samedi 26 mars 2016 - par kb

Affaire Sahraouie : Le terrorisme de la minorité

Comment construire un projet de société salvateur lorsque sur le banc des nations nous, marocains, restons condamnés à jouer dans la cour des petits ?

Rien ne nous empêche de le faire déjà en interne certes, mais vu l’interdépendance de la géostratégie planétaire, il est difficile de conserver un semblant de neutralité nous plaçant hors zone létale des remous secouant le monde, et plus particulièrement le monde Arabo-musulman pour lequel nous sommes en mesure de nous demander quel bien sombre dessein semble avoir été tracé.

Au Maroc il est sûr que nous n’avons pas de pétrole, du moins pas encore, et nous avons encore moins d’idées sinon celle fixe qui cristallise l’attente de tout un peuple dans le dénouement d’une seule affaire que personne dans les hautes instances gérant le monde ne semble très pressé de résoudre.

En interne, sacrer l’affaire sahraouie dans le simple but d’en placer l’argumentaire hors de portée d’une éventuelle critique par l’agora, l’affuble immanquablement du statut d’une « sacrée affaire », puisque d’un, l’appréhender uniquement sous le biais d’une vision manichéenne (patriotes vs traitres…sic le discours de sa majesté de novembre 2015), cantonne notre diplomatie à prêcher dans sa propre chapelle, puisque déjà ce n’est pas les marocains, qui n’ont aucun doute là-dessus, qu’il faudrait convaincre en premier de la marocanité du Sahara.

De deux, le discours argumentaire s’en retrouve fortement affaiblit par la façon dogmatique de prôner l’appartenance d’un Sahara, toujours occidental au regard de l’ONU, et dont la non marocanité reste catégoriquement inconcevable, histoire à l’appui, pour l’ensemble des marocains.

Une façon de faire, nuisible à la prévalence démocratique dans tout débat de société relatif aux questions intéressant l’ensemble de la nation. Un dogme qui suinte le scepticisme, de la part d’ institutions de principe régalien, vis-à-vis du sentiment patriotique d’un citoyen lambda dont elles ont toujours snobé l’avis, jugé politiquement inapte à s’exprimer, préférant son utilisation dans un nationalisme « On Demand » lorsqu’il s’agit de faire la parade pour rattraper leur bourdes.

Coté débat, si encore veut-on vraiment l’aborder sans tabous, il ne faudrait pas perdre de vue que la priorité sahraouie a fini par placer les autres régions du royaume dans une sorte de zone périphérique de citoyenneté secondaire par l’octroi de privilèges sans limite pour les uns et de plans d’austérité pour les autres. Un déséquilibre de l’identité citoyenne que le plan de régionalisation, si appliqué correctement, pourrait encore éliminer, ou du moins masquer, en redonnant du coup le poids démocratique faisant défaut dans la gestion de ce dossier, tout en accordant l’autonomie nécessaire pour créer la synergie vitale à l’adhésion de tous au projet de réintégration d’un territoire spolié lors de la grande ère coloniale.

Côté cour des grands, les ex puissances coloniales, malgré leurs discours conciliants, restent peu enclines à reconnaître tous les effets pervers d’une décolonisation ayant laissé, volontairement ou par désintéressement, des « poches de pression » leur permettant de garder un contrôle à distance sur des territoires considérés toujours comme leur terrain de jeux favoris pour l’application d’une domination économique faisant fi des dommages collatéraux, sociaux, conséquents.

Côté droit international, la mutation de la société des nations vers la nouvelle institution onusienne, dote en même temps celle-ci de nouvelles clefs juridiques destinées en théorie à protéger les peuples jusque dans leur franges les plus minoritaires mais dont l’évasif de la formule ouvre la manne grande à l’instrumentalisation par les grandes nations jouant le rôle de gendarmes du monde.

Ainsi la seule volonté du « droit des peuples à disposer d’eux même » se retrouve être, au détriment de l’histoire des peuples, le credo de bon nombre de révolutions utilisant les minorités comme instrument de terreur pour déloger moult régimes à la légitimité démocratique pourtant avérée.

