Alan Dechert du Open Voting Consortium, un organisme qui s’est donné comme mission de développer un système de vote électronique non propriétaire pour les élections présidentielles de 2008, appuie la candidature de Bowen. Dechert reproche au secrétaire d’État actuel (choisi par Schwarzenegger, il y a un an, à la suite d’un scandale ayant forcé de secrétaire d’État d’alors à démissionner) de traîner les pieds sur cette importante question de l’intégrité du vote électronique.
Les entreprises privées tiennent mordicus à maintenir secret le code source de leur logiciel propriétaire. McPherson leur serait favorable, selon une source qui précise que le secrétaire d’État « wants everything about it to be as open and above board as possible » (source citée par Jay Lyman de NewsForge).
Bien qu’elle soit favorable au logiciel libre, Bowen n’en affirme pas moins que plusieurs questions demeurent toujours sans réponse sur ce qui constituerait un système de vote électronique véritablement transparent.
The deep transparency sought must also avoid conflict with the right to privacy in voting, Bowen says, adding difficulty to an already complex challenge. “We have a particular challenge with voting because we require it to be private.” (NewsForge.)
Pour la sénatrice, la complexité du processus électoral et la nouveauté que constitue le vote électronique basé sur le logiciel libre rendent cette alternative impossible à envisager dès les élections californiennes de l’automne 2006 (tout sur les postes et les candidats sur ce site).
Bowen a récemment écrit au secrétaire McPherson pour lui reprocher sa décision d’autoriser les controversées machines à voter Diebold dans certains comtés lors des prochaines élections californiennes. Cette décision est d’autant plus étonnante que les experts consultés par McPherson (The California Voting Systems Technology Assessment Advisory Board) viennent à peine d’émettre de sérieuses réserves sur les machines Diebold.
La question du choix entre le libre et le propriétaire pour le vote électronique va bien au-delà de l’élection californienne. De nombreuses voix s’élèvent aux États-Unis pour critiquer le manque de fiabilité et de transparence qui entachent les élections américaines, depuis la première élection contestée de George W. Bush, remportée malgré les nombreux ratés des machines à voter de l’État de Floride.
NewsForge | California takes up transparency, open source voting
À voir aussi : Open Source Software - Does It Have A Place In California’s Electoral System ?, (Informational Hearing - California Senate, 8 février 2006.)