samedi 14 novembre 2015 - par CHALOT

Non, mille fois Non à la ratification par la France de la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires !

L’apprentissage de langues régionales ou minoritaires existe actuellement dans le cadre de l’Enseignement et l’Education Nationale en général.

Ce droit n’est remis en cause par personne !

Il faut le dire et le rappeler à tous ceux et à toutes celles qui expliquent à qui veut les entendre que les républicains, « centralisateurs » voudraient s’en prendre à ce droit.

Ce que les défenseurs de la République, une et indivisible veulent c’est défendre le cadre national qui garantit les mêmes droits sur tout le territoire de la République et ce qu’ils rejettent c’est le communautarisme par l’attribution de droits spécifiques à des groupes spécifiques.

La lettre ouverte suivante, signée par des responsables politiques et associatifs de différents origines demande aux élu(e)s de la République de repousser le projet de révision de la Constitution qui va être proposé au Congrès :

 

Lettre ouverte aux Députés et aux Sénateurs : 

Ne votez pas la Réforme constitutionnelle qui permettrait la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires

Madame la Députée, Madame la Sénatrice,

Monsieur le Député, Monsieur le Sénateur,

 En 1999, le Gouvernement français avait signé, sous réserve d’une déclaration interprétative, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Toutefois, par sa décision n° 99-412 DC du 15 juin 1999, le Conseil constitutionnel, sur saisine préalable du Président de la République alors en fonctions, avait par avance invalidé la ratification par le Parlement de cette signature en soulevant deux motifs principaux. D’une part, la Constitution du 4 octobre 1958 dispose que seul le français est la langue de la République. D’autre part, l’entrée en vigueur de la Charte serait une atteinte à l’indivisibilité de cette dernière et à l’unité du peuple français en tant qu’elle conduirait à conférer des droits spécifiques à des groupes particuliers au sein de ce dernier.

 Le Président de la République a décidé de rouvrir ce dossier. Elaboré par la Ministre de la Justice, un projet de loi portant révision de la Constitution sera examiné par le Parlement avant la fin de la présente année. Ce texte tend à ratifier la Charte tout en assortissant l’adhésion de la République française à celle-ci d’une déclaration interprétative renvoyant aux motifs énoncés par le Conseil constitutionnel dans sa décision de 1999. Soucieux d’éviter la voie référendaire dans les conditions prévues à l’article 89 de la Constitution, le Président de la République réunira, à cette fin, le Congrès à Versailles.

Attachée à l’unité et à l’indivisibilité de la République, intangibles depuis la Première République fondée en 1792, les signataires ci-dessous estiment que l’adoption de ce projet de révision de la Constitution, au surplus dans un contexte de décentralisation accrue, ferait courir un danger au principe d’égalité des droits que l’une et l’autre garantissent, alors même qu’en l’état du droit applicable sont possibles l’apprentissage dans les établissements publics d’enseignement et la pratique dans la sphère privée des langues régionales ou minoritaires. A cet égard, nombre de juristes soutiennent que la déclaration interprétative à laquelle renvoie le projet de texte n’aura pas de réelle portée normative. En particulier, constant dans ses analyses, le Conseil d’Etat a rendu un avis défavorable, le 24 juin 2015.

Par suite, les signataires de cette lettre ouverte vous demandent, en votre qualité de représentant de la Nation élu par le peuple souverain, qui est un dans sa diversité, de repousser le projet de loi portant révision de la Constitution du 4 octobre 1958 soumis prochainement à votre examen aux fins de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Soyez assurés de l’assurance de notre haute considération et de nos sentiments républicains. »

Des syndicalistes de la CGT, de FO et de la FSU, des responsables associatifs de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, du CNAFAL, de l’UFAL, du CAEDEL, de l’Association du Chevalier de la Barre, du Comité Laïcité République et de nombreuses autres associations ont contresigné cette lettre.

Pour signer à votre tour, remplissez le formulaire suivant :

 Nom : ......................................................... Prénom :............................................

 

Qualité devant figurer à côté de ma signature :

A renvoyer à : « [email protected]  »

Voici là un appel à soutenir.

Jean-François Chalot



18 réactions


  • Le p’tit Charles 14 novembre 2015 09:15

    Plus de 80% de nos lois viennent de Bruxelles...Nos incompétents regardent passer les trains (comme en 40...) sans se demander qui est dedans...Ils sont une honte pour notre pays..Avec les attentats d’hier soir la coupe est pleine incapable qu’ils sont de ne pouvoir défendre notre territoire..Nous sommes envahi par une horde de sauvages pour le compte des patrons qui demandent de la main d’oeuvres bons marchés...REVOLUTION....ça urge.. !


    • Le p’tit Charles 15 novembre 2015 08:14
      @Le p’tit Charles...Voilà comment la France réagit...en mettant des moins plutôt que de descendre dans la rue...comme en 40 avec Pétain qu’elle applaudissait pour mettre les juifs dans des trains ce qui au passage ne dérangeait ^pas Mitterant ay gouvernement.. ?
      Sont comme ça les Français...des sans couilles.. !

