mercredi 7 novembre 2012 - par Cherif C. Kanz

Attentat dans l’Education Nationale

De façon complètement incompréhensible, cette information est passée totalement inaperçue ! Curieusement, c’est un très proche des réseaux journalistiques qui a diffusé ce scoop sur les antennes. En outre, dans les milieux autorisés, on susurre que cet individu bien informé aurait un pied dans un ministère...

C’est arrivé ! Heureusement, personne n’est mort, sinon le bon sens. Non, « attentat » est le mot qu’emploie Peillon pour désigner le peu de jours de classe travaillés par les enfants en France[1]. Nous sommes de nombreux complices en ce cas, Dieu merci, la caboche de Peillon est bien faite donc nous échapperons aux poursuites puisque, en toute logique, nous sommes morts assassinés sur les bancs de l’école, le livre à la main.

Assimilés aux bandits, aux meurtriers d’enfants face aux camps de ceux qui réduisent l’éducation à du quantitatif et le quantitatif à une histoire de rythmes, on se réconforte toutefois en réalisant que les choses pourraient être pires… Oui, Peillon pourrait être ministre de la justice après tout, où président de Etats-Unis en charge de désigner l’Axe du mal !

Notre triste époque voit les politiques passer des paroles vaines aux exagérations toujours plus saugrenues plutôt que d’honorer leurs engagements. Tels ces demeurés de comptoirs qui s’imaginent donner consistance à leur pensée à coup de superlatifs, misant tout sur la peur et la crédulité de ceux qui les écoutent. On croirait entendre leurs rivaux qui, en mal de différenciation, nous promettaient l’apocalypse si la gauche accédait au pouvoir ! Les mots appellent d’autres mots plus forts alors que dans le fond du jardin on inhume discrètement les promesses de campagnes sous des auspices crépusculaires : « Signe en bas à droite ! Schnell ! »

Quel sens de l’hyperbole ! Dommage que la compétence en matière d’Education ne suive pas… Mais bon, après tout, faisons avec ce qu’on a et profitons-en pour demander ses lumières en terminologie à notre fameux ministre. Par exemple, comment doit-on appeler un politique dont la femme, journaliste, patine pour lui dans les médias ? Un manipulateur d’opinion ? Un drôle d’oiseau, ou plutôt de poisson… Non, décidément, je n’ai pas son talent, moi je ne trouve que des euphémismes, quand ce ne sont pas des contrepèteries…

Si la campagne U.S. de 2008 consacrait la naissance du micro-journalisme, désormais, la France n’a plus à rougir grâce au gouvernement et à l’instar du président. En effet, un concept clef y fait son apparition pour penser les rapports du politique à la population via les médias, celui de « maquereau-journalisme ».

Cherif C. KANZ



17 réactions


  • Corinne Colas Corinne Colas 7 novembre 2012 12:51

    Bravo pour ce vigilant billet ! 

    Véritable thermomètre d’une société, la violence faite aux mots témoigne de la violence de plus grands maux...

    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 7 novembre 2012 17:10

      Merci pour votre commentaire...
      Le fait que la dérive sophistique du pouvoir s’acoquine avec les médias est quelque chose de vraiment inquiétant !
      Bonne continuation.


  • ecolittoral ecolittoral 7 novembre 2012 13:05

    c’est un très proche(?) des réseaux journalistiques qui a diffusé ce scoop sur les antennes. En outre, dans les milieux autorisés(?), on susurre(?) que cet individu(?) bien informé(?) aurait(?) un pied dans un(?) ministère...


    Je connais quelqu’un qui pense que, peut être mais c’est pas sûr, dans un milieu ou on susurre, il semblerait que certains auraient parlés à mots couverts, mais pas tous...J’espère que vous me croyez !

    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 7 novembre 2012 17:18

      Je ne vois pas vraiment où vous voulez en venir...
      Peillon : -ministre de l’E.N.
       -proche des milieux journalistiques à plus d’un titre (sa femme -Nathalie Bensahel- nouvel Obs).
      Mais bon, pas d’inquiétudes... car, le dit Nouvel Obs nous rassurait sur cette « liaison dangereuse » des politiques et du pouvoir...
      Ne voyez-vous pas le problème ?


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 7 novembre 2012 17:21

      « On devine mal le sens » : Un peu de réflexion avant de commenter...
      Je ne fais pas dans le prémâché !


  • apopi apopi 7 novembre 2012 16:24

     Décidément dégraisseur de mammouth c’est toujours un métier à hauts risques !

     Le jour ou l’éducation nationale s’occupera un peu moins du corps enseignant et un peu plus du corps enseigné cela risque peut-être de changer, il est toujours possible de rêver....


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 7 novembre 2012 17:26

      Merci de ce commentaire.
      Je partage aussi ce rêve...
      Mais je ne pense pas ce ministre capable de quoi que ce soit, sinon de nous enfumer...


  • ecolittoral ecolittoral 7 novembre 2012 19:19

    Il faut rappeler à tout le monde que cet article n’a ni queue ni tête !

    Il s’agit d’une rumeur propagée ou inventée de toutes pièces par CherifC.Kanz,
    Pas d’un ministre ou de l’éducation nationale !

    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 8 novembre 2012 16:22

      Sincèrement, je ne sais pas de quelle rumeur vous parlez.
      Quels sont les faits que j’avance qui sont faux ? Soyez donc plus clair...

