samedi 9 septembre 2017 - par Laurent Herblay

Maduro, de Gaulle : le révoltant deux poids, deux mesures des Insoumis

Bien sûr, la réalité de la situation du Vénézuela est plus complexe que certains la présentent. Mais tout de même, quand Mélenchon dit d’une part « je n’ai pas l’intention de faire un coup d’Etat, je ne suis pas le Général de Gaulle  » et qu’il concède tout juste à admettre les « faiblesses  » de ses « amis  » du Vénézuela, comment ne pas être pris de vertige par ce deux poids, deux mesures ?

 

Un curieux et inquiétant rapport à la démocratie
 
C’est sûr, la situation au Vénézuela est complexe, plus complexe que ce qu’en rapportent bien des médias. Je vous renvoie à des papiers que j’ai mis sur les réseaux sociaux cet été, de l’interview de l’ancien chef de cabinet de Nicolas Maduro dans le Monde, en passant par le papier de Romain Blachier. Le meilleur article que j’ai lu reste sans doute celui de Gaël Brustier, qui remet en perspective l’histoire du pays, rappelant que la force n’est pas seulement du côté du gouvernement, qu’il y a des milices très violentes également dans l’opposition et que l’Etat n’y est pas très solide. Même en soulignant la redistribution plus juste des recettes du pétrole, ils soulignent également que le pays va mal.
 
Bien sûr, les média insistent sur le Vénézuela avec les Insoumis, mais est-ce vraiment injuste ? Bien sûr, Chavez a fait de bonnes choses pour son pays : il a refusé l’ingérence étasunienne, mieux distribué la richesse et mis en place une vraie démocratie, pouvant le remettre en cause. Mais, comme je l’avais souligné en février 2014, avant la curée actuelle, le régime au pouvoir à Caracas n’est pas exempt de tout reproche. Sa gestion économique est aujourd’hui un profond échec du fait d’avoir joué à la cigale pendant la hausse des cours du pétrole et oublié le développement des autres secteurs de l’économie : cela se solde aujourd’hui par une hyperinflation, un appauvrissement accéléré, et des carences de toutes sortes. Le chavisme n’a pas sorti le pays de sa dépendance vis-à-vis de l’or noir.
 
Mais comme je le soulignais également en février 2014, le régime s’éloigne de plus en plus de la démocratie. Certes, l’opposition a pu gagner les législatives (au contraire d’une dictature, où la population a rarement la possibilité de pouvoir exprimer un tel choix), mais Nicolas Maduro a abusé maintes fois de ses pouvoirs pour neutraliser cette victoire, au point même de provoquer une faille dans son camp. Et la nouvelle assemblée qui a été « élue » pour la remplacer et écrire une nouvelle constitution éloigne plus encore le pays d’une vraie démocratie, pour devenir une forme de dictature.
 
Face à cela, Mélenchon s’est contenté de dire « nous ne perdrons pas notre temps à jeter des pierres à nos amis dont nous savons qu’ils ne sont pas parfaits puisque nous-même ne le sommes pas, et qu’il y a dans toutes ces expériences des moments lumineux et parfois des faiblesses  », préférant cogner sur les Etats-Unis. Cette déclaration est extrêmement choquante à plusieurs titres. D’abord, qualifier le régime de Maduro d’amis pose sacrément problème étant donné le désastre économique, social et démocratique des dernières années. Ensuite, le terme « faiblesses  » semble tout de même un peu faible. Enfin, si lui aussi n’est pas parfait comme l’est Maduro, il y a quand même du souci à se faire…
 
Adrien Quatennens, intéressant sur d’autres sujets, s’est contenté de dire « qu’entre le blanc et le noir, il y a toute une palette de gris ». Sauf que, pour être gris, il faut du blanc, et il est tout de même difficile à discerner aujourd’hui. Et quand on met en perspective la déclaration de Mélenchon en avril 2017 sur le coup d’Etat et le Général de Gaulle, difficile de ne pas être profondément choqué. LFI est plus dure avec le Général qu’avec Nicolas Maduro, ce qui est tout de même ridicule. Rappelons qu’en 7 mois, en 1958, le Général est élu deux fois par les parlementaires, qu’il gagne largement un référendum et des législatives, et qu’à la première défaite électorale, il quitta le pouvoir immédiatement.
 
