jeudi 10 janvier 2013 - par antoine (Montpellier)

La lutte des classes bouillonne toujours... pendant ce temps Mélenchon et Cahuzac se chahutent !

Oui, oui, la lutte des classes est bien vivante pour 64% des Français

Blandine Grosjean | Redchef adj Rue89

 (Illustration NPA 34)

La lutte des classes existe bien, c’est l’opinion de 64% des Français, selon l’enquête de l’Ifop pour L’Humanité. En 1964, seuls 40% des Français interrogés jugeaient qu’elle était une réalité, et 44% en 1967.

Les résultats du sondage sur la lutte des classes (L’Humanité/Ifop)

En revanche, seuls 56% des personnes interrogées ont le sentiment d’appartenir à une classe sociale, contre 61% en 1964.


Retour des structures de classes plus proches du XIXe

Récusée par Jérôme Cahuzac lundi soir face à Jean-Luc Mélenchon, la réalité de la « lutte des classes » est depuis quelques années portée par des artistes et la gauche de la gauche. Ou brandie comme un épouvantail que le gouvernement Ayrault agiterait contre le patronat et les « riches » via des mesures comme la taxe à 75%.

Que signifie aujourd’hui ce concept marxiste ? Thomas Piketty nous expliquait :
« On a aujourd’hui une structure de classes qui est tout de même un peu plus méritocratique, plus fondée sur la liberté individuelle et la justice que sur la filiation. Mais, par rapport à l’immense espoir méritocratique sur lequel sont fondées nos sociétés démocratiques, les transformations ont été plus limitées qu’on ne l’imagine souvent.
Et surtout, on assiste aujourd’hui à une vraie régression. Les privilèges de naissance et le patrimoine viennent concurrencer le capital humain, le mérite. C’est un type d’inégalité violent, que l’on croyait avoir dépassé. Je pense possible un retour des structures de classes plus proches du XIXe siècle que de celles des Trente Glorieuses. » L'article sur le site de Rue 89

Tribune libre

 A propos de "l'affrontement" télévisé entre Mélenchon et Cahuzac

L'écume proprement médiatique de "Mots croisés", sur France 2 nous a mis en avant un pugilat (Mélenchon-clown contre Cahuzandréou) qui, d'une certaine façon, est bien le meilleur moyen de brouiller les repères politiques. De quoi nous remettre en mémoire que médiatique ne rime pas forcément avec politique ! En effet, alors que tout pousse, dans ces "jeux" d'images-sons "spectaculaires", à compter les points des seuls qui, par la structure télévisuelle, comptent, les "champions", nous devons prendre sur nous pour être attentifs aux éléments de décalage qui sont autant de grains de sel propres à gripper cette machinerie pseudo-politique. Et force est de constater que ledit décalage travaille essentiellement le positionnement de Mélenchon, tant le ministre socialiste du Budget a été égal à lui-même, à son arrogance technocratico-social-libérale, pardon pour les redondances... Car c'est tout de même Mélenchon qui nous intéresse, plus précisément sa façon de nous la jouer fonceur... tout en rétropédalant, ce qui, reconnaissons-le, relève d'une indéniable virtuosité ! Certes, certes... mais, chez les anticapitalistes, pardon, ils sont (nous sommes) ainsi faits, les vessies n'ont jamais concurrencé les lanternes et nous avons le défaut de trouver le diable politique dans un détail comme celui-ci : 

"Jean-Luc Mélenchon lui-même a rendu un sacré service à Cahuzac, en reconnaissant aimablement, au début de l’émission, qu’il n’y avait pas de « vraie gauche » et de « fausse gauche », contredisant le tweet écrit, en son nom, par l’un de ses collaborateurs zélé :

« Tous avec la vraie gauche ce soir à 22h55 ! ». Dès le début de l’émission, Cahuzac a donc obtenu du leader du Front de Gauche ce qu’il voulait : la reconnaissance d’une « appartenance commune à la gauche » et l’absence de démenti quand il a tiré cette conclusion :

