Après la révolte de rue, est venu le temps de la révolution électorale !
Des efforts notables et des avancées réelles, lors de l’allocution du Président de la République du 25 Avril. Notre proposition d’Europe à la carte, d’« une Europe protectrice des Nations via création d’agences fédérales autonomes » semble même l’avoir interpellé (quand il a parlé d’un Maastricht modifié avec éventuellement moins de membres, désavouant la ligne conservatrice LOISEAU). Il nous a bien écoutés pour l’ENA qu’il a même jugé non réformable.
Cependant trop de flou et trop de mesures absentes : notamment au niveau des recettes fiscales nouvelles par taxation de l’immense bulle spéculative toxique (des produits dérivés) et au niveau de l’indispensable représentation des usagers dans les conseils d’administration des services publics (privatisés ou non).
Le nouveau report au 5 Mai 2019 de la sortie du programme des européennes de la liste « Renaissance » (déjà attendu le 30 Mars au meeting d’Aubervilliers), représente un casus belli. Une provocation. Car le 3 Mai 2019 est le délai ultime de dépôt des listes électorales. Maladresse et amateurisme dans le timing dus à son jeune entourage ? Ou bien calcul machiavélique bien prémédité pour empêcher le dépôt d’une liste de citoyens en colère ?
Maintenant, dans le doute, nous voilà obligés de lancer une action électorale de témoignage. Nous allons essayer de percer le mur du silence médiatique d’un côté et tenter de nous distinguer des brouillonnes clameurs de rue de l’autre. Nous afficherons une originale « expression de Gilets » qui sera très éloignée des récupérations politiciennes, des quenelles et des horreurs ultra médiatisées en boucle discréditant l’initiale révolte des Gilets Jaunes.
Fin 2018 puis le 3 Avril 2019, nous avons appelé les partis politiques à répondre à 8 de nos 14 demandes avant la date de dépôt officielle des listes pour les élections européennes (du 23 Avril au 3 Mai). Ils ont eu largement le temps d’y réfléchir, de répondre, de débattre. Aujourd’hui, au gouvernement comme dans l’opposition, l’heure est à la remise des copies. Lorsqu’un parti, grand ou petit, de droite ou de gauche, n’a pas repris tout ou partie de notre programme, c’est qu’il est contre nos revendications et propositions. Par conséquent, pas de quartier ! Fini la patiente diplomatie de ces dernières années, les compromissions d’un côté et les « unions de la gâche » de l’autre. La guerre électorale est déclarée.
Dans les réunions publiques, les cérémonies et les marchés, les apparatchiks seront publiquement interpellés, sans ménagement, sur leur refus systématique d’écoute et sur les dégâts causés au pays depuis 30 ans. Un homme politique interpellé, ne changeant pas d’avis, ne soutenant pas immédiatement et publiquement nos principales revendications, devra être considéré comme un salaud voué à la vindicte publique. Idem pour les dirigeants des partis extrémistes. Pourquoi l’extrême gauche est-elle si lamentablement divisée et autiste ? Parce que dirigée par des politiciens nuls, égotiques et avides d’un pathétique pouvoir. Pourquoi la droite de la droite est-elle pitoyablement divisée et autiste ? Pour les mêmes raisons. Ils sont contre nos propositions ? Qu’on les dégage sans délai !
Dire qu’il n’y a pas un parti pour racheter l’autre ne sera pas de la démagogie populiste, du totalitarisme ou de l’anti parlementarisme. Le contenu de notre programme censuré le prouve et nous réclamons au contraire la proportionnelle pour le tiers de l’Assemblée, la non diminution du nombre de députés, et surtout qu’ils puissent cumuler avec un mandat municipal de moins de 100.000 habitants pour pouvoir maintenir le lien avec le pays profond trop souvent abandonné par nos ENArques de droite et de gauche.
Avec ou sans candidats dans les futurs scrutins nationaux et locaux, nous appellerons à la mobilisation républicaine à la fois dans la rue et dans les urnes. Donc surtout pas d’abstention ! Pas une voix ne doit être perdue dans une paresseuse et lâche abstention. L’abstentionniste n’est pas un salaud. Il n’a juste pas encore conscience de sa force électorale potentielle. Mais l’abstentionnisme devra être fermement dénoncé comme une complicité objective avec le système qui fait souffrir le pays et dont nous réclamons la réforme depuis trop longtemps.
