mardi 19 janvier 2021 - par C’est Nabum

Ondes bleues la Radio

 

Une nouvelle aventure à Contre-Courant.

«  N’aurais-tu pas envie de nous raconter des histoires à la radio ? » Même si la question fut formulée avec cette fameuse forme interronégative qui laisse peu de place au doute ou au refus, elle toucha en plein cœur le conteur, condamné comme beaucoup d’autres au silence imposé à toutes les formes d’expressions culturelles.

C’est sans hésiter une seule seconde que j’acceptai cette main tendue à l’extrémité de laquelle il me faudra adjoindre un micro d’autant plus qu’un comparse m’avait devancé pour évoluer dans le même registre. Je n’allais tout de même pas laisser toute la place au barde Rohan. Il me faudrait imaginer une forme adaptée à ce média si particulier qui brille à la fois par une apparente facilité et une incroyable dimension universelle.

Si parler semble naturel à un bonimenteur il en va tout différemment quand il est soudain question de s’enregistrer pour une transmission différée. Cette fois, les innombrables et insupportables tics de langage, défauts de prononciation, bredouillements et autres bruits intempestifs ne pouvaient plus passer comme une lettre à la poste grâce à une pitrerie ou une facétie. Les auditeurs seraient contraints de supporter mon articulation défaillante et tous mes défauts de langue.

Je me souvins alors de toutes les remontrances que me faisait ma collègue d’écriture, qui femme de radio, ne supportait pas de m’entendre lire à haute voix un passage de notre roman commun. Je voyais là un petit pied de nez à ses railleries qui n’était pas pour me déplaire. J’allais sans doute évoluer à contre-emploi, avec mes gros sabots et mon air bête mais qu’importe, ce défi ne m’en attirait que davantage.

Mais comment m’en tirer honorablement à bon compte ( conte) ? Étant passablement cossard, je voulais exploiter les enregistrements déjà effectués pour ma chaîne YouTube en dépit de leur médiocrité technique. Renoncer à la perfection a depuis toujours constitué mon penchant naturel, poussant le vice lors de mes prestations, à ne pas préparer à l’avance un programme et à encore moins préparer des récits pour l’occasion. En bon funambule de l'inutile je n’aime rien tant que le fil du rasoir. De là à courir le risque d’être rasoir, il n’y a qu’un pas de côté à ne pas faire.

J’optai donc pour l’approximation, une forme qui me serait sans nul doute spécifique sur cette nouvelle web-radio. Chacun se distingue comme il peut, je trouvais là une spécificité que nul ne viendrait me contester. Maintenant que la forme était ce qu’elle serait, sans artifice ni amélioration, il fallait trouver un fond pourvu qu’il fut de bon commerce.

C’est alors que me revinrent en mémoire mes premières années d’enseignement durant lesquelles j’aimais raconter un page d’histoire ou évoquer un thème de société en parsemant mon exposé de chansons qui abordaient ce sujet. Rien de très original mais une manière plaisante d’agrémenter ce qui devenait un cours en musique. Par contre, annoncer la chanson risquait de briser l’unité de ce moment. C’est ainsi que mes contes seraient segmentés pour que s’y insinuent des chansons forcément francophones, évoquant directement ou non, le contexte du récit. Les moteurs de recherche étant de précieux alliés pour découvrir des pépites.

La petite crique océane de 30 minutes qu’on m’avait initialement confiée devint par la magie d’un auditoire satisfait par mes simagrées, une grande plage ligérienne d’une heure où le sable n’est pas toujours fin. Je dus construire un programme autour de deux contes en cherchant une cohérence entre eux tout en ajoutant éventuellement un poème de mon cru. Les auditeurs faisant preuve d’une curieuse mansuétude à mon égard. 

L’aventure continue pour l’instant jusqu’à ce que, lassé, on me coupe le sifflet. Avant que cette mésaventure ne survienne, passez donc m’écouter si le cœur vous en dit. Ce n’est pas très compliqué, je vous attends chaque mardi de 18 h à 19 h ainsi que dans la nuit de 4 k à 5 h pour nos amis québecois. Il y a encore une session de rattrapage le dimanche de 13 à 14 h. Il vous suffit de vous brancher sur votre ordinateur ici ! Profitez de l’aubaine surtout pour écouter les autres émissions. Je vous laisse la grille très alléchante de la maison. À bientôt.

Radiophoniquement vôtre.

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20 réactions


  • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 15:13

    Nous en avons un en Périgord , de conteur, sur « France bleue Périgord » , on appelle cela d’ailleurs : Radio pécore, gentiment hein, c’est casse couille, mais ya des adeptes.


    • C'est Nabum C’est Nabum 19 janvier 2021 15:55

      @arthes

      Rassurez-vous, je le suis encore plus que lui
      C’est radio Berlaudiot 


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 16:12

      @C’est Nabum
      lol, c’est possible, en tous les cas, enjoy.


    • John  John 19 janvier 2021 17:13

      Arthes bonsoir,

      Ben moi j’aime bien l’écouter à Daniel l’Homond ...

      Ce qu’il y a de rasant sur France bleue Périgord c’est les sics qui sont souvent répétitives ... Comme en ce moment ils y passent souvent Julien Doré avec sa chanson nous ... Je trouve cette chanson débile en plus de la trouver très bobo ... Je préfère encore quand ils y passent certaines chansons de Kenji ...


