samedi 9 mars 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Jean-Pierre Chevènement, macronien ?

« Chers compatriotes, il existe un autre chemin que celui qu’on nous propose, une autre voie que celle où piétinent depuis des années une droite et une gauche aujourd’hui à bout de souffle. (…) La bipolarité a eu un sens, jadis, j’y étais, mais aujourd’hui elle n’en a plus. (…) Le pouvoir pour le pouvoir ! Là est le mal ! C’est par là que la démocratie dépérit ! Tout l’effort de tant d’hommes et de femmes sincères, dérivé, capté, détourné et trahi, par mille ruses, cabales, reptations, dissimulations, mensonges, assauts de démagogie, cynisme en bandoulière, opportunisme érigé en doctrine, pour faire "la seule politique possible", voilà qui découragerait le citoyen le plus vertueux si nous n’étions pas là, capables de tracer et de maintenir les repères de la République. » (Jean-Pierre Chevènement, discours à Vincennes le 9 septembre 2001).



Être né juste avant la Seconde Guerre mondiale, cela doit marquer ! Jean-Pierre Chevènement fête son 80e anniversaire ce samedi 9 mars 2019. Né à Belfort qui fut sa terre d’élections, il est un homme politique que j’admire beaucoup même si je ne partage pas beaucoup de ses vues.

Fils d’instituteurs, il fait partie de la méritocratie républicaine : IEP Paris, ENA (même promo que Didier Motchane, Lionel Jospin, Jacques Toubon, Josselin de Rohan, Yves Cannac, Alain Gomez et Ernest-Antoine Seillière). Engagé à la SFIO en décembre 1964, Jean-Pierre Chevènement a fondé le CERES (Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste) en janvier 1966, avec Pierre Guidoni, Alain Gomez, et deux amis récemment disparus, Didier Motchane et Georges Sarre. Le CERES intégra le PS d’Épinay en 1971 et en resta "l’aile gauche marxisante" jusqu’en 1991 et la création du Mouvement des citoyens (MDC) devenu Mouvement républicain et citoyen en 2003.

Allié interne de François Mitterrand au PS entre 1971 et 1981 (son alliance en 1979 fut décisive au congrès de Metz), Jean-Pierre Chevènement a eu presque toutes les responsabilités gouvernementales et électorales que je n’énumérerai pas ici, sinon pour rappeler qu’il fut un ministre indépendant au point de quitter le gouvernement quand il n’était plus en accord avec la ligne du gouvernement. Et il l’a fait trois fois, ce qui montre, d’une part, un sacré caractère, et d’autre part, un intérêt plus général que personnel dans sa démarche politique. Des quatre grands ministères qu’il a occupés, Recherche et Industrie (1981-1983) avec titre de Ministre d’État, Éducation nationale (1984-1986), Défense (1988-1991) et Intérieur (1997-2000), ce fut seulement à l’Éducation nationale qu’il est allé jusqu’au bout de la législature.

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Jusqu’au début des années 1990, Jean-Pierre Chevènement était caractérisé comme le marxiste du PS. Pourtant, c’était beaucoup trop simplifier de le décrire ainsi. Il fut aussi gaulliste, ce qui, pour un mitterrandiste pendant la période gaulliste, était chose rare, et même introuvable ! Mais dès 1984, dès son accession au Ministère de l’Éducation nationale où il y a ramené l’éducation civique et la Marseillaise, Jean-Pierre Chevènement a appuyé ses convictions républicaines avec une certaine idée de l’État et de la Nation, qui l’a conduit à quitter définitivement le PS en 1991 pour naviguer avec son propre parti.

La cause qui a déclenché l’autonomie ? La guerre du Golfe (il était contre l’implication de la France, d’où sa démission) et surtout, le Traité de Maastricht (en 1991 aussi). Dès lors, il quitta le vocabulaire de la gauche pour prendre celui de la passion nationale, de la République, de la souveraineté nationale et d’un anti-européanisme teinté d’une certaine pointe de germanophobie (malgré un diplôme d’allemand à l’Université de Vienne).

