lundi 16 décembre 2019 - par Sylvain Rakotoarison

La françoisderugysation de Jean-Paul Delevoye

« Je n’en veux à personne sauf à moi, quand je fais une erreur, je l’assume (…). J’ai réparé mon erreur et j’aimerais continuer à défendre et soutenir ce projet (…). Si mon erreur doit desservir la réforme, j’en tirerai les conséquences. (Jean-Paul Delevoye, "Le Monde", le 14 décembre 2019).

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Avec les grèves qui paralysent l'économie du pays, le gouvernement n’avait vraiment pas besoin de cette "affaire" (qui n’en est pas encore une). Le Monsieur Retraite universelle par point du gouvernement, Jean-Paul Delevoye, a fait amende honorable et a reconnu qu’il avait fait des omissions dans sa déclaration d’intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) déposée le 15 novembre 2019, et sa nouvelle déclaration déposée le 13 décembre 2019 fait état de 13 fonctions au lieu de 3 fonctions (parfois bénévoles) susceptibles d’être en conflit d’intérêts avec ses fonctions actuelles.

Je n’ai aucune raison de douter de l’honnêteté de Jean-Paul Delevoye. Si le soutien du Premier Ministre Édouard Philippe paraît évidemment partial (ce dernier a déclaré au journal "Le Parisien" le 14 décembre 2019 : « Je pense que la bonne foi de Jean-Paul Delevoye est totale. »), je me fie surtout au commentaire par exemple d’un homme comme Raymond Soubie, "vieux" conseiller social de Premier Ministre ou de Président de la République depuis plus d’une quarantaine d’années, qui exprime généralement sa pensée de manière franche et sans précaution, qui, le 11 décembre 2019 sur France 5, expliquait que l’honnêteté de Jean-Paul Delevoye était réelle et que les fonctions accessoires qu’il occupait ou occupe n’avaient qu’une relation très vague avec le projet de retraite universelle par points du gouvernement.

C’est vrai qu’avoir une fonction, même bénévole, dans un organisme du secteur des assurances peut immédiatement susciter le soupçon et l’anathème, tant justement les critiques contre le projet gouvernemental peuvent porter sur la ptentielle arrière-pensée cachée de faire une retraite complémentaire par capitalisation dont les compagnies d’assurance seraient les premières impliquées (et bénéficiaires peut-être). Mais dans cette idée-là, l’actuel président du conseil région des Hauts-de-France Xavier Bertrand serait interdit d’évoquer de réforme de retraites, puisqu’il était lui-même, à l’origine, un agent d’assurances. Or la position de présidentiable (un peu velléitaire) de ce dernier l’amène forcément à s’exprimer sur les retraites comme sur tout autre sujet national.

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Rappelons qui est Jean-Paul Delevoye (72 ans). Son parcours politique est particulièrement atypique. Il ne vient pas d’un grand corps de l’État et n’a pas eu une voie royale pour atteindre le gouvernement. Non, il était plutôt un élu local.

Chef d’une entreprise d’agroalimentaire, il fut élu conseiller municipal d’Avesnes-lès-Bapaume de 1974 à 1977, puis conseiller municipal de Bapaume de 1977 à 2014. Lorsque le maire de Bapaume est mort, il fut élu maire de Bapaume (et sans arrêt réélu), exactement du 29 mai 1982 au 4 avril 2014 (sauf lorsqu’il était ministre entre 2002 et 2004) ainsi que président de la communauté de communs de la région de Bapaume de 1992 à 2013. Parallèlement, il a été élu conseiller général du Pas-de-Calais de septembre 1980 à mars 2001, conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais de mars 1986 à 1992, député du Pas-de-Calais de mars 1986 à juin 1988 (à la proportionnelle) et sénateur du Pas-de-Calais du septembre 1992 à juin 2002 (réélu en septembre 2001). S’il a pu cumuler autant de mandats locaux en même temps, c’était parce que Bapaume est une petite commune (proche d’Arras) dont les mandats ne sont pas pris en compte par les lois contre le cumul jusqu’à très récemment.

