vendredi 3 décembre 2021 - par Bernard Dugué

Après Marx et le Libéralisme. Le spirituel et le religieux comme salut pour sortir du despotisme technumérique

 1) Une rupture s’est produite dans les savoirs au milieu du XIXe siècle. Machines thermiques, entropie et flèche du temps en physique. Darwin et la découverte de l’Evolution. Marx et division en deux classes inscrites dans l’Histoire et l’accomplissant. Marx a compris la grande mutation du travail à l’époque industrielle, propulsant un nouveau monde.

 

 2) L’Histoire contemporaine a un sens, expliqué par un triptyque avec le Capital de Marx au centre, Auguste Comte et Hegel de part et d’autre. Comme l’a noté Raymond Aron, Marx est bien plus sociologue que philosophe ou historien. Marx est le sociologue d’un monde productif qui en a remplacé un autre. Les deux classes sont constituées de deux types humains, le bourgeois propriétaire et l’ouvrier prolétaire. La doctrine de Marx est valable jusque dans les années 1930. Ellul l’avait compris et Jünger expliqua de quelle manière et dans quel sens le Travailleur est une figure métaphysique.

 

 3) Après la fin de la guerre en 1945, les sociétés occidentales ont été frappées d’une distorsion sémantique. Les citoyens ont apprécié la démocratie et certains ont cru dans l’avènement d’un monde meilleur, plus juste et même gouverné par la classe des travailleurs. En réalité, les réformes entrecoupées de crises politiques ont accompagné les évolutions économiques et sociales. La démocratie et l’alternance ont été la règle et le giscartisme voire le giskennedysme la doctrine. Néologisme combinant les deux des figures centrales d’une époque marquée par l’ascension des classes sociales, Valéry Giscard d’Estaing et Jimmy Carter ou bien JFK.

 

 4) Comme souvent dans l’histoire, les époques sont traversées par des malentendus. Les hommes agissent dans une direction qui souvent, n’est pas cohérente avec leurs principes, leurs valeurs. L’homme moderne s’y connaît en diversion sémantique. Bien souvent, il pense œuvrer au service du bien public, du progrès collectif, alors qu’il ne pense qu’à améliorer sa situation, ce qui n’a rien de condamnable. Le jeu démocratique a favorisé le compromis, le modèle social. La France pour tous fut promise par le dernier représentant du « giscartisme », Chirac, mais la promesse n’a pas été tenue. Les deux présidents suivant, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont accompagné le déclin des grands partis ayant gouverné après les Trente Glorieuses. Bien que conservant une position correcte dans l’économie et le développement technique, la France politique s’est affaiblie, affectée par un syndrome de Weimar peu sévère mais dont la conséquence fut la prise de pouvoir par Emmanuel Macron.

 

 5) Dans les anciens récits circulant à l’époque industrielle, marxienne et libérale, les luttes sociales devaient amener un nouveau monde, mais l’objectif fut revu à la baisse. Les luttes sociales étaient destinées à conquérir des avantages, puis après 1996, à défendre les acquis. Mais comme tout n’est pas possible, des compromis furent actés. La France de Macron est divisée entre les insérés dans le système, les grands gagnants de l’élite économique et administrative, les perdants et les déclassés. Le mouvement des gilets jaunes a été la Commune des déclassés. En précisant que le déclassement est livré à l’appréciation de chacun. En plus des déclassés se sentant menacés, il y a les délaissés, une classe sociale émergente dans le monde numérique et désignée comme les inutiles par Yuval Noah Harari.

 

 6) Le Covid a certes éteint le mouvement des gilets jaunes mais il a aussi dévoilé les intentions des élites politiques, des gouvernants, des médiarques. La division gauche droite fut héritée de la division en classes. Les formes politiques se sont transformées. D’autres divisions sont apparues, France d’en haut ou d’en bas ; dans ou hors le système, insertion ou exclusion sociale ; progression ou déclassement ; nomades utilisateurs du monde ou sédentaires dans les territoires perdus, gagnants ou perdants de la globalisation. Cette division est d’ailleurs inscrite dans une formule calamiteuse du président Macron affirmant que dans une gare se croisent les gens qui ont réussi et ceux qui ne sont rien. Ces nouvelles divisions sont à la racine des mouvances émergentes improprement désignées comme populistes, comme si le déclassement, la paupérisation, le désarroi, le mal-être, étaient des qualités du peuple. Alors que dans le camp opposé, les élites et les gens ayant réussi se seraient extraits de la malédiction populiste et vivent la mondialisation heureuse, sereine.