« Pour [Jean-Luc Mélenchon], être social-libéral, c’est être de gauche. »" (tiré de Sur France 2, Techno-Cahuzac résiste à Mélenchon-la-colère) Ce cadrage "de commune appartenance politique" établi d'emblée aurait dû apparaître surdéterminer tout l'affrontement qui s'en est suivi, sauf que précisément les effets de surface médiatiques, combinés à la prégnance du titre donné à l'émission "Gauche contre gauche", ont fonctionné à plein pour immédiatement déconstruire ledit cadrage sur la "maison commune à gauche" et pour imposer comme essentiels les bons mots, les contrastes de mimiques entre l'agité et l'arrogant, au détriment du politique, de cette définition du périmètre politique qui venait d'établir qu'en fait dans le pugilat il ne fallait pas oublier le ring ! 

Mélenchon l'avait assez dit tout en ne le disant pas trop : il n'est pas un opposant au gouvernement...il est seulement opposé à sa politique. Cette dialectique de l'opposé non opposant s'est magistralement affirmée, sans que là non plus, les médias ne s'y arrêtent vraiment, quand le leader du Front de gauche a posé sa candidature auprès de Hollande et des députés du PS pour être "leur" premier ministre en substitution de Jean-Marc Ayrault. Une telle démarche, qu'aucune des composantes du Front de gauche n'a trouvé extravagante ni un brin contradictoire avec les proclamations d'alternative qui font florès dans leurs réunions, illustre bien ce qui aurait dû apparaître hier par-delà l'écran des commentaires sensationnalistes qui ont suivi : la violence - verbale - de Mélenchon envers le social-libéralisme est inversement proportionnelle à ses propositions concrètes pour se mettre vraiment en travers de celui qui n'est au fond que le trublion du logis ! Père fouettard de "la gauche", sans plus, et orphelin du débouché institutionnel espéré à la présidentielle et aux législatives, refusant de travailler sérieusement avec les partis et associations non-institutionnels et/ou anti-institutionnels à une convergence des luttes, contre les licenciements par exemple, qui pourrait bousculer les appareils politiques et syndicaux, notre homme existe avant tout par son abattage personnel et sa capacité à maintenir l'image de l'opposé mimant l'opposant !

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Loin des aspérités de la lutte des classes que 64% des Français jugent "vivante", cette façon qu'a la direction du Front de gauche de faire de la politique "en chambre" (voir les votes hétéroclites des élus du Front de gauche à l'Assemblée Nationale et au Sénat) et sur les plateaux de télévision, en subordination aux jeux d'appareils politiciens, laisse de la respiration à un gouvernement qui assume d'autant plus facilement l'impopularité de sa politique, qu'il a sur sa gauche, une ...opposition qui n'en est pas une (c'est elle qui le dit, mieux, qui le lui dit !). Ce dont Cahuzac a pris acte l'autre soir devant un Melenchon, pour le coup, bien peu réactif... et plombant ainsi par avance tout discours sur les vertus de la lutte des classes..

Il reste (!) donc à oeuvrer à une double alternative : à la politique du gouvernement et à ce qui s'avère être, en termes d'efficacité, la non-politique du Front de gauche... Etant entendu que les militants du Front de gauche...ont leur rôle à jouer pour que, en alternative à leurs propres dirigeants, émerge enfin, sans plus d'ambiguïtés politiques, une mobilisation d'opposition, sociale et politique, à un capitalisme et à ses serviteurs de gauche comme de droite (autre maison commune !), qui, au bout de la chaîne des démissions politiciennes des uns et des autres, avancent inexorablement dans leur projet d'insécurisation sociale et de démoralisation des populations ! Fermons donc la télé et ouvrons les yeux sur le seul ring qui détermine nos vies, celui de la lutte des classes !

