vendredi 5 avril 2013 - par Bernard Dugué

Le régime politique français au bord de l’effondrement ?

L’accélération et l’intensification de l’actualité méritent que l’on reste sur le pont, à observer les événements. L’affaire Cahuzac secondée par on ne sait quelle synchronicité avec les révélations sur les paradis fiscaux percute les consciences en affolant les médias et la classe politique. Le mécréant pourra penser à du spectacle mais le mouvement qui se dessine est plus profond et relève bel et bien d’une crise de régime ; qui s’ajoute à la crise sociale. Le seul problème, c’est que d’une part personne n’a une idée claire de ce qu’est ce régime et d’autre part, encore moins de personne n’ont une conception sérieuse du régime qui pourrait le remplacer. Et donc, le régime devrait perdurer parce que nous ne savons pas quelle est sa nature et que nous n’avons aucune idée de ce qui serait réalisable comme alternative. Je parle évidemment au nom du nous. Mon Je pense différemment mais il est trop radical pour passer dans l’opinion.

L’affaire Cahuzac représente bien une affaire d’Etat et plus que ça puisque c’est une affaire de régime. Car cette affaire dépasse de loin les rouages du gouvernement en place. On s’aperçoit peu à peu que des complicités et connivences se sont dévoilées. Ne serait-ce que la bienveillance de l’UMP vis-à-vis de Cahuzac au moment où cette histoire se résumait à quelques faits relatés par Médiapart et comme la presse de masse restait prudente, alors la droite se retenait, ce qui peut se comprendre dans le cadre de la présomption d’innocence. Sauf qu’on sait à peu près que les services de renseignement étaient au courant et que par conséquent, le gouvernement connaissait l’affaire, ainsi que les membres de l’opposition. Il faudrait être bien couillon pour ne pas supposer que les services secrets n’informent pas tous les partis des indices qu’ils détiennent. Et bien indulgent pour ne pas rappeler que lorsqu’un citoyen a connaissance d’un délit, il doit en informer la justice. Depuis bien longtemps la règle de l’omerta semble de mise pour des élites devenues une sorte de mafia d’Etat.

Le gouvernement en place semble faire de Cahuzac un fusible trop facile et évident pour ne pas éveiller les soupçons. François Bayrou propose une pétition sur la moralisation de la vie publique, Hollande promet une série de lois mais si l’affaire Cahuzac a éclaté, c’est parce que cet affairiste n’a jamais été inquiété et que ce sont les services de l’Etat qui n’ont pas fait leur travail, par copinage ou négligence, on ne sait, mais toujours est-il que le fisc aurait dû coincer le ministre et donc que le problème n’est pas le défaut de loi mais l’application de la loi. Comme dans des tas d’autres affaires médiatisées où les politiques promettent des textes alors que les problèmes sont dus au fait que les textes en vigueur n’ont pas été suivis d’une application stricte. Réfléchissez bien car l’esprit des lois se transpose aussi dans l’esprit du désir de lois. Et que l’on tourne ici autour de la crise de régime. Avec quelques traits se dessinant. Pour les uns, édicter des lois nouvelles, pour les autres, procéder à un remaniement ministériel et même aller jusqu’à proposer une loi d’amnistie fiscale. Comme si ces mesures étaient en rapport direct avec une affaire qui trahit le dysfonctionnement de tout un système et la bienveillance des services de l’Etat à l’égard d’une catégorie oligarchique d’individus. On l’a vu avec le final du conflit entre Bernard Tapie et le Lyonnais ou bien, rappelez-vous, ce grand couturier bénéficiant d’une amnistie fiscale ou encore des sondages commandés par l’Elysée. Certes, la justice fait son travail mais les affaires courent plus vite que les juges qui, étrange réminiscence, deviennent les sauveurs du régime un peu comme en Italie il y a plus de dix ans avec l’opération mains propres. Restent aussi les institutions de la cinquième république qui donnent une marge de manœuvre au système pour ne pas virer à l’effondrement du régime. Mais la plus grande stabilité pour le régime, elle repose sur l’adhésion des masses qui, dépossédées de la raison et de la réflexion, ne peuvent que constater le spectacle et se satisfaire de quelques effets d’annonces, de mises en examen, de verdict judiciaires, de démissions, remaniement et autres hochets agités pour calmer les gens énervés. Les lois nouvelles ne sont que des artifices pour déplacer les problèmes.

