lundi 13 février 2017 - par Cazeaux

Macron ou l’élection d’un Président impopulaire

A en croire les grands médias, Macron serait le chouchou de tant et tant de Français. Des milliers de gens l’applaudissent et scandent son nom, des artistes sont ses amis, et ce…qu’il ne propose pas …serait la réponse si attendue à la crise du politique. Gronde cependant un vent de rejet. Perçu comme un produit des puissances d’argent, héritier de Hollande en pire, Macron serait-il pour une majorité de citoyens, impopulaire avant même d’être élu ? Ce constat conduit le débat plus en amont : favorisant cet état de fait, les institutions devraient-elles être réformées ?

 

Est-ce un article sur l’actualité politique que je suis en train d’écrire ? Ou serait-ce l’esquisse d’un ouvrage néo-absurdiste ? Comment en effet un candidat peut-il être appelé Président quand il n’est pas encore élu ? Comment un candidat impopulaire peut-il être désigné par le suffrage populaire ?

Les mots contradiction, incohérence, confusion qui me viennent à l’esprit s’accordent à la situation que nous vivons. Dans un article précédent, je tentais de monter que Macron est tel un produit marchand mis sur le marché. Le phénomène est mal ressenti, c’est une forme de désordre. Pourtant, comme d’aucuns le répètent à propos d’une certaine affaire, c’est légal. Et si les gens veulent élire un produit, c’est bien leur droit. Le problème, c’est qu’il semble y avoir tromperie sur la marchandise et en amont, entente abusive. En d’autres termes, le libre consentement des acheteurs est loin d’être établi. Résultat d’un contexte qui mine le bien commun et, plus au fond des choses, d’un système institutionnel qui refreine la démocratie.

 

Macron impopulaire. Macron anti-populaire. Mais Macron Président !

Franchement, suis-je raisonnable de parler d’impopularité de Macron lors qu’il ne cesse de monter dans les sondages, confortant sa place pour le deuxième tour des présidentielles ?

Ne faut-il pas être d’une mauvaise foi éhontée pour employer le mot anti-populaire quand on voit le candidat d’En Marche applaudi à tout rompre à ses meetings peuplés d’auditeurs d’allure modeste. Quand ici ou là, une vieille dame, un jeune « black » vous disent en souriant qu’ils vont voter Macron, « parce que, lui, il a des idées, il va changer les choses. » Tout ceci est vrai. Il existe une macromania sincère, et d’autant plus sincère qu’elle émane des couches populaires. Populaires, vous voyez bien. Alors ?

Alors ? Avant de d’acquérir son statut actuel, Macron a commencé par être connu tout court, telle une vedette de télé-réalité, de manière fulgurante. Et dans ce contexte de médiatisation people, s’est forgée l’image d’homme jeune, brillant et portant beau, sympathique façon présentateur du 20 h. d’une grande chaîne hertzienne. Mais en parallèle, c’est amorcé l’agacement de ceux, pas moins nombreux, pour qui le modèle du présentateur était insupportable. De surcroît, quand il a commencé à tweeter, Macron n’a pas fait dans le populo.

Erreur provisoire de tir ? Ou étape nécessaire pour se constituer une solide cohorte de relais d’opinion en l’univers start-up gagneur bobo. Ses sorties provoc de café du commerce VIP pourraient inspirer à Souchon un couplet de plus à sa chanson sur les Volaillers d’acajou.

C’était hier et cela semble déjà loin, la lutte contre la réforme du code du travail battait son plein, l’homme en marche s’est accroché à des ouvriers et des œufs l’ont pris pour cible à Montreuil. Néanmoins sa starification s’est poursuivie, on admirait l’homme qui ne se dérobe pas et qui ose défier Président et premier ministre. En dépit d’une presse généralement complaisante, une part croissante de l’opinion a vu en Macron le prototype du démagogue, valet des grands argentiers mondialistes.

La contorsion effectuée lors des premiers meetings, Macron le progressiste, le défenseur du travail et des salariés, n’a pas empêché que se développe un courant de résistance. Pas un peu excessif de parler de résistance ? C’est pourtant précisément la notion qui s’accorde à la situation. Nous allons droit vers un deuxième tour confrontant Marine Le Pen à Macron, un choix qui posera à beaucoup un difficile cas de conscience. Voter Le Pen, antirépublicain. Voter Macron, choix forcé. C’est en ce sens que le mot résistance trouve sa place dans le débat.

 

Normal, anormal, faux ?

Si Hollande n’aura pas été le Président normal qu’il avait déclaré vouloir être, Macron est sans conteste un candidat anormal. Normal, me diront ses partisans, il est au-dessus du clivage gauche-droite, il est neuf, il veut changer les choses, lui.

Pour ses détracteurs en revanche, le qualificatif, plus qu’à la personne, s’applique au projet qui le porte et aux intérêts qui motivent ce projet. Tout a été dit à cet égard, le produit Macron, les puissances d’argent, libérales, mondialistes.

Ce qui est moins dénoncé et constitue cependant le vrai scandale est la démarche de faux semblant. Par son mode de communication, l’opacité de son programme, l’ineptie de son discours, le projet Macron constitue une vaste opération de manipulation.

Pour avoir leurré des gens qui ont vu en lui ce qu’ils voulaient voir, l’homme en marche a pu devenir candidat ; il est désormais favori pour l’emporter au deuxième tour ; en dépit d’une impopularité incompressible, les circonstances jouent terriblement en sa faveur. Ainsi l’on voit mal comment Marine Le Pen pourrait convaincre de voter pour elle au nom d’un « tout sauf Macron » ; elle n’en pas le temps. Il aurait fallu s’y prendre bien plus tôt. Or s’il est un facteur qui a joué en faveur de Macron, c’est la crainte de le faire monter en s’y intéressant. Ses rivaux l’ont laissé tranquille jusqu’au démarrage de la campagne. Désormais, son image est bien ancrée dans les esprits, une image d’Epinal que la presse people continue de vanter.

En de telles conditions, difficile d’empêcher cette supposée « bulle » d’accoucher d’un Président incongru. Tels les contrats de Lady Pénélope, la prise de pouvoir sera légale, mais il s’agira bel et bien une prise de pouvoir, comme le fut celle de De Gaulle en juin1958. A la différence que le retour du général fut globalement bien accueilli avant d’être approuvé par un Oui massif au référendum de septembre.