L’effarante complaisance et le refus d’exprimer la moindre critique à l’égard de Maduro n’en deviennent que plus choquants et amènent, il faut bien le dire, à entretenir des doutes sur le caractère véritablement démocratique de Mélenchon. C’est une chose d’attaquer le Général de manière mesquine, c’en est une autre de refuser de dénoncer la dérive autoritaire d’amis qui ne devraient plus l’être.


33 réactions


  • foufouille foufouille 9 septembre 2017 11:56

    "Et la nouvelle assemblée qui a été « élue » pour la remplacer et écrire une nouvelle constitution éloigne plus encore le pays d’une vraie démocratie, pour devenir une forme de dictature.« 
    donner le pouvoir au peuple est donc une dictature.
     »Rappelons qu’en 7 mois, en 1958, le Général est élu deux fois par les parlementaires"
    donc par la bonne élite et pas le mauvais peuple.


    • Paul Leleu 9 septembre 2017 14:06

      @foufouille


      En 1958, De Gaulle a effectivement accédé au pouvoir sous la menace d’un Putch des militaires d’Alger manipulés par lui... avant qu’il ne se retourne et les lache en 1961... 

      De Gaulle a fait tirer sur les Français à Alger, rue d’Isly... et il en a laisser massacrer des milliers à Oran... sans compter les Harkis et tous les alliés des ex-colonies... quant aux populations indigènes, depuis Sétif jusqu’au Cameroun (« la décolonisation douce » au napalm sur les villages), De Gaulle a montré quel genre d’humaniste il était... 

      De Gaulle était prêt à faire tirer sur les français en 1968, et c’est seulement Pompidou qui l’en a dissuadé. 

      il a par ailleurs fait liquider des hommes politiques comme Ben Barka... tout ça pour nous refiler à la place un Maroc d’intégristes qui nous font des attentats aujourd’hui... et je parle pas des coups tordus et des assassinats en Françafrique... 

      De Gaulle est aussi celui qui a réintégré les vichystes à la Libération, et mis de côté les éléments insoumis de la Résistance... 

      De Gaulle a ancré la France dans le « camp occidental », et dans les années 60, la France a perdu sa culture (américanisation), plongé dans le consummérisme et le relativisme, détruit sa paysanerie et son sol (agriculture chimique), et hypothéqué le territoire national en répendant partout des centrales nucléaires... Et les successeurs de De Gaulle (Pompidou et son ministre Giscard) ont enferés la France dans les banques privés et la dette. 



    • foufouille foufouille 9 septembre 2017 14:51

      @Paul Leleu
      il a eu ses défauts de l’époque mais il était honnête et il ne goinfrait pas.


    • Paul Leleu 11 septembre 2017 12:04

      @foufouille


      ça c’est vrai... il n’était pas un homme d’argent... et c’est une qualité immense... 

      mais on ne peut pas résumer sa politique aux « défauts de l’époque »... il y avait des gens valables pour une autre politique, à son époque... comme à la nôtre... 

      je pense qu’il faut avoir le courage d’un bilan critique et raisonné du gaullisme aujourd’hui... pour ne pas refaire les mêmes erreurs... mais garder ce qu’il y avait de bon... 

  • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 12:24

    Pas étonnant, la FI est euro atlantiste. 


    • Sparker Sparker 9 septembre 2017 12:52

      @samy Levrai

      Et le trouduc de service qui n’en rate pas une....


    • Le421... Refuznik !! Le421 9 septembre 2017 16:44

      @samy Levrai
      Un peu pétainiste aussi, non ?? smiley


    • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 17:34

      @Le421
      Bah si on considère la collaboration avec l’UE à travers une autre Europe qui n’est pas possible et si on considère l’UE pour ce qu’elle est c’est à dire une dictature qui ne dit pas son nom... nous pouvons ajouter une grosse part de ce qu’était le petainisme de l’époque... pour ce qu’est la FI aujourd’hui...

