jeudi 9 janvier 2014 - par theophile

Philippe Bartherotte fait condamner M6 pour travail dissimulé

« Un jour de 2008 Philippe Bartherotte en a assez de gâcher sa vie et de mentir aux candidats. Marre également de son statut d’intermittent du spectacle et des nombreuses heures supplémentaires impayées qui permettent à une poignée de maisons de productions (Endémol, Be happy, Réservoir prod, etc.) de s’enrichir grassement en exploitant leurs salariés et en volant le contribuable. » C’est avec ces mots qu’Olivier Bailly, journaliste pour Agora Vox, donnait la parole à ce lanceur d’alerte de la télé réalité en 2009.

L’histoire de Philippe Bartherotte a trouvé un dénouement loin de l’agitation médiatique qui avait accompagné ses premières révélations sur les trucages de Pékin Express, la fameuse course en auto stop version télé réalité d’M6.

En mars 2008, c'est le Canard Enchaîné qui avait révélé l’affaire. Deux semaines plus tard, à l’issu d’une polémique à peine croyable, le journal Le Parisien s’emparait de la polémique et titrait en Une « Avis de tempête sur la télé réalité ».

Des témoignages étaient exhumés de toutes parts et confortaient les affirmations du franc tireur de la télé réalité. La production paie des taxis banalisés pour faire avancer les candidats qui font l’audimat et ralenti ceux qui font zapper la ménagère. Pékin Express, présenté aux téléspectateur et aux candidats comme un jeu, est truqué !

Suite à ces révélations, M6 avait menacé leur auteurs de poursuite en diffamation. "Nous allons assigner en justice pour diffamation les personnes qui véhiculent des affirmations fausses et non justifiées. Il n'y a pas de triche à Pékin Express et nous avons des preuves » pouvait-on lire dans Le Parisien. Affirmant même qu'une plainte avait été déposée à l'encontre de Philippe Bartherotte dans le journal Le Point. Mais passé l’agitation médiatique, la chaîne ne poursuivra jamais Philippe Bartherotte pour ses propos et celui-ci réitèrera un an plus tard, en 2009, dans un ouvrage consacré au sujet « La tentation d’une île, derrière les caméras de la télé réalité ».

Cette fois la châine restera muette.

Quelque temps plus tard, on apprend que la châine n'a finalement pas porté plainte, et que c’est finalement Philippe Bartherotte qui engage une procédure devant le Conseil de Prud’hommes de Paris à l’encontre de son ex employeur, Studio 89 Productions, filiale à 100% d’M6 pour demander le règlement de centaines d’heures supplémentaires impayées au titre de plusieurs années de collaboration.

Après une première manche à l’issue de laquelle l’ex salarié est débouté de l’intégralité de ses demandes par le Conseil de Prud’hommes de Paris, c’est à la Cour d’appel de Paris de se pencher sur le volumineux dossier.

Un arrêt d’une précision chirurgicale est rendu par la Cour d’appel de Paris le 30 janvier 2013. Studio 89 Productions, la principale filiale de production d’M6 est lourdement condamnée pour défaut de paiement des heures supplémentaires, et travail dissimulé.

 




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