condition d'en donner les URL
http://vodkaetpelmini.blogspot.com/2015/07/les-medias-mainstream-dans-une-mauvaise.html


5 réactions


  • CN46400 CN46400 6 juillet 2015 12:01

    La bourgeoisie allemande vient de subir un nouveau « petit Stalingrad ». Surtout pas un pouce de recul commandait Hitler à ses généraux qui cm par cm s’approchaient de la Volga. Quand il crurent avoir gagné, Joukov et Staline renversaient brusquement la table....


     Tsipras vient de remettre cette tactique au goût du jour. La troïka, Staubbe et Lagarde en tête se sont régalés, pendant 5 mois, en voyant le « métèque grec » maneuvrer en recul devant leurs attaques austères, sauf qu’un soir, Tsipras a décamouflé la grosse Bertha, et depuis, c’est eux qui maneuvrent en reculant....Je me régale en voyant cette bourgeoisie qui s’apprête, maintenant, à défendre les théories inverses de celles, incontournables disait-elle, qui prévalaient encore la semaine dernière...

    Décidémment, pour rendre l’impossible probable, rien de tel qu’un bon référendum...

  • Allexandre 6 juillet 2015 22:36

    Les médias mainstream sont de plus en plus critiqués et les peuples deviennent très suspicieux quant à la véracité de leurs informations. Et ils ont cent fois raison. Ces médias aux ordres de la mafia politico-économiques, ne peut que désinformer les citoyens. C’est scandaleux. Si les citoyens s’organisaient, l boycotteraient tous ces médias de merde !!


  • Idées de la Tripartition sociale Idées de la Tripartition sociale 6 juillet 2015 23:58

    Le concurrent de « Die Zeit », « Der Spiegel », a d’ailleurs changé de slogan récemment (janvier 2015) : « Keine Angst vor der Wahrheit » (« aucune peur devant la vérité »).

    Convaincant ?


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 8 juillet 2015 03:17

    Les médias sont enfermés dans un piège, celui du besoin d’argent pour exister : il faut bien rémunérer les journalistes, payer le papier, les ouvriers qui impriment, les distributeurs, les locaux, pas vrai ?


    Pour cela, ils ne peuvent compter que sur 

    - les achats et les abonnements.
    - la publicité
    - les aides publiques
    - l’adossement à un grand groupe industriel


    C’est dès lors une partie d’échecs à quatre qui est en jeu.

    Les achats ? Le public est versatile. Sans information intéressante, il n’achètera pas le journal. Ce qui entraine une instabilité des revenus. De plus le prix doit rester bas.

    La publicité aide à avoir des revenus plus stables. Mais dès lors, le journal est sous la menace du chantage : si tu parles de l’affaire de corruption dans laquelle je suis mouillé, je retire mes annonces !

    Les aides publiques ? On appelle cela une subvention. Cela fourni de l’argent mais le lecteur peut penser que le contenu du journal est influencé par ce biais. Cela rend le canard suspicieux. De plus, la subvention d’origine locale dépend du bon vouloir du maire. Un changement de majorité suffit à tarir la source si le nouvel édile juge qu’il n’a pas été bien traité par le journal.

    Reste l’adossement à un grand groupe : les pertes sont comblées par les bénéfices réalisés dans d’autres secteurs. On a l’avantage de la subvention de l’ Etat avec l’inconvénient de la suspicion de partialité.

    Ceci est valable pour tous les médias : journaux, radios, télés.

    En France, AUCUN quotidien n’est rentable.

    Pour les hebdos, seul le Canard Enchainé s’en sort. Et Charlie, maintenant qu’ils sont pétés de thunes à leur corps défendant.

    En ce qui concerne les mensuels, c’est difficile à dire. Les groupes possèdent en général plusieurs magazines et les pertes de certains sont comblées par les bénéfices des autres. Les magazines de la première catégorie sont en général conservés car ils permettent de capter des publicités qui ne vont donc pas enrichir les concurrents. 

  • zygzornifle zygzornifle 9 juillet 2015 12:10

    40% de confiance ?? Hollande en révérait ......


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