Son départ du gouvernement Jospin le 29 août 2000 (pour raison de "peuple corse"), après des semaines très fragiles pour sa santé en 1998 (placé en coma artificiel et hospitalisé du 2 septembre au 22 octobre 1998 à la suite d’un accident d’anesthésie, il se considère comme un "miraculé de la République"), l’encouragea à se présenter à l’élection présidentielle de 2002 (déclaration de candidature le 9 septembre 2001 à Vincennes). Au cours de la campagne, il était désigné comme le "troisième homme" (après Jacques Chirac et Lionel Jospin), crédité jusqu’à 15% environ d’intentions de vote dans les sondages, ce qui était considérable, mais il a fini en sixième position, avec 5,33% des voix, derrière François Bayrou (6,84%) et Arlette Laguiller (5,72%).

Depuis sa campagne présidentielle, il a ségrégé non seulement une partie de la gauche souverainiste (dont n’était pas Jean-Luc Mélenchon) mais aussi une partie de la droite souverainiste qui reste encore aujourd’hui bienveillante (citons des personnalités comme Florian Philippot, mais aussi Nicolas Dupont-Aignan qui a tenu un meeting commun avec lui le 29 août 2015 à Yerres). Évidemment, Jean-Pierre Chevènement n’a rien à voir avec l’extrême droite dont il a toujours combattu les idées au nom des valeurs républicaines.

L’une des raisons pour lesquelles j’apprécie beaucoup Jean-Pierre Chevènement, c’est sa capacité à réfléchir, à rencontrer, à analyser et surtout, à ne pas rester sur des acquis idéologiques. Pour cela, il a créé en 2004 et préside encore la Fondation Res Publica, reconnue par l’État d’utilité publique le 30 décembre 2005. Il organise ainsi régulièrement, plusieurs fois par an, des tables rondes sur des sujets politiques, économiques ou diplomatiques cruciaux avec des personnalités qualifiées (qui peuvent ne pas être du même "bord" que lui). La "doctrine" principale de cette fondation, ce sont les valeurs républicaines.

Depuis 2014, Jean-Pierre Chevènement n’a plus aucun mandat électif et pourtant, il continue à faire de la politique. Il continue à organiser des colloques, à étudier l’actualité, à sortir des réflexions avec d’autres éminents spécialistes. Sa passion l’habitera sans doute jusqu’à sa fin.



Son "actualité" très récente, c’est la sortie, le 14 février 2019, de son livre "Passion de la France" aux éd. Robert Laffont (dans la prestigieuse collection Bouquins, 1 532 pages !) où il brosse cinquante ans de vie politique et de positions politiques, discours, analyses, témoignages, souvent repris d’écrits personnels divers et variés mais rassemblés en 2018 avec cette ligne directrice que donne le titre, son amour pour la France.

Je propose ici quelques citations provenant de la préface de ce livre, rédigée par lui-même, pour répondre à cette question intéressante : pourquoi un soutien à Emmanuel Macron ?

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Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, Jean-Pierre Chevènement soutient en effet activement le Président Emmanuel Macron. Il l’a soutenu au cours de la campagne présidentielle, mais il le soutient aussi après son élection. Réflexe de caste d’énarque ? Non, pas du tout. Des énarques, il en a beaucoup combattu. En revanche, il considère qu’Emmanuel Macron a remis les institutions de la Cinquième République dans l’esprit gaullien originel.

C’est assez intéressant d’ailleurs de comprendre son raisonnement. En proposant de faire élire le Président de la République au suffrage universel direct en 1962, non seulement De Gaulle voulait permettre à ses successeurs, qui n’auront pas la même légitimité historique que lui, d’avoir l’onction du suffrage universel, mais il voulait aussi s’affranchir une bonne fois pour toutes du "régime des partis" qui a tant empoisonné la Quatrième République.

Le problème, c’est qu’après De Gaulle, le régime des partis s’est remis vite en place avec deux grands camps : d’une part, le PS d’Épinay en 1971 (critique étonnante puisque Jean-Pierre Chevènement y a activement contribué), devenant une écurie présidentielle pour son chef, François Mitterrand ; d’autre part, le RPR en 1976, devenant également une écurie présidentielle pour son chef, Jacques Chirac. Si bien qu’entre 1981 et 2017, la vie politique fut ponctuée d’alternances entre ces deux partis gouvernementaux PS et RPR (devenu UMP, puis LR) alors que les clivages n’étaient plus entre la droite et la gauche.

