samedi 4 décembre 2010 - par
Le domicile de Pierre Bergé cambriolé, après celui de Ségolène Royal
Le domicile parisien de Pierre Bergé a été cambriolé mercredi soir. A cette annonce on se rappelle tout de suite que l’appartement de Ségolène Royal, à Boulogne-Billancourt, a lui aussi été cambriolé mercredi après-midi.
Quand on connait les liens d’amitié entre ces deux personnes et le soutien qu’avait apporté Pierre Bergé à la candidature de Ségolène Royal aux dernières présidentielles, on est en droit de trouver suspect ce double cambriolage. D’autant plus que la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes avait déjà subi des préjudices semblables en 2006 et 2008.
Les malfaiteurs auraient fracturé la porte de l’appartement situé Rue Bonaparte (VIe arrondissement de Paris) après être passés par un jardin mitoyen. Pierre Bergé (homme d’affaires, co-actionnaire du journal Le Monde, mécène et ancien patron de la maison Yves-Saint-Laurent) n’était pas à Paris ce jour-là. Selon des sources policières, quelques objets, dont un réveil, une montre de valeur et un Ipad (qui ne contenait pas de données "sensibles") auraient disparu. Il est fait état de plus de 30 000 euros pour la valeur des objets dérobés. L’enquête a été confiée à la Police Judiciaire du troisième district.
Le cambriolage dont a été victime Ségolène Royal serait quant à lui attribué à une jeune mineure. Ses empreintes digitales retrouvées sur une porte-fenêtre étant répertoriées au Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), elle a pu être identifiée par la police. Les motivations de la présumée cambrioleuse restent floues. En effet, l’appartement a été mis à sac sans qu’aucun objet n’ait été dérobé. Paris Match publie d’ailleurs des photos de l’appartement vandalisé. Publication qui s’apparente presque à une seconde violation de l’intimité, après celle du saccage de son lieu de vie ( A vous d’en juger sur le site du magazine ).
Il n’est pas inutile de rappeler que l’appartement de Ségolène Royal avait déjà été cambriolé à deux reprises, en 2006 et 2008. Deux cambriolages ayant eu lieu à des moments clés de la carrière politique de l’ex-candidate à la Présidence de la République : en août 2006, juste au moment où Ségolène Royal allait se déclarer candidate pour les élections présidentielles de 2007 ; et en juin 2008 à la veille d’un discours très attendu au congrès du PS de Reims. En ce qui concerne l’effraction de 2006, une jeune Serbe soupçonnée du méfait, passera en jugement le 8 février prochain au Tribunal correctionnel de Nanterre.
Ségolène Royal parlait à l’époque d’une "affaire politique" dans ses réaction qui suivirent ces deux premiers cambriolages. Une période plutôt tendue où elle dénonçait la mainmise du clan Sarkozy sur la France. La coïncidence, aujourd’hui, est en tout cas des plus troublantes, après ce troisième cambriolage et maintenant celui subi par Pierre Bergé, un des plus fervents soutiens de la toute nouvelle candidate aux primaires socialistes. Primaires qui permettront de choisir le futur candidat socialiste aux élections présidentielles de 2012.
Nous sommes donc là encore à un moment clé de la carrière politique de Ségolène Royal et les mêmes atteintes à sa vie privée semblent se répéter, quasiment à l’identique. Alors, se demande-t-on, simples coïncidences ou méthodes d’intimidation peu reluisantes ?
Sources : AFP / NouvelObs
Photo : Pierre Bergé, par Studio Harcourt Paris