vendredi 2 mars 2012 - par Disjecta

Pourquoi voter utile le 22 avril tuerait le PS

La peur d'un nouveau 21 avril 2002 angoisse une partie des électeurs de gauche qui, plutôt que de voter pour le candidat le plus proche de leurs idées, s'apprêtent à donner leur voix au mieux placé d'entre eux selon les sondages, François Hollande. Or, non seulement les conditions du vote du 22 avril 2012 ne sont absolument pas les mêmes, mais surtout, si le vote utile était massif, il aurait de fortes chances de signer, à plus ou moins court terme, la disparition du PS.

Quel militant du Front de Gauche ne s'est pas entendu répondre, par tel ou tel interlocuteur qu'il essayait de convaincre, que "évidemment les idées de Jean-Luc Mélenchon sont intéressantes sur le papier, elles font rêver, mais la priorité c'est de battre Sarkozy ; or, seul Hollande à gauche est en mesure d'y parvenir." Chacun aura reconnu le syndrome du (tremblez dans vos chaumières) 21 avril 2002.

Bien sûr, beaucoup parmi ces tenants du "vote utile" sentent bien l'entourloupe du candidat PS, dont la désignation semble surtout avoir été rendu possible par une complaisance sans pareille des médias pour un candidat lisse, euro-libéralo compatible et qui, sans que cela n'émeuve grand monde, pris chiffre pour chiffre, dès le lendemain de la chute de DSK, la place de l'ex grand manitou du FMI dans les sondages (passant de moins de 10% dans les pronostics pour les primaires à plus de 30%).

Tenant de la ligne la plus à droite du PS, faisant probablement partie de ceux qui se trompèrent le plus souvent parmi les grandes figures du parti de la rose, il est assez surprenant que ce fut malgré tout François Hollande qui ait été choisi pour représenter le PS aux élections de 2012. Ses positions extrêmement pro-libérales n'en faisait pourtant pas, a priori, le choix le plus judicieux, particulièrement après 4 ans de crise où les idées qu'il avait toujours prônées obtenaient un cinglant démenti par les faits. Mais, comme pour Ségolène Royal, François Hollande profita de sondages accommodants l'adoubant meilleur candidat de gauche pour battre Sarkozy. Les électeurs à la primaire n'allèrent pas chercher plus loin et, quoique la marchandise avait quelque chose d'un peu faisandée, François Hollande fut choisi comme candidat avec 56% des votes.

C'est peu de dire que ce choix consterna les militants à la gauche du PS, et particulièrement ceux du Front de Gauche. D'un autre côté, cela clarifiait les choses et on allait avoir un franc duel entre les tenants d'une gauche libérale ("capitularde" pour les mauvais esprits) et ceux d'une gauche progressiste. Chacun assumerait ses idées et le peuple trancherait. Sauf que d'entrée de jeu, le PS choisit d'ignorer le Front de Gauche, tenta (en pure perte) de le diviser en faisant les yeux doux au PC, sourit lorsqu'était évoquée sur les plateaux la possibilité d'un Mélenchon au second tour. Puis sortit (on y est encore) son arme décisive, face aux scores faramineux de Marine Lepen dans des sondages particulièrement providentiels : le (mal-nommé) "vote utile".

Le raisonnement (très basique en vérité) est celui-ci : tremblés, vous tous hommes et femmes de gauche qui vous apprêtaient à voter selon vos convictions, le spectre du 21 avril 2002 est de retour. Mais la ficelle est à vrai dire un peu grosse.

Une erreur de perspectives

Si l'on analyse avec un tant soit peu de profondeur les conditions du vote le 22 avril 2012, on se rend compte qu'elles n'ont rien à voir avec celles du 21 avril 2002.

En 2002 d'une part, la gauche remettait d'une certaine manière en jeu son titre (Chirac était bien président mais le pouvoir résidait pour l'essentiel, et depuis cinq ans, dans les mains de son premier ministre, Lionel Jospin). En 2012, cela fait dix ans que la droite est au pouvoir et le moins que l'on puisse dire c'est que le président Sarkozy sort affaibli de son mandat. Cela change quand même la donne.