Emmanuel Macron, par intuition, a cassé cette alternance permanente entre PS et LR pour proposer une politique qui ne soit pas partisane (il n’a pas de vrai parti ni d’idéologie politique) mais qui soit en fonction de l’intérêt national. Cela signifie que, selon l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a redonné vie au lien direct entre le Président et le peuple, sans pollution des intérêts partisans.

En clair, Jean-Pierre Chevènement salue l’artiste : « Ce fut l’art d’Emmanuel Macron de deviner le moment où il devint possible de retourner les institutions de la Ve République contre la partitocratie qui les avaient confisquées. Ce n’était pas sans risque. Mais c’était un préalable. Avec son "en même temps", il fit "turbuler" le système. Les deux partis, qui avaient monopolisé le pouvoir pendant plus de trente ans, dévissèrent, chacun à sa manière. Le Parti socialiste ressemble aujourd’hui à un wagon couché sur le ballast dont on ne voit pas quelle locomotive pourrait le remettre sur les rails (…). Quant à la droite, elle a été piégée par le système des primaires auquel elle s’est crue obligée de recourir pour raviver chez ses électeurs l’intérêt qu’elle ne suscitait plus. Je n’épiloguerai pas sur l’élimination de son candidat, curieusement mis en examen deux jours avant la clôture des parrainages. ».

L’élection de 2017 a donc été un retour aux sources institutionnelles : « Emmanuel Macron a sans doute eu beaucoup de chance. Mais Machiavel nous l’a appris : la Fortune ne sourit qu’à cette forme de détermination que, dans l’Italie de la Renaissance, on appelait la virtu. Emmanuel Macron a bénéficié du rejet de la politique "du pareil au même". En s’appuyant sur les institutions voulues par le Général De Gaulle, il a libéré la Ve République du "système des partis" dont son fondateur, déjà, avait voulu délivrer, mais qui s’étaient reconstitués comme naturellement après son départ. ». Et finalement, c’était aussi le discours que tenaient Raymond Barre lors de la campagne présidentielle de 1988 (sur l’État impartial) et François Bayrou depuis l’élection présidentielle de 2002.

Jean-Pierre Chevènement conclut froidement et lucidement sur ses anciens amis socialistes avec qui il a gouverné : « C’est peu dire que les socialistes ne sont jamais vraiment entrés dans l’esprit des institutions de la Ve République. Emblématique à cet égard a été la remarquable incapacité de François Hollande, homme pourtant intelligent et fin, à habiter sa fonction. Ni la souveraineté nationale qui est le titre Ier de la Constitution, ni l’intérêt national auquel tout le reste est subordonné n’entrent naturellement dans le vocabulaire des socialistes, si ce n’est dans leurs préoccupations, car beaucoup sont, individuellement et spontanément, patriotes. ».

Même sur l’Europe, Jean-Pierre Chevènement est séduit par le volontarisme d’Emmanuel Macron pour relancer l’idée européenne sur les thèmes de la souveraineté européenne et de la protection (discours de la Sorbonne). Jean-Pierre Chevènement a exprimé son intérêt notamment lors d’un colloque le 11 décembre 2017 à la Maison de la Chimie où il étonna certains de ses amis politiques pour qui Emmanuel Macron représente au contraire tout ce qu’ils rejetaient…



Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (07 mars 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :

"Passion de la France" de Jean-Pierre Chevènement, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 14 février 2019.

Jean-Pierre Chevènement, macronien ?
Daniel Cohn-Bendit, sur les traces de Jean-Pierre Chevènement.
Le Che, vainement ?
Les ambitions sénatoriales de Jean-Pierre Chevènement.
Hollande coincé entre Chevènement et Eva Joly.
Chevènement répond aux attaques parisiennes.
Chevènement battu à Belfort.

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30 réactions


  • Clocel Clocel 9 mars 2019 10:39

    Ah... Cette passion pour les fossiles antédiluviens...

    Encore un grand fourvoyeur d’espoir celui-là, de ceux qui auront commencé à bien pourrir de leur vivant...


    • baldis30 9 mars 2019 10:48

      @Clocel

      du dénommé Chevènement je retiens qu’il décida seul de dissoudre la Commission Energie du PS au motif que les techniciens qui y figuraient n’étaient pas compétents ... alors que le travail réalisé évitait largement la propagande misérabiliste des zécolos d’alors qui manifestaient d’un côté le samedi et adoptaient des thèses inverses le jeudi suivant !
      On a vu le résultat ultérieur avec le jospinisme premier fossoyeur de la filière nucléaire française ...