 

 7) Je trace une image volontairement caricaturale pour indiquer les tonalités politiques dans la France de 2022. La République en marche apparaît comme la mouvance des gens heureux et/ou satisfaits, alors que le Rassemblement National viserait plutôt les gens malheureux et/ou mécontents. Les Verts visent les rigoristes de l’action écologique. Pour le reste, Jean-Luc Mélenchon représente la mouvance des aigris, des nostalgique du grand soir de l’internationale. Quant à Eric Zemmour, il vise les nostalgiques d’une nation qui ne reviendra plus. Pour finir, le PS et le LR incarnent les valeurs refuges, à l’image des placements effectués fonds en euro.

 

 Synthèse. La France a connu des évolutions décisives depuis la fin du communisme, la globalisation, l’ascension de la Chine, les technologies du numérique. La société a changé, elle s’est fragmentée en territoires, en catégories non plus sociales mais placées sur une échelle de risque, avec cependant une grande inégalité dans le patrimoine. Les cerveaux ont été impactés par les réseaux sociaux. Les partis historiques, PS et LR, ne parviennent plus à « capturer » le schéma sociétal. Leur logiciel n’a pas été mis à jour ou s’il a changé, ce logiciel n’est pas le bon. Les partis de la droite nationale utilisent des vieux logiciels, Barrès, Maurras etc. La France insoumise se perd dans un anticapitalisme mélangé à la transition écologique. Seule LREM utilise un logiciel ajusté aux évolutions du monde, un logiciel pour faire fonctionner le pays, mais dont la limite est d’imposer une vision scientifique et normative de ce que doit être le monde et le mode d’existence des citoyens. Cette vision est actualisée par un modèle étatique inclusif pratiquant l’ingénierie et le contrôle sociale à un haut niveau, avec le risque de mettre sur les marges une partie de la population. Est-ce soutenable, est-ce la société que nous consentons à accepter en fermant les yeux ?

 

 8) Les changements du monde technumérique amorcés il y a deux décennies, renforcés après 2010, ont été accentué par la pandémie de Covid. Nous sommes embarqués dans un tunnel dont nous ne voyons pas l’issue actuellement. Comme noté par ailleurs, quelques résonances sémiotiques avec la peste de 1350 suivie de la guerre de cent ans. Marx avait entrevu le règne absolu de l’économie et pressenti celui de la technique. La question du capitalisme a été centrale depuis un siècle et demi. Le philosophe André Comte-Sponville a montré que le capitalisme est à l’écart de la morale, le système productif n’étant ni bon ni mal. Est-il aussi à l’écart de la politique ? Oui, sauf si l’Etat s’empare du capitalisme, ce qui fit depuis les débuts, en laissant filer les profits, observant les crises et reprenant la main. L’Etat est devenu la courroie de transmission et de régulation pour le système productif. L’Etat est devenu un ressort pour affronter la concurrence. Une formule facétieuse a indiqué que la lutte des classes était terminée et que les capitalistes avaient gagné. En France, deux ruptures ont créé un malentendu entre les citoyens et le modèle social. Première étape, la conversion de la France à la « real politik » de la concurrence en 1983 sous le gouvernement Fabius. Puis la mise en concurrence globale s’est achevée avec la politique de l’offre promus par le tandem Hollande et Valls en 2015, mais déjà dans les tiroirs de la mouvance macronienne inspirée par Attali et les Gracques.