      Maintenant, si vous insinué qu’il n’y a pas eu d’attentat, ce que je reconnais dès la première phrase, je vous remercie de répéter cette précision étant donné le niveau de lecture de certains commentaires...


  • Pie 3,14 7 novembre 2012 19:57

    Un article bien mal fichu qui débute sur un thème précis et termine par un autre sans crier gare.

    Vous avez raison de vous moquer de l’expression grandiloquente employée par le ministre pour évoquer la brièveté de l’année scolaire française. « Attentat contre notre jeunesse », c’est ridicule.

    Certes, avec 144 jours sur 36 semaines contre 180 jours ailleurs, les élèves ont des journées chargées, mais toute la société française est organisée ainsi. Nous préférons passer peu de temps au travail quitte à trimer dur afin d’avoir du temps libre plutôt que musarder dans l’entreprise à l’instar des japonais.

    Comme souvent, cette déclaration martiale annonce une reculade. Le ministre affirme dans votre lien : « si la question des vacances d’été doit bloquer toutes les autres avancées, je proposerai au Premier Ministre de ne pas y toucher ». Autant dire que la messe est dite.

    Vous sombrez malheureusement dans la même exagération en parlant de maquereau-journalisme parce que Madame Peillon est journaliste au Nouvel Obs.

    Où est le problème ? Pourquoi cette femme ne pourrait-elle pas continuer à exercer son métier ?

    Si vous jugez sa prose indigeste, rien ne vous oblige à la lire. Elle n’est qu’une personne dans un hebdo qui soutient ce gouvernement et pèse bien peu de chose.

    Les liens entre les journalistes et le monde politique sont légion. C’est peu important à partir du moment où l’on sait qui est qui. Il existe des centaines de publications en France, vous avez le choix.

     


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 8 novembre 2012 16:16

      La cohérence de mon texte repose sur la dénonciation du hiatus existant entre une rhétorique de l’hyperbole et un silence consensuel concernant la main mise du pouvoir sur les médias. Dans les deux cas : détournement du langage… Autrement dit, je vous l’accorde, le titre est un leurre… Ceux qui abusent de la rhétorique de l’exagération quand il s’agit de diaboliser des adversaires, de déformer des faits afin de provoquer des électrochocs émotionnels ; ceux-là profitent du silence complice qui couvre les malversations à la faveur des quelles ils nous dupent, telle l’hyménée entre la machine politique et la presse.

       

      Je crois que vous faites preuve d’angélisme : Fermer le Nouvel Obs pour prendre un autre canard… Tout n’est pas si simple si l’on considère que les médias sont moins libres que vous le croyez. Vous l’avez dit, le tout est de savoir qui est qui… A titre d’indications, je vous renvoie à cet organigramme :

      http://www.web-marketing-bab.com/2011/10/les-medias-francais-controles-france.html


       

       


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 8 novembre 2012 16:17

      S’il n’y avait que le cas Peillon… L’inquiétant est que ces mariages, en gésine de propagande, se généralisent.

      La notion de conflit d’intérêt n’évoque-t-elle rien pour vous ? Mais bon, de l’humanisme, que diable ! Rien n’interdit à cette pauvre femme de continuer son métier. Comme aux « anciens » de Goldman Sachs d’être au pouvoir dans les postes clefs des différents gouvernements…

      Que de coïncidences…


  • Croa Croa 7 novembre 2012 22:04

    C’est « complètement incompréhensible » en effet... Mais je parle de l’article smiley

    Pauvres gosses !  smiley


  • mouton 8 novembre 2012 23:14

    Deuxième article qui témoigne, comme le premier, d’une intelligence rare.


    Bravo et merci ! 

    D’autres contributions sur d’autres supports ? Je serais curieux d’en lire davantage.

    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 14 novembre 2012 18:55

      Merci pour ce commentaire dithyrambique !
      J’ai également lu avec intérêt votre contribution qui m’a ramené au temps de ma jeunesse !
      Je serais également heureux d’échanger idées et textes avec vous. N’hésitez pas à m’envoyer un mail privé.
      Bonne continuation !


    • mouton 12 décembre 2012 18:01

      Bonsoir Cherif,

      Voici le mail que je vous ai adressé et qui reste sans réponse. Craignant que votre adresse soit abandonnée, je vous le reproduis ci-dessous.

      Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour ma négligence après vous avoir caressé, sans vraiment y réfléchir, dans le bon sens du poil. 

      Lorsque je demandais si vous aviez publié d’autres textes sur d’autres supports, je n’imaginais rien de plus que de m’inspirer de vos réflexions. Maintenant que vous m’invitez à échanger idées et textes avec vous, je ne sais pas vraiment qu’écrire.

      N’hésitez donc pas vous-même à m’indiquer vos centres d’intérêt, à me raconter votre vie, ou encore à me décrire les rêves auxquels vous n’arrivez pas à renoncer. N’hésitez pas non plus à me demander ce que vous aimeriez savoir sur moi. Vous pouvez m’écrire à [email protected].

      Bien cordialement,

      Votre concitoyen


  • Yohan Yohan 8 novembre 2012 23:23

    Pour dégraisser un mammouth qui connait parfaitement les ficelles des chasseurs, faudrait peut-être songer à l’abattre d’un coup entre les deux yeux. Moi ce que j’en dis.....


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