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 mars 2019 11:02

    L’auteur admire beaucoup Jean-Pierre Chevènement. J’ai moi aussi, dans le passé, eu beaucoup d’estime pour cet homme politique.

     Mais Rakotoarison devrait inverser son titre et demander : Macron Chevènementiste ?

     Car une erreur - gravissime - de Chevènement est encore aggravée, avec persistance, par l’actuel Président : c’est lui, Chevènement, qui a décidé que la criminalité islamique ne mettait nullement en danger la souveraineté de la France et ses valeurs républicaines.

     C’est lui, Chevènement, qui a décidé de poursuivre la création du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) après que ses futurs bénéficiaires aient refusé de rejeter publiquement une preuve flagrante de cette criminalité : la mort officiellement méritée, dans l’islam, par le musulman quittant sa religion en le faisant savoir.

      Chevènement a cru que c’était là un « détail » sans conséquence. Macron persiste à consolider et développer l’islam en France malgré toutes les preuves de sa terrible dangerosité.


    • baldis30 10 mars 2019 19:56

      @Pierre Régnier

       d’accord avec vous mais comme je l’ai écrit plus haut et avec les raisons il y a longtemps que ce mec m’a déçu ! Il n’est pas le seul au PS dans ce cas ... !


  • François Vesin François Vesin 9 mars 2019 12:53

    « Emmanuel Macron, par intuition, a cassé cette alternance permanente entre PS et LR pour proposer une politique qui ne soit pas partisane (il n’a pas de vrai parti ni d’idéologie politique) mais qui soit en fonction de l’intérêt national » 

    .

    Ce n’est pas la malhonnêteté qui vous étouffe !!!

    Son « idéologie » vous et les vôtres la soutenez à bout de bras

    en permanence et en tous lieux sans jamais rendre de comptes !

    Ce néolibéralisme triomphant ruisselle du sang de ses victimes

    et chaque jour qui passe nous rapproche de sa chute :

    malheur à ceux qui en étaient comme vous les collaborateurs

    quand une justice digne de ce nom vous citera à comparaître ! 





  • Francis, agnotologue JL 9 mars 2019 14:29

    ’’Jean-Pierre Chevènement, macronien ?’

     

    Qui a dit : la vieillesse est un naufrage ?

     


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 mars 2019 14:37

      @JL

      Chevènement n’était nullement « vieux et naufragé » quand il a fait prendre à la France (avec, probablement d’ailleurs, de bonnes intentions) le grave virage que j’ai rappelé plus haut.

      Et c’était souvent, comme devant l’aggravation macronienne actuelle, des jeunes
      politiciens et journalistes qui trouvaient ça très bien.


    • Francis, agnotologue JL 9 mars 2019 18:43

      @Pierre Régnier
       
       ne confondez pas le danger avec la peur du danger, la peur avec l’instrumentalisation de la peur.
       
       Chevènement avait raison : il n’était pas comme Macron ; vous lui faites un très mauvais procès.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 mars 2019 22:24

      @JL

      Chevènement avait gravement tort.
      Ne pas exiger le rejet d’un point essentiel de l’islam prouvant explicitement sa criminalité c’était donner aux islamistes la certitude que les gouvernements suivants seraient démissionnaires et lâches face à leurs exigences futures.
      La suite a prouvé, hélas, que les islamistes avaient raison.


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2019 08:12

      @Pierre Régnier
       
      deux choses :
       
      en supposant qu’il ait eu tort de ne pas exiger le rejet de ce que vous dites, il faut être gravement gonflé pour en inférer que c’était donner la certitude que vous dites. Personne ne peut ainsi engager les gouvernements qui succèderont.
       
      ’’ Un point essentiel de l’islam prouvant explicitement sa criminalité ’’ 
       
       Vous parlez du statut de la femme ? Ou de l’appel au meurtre des infidèles, des mécréants ou des autres qu’ils qu’ils soient, qui est le fait de toutes les religions ?


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 mars 2019 09:48

      @JL

      l’appel au meurtre des infidèles, des mécréants ou des autres quels qu’ils soient, qui est le fait de toutes les religions ? Ici, JL, vous trichez grossièrement et vous le savez très bien.