 

 9) A l’âge technumérique, les sociétés sont organisées avec deux principes, la ferme industrielle et la logique des camps, des parcs. Produire, consommer, accéder aux biens et services, se fondre et s’insérer dans la grande machine productive. Se protéger, mettre des barrières, trier les individus, mettre des passes, des codes d’accès. Ces deux principes ont été appliqués au néolithique par l’homme afin de domestiquer l’animal puis le parquer dans un enclos. En 2022, deux axes orientent la campagne présidentielle, le pouvoir d’achat et la sécurité. Aucune issue inédite pour le monde, les hommes enfermés dans les addictions consuméristes, les peurs multiples. La devise du nouvel empire, c’est du pain, des jeux, des grilles et des murs.

 

 Sommes-nous destinés à vivre dans cet empire, avec les règles, démocratiquement instituées, celles du parc et du camp, ou à le transformer ? Nous devons aussi nous demander comment nous vivons dans cet empire et comment nous pourrions le transformer si nous décidons de changer de mode de vie. Je crois bien qu’il n’y qu’une seule alternative, celle qui met face à face deux aspirations antagonistes sur certains points et complémentaires pour d’autres aspects. La sécurité ou la liberté, l’individualisme consumériste ou l’amitié et le partage. Le matérialisme ou l’éveil spirituel. Les industries culturelles ou l’aspiration vers le Beau et l’Art.

 

 L’éventualité d’un éveil spirituel, surtout chez les jeunes, est peu probable. Les codes du spirituel passent par des voies et des voix que l’on entend que si l’on s’y prépare, si on l’espère, si on le veut. Si une mutation des âmes advient, elle aura des répercussions dans le domaine politique. L’inverse ne se vérifie pas. Le politique a rarement éveillé les consciences vers les hauteurs de l’esprit. Le politique aurait plutôt tendance à fermer les âmes citoyennes pour les amener à coopérer avec les instances dirigeantes pour des objectifs dont elles ne sont pas les auteurs. L’éveil spirituel, c’est aussi être l’auteur d’une vie, en partage, en amitié, en élévation.

 

 

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 Je ne crois pas qu’un individu isolé puisse s’élever spirituellement et que ceux qui l’entourent n’en tirent aucun profit. Je crois en l’advaita, en l’unité essentielle de l’homme et de tout ce qui vit. Si donc un seul homme avance d’un pas dans la vie spirituelle, l’humanité tout entière y gagne. En sens contraire, la régression d’un seul fait faire un pas en arrière au monde entier.

 

 GANDHI : Tous les hommes sont Frères

 



14 réactions


  • Clark Kent Schrek 3 décembre 2021 09:21

    L’Éternel Retour du même est un concept philosophique originellement héraclitéen et stoïcien, ensuite repris par la pensée nietzschéenne.

    Chez Nietzsche, le concept est à la fois moral et cosmologique : il est né d’une illumination qu’il aurait eue près de Sils-Maria en 1881, mais on trouve dans ses écrits les sources de son élaboration progressive dans la littérature cosmologique et scientifique de son temps.

    Avez-vous eu une illumination, ou bien nous faites-vous part de la synthèse que vous tirez de vos lectures démoniaques ?


    • Clocel Clocel 3 décembre 2021 10:00

      @Schrek

      Dugué vient de découvrir Malraux...


    • Clark Kent Schrek 3 décembre 2021 10:40

      @Clocel

      Sauf que le mot « religieux » utilisé par Dugué n’a pas la même acception que le mot « spirituel » chez Malraux.

      En plus, la citation « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. », est tirée non pas d’un écrit de Malraux, mais de « La Légende du Siècle » une série télévisée de Claude Santelli qui lui a été consacrée, et elle a souvent fait l’objet d’exégèses réductrices volontaires ou naïves de la part de commentateurs plus ou moins bien intentionnés. En fait, pour Malraux, c’était « tout suaf le matérialisme » ! Et il recherchait un sens à sa propre existence, qu’il a cru trouver dans l’art japonais en particulier, et qu’il a qualifié de « spirituel ». L’esthétique rejoint l’éthique, mais pas le mystique.


    • Clocel Clocel 3 décembre 2021 11:09

      @Schrek

      Pas faux... Reste que Malraux était avant tout un paumé, un errant dans la pensée et les civilisations qui n’a jamais su faire une concaténation profitable de ses expériences, tous ses écrits et ses « combats » le démontrent, une colonne vertébrale spirituelle ne s’obtient pas en faisant ses courses chez les voisins, c’est avant tout un travail sur soi, ça commence, hic et nunc et se nourrit avec les « expériences ».