Et quand celui en sensé être, par la personne de Ban Ki-moon, le garant de l’application impartiale du droit international s’amuse aussi à agiter l’épouvantail de la minorité, Il y a de quoi se poser des questions sur l’intention œcuménique de l’institution onusienne et de ses capacités à traiter pacifiquement les affaires du monde…



18 réactions


  • njama njama 26 mars 2016 11:40

    Au Maroc il est sûr que nous n’avons pas de pétrole

    mais vous avez du phosphate ! beaucoup de phosphate. Le Maroc est 2° producteur au monde, ex æquo avec la Chine ou à peu près si je ne me trompe pas. Enjeu économique d’importance très lié à la question sahraouie. La Marche Verte (1975) était un coup de maître de Hassan II pour revendiquer des territoires du sud, un coup monté, qui n’avait rien d’un élan populaire contrairement aux apparences. Il a fallu vraisemblablement des mois de préparation pour déployer une telle logistique en si peu de temps, et une couverture médiatique digne de la propagande soviétique. Vidéo Marche verte
    Le bon point a signalé est que cette marche a été pacifique, mais les dés étaient pipés en fait.
    Enjeux économiques
    Le Maroc occupe, illégalement au regard du droit international, le territoire du Sahara Occidental. De ce fait il peut en exploiter les richesses naturelles et développer ses investissements dans les mines de phosphates sahraouies. Ces minerais, ajoutés à ceux extraits sur son propre territoire, permettent au Maroc de conforter sa position de leader mondial dans le domaine des engrais phosphatés. D’autres richesses minérales sahraouies sont l’objet, avec l’aide de l’Union Européenne, d’investissements de recherche de la part du Maroc.


    • cedricx cedricx 26 mars 2016 13:42

      @njama
      « Le bon point a signalé est que cette marche a été pacifique »


      Elle ne l’a été que parce qu’en face il y avait des militaires espagnols complètement tétanisés par l’agonie du dictateur Franco et qu’aucun ordre n’arrivaient plus jusqu’à eux, c’est bien pour ça que les marocains en ont profité !
      Car ce territoire sahraoui reste toujours en voie de décolonisation au regard du droit international et du droit tout court. La preuve qu’ils n’appartiennent pas au Maroc ? La première chose que fit Hassan 2 lorsqu’il occupa le territoire Saharaoui a été de le découper en deux parties, l’une qu’il offrit à la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada et l’autre pour lui, difficile donc pour eux, aujourd’hui, d’entonner la refrain de terre sacrée de leur ancêtre !!! Ils cherchent donc à passer en force en invoquant leur soumission aux grands de ce monde.

    • njama njama 26 mars 2016 15:34

      @cedricx
      La preuve qu’ils n’appartiennent pas au Maroc ?

      Les marocains ne l’occupaient pas peut-être ? Le roi revendiquait ces territoires au nom de l’Islam (sic). ( comme les sionistes la Palestine au nom de la Torah smiley )

      On a amené les gens dans le sud avec bus et camions ... forcément il a fallu une logistique importante, et cela n’aurait pu se faire sans importantes préparations et collaborations de personnes dans la société civile, et avec l’armée. J’ai voyagé plusieurs mois à travers le Maroc en 77 et 78, des jeunes m’ont raconté comment ils avaient enrôlés sur leurs lieux de travail ... direction le sud, sans même avoir été prévenu la veille !
      Maintenant la Marche Verte fait partie de la geste nationale ... est-ce pour cela et pour autant que l’occupation de ces zones désertiques serait légitime ?

      Les espagnols cèdent le Sahara Occidental au Maroc et à la Mauritanie
      « SAHARA OCCIDENTAL : Origines et enjeux d’une guerre du désert »

      Le 15 octobre 1975, la Mission d’enquête de l’O.N.U. publia son rapport tant attendu qui, au grand déplaisir des gouvernements marocain et mauritanien, concluait que « la majorité de la population à l’intérieur du Sahara espagnol était manifestement en faveur de l’indépendance ».

      http://www.sahara-occidental.com/pages/informer/ressources/framsommsup.htm

      (il faut passer le pointeur de la souris sur les petits galets en haut de la Page pour le menu)

      La Marche verte
       
      Cette « Marche verte », ainsi nommée d’après la couleur sacrée de l’islam, exprimerait « le vœu unanime » du peuple marocain et imprimerait « en lettres d’or une nouvelle page de gloire » dans l’histoire de la nation.