Président impopulaire

En mai prochain, nous aurons pour gouverner le pays, le Président de moins d’un quart des votants. Puis aux législatives qui suivront, la dynamique du succès profitera aux candidats des listes Macron qui s’ajouteront aux députés bien installés dans leurs circonscriptions, ce qui laissera tout au plus cinq ou six députés pour représenter la moitié des électeurs.

Les deux derniers quinquennats se sont achevés aux cris de « plus jamais Sarko », puis « plus jamais Hollande ». Aujourd’hui, dès avant le scrutin, le rejet du Président est inscrit au cœur d’une large majorité de Français. A force d’attiser le désespoir et l’exaspération d’une population déjà éprouvée à divers égards, la persistance de cet état de choses peut conduire à une crise de régime. Faut-il attendre avec résignation ? Ou prendre les devants en commençant par voir ce qui ne fonctionne plus dans le mécanisme institutionnel ?

 

Réformer les institutions avant qu’il ne soit trop tard 

D’aucuns en appellent à une VIème République sans prévenir leur public du processus long et fastidieux qu’il en coûterait. Une réformation axée sur quelques objectifs majeurs serait à mon avis plus lisible, plus simple, plus rapide. J’en verrais deux en priorité. En premier lieu, ramener la place du Président à de justes proportions. En deuxième lieu, rendre le Parlement vraiment représentatif de la population.

La Constitution de 1958, on a fini par l’oublier, n’a pas été conçue pour faire du Président un « monarque républicain », rôle qu’il occupe dès les origines, la pratique ayant été confortée par la révision de 1962, avec l’élection au suffrage universel.

L’idée originelle, formulée par le général De Gaulle à son fameux discours de Bayeux en1946, est celle d’un Président au-dessus des querelles partisanes, garant des institutions et disposant pour cela de prérogatives fortes comme celle de dissoudre l’Assemblée nationale, de nommer les ministres, de négocier et signer les traités. Il ne s’agissait pas pour autant de confondre les rôles en faisant du Président une sorte de super premier ministre et du premier ministre une sorte de super directeur de cabinet du Président.

 

Ramener le pouvoir du Président à de justes proportions

La conception exprimée dans le discours de Bayeux fut clairement reprise dans la Constitution de 1958. L’article 20 y précise que « le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ». Et si le chef de l’Etat préside le conseil des ministres, il n’est pas sensé lui imposer ses vues. L’article 39 prévoit ainsi que « les projets de loi sont délibérés en conseil des ministres (...) » De fait, cela ne s’est jamais passé ainsi. Dès 1958, le Président a occupé un rôle prépondérant. Ainsi au conseil des ministres, il n’y a jamais eu de mise au vote d’un avant-projet présenté par le ministre compétent. Ce n’est pas le cas par exemple en Allemagne, où une véritable délibération nécessite un vote en cas d’absence d’unanimité. 

La dérive s’est produite dès avant la mise en place de la nouvelle Constitution, lorsque, de juin à décembre 58, De Gaulle était le dernier président du conseil de la IVe République. Les parlementaires n’ont guère protesté. Sous De Gaulle, « c’était De Gaulle ». Sous ses successeurs, une coutume s’était instaurée. Mais deux autres raisons existent et sont à souligner parce qu’elles résultent des textes.

  1. le Président nomme aux emplois publics et militaires, sans restriction précisée. De fait, le Président a la main sur des centaines de carrière de haut rang, au sein des administrations et dans les organismes de toutes sortes qui dépendent plus ou moins de l’Etat. D’après Jean-Claude Casanova, professeur émérite de Sciences Po « c’est une catastrophe intégrale car cela produit la docilité des courtisans. Les parlementaires ne peuvent pas se permettre de se fâcher avec le Président (...) »
  2. depuis la révision de 1962, le Président est élu au suffrage universel. Le recours au référendum fut vivement contesté mais après l’aval du Conseil Constitutionnel, il fallut s’y faire. Désigné de cette façon, le Président devenait en quelque sorte oint par le peuple et disposait d’une prééminence sur tous les autres personnages et collèges de la République. De Gaulle et ses successeurs en ont bien joué. Mais si cela a pu paraître justifié durant la période troublée des commencements de la Ve République, l’est-ce encore ?

La manipulation des esprits par le « projet Macron » aurait-elle pu se produire dans le cadre d’un scrutin indirect ?

Comment remédier à cette faiblesse institutionnelle ?

Pour ramener le rôle du Président à celui assigné dans la version originelle de la Constitution, il suffirait à mon sens

  • de revenir à une élection par un collège de grands électeurs, lequel pourrait être agrandi et mieux composé que jadis ;
  • de fixer, pour sensiblement la réduire, la liste des emplois pourvus par décision du Président ;
  • de supprimer le flou qui fait du Président le chef des armées et du premier ministre, le responsable de la défense nationale ; cela au bénéfice du second ;
  • de rendre plus directifs les articles 20 et 39 consacrés au rôle du premier ministre et au fonctionnement du conseil des ministres ; de sorte qu’il soit clairement affirmé que c’est le premier ministre qui fixe et exécute la politique du gouvernement, de concert avec ses ministres et sans prééminence du Président.

 

Rendre le Parlement vraiment représentatif de la population

En ce qui concerne l’Assemblée nationale, le plus simple serait le mieux, tant au plan de la représentativité qu’à celui des modalités du suffrage.

L’adoption d’une élection des députés à la pure proportionnelle me semble être la solution. Bénéficier d’un vote « utile » ne serait plus réservé aux candidats des grands partis ou courants. Le choix se ferait entre des listes nationales avec un décompte des voix également effectué à l’échelon national. La liste d’un courant très minoritaire pourrait ainsi être représentée, ne serait-ce que par un ou deux députés sur quelques 570. Objection classique opposée à cette conception, l’impossibilité d’élire localement « son » député », personnalité indépendante des partis nationaux. Exemple : Jacques Bompart député d’Orange, ex FN, élu sans le soutien d’un parti, grâce à sa popularité en tant que maire. En vérité, ce cas de figure est très rare. Et puis, bien qu’élu dans un cadre territorial, le député est le représentant de la Nation toute entière. C’est un principe qui date de la Révolution.