      Toujours pas de dénonciation des traités ? le droit du travail serait une émanation du maquillé Macron ? La Fi est juste une belle escroquerie... Toute juste bonne à prôner une nouvelle république mais dans la dictature européenne.
      Sais tu ce qu’est un peuple souverain ? comprends tu ce qu’est la democratie ? dis moi comment la FI va retablir cette democratie que je m’amuse...


    • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 17:35

      @Sparker
      Serais tu un cadre de l’arnaque ou un pauvre soumis victime d’une escroquerie démocratique sans le comprendre ?


    • Sparker Sparker 9 septembre 2017 18:03

      @samy Levrai

      T’es très malin, tout a fait, t’as tout compris, t’es le plus intelligent, bien plus que moi, tu m’excuseras de mes insuffisances à ne pas comprendre tes motivations et leur profondeurs de tes (!) analyses...


    • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 18:11

      @Sparker
      Min tiot nenin, pour te mettre à mon niveau il te suffit d’ouvrir un dictionnaire et de lire la définition des mots... En attendant j’attends tes analyses que je trouve creuses si tu croyais en avoir fait... et j’attends aussi des arguments en opposition aux miens... serais tu irresponsable ? 


  • Sparker Sparker 9 septembre 2017 12:51

    Et allez-y un de plus, hurlez bien avec les loups, cassez de la FI, broyez du Mélenchon à la sauce Vénézuello-cubisto-équatorienne, amalgamez amalgamez.
    Le coup d’état de DG est la présidentialisation de la démocartie représentative qui ne peut, alors, que dériver en « monarchie » présidentielle, ce que nous consatatons de nos jours. Mélenchon à pu dire que cela avit pu être nécessaire à l’époque mais ne c’est révélé desastreux démocratiquement très rapidement.
    Ce qui est défendu en amérique du sud, ce sont les révolutions citoyennes, les politiques menées qu’il nous est difficile d’évaluer et de juger ne sont pas systématiquement défendues, ça ce sont les médias qui le disent. Un pays comme le Vénézuelle où le taux de vilolences est sans commune mesure avec le notre ne peut être comparé au notre justement.
    Une révolution citoyenne en France et vous allez voir comment ça va se passer, je vous garanti du sport et que vous ne reconnaitrez plus votre pays d’avant...


    • Legestr glaz Ar zen 9 septembre 2017 13:24

      @Sparker

      Répondez au moins à cette question simple. Comment faites vous pour avoir une politique économique et sociale de gauche dans le contexte de l’UE dont les traités ne contiennent que des dispositions libérales ?

      Si avez un début de solution à proposer, il serait heureux que vous la dévoilez. Nous sommes prêts à vous lire Sparker. Expliquez nous, nous demandons à comprendre. 

      L’UE est une organisation intégrée au service d’un véritable « projet » parfaitement « autonome », annoncé et lisible. Ce « projet » européen n’est pas défini, modifié, adapté par les Etats au fil de leurs réunions, non ! Il est figé dans le marbre du traité lui-même. Les orientations programmatiques de l’Union européenne, du fait qu’elles sont intégrées aux traités sont « gelées », bien moins révisables qu’une norme constitutionnelle de niveau national. Les traités européens ont ainsi opté pour une « intégration négative », c’est à dire l’intégration économique par la suppression de toutes les barrières et distinctions nationales, par opposition à l’intégration « positive », c’est à dire le développement de politiques de limitation, de palliation et de correction des distorsions du marché. L’intégration « négative » est institutionnalisée dans le droit primaire de manière directe à travers, notamment, la protection des 4 libertés de circulation fondamentale (biens, personnes, services).