Mais il faut surtout se souvenir qu’en 2002, la gauche était très dispersée au premier tour. Les résultats furent les suivants :
Laguiller : 5,72%
Chevènement : 5,33%
Noël Mamère : 5,25%
Olivier Besancenot : 4,25%
Robert Hue : 3,37%
Christine Taubira : 2,32%
Daniel Gluckstein : 0,47%
Total : 26,71%
Jospin lui-même avait fait 16,18% (ce qui faisait pour la gauche un total très faible).

Cette année, on a (sondage actuel) :
Poutou et Artaud : 1% chacun
Joly : 3%-4%
Mélenchon : 9-10%
Hollande : 30%


On retrouve la même réserve de voix que le total pour la gauche de 2002 (mais il est probable que Bayrou siphonne, pour le moment, 4 ou 5% d’électeurs plutôt enclins à voter à gauche). La différence, c’est que les électeurs de gauche ne peuvent pas se disséminer cette année. Mélenchon et Hollande représentent parfaitement les deux courants de la gauche française. Et la candidature de Mélenchon correspondra plus ou moins à cinq candidats de 2002 (Laguiller, Besancenot - je mets ces deux personnes dedans car leurs voix tenaient à leur charisme et non à leur potentiel militant, cf. aujourd’hui Poutou et Artaud à 1% -, Chevènement, Hue, Taubira).

Il est dans ces conditions tout à fait improbable de ne pas retrouver au second tour un candidat de gauche. Dans l'hypothèse la plus défavorable (soit une répartition à peu près égale des voix entre Hollande et Mélenchon), le candidat de gauche le mieux placé se retrouverait malgré tout au-delà de 20%. Tout habillée comme elle l'est pourtant des lumières du grand méchant loup qui va dévorer tout le monde, aucun sondage - si peu fiable fût-il - ne prétend plus faire dépasser cette fameuse barre des 20% à Marine Lepen.

Le vote utile puis la mort du PS

Plus fondamental, il est complètement déraisonnable- comme on peut l'entendre du côté de certains ténors du PS - de demander à Mélenchon de se désister pour Hollande avant le premier tour. Et lorsqu'une telle demande provient de certains militants socialistes dits "à la gauche du parti" c'est encore plus irresponsable. Ceux-là prétendent que, contrairement au choix qu'a fait Jean-Luc Mélenchon en 2008 d'abandonner cette stratégie, c'est de l'intérieur du PS qu'il faut manoeuvrer pour faire pencher la balance du bon côté (le gauche). Cette stratégie est si payante qu'en 2012, après avoir eu un temps pour favori l'affameur du FMI, DSK, le PS se retrouve aujourd'hui avec Hollande comme candidat accompagné de Manuel Valls comme porte-parole de campagne. On supposera sans trop de risque d'erreur que pour un Filoche ou un Hamon, ça ne devait pas faire partie de leurs rêves les plus fous.

Sans Jean-Luc Mélenchon (et sans un score du Front de Gauche devenu "conséquent"), Hollande aurait tenté le même pas de deux que son ex-compagne Ségolène Royal en 2007, lorsqu'elle s'est mise à courtiser François Bayrou. On verrait aujourd'hui le candidat du Modem joyeusement siphonner des voix d'électeurs traditionnellement de gauche, sur la seule foi de son étiquette de centriste auto-proclamé (alors qu'il a toujours pratiquement tout voté avec l'UMP). Et probablement entendrait-on le PS appeler au secours sur sa gauche pour éviter à la gauche dans son ensemble une déroute au premier tour.

De ce point de vue-là, la présence du Front de Gauche et de Mélenchon aux alentours de 10% a été salvatrice pour toute la gauche française. En Italie, ils ont eu moins de chance et la "gauche" parlementaire du pays est à présent représentée par un parti centriste fourre-tout, incapable d'obtenir le pouvoir et très content de la politique austéritaire menée par l'ex-conseiller de Goldmann Sachs, Mario Monti. L'annonce surprise de Hollande d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 75% peut tout autant être mise sur le compte de la forte pression vers la gauche qu'exerce aujourd'hui le Front de Gauche.