Des députés élus par l’ensemble du corps électoral afin de représenter ce dernier comme un tout, seraient plus disponibles pour faire ce qui est leur véritable métier, élaborer et voter des lois.

En ce qui concerne le Sénat, à moins d’en modifier radicalement la nature, il est impossible de le faire élire à la pure proportionnelle. A l’heure actuelle, 52% des sénateurs sont élus selon ce mode de scrutin dans les départements comptant au moins quatre sénateurs. L’on pourrait baisser ce nombre à trois, afin d’augmenter le taux de proportionnalité mais un projet dans ce sens, voté en 2000, a été censuré par le Conseil Constitutionnel.

Une plus grande représentativité du Sénat pourrait néanmoins résulter d’une réforme du collège électoral. Le but serait que la part des délégués des conseils municipaux soit ramenée à un taux plus raisonnable que celui actuel de 95%.

Par ailleurs, les collèges des grands électeurs pourraient inclure les candidats non élus aux conseils départementaux, appartenant aux listes ayant dépassé un score minimal de l'ordre de 5%.

 

Pour conclure, je voudrais insister sur le danger que représente pour la paix civile un pays gouverné selon une mécanique institutionnelle inadaptée à la situation.

Il existe un appétit légitime de plus en plus marqué en faveur de représentants qui ne constituent plus une « caste ». Si le mode de représentation demeure ce qu’il est, il ne pourra pas être donné satisfaction à cette volonté populaire et le mécontentement général en sera accru.

De surcroît, l’effroi que suscite chez une majorité de compatriotes, la perspective d’un Macron élu au poste suprême doit faire s’interroger sur la place et le pouvoir du Président de la République. Le poste de « monarque républicain », est objet de toutes les convoitises et mobilise des moyens financiers et humains considérables pour le faire occuper par son candidat, quel candidat ? Sa désignation au suffrage universel permet la manipulation d’un segment du corps électoral minoritaire mais suffisant pour fausser le jeu.

Avec un Président élu indirectement, ramené à un rôle de garant des institutions, une opération de type Macron ne pourrait pas aboutir. S’emparer du pouvoir ne pourrait plus se faire de façon occulte, en manœuvrant habilement les bons leviers.

Qu’on y songe. Mais serait-ce déjà trop tard ?

 



44 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 13 février 2017 16:14

    heureusement ça n’arrivera pas !

    Asselineau va être élu dès le premier tour et Fifi sera son premier ministre ! smiley


  • Fergus Fergus 13 février 2017 16:28

    Bonjour, Cazeaux

    « Franchement, suis-je raisonnable de parler d’impopularité de Macron lors qu’il ne cesse de monter dans les sondages, confortant sa place pour le deuxième tour des présidentielles ? »

    Déraisonnable, sans doute. smiley

    Car si Macron est assez largement impopulaire sur les sites du web où s’expriment des auteurs et lecteurs politisés, il est revanche réellement populaire dans une partie de la population.

    Il y a quelques jours, je faisais état de constats personnels - mais j’imagine que d’autres peuvent faire les mêmes - sur Macron : depuis de longues années, je n’entendais plus ni voisins ni compagnons de bistrot mentionner des responsables politiques, si ce n’est pour les étriller. Or là, rien de tel : aussi surprenant que cela puisse paraître concernant un homme du système passé par chez Rothschild et pilier de la très contestée Loi Travail, ce type réussit à séduire nombre de nos compatriotes en rupture avec le PS, l’UDI et LR, mais peu disposés à rejoindre les rangs du Front National ou de la France Insoumise.

    A cet égard, lorsque vous évoquez « l’effroi que suscite chez une majorité de compatriotes », force est de reconnaître que Fillon pour les électeurs de gauche, Mélenchon et Hamon pour les électeurs de droite, et Le Pen pour le passé sulfureux du parti suscitent un rejet au moins aussi vif d’une au moins aussi large majorité de concitoyens.

    Bref, une fois de plus nous élirons un président (ou une présidente) par défaut, et l’élu(e) sera aussitôt détesté(e) des masses. je souhaite bien du courage à la personne qui entrera à l’Elysée en mai.

    Je n’en souhaite pas moins, à gauche, un accord entre Hamon et Mélenchon, potentiellement qualificatif pour le second tour. Mais très franchement, je n’y crois pas, eu égard aux questions d’ego et aux intérêts partisans.

     


    • Cazeaux Cazeaux 13 février 2017 22:34

      @Fergus
      vous avez réagi sur le démarrage de mon article, mais au final nous sommes d’accord. Il suffit de s’en rapporter aux sondages : Macron ne décolle pas vraiment, il stagne vers 20% mais Fillon fond peu à peu. Macron va de nouveau croître quand il sera établi que c’est fichu pour Fillon et que Hamon n’est pas un vote « utile ». Mais Macron n’atteindra pas les 25% alors que MLP, cela se confirme, a une base de 80% de son potentiel qui est stable. Elle sera au 1er tour entre 26 - 29%.


      Quand je dis que Macron est impopulaire, je me réfère aux 100 - 25 : 75% de ceux qui, non contents de ne pas voter pour lui, le « détestent ». C’est le sens de mon analyse. Macron dispose d’une popularité absolument inédite, qui ne doit rien ni à sa personnalité ou exploits (il n’est ni De Gaulle ni Mermoz ou Leclerc, tant s’en faut de très très loin) ni à sa doctrine (absente) ni au poids politique qu’il représente (comme jadis un Deferre ou un Mauroy). Cependant, il fait face à un rejet qui a du retard sur sa médiatisation car la presse joue un rôle malsain dans cette affaire. Mais ce rejet se consolide, tous les Français ne sont pas devenus des moutons. 
      Donc en termes de rapport de force, il est globalement impopulaire. Nous sommes d’accord, il sera élu par défaut, plus encore que Chirac naguère. Mais il ne sera pas l’élu des Français. Si vous poursuivez la lecture de mon article, vous verrez combien les institutions n’y sont pas pour rien. 

