Brexit : Des lendemains qui chantent
Le Brexit pourrait bien figurer dans l'Histoire comme le premier camouflet "populaire" citoyen subi par l'establishment s'auto-proclamant modestement... l'élite.
Souvenons-nous des propos d'experts tous plus alarmistes, angoissants à destination de ces pauvres gens qui, au cas où le résultat serait contraire aux intérêts de l'entre-soi politicien, ne pouvaient avoir été que victimes du populisme !.
Gageons que ce premier revers n'est que le premier d'une longue série de démonstrations de la prise de conscience d'une liberté de choix responsables, indépendants de toute propagande simpliste, démagogique !.
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COMPILATION des prévisions (certitudes) alarmistes
Patrick Artus, chef économiste de Natixis, était ce mercredi 22 juin 2016 l’invité de la matinale des Echos.
A 24h du vote sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, Patrick Artus dépeint l’Europe de l’après Brexit. En cas de victoire des partisans du « Leave », l’économiste prédit un effondrement des marchés financiers à court terme et l’arrêt des investissements au Royaume-Uni pendant plusieurs années.
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Une décision des Britanniques de sortir de l’UE entraînerait « une période prolongée d’incertitude qui pourrait peser sur la confiance et l’investissement », et conduire à une récession, estime le Fonds monétaire international.
Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aurait un impact « négatif et important » sur l’économie britannique qui pourrait, au pire, tomber en récession l’année prochaine, a indiqué vendredi le FMI à moins d’une semaine du référendum sur le Brexit. Dans leur examen annuel de l’économie britannique, les experts du Fonds monétaire international estiment qu’une décision des Britanniques, le 23 juin, de sortir de l’UE entraînerait « une période prolongée d’incertitude qui pourrait peser sur la confiance et l’investissement et élever la volatilité des marchés financiers, les négociations sur de nouvelles conditions pouvant durer des années ».
Le Trésor britannique est assez proche de ces estimations : il parle d’un coût au bout de quinze ans compris entre 4 et 8% du PIB, soit jusqu’à 6.000 euros de richesses en moins par an et par foyer. Autant le dire tout de suite : ces calculs n’ont aucun sens, c’est vraiment du n’importe quoi. D’abord un scénario si précis à quinze ans est sans objet : on ne sait même pas prévoir la croissance à six mois. Comment peut-on imaginer faire des plans pour 2030 ?
Cela nous rappelle les scénarios rigoureusement inverses qui avaient été échafaudés avant la réalisation du marché unique européen, dans les années 80. Un rapport nous promettait monts et merveilles, toujours avec des modèles qui n’ont aucune valeur prédictive. Parce que l’économie ce n’est pas seulement des maths. C’est un système où la psychologie collective et les choix politiques sont déterminants.
En ami, le président américain n’a pas hésité à invoquer son droit à livrer son opinion sans précautions diplomatiques. Il a envoyé un missile nucléaire contre les partisans du Brexit en démontant leur argument principal d’une Grande-Bretagne libre de négocier des accords commerciaux bilatéraux à sa guise hors de l’UE. « Cela n’arrivera pas de sitôt parce que notre priorité est de négocier avec le grand bloc, l’Union européenne. Le Royaume-Uni se retrouvera à la fin de la queue », a asséné Obama.
Au cas où cela ne suffirait pas…
Treize prix Nobel britanniques ont mis en garde samedi contre un Brexit qui mettrait la recherche scientifique du Royaume-Uni « en péril », un nouvel avertissement émis au moment où l’hypothèse d’une sortie de l’Union Européenne est donnée largement en tête dans un nouveau sondage.
Dans une lettre adressée au quotidien The Daily Telegraph, le groupe de scientifiques estime que « la perspective d’une perte des financements de l’Union européenne constitue un risque majeur pour la recherche scientifique britannique ».
La science nourrit notre prospérité, notre système de santé, notre capacité d’innovation et notre croissance économique », alertent les chercheurs, parmi lesquels le physicien Peter Higgs, prix Nobel 2013 et le biochimiste Paul Nurse, récompensé en 2001.
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La catastrophe financière Brexit n’a pas eu lieu : derrière la chute de la livre, la bourse britannique affiche son plus haut de l’année
Alors que de nombreux commentateurs mettaient en garde contre un lourd choc financier après le Brexit, le Footsie affiche un plus haut depuis le mois d’août 2015. La cause : le rôle des banquiers centraux qui ont anticipé et lissé une grande partie du choc sur les actions.
Alors, comme toujours, on aura vite droit aux qualificatifs de populistes, d’extrémistes afin de décrédibiliser les opposants à l’establishment politique, idéologique d’une Europe qui n’est qu’une juxtaposition de pays exclusivement préoccupé par les avantages à tirer de ce « machin » et d’attribuer les échecs nationaux dus aux irresponsabilités de chacun des dirigeants aux technocrates de Bruxelles.
En résumé, quand le seul intérêt politique se limite à l’idéologie voire à de peu glorieux avantages personnels, certains se donnent le droit d’écrire la fin d’un scénario catastrophique, de choisir les acteurs de ce film rêvé et de tenter par tous moyens de rétorsion, d’intimidation utilisables au sein de leurs différents cercles de pression d’aboutir, fut-ce en dépit des réalités, au but (in)avoué !.
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Quand les grandes banques britanniques reconnaissent s’être totalement trompées sur les risques de récession engendrés par le Brexit
Le Brexit était supposé être la catastrophe économique du siècle, à en croire les différentes prévisions. Pourtant, d’importantes banques internationales comme Morgan Stanley reviennent désormais sur leurs estimations en matière de récession de l’économie du Royaume-Uni.
Ne nous trompons pas, ce ministre-président régional n’est pas le seul dirigeant à avoir compris le texte et à en être surpris, dérangé par certains points qui, tout à coup, l’empêchent de signer mais à y regarder de plus près, ce politicien, figure régionale du PS, qui durant 5 ans au gouvernement fédéral n’a rien reproché au Traité, semble s’en être inquiété lorsque son parti a été exclu du pouvoir fédéral pour se retrouver au niveau inférieur du régional…
Ceci explique en grande partie cela et, de plus, permet à cet homme politique de se positionner comme futur premier ministre, fédéral cette fois.
La Belgique aura su rappeler à l’Europe combien sa complexité particratique interne peut ralentir encore plus ce « machin » technocratique qui peine déjà à avancer au sein d’un monde économique, politique en mutation ultra rapide qui ne fait qu’accentuer le retard, le déclin des pays, il y a peu encore libres et autonomes, membres de ce puzzle ridicule.
Bel pour ne pas dire lamentable exemple de ce que, grâce au Brexit, les britanniques évitent en retrouvant autonomie et responsabilité nationale en toutes coopérations internationales.
Conclusion
Si besoin était de confirmer cette mise sous tutelle de la liberté d’opinions des citoyens par un système qualifié d’establishment composé d’élites auto-proclamées qui ne cache même plus sa suffisance, son mépris pour ce peuple qu’il n’hésite même plus à décrire dans les médias comme étant inculte, rural ou issu de classes moyennes déclassées qui ne peut être que victime du populisme dès que le résultat d’un vote déplait à ces néo-despotes eux, bien entendu, dénué de tout populisme mais par contre pétri de démagogie, d’électoralisme opportuniste !.
La succession de « surprises » qui va du Brexit à l’élection de Trump en espérant que d’autres prises de conscience populaires suivront nombreuses et décisives.
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