Il fut en outre élu président de l’Association des maires de France, entre 1992 et 2002, fonction stratégique de réseautage avec les élus dont le dernier successeur est François Baroin (furent présidents de cette association notamment Édouard Herriot, Alain Poher, Michel Giraud, Daniel Hoeffel et Jacques Pélissard).

Comme on l’a vu aussi pour sa déclaration d’intérêts, il a multiplié les responsabilités. Au Sénat, il fut le président du groupe des sénateurs-maires. Il a reçu aussi la mission de faire un rapport sénatorial sur la "Cohésion sociale et territoire" en 1999, à une époque où l’on ne parlait pas encore de "territoires" pour parler de la province.

Élu RPR, il fut chargé par le Président Jacques Chirac de (re)conquérir la présidence du RPR en décembre 1999. La situation était la suivante : à la suite de la dissolution malheureuse du 21 avril 1997, le RPR s’est retrouvé dans l’opposition le 1er juin 1997. Résultat, Alain Juppé, Premier Ministre sortant et président du RPR, a démissionné de la présidence du RPR. Aux assises extraordinaires du 6 juillet 1997 (l’équivalent d'un congrès), Philippe Séguin fut élu président du RPR par 78,9% des cadres du parti. Philippe Séguin a fait adopter aux assises extraordinaires du 1er février 1998 le principe de l’élection du président du RPR par l’ensemble des militants. La première élection a eu lieu le 13 décembre 1998, Philippe Séguin fut réélu président du RPR très largement, par 95,1% de tous les adhérents du RPR. Alors tête de liste aux élections européennes du 13 juin 1999, Philippe Séguin a démissionné de la présidence du RPR le 16 avril 1999 car opposé au Traité d’Amsterdam. Nicolas Sarkozy (proche d’Édouard Balladur), secrétaire général depuis le 1er février 1998, est devenu le président par intérim et a mené la liste RPR (qui fut dépassée de peu par la liste de Charles Pasqua). Considéré comme responsable de cet échec, Nicolas Sarkozy a alors renoncé à se porter candidat à la présidence du RPR.



Les résultats furent très décevants pour Jean-Paul Delevoye (et les chiraquiens). Au premier tour du 20 novembre 1999, Jean-Paul Delevoye est arrivé en tête avec 35,3% des voix, mais il fut talonné par Michèle Alliot-Marie, candidate indépendante, avec 31,2% et qui a recueilli le soutien pour le second tour de deux autres candidats du premier tour : François Fillon (proche de Philippe Séguin) qui a eu 24,6% et Patrick Devedjian (en "ticket" avec Jean-François Copé) qui a eu 8,9%. Au second tour du 4 décembre 1999, sans réserve de voix, Jean-Paul Delevoye fut battu avec seulement 37,3% face à Michèle Alliot-Marie 62,7%. Cet échec a étonné, d’une part, parce que Jean-Paul Delevoye avait le soutien de Jacques Chirac et Alain Juppé, et d’autre part, parce que Michèle Alliot-Marie, au premier tour, n’avait aucun soutien de barons du RPR (on imaginait plutôt un second tour chiraquiens contre séguinistes qui était le clivage RPR de l’époque après la rivalité chiraco-balladurienne).

Jean-Paul Delevoye fut cependant récompensé de son chiraquisme lors du retour de la droite au pouvoir en 2002. Il fut nommé Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et de l’Aménagement du Territoire du 7 mai 2002 au 30 mars 2004, dans les deux premiers gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Il lança la réforme des retraites des fonctionnaires (parallèlement à la réforme Fillon) et la réforme de l’ENA.

Ensuite, il quitta le gouvernement car il fut nommé à des postes prestigieux de la République dont la qualité essentielle de l’occupant doit être d’être neutre et consensuel. Succédant à Bernard Stasi, Jean-Paul Delevoye fut en effet, nommé par Jacques Chirac, Médiateur de la République du 13 avril 2004 au 22 juin 2011 (cette fonction fut transformée en Défenseur des droits, attribuée à Dominique Baudis), puis, il fut choisi comme Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) du 16 octobre 2010 au 1er décembre 2015.