      J’ai compulsé de nombreux articles et textes parfois anciens avant de rédiger mon papier. Le grand publiciste Duverger a écrit un ouvrage sur les institutions de la Ve Republique, avant la révision de 62. Il y écartait en un revers de main l’option d’une élection du Pdt au suffrage universel. Personne à l’époque ne s’attendait à cette surprise du Général. Après coup, tout devient normal et nécessaire. On reparlera de tout cela, notez le bien.

    • Trelawney 14 février 2017 10:26

      @Cazeaux
      Macron ne décolle pas vraiment, il stagne vers 20% mais Fillon fond peu à peu. Macron va de nouveau croître quand il sera établi que c’est fichu pour Fillon et que Hamon n’est pas un vote « utile »


      Macron a fait le plein des voix à droite et si Bayrou se présente, il prendra des voix à Macron. A droite, les déçus de Fillon se tournent vers MLP.

      Christophe Aleveque compare justement Macron à Armel Lecleah le vainqueur du Vendée globe. Il dit que macron est un candidat sponsorisé qui ne peut dire de mal de ses sponsors qui se chargent de sa campagne médiatique. Tout comme Lecléach ne peut dire de mal de Banque Populaire. A l’inverse comme Banque Populaire qui est content que Lecléach a gagné, les sponsors de Macron seront content si macron est élu. Macron fera la politique de ses sponsors et certainement pas celle des français. C’est aussi pour cela qu’il n’a pas de programme.

      De l’autre coté on a Fillon qui est sponsorisé par AXA (200 000 euro par an) et qui présente une politique avec privatisation du système de santé vers les mutuelles et assurances.

      L’intelligence d’un politique français étant ce qu’elle est, il n’est pas nécessaire de perdre son temps a deviner la tactique ou stratégie politique d’un candidat. Il faut essayer de savoir qui se cache derrière le candidat et voter en fonction de cela.

  • bernard29 bernard29 13 février 2017 16:41
    il n’y a aucun président qui n’ait obtenu beaucoup plus du tiers des électeurs et du quart du collège électoral au premier tour.
    Macron ne serait pas une exception. 
    Et puis on n’avait pas besoin d’une analyse du cas Macron, pour rejeter notre « monarchie républicaine » et pour élaborer des modifications de la fonction présidentielle et du parlement. 

    tout ça est un peu mesquin. En revanche , je vous communique un article qui fait état de la qualité de Macron dans le domaine culturel. c’est assez intéressant. c’est un article de JJ Aillagon ( ex ministre de la Culture). 


    il n’est peut être pas si nul ??? 



    • Anatine 13 février 2017 17:23

      Du pain et des jeux j’aurais choisi un empereur romain pour l’illustration., pas de ceux qui ont fait Rome...


    • Trelawney 14 février 2017 10:37

      @bernard29
       JJ Aillagon ( ex ministre de la Culture).

      lorsqu’il été en poste Aillagon a lancé un vaste programme de privatisation des biens de l’état au profit des holdings hôtelières. Son concept était simple. On cède une annexe d’un monument (château, monastère etc) et on en fait un hôtel de luxe qui profite de la proximité du monument pour faire sa communication. 
      Il a fait cela à Fontevraud, Versailles, Sedan et dans pas mal d’autres endroits prestigieux.
      Financièrement c’est un peu magouille à la Fillon : La holding n’achête pas le monument, mais paie un loyer qui n’est qu’un pourcentage sur ses bénéfices. Comme elle finance les travaux, elle devient tacitement propriétaire du bâtiment sans l’avoir acheté. En tant qu’ancien chef d’entreprise je peux vous dire comment faire pour qu’une entreprise trés rentable ne fasse pas de bénéfice et ne paie donc pas son loyer.

      On comprend mieux pourquoi Aillagon (qui entre temps est devenu directeur du château de Versailles) est proche d’un Macron. Qui se ressemble s’assemble


    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 11:07

      @bernard29

      il n’est peut être pas si nul ??? 
      C’est ça, votre ambition pour la France ? 
      Après un président bling-bling, un président normal (qu’a-t-on à faire d’un homme normal à ce poste ?), voici que vous flashez pour un candidat à peine plus que nul ?
      Vous n’êtes vraiment pas difficile...
      Non seulement ce candidat n’est pas nul, mais il est franchement négatif, et il faudra plus qu’un an pour que les Français oublient son ministère désastreux avec les lois Macron et El Khomri.
      France-Inter a beau faire la promotion de Macron et de son épouvantail MLP, les Français vont choisir autre chose, comme les internautes ont choisi le brexit, Trump et Fillon.
      Ne croyez pas un mot de ces sondages : Macron est unanimement et justement détesté.
      L’analyse de chacune de ses paroles montre le vide sidéral de sa pensée, le foutage de gueule intégral, et il ferait merveille, comme d’ailleurs presque tous les autres candidats, pour appliquer les GOPE et autres directives de Bruxelles à la lettre.
      On n’a pas besoin d’un représentant de commerce qui de plus n’a rien à vendre.


    • Fergus Fergus 14 février 2017 13:57

      Bonjour, doctorix

      « Ne croyez pas un mot de ces sondages : Macron est unanimement et justement détesté. »

      Décidément, cette manie de casser le thermomètre pour ne pas voir la réalité en face est aussi étonnante que désopilantesmiley

      Comme je l’ai indiqué plus haut dans un commentaire à Cazeaux, Macron est certes détesté par une partie de l’électorat, mais ni plus ni moins que Le Pen, Fillon, Hamon et Mélenchon par d’autres parties de l’électorat.

      Ce n’est pas en évacuant comme vous le faites le cas Macron - façon méthode Coué - que vous réussirez à l’écarter du jeu : il serait temps de l’attaquer sur ses idées libérales dangereuses pour les classes populaires ; se contenter d’affirmer la détestation ne fait que renforcer les convictions de ses soutiens, un peu comme cela était le cas naguère au FN.

      J’ajoute à cela qu’il faut être lucide : si ce n’est pas Macron, ce sera Fillon (ou son clone), et les conséquences en seront à peu près identiques.

      La seule véritable alternative est, comme je l’ai écrit plus haut, un accord PS-FI. Mais il faut avoir la foi sacrément chevillée au corps !