      Le roi s’engagea à prendre la tête des marcheurs qui auraient pour seule arme le « Livre Sacré d’Allah ».
      L’organisation que supposait le transport à travers le désert de 350.000 personnes venues des quatre coins du Maroc, le ravitaillement en nourriture, en eau et en fuel, et la fourniture de tentes semblait une gageure, mais le roi Hassan révéla que les préparatifs avaient commencé deux mois auparavant. Vraisemblablement, la marche aurait eu lieu quelle que fût la conclusion de la Cour.
      [...]
      Politiquement, c’était un coup de maître. Non seulement cette décision précipitait les événements, avant que l’Assemblée générale des Nations Unies ait eu le temps d’examiner les recommandations de la C.I.J. ou de la Mission de l’O.N.U., mais elle exerçait une pression déterminante sur l’Espagne. Au sein même du Maroc, elle ravivait l’atmosphère de djihad que le roi faisait régner sur son peuple depuis l’été 1974. Le peuple marocain fut littéralement séduit pas l’idée, et dans les trois jours qui suivirent le discours du roi, 362.000 Marocains se présentèrent pour s’inscrire à la Marche. Vers le 21 octobre, ils étaient 524.000.
      [...]

      Sur le plan logistique, c’était une opération gigantesque. L’Office National de Chemins de Fer dut interrompre son service normal et affréter des trains spéciaux pour transporter les marcheurs jusqu’à Marrakech ; de là, on les emmenait vers le sud par la route. 7.813 camions et autocars, appartenant en majeure partie à des compagnies privées, furent mobilisés, ainsi que 230 ambulances et 470 médecins.

      L’armée de l’air marocaine parachuta aux marcheurs des sacs de blé à Tarfaya, à l’aide des avions de transport C-130 que les Etats-Unis venaient juste de lui livrer, et comme il n’y avait pas de source d’eau fraîche à Tarfaya, il fallut apporter du nord, 23.000 tonnes d’eau, ainsi que 17.000 tonnes de victuailles et 2.590 tonnes de fuel. D’après le ministère des finances marocain, l’opération coûta 80 millions de francs français, mais les frais indirects furent probablement beaucoup plus élevés. 

      A Tarfaya, les marcheurs étaient soumis à une discipline militaire et se nourrissaient de pain et de sardines en boîtes.


    • kb kb 26 mars 2016 21:48

      @njama

      établir un parallèle entre l’occupation sioniste en Palestine et l’annexion du Sahara occidental par le Maroc est autant osé que faux tant les deux cas relèvent de contextes, aussi bien historiques que politiques, différents.

      Entre juin et juillet 1975 il a fallu 27 audiences aux 15 juges de la cour internationale de justice de la haye pour répondre à ces deux questions :
       - le Sahara occidental était-il au moment de l’occupation espagnole un territoire sans maître (terra nullius) ?
      - et si la réponse à cette question était négative, quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le royaume du Maroc et l’ensemble mauritanien ?

      à partir de là il suffit de remonter l’histoire pour savoir que les tribus senhadjas de la dynastie Almoravide occupaient déja ce territoire depuis le 8ème siècle. Chose que le dossier occulte en fixant sur le nouveau concept de « droit des peuples à disposer d’eux mêmes » qui arrange pas mal les affaires des adeptes de la géostratégie prédatrice


    • njama njama 26 mars 2016 22:44

      @kb
      J’admets que le parallèle est osé, je l’assume, mais quand (ou si)
      "Cette « Marche verte », ainsi nommée d’après la couleur sacrée de l’islam, exprimerait « le vœu unanime » du peuple marocain et imprimerait « en lettres d’or une nouvelle page de gloire » dans l’histoire de la nation.

      Le roi s’engagea à prendre la tête des marcheurs qui auraient pour seule arme le « Livre Sacré d’Allah ».

      Fallait oser aussi, non ? revendiquer ces territoires au nom de l’islam ! 

      Voilà ce que l’on peut lire sur le site que j’indiquais (2° galet en haut à gauche, Histoire de la région, et présentation chronologique du conflit - en bas de chaque page il y a « suite » en bas à droite) :

      chapitre 1 Du néolithique au XIXe siècle, histoire et société du Sahara 

      Certains berbères du Sahara occidental se convertirent à l’islam, tout au moins superficiellement, au cours des IXe et Xe siècles, après les premières expéditions arabes au « Maghreb Extrême » le Maghreb al-Aqsa. D’après les historiens arabes du Moyen Age, Oqba ben Nafi, le gouverneur de l’Ifriqia (Tunisie) accrédité par l’empire ommeyade de Damas, fut le premier chef arabe à pénétrer au Maroc - dans les régions du Draa et du Sous situés au nord du désert - en 681.