En tout état de cause, la gauche ne peut pas faire sans la candidature de Mélenchon ; sinon elle disparaîtrait ou se transformerait en coquille creuse (caisse de résonance pour la petite musique des néo-libéraux). Les possibilités de rassemblement à gauche (en deux courants amenés finalement à se rencontrer au second tour, à l’avantage ou bien de Hollande, ou bien de Mélenchon) sont cette année à leur maximum, alors que la dispersion était à son maximum en 2002 (notamment de la faute de Jospin, beaucoup trop confiant et qui, moyennant quelques sièges ou/et un ministère, aurait pu obtenir le désistement de Taubira et Chevènement).

Si, dans les conditions de 2012, on se retrouve avec un 2ème tour Sarkozy/Lepen, ce n’est pas aux électeurs de gauche qu’il faudra le reprocher. Et la France conservatrice paiera probablement très cher un tel événement, si favorable lui semblera-t-il d’abord.

En somme, le choix du vote utile n'a aucune raison d'être, bien plus il risquerait de faire connaître à la France une situation de type italien. Jamais les électeurs de gauche n'ont eu autant la possibilité d'exprimer par leur vote leurs convictions profondes et, si celles-ci visent une meilleure redistribution des richesses, une réforme en profondeur du système financier national et européen, une réorientation complète du modèle français vers un modèle écologiste volontariste, la réinstauration de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, l'augmentation des salaires (et particulièrement du SMIC), la préservation des services publics et la réaffirmation de leurs missions après dix ans de massacre en règle, le choix qu'il leur reste à faire ne peut manquer d'apparaître évident.



42 réactions


  • SNOOP 2 mars 2012 10:18

    mélenchon est un leurre...une baudruche qui se dégonflera le moment venu pour hollande.
    IL a commencé par frapper fort sur le PS pour ratisser l’extrême gauche
    depuis il se concentre sur lepen avec la complicité du MEDEF
    entendre méluche appeler à voter hollande le soir du 1é tour sera vraiment un régal smiley 


    • Tall 2 mars 2012 10:48

      tandis que la povre Marine a été pleurer sur l’épaule de son papa pour qu’il gronde le vilain Méchanchon ...

      ce n’est pas vraiment cette Jeanne d’Arc là que j’ai vue dans le film de Besson
      ya du mou chez les durs

    • epicure 2 mars 2012 21:17

      Oui mais Mélenchon est à 72% au créditomètre, premier des candidats, contre 40% pour ta marine, d’aprés un journal comparant les affirmations avec les faits.
      Ou dit d’une autre façon, c’est le candidat qui dit le moins de bêtises, et la fifille lepen celle qui en dit le plus.

      Donc à part de répéter le même stupide mantra, vous n’avez rien pour décrédibiliser Mélenchon avec de vrais arguments. Et ce n’est donc pas en copiant les paroles de sainte marion que tu pourras donc le faire.

      De plus vos jérémiades antimélenchon sont sans objet, d’après les sondages, on va vers un second tour : hollande-sarkozy.
      Donc en pas voter hollande c’est voter sarko, c’est à dire pour le vrai agent de l’oligarchie apatride, celui qui a trahi le référendum de 2005, qui créé le MES et le futur TSCG c’est à dire en gros signé la fin de la démocratie.
      C’est les électeurs du FN qui vont voter pour sarko au second tour pas ceux du FdG,a lors vos leçon vous pouvez les garder.
      SI Sarko 1er est élu ce sera grâce aux voix FN, les soit disant anti-système, qui auront voter pour le meilleur soldat du système, et il pourra donc continuer à détruire la souveraineté du peuple français, s’il continue dans la foulée, voter en 2017 ne servira pas à grand chose, toutes les décisions seront prises loin du peuple contre les intérêts du peuple.


  • iris 2 mars 2012 10:25

    on vote utile pour ne plus avoir NS et la droite au pouvoir-il ya encore les législatives -et là on votera front de gauche ou écolo
    espérons que Mélenchon et eva joly soient au gouvernement de hollande


    • devphil30 devphil30 2 mars 2012 10:47

      Le problème des législatives est le manque de proportionnelle qui ne pourra pas amener beaucoup de candidat du front de gauche ou des verts à l’assemblée.