Antoine (Montpellier)

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La lutte des classes bouillonne toujours...pendant ce temps Mélenchon et Cahuzac se chahutent !

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19 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 10 janvier 2013 10:45

    moi,souvent, j’aime bien ce que dit Melenchon,mais...

    voir MELENCHON, OUI, MAIS …


  • bernard29 bernard29 10 janvier 2013 11:09

    la lutte des classes bouillonne. Le problème c’est qu’il n’y a pas que deux classes ou alors on ne comprend pas le sondage ; 

    CAR ; ce sont ceux qui gagnent de 2301 à 3000 euros par foyer (61%) , de 3001 à 4500 euros (62%) et de 4501 à 7000 euros ’68%) qui ont le sentiment d’appartenir à une classe sociale selon ce sondage. 

    Et en effet, ils ont le sentiment d’appartenir à une classe ; La « Classe Moyenne ». 
    De plus souvent cette classe moyenne possèdent des actions. Par exemple, à France Télécom, presque tous les employés recoivent des actions comme complément de rémunération. Et ils en sont trés contents ??. Il serait temps d’étudier ou d’analyser la lutte des classes dans cette classe moyenne, pour peut être savoir qui sont les prolétaires. C’est vrai qu’avec les inégalités qui se creusent les prolétaires se reconnaïtront tôt ou tard.


  • soi même 10 janvier 2013 17:04

    Coco t’es en retard d’une guerre, Clarté à gauche pour (com)battre la droite, elle a brisé tes références.

    Met toi à la page, si tu ne veux pas resté dans l’arrière garde qui ne comprend jamais rien !


    • Jason Jason 10 janvier 2013 17:37

      Soi Même,

      Les faits économiques, sociaux qui constituent le présent ne sont ni de droite ni de gauche. Ils n’y a que ceux qui ne regardent rien qui discourent sans fin pour que, in fine, rien ne change.

      Lisez « Quai Ouistream » de Florence Aubenas, ou, plus ancien, « Le Talon d’acier » de jack London. Rien n’a changé en un siècle.

      Les arriérés, quoi. Parce que, pour vous et les vôtres, ceux qui aspirent à une vie modestement meilleure ne sont rien.


    • soi même 10 janvier 2013 18:04

      @ Jason, c’est à l’auteur que je m’adresse, il est tant qu’il arrête de servir de chair à canon pour des partis qui nous trahisses.

      Quand à la luuuuutte des classe, c’est un débat qui est en passe d’être d’arrière garde, il faut raisonné globalement et non plus avec la veuve et l’orphelin !


  • Jason Jason 10 janvier 2013 17:23


    Tiens, les français redécouvrent qu’il existe des classes, tout comme M. Jourdain découvrait qu’en parlant il faisait de la prose. Quel réveil !

    Ainsi donc il aura fallu que les entreprises ferment, que les chômeurs chôment, que les pauvres se multiplient, que les nantis se planquent, que le gouvernement gouverne et pérore, pour s’apercevoir qu’il existerait des classes ? Tiens donc !

    Parce que, personne n’avait remarqué au cours du lavage de cerveau de ces 40 dernières années (et plus ?) que la notion de classe, chère aux statisticiens, aux politiciens d’une lointaine époque, et aux sociologues, mais ignorée des partis politiques d’aujourd’hui, cette notion existe bel et bien. Les faits sont têtus.

    A quoi peut-on attribuer un tel oubli ? Il y avait le prolétariat, puis les classes laborieuses, puis les classes moyennes, les classes pauvres, et tout un tas de sous-catégories pour faire disparaître ce fait simple qu’il existe un antagonisme, ancré dans l’économie d’entreprise. A savoir que les surplus qui sont conservés par l’entreprise ne vont pas dans la poche des employés. C’est simpliste, je sais, mais c’est comme ça.