La crise de régime est donc une crise d’opérette. Avec un président et des dignitaires de parti affichant une foi inébranlable en la loi républicaine, croyant qu’en édictant des lois, les problèmes seront résolus alors que la seule solution, c’est d’appliquer les lois, ce qui suppose la mobilisation des serviteurs de l’Etat qui hélas, bien souvent, lorsqu’ils font leur travail consciencieusement, ne sont pas récompensés ni reconnus tandis que beaucoup d’affairistes et d’arnaqueurs tirent le meilleur du système en terme d’auréole ou de profit. Les hommes du régime vénèrent l’argent et la gloire médiatique. Mais pourquoi ce régime tient-il ? Eh bien parce que les citoyens vénèrent eux aussi les mêmes choses. Au final, les interprétations de Leo Strauss sur le régime et le citoyen n’ont pas pris une ride. « L’homme bon n’est pas lié à un régime, tandis que le bon citoyen l’est ». Et j’extrapole en suggérant que le citoyen corrompu peut être lié au régime et réciproquement, dans une perspective évolutionniste, que le régime corrompu peut corrompre le citoyen. Ce qui est le cas actuellement. Bien que parmi les citoyens, nombre ne soient pas corrompus et qu’il se trouve également quelques hommes bons. Mais les hommes sincères restent en marge et n’ont pas droit au chapitre de la fin de l’histoire en ce monde factice où la réponse des gouvernants face à la crise de régime est une annonce pour le spectacle, genre adapté à l’individu massifié. Pour Aristote, un changement de régime transforme une cité en une autre nous dit Strauss. Mais ajoute-t-il la France monarchique est restée la France quand elle devenue démocratique et j’ajoute que même maintenant, l’oligarchie qui définit une partie du régime composite actuel de notre pays n’a pas aboli la « France éternelle ». Mais d’ici trente ans, rien n’est sûr et il appartient aux citoyens et aux élites éclairés de décider si ce régime oligarchique doit perdurer au risque d’éteindre la France, ou bien s’il faut résister et considérer ce régime tout aussi illégitime que celui de l’Occupation avec ses collabos. C’est peut-être le seul enjeu qui s’offre au peuple français mais le peuple est-il à la hauteur de l’Histoire ? Si oui, ce régime doit chuter, si non, ce régime a de l’avenir devant lui.

La presse de masse, lorsqu’elle conjecture sur les sondages, sur l’attitude de Hollande, sur les phrases politiciennes, sur les chaises musicales, ne fait que participer au maintien du régime en feignant de croire que le système peut perdurer avec des remaniements et des lois, sans comprendre que ces mesures ne sont que reculer l’échéance fatale en cas de prise de conscience citoyenne ou à l’inverse, d’enfoncer le système dans le totalitarisme oligarchique. Le mal dure depuis trente ans au moins. Cinquante diront ceux qui pensent que la cinquième république a été un régime de crise. Honnêtement, cette république a surtout été un instrument efficace pour passer les crises. Et finalement, il se pourrait que cette crise de régime pointée par les analystes et agitée par quelque habile récupérateur ne soit que passagère et surtout conjoncturelle, autrement dit amplifiée par les médias et surtout le contexte du ralentissement économique depuis cinq ans. Autant dire que les Bayrou, Le Pen et autres Mélenchon se fourvoient lorsqu’ils pensent que les solutions sont politiques. Cette crise de régime est surtout spectaculaire alors que si crise il y a, elle est plus profonde, anthropologique, idéologique avec la technique, et même une crise de la Modernité, de la Civilisation moderne. Gardons-nous des penchants nihilistes et de souhaiter le pire. Un régime qui chute sans qu’un autre soit prêt à prendre le relais ne peut qu’être préjudiciable à la société. L’addition risque d’être, comme bien souvent, pour le peuple.

Avant de faire chuter le régime, il faut inventer un projet de société. Les intellectuels ont délaissé cet enjeu et le peuple se divertit pour l’essentiel. Allez, au boulot, aux neurones, citoyens !



21 réactions


  • 6ber 6ber 5 avril 2013 12:30

    La solution ? Dissoudre l’assemblée et la réélire à la proportionnelle pour avoir une image réelle du désir populaire.


    • lucien414 5 avril 2013 17:55

      Le PS exigera la proportionnelle lorsqu’il auront des résultats très faibles aux élections, pas avant.

      Disons quand ils seront régulièrement derrière le FN.
      Quand ils verront que des députés FN peuvent être élus au scrutin majoritaire au point de pouvoir constituer un groupe parlementaire.

  • Zargos 5 avril 2013 12:50

    « Et bien indulgent pour ne pas rappeler que lorsqu’un citoyen a connaissance d’un délit, il doit en informer la justice. »

    NON.

