lundi 25 avril 2011 - par Paul Moffen

Robert Ménard : acte II ou méthode pour promouvoir un livre

Le chroniqueur enchaîne les plateaux, invective ses confrères et bouscule les « censeurs ». « Les bien pensants » contre lesquels il est entré en guerre ou en campagne, on ne sait plus. A quelques jours de la parution de son livre, « Vive Le Pen », ouvrage co-écrit avec Emmanuelle Duverger, son épouse…la tension monte.

Robert Ménard est aux médias, ce que le FN est à « l’establishment  ». Un phénomène incontournable… et qui fait vendre. Il n’est pas question de faire le procès de cet homme aux accents « voltairiens. » Qui, dans un passé pas si lointain, se revendiquait à gauche. Encore moins de vouloir « l’éduquer » à l’aune d’un abécédaire dont il conteste, aujourd’hui, l’hégémonie, la véracité, le contenu…l’universalité.

Il répète à l’envi, à longueur d’antenne que la liberté d’expression est condamnée par des « journalistes juges », en mal de camisole, de tribunaux. Des intellectuels nourris au sein « du progressisme  ». Des « viguiers » « omniscients », moralistes en herbe. Soit !

Faisons remarquer au plaignant, au cas où il ne l’aurait pas vu… et n’en déplaise à son sens aigu de l’injustice, que ces « adversaires » font la promotion de son livre… Grimaces de l’histoire !

Ses « contradicteurs » – au pouvoir limité-, en lui donnant un droit de réponse et, au risque de s’aliéner quelques auditeurs, défendent sa liberté d’expression, objet du scandale. Il n’échappe à personne…non plus, que le système ne l’a pas excommunié, ni licencié pour « faute grave »… que l’on sache.

Au lieu de se sentir malmené par des plumes « arrogantes  », « l’ex reporter engagé » devrait nuancer ses propos… raison garder. Et accepter la critique quand elle est pertinente, subtile. Publier un livre le 21 avril n’est pas anodin. Sauf si l’auteur veut conjurer le sort. Mais qu’il le dise !

Loin de signifier une conversion frontiste – il en a le droit-, le choix de cette date est, néanmoins, révélateur d’une démarche à minima. D’un goût certain pour la provocation, la confusion des registres. Une posture qu’il devrait assumer. Mais l’éditorialiste préfère déplacer l’épicentre de la controverse, retourner le propos, pour s’en prendre à « la pensée unique », objet de toutes les flagellations, de toutes les attaques. Une tradition aux présidentielles.

La démocratie médiatique souffrirait-elle d’une indignation sélective ? Deux poids, deux mesures ? Certainement et elle n’a pas attendu le contempteur d’i>TELE pour s’en plaindre.

Mais se faire le porte-parole « d’un discours décomplexé », pour le seul plaisir de l’objection-la reconnaissance- et en découdre avec un « milieu » qu’il n’aime pas, qui ne l’a jamais adoubé et vis à vis duquel, il nourrit une rancune sans bornes… il y a comme une odeur de brûlé. Il est dangereux de se faire passer pour le Galilée de la contre-pensée. Le chaland, l’écrivain laborieux, grâce au talent du « réfractaire », connaissent, maintenant, le mode d’emploi pour doper des ventes… sortir de l’ombre :

1/Occuper l’espace et se faire passer pour une victime – les deux sont possibles, la preuve-

2/ Dénoncer une liberté de pensée au rabais

3/ Racketter Marine Le Pen

4/ Se revendiquer du peuple, après avoir cogné sur l’élite.

Faire mal au système, c’est la seule façon de le pérenniser… à défaut de l’aimer. Pendant ce temps, Robert Ménard, « l’ostracisé », souffle sur les braises… distribue les bons points, contrepartie naturelle de la démocratie !

Voir les vidéos :


Edwy Plenel donne des leçons de journalisme à Robert Ménard



Lire aussi : Robert Ménard, les dessous de l’affaire



9 réactions


  • suumcuique suumcuique 25 avril 2011 11:12

    La prochaine fois que vous pondez un article sur la question, serait-ce trop vous demander que de nous parler du contenu du livre plutôt que de l’auteur, en vous plaçant sur le terrain des idées - ce qui, certes, n’est pas à la portée de la plupart des journalistes - plutôt que sur celui de l’émotion : informez avant d’interpréter. C’est que vos lecteurs n’ont pas tous forcément lu le livre et que, avant de connaître vos impressions sur cet ouvrage, ils aimeraient peut-être en connaître le contenu relativement en détail.

    Quant au mentor de l’auteur, en citant de Gaulle, vous commettez l’erreur dans laquelle, faute d’une culture historique et littéraire suffisante, tombent la plupart des journalistes. Premièrement, le monde n’est pas né avec de Gaulle ; le passage que vous citez de lui est lui-même un écho de la pensée nationaliste des années 1920 et 1930. Si vous voulez vraiment vous faire peur, lisez Barrès ou Maurras. Deuxièmement, il ne faut pas confondre la copie avec l’original : l’original, ici, c’est Barrès ou Maurras ; la copie, c’est de Gaulle. C’est bien beau de déclarer :
    « …. Les Arabes, ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Après tout peut-être n’ont-ils pas besoin de routes, de barrages, d’usines. Ce sont d’habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants.
    Nous assurons les fins de mois du Maroc, prétendument pour que les Américains ne le fassent pas à notre place. Qu’est-ce que cela pourrait bien nous faire que les Américains donnent des crédits aux Marocains… »