    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 19:13

      @Fergus

      A cette phase du jeu (anti)démocratique, une chose m’apparait comme évidente.
      Il faut observer de qui l’oligarchie veut faire la promotion par l’intermédiaire de ses media aux ordres : là est l’ennemi.
      MLP et Macron sont ses deux élus, d’une façon évidente. MLP compte pour du beurre, Donc c’est Macron qu’elle veut.
      Nous devons au moins empêcher l’un des deux de parvenir au second tour.
      Une des façons est de dénoncer les sondages mensongers, pour les couillons qui votent toujours pour le gagnant. Parce qu’une bonne partie des français croit qu’on joue au tiercé.
      L’autre est évidemment de dénoncer les programmes démagogiques de l’un comme de l’autre.
      Il ne faut pas faire l’un ou l’autre mais l’un et l’autre.
      Tous les scores sont de l’ordre de 20%, il faut peu de choses pour éliminer l’un des ou les deux candidats de « l’élite ». Ce genre de « peu de choses » que les internautes ont réalisé avec Trump et le Brexit.
      En fait, c’est Fillon qui est le plus proche de Macron le traître, il faut donc soutenir (modérément) Fillon pour qu’ils s’éliminent l’un l’autre.
      Ensuite, Mélenchon sera toujours meilleur que Hamon (ou MLP).
      Reste qu’Asselineau peut créer la surprise s’il a les 500 signatures.

    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 19:46


      L’UPR a maintenant 15.830 adhérents à jour, soit 274 de plus qu’il y a 7 jours, soit 40 de plus par jour.

      Il y a un mois c’était 30/jour. La progression est donc exponentielle.
      Un adhérent qui paye, c’est sans doute 50 votants potentiels.
      Je pense que le million n’est pas loin, et là, tout sera possible.

  • carnac carnac 13 février 2017 19:39
    Monsieur MACRON est pour moi un déni de débat démocratique sur pattes et pourtant j’ai lu son livre et regardé tous ses meetings.

    En effet, nous sommes à quelques encablures de l’élection et il se refuse à faire un programme d’actions, d’expliquer comment il le finance .

    N’ayant pris aucun engagement concret mais seulement exposé des généralités « des visions » pour reprendre ses propres déclarations il ne sera pas comptable de ses actes devant son propre électorat.....

    Comment peut-on se laisser à ce point ABUSER ? Je préfère un MELENCHON qui depuis un an fait remonter du terrain un corpus d’orientations thématiques même si je n’approuve pas toutes les conclusions de ses comités d’études , au moins là , il y a du débat ....

    • Cazeaux Cazeaux 13 février 2017 22:52

      @carnac

      Oui comment peut-on ? Sauf que le on ne dépassera pas 25%. Toute l’astuce est là. La manipulation assez astucieuse - qui à mon avis n’est pas de lui - est fondée sur ce calcul : inutile de faire mieux qu’arriver 2e au 1e tour. 

      Lisez un auteur comme Jean-Claude Michéa. Il vous expliquera que l’idéologie libérale a réussi à abêtir les esprits. Cela est avéré que le niveau intellectuel est en baisse constante depuis une trentaine d’années. En 2000, une étude avait déjà pointé que 25% des enfants arrivant en 6e ne savaient pas lire et que près de 40% étaient incapables de déduire le sens d’un mot grâce au contexte. Regardez bien la tête des gens des meetings Macron ou ceux qui vous abordent, cela m’est arrivé, pour vous dire qu’ils comptent voter Macron... et demandez-vous si ces pauvres gens ont la capacité critique qui vous anime.

      La question n’est pas de savoir si Mélenchon ou Marine sont de meilleurs candidats. Ils sont d’un autre univers. Macron, pour paraphraser Léo Ferré, c’est comme une cigarette, « un jour ça s’prend, et puis ça s’jette. » Les électeurs, eux, fument, et meurent d’un cancer...

    • Cazeaux Cazeaux 14 février 2017 11:06
      @Cazeaux
      RECTIFICATION

      L’étude que je cite date de 1983, faite sur 12000 élèves de l’Académie de Nice :
      23% des élèves arrivant en 6e ne savent pas lire
      71% incapables de déduire le sens d’un mot grâce au contexte.

    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 11:24

      @carnac

      Ceux-là ne votent pas.
      Le pire à craindre, ce sont les vieux. 
      Parce que la peur est leur moteur, cette peur qu’on s’est ingénié à leur enfoncer dans le crâne, alors que objectivement, le terrorisme ne tue pas grand monde. Le vieux a besoin d’être rassuré.
      Pour le vieux, pas d’aventure, surtout pas de nouveauté, alors un discours vide, une belle gueule de faux-cul, un dandy efféminé bien propre sur lui, tout ça est rassurant.
      Et le vieux, il vote, lui.
      L’idéal serait un premier tour où les Français désigneraient trois candidats qu’ils ne veulent absolument pas voir au second tour.
      Au deuxième tour, le choix se ferait en dehors des partis traditionnels, dont on a plus que marre...

    • Layly Victor Layly Victor 14 février 2017 11:32

      @carnac

      Je ne suis pas d’accord.
      Macron a un programme on ne peut plus clair : c’est la soumission totale au reich bruxello-allemand.
      Et c’est pour çà qu’il est si populaire, surtout chez les jeunes macroniens. La soumission présente un avantage indéniable, celui de ne pas « se prendre la tête ».
      La soumission, c’est une solution raisonnable et envisageable, celle qui nous promet d’être débarrassés de nos tourments existentiels sous la houlette du reptile metkellien.

      J’ai compris qui était Macron le jour où il a déclaré être pour la fermeture de Fessenheim, sans aucune raison valable.
      La centrale de Fessenheim, qui peut fonctionner encore au moins 20 ans, ce qui représente une fortune en termes de rentrée d’argent, a subi tous les travaux de refonte post-Fukushima demandés, notamment l’élargissement du radier, ce qui a coûté très cher. Elle a été jugée apte au service par l’autorité de sûreté nucléaire.
      Une des responsables de la rédaction des dernières nouvelles d’Alsace avait coupé court à un entretien pour lequel elle n’avait pas d’argument technique en me disant : « Monsieur, tout le monde sait en Alsace que la fermeture de Fessenheim, c’est purement politique ».
      Ainsi, Macron est prêt à mettre à la poubelle ce qui est le résultat d’efforts de la nation et représente un avoir considérable, uniquement pour ratisser côté écolo et socialo, et pour satisfaire ses maîtres bruxello-germaniques.
      Il y a une grosse bataille dans le secteur de l’énergie. L’energewiende allemande est une catastrophe, tant sur le plan industriel que sur celui de la pollution par ses centrales à charbon. L’Allemagne, qui n’a jamais conçu l’Europe comme un espace de solidarité, ne veut pas que la France tire son épingle du jeu grâce à son industrie nucléaire. Le reich bruxello-allemand veut à tout prix imposer une « politique énergétique commune », c’est à dire la sienne. Macron est pour, comme d’ailleurs la plupart des politiques français, hormis MLP.