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 17:51

      @ John

      Hello

      Ah tiens, tu connais...En fait je taquinais Nabum, dans le fond je préfère D. LHomond, et de manière chauvine je dirai que le Périgord noir inspire un peu et plus davantage ?
      Sinon, c’est chiant cette radio, mais ça peut détendre , rapport à ce qui nous est passé de manière nationale , quant à la zique, c’est plutôt du style « radio nostalgie », bref, mon boss adore, alors....P’t’être que tu as entendu parler de Joan poe Verdier, un local et voisin qui a eu son moment de gloire, et , ensuite, connu surtout localement, je ne suis pas du tout fan, mais je retiens (très rapidement, pour oublier) un peu ceci, qui a un air de « Ange » .https://youtu.be/kq8ZoG0uEBM
      Il est mort l’année dernière , sur radio pécore, ils en ont beaucoup parlé.


    • John  John 19 janvier 2021 18:28

      Arthes,

      Non tu vois ça me dis rien ... Pour radio France Périgord je l’écoute surtout les samedi et dimanche le matin parce que je prends ma caisse pour aller aider des amis dans une ferme ... Puis en prince vers les midi quand je rentre il y a souvent les contes de Daniel l’Homond ... j’aime en principe bien ces histoires et sa voix et son ton mettent bien dedans ...

      « Périgord noir inspire un peu et plus davantage ? »

      Tu m’étonnes ... Il est magnifique ! Clairement bien approprié a la légende do lébéro (du lébérou) ... smiley ...

      Tu ne l’as jamais croisé dans ta jeunesse ... smiley ? 


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 19:18

      @ John

       smiley
      Lou Leberou ? 
      Non, pas dans ma jeunesse en fin de compte....

      En revanche, ma grand-mère me racontait que , gamine, lorsque elle revenait avec ses camarades de Comarque ou elle rendait visite à des cousins, et cela nuit tombante avec 10 km à pieds à faire, elle avait une paire de sabots de bois en main, et chacun de taper les sabots : clak clak , pour faire fuir les loups, car ils passaient par les bois.

      En fait, j ignore si il y avait encore des loups en 1920 dans la forêt de Comarque, mais les vieux , au cantou, ils en racontaient beaucoup , des histoires de loups, et les minots , ils les voyaient partout....


    • C'est Nabum C’est Nabum 19 janvier 2021 19:46

      @arthes

      J’aime à me moquer de moi 


    • John  John 19 janvier 2021 19:49

      Arthes

      Pour les loups la plus âgées des sœurs de ma grand mère paternel nous racontait souvent les avoir croisé dans sa jeunesse ... Ce qui corespond à peu-prés aux années 1920 voir un peu avant ... Le coup des sabots c’était connu à l’époque ... 

      « mais les vieux , au cantou, ils en racontaient beaucoup »

      Oui quand j’étais mino les soirs des fois j’en entendais de belles histoire au prés de cette cheminée ... En grandissant et vieillissant heureusement tu rationalises ... smiley ...

      Lou Lébérou, à l’époque dans le Périgord il était presque aussi connu que le covid actuellement et surtout les restrictions de l’époque pour pas qu’il te chope étaient à peu près les mêmes qu’à l’heure actuelle ... Vallait mieux pas sortir àprés une certaine heure ... Èpiomê queto bétô ... smiley ...


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 21:25

      C etait conte autrement que cela, John....Autrement que dans ton lien....Nous avons perdu beaucoup de substance ...C est pourquoi, les conteurs de maintenant, je n y suis guère sensible.
      @ John


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 21:26

      @C’est Nabum
      Je ne doute pas que vous soyez capable d autoderision.


    • John  John 19 janvier 2021 21:31

      Arthes,

      Oui je sais la bête était plus méchante ... C’est comme les sorcières des puits ... smiley ...


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 21:41

      @ John
      Surtout, il n y avait pas de morale, c etait cruel et effrayant, et beau et magnifique a la fois, enchanté...


    • John  John 19 janvier 2021 21:50

      Arthes,

      Mon grand père disait que c’était des gens qui faisaient peur pour aller voler la nuit dans les greniers ...


    • arthes, Britney for ever arthes 19 janvier 2021 21:55

      @ John
      Qui ?


    • John  John 19 janvier 2021 22:03

      Arthes,

      Les lébérou ... Il parlait de l’époque de quand il était jeune ... il est (était) né en 1902 ... À croire qu’à une certaine époque c’était un truc qui faisaient flipper aussi les adultes ... Ils y croyaient apparemment ...


    • arthes, Britney for ever arthes 22 janvier 2021 16:37

      @ㄈϤ尺Цら(« ochlocrate »)

      Perso, tes punk achien, je les considères comme souvent de grosses c. molles, des paumés et des baltringues, pas de quoi faire peur , j’en connais, hé oui, en certaines circonstances « ZAD » franchement, des connards hypra perso et possessifs, et craintifs/agressifs , c’est marrant d’ailleurs , zaiment pas que les autres possèdent, mais ils estiment que lorsqu’ils squattent un lieu, c’est LEUR possession, et LEUR domaine..


    • arthes, Britney for ever arthes 22 janvier 2021 16:47

      @arthes
      Un lieu qu’on leur a gentiment prêté d’ailleurs, comme la délicieuse dépendance d’un château, dans un endroit sublime.....Bon, c’étaient les anciennes écuries, mais ça a de la classe !!!


  • juluch juluch 19 janvier 2021 19:32

    pas simple de parler dans un micro, j’ai connu et plus s’était filmé par france 3.....pfffou !!


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