    Oh, on comprend, les temps sont durs, et ils l’ont toujours étés. Les risques de l’entrepreneur, les aléas du marché, la création d’entreprises et les nuits d’insomnies, les capitaines d’industrie, les grands et petits profiteurs qui sont là pour le bonheur de tous, et cette main invisible nonchalemment posée sur le tiroir-caisse. Tout ça, on connaît.

    Dans cette cacophonie idéolgique des idées reçues, dans le hiatus entre les discours et la pratique, les discours ont oblitéré le prolétariat, terme qui fait si ringard. Mais la pratique, elle, s’obstine.

    Eh bien, il est bel et bien là, et n’a pas disparu malgré la société de consommation censée le faire taire.

    Selon une définition du XIXème, est prolétaire toute personne salariée qui ne possède pas le contrôle des moyens de production. Càd. tous les salariés. Qui dit mieux ?

    Disparue la lutte des classes ? Selon la maxime du bon docteur Knock, tout salarié, est un prolétaire qui s’ignore. Et 64% de nos compatriotes l’ont découvert. Quelle trouvaille !


    • bernard29 bernard29 10 janvier 2013 17:35

      le problème c’est qu’ils se considérent faire partie d’une classe mais pas comme prolétaires.

      Il y a la classe des 18 - 25 ans, la classe moyenne, la classe riche ( comme Buffet qui d’ailleurs a gagné, c’est lui que le dit), les pauvres, les exclus puis la classe des seniors ....
      La lutte des classes telle que comprise par le communisme, c’est plus ici qu’il faut la chercher, parce que même si elle existe, à quoi elle pourrait bien servir ??? à rêver au Grand Soir !!!


    • Onecinikiou 10 janvier 2013 22:15

      « Selon une définition du XIXème, est prolétaire toute personne salariée qui ne possède pas le contrôle des moyens de production. »


      Dit autrement, est prolétaire celui qui ne dispose que de sa seule force de travail pour subsister, et qui est là la définition originelle du marxisme authentique.

       « Càd. tous les salariés. Qui dit mieux ? »

      C’est rigoureusement faux. 

      Selon la définition bien comprise ci-avant, tout salarié qui possède une seule action, une seule sicav ou fcp, est de fait un capitaliste en puissance. Tout salarié qui possède une assurance-vie ou contrat-prévoyance, ou qui profite chaque année d’un intéressement sur les bénéfices de l’entreprise qu’il l’emploie, est un capitaliste en puissance. Pire, tout salarié qui possède un simple Livret A, est un capitaliste en puissance. 

      Puisque de fait tout ces objets capitalistiques sont rémunérateurs et conduisent donc les individus (fussent-ils salariés, et un haut cadre dirigeant d’une entreprise du CAC40 est d’abord et avant tout un salarié) qui les possèdent à disposer, en sus de leur forces de travail, d’un complément de revenu directement issus du Capital. Ils ne sont donc plus des prolétaires au sens strict, et à tout le moins au sens marxiste du terme.

      Dans ces conditions d’évolutions des structures il est peut dire que les catégorisations marxistes, issues pour l’essentiel de la deuxième moitié du XiXè siècle, se sont considérablement complexifiées, pour ne pas dire ont totalement implosé. Ce qui impose de revisiter cette idéologie, et de redéfinir certains concepts.

    • Jason Jason 10 janvier 2013 23:27

      @ onecinikiou,

      « Selon la définition bien comprise ci-avant, tout salarié qui possède une seule action, une seule sicav ou fcp, est de fait un capitaliste en puissance. Tout salarié qui possède une assurance-vie ou contrat-prévoyance, ou qui profite chaque année d’un intéressement sur les bénéfices de l’entreprise qu’il l’emploie, est un capitaliste en puissance. Pire, tout salarié qui possède un simple Livret A, est un capitaliste en puissance. »

      Réfléchissez un peu. Il ne s’agit pas de savoir si untel possède une tirelire, un bas de laine, ou une action des Chemins de Fer. Il s’agit de monopoles, et de captation des surplus, pas des quatre sous qu’on autorise en aumône.