Les modalités :
Surtout pas de violence dans nos propres manifs, qui seront distinctes de celles qui refusent l’action électorale (car ces dernières sont noyautées, insécuritaires et politiquement récupérées par des partis hostiles à nos propositions). Nous établirons un service d’ordre pour nous opposer à la présence en notre sein de compromettants trouble-fêtes (rejet à la fois des quenelles d’un côté et des casseurs de l’autre). Y compris avec interpellation (de facto illégale) et remise immédiate des plus violents aux autorités.
Les moyens disponibles actuellement :
Ils sont misérables. Pour faire court, au mieux, des professions de foi pour Paris et des bulletins de vote pour l’Île de France. Ensuite, quelques départements suivront en fonction du dynamisme des regroupements associatifs. L’important, l’essentiel, sera de prendre date, de déclencher le signal de révolte électorale totale, qui s’étendra, sans interruption, sur plusieurs années.
Avec qui ?
Sans les extrémistes et sans le « programme tupperware » importé des partis ayant noyauté et saboté l’action Gilets Jaunes. Quatre à cinq groupes intellectuels devraient logiquement participer à cette confédération souple. Chacun des groupes autonomes devra s’organiser, mobiliser les siens, synthétiser ses propres textes, investir (notamment le fameux chèque initial de 10.000€ de chaque cogérant), en sachant que la barre des 5% de suffrages pour obtenir 4 places au parlement Européen relèvera d’une utopie assumée.
Tête de liste :
Une personnalité volontaire, déjà connue des médias, sur la base de divers critères, dont l'acceptation du programme de réformes. A vous de contacter la personne à laquelle vous pensez vous-mêmes. Seule la composition de la liste et la limpide authenticité du programme permettra que les faibles moyens matériels de départ soient complétés par des moyens plus importants de provenance diverses (Y compris par la mise en caution des murs d’une boutique de 30M2 face à un métro parisien dans le triangle Bastille-Nation-République…).
Garantie d’indépendance et de non récupération :
Les listes aux élections européennes et municipales regrouperont des sympathisants de toutes les sensibilités politiques, hors extrêmes. Donc y compris des sympathisants de la France Insoumise rejetant clairement la dictature de Maduro. Y compris des sympathisants du RN acceptant notre réforme pour une Europe protectrice des Nations. Y compris des Gilets Jaunes macroniens.
(NB/ Il y en a plus qu’on ne le pense. Sociologiquement, un gros tiers des Gilets Jaunes d’origine (artisans, commerçants, profession libérales, micro-entrepreneurs, etc.) n’étaient pas du tout F.I., PS ou d’extrême gauche mais des électeurs déçus de Macronisme. Ces derniers réclament maintenant la démission du Premier Ministre Edouard Philippe et du Président de l’Assemblée Nationale Richard Ferrand, car estimés principaux responsables des spoliations fiscales contraires aux engagements électoraux de baisse des prélèvements obligatoires d’Emmanuel Macron en 2017). A l’issue du scrutin des européennes et des futurs élections, sous peine d’exclusion immédiate sans procédure, aucun appel électoral ou politique ne pourra être lancé, autre que la médiatisation de nos réformes officiellement acceptées par écrit par tels ou tels partis, ou telles personnalités politiques.
Le nom de la liste :
En attente de l’avis des partenaires potentiels, il devrait clairement évoquer la « colère constructive » des citoyens. Je fais confiance au caractère « tonique » des futures sérieuses propositions de tous horizons qui seront faites ici sur Agoravox.
Les volontaires pour se lancer dans cette rage électorale dégagiste doivent se manifester le plus tôt possible, dans tous les cas, avant le 2 Mai prochain.
A+ pour enfin un vrai web-débat citoyen sur nombre de sujets tenus à l’écart par les médias et les partis. Cordialement.
Permanence de 11h à 19h, 10 rue Edouard Lockroy Paris 11e, face au métro Parmentier.