    • Le p’tit Charles 15 novembre 2015 09:44

      @Le p’tit Charles...Elle est pas belle la France des mous du bulbe..Vont descendre dans la rue à l’appel des é boueurs du gouvernement c’est sur...tous des charlots...


  • jef88 jef88 14 novembre 2015 11:48

    "L’apprentissage de langues régionales ou minoritaires existe actuellement dans le cadre de l’Enseignement et l’Education Nationale en général.

    Ce droit n’est remis en cause par personne"

    SI ! l’éducation nationale n’en veut pas ! ! !
    ceux qui veulent apprendre une langue régionale sont, au mieux, des péquenots !
    d’ailleurs ... combien de profs les connaissent, ces langues ?
    Et pourtant c’est NOTRE PATRIMOINE ......
    Mais les jacobins modernes s’en moquent et dénigrent ...
    La France peu être unie et sans problèmes si tout le monde apprend le bon français et si tout le monde y retrouve ses racines !


    • la vergonha 15 novembre 2015 21:51

      @jef88
      Oui c’est notre patrimoine, c’est notre histoire.... mais c’est encore aujourd’hui un patrimoine vivant.
      Vous parlez des professeurs, mais les compétences existent, la demande existe aussi, ce qui manque c’est une volonté de l’éducation nationale d’ouvrir des classes bilingues.
      Dans la sphère culturelle, les bénévoles sont nombreux, ils s’investissent énormément, mais ils se battront contre des moulins à vent tant que la vérité sur les langues régionales ne sera pas mieux relayée...


  • bakerstreet bakerstreet 14 novembre 2015 12:03

    Chalot pratique pourtant la langue de bois tous les jours sans qu’on l’emmerde !

    Comme dit un proverbe breton qui voit clair : « Brizh diod hag a oar tevel ouzh un den fur a zo henvel ! »
    ( Idiot fini s’il sait se taire passe pour un sage)

  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 14 novembre 2015 16:12

    Titre provocateur, primaire, lapidaire et débile incitant seulement à la discorde.
    Chalot t’es un pauvre jacobin !


  • CHALOT CHALOT 14 novembre 2015 17:02

    Oui je suis UN JACOBIN et je le revendique !


  • Abou Antoun Abou Antoun 14 novembre 2015 21:23

    J’appuie l’auteur sur ce titre et revendique aussi un certain ’jacobinisme’.
    Vous rendez-vous compte que le français est menacé, dans le monde et en France même ?
    Est-ce bien le moment de voir refleurir au pays 20 dialectes qui ne sont des altérations de la langue commune à l’exception des langues véritables que sont le basque, le flamand et le breton.
    Cependant ce qui fait le rayonnement d’une langue c’est sa littérature. Alors là, du côté des langues régionales, la littérature est si abondante que les ’spécialistes’ n’arrivent même pas à se mettre d’accord sur une orthographe commune.
    La langue régionale, en famille, au bistrot, à la belote, au théâtre patoisant, tant qu’on voudra, en tant que substitut de la langue nationale, jamais !


    • la vergonha 15 novembre 2015 21:37

      @Abou Antoun
      Je ne parlerai que de l’occitan car je ne connais bien que ce sujet. Je suis certain que les locuteurs de chacun de nos dialectes de France pourraient contredire chacune de vos phrases en fonction des spécificités propre à chaque langue.
      « Est-ce bien le moment de voir refleurir au pays 20 dialectes qui ne sont des altérations de la langue commune à l’exception des langues véritables que sont le basque, le flamand et le breton. »
      Vous parlez sans savoir. L’occitan a eu une littérature plusieurs siècles avant le français. C’est une langue qui est officielle au Val d’Aran et protégée dans les vallées occitanes d’Italie.
      Il s’agit d’une langue avec une vrai grammaire et une dictionnaire au moins aussi fourni que le dictionnaire français. Elle descend directement du bas latin, tout comme le français, l’espagnol, l’italien, etc...
      « Cependant ce qui fait le rayonnement d’une langue c’est sa littérature. »
      L’occitan sous sa forme provençale a un prix Nobel... La littérature occitane remonte au XI ème siècle. Des oeuvres majeures ont été et sont encore éditées régulièrement. Et je ne parle que de l’occitan, j’imagine qu’il en va de même pour les autres dialectes que je ne maitrise pas.
      « en tant que substitut de la langue nationale, jamais ! »
      Euh.... c’est pas le sujet. Tout ce que nous demandons c’est d’avoir les moyens de transmettre notre culture en dehors de nos locuteurs naturels. Pouvoir promouvoir notre littérature et notre histoire, que visiblement vous ne connaissez pas puisque vous affirmez que nous n’avons pas de littératures. Nous affirmons que nos langues régionales sont essentielles à la nation française et à la culture française.