    Un crime, oui

    Un délit, non

    T’imagines, s’il fallait dénoncer tous les délits qu’on voit... ce serait un boulot à plein temps...

    je roulais pile à 130 chrono sur l’autoroute et j’ai été doublé quinze fois par des voitures qui roulaient très nettement plus vite... je fais quoi, avec mes 15 numéros et mes 15 photos ?

    Je croise tous les jours depuis des années des dealers, que je photographie bien consciencieusement en flagrant délit... Je fais quoi, avec mes 177 kg de photos ?

    etc... etc...

    Mais bon, c’est pas un délit de ne pas connaitre la loi... un tort, simplement, puisque le droit dit que « nul n’est censé l’ignorer »...  smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 avril 2013 13:05

      au temps pour moi,

      j’aurais dû vérifier les textes Dénoncer un délit, effectivement, ça rappelle une période pas très glorieuse. Pour le reste, les services de l’Etat n’ont pas fait leur travail en fermant les yeux sur Cahuzac. Ce constat me paraît incontestable.


    • alinea Alinea 5 avril 2013 20:47

      Oui, la délation, c’est pas sain ! En ce qui concerne Hollande et Ayrault, même s’ils le savaient ( sûrement pas avant que Cahuzac soit ministre, mais disons depuis le coup de pétard de médiapart)) et alors ? Que pouvaient-ils faire ? Ce qu’ils ont fait : laisser faire le temps et la justice. On parle beaucoup de ça en ce moment mais cela me paraît être un vrai faux problème !


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 5 avril 2013 13:00

    « Avant de faire chuter le régime, il faut inventer un projet de société. » vous dites . ;

    C’est pas la peine de perdre du temps ..

    « Ce scandale symbolisa la crise d’un régime instable soupçonné de corruption et contribua à la chute du gouvernement Camille Chautemps et au déclenchement des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934. »

    On y est.

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 avril 2013 13:11

      Finalement, rien n’a changé depuis les années 30

      Sauf qu’il n’y a plus de paysans, c’est pour cela qu’on a 5 millions de chômeurs et non pas seulement 340 000 comme en 34


  • chapoutier 5 avril 2013 13:19

    nous avons tous les ingrédients d’une fin de régime !!!

    il ne manque même pas un Raspoutine à l’appel


  • thierry3468 5 avril 2013 15:56

    L’effondrement d’un régime corrompu et inefficace n’est pas une catastrophe mais une bénédiction ,l’opportunité de bâtir une société plus juste et plus généreuse .On aime se faire peur ,on fait dans le catastrophisme mais tout cela doit être surmonté ,transcendé par la réflexion et l’intelligence de chacun.Malheur aux traitres ,aux sinistres personnages responsables de cet effondrement car le peuple sera sans pitié.


    • Plumdanslcu* 5 avril 2013 16:36

      Comme expliqué plus bas il se pourrait que le peuple n’est pas son mot à dire dans ce changement de régime et que ceux qui trinquent ne soit pas les vrai responsables de tous ce merdier mais juste ceux qui sont atteignables.


  • Plumdanslcu* 5 avril 2013 16:08

    Bien sur que nous vivons une fin de régime , comme planifié depuis longtemps par nos maîtres les banquiers centraux qui ont depuis étendus leurs activités à tous les secteurs économiques, armement, industrie, tertiaire, agroalimentaire aux prix de crises économiques récurrentes instrumentalisées et provoqués.

    Je vous invite à lire le livre de Eustace Mullins « les secrets de la réserve fédérale » lien

    http://www.catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C400_Federal-Reserve_137p.pdf

    ps : ne vous arrêtez pas à l’intitulé du lien « catholica... » pour ceux qui luttent contre cette « paroisse » en effet ce livre n’est pas de la propagande catholique.

    Vous y apprendrez comment un petit groupe de banquiers allemands, américains et anglais ont en secret et aux moyens de manipulations, propagandes, élections... trés poussées mis en place la FED aux états unis qui à permis d’assoir leur pouvoir financiers sur le monde par l’émission ou au contraire l’arrêt d’émission de monnaie en créant les crises financières selon leur bon vouloir.

    Leurs rôle dans le financement des campagnes de tous les candidats américains dans ces années là, Wilson , Roosvelt ... etc

    On y apprend également le rôle centrale de quelques familles d’oligarques Jp Morgan, Dupont, Warburg, Aldrich, Rockfeller ... (moins de 8) dans cette « conspiration » ces mêmes familles liées de prés ou de loin à une seule et même famille, les Rotschilds anglais mais originaire d’Allemagne.