      Vous verrez que sur tous les aspects de la politique, nationale et internationale, c’est la même chose. En marche : au pas de l’oie.

      Donc Macron, c’est l’homme du reich bruxello-germanique, comme son mentor Hollande.
      Son programme est clair.

    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 11:42

      @Layly Victor
      Eh bien on aura été d’accord au moins une fois.

      Merckel a réalisé ce qu’Hitler avait raté : le quatrième Reich, avec un euro qui fait mieux pour nous détruire que tous les canons et toutes les divisions blindées.
      Un candidat qui ne propose pas au minimum la sortie de l’Europe et de l’Euro est un traître, et puisque nous sommes en guerre avec l’Allemagne (et bien sur les USA), il est grand temps d’entrer en résistance et de fuir, voir de punir, les collaborateurs.
      Macron, Hamon, Fillon et même MLP qui bouffe à tous les râteliers sont des collaborateurs.
      Choisissez parmi ce qui reste.

    • Fergus Fergus 14 février 2017 16:28

      @ doctorix

      « L’idéal serait un premier tour où les Français désigneraient trois candidats qu’ils ne veulent absolument pas voir au second tour.
      Au deuxième tour, le choix se ferait en dehors des partis traditionnels, dont on a plus que marre... »

      Un pari ô combien risqué ! Le principe de précaution étant très présent chez les électeurs, une telle formule aurait en effet toutes les chances d’éliminer d’emblée Le Pen ou Mélenchon, eu égard à l’étiquette d’« extrémistes » dont ils sont l’une comme l’autre affublés.

    • Fergus Fergus 14 février 2017 16:29

      Ce qui aurait ipso facto pour effet de donner encore plus de poids aux partis traditionnels, type LR et PS !!!


    • Layly Victor Layly Victor 14 février 2017 18:13

      @doctorix
      d’accord à 100%


      jamais l’élection présidentielle n’aura été une telle trahison, jamais la médiocrité n’aura été à ce point au premier plan.
      c’est l’humiliation finale du peuple français
      Et dire qu’il y a des jeunes macroniens. Quel désespoir dans leur tête !
      Nous, on était débiles avec Mao, Trotsky et Che Guevara, mais au moins, ça avait de la gueule !

      Quand je vois l’engouement pour Macron, je me dis que les juges-journalistes et franc-maçons sont en passe d’achever leur programme : la mort totale.

      Pour bien nous enfoncer la tête dans la boue, il ne reste plus qu’à réaliser la dernière promesse de Hollande : le retour de Léonarda.

    • Cazeaux Cazeaux 14 février 2017 22:51
      @Layly Victor

      J’entends votre peine, votre dépit. Bien que je n’aie jamais eu d’admiration pour les personnages que vous citez, je suis d’accord avec votre comparaison. Nous sommes passés des tigres aux cloportes et autres cancrelats. 
      Mais la trahison et la misère ne datent pas d’aujourd’hui. Nous nous sommes seulement habitués aux trahisons précédentes. Je repense à cette réaction du Maréchal Juin, une de nos plus grandes figures militaires, au lendemain du référendum qui a approuvé l’indépendance de l’Algérie : 
      « Que les Français en grande majorité aient, par référendum, confirmé, approuvé l’abandon de l’Algérie (...) cela je ne pardonnerai jamais à mes compatriotes. La France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment. » «  
      S’est-il trompé ? 
      Ex admirateur de Che et Cie, vous n’aviez probablement pas le même regard que Juin sur la décolonisation (quoique certains gauchistes comme Robert Ménard aient totalement changé de point de vue) mais je cite cela pour montrer que par strate, l’honneur, la fidélité, la fierté du pays s’écroulent. 
      Avec ce Macron, et peu encore en sont conscients, un cran est en train d’être franchi. 
      Déjà Mitterrand avait dit quand Chirac fut élu en 95 : »Si Chirac a pu devenir Président, tout le monde peut l’être."
      Là aussi, bonne prédiction puisque nous avons eu Sarko. A l’époque, j’étais désespéré, aujourd’hui je le regrette presque. 

      Que faire ? Le dire, grogner, gueuler, nous faisons au moins cela.

    • Layly Victor Layly Victor 15 février 2017 10:35

      @Cazeaux

      Je suis né à Alger, et j’ai donc perdu mon pays d’enfance. J’ai compris qu’on ne pouvait pas garder l’Algérie car nous avions contre nous l’Unnion Soviétique, les USA, les Anglais, les pays européens, Allemagne en tête, bien sûr, les pays « non alignés ». De Gaulle l’avait compris bien avant moi.
      De mes deux nations mères, l’Algérie et la France, l’une était une mère charnelle, l’Algérie, et l’autre la mère spirituelle et culturelle, la France.
      Ma mère charnelle, l’Algérie, a perdu son âme, détruite par la haine hystérique du FLN et de son leader Bouteflika, avec la complicité des socialos repentants français.
      Ma mère spirituelle et culturelle, la France, a été détruite de fond en comble par les gauchos et franc-maçons.
      Il ne me reste plus rien, sauf l’espoir dans l’humanité.

      Je parlais de Mao, Trotsky, Che Guevara comme d’erreurs de jeunesse. Derrière ces erreurs, il y avait quand même un idéal, ne serait-ce qu’un idéal romantique. La bourgeoisie a d’ailleurs compris immédiatement le danger et écrasé les derniers feux du romantisme sous la déferlante du gainsbarrisme (sea, sex and sun). Pour les cités, le gainsbarrisme n’étant pas une culture adéquate (les histoires de cul de la bourgeoisie passent mal dans le 9-3), on a inventé la haine, le rap, les tournantes, le voile islamique.
      Pour les jeunes des classes moyennes, on a inventé le macronisme.
      Ils sont trop forts !