      J’ai passé la moitié de ma vie au sein du christianisme, et le reste dans la fréquentation de nombreux amis restés chrétiens. Je n’ai jamais lu ou entendu, le moindre appel chrétien à tuer qui serait contenu dans les Évangiles.

      Mais j’ai aussi édité Désacraliser la violence religieuse (aux éditions du Panthéon en 2016). Le texte fut, pour l’essentiel, rédigé un an et demi avant le massacre islamique du 11 septembre 2001 à New York. J’y jugeais très sévèrement je le fais toujours l’église catholique pour son refus de désacraliser sa croyance, toujours enseignée et justifiée, en une prétendue « bonne violence de Dieu » à l’époque de l’Ancien Testament, il y a 3000 ans.

      La preuve de la criminalité ACTUELLE de l’islam, dont je reproche à Chevènement de n’avoir pas exigé le public rejet quand il fallait le faire, c’est la règle islamique qui condamne à mort le musulman apostat quittant sa religion en le faisant savoir.

      Chevènement, plus lucide que les autres politiciens de l’époque, avait demandé le rejet, préalable à la mise en place du CFCM, de cette horreur islamique mais, dans les négociations pour cette mise en place, ce sont les négociateurs gouvernementaux qui se sont couchés après le refus islamique.

      La suite c’est, malgré cette terrible démission, la création du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) par Sarkozy, remplaçant de Chevènement au Ministère de l’intérieur. Le CFCM est donc toujours, très officiellement le représentant d’une religion RESTÉE TRÈS EXPLICITEMENT CRIMINOGÈNE.


    • Francis, agnotologue JL 10 mars 2019 10:10

      @Pierre Régnier
       
       ’’le moindre appel chrétien à tuer qui serait contenu dans les Évangiles.’’
       
       Là c’est vous qui trichez, et vous le savez bien.
       
       Pour l’apostasie, qui croire ? Pas de sanction pour l’apostasie... La liberté de conscience est le fondement de l’Islam


       
       
      En revanche, sur le statut de la femme ou bien la loi du talion, je n’admets pas.
       
      Mais restons en là si vous le voulez bien, je ne fais pas de ce combat contre l’islam et de ce qu’en a fait JPC, une affaire personnelle.
       
       Bonne journée.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 mars 2019 13:03

      @JL

      OK, restons-en là parce que, moi non plus, je n’en fais pas une affaire personnelle.

      Concernant les Évangiles, on peut effectivement relever le très mystérieux appel
      du maître voulant « égorger » ceux qui ne seraient pas d’accord avec lui, à la fin de son discours dans la parabole « des talents »

      Cet appel, cependant, n’est pas de Jésus. Il n’en est pas moins stupéfiant puisqu’il est rapporté par lui sans commentaire.


  • zygzornifle zygzornifle 9 mars 2019 14:41

    Une poubelle supplémentaire a mettre pour le recyclage des déchets , on mettra dedans tout ce qui touche ou soutient LaREM ....


    • Dom66 Dom66 9 mars 2019 15:44

      @zygzornifle
      +++

      et en plus ;

      Et Michel Rocard !!! c’est bien lui qui a fait acheter UTA par le contribuable et qui avait oublié qu’UTA était une CMO, et que tout le personnel d’UTA auraient dû toucher des dividendes. 1 milliard de disparu...dans la transaction. !!! smiley


  • devphil30 devphil30 9 mars 2019 15:30

    N"importe quoi , Chevenement macronien et Eurolatre pourquoi pas ????

    Ca s’arrange pas bien au contraire , ces articles creusent le fond et atteigne l’abime de la bêtise


    • baldis30 10 mars 2019 20:01

      @devphil30

      bonsoir,
       il y a eu celui d’Epinay ...et il y a eu après ...
      et « l’après » comme le prétendait un ancien président des U.S.A. réputé pour son ....... ( son quoi ou sa quoi  ??? )
      « L’éternité c’est long, surtout à la fin »


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 9 mars 2019 16:08

    A côté d’un Chevènement ou d’un Rocard, Macron n’est qu’un acteur pour film d’entreprise . Un faux comptable, un faux directeur, un faux P D G...

    Jamais le T’Ché n’a remis en cause, l’armée .


    Macron une marionnette devenue mégalomane ...

      smiley



  • Octave Lebel Octave Lebel 9 mars 2019 19:04

    Bravo pour la perspicacité et la maestria dialectique. Je suppose qu’il y aura une suite.