    On comprend mieux leurs rôles dans le déclanchement de la 1 ére guerre mondiale puis dans le réarmements de l’allemagne entre deux guerres , leur rôle dans la révolution bloshevique puis dans le financement du nazisme dans la crise de de 1929 qui à amené la 2 éme guerre mondiale.
    Tous cela en finançant les deux camps ce qui leurs à permis de ne jamais être perdant. 

    Leurs rôles dans la perte de souveraineté de la France sur l’émission de sa monnaie en 1973 par la loi et ca ne s’invente pas "Pompidou- Rothschild.

    Et enfin leurs but parfois entrevue de créer un trust mondiale sur tous l’appareil de production afin d’assoir leur main mise sur la terre et sur chacun de ses habitants

    Étienne chouard l’explique bien et reprend nombre de ses thèse de ce bouquin.

    Après la lecture de cela on comprend mieux pourquoi les média attaché de prêt ou de loin à ces intérêts font montés les extrêmes afin de créer les conditions d’une troisiéme guerre mondiale et ou civile afin de mettre en place leurs gouvernance et non gouvernement mondiale comme le préconise Attali qui à travers ces différents prestations télévisuel nous explique que ces le seul choix pour éviter la crise et les années noires qu’il prévoit

    En résumé ils ont le pouvoirs de créer les crises et par là les guerres et ils appliquent la méthode action réaction solution.
    Il créés le problème (le chaos) attendent que le publique demande une solution pour y pallier et apporte leur solution préparé à l’avance.


  • superyeti superyeti 5 avril 2013 18:21

    D’accord avec toi Bernard, mais que faire ?
    Les politiques ne sont pas prêt a donner la parole au peuple, ils peuvent même retirer autoritairement la seule chance d’expression démocratique aux français, rappelez-vous le référendum sur la constitution européenne, je pense que si les français avaient manifester avec force leur mécontentement, le régime UMP n’aurait pas accepté les manifestations de la rue, et je pense la même chose du pouvoir socialiste, les référendums et l’expression direct des français, le pouvoir UMPS n’en veut pas.


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 5 avril 2013 18:22

    La Ve a finit de s’effondrer avec le vote du « traité de Lisbonne », contre le référendum de 2005 ...
    Depuis ,tout n’est littérature pseudo démocrate ...Amen .


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 6 avril 2013 18:21

      l’immeuble politique a des FONDATIONS POURRIES.............

      650000 MILLE ELUS DONT 90% DE CORROMPUS DE TROP
      le 1er parti francais l ump a mons de 160000 adhèrents

      IDEM POUR LES BOBOS SOCIALOS NOUS SOMMES DIRIGES PAR 650000 ELUS REPRESENTANT 300000 ADHERENTS

      UNE VRAIE MINORITE.....PLUS D ELUS QUE D ADHERENTS


  • alinea Alinea 5 avril 2013 19:45

    Personnellement je serais curieuse d’avoir le vôtre, projet de société. Vous semblez croire que personne n’y voit clair ; moi, je pense le contraire ; mais voir et dire, ce n’est déjà pas la même chose, mais voir et faire, c’est carrément une autre histoire.
    Toute utopie, tout délire personnel est bon pour alimenter l’imaginaire d’une autre société !
    En attendant cette grande mutation - qui jamais ne s’est produite ni se produira sur une génération- la solution politique est la plus efficace ! À tout le moins, elle peut mettre un peu de baume au coeur, d’huile dans les rouages ! On avance toujours à petits pas, même si certains veulent nous faire croire le contraire !


  • Altos85 5 avril 2013 21:44

    Si ça s’écroule il y’a le risque qu’on nous balance un gouvernement technocratique....


  • Denzo75018 6 avril 2013 06:43

    Jusqu’à présent seul notre modèle social était à revoir, aujourd’hui il nous faut revoir aussi notre modèle politique et moral !

    Il est urgent de s’atteler aux réformes en profondeur et structurelles de notre société française !


  • pierrot pierrot 6 avril 2013 07:13

    La possession de comptes bancaires en Suisse ou dans d’autres « paradis fiscaux » ne concerne pas que les politiques mais tous ceux qui ont de l’argent et recherche à payer moins d’impôt donc des avocats, médecins, dirigeants d’entreprise, architecte, sportifs, artistes etc.

    Je ne comprend pas que certains médias se focalisent sur des personnages politiques uniquement.
    La recherche d’appât du gain est assez généralisé, y compris chez les petits tricheurs de la SS, les faux malades salariés, les fausses déclarations d’impots, le travail au « noir » pour des travaux domestiques etc.