      La lecture d’un Ernst Jünger est beaucoup plus profitable selon moi.

      Les falaises de marbre, Le traité du rebelle...


  • Yann Esteveny 3 décembre 2021 10:08

    Message à Monsieur Bernard Dugué,

    Je fais court sur ce qu’il faut savoir.

    Une nouvelle classe de profiteurs sans foi ni loi est apparue à la Renaissance et s’est affranchie du pouvoir spirituel de l’époque : l’Église Catholique. L’exploitation outrancière de cette classe conduit à dénaturer l’Homme dans sa vie, ses principes moraux et jusqu’à son ADN.

    Pour l’instant votre article montre que vous pataugez au milieu des escrocs scientistes, les charlatans de la télé-réalité politique et la spiritualité New-Age.

    Respectueusement


    • Clocel Clocel 3 décembre 2021 11:51

      @Yann Esteveny

      C’est dans les monuments et les thèmes religieux que la « Renaissance » s’est principalement inscrite dans le paysage et l’Histoire.

      Les BlackRock, Vanguard et autres Bill Gates de l’époque n’ont pas voulu annihiler l’esprit religieux, ils n’ont pas voulu laminé les peuples, ils ont transcendé, enjolivé l’âme humaine avec l’art, le beau, ce qui était une façon élégante de passer à la postérité.

      Le génie humain ainsi éveillé a fait le reste.

      Lucifer n’est à l’œuvre que depuis que depuis les « Lumières ».


    • Yann Esteveny 3 décembre 2021 17:03

      Message à avatar Clocel,

      Sujet intéressant !
      Nous sommes d’accord qu’il n’y a pas de doute que Lucifer soit à la manœuvre au temps des « Lumières ». Mais il n’apparaît pas brutalement et il y a une continuité historique, un glissement progressif des âmes vers de nouvelles priorités. La Renaissance est ce début généralisé de mise au second plan de Dieu dans la civilisation européenne. Les œuvres artistiques de Michel-Ange deviennent alors plus importantes que le salut de son âme.

      Respectueusement


    • Eric F Eric F 3 décembre 2021 18:27

      @Yann Esteveny
      "Une nouvelle classe de profiteurs sans foi ni loi est apparue à la Renaissance et s’est affranchie du pouvoir spirituel de l’époque"
      Avant la Renaissance, c’était le Moyen Age, où l’institution religieuse était omnipotente et imposait la foi et la loi, en imbrication avec une monarchie de droit divin. Peut-on dire que les élites n’étaient alors guidées que par la hauteur de vue spirituelle, et que les masses laborieuses étaient imprégnés de spiritualité éclairée ?


    • Yann Esteveny 3 décembre 2021 19:30

      Message à Eric F,

      Votre question trouvera peut-être une réponse par un lecteur de Charlie-Hebdo qui appréciera votre caricature du Moyen-Age.

      Respectueusement


  • Clocel Clocel 3 décembre 2021 10:18

    Conseil de lecture Monsieur Dugué : Le Kybalion.

    Gandhi était un escroc, intellectuel et spirituel.


  • Taverne Taverne 3 décembre 2021 12:34

    J’aime assez cette phrase : « Le politique a rarement éveillé les consciences vers les hauteurs de l’esprit. Le politique aurait plutôt tendance à fermer les âmes citoyennes pour les amener à coopérer avec les instances dirigeantes pour des objectifs dont elles ne sont pas les auteurs. »

    Les finalités et les moyens échappent aux citoyens. Ils leur sont imposés d’en-haut.

    Les finalités et moyens décidés par les instances dirigeantes sont très réduits, aussi réduits que leurs visions. A savoir : 

    Pour les moyens : pour un marteau (un dirigeant technocratique n’a pas une vision très large des choses…) tout doit être un clou.