      Mais certains historiens modernes doutent qu’il soit allé plus loin que l’Algérie centrale. Moussa Ibn Noussair qui fut nommé gouverneur de l’Ifriqia en 705, fut le premier Arabe à soumettre plusieurs partis du Maroc et en 711 il envoya par le détroit de Gibraltar une armée de Berbères qui vainquit les Visigoths et conquit l’Espagne au nom de l’islam. De fait, les Arabes étaient moins attirés par le désert du Sahara, pays rebutant et hostile ; pourtant, l’un des derniers gouverneurs de l’Ifriqia, Abderrahman Ibn Habid aurait fait construire, en 745, une série de puits sur une piste reliant le sud du Maroc à la ville marchande d’Aoudaghost située au sud de la Mauritanie, de l’autre côté du désert.

      En réalité, l’expansion progressive de l’islam au désert a sans doute été facilitée par l’apparition, aux VIIIe et IXe siècles, d’un commerce régulier et non plus sporadique, à travers le Sahara. Les principaux États arabes de la Méditerranée occidentale, l’Ifriqia et l’Espagne, avaient besoin de l’or de l’Afrique noire pour frapper monnaie et ils se faisaient concurrence en s’alliant à des tribus locales, pour contrôler les principales pistes caravanières.
      -----------------------
      Almovides
      « Le mouvement almoravide est né vers 1040 sur l’île de Tidra parmi des Sanhadjas originaires de l’Adrar mauritanien et qui nomadisaient dans l’ouest saharien entre le Sénégal et le Maroc (3,4,5), sous l’impulsion du prédicateur malékite Abdullah Ibn Yassin et d’un chef loca (l6). »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Almoravides

      Mais effectivement si l’on regarde la carte « L’Empire almoravide à son extension maximale, XIIe siècle » dans cette page Wikipédia, ce Sahara occidental en faisait partie. M6 va-t-il réclamé le sud de l’Espagne ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Almoravides
      -------
      Les Sanhadja, des almovides ? ou des touaregs ?

      Le chroniquer musulman, Al Bakri écrit au XIe siècle : « Ce sont des nomades qui errent dans le désert, ils parcourent une contrée qui s’étend en l’espace de deux mois de marche, tant en longueur qu’en largeur, et qui sépare le pays des terres d’Islam »5.

      Selon les auteurs arabes, les massifs du Sahara central étaient habités par une branche des Sanhadja, qui sont les ancêtres des Touaregs. Aussi, les caravanes commerciales qui partaient du Sahara septentrional notamment d’Ouargla et du djebel Nefoussa étaient protégées par les Tourages6.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanhadja


  • HenrietteDiCastelli (---.---.164.195) 26 mars 2016 17:43

    A quand le réveil ? 

    Pourquoi ne pas dire que le Sahara occidental a fait l’objet d’un TROC SECRET entre l’Espagne et le Maroc ? 
    L’Espagne était d’accord d’évacuer le Sahara AU PROFIT DU ROYAUME et ce même royaume se devait de laisser les 2 Iles : Celta et Mila sous la dépendance de l’Espagne .

    Telle est la convention SECRÈTE entre les 2 monarchies.

    Je suis professeur d’histoire et je sais de quoi je parle puisque les documents existent prouvant que le SAHARA OCCIDENTAL n’a jamais appartenu au Maroc.

    N’avez-vous jamais remarqué que le Maroc ne revendique JAMAIS ces 2 îles ? Cela prouve quoi dans la tête d’une personne parfaitement équilibrée ?