      Votre argument est celui qui tend à faire des amalgames et dire que toute personne qui possède quoi que ce soit est un capitaliste. Là, vous datez vraiment. Le capitalisme est quasi naturel (c’est l’accumulation de surplus), ce qui ne l’est pas c’est le détournement quasi-exclusif, démesuré, auquel il se livre de plus belle. Le capitalisme, selon certains est un opportunisme de classe. Sans aucun intérêt pour les autres que quelques aumônes de pseudo-philanthropes.

      Soyez plus nuancé, please.


    • Onecinikiou 11 janvier 2013 04:02

      C’est donc bien que vous n’avez rien compris du raisonnement. 


      Il y avait bien des salariés au XiXè siècle, du temps des débuts du marxisme ? Combien de salariés possédaient alors des actions, directement ou indirectement ? Pratiquement aucun. 

      Combien de salariés possèdent aujourd’hui des actions - et donc du capital mobilier et financier - de son entreprise ou d’autres entreprises par le biais de la participation et de l’intéressement, d’OPCVM, d’assurance-vie, de contrat prévoyance, etc... ? Pratiquement tout le monde. 

      Que le gros du capital demeure largement concentré dans les mains d’une infime minorité ne change rien à notre affaire : d’un point de vue strictement marxiste nous sommes tous autant que nous sommes aujourd’hui devenus des capitalistes, par définition. 

      C’est d’ailleurs là l’une des prouesses du Système si l’on y réfléchie un tant soit peu, car en réalité le summum de l’aliénation, fusse-t-elle seulement symbolique.



  • Jason Jason 10 janvier 2013 17:48

    @ Bernard 29

    Ah, le rêve du grand soir ! Moi, je rêve du petit matin et du regard éveillé qui observe ce qui se passe à la lumière d’une déconstruction des idéologies et des propagandes délétères dont on nous abreuve. Et surtout il faut penser (je sais, c’est dur et ça fatigue) aux buts que se donne une société donnée. Pour mémoire, Mme Thatcher disait que, pour elle, la société n’existait pas, qu’il n’y avait que des individus.

    Voilà comment on balaie d’un revers de main toute réalité, toute raison d’être d’une société, ou d’un groupe, si petit soit-il. Pas de classes, pas de groupes, pas de... et le tour est joué. Un peu d’amalgames, un peu de mensonges, un peu de menaces d’appartenir à la ringardise, et on présente des urnes bien propres à la foule des godillots.

    E la nave va (et vogue la galère).


  • jmdest62 jmdest62 10 janvier 2013 17:57

    @ l’auteur

    Je ne demande bien pourquoi on a accordé (accorde) autant d’importance à ce débat.
    Ce débat n’est qu’un pas de plus dans une bataille commencée en 2005 lors du rejet du traité constitutionnel., un pas de plus qui a permis de faire valider par un ministre que ce gouvernement n’entendait pas bouger d’un iota sa politique en 2013 dans l’attente d’une hypothétique inversion de la courbe du chômage .
    J. Cahuzac a permis à JL Mélenchon de franchir un pas supplémentaire (voir à partir de la mn 14)
    suivra un autre pas ......(’ai d’ailleurs l’impression que la marche va s’accélérer.) .et l’’ambiguïté politique qui existe encore dans votre esprit va petit à petit disparaître. smiley

    @+


    • wesson wesson 10 janvier 2013 18:09

      bonjour jm,


      Vous vous rappelez qu’a été publié ici même la vidéo de l’interview de ce cadre de Chevreux (une filiale du crédit Agricole) faite par François Ruffin. 

      Ce cadre disait tout benoîtement que Hollande devrait s’attaquer à la réforme qui lui paraissait importante : la fin du CDI et qu’il devrait de toute manière le faire, et le faire passer à son électorat.