    • Cazeaux Cazeaux 15 février 2017 11:08

      @Layly Victor
      Merci de ce témoignage qui vient du coeur. Globalement, je vous approuve mais quand vous dites 


      J’ai compris qu’on ne pouvait pas garder l’Algérie car nous avions contre nous l’Union Soviétique, les USA, les Anglais, les pays européens, Allemagne en tête, bien sûr, les pays « non alignés ». De Gaulle l’avait compris bien avant moi.

      Le fait de comprendre, après coup - « qu’on ne pouvait pas garder l’Algérie » - ne change pas la qualification morale exprimée par le Mal Juin. Quand la France - a priori, sauf miracle c’est inévitable - sera une terre d’Islam et ne sera donc plus la France mais un simple territoire - les Français qui devront la fuir se consoleront-ils en disant qu’on ne pouvait pas empêcher la victoire islamique, victoire d’une population jeune, féconde, croyante, combattante, solidaire face à ...quoi ?

      Ce n’est pas le sujet de cet article, mais je puisque vous évoquez De Gaulle qui avait compris (non pas comme il l’a dit au peuple d’Alger) ce qu’il allait faire une fois revenu au pouvoir pour sauver l’Algérie française, je ne puis m’empêcher de vous dire en trois mots que : sans cette opération de manipulation des gaullistes, il y aurait eu probablement sécession de l’Algérie, mais du fait des « pieds-noirs » alors soutenus (le fameux 17 mai) par l’immense majorité des Arabes ainsi que par les éléments les plus déterminants de l’armée. Le recours à la conscription fut inutile et une faute. Les habitants et une partie de l’armée de métier pouvaient résoudre la question. Nous aurions eu une Algérie indépendante, mais pas la même.
      Les « blancs » seraient restés. Cela eût tout changé. 
      A la place, ce fut le chaos qu’avait malicieusement prédit De Gaulle parmi ses trois hypothèses, lors de son discours de revirement de sept. 1959. 
      Ce qui se passe maintenant, il faudrait en faire un autre article, est la conséquence du séisme algérien de 59-62. Ce n’est pas pour rien qu’il y eut une telle mobilisation de gens jusqu’au plus haut de l’échelle sociale pour s’opposer coûte que coûte à la politique nihiliste d’un général, devenu effectivement dictateur à l’âge de 67 ans.

    • doctorix, complotiste doctorix 15 février 2017 13:15

      @Cazeaux

      Les algériens ont eu le chaos. Mais c’est le leur.
      Nous avons eu le notre avec la guillotine et la terreur.
      Les peuples doivent en passer par là.
      C’est ça, la liberté.
      On ne peut pas faire le bonheur des peuples malgré eux (cf. les guerres « humanitaires » des USA).

  • 59jeannot 14 février 2017 09:02

    la démocratie, le pire des système à l’exception tous les autres ( W C)


  • bob de lyon 14 février 2017 10:41

    Dernière idée du subrogé tuteur de la banque Rothschild, créer avec l’Algérie une chaîne de télévision ; c’est dire le degré d’opportunisme et d’hypocrisie de ce coquet bipède.

    Au fait, les élégants costumes de l’inénarrable Fillon valent au moins 8 000 € (dixit : lu dans le journal Elle – journal d’opposition ?) ; ceux de cet homme au sourire niais, combien valent-ils ?


    • Cazeaux Cazeaux 14 février 2017 10:59
      @bob de lyon
      créer avec l’Algérie une chaîne de télévision ;
      vous avez raison, mais c’est pis encore que de l’opportunisme. Si vous allez sur les sites officiels de l’Etat algérien, vous trouverez notamment ce qu’on apprend dans les écoles, collèges, lycées : du délire, nous concernant. Ils inventent une histoire selon laquelle nous aurions envahi une nation déjà existante, grenier à blé de l’Europe et disposant d’industries prospères ! Et nous aurions tout détruit pour ensuite faire de la population des esclaves etc. etc. Quand on pense qu’il y a en France (source algérienne) au bas mots 5 millions d’Algériens dont les 2/3 binationaux et les 2/3 de moins de 30 ans.
      Que croient-ils ? ce qui est écrit dans nos livres (et ceux de tout le monde occidental) ou leurs livres délirants et haineux ?
      Télé Algéro-française : imaginez le IIIe Reich qui existerait encore, faire une télé commune avec Israël...

    • Layly Victor Layly Victor 14 février 2017 11:41

      @Cazeaux

      En plus de l’exemple que j’ai donné plus haut sur Fessenheim cet exemple de télé franco-algérienne montre encore plus qui est Macron.

      Je crois qu’il présente toutes les garanties pour que l’ordre mondial le choisisse comme futur président. Comme le peuple français n’a pas la même vitalité que le peuple américain, ça passera comme une lettre à la poste.


    • bob de lyon 14 février 2017 14:38

      @Cazeaux

      Je vais lire fréquemment le site « le Matin d’Alger » (je ne suis pas Pied noir, donc la nostalgie…) et je partage votre point de vue, suralimenté par les cours d’alphabétisation que je donne, notamment à des primo arrivants d’outre Méditerranée (420 000 visas accordés en 2016 par l’ambassade de France d’Alger : sic l’ambassadeur) et du constat froid que je suis obligé de faire pour une mise à niveau difficile…

      Relevons aussi ces fameux articles 51 et 73 de la Constitution algérienne, votés l’année passée qui interdisent toute carrière politique au plus haut niveau aux personnes titulaires de la double nationalité.

      M. Macron devrait se renseigner.


    • Cazeaux Cazeaux 14 février 2017 18:06

      @bob de lyon

      C’est aussi en lisant presse et documentation algérienne que j’ai découvert à quel point la manipulation des esprits atteint en Algérie, un degré probablement du niveau nord coréen. 

      Vous évoquez la nostalgie, qui serait liée au fait d’être « pied-noir ». Pour qui que ce soit qui a dû fuir sa terre et ne l’a jamais revue, il y a le mal du pays accentué au sentiment d’injustice. 