      Dès la création de la CEE, les partisans d’une Europe intégrant une harmonisation sociale par le haut (une partie du PS et des hauts fonctionnaires français), se sont heurtés à une coalition franco-allemande (Monnet-Rueff en France, ordo-libéralisme en Allemagne), qui n’a eu de cesse d’empêcher cette perspective. Cette coalition a conçu l’Europe comme un moyen d’inscrire les politiques économiques nationales dans un cadre néolibéral. Ce cadre, inspiré de l’ordo-libéralisme allemand, vise le libre échange généralisé, le plein développement de la concurrence et une orthodoxie monétaire stricte. Dans cette perspective, l’action économique de l’Etat doit être encadrée par des règles de type constitutionnel, qui le mette à l’abri de l’influence des populations. Comme si l’on pouvait construire une Europe sans la prise en compte effective des aspirations économico-sociales des peuples qui la constitue.

    • Le421... Refuznik !! Le421 9 septembre 2017 16:43

      @Ar zen
      Il est aussi inutile de vous expliquer, à vous ou aux gens de l’UPR par exemple, les façon dont la FI voulait gérer les relations avec l’Europe, que d’essayer de faire boire un âne qui n’a pas soif.
      Heureusement, pas mal de gens ont compris cette façon de voir les choses.
      Au moins, au niveau des résultats électoraux...
      Donc, pas de perte de temps inutile, à mon avis.
      La sortie de l’UE n’est ni une fin en soi, ni le remède miracle du professeur Malinius !!


    • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 17:49

      @Le421
      « La sortie de l’UE n’est ni une fin en soi, ni le remède miracle du professeur Malinius !! »

      Malheureusement elle est juste la possibilité de rendre la souveraineté à la nation et sans souveraineté il n’y a pas de democratie... je sais c’est un détail pour des soumis mais pour des esprits politiques libres c’est inacceptable.
      Il faudrait que tu comprennes le sens des mots et que tu te mettes à la politique, je suis desolé mais tu me fais l’effet d’un pipoliticien qui soit joue ou ne connait pas les principes de bases.
      Il n’y a pas de politique propre possible sans sortie préalable de l’UE et de l’OTAN, il me semble que cela est facile à comprendre, sauf quand on ne le veut pas.
      Tous ceux qui te racontent autre chose sont des escrocs.

    • Sparker Sparker 9 septembre 2017 18:04

      @Ar zen
       
      Un deuxième trouduc en lice... manque plus que la matronne...


    • Samy Levrai samy Levrai 9 septembre 2017 18:20

      @Sparker
      Vache d’arguments, es tu à fond ? 


    • Legestr glaz Ar zen 9 septembre 2017 20:28

      @Le421

      Et bien le 421 arrêtez de jouer aux dés. Les traités ne sont pas nés par hasard. 

       La France a signé les traités et elle doit s’y conformer. Vous venez donc à la FI expliquez au bon peuple qu’il faut « désobéir » aux traités. 

      Et bien en faisant cela, celui qui prend cette responsabilité, désobéit, d’une part à la constitution française et d’autre part aux conventions internationales. 

      Ne perdez donc, en effet, pas de temps, pour expliquer qu’un président de la République qui viole la constitution et les traités internationaux se transforme en dictateur.

      Le président de la République est obligé d’obéir à la constitution, sinon cela est une prise de pouvoir, un putsch. 

      Vous avez la main le 421, sortez de votre torpeur et expliquez nous comment il est possible de désobéir à la constitution ! 

      Je pense que vous êtes totalement perdu et que vous dites n’importe quoi.

      La France dirigée par Mélenchon n’aura qu’une option : se faire syrizer !



    • Aristide Aristide 9 septembre 2017 22:24

      @Ar zen et le421


      C’est marrant de voir deux partis qui ne seront jamais au pouvoir se crêper le chignon sur ce qu’ils feront quand ils y seront.


    • Legestr glaz Ar zen 10 septembre 2017 07:36

      @Aristide

      Le parti au pouvoir je m’en moque éperdument. Ce qui m’intéresse c’est que les Français aient le pouvoir collectif de décider de leur destin, de ce qui est bon pour eux. Qu’ils puissent intervenir pour l’intérêt collectif, que l’intérêt général soit toujours mis en avant. 