    Pour les finalités : les problèmes soulevés et mis en lumière ainsi que les solutions énoncées doivent rester dans le cadre strict des finalités décidées par les dominants. Les citoyens n’ont aucun droit à énoncer des vues et moyens qui sortent du cadre imposé. On a pu voir le sort qui a été réservé aux revendications des Gilets jaunes, du Grand débat et du comité citoyens pour l’écologie.

    Quant à infuser de l’enthousiasme, cela ne doit s’entendre, dans la bouche des gouvernants, que le temps d’une campagne électorale. Il faut « réenchanter » disent-ils, oui mais juste le temps de galvaniser assez d’électeurs pour se faire élire. Ensuite, le jeu des carrières et des égos prend la haute main sur toute la vie politique et les électeurs sont priés de retourner à leur vie et de fermer leurs gueules jusqu’à leur prochaine convocation.

    De toute façon, ils ont tort, tout ceux qui disent qu’ils faut « réenchanter » la vie politique. Il ne faut pas enchanter, il faut enfanter. Il faut produire ensemble quelque chose de plus grand que nous. Mais, vous l’aurez compris, avec des buts et des moyens hyper-contrôlés et partant, étriqués, cette ambition ne pourra jamais émerger, elle sera toujours étouffer dans l’œuf.


  • jefresi 3 décembre 2021 17:14

    "La doctrine de Marx est valable jusque dans les années 1930."

    D’autres ont même précisé que les forces productives avaient cessé de croître, d’autres encore ont indiqués que nous étions entrés dans la période de l’impérialisme, c’est-à-dire une période de guerres et des révolutions avec comme conséquence logique la fin du capitalisme et peut-être l’avènement d’une nouvelle ère historique appelée... socialisme, s’il reste encore des humains valident pour la réaliser. Dans ce long schéma les humains n’auront pas besoin de systèmes religieux du passé. Ils auront bien d’autres choses à faire que vénérer le dernier dieu, le fric.

    Toutefois, M. Dugué, se présente comme un scientifique. Un technicien certainement très compétent et savant de la chose biologique qui semble penser que le religieux pourrait permettre aux hommes de court-circuiter l’agonie du capitalisme. Il croit qu’en plongeant dans les étagères des ordres religieux trouver le bon chemin pour mettre fin à sa souffrance dans le monde présent. Trop facile de s’accrocher à l’invisible éthéré pour ne pas se coltiner le chaos social ambiant d’une fin de régime.


  • Pauline pas Bismutée 4 décembre 2021 08:17

    Ah…quand on doit se passer du nécessaire, va-t-on forcément à l’essentiel ?

    Aussi attribué à Gandhi :  

    « Que pensez-vous de la civilisation de l’ouest (« western civilisation ») ? »

    « Ça serait une bonne idée »

    Et à Albert Einstein : « Je ne sais pas quelles armes les hommes utiliseront pour la troisième guerre mondiale, mais pour la quatrième, ils n’auront que des pierres »

    Bien sûr que cette crise est spirituelle, mais ce n’est pas une idée du virus, depuis le temps que ça nous pend au nez….

    Devant nous une grande ouverture : une porte ou un précipice ? Nous avons, (peut-être ?) encore le choix.


  • Mellipheme Mellipheme 4 décembre 2021 21:48

    @ l’Auteur :

    "Le matérialisme ou l’éveil spirituel.

    « Vous avez une vision bien manichéenne, voire simpliste des choses. Que signifie ces deux mots dans votre esprit ?

    Comment articulez-vous les pensées de Lao Tseu, de Bouddha, de Spinoza, dans votre vision du monde ? Désolé, je ne peux pas développer ici, mais par exemple le Tao désigne l’Être premier, la Transcendance initial dont tout l’Univers réel découle, qui est déjà ordre en puissance. Rien à voir avec le matérialisme athée de Marx par exemple. Je pourrais aussi développer sur le Spinozisme que n’est pas un matérialisme au sens moderne de ce mot.

    Avec l’opposition »matérialisme« contre »spiritualisme" j’ai l’impression que l’on confond tout sans rien comprendre de profond. Dis autrement, c’est une vision judéo-chétienne (post-socratique) du monde. Ce n’est pas la seule possible sans tomber dans un matérialisme primaire.


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