  • Jeb (---.---.185.8) 26 mars 2016 21:07

    Bien sur que le sahara a toujours ete marocain comme ceuta et mellila comme le sahara orientale comme les canarie que vous colonisateur france et espagne pour pillee les richesse qui ont fait votre richesse vous decoupez des pay a la regle(regardez les frontiere europeenne et les frontiere de l afrique et du moyen orient) divisez pour mieux regner et maintenant c est vous qui juger les reglement des conflits faite moi rire ne parlez pas d un probleme dont vous avez aucune connaissances on voit avec l irak la syrie la lybie la merde que vous creez sans aucune culpabilite laissez l integrite du maroc et occupez vous a recoler les pots casse avec votre machin(onu)


  • njama njama 26 mars 2016 23:19

    Pour en revenir au sens de votre article, si je l’ai bien compris, c’est que ce sont les intérêts avant tout qui guident les politiques étrangères, d’expansion, de conquête ... On trouvera toujours dans les royaumes, les États une certaine propension à assurer et garantir ses ressources.
    La réalité est souvent moins glorieuse qu’on nous la présente. Comme ce sont des buts assez inavouables qui ne permettraient pas l’adhésion des peuples, comme des esprits, ils sont la plupart du temps habillés de justifications historique, identitaire, religieuse, de droit des peuples à s’autodéterminer, quoique ce concept soit à géométrie très variable, cas du rattachement de la Crimée à la Russie par exemple, qualifié d’annexion par l’Europe, et l’OTAN.
    Un autre exemple récent, l’armée française est intervenue au Mali (Opération Servan en janvier 2013) au prétexte de combattre les islamistes (alors qu’elle les soutient en Syrie), mais je penche plus pour cette raison :

    Le 2 AVRIL 2012, le bureau politique tente de rassurer les pays voisins du Mali en ces termes : « Nous rassurons les États voisins, les populations de la sous-région et la Communauté internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne. »Après la prise des trois villes principales au Nord, Le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) déclare un cessez-le-feu le jeudi 5 avril 2012, soit un jour avant la déclaration d’indépendance le 6 avril 2012
    Le 13 février 2013, dans un communiqué, le MNLA affirme « ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité »
    ------------------

    Vous vous rendez compte, des berbères du Sahara qui osent réclamer une indépendance !
    Ils avaient oublié que la France a des intérêts au Mali et surtout au Niger voisin pour son approvisionnement en uranium.


  • njama njama 26 mars 2016 23:28

    Ce qu’il y a d’étonnant dans l’histoire, c’est que des conquérants réussissent, en raison je crois qu’ils sont résolument « civilisateur », c’est à dire une logique gagnant-gagnant, que chacun puisse y trouver son compte, de la prospérité, de la paix. Ce fût je crois le cas de l’expansion de l’islam, qui n’aurait jamais pu être aussi rapide si elle n’avait été à la fois très civilisatrice et respectueuse des identités culturelles.
    Si le royaume chérifien s’engageait au Sahara occidental au nom de l’islam, qu’il aille jusqu’au bout de sa logique, en s’inspirant du passé dans ce qu’il a de meilleur.
    La solution est toujours politique au final.


    • kb kb 27 mars 2016 15:33

      @njama


      L’annexion du sahara occidental ne répond certainement pas à une logique de conquête islamique. il est vrai que lors de la marche verte l’islam servit à haranguer la foule et à la rassurer en même temps, la réaction espagnole quant l’utilisation de l’armée demeurant une éventualité à ne pas écarter en ce moment..
      Là nous sommes dans une logique post coloniale de rétablissement de rapports de forces et non dans une espèce de croisade au nom d’une idéologie. 
      L’orientalisme c’est bien , mais je dirais qu’il à trahi sa vocation première en se transformant en une arme de manipulation dans le dialogue culturel

  • AmonBra QAmonBra 27 mars 2016 01:44

    @ njama

    Merci pour toutes les précisions apportées.

    Pour ma part et toutes comparaisons gardées, je trouve l’exemple de la Palestine tout a fait pertinent et, ceci expliquant peut être cela, chacun sait les liens aussi hypocrites que troubles liant la monarchie marocaine et l’état $ioniste . . .

    @ HenrietteDiCastelli

    Hormis le fait que je partage votre point de vue, je vous signale que si il y a bien des îles espagnoles à un jet de pierre des cotes marocaines, Ceuta & Melila sont carrément des villes portuaires espagnoles en territoire marocain et bénéficiant du statut de cités autonomes.

    Elles ont été officiellement revendiquées par l’état marocain qu’à partir de 1956, soit à son indépendance, mais depuis l’annexion du Sahara Occidental et, surtout, son pillage, c’est effectivement silence radio . . .