      La FI ou l’UPR, je m’en moque. Mais il faut un préalable à tout ceci. Le premier c’est la sortie de l’Union européenne puisque les décisions de politique économique et sociale ne sont plus prises en France. La seconde passe à travers un changement de constitution avec, dans une premier temps, le pouvoir redonné au peuple à travers le référendum d’initiative populaire et la suppression de la procédure du congrès. Après, les chicayas sur la manière de conduire la politique française seront résolus en interne. 

      Pour le moment, puisque la politique économique et sociale qui se développe dans l’UE a été inscrite dans le marbre des traités, il ne sert à rien de discuter de ce que ferait Mélenchon ou MLP. Il seraient dans l’obligation de suivre les traités. 

      C’est simplement le rôle imparti au président de la République élu en France que de faire respecter la constitution et de s’y conformer. Le président élu tient ses pouvoirs et ses prérogatives de la constitution, il ne fait pas n’importe quoi. Contrairement à ce que dit la FI, aucun président élu ne peut se dérober à l’application de la loi fondamentale de notre pays qu’est la constitution. Il y a l’article 5 et il y a l’article 55 qui sont incontournables dans le paysage constitutionnelle français. Mais ça, la FI ou le FN ne le disent pas et font gober des mensonges à leurs suiveurs, incapables de réfléchir par eux même à ce qu’impose la constitution française. 

      C’est vrai que l’on peut modifier la constitution. Les changements politiques servent aussi à cela. Mais quand un président a le pouvoir il doit bien commencer par appliquer la constitution française. S’il souhaite modifier la constitution qui est en cours , il le fait par des voies légales. Tant que la constitution n’a pas été modifiée, elle reste applicable. C’est le B-a, ba du droit. Mais la FI est restée dans la cours de récréation avec leur slogan lamentable « désobéir », celui qui règle tous les problèmes. En effet, lorsque l’on constate que le président élu est muselé par la constitution, il reste une seule solution, la désobéissance à la constitution. C’est finalement si peu de chose. 


    • Legestr glaz Ar zen 10 septembre 2017 07:45

      @Sparker

      C’est avec ce genre de réflexion que l’on mesure le niveau intellectuel chez Sparker. La cour de récréation n’est-ce pas ? Une petite insulte ! Il y a longtemps que je n’avais pas vu écrit « trouduc ». 

      Si vous avez d’autres formules, je suis preneur. Elles me font rire et montre le niveau de vos connaissances pour les insultes. Faîtes donc un petit effort au moins pour les attaques ad personam. Vous manquez d’originalité. Il y va même de votre crédibilité. « Trouduc » c’est pas mal mais il faudrait appuyer vos arguments par d’autres qualificatifs. Si vous ne trouvez pas, je peux vous aider. J’en ai tout un stock que je n’utilise jamais, même pas à votre endroit. 

    • Aristide Aristide 10 septembre 2017 13:02

      @Ar zen


      Vous posez le vrai problème. 

      Celui de l’action politique et du discours.

      De Gaulle à son temps avait assez bien compris et exprimé ce qu’il en est.

      Sur le constat : "« On le sait …qu’il y a des conceptions différentes au sujet d’une fédération européenne dans laquelle…les pays perdraient leur nationalité nationale et au faute d’un fédérateur…la fédération européenne serait régie par un aréopage technocratique, apatride et irresponsable. » pour les antis. 

      Et cela pour les pros : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !... mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien ».

      Renvoyant dos à dos les deux camps à la réalité de l’action, au pragmatisme de l’action nécessaire, ... 

    • Zolko Zolko 11 septembre 2017 14:48

      @Ar zen : « il faut un préalable à tout ceci. Le premier c’est la sortie de l’Union européenne »
       
      Vous dites toujours ça, mais pour sortir de l’UE il faut d’abord changer les politiciens, et pour cela il faut changer le système électoral, donc la constitution. On tourne en rond.
       
      « Le président élu tient ses pouvoirs et ses prérogatives de la constitution.. »
       
      parmi lesquelles figure le référendum : il suffit qu’un président tienne un référendum demandant si le peuple veut une nouvelle constitution, et il a les mains libres pour changer ladite constitution.
       