    De Gaulle aurait soutenu Macron, c’est évident (par un appel).Clemenceau aussi bien sûr (médicalement de par son métier d’origine).Mendès France (par un long discours). A coup sûr Edith Piaf (par la voix. Ici vous pouvez même essayer de deviner la chanson, il y en a beaucoup qui conviendraient).

    Merci pour ce renouvellement ludique de l’exercice de l’hommage et pour votre audace dans un monde si convenu. Nous sommes en attente des prochains épisodes et nous allons chercher de notre côté gaillardement de nouveaux illustres soutiens et leurs motivations.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 9 mars 2019 19:13

    J’aime bien ce rapprochement de personnalités comme ROCARD, CHEVENEMENT, MACRON. Ne pourrait on pas y ajouter MENDES FRANCE,

    Nous en avons assez de la France coupée n deux, droite/gauche. La sortie par le haut est là.


    • Parrhesia Parrhesia 10 mars 2019 09:05

      @C BARRATIER
      Mais la France n’est plus coupée en deux !
      Elle est hachée en mille !
      Et elle macère dans la fiente de poule !!!


    • Octave Lebel Octave Lebel 10 mars 2019 10:06

      @C BARRATIER

      Après Jupiter, on pourrait ajouter aussi les héros costumés. Superman pour le goût du déguisement, Mandrake pour ce talent bien particulier qu’est l’hypnose, un jedaï au choix pour la gestuelle, Clovis pour la légende. Normal, les citoyens français sont réputés être des enfants. Que ne pourrait-on pas faire avec Charlemagne aussi.


  • jeanpiètre jeanpiètre 9 mars 2019 19:30

    vu l’aur=teur et le titre, on dira que ce n’est pas grave , c’est juste une disgression dûe à la confusion de changement de régime, une poule sans tête en parlé imagé


  • CORH CORH 9 mars 2019 21:20

    "Emmanuel Macron, par intuition, a cassé cette alternance permanente entre PS et LR pour proposer une politique qui ne soit pas partisane "

    INTUITION ? INTUITION. ?......Il a apporté fortuitement la preuve de ce que même Marine Le Pen savait, a savoir que le PS et l’UMP, c’était les mêmes, des bobos, a ceci prés seulement : De gauche quand ils sont pour le mariage pour tous, de droite sinon.

    Si De Gaulle rassemblait une majorité de français ce n’est absolument pas le cas de Macron, une majorité de députés certes mais ce n’est pas du tout la même chose.

    Pour continuer dans la comparaison avec De Gaulle : la vision que De Gaulle avait du destin de la France n’a honnêtement rien a voir avec celle de Macron.


  • Ecométa Ecométa 10 mars 2019 09:30

    Là Chevènement est terriblement décevant !

    MACRON , ni de droite , ni de gauche... ni Républicain, ni démocrate ; tout simplement de la finance même s’il s’en défend !

    il ne se comporte pas comme un « Président de la République » qui devrait savoir rester à sa place , mais comme un prédateur social... ce qu’il faisait dans la finance !

    Déclaration faite devant les maires à Grand Bourgtheroulde : quel mépris du peuple !

    « Une partie du traitement de la pauvreté est dans la personne en situation de pauvreté. Pas dans le face à face entre ceux qui profiteraient d’un côté et ceux qui seraient les vaches à lait de l’autre. Elle est dans un travail collectif très fin. Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent ».

    Ceux qui déconnent, et ils en a, relèvent d’un épiphénomène chez les chômeurs car leur capacité de nuisance et faible au regard de celle des politiciens, chez qui cette capacité de nuisance au peuple est incommensurable !

    Sur le RIC qu’il caricature à fond :

    « Quand le peuple s’est exprimé par « référendum » sur un sujet et bien le peuple souverain par la voix de ses représentants ne peut pas revenir avant telle période, en tout cas dans les mêmes termes ! Vous voyez… en tout cas je comprends ça !De la même façon si on disait, on peut créer un Referendum d’Initiative Citoyenne, qui, chaque matin peut revenir sur ce que les parlementaires ont voté, là, on tue la démocratie parlementaire ! Parce que, il y a une loi qui n’a pas plu, je veux changer les choses ! Je fais un référendum et j’y reviens 2 mois après, 1 an après, 2 ans après, le représentant ne sert plus à rien… on tue la démocratie représentative, qui, malgré tout, est la seule qui tient les contraintes !  »

    C’est un déni de démocratie que de privilégier cette pseudo démocratie qu’est la démocratie « représentative » qui l’arrange bien et lui permet de tout faire à sa guise : représentative de qui ?Représentative de lui uniquement !