En mars 2014, ne se présentant pas à sa réélection à la mairie de Bapaume, il a soutenu le candidat PS (qui a gagné), ce qui l’a fait quitter l’UMP. Deux années plus tard, en 2016, Jean-Paul Delevoye est réapparu dans le débat politique, cette fois-ci comme le précieux allié du candidat Emmanuel Macron, avec une fonction stratégique : président de la commission des investitures pour les élections législatives de juin 2017. Cette fonction était cruciale puisque de très nombreux candidats choisis par cette commission, parfois inconnus des électeurs et même sans expérience politique, furent élus députés à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron. Des députés LR sortants se sont retrouvés en position très difficile de devoir quémander une investiture En Marche auprès de leur ancien compagnon du RPR ou de l’UMP, ce qui explique pourquoi, aujourd’hui, LR est peu indulgent vis-à-vis de Jean-Paul Delevoye.

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Au début du nouveau quinquennat, Jean-Paul Delevoye fut officiellement chargé de préparer la réforme des retraites et de diriger les concertations avec les partenaires sociaux, tâche dont il maîtrisait bien les contours et les difficultés. Il fut ainsi nommé au conseil des ministres du 14 septembre 2017 Haut-commissaire de la Réforme des retraites, et il intégra finalement le gouvernement le 3 septembre 2019 avec le titre de Haut-commissaire aux Retraites. C’est parce qu’il est désormais membre du gouvernement qu’il doit remplir une déclaration de patrimoine et une déclaration d’intérêts au nom de la déontologie édictée depuis l’affaire Cahuzac.

Alors qu’il est resté finalement toujours dans les coulisses de la vie politique depuis le début de sa carrière, Jean-Paul Delevoye s’est retrouvé dans la lumière des feux de l’actualité avec la réforme des retraites. Ses déclarations parfois maladroites ces derniers mois ont semé le doute sur la clarté de la vision du gouvernement et même sur ses hésitations et sa détermination.

On pourrait lui reprocher de cumuler sa rémunération de haut-commissaire avec sa retraite du régime général (hors retraite parlementaire), comme l’a signalé en exclusivité "La Lettre A" le 10 septembre 2019, tout en mentionnant que la loi l’autorisait. C’est juste que pour l’auteur d’un changement radical du système de retraites, le fait de profiter au mieux de l’ancien système peut prêter à des critiques fondées seulement sur un aspect moral mais en aucun cas sur un aspect juridique.

Mais c’est le contenu de sa déclaration d’intérêts qui fait surtout polémique. Même si c’est de bonne guerre, le fait que l’opposition s’empare de ce sujet pour discréditer le projet de retraite universelle par points n’est pas très constructif mais cela risque de devenir un véritable poids pour promouvoir la réforme alors que son expérience, sa personnalité (plutôt consensuelle) et ses compétences étaient censées en faire un atout décisif dans la "bataille" actuelle entre le gouvernement et les syndicats.

La bonne foi de Jean-Paul Delevoye est difficile à remettre en cause car dès qu’il a vu son erreur (ou ses erreurs), il a immédiatement réagi (ce qui est rare, même de nos jours), d’abord en annonçant dès le 9 décembre 2019 sa démission des fonctions contestées, et surtout en s’engageant à rembourser toutes les sommes qu’il avait perçues au titre de ces fonctions diverses et variées. Qu’il soit un collectionneur de fonctions semble un fait, qu’elles soient bénévoles ou rémunératrices, mais sa volonté de servir avant tout la réforme des retraites est elle aussi un fait.


Le Premier Ministre Édouard Philippe est dans son rôle en le soutenant, ce serait particulièrement ingrat de sa part de le pousser vers la sortie d’autant plus que la présence de Jean-Paul Delevoye reste, à mon avis, nécessaire dans le dispositif de la réforme. En revanche, Jean-Paul Delevoye est lucide et a conscience que sa présence au gouvernement pourrait maintenant faire plus de mal que de bien.