    @ kb

    Le réveil du Peuple marocain c’est pour quand ?
    Quand ce Peuple ayant largement participé à l’éclat de la civilisation arabo-musulmane, décidera t il de mettre enfin un terme à ce système féodal qui le maintient dans la misère et l’ignorance depuis des siècles ?
    Quand donc la dépouille de l’Émir Abdelkrim El Khattabi sera restituée à la terre de ses ancêtres, avec tous les honneurs dus à cet exceptionnel et digne fils du Maroc ?


    • kb kb 27 mars 2016 15:46

      @QAmonBra


      la différence comme vous le dites si bien se situe au niveau économique seulement : riches ou pauvres
      côté ignorance, je pense que tous les peuples du monde sont dans le même bain.
      Maintenant quand on voit le genre de réveil « vendu » par les donneurs de leçons démocrates à travers les exemples Irakien et syrien je me dis que notre Léthargie à encore de beaux jours devant-elle... smiley

  • njama njama 27 mars 2016 11:09

    @ kb

    voilà un article qui paraît aujourd’hui qui pourrait je crois résumer bien des situations politiques.

    L’État profond contre la volonté prévalente des peuples : entretien avec Peter Dale Scott
    par Maxime Chaix
    dimanche 27 mars 2016
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-etat-profond-contre-la-volonte-179293

    Chaque État a son État profond, que ce soit les USA, la France, la Turquie, Israël, la Maroc, la Russie, la Chine, l’Iran, ...


    • kb kb 27 mars 2016 15:52

      @njama

      merci pour cet intéressant article qui démontre en fait l’inconstance de la volonté du peuple qui peut être facilement manipulée

      on a vu ce que les mises ne scènes du 11 septembre ont eu comme effets 

    • njama njama 27 mars 2016 23:38

      @kb
      article qui démontre en fait l’inconstance de la volonté du peuple qui peut être facilement manipulée

      Je partage totalement.
      J’espère ne pas vous avoir trop froissé avec mes commentaires, ni les lecteurs marocains s’il y en eût. Je vous avoue avoir eu une certaine stratégie pour vous répondre en pointant quelques contradictions ... pour en venir au fait que la pacification est politique, purement politique. Encore faut-il que ceux qui ont le pouvoir le voudraient vraiment aussi.

      Reste aux peuples à être très très vigilants de ne pas se diviser, et ni s’opposer entre eux. Car sauf erreur, nous avons exactement les mêmes simples préoccupations, vivre, travailler pour avoir de quoi vivre, avoir une famille ... et la paix autour de nous.

      Croyez bien que je garde de très très bons souvenirs de mes voyages au Maroc, et une très grande empathie pour ce pays. J’ai quelques amis marocains autour de moi pour me le rappeler.

      Bien à vous, merci pour l’article qui a permis cet échange.


    • kb kb 28 mars 2016 10:03

      @njama
      pourquoi froissé ? au contraire,le débat est toujours nécessaire pour une approche constructive des problématiques concernant un ensemble de populations

      merci à vous d’avoir consacré de votre temps à y apporter un point de vue aussi bien argumenté

    • njama njama 28 mars 2016 10:56

      @kb

      parce que la Marche Verte reste éminemment symbolique dans l’imaginaire politique marocain contemporain, et que je mettais en cause sa spontanéité populaire, in fine sa légitimité assez contestable.
      Je me souviens aussi qu’il faut faire attention à ce qu’on dit au Maroc, particulièrement sur le sujet politique, c’est autant valable pour la presse, pour les marocains, que pour des touristes comme moi. Vous me comprenez très certainement ...

      Maintenant je dirais que c’est un peu comme pour la Palestine, encore une fois par analogie bien que les cas soient différents, le seul moyen de résoudre les tensions entre marocains et sahraouis reste une approche constructive. La richesse du sud, minière, pourrait permettre cela, après il faut une vraie volonté politique et un esprit fédéral qui respecteraient leurs spécificités, leur histoire, leur culture ... c’est à dire mettre un peu de souplesse et de fluidité dans le nationalisme, dans l’esprit national marocain, quelques gouttes d’huile dans les rouages. C’est que je vous souhaite, aux marocains comme aux sahraouis.

      Bonne journée


  • zygzornifle zygzornifle 28 mars 2016 15:54

    allez Hollande, distribue quelques légion d’honneur .....


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