      Et bien nous y sommes : les « partenaires sociaux » discutent déjà sur cette base, et il se trouvera bien un syndicat de jaunes pour la signer. Au menu il y a la fin du CDI avec un contrat à période d’essai illimitée, la primauté d’un accord d’entreprise sur un accord de branche et sur la loi, et quelques autres réjouissances qui nous feraient reculer de plus d’un siècle dans le droit social.

       Il ne restera plus au gouvernement que d’avaliser le poulet tout en disant « c’est pas nous c’est les partenaires sociaux ».

      Et là effectivement, il sera plus que temps pour le FdG et pour tous les parti qui le compose de se définir comme dans l’opposition de Gauche à ce gouverment libéral.

    • Jelena XCII 10 janvier 2013 19:40

      Sauf que Mélenchon n’en fera rien, il a dit lui même « il n’y a qu’une seule gauche ». Qu’il continue à sortir des conneries du même acabit et c’est 3% qu’il fera en 2017.


  • bigglop bigglop 10 janvier 2013 19:27

    Bonsoir à tous,

    Merci @Wesson pour ce rappel de la vidéo de Nicolas Doisy/Cabinet Chevreux qui se trouve ici et le rapport écrit Chevreux/Crédit Agricole Corporate

    L’une des conséquences est la pseudo réforme sur la séparation des activités bancaires et idem pour la Banque Publique d’Investissement (mon commentaire)

    Une vidéo sur la « pensée unique » Hollande-Ayrault


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 janvier 2013 20:41

    Lutte des classes et Alice au pays des merveilles même combat ....


  • Jason Jason 10 janvier 2013 23:13


    Ah, Rocla, vous avez oublié les facéties du sapeur Camamber dans votre répertoire. Informez-vous, que diable !


  • Ouilya 11 janvier 2013 05:01

    Ce débat était fort bien préparé par Calvi qui faisait parler Mélenchon en premier sans lui laisser les moyens de répondre à ce simili Copé.
    Mélenchon s’est montré aimable et calme car en face il n’y avait rien à voir. Cahuzac est un personnage agressif qui n’était là que pour casser du Mélenchon. Avec toutes casseroles qu’il traîne, il devrait la mettre en sourdine.
    Si Mélenchon n’a pu répondre à son histoire de gauche Libérale mais de gauche quand même, Cahuzac n’a pas démenti le fait qu’il soit Libéral et une gauche Libérale ben ça n’existe pas et ça s’appelle la Droite. Le discours de Cahuzac était emprunt de non-sens, d’erreurs (il parlait en Francs, « suisses ? », au lieu d’Euros. Il a menti à propos de la CSG et sciemment. Il insulte son vis-à-vis de clown et lui jette qu’il ne gagnera jamais parce qu’il est seul ! Merci pour les quatre millions d’électeurs amenés par Mélenchon, nous nous en souviendrons. Mais cet imbécile ne serait pas là à se la jouer ministre si nos voix n’avaient pas éliminé Zarkozy. Faut pas bien être malin pour ignorer ceux qui vous ont apporté la victoire. Les électeurs socialistes ne doivent pas tous apprécier ce gouvernement surtout après cette émission.
    Nous en reparlerons d’ici quelques temps et nous verrons si Cahuzac a fait si belle impression que ce que vous laisser sous-entendre.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 11 janvier 2013 09:06

    Les Français se rendent parfaitement compte que le partage des richesses est de plus en plus injuste.
    L’application de la feuille de route du FMI pour la France, publiée fin Octobre, porte sur la fin des CDI, la baisse des salaires, la modification des licenciements et des embauches, la baisse des retraites et peut-être la fin du RMI...

    Dans l’esprit de beaucoup de gens de gauche, reconnaître l’existence d’intérêts fondamentalement opposés, signifie forcément que les populations sont favorables à un système communiste.... CQFD


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