      Mais en l’occurrence, il s’agit de prendre conscience - à l’occasion du voyage-passage obligé d’un candidat - que la persistance de la rancoeur est unilatérale.
      Les habitants ne sont pas responsables, ce sont les victimes d’un despotisme mis en place dès le départ. Le FLN a ruiné le pays, qui survit grâce au gaz et au pétrole. Quand on pense que la production agricole est inférieure à celle de 1962 alors que la population plus que triplé ! Les gens n’ont voté qu’une fois en 54 ans : en 1986 et le vote a été annulé parce que défavorable au régime. Il n’y a aucune liberté, ni politique ni religieuse, ni même linguistique.

      Autre chose qui est tue, qui demeure occulte, est l’aide ininterrompue de la France, alors que De Gaulle avait « averti » qu’en cas d’indépendance, il allait de soi que tout financement, toute aide de quelque sorte que ce soit seraient stoppés. Je sais seulement qu’elle est importante, mais en dépit de longues recherches sur les sites du gouvernement et du parlement (français), je n’ai pas trouvé. C’est un sujet tabou, on fait comme si de rien n’était. 
      Et comme vous dites, on récupère des centaines de milliers d’Algériens qui n’ont pas de travail et dont une part sont radicalisés (l’islamisme monte aussi en Algérie).

      Le FLN ne cesse d’alimenter la haine contre nous, notre histoire, notre civilisation et tous nos Présidents vont embrasser à pleine bouche ces tristes sires, et leur réservent des étages d’hôpital public quand l’un d’eux est malade. Ils n’ont jamais payé la note de Bouteflika (somme considérable) mais essayez donc, vous, d’en faire autant. Ils n’ont pas même la fierté de se faire soigner par leurs médecins...ce qui voudrait dire que ? Pourtant nos hôpitaux sont remplis de médecins venus d’Afrique du Nord.

      MAIS Je dévie, le sujet n’est pas là.

    • bob de lyon 15 février 2017 08:47

      @Cazeaux

      Je comprends et aussi : j’approuve !


  • pastounak pastounak 14 février 2017 12:33
    « Emmanuel Macron, seul candidat à la présidentielle ouvertement favorable au CETA »

    (Le Monde)

    Sans surprise.. Votez brave gens, finissez d’achever nos agriculteurs.


    • Francis, agnotologue JL 14 février 2017 12:40

      @pastounak
       

       ’’Votez brave gens, finissez d’achever nos agriculteurs.’’
       
       et pas qu’eux !

  • aimable 14 février 2017 13:17

    quand je subissais le catéchisme , le curé nous expliquer qu’avoir la foi c’était de croire sans voir , je crois que c’est le cas de ces idolâtres qui prennent Macron pour un demi dieu, gare au retour de flamme quand ils s ’apercevrons qu’il n’est qu’un simple mortel


  • zygzornifle zygzornifle 14 février 2017 13:52

    « Macron serait le chouchou de tant et tant de Français. Des milliers de gens l’applaudissent et scandent son nom ».... chouchou des banquiers des lobbys du pognon et du MEDEF (comme Fillon d’ailleurs) et des milliers de gens sur 60 millions d’habitants ce n’est qu’un grain de sable dans le désert ..... 

    il y en a bien un prétendant a la présidence qui s’empressera de presser ce jeune furoncle de droite .....

    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 19:24

      @zygzornifle

      On dirait la publicité pour une lessive.
      On arrive à vendre de la lessive aux ménagères.
      Mais pour les furoncles, ça ne marche pas.
      Qui achèterait un furoncle, même avec beaucoup de pub ?


  • Pinette 14 février 2017 14:55

    Regardez ce sondage où l’on voit que l’arnaque Macron est en train de de se faire croquer toute crue par Mélenchon !! http://entreprendre.fr/hamon-melenchon


    • doctorix, complotiste doctorix 14 février 2017 19:20

      @Pinette

      Il manque Asselineau, qui a pourtant plus de partisans que les 3 derniers.

    • Martha 15 février 2017 12:04

       @Pinette,

       Sondage qui ne vaut pas un clou.
       Sur la scène fabriquée télé-guignol.

       Nous sommes le 15 février 2017. La première phase de présentation « équitable » des candidats à l’élection présidentielle 2017 est en cours :

       Avez-vous entendu une seule fois sur nos « grands » médias - équitables - prononcer le nom de F.Asselineau ou de l’UPR ?

       Cliquez sur => candidats-2017 
       Allez-y tous les jours et votez-y.
       Plus il y aura de participants, plus il sera intéressant et fiable.

       Le résultat actuel vous surprendra peut-être, allez voir ce qu’il s’y passe, vous ne serez pas déçu.


    • Martha 15 février 2017 12:16

       PS.
       Erreur importante.

       Pour le site de ce sondage « en ligne » écrire : => candidat-2017

       ( Si on écrit candidats-2017 on a accès à une présentation des candidats par ceux qui ont jugé bon de s’exprimer. C’est assez différent, mais d’un intérêt certain. Vaut le détour..)


  • soi même 15 février 2017 13:59

    Combien de personne en France ont ils perçus le changement de nature de notre exécutif ?

    A part les légitimistes de tout poils savent très bien ce que signifie lundi 4 février 2008, par 560 voix contre 181 par les sénateurs et les députés réunis en Congrès à Versailles.et l’impact sur l’exécutif avec cette nouvelle directive de UE 13/03/2013 (Les budgets nationaux placés sous la tutelle de Bruxelles ).

    Donc avec Macron où sans Macron, l’on est fixé que le prochain Président élue est un sans bras.

    Donc l’on peut toujours parler de la fêtes des chrysanthèmes, tant que la bonne couche des électeurs non pas comprit qu’il a eux un déplacement du centre de gravité du pouvoir exécutif et tous sans exception auront la feuille de route de la commission Bruxelloise.
     

     


  • Cazeaux Cazeaux 15 février 2017 22:04

    Il faut absolument voir la vidéo qui montre et décode l’incroyable orchestration 200% plus marketing que moi tu meurs du meeting de Lyon :


  • soi même 16 février 2017 02:15

    Tu lissais Pékin


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