      « Tant que la constitution n’a pas été modifiée, elle reste applicable »
       
      Si il pose la question habilement, il peut utiliser le référendum pour changer les rapports des pouvoirs avant que la nouvelle constitution ne soit écrite. Il peut même poser plus d’une question, et mettre les traités en suspens pour un certain temps. Tout-ça parfaitement légalement et démocratiquement.
       
      Ce qui manque, c’est la personne pour faire ça.


    • Sparker Sparker 11 septembre 2017 22:01

      @Ar zen
       Après trouduc y’a ducon, ça peut le faire dans votre cas à tous deux...


  • zygzornifle zygzornifle 9 septembre 2017 12:52

    L’Amérique latine entre les mains de certains devient l’Amérique Latrine .....


  • Laulau Laulau 9 septembre 2017 14:37

    Pour l’auteur, de Gaulle est une icône et donc Mélenchon ... un iconoclaste.
    Pourtant, s’il est vrai que par rapport à notre président actuel, de Gaulle était un personnage très respectable, il n’en demeure pas moins exact que sa prise de pouvoir en 1958, était un coup d’état. C’était même une opération planifiée et organisé par ses partisans avant même le 13 mai 1958. Une opération dans laquelle il a utilisé les ultras d’Algérie (civils et militaires) pour intimider les députés . De plus je ne crois pas que la constitution de la quatrième république ait été parfaitement respectée, lorsqu’il fut nommé président.


  • kako 9 septembre 2017 16:23

    Je ne partage pas les points de vue de Mélenchon sur la France et l’UE, mais concernant le Venezuela et De Gaulle, il a totalement raison. Il est très mal vu, en France, de dire autre chose que des louanges de De Gaulle ; mais si on s’intéresse sérieusement à l’histoire, force est de constater que le général n’est pas exempt de reproches, loin s’en faut ! Il a fait des dégâts considérables en Afrique du nord et sub-saharienne, il a cadenassé la France pendant plus de dix ans, il utilisait sa fameuse et sinistre milice pour faire assassiner ceux qui ne lui convenaient pas et on oublie qu’il avait lui aussi une vision très monarchique du pouvoir ! C’est d’ailleurs lui, qui a restauré le pavillon de la Lanterne à Versailles et qu’il l’utilisait pour y passer ses week-end !!! Nous étions davantage sous une dictature en France que le Vénézuela de Chavez, voire Maduro. Mais dire ça en France, est considéré comme un crime de lèse majesté !


    • Lugsama Lugsama 10 septembre 2017 09:28

      @kako

      De Gaulle s’est battu pour libérer la France et est parti quand il a perdu un référendum, Maduro se bat pour rester au pouvoir et a effacer la démocratie à la première élection perdu.



  • Le421... Refuznik !! Le421 9 septembre 2017 16:36

    Vous avez oublié - je pense que c’est volontaire - de signaler que le pétrole est passé de 100 à 30 dollars le baril.
    Quel pays résisterait à la perte de 70% de ses revenus ?
    La France peut-être.

    Quand on pose un problème, il ne faut pas donner que les éléments dans un sens.

    Les morts dans les manifestations ne sont pas tous dus aux violences policières.
    Les images de torches humaines ne concernaient pas des opposants à Maduro...


    • Aristide Aristide 9 septembre 2017 22:30

      @Robert Lavigue


      Les cliques au pouvoir au Venezuela prennent exemple sur la formidable manière dont l’Algérie a su gérer son patrimoine pétrolier et gazier. 

      Une clique à la mode FLN, des généraux reconvertis en politique, un pillage organisé, ... et un peuple à qui on distribue les miettes de cette énorme rente. Et quand il vote mal, on change la constitution ...

    • Lugsama Lugsama 10 septembre 2017 09:25

      @Le421

      « Les morts dans les manifestations ne sont pas tous dus aux violences policières. » non a peine, que votre collabos de gourou nie la vérité n’y change rien, selon l’ONU 5 morts seraient du aux manifestants, qui rappelons le sont des manifestants et pas une administration de l’opposition.. Pour la police politique et les milices armés, sans compter les disparitions et la torture on est au moins à plus de 70 manifestants..