      Philippe

    • marechal 2 mars 2012 19:27

      Ils sont cons les gens , pourquoi ils votent pas Mélenchon
       ? puisque c’est au FdG qu’on a le meilleur programme (partage des richesse et cycle vertueux de salaires de 1 à 20 ?


    • Croa Croa 2 mars 2012 14:24

      La moitié des gens n’ont rien arrêté. Aujourd’hui les sondages ne servent qu’à activer l’effet mouton.


    • epicure 2 mars 2012 21:26

      Surtout que l’UMP et le FN touchent en partie le même public, et qu’il y a quand même un discrédit de sarkozy hors UMP.
      Les voix de gauche ne sont pas assez dispersées cette fois ci pour permettre une réédition de 2002, comme l’indique l’article.
      Si hollande perd des voix, ça ira surtout à Mélenchon ou au Modem, qui pourraient donc passer devant lepen.

      Et puis pour l’instant, lepen est une candidate virtuelle, alors que Mélenchon est un candidat concret, vu qu’officiellement elle n’est pas ses 500 signatures.


  • bernard29 bernard29 2 mars 2012 10:41

    Vote utile, vote utile !!! ; Tout les candidats veulent faire du vote utile.

    Ainsi Mélenchon lui même a siphonné l’extrême gauche pour une sorte de vote utile pour lui même et le PCF. Pour le moment d’ailleurs il n’a fait que cela. Il tourne à 8, 9 peut être 10 %.

    Mais en 2007, les scores cumulés des candidats se réclamant de l’extrême-gauche (Gérard Schivardi, José Bové, Arlette Laguiller, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot) frôlaient aussi la barre des 10%

    Pour dépasser le carcan des voix de l’extrême-gauche., il faudrait faire comme en 2002. La gauche de la gauche avait alors grimpé jusqu’à presque 14%, emmenée par la figure historique de LO (5,7%) et la LCR (4,2%), dépassant le PCF Robert Hue (3,4%).

    Mais comme on sait, en 2002 il y a eu un autre problème.

    Par ailleurs au deuxième tour, je ne sais pas si Hollande aura besoin d’un soutien du MODEM, mais une chose est sûre, il faudra trouver plus de 50 % d’électeurs. Aujourd’hui dans les sondages, ils y sont, mais au mois d’avril qu’en sera t’il ?? 


  • devphil30 devphil30 2 mars 2012 10:50

    Il faut passer un message fort pour le front de gauche au premier tour pour bien positionner le ressenti des Français sur la politique actuelle et le risque de politique similaire avec Hollande.


    Philippe



    • bigglop bigglop 2 mars 2012 19:35

      Bonsoir à tous,
      Malheureusement, beaucoup de Français ont la mémoire courte :
      Le PS par sa présence (vote abstentionniste majoritaire) au Congrès de 2008 a permis la ratification du Traité de Lisbonne trahissant le choix des citoyens (et celui de ses adhérents)
      La ratification du MES, avec encore un vote d’abstention majoritaire
      L’engagement de « renégocier » le TSCG ou Pacte Budgétaire Européen et sa stupide règle d’or est un mensonge. Il veut simplement ajouter la proposition que le PS avait présenté en complément du MES, sur la relance européenne et le contrôle démocratique

      http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4196.asp

      Tous les candidats vont vous appeler à voter, de ne pas vous abstenir alors qu’ils donnent l’exemple contraire.
      Vous n’avez pas mal quelque part ?
      Perso :
      1er tour : Front de gauche
      2ème : vote blanc ou nul
      Législatives : Parti de Gauche car je pense que le PC va rejoindre le PS pour au moins maintenir sa présence à l’Assemblée

      Et j’assume !!!


    • Pie 3,14 2 mars 2012 19:40

      Avec cette logique, vous n’aurez ni député ni président de gauche.

      Et à 90 ans, vous parlerez encore de la « vraie » gauche sans jamais l’avoir vue.