    Qui veut cette concurrence ? Ceux, qui, comme lui, veulent un « État », une « République », en fait une « Ripoublique » au service de l’Élite ploutocratie : un peuple au service de l’enrichissement des plus riches ! Où est réellement la démocratie ? Pourquoi les suisses, eux, pratiquent ce système, qu’il suffit d’encadrer. Macron grossit volontairement le trait concernant le RIC, « au bout de deux mois… »… le représentant ne sert plus à rien…on tue la démocratie représentative, qui, malgré tout, est la seule qui tient les contraintes !

    De quelles « contraintes » est-il questions ? Celles des marchés financiers, du financiarisme, de la ploutocratie, du rendement à 15 % et du chômage de masse, du travail précaire, des travailleurs pauvres ; les contraintes du MEDEF, du seul monde de la grande entreprise qui veut la société à son service alors que ce sont-elles qui devraient être au service de la société ! Quid des contraintes sociétales Monsieur Macron ?

    En réalité Macron veut un « blanc-seing » pour qu’il puisse décider selon son bon vouloir et surtout celui de ses « Maîtres » auxquels il a fait allégeance ! En fonction des seuls tenants et aboutissants de ces gens dont il est le digne représentant de commerce ; persuadé qu’il est que ce sont les riches qui font l’économie, du moins celle qui leurs va, quant aux autres, la « majorité », elle compte pour « peanuts » !

    Vous, le « Grand Républicain », vous êtes très décevant Monsieur Chevènement si vous soutenez ce cirque ploutocratique !


    • Ecométa Ecométa 10 mars 2019 09:52

      @Ecométa
      J’aurais dû chercher avant de me lancer … c’était tellement gros !
       !
      Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la Midinale du trimestriel Regards, entretien par Pierre Jacquemain, le 20 février 2019

      https://www.chevenement.fr/J-ai-combattu-avec-constance-la-derive-liberale-qui-s-est-manifestee-des-1983_a2028.html

      Petit morceau choisi :

      Sur le libéralisme d’Emmanuel Macron :

      « Il est bien clair que je définis au cours de cinquante années de lutte à contre courant, une orientation qui n’est pas celle d’Emmanuel Macron. »

      « Macron voulait prendre un peu à droite, un peu à gauche et peut-être faire une synthèse. Et d’une certaine manière, c’est ce que je ne vois pas venir, c’est la troisième thèse de la dialectique : il y a la thèse, il y a l’antithèse, mais il n’y a pas la synthèse. »

      « Madame Merkel n’a pas voulu répondre aux avances que lui faisait notre président. Non seulement elle n’a pas voulu mais elle ne le pourrait plus. »

      « La France n’a pas pris les moyens de peser suffisamment parce que la France ne pèse jamais assez mais il y a les moyens de faire en sorte qu’elle puisse peser. »

      Il n’y a aucun ralliement !


  • Spartacus Lequidam Spartacus 10 mars 2019 09:50

    Chevenement, l’archétype du soviétisme totalitariste et de la nomenklatura d’état à la Française qui se gave de sa position statutaire.

    C’est une brèle adepte de la planification d’état. 

    Politicien professionnel, en conflit d’intérêt social, qui ’hésite pas a occuper un HLM depuis toujours hors prix de marché.

    Un type au pouvoir de nuisance qui n’a pas hésité a monnayer sa « non-présence au 1er tour » avec ses potes. 

    Son intérêt personnel justifie tous les moyens pour se gaver.

    Bref un mec responsable et coupable d’avoir participé a l’étatisme et le recul de la France dans tous les domaines...

    Et dire qu’il y a des gens qui s’en réclament...

    Triste France.


  • jorflim 10 mars 2019 17:26

    JPC ?

    C’est le produit souverainiste pour le troisième age. Avec JL, FA et NDA ils couvent toute la gamme et « assurent l’étanchéité droite — extrême-droite », ou « récupèrent la droite a la place du FN pour l’empêcher de gagner ».

    ++


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