L’élément déterminant ne sera peut-être pas politique mais judiciaire : une action a été initiée par la HATVP auprès de la justice. Si celle-ci répondait favorablement en ouvrant une enquête préliminaire, Jean-Paul Delevoye se retrouverait dans le même cas que François Bayrou, Sylvie Goulard ou Richard Ferrand (mais pas dans le cas de François de Rugy même si, à la fin, ça risque de finir de la même manière). Sa présence au gouvernement serait alors particulièrement contestée par l’opposition et serait un point de contestation qui polluerait la réforme des retraites elle-même. Il est parfois des sacrifices à envisager pour ce qu’on peut juger comme l’intérêt national.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (14 décembre 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jean-Paul Delevoye.
Édouard Philippe sur les retraites : déterminé mais pas fermé.
François de Rugy.



43 réactions


  • Clocel Clocel 16 décembre 2019 12:12

    Pourquoi créer des mots nouveaux ?

    Vous ne savez pas reconnaître un pourri lorsque vous en croisez un ?

    Delevoye est une crapule ordinaire, pur produit du darwinisme inversé mis en place par les vrais détenteurs du pouvoir qui prospèrent à l’abri des urnes et de ces caricatures de « responsables ».


    • rogal 16 décembre 2019 14:51

      @Clocel
      Qu’avez-vous contre la rakotoarisonisation du concept d’honnêteté ?


    • placide21 16 décembre 2019 17:21

      @Clocel
      Une agrégation dans le domine du mensonge est nécessaire pour accéder aux hautes sphères de ce pays.


    • Le421... Refuznik !! Le421 16 décembre 2019 18:23

      @Clocel
      Ce qui est très intéressant, c’est de voir le nombre de types qui se gavent pour expliquer aux autres comment mieux serrer la ceinture.
      Va falloir un nouveau 1789.
      Sortons la louisette, sinon ils ne comprendront jamais.
      Quelques raccourcis, ça calme pendant plus de trois siècles.
      Et hop !! Les citoyens s’endorment et la vermine réapparaît !!


    • Rera 16 décembre 2019 19:36

      @Clocel et @ Tous,

      Depuis la mandature de Macron en 2017 pas moins de 16 ministres et secrétaires d’état ont été débarqué ??? 
      On peux se poser la question sur un problème Macron ...


  • Décroissant 16 décembre 2019 12:31

    La loi, rien que la loi, toute la loi.


    L’article 23 de la Constitution est très clair : « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice […] de toute activité professionnelle. 


    Le ministre Jean-Paul DELEVOYE a incontestablement cumulé traitement et rémunération extérieure (think-thank Parallaxe). La reconnaissance de son « erreur » et sa repentance ne sont qu’ arguties sans valeur, un brouillard de fumée qui paradoxalement renforce l’idée d’une déconnexion irrémédiable entre classe dirigeante et l’ensemble de la population.


    L’avocat Maître Eolas sur Twitter s’en est amusé en imaginant ce parallèle : « Mon client a commis une erreur en volant le téléphone de ce monsieur, il l’a reconnu. Il ne faudrait pas que le parquet abuse de cette erreur pour le faire condamner. »


    Cet article fait le service après-vente de l’argumentation développée par le gouvernement.


    • damocles damocles 16 décembre 2019 18:02

      @Décroissant
      ...et une employée d’ un supermarché à été virée pour avoir mangé UN PAIN AU CHOCOLAT !!!
      ...et dans MARIANNE on apprend que DELEVOYE A « OUBLIE » UNE 14 ème activité à 6300 € / MOIS .... !!!


  • troletbuse troletbuse 16 décembre 2019 12:37

    La justice va s’en occuper comme pour Benalla. Heitz est là pour étouffer toutes les magouilles de la Lremie.


  • Fergus Fergus 16 décembre 2019 12:41

    Bonjour !