      C’est beau la pureté mais pas très efficace.


    • epicure 2 mars 2012 21:48

      @Par bigglop (xxx.xxx.xxx.117) 2 mars 19:35

      le parti de gauche et le PC feront cause commune dans le front de gauche.
      Les élus PC auront sûrement priorité dans leur circonscription, et probablement aussi dans les circonscriptions où le PC est bien implanté.
      Je ne pense pas que la base du PC accepte la politique de la carpette face au PS, cela a coûté trop cher au PC ces 30 dernières années. Alliance avec le PS oui, mais en restant indépendant politiqument.
      .


  • jef88 jef88 2 mars 2012 10:53

    Si le PS disparaissait ... ???
    Cela donnerait de la place pour une gauche qui ne soit pas caviar !!!!


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 2 mars 2012 18:03

      De l’Ecossaise...

      Depuis 1902, le PS est un parti DE DROITE, comme les autres...

      Tiens, monsieur Mélenchon a réuni 10 000 supporters à Villeurbanne.

      Ah, les télés n’en ont pas parlé ?

      Micka FRENCH du Web/...

      http://mickafrench.unblog.fr


    • Pie 3,14 2 mars 2012 19:38

      Et pourquoi 1902 ?


    • epicure 2 mars 2012 21:53

      @Par Micka FRENCH (xxx.xxx.xxx.115) 2 mars 18:03

      et bayrou est un fasciste c’est ça ?

      vraiment c’est du n’importe quoi ... depuis 1902, alors que c’est justement la fusion de tous les courants socialistes ( pas juste une étiquette comme actuellement ), donc de la Gauche, la vrai gauche française.

      Jaurès et Guesde de droite, on aura tout vu, mais c’est quoi alors la gauche pour toi ?


  • Tall 2 mars 2012 11:29

    Le mieux pour l’extrême-gauche est d’installer Hollande d’abord, puis de le tirer vers la gauche ensuite. Ce qui devrait marcher car Hollande est un gauchiste loyal.

    Il a essayé d’un peu naïvement enfumer la City, mais ça n’a évidemment pas marché.

    • Brath-z Brath-z 2 mars 2012 16:11

      Ça, c’est ton diagnostic, Tall. Pour ma part, me fondant sur ses positions antérieures qu’il a défendu toute sa vie politique, j’aurais tendance à dire qu’il a essayé un peu naïvement d’enfumer la gauche sociale conséquente et que ça marche de moins en moins.


  • hacheii 2 mars 2012 14:09

    Ce qu’il faut c’est que les gens de droite votre au premier tour pour Le Pen afin de punir Sarkozy, et au deuxième tour pour Le Pen afin de se débarrasser une bonne fois de ce vieux truc vermoulu et poussièreux : le PS


  • hacheii 2 mars 2012 14:14

    Disjecta :
    .
    Ancien champion communal de natation
    .
    Oouaaouhh .... smiley ... !


  • Dunizel 2 mars 2012 14:19

    Le mieux pour la gauche est de dire NON aux marchés qui spéculent sur les dettes publiques, aux financiers de la city.
    NON à la BCE, à UE et au FMI.
    NON
    à l’OTAN.
    NON
    au MES et au TSCG.
    NON à la politique austéritaire comme seul recours.
    Et NON à la Goldman Sachs et à ses représentants, placés partout en dépit des peuples.

    C’est de dire NON aux salaires déments des gros patrons (je ne parle pas des entrepreneurs de TPE et PME qui se démènent pour créer l’activité réelle), c’est de dire NON à la pensée unique prônée par l’UMP, le PS et les « médias » qui mangent tous ensemble au « siècle » et au CRIF.