    • Abou Antoun Abou Antoun 15 novembre 2015 23:13

      @la vergonha
      Je ne parle pas sans savoir. Ma famille maternelle est d’origine provençale. Voici la situation pour ce qui concerne le provençal. Wiki


    • la vergonha 15 novembre 2015 23:52

      @Abou Antoun
      Vous parlez sans savoir, lorsque vous affirmez que ces dialectes sont des altérations du Français. Que votre famille maternelle soit d’origine provençale ne change rien à l’affaire, la connaissance de la langue, de l’histoire et de la culture n’est pas génétique....
      Le provençal était une langue assez stable pour avoir une vrai littérature plusieurs siècles avant le français. Affirmer que l’occitan (ou le provençal, ou le parler de votre village puisque vous venez de quelque part, vous...) est une déformation du Français est un non sens, puisqu’il s’agit de l’évolution naturelle du latin vulgaire sur un millénaire, à une époque où les frontières politiques n’avaient rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui.
      Enfin je ne sais pas ce que vous voulez démontrer en citant wikipedia. Si vous trouvez qu’il y a trop de dialectes provençaux et que c’est une mauvaise chose... je ne suis pas d’accord avec vous. Mais cet état de fait découle plus de l’histoire politique de la région que d’autre chose. Les différences sont relativement minimes. Le niçois comprends avec peu d’effort le provençal rhodanien, même si c’est certainement le dialecte provençal le plus éloigné du niçois. Pour vous donner un ordre d’idée, ces différences ressemblent à un très gros accent... parfois un vocabulaire légèrement différent, mais rien d’insurmontable.


    • jef88 jef88 16 novembre 2015 17:16

      @Abou Antoun
      20 dialectes !
      je me mare !!
      en 1881 l’académie Stanislas, de Nancy a dénombré 183 variantes de patois lorrain ....
      Ce que je revendique ce n’est pas une concurrence au français mais la sauvegarde de nos racines ...
      Je sais bien pour un jacobin, ce n’est pas politiquement correct donc c’est interdit ....


  • la vergonha 15 novembre 2015 00:49

    J’ai profondément honte de la position française sur les langues régionales. Votre position Mr CHARLOT est une position profondément réactionnaire, ne vous en déplaise.
    Croire que le ciment de la nation Française est la langue française est une aberration. Croire cela c’est déjà affirmer la décomposition de notre nation, qui existe depuis bien plus longtemps que le monolinguisme relativement récent de la France. La résistance était évidement polyglotte. Et vous voulez nous faire croire que nous serions plus français sans nos langues régionales ?
    Vous affirmez que l’apprentissage des langues régionales existe déjà, mais vous ne connaissez manifestement pas le sujet. Le nombre de classes ouvertes est très largement inférieur à la demande. Nous manquons de média en langues régionales, de chercheurs, de films, ...
    Il faut absolument rappeler que nos langues régionales sont une chance pour la France car elles participent de notre ouverture sur l’Europe. Ce sont tout sauf des patois baragouinés par des culs terreux, ce sont de vrai langues utilisables à l’international, avec une histoire et une culture vivante.
    Encore une fois, nos parents, nos grands parents, nos arrières grands parents, qui parlaient un, deux, trois dialectes en plus du français, ont donné leur vie lors de la grande guerre, ont résités à l’occupation nazie. Laissez nous promouvoir notre culture, l’enseigner, l’apprendre, montrer qu’elle existe. Nous n’en serons pas moins Français, nous le seront au contraire bien plus !
    Et dire que vous souhaitez défendre la république une et indivisible... sans comprendre que nos langues ont toujours participées à la construction de notre nation, comment alors pourraient elles être les fossoyeuses de notre unité.


  • CHALOT CHALOT 15 novembre 2015 22:48

    La Vergonha !
    Est réactionnaire celui qui veut revenir d’une façon ou de l’autre à la France féodale avec ses langues régionales confinées sur un territoire.
    Les langues régionales peuvent très bien être enseignées en DEUXIEME LANGUE à l’école au même titre que d’autres langues.


    • la vergonha 15 novembre 2015 23:03

      @CHALOT
      Est réactionnaire celui qui prône un retour à une situation passée fictive. Votre fiction d’une France unis sans langues régionales, alors que l’histoire de la république est exactement inverse, est profondément réactionnaire.
      Les langues régionales peuvent être enseignées en deuxième langue ou en classe bilingue... très bien. Cela ne suffit pas, mais demandez au moins l’ouverture de ces classes en même temps que vous refusez la charte. Aujourd’hui, il y a une vrai demande mais les classes manquent.
      Le problème avec ce genre de déclaration, lorsque les jacobins nous expliquent que nous n’avons pas besoin de la charte car nous pouvons voter les lois, c’est qu’il ne s’agit que de mots en l’air.
      Pauvre France....


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