    • mortelune mortelune 6 avril 2013 10:16

      pierrot ! vous avez fumé quoi là ? Ici il s’agit d’un ministre de la république en charge des fraudes fiscales justement et pas de votre concierge. Ca vous fait mal de l’accepter ?


  • mortelune mortelune 6 avril 2013 10:12

    Tant que les frigots seront plein il ne se passera rien. Seule la faim justifie les moyens nous le savons et ils le savent mieux que personne. Même s’ils nous disaient en coeur qu’ils nous prennent pour des veaux idiots et qu’ils s’en mettent plein les fouilles pendant qu’on rumine et bien personne bougerait le petit doigt. 


  • gogoRat gogoRat 6 avril 2013 14:16

    Alors c’était donc ça La Gauche ? !!!

    Sortir de l’UMPS n’est certes pas une fin en soi ...
    mais enfin, que faudra-t-il encore de plus aux Français pour retrouver le minimum d’esprit critique jadis encouragé par feu le siècle des lumières :
    SAPERE AUDE ! (ose te servir de ton propre entendement !)

    Et ça recommence, déjà La Droite relance le pas cadencé - du genre : ’Vous voyez bien que ça va pas à Gauche« ... DONC, il faut faire revenir la Droite’ 
    Si bien qu’à force de Gauche-Droite, Gauche-Droite, Gauche-Droite ( dans les rangs certains cheffaillons veulent simplifier encore par un : »Gauche ... Gauche ... Gauche ...) ... tout le bataillon des millions de moutons-électeurs continue sa marche inexorable vers ... le mur, ou le précipice !

    C’est pourtant pas une vue de l’esprit :
    - magouilles électorales au sein de La Gauche ( Aubry / Ségolène), puis au sein de La Droite ( Fillon / Coppé) 
    - ... après un NON au référendum Européen transformé en OUI par nos politicards de tous bords 
    - condamnation du Président Chirac, puis mise en examen du Président Sarkozy ..
    - affaire DSK !!! ...
    ( frasques fort probables dénoncées par des ex-amis de l’ex-Président ...)
    - garde des sots déclarant vouloir imposer aux Français rien de moins 
    qu’un changement de civilisation ! ...
    ... et maintenant quézaco ? : affaire Cahuzac !!

    Pour avoir le droit moral d’appeler à l’exemplarité, notre actuel Président aurait du, au préalable, montrer l’exemple ... et assumer sa responsabilité dans le choix de ses seconds !
    S’il s’est trompé (et même s’il n’a pas vraiment voulu nous tromper ) dans le choix de celui auquel il nous a subordonnés, de son plein gré, et sans nous demander notre avis, il doit admettre qu’il n’est pas en mesure de déléguer correctement : il doit abandonner -lui aussi !- une place qu’il n’est pas à même d’assumer !
    Cette remarque n’est pas seulement une remise en cause de sa personne : il parait de plus en pkus évident que cette place n’est tenable par personne !

    Il est de plus en plus impératif et urgent de constater que ce n’est pas en en changeant quelques rouages qu’on peut rénover et amender un mécanisme dépassé !
    Il est manifeste, évident, que notre actuelle technique de scrutin ne peut plus prétendre assurer l’objectif démocratique : il faut -fondamentalement - repenser les techniques censées révéler la volonté générale ...

    Appeler à une « moralisation de la vie publique » n’est qu’un aveu d’impuissance ! C’est vouloir mettre un cauthère sur une jambe de bois« .

    Tout jusqu’ici n’a jamais cessé de nous démontrer que, de quelque brigue, de quelque »parti« , qu’ils se revendiquent, le subrat commun, le ressort essentiel de nos aspirants à la prétention suprême de »gouverner« plus de 65 Millions de Français, 
    ce n’est, et ne peut être que : la magouille !

    Dans ce pays, amoureux des lettres, et des mots, c’est avant tout en abusant du consensus associè aux mots, c’est d’abord en dénaturant les mots que nos élites auto-cooptées installent les fondements de leur magouille !

    (En rhétorique, un oxymore ou oxymoron, du grec ὀξύμωρος (oxúmōros - de ὀξύς, « aigu, spirituel, fin » et de μωρός, « niais, stupide », qui signifie « malin stupide, spirituel sous une apparente stupidité ») est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes (un nom et un adjectif) que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire.) 
    Il suffit pour s’en convaincre de prononcer, avec une oreille neuve, l’oxymore : »démocratie représentative" 



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