    Bon article qui décrit bien les causes et les effets de ce qu’il faut bien appeler l’« affaire Delevoye ».

    Même si la Justice ne se saisit pas du dossier, il est évident que ce monsieur  naguère chantre de la transparence ! — ne peut plus rester à son poste de Haut-Commissaire !


  • jymb 16 décembre 2019 13:06

    En 2 ans, nous aurons vu décidémment en France tout détruire, tout pourrir, s’affirmer le chaos, mois aprés mois ; et voir s’aligner une rare galerie de portraits de renégats, arrivistes, chargés de casseroles...

    Le plus ahurissant est qu’il reste 20 ou 30 % de benêts pour accorder une confiance sondagesque à cette infernale clique 


  • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2019 13:07

    Je n’en veux à personne sauf à moi, quand je fais une erreur, je l’assume

    Quand c’est délibéré ce n’est pas une erreur et il peut l’assumer tant qu’il veut il s’en bat les couilles , il est bien un représentant digne de ce gouvernement , sur le podium il a bonne place a coté du Benalla du De Rugy et autres assumeurs professionnels .....


  • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2019 13:08

    A quand le mur des cons des politiques , la muraille de Chine ne suffirait pas a les afficher ....


  • jymb 16 décembre 2019 13:14

    Démission actée ce jour 12h45

    Un de plus à la benne !!!!! ( sans contre pet ! ) 


  • jymb 16 décembre 2019 13:15

    A qui le tour ? 


  • pemile pemile 16 décembre 2019 13:54

    @Sylvain Rakotoarison « Le Premier Ministre Édouard Philippe est dans son rôle en le soutenant »

    Vous nous expliquez pourquoi ??!!


    • damocles damocles 16 décembre 2019 17:30

      @pemile
       .. entre escrocs et profiteurs ,maquereaux de la republique ,on se soutient , c’est normal...


    • damocles damocles 17 décembre 2019 22:12

      @pemile
       « ......en le soutenant » ...et oui le« souteneur » soutient c’est son rôle...


  • cevennevive cevennevive 16 décembre 2019 14:07

    Dans ce gouvernement, on a pris l’habitude de ne laver les taches que lorsqu’elles sont devenues trop voyantes.

    Croyez-vous que ce Monsieur ait décidé lui-même de partir ?

    La tache était devenue trop évidente pour tout le monde.

    Mais laver toutes les salissures de plusieurs membres de ce gouvernement est impossible. On fait disparaître les plus criantes.

    Mais enfin, c’est une habitude qui ne date pas d’hier...


  • Pale Rider Pale Rider 16 décembre 2019 14:43

    « Je n’ai aucune raison de douter de l’honnêteté de Jean-Paul Delevoye. » Moi, j’en ai, et de plus en plus. Sa non-démission annoncée est, comme je l’avais prévu, devenue une démission.

    Quand un homme politique, chiraquien et cumulard de surcroît, est pris la main dans les sacs (14 à ce jour), Jean-Paul II le voit. :->


    • damocles damocles 16 décembre 2019 17:34

      @Pale Rider
      moi non plus ,je n’ai aucun doute sur l’honnêteté de DELEVOYE, je sais qu’il EST MALHONNÊTE !


  • devphil30 devphil30 16 décembre 2019 14:50

    "La bonne foi de Jean-Paul Delevoye est difficile à remettre en cause car dès qu’il a vu son erreur (ou ses erreurs), il a immédiatement réagi (ce qui est rare, même de nos jours), d’abord en annonçant dès le 9 décembre 2019 sa démission des fonctions contestées, et surtout en s’engageant à rembourser toutes les sommes qu’il avait perçues au titre de ces fonctions diverses et variées.

    "

    La bonne foi commence par déclarer les mandats et y mettre fin avant même d’entrer au gouvernement

    Et ceci en accord avec la constitution , pour un politicien de métier ne pas connaitre ce point de la constitution est inadmissible et impossible donc il a agi en toute mauvaise foi en pensant que pas vu pas pris.