    « Voulez-vous être bougnoulisés ? » interroge de Gaulle. Au député Raymond Dronne
    « Vous, donneriez-vous votre fille à marier à un Bougnoul ? »http://www.de-gaulle.info/paroles-cachees.shtml

    C’est bien beau de déclarer tout cela, quand, dans le même temps, vous faîtes adopter par référendum le droit à l’autodétermination des Algériens, porte ouverte à la déferlante migratoire, une fois l’indépendance acquise ; quand, bien pire encore, vous privez la France de ressources énergétiques telles que le pétrole par les accords d’Evian. Dans le domaine des rapports entre la France et l’Afrique, de Gaulle a beaucoup parlé et scandé (« Je vous ai compris », etc.), il n’a pas agi ou, du moins, il a agi dans le sens opposé à ses paroles. A cet égard, on peut bien dire que les politicards qui sont à la tête de la France depuis des décennies sont des gaullistes, surtout ceux qui appartiennent aux partis de droite libéralo-mondialiste : de Giscard à Chirac, tous, devant l’exaspération des Français, ont promis d’endiguer l’immigration extra-européenne... parole, parole, parole. Il s’agissait de gagner du temps, d’endormir les Français. C’est réussi : un peu plus de trente cinq ans après l’élection de Giscard, les politicards au pouvoir ne savent même pas à un millions près combien il y a d’immigrés extra-européens en France. Un certain nombre de Français semblant commencé à se réveiller, il est bien évident qu’on va essayer de nouveau de les endormir, de les enfumer, avec de belles paroles, les fameux « signaux forts ». Restent à voir si Guéant est meilleur prestidigitateur qu’Hortefeu. Rien n’indique qu’il le soit. Le « convoi d’immigrés » (l’expression a été utilisé par le Télegramme de Brest !) bloqué en gare de Vintimille l’autre jour pendant quelques heures, naturellement, a pu reprendre son chemin vers la terre promise le lendemain ; la possibilité d’une suspension provisoire des accords de Schengen, naturellement, n’est déjà plus d’actualité, quelques heures seulement avoir avoir été évoquée du bout des lèvres par des politicards acculés à multiplier les manœuvres dilatoires. Iront-ils, quelques semaines avant les élections présidentielles de 2012, jusqu’à évoquer, dans un paroxysme de démagogie électoraliste, l’annulation pure et simple de ces accords ?

    Dans son bouquin, Ménard indique-t-il qu’il n’y a plus assez de douaniers pour surveiller les frontières ? Un poste de fonctionnaire supprimé, dix postes d’immigrés extra-européens créés. Pas étonnant que Tron cherche désespérément à supprimer autant de postes de fonctionnaires que possible.

     


  • dédé 25 avril 2011 11:43

    Bob est en très grande forme, il explose la cour. Courage Bob !


  • vivacuba vivacuba 25 avril 2011 13:28

    Ménard n’est qu’un éternel imposteur,bonimenteur malsain et nauséabond, prét à saisir nimporte quelle opportunitée pour se faire « Enfin » remarquer et, au passage, engranger quelques euros ( je devrais dire des dollards ,il y est plus habitué).

    Ménard c’est comme Le pen , moins on en parle ,mieux on se sent !


  • papi 25 avril 2011 13:59

    @ viva cuba

    Mieux on se sent «  »

    Apparemment vous devez avoir le nez bouché !! car même au travers de votre comm, j’ai comme une vilaine odeur qui me chagrine les narines, il est vrai que l’on se complait facilement dans sa propre odeur  !! et apparament vous aimez bien votre odeur...


    • vivacuba vivacuba 25 avril 2011 18:10

      Papi.....un peu de respect s’il vous plait...
      Quand à mon odeur je crains de ne pas comprendre votre allusion...précisez votre Pensée

      Visiblement ,il semblerait que ma critique de Ménard et du clan Le Pen ne vous ait pas satisfait....

      Vous m’en voyez désolée..
      Je profite d’un espace de Liberté qui nous est accordé pour m’exprimer en espérant que grâce à des personnages comme vous , cette liberté ne nous sera pas otée prochainement.


  • papi 25 avril 2011 19:04

    @ viva cuba

    Je crains que mon propos ne vous ait quelque peu déstabilise, , l’odeur dont je parle n’est que subjective, comme on dirait « odeur de sainteté », Cette odeur pour vous expliquer est celle de l’intollérence , ce que je ne supporte pas.. Ceci dit je ne tente pas de vous ôter votre liberté,
    mais si vous n’étes pas d’accord avec Mr Ménard, libre à vous, car je suis moi même en désaccord sur votre remarque, pourquoi nier et interdire aux lecteurs de s’exprimer, vous demandez une liberté d’expression en demandant aux autres de se taire sur les leurs voilà qui est fâcheux, et démontre de votre part un dénie de liberté ... mais pour ceux qui ne pensent pas comme vous..


    • vivacuba vivacuba 26 avril 2011 07:04

      hé papi, il en faut bien plus pour me destabiliser........VOUS ME FERIEZ PLUTOT DE LA PEINE AVEC VOTRE CONCEPTION DE LA LIBERTE


  • pastori 25 avril 2011 20:43

    je ne veux ni lire l’article ni les commentaires..

    mais au juste c’est qui ce ménard ? 

    quand cessera t-on de parler jour et nuit de tous les cons qui vont à la ville ?

    il nait un ménard par seconde dans ce pays. encore un christ né à 33 ans ! jusque là personne ne savait qui c’était !

    l’avis de ma concierge a sûrement plus de valeur que celle de ce roquet médiatisé.

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