  • aliante 10 septembre 2017 08:36


    Même si le Venezuela joue la cigale pour son peuple et Alors un état n’est pas un banque encore moins une entreprise
    votre problème c’est que vous voyez le monde avec votre œil de capitaliste occidentale
    le néolibéralisme n’est absolument pas le remède aux défis de l’humanité


  • logan 27 septembre 2017 07:52

    Beaucoup d’affirmations dans cet article me semblent fausses.

    L’histoire de la cigale est par exemple clairement une fable.

    Le pays souffre certes sévèrement de la baisse du prix du pétrole. Mais elle n’est pas la cause de l’inflation et des pénuries qui touchent le pays.

    La conséquence première de cette baisse du prix du pétrole c’est une récession dans les secteurs économiques touchés, et donc du chômage pour les personnes qui y travaillent.

    Ensuite la conséquence la plus grave c’est l’impact sur le budget de l’état. Face à une baisse considérable de ses recettes le gouvernement a choisit de faire des coupes sévères dans diverses dépenses sociales, et c’est donc d’abord directement la redistribution des richesses organisée par Chavez par l’intermédiaire de prestations sociales qui sont touchées, et donc tous ceux qui en bénéficiaient, ce qui s’ajoute à la récession et à la violence sociale pour les vénézueliens.

    Les pénuries elles ont commencé depuis 2003, et il y avait des pénuries même au moment où le prix du pétrole et donc les revenus tirés de son exploitation étaient au plus haut.
    De plus beaucoup d’autres pays sont touchés sévèrement par la baisse du prix du pétrole et pourtant ils n’ont pas été touchés par de telles pénuries et une telle inflation.
    Les vraies causes sont à chercher ailleurs.
    Notamment du côté du marché noir et des attaques spéculatives sur le Bolivar, la monnaie vénezuelienne.
    Comment se fait-il que la corruption et l’agression économique et financière subit par le pays sont systématiquement écartés quand quelqu’un cherche à donner des explications à la situation dramatique du pays ?

    Bien que l’on puisse toujours accuser le gouvernement de ne pas avoir assez investit dans le développement d’autres activités, il convient de s’attarder sur la valeur de cet argument et sur ses fondements.
    L’importance de l’exploitation du pétrole dans l’activité économique du pays ne saurait à elle seule justifier cette affirmation, car cette importance est historique, et le pays possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, son voisin etats-unien est son principal client, et la demande de ce client est évidemment gigantesque et grandissante.
    Quand on regarde l’évolution économique du pays, on s’aperçoit que toute la période est assez inégale à cause de la crise de 2008 qui a sévèrement impacté déjà le pays. Mais le reste du temps ce sont bien tous les secteurs économiques qui ont affiché une croissance quasiment équivalente, ce qui va à l’encontre de la fable de la cigale que l’on tente de nous faire gober.
    Enfin il est important de comprendre que les entreprises de ce pays sont essentiellement privées. Même si l’état a nationalisé un certain nombre d’entreprises dans des secteurs stratégiques, il ne faut pas non plus exagérer l’importance de son pouvoir et sa responsabilité dans l’évolution de l’économie du pays. Les propriétaires de ces entreprises soutenant ou faisant partie carrément généralement l’opposition.
    Enfin il faut se rappeler que derrière tous ces chiffres il y a des êtres humains, et qu’à l’arrivée de Chavez au pouvoir une large partie de la population était illettrée. Et développer une économie requiert de la main d’oeuvre de plus en plus qualifiée. Sur ce point Chavez a bien fait un gros effort d’investissement, en remettant les enfants à l’école et en multipliant par deux le nombre d’étudiants.

    Le développement de l’économie intérieur est liée à la demande intérieur, il faut bien que les venezueliens puissent acheter les biens et les services produits par l’économie, et pour cela il leur faut des revenus.
    Le développement de l’économie extérieure possède la même faiblesse que celle qui leur est reproché avec le pétrole, ils seront sujets systématiquement à la conjoncture internationale.


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