    Ceci mérite une peine exemplaire comme cela est souvent le cas pour les gilets jaunes et les manifestants mais pas pour d’autres personnes comme la police ou les politiques

    2 poids 2 mesures


  • kéké02360 16 décembre 2019 14:59

    Le Rinçage en Marche , Macron nettoie les blancs pour les rendre encore plus blanc avec un baril de DAESCH 

    DAESCH 2 en 1 nettoie , rafraichit , adoucit les taches  smiley


  • cevennevive cevennevive 16 décembre 2019 15:35

    « La bonne foi de Jean-Paul Delevoye est difficile à remettre en cause car dès qu’il a vu son erreur (ou ses erreurs), il a immédiatement réagi (ce qui est rare, même de nos jours), d’abord en annonçant dès le 9 décembre 2019 sa démission des fonctions contestées, et surtout en s’engageant à rembourser toutes les sommes qu’il avait perçues au titre de ces fonctions diverses et variées. »

    Bonne foi ? Mais si cette situation était demeurée inconnue de tous, il aurait bien continué à occuper tous ces emplois avec les émoluments y afférant !





  • cevennevive cevennevive 16 décembre 2019 15:43

    « Honnêteté » , « bonne foi, » ???

    Pourquoi pas St François d’Assises, après tout ?


  • ETTORE ETTORE 16 décembre 2019 15:54

    Ce que j’en dit, c’est qu’une fois de plus, ce gouvernement fait preuve d’idiotie congénitale.

    Imaginez, que vous présentiez au peuple, l’être parfait, pour porter au nirvana des retraites, toutes les aspirations.....

    Que vous l’encensiez de tous les mérites !

    Que vous en fassiez, LE prix Nobel des retraît...eux !

    Une fois toute cette gloriole ( des plus dégoulinante) accrochée au veston de l’homme de gloire.....

    Vous vous apercevez, que....ben, ma foi, c’est bien le pire des ;

    «  faites ce que je vous dit, et ne faites pas ce que je fais »,

    Mais, porté à un stade de couardise, tel, que cela en devient LA pure expression du mensonge, signifiant être SA seule et unique profession à plein temps !

    Je sais, c’est pas le seul, on en a vu passer des homards, et autres crabes qui en pinçaient que pour leur gueule....

    Mais là, franchement, on a vraiment la preuve que le «  tout en même temps »....

    parle bien de la date de péremption de TOUT le lot LaREM ....à jeter aux poubelles !


  • ZenZoe ZenZoe 16 décembre 2019 16:28

    Ce genre d’affaire me scandalise.

    Du coup, si ça tombe, il ne va rien rembourser, la justice ne sera pas saisie et il pourra continuer pépère à profiter de ses pluri-retraites. Et qui sait si en plus, il ne va pas récupérer ses précédentes missions ’’d’engagement social’’ ?

    Elle est pas belle la vie quand on est pourri ? Et quand je pense que ma pauvre mère m’a élevée en me serinant que ’’bien mal acquis ne profite jamais’’ ! Elle qui a trimé la majeure partie de sa vie en usine pour n’avoir même pas 500 euros par mois, j’en ai la gorge serrée rien que d’y penser...


    • foufouille foufouille 16 décembre 2019 16:53

      @ZenZoe

      c’est juste la surface de l’iceberg, ils profitent tous ou presque du système que leurs amis FM ont mis en place, juste comprise.


  • touriste 16 décembre 2019 17:57

    Quand Nicolas Hulot a commencé à râler, on lui a trouvé une « affaire » ... et finalement il a platement démissionné ...

    Quand Delevoye a commencé à râler, on lui a trouvé une « affaire » ... et finalement il a platement démissionné ...

    C’est un classique de la politique.


  • Waspasien 16 décembre 2019 18:03

    Pus c’est gros et pus ça passe.

    Soit ce monsieur a oublié ; alors comment faire confiance à un monsieur qui oublie de telles choses ?

    Soit cet « oubli » est volontaire, alors ce monsieur est un voleur et comment faire confiance à un voleur ?

    Mais, dans ce pus de la République, un gonocoque de pus ou de moins, ça porte pas à préjudice, ça marche toujours !


    • Emohtaryp Emohtaryp 16 décembre 2019 22:18

      @Waspasien

      Soit cet « oubli » est volontaire, alors ce monsieur est un voleur et comment faire confiance à un voleur ?

      Des sacrés « voleurs » qui veulent faire main basse sur les caisses de retraites pour un butin de 150 milliards.......stipendiés directement par qui ? black rock ?? On appelle cela généralement escroquerie aggravée et abus de pouvoir en bande organisée avec utilisation de la violence et du terrorisme.....

      Trump a une demande de destitution pour pas grand chose au regard de se qui se passe en France depuis presque trois ans, quand est-ce que les assemblées déclenchent l’article 68 de la constitution ?????????????? Où est l’opposition ?????


  • AmonBra QAmonBra 16 décembre 2019 22:42

    @ l’auteur

    Une erreur c’est quand on ne sait pas qu’on commet une infraction, quand on sait, c’est une faute, impardonnable à ce niveau de responsabilité.

    Il le sait bien cet usurpateur, comme il savait que la loi ne comporte pas de volet répressif en la matière, il renonce donc à ses (seuls ?) émoluments ministériels en continuant de donner le change de la bonne foi, car tout usurpateur est un menteur et votre article participe laborieusement à ce mensonge aux citoyens, en avez vous conscience le ci-devant Rakotoarison ?


  • av88 av88 17 décembre 2019 08:30

    Une photo résume les tenants et aboutissants de la situation.

    Mr Delevoye dîne avec David de Rothschild à la French-American Foundation, il se fait prendre en photo !

    Pas si malin ce ça Mr Delavoye

    https://twitter.com/Panamza/status/1206168977816391682/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1206168977816391682&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.alterinfo.net%2FEntre-BHL-et-Rothschild-les-loisirs-de-Monsieur-retraites-Jean-Paul-Delevoye_a151791.html


  • Gael 17 décembre 2019 10:50

    DELEVOYE voulait démissionner depuis le printemps car il s’opposait au gouvernement qui voulait maintenir l’âge de la retraite jusqu’à 64 ans et les points. DELEVOYE voulait 62 ans avec une retraite à points.


  • Gael 17 décembre 2019 11:02

    Et puis la loi est ficelée, il avait fini le boulot. Et les médias en lien avec le gouvernement lui ont trouvé des casseroles pour le dégager à la fin de son travail.


  • Gael 17 décembre 2019 11:50

    Commentaire intéressant d’un commentateur de ce site Macron a invité Larry Fink patron de l’américain BlackRock dans des entretiens à huis clos. Il nomme Jean-François Cirelli, boss de BlackRock France dans une commission pour favoriser les privatisations.

    Ce dernier milite pour le recours aux fonds spéculatifs pour les retraites.


    • pierre 18 décembre 2019 18:18

      @Gael
      "Ce dernier milite pour le recours aux fonds spéculatifs pour les retraites.

      « 
      il ne milite pas , c’est son »métier"


  • troletbuse troletbuse 17 décembre 2019 22:18

    Quand Gattaz avait promis de créer 1 million d’emplois, il n’avait pas prévu que Jean-Paul 3 Le Dévoyé les occuperait tous.  smiley


  • devphil30 devphil30 18 décembre 2019 06:58

    Bonne synthèse sur le sujet Delevoye

    https://reseauinternational.net/affaire-delevoye-emmanuel-macron-et-larticle-5-de-la-constitution/

    Que l’on ne vienne pas parler de bonne foi , c’est une violation de la constitution et des institutions


  • troletbuse troletbuse 18 décembre 2019 07:31

    Nommé par Micron ; approuvé par un ancien du conseil constitutionnel, donc tout était connu.

    Ca se passe comme ça en Lremie.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/17/l-indulgence-du-secretariat-general-du-gouvernement-envers-jean-paul-delevoye_6023129_823448.html


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