    Le mieux pour la gauche est de dire OUI !
    OUI à un SMIC décent : 1700€ brut en début de mandat, net dans 5 ans, ayant pensé et mis en cohérence des moyens (lois et fonds) pour aider les TPE et les PME à participer à cette relance de l’intérieur. (Si le commun des mortels est mieux payé, il peut à nouveau consommer, ce qui développe le CA des entreprises, ce qui permet de mieux payer les salariés...)
    OUI au CDI comme contrat naturel d’embauche (y compris les titularisations dans les fonctions publiques), ça permet de faire des projets, de pouvoir prendre un appart... L’avenir quoi !
    OUI à une autre politique de l’emploi, les demandeurs d’emplois ne sont pas des fainéants !
    OUI au salaire maximum dans les entreprises : pour le mieux payé, pas plus de 20 fois le salaire le plus petit de la boite. Ca exclut de fait de concerner les petites entreprises.
    OUI à un enseignement de qualité pour tous et à l’éducation populaire partout.
    OUI à l’accès à la culture pour tous.
    OUI à des universités qui peuvent choisir leurs thèmes de recherche pour le bien de l’humanité.
    OUI à la nationalité française pour tous ceux qui vivent avec nous : la France a toujours été au carrefour des peuples et ça a toujours fait sa force !
    OUI à une Europe des peuples : frères grecs on ne vous oublie pas !
    OUI au rayonnement international d’une France à nouveau libérée et montrant fièrement de quel bois elle se chauffe.
    OUI à la réindustrialisation du pays, ça c’est de l’emploi. Notamment dans les secteurs où l’on a perdu notre autonomie (acide acétique, produits informatiques, PVC...)
    OUI à la re-nationalisation des géants des énergies (eau, gaz, pétrole), et des transports (autoroutes bradées aux amis du pouvoir, SNCF)
    OUI aux premiers kilowatt/heure gratuits sur nos factures, pareil pour les premiers mètres cubes d’eau.
    OUI à la plannification écologique
    OUI à une VIe république au bénéfice d’une vraie démocratie participative. On remet tout à plat.
    OUI au contrôle par le peuple de tous les élus et de leurs dépenses.
    OUI à l’imposition progressive en 14 tranches pour finir par prendre tout ce qui dépasse de 360 000€ / an... Ça leur laisse encore une bonne marge !
    OUI à l’impôt différentiel pour ceux qui voudraient planquer leur pognon à l’étranger. Les américains le font bien !

    J’en passe... Ce qui est intéressant dans le programme, c’est que tout est mis en cohérence, contrairement aux quelques idées que je viens de noter pour vous donner envie de vous informer par vous-même. Si vous n’aimez pas lire, il y a aussi plein de vidéos.

    Si on veut vraiment un vote utile, c’est Front de Gauche ! Et la VIeme République qui permettra de mettre à jour le pacte social et économique de notre pays. smiley


    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 3 mars 2012 10:20

      Et non à la monnaie unique supra-nationale et à son obligation pour l’état d’emprunter aux marchés privés.
      Et non au sans-frontiérisme, démissionnaire politiquement, meilleur allié du capital parasitaire.


  • Croa Croa 2 mars 2012 14:29

    « le spectre du 21 avril 2002 est de retour. Mais la ficelle est à vrai dire un peu grosse. »

    Tout à fait  smiley
    Cela a autant moins de sens que les règles ont changés. Le FN, à supposer même qu’ils gagnent l’élection présidentielle, n’a aucune chance de transformer l’essai aux législatives !

    Marine n’aura donc, à supposer qu’elle soit élue, que des pouvoirs sérieusement limités.


    • chantecler chantecler 2 mars 2012 15:33

      C’est pour ça qu’elle veut fonctionner au réferendum .


    • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 3 mars 2012 10:28

      @ Croa : Le FN, à supposer gagnent l’élection présidentielle, a de fortes chances de transformer l’essai aux législatives !
      Je vous laisse simplement imaginer le spectacle de l’après présidentielles, dans cette hypothèse...

      @ Chantecler : exact ! Il reste certain que le système tout majoritaire sélectionneur de notables bourgeois sous tutelle (leurs circonscriptions ne pèsent rien mais font d’excellents moyens de chantage sur lesdits notables), gène par nature la marche du progrès, l’action.
      Il est adapté our le Sénat, par pour l’Assemblée.


  • non667 2 mars 2012 15:45

    puisqu’on est dans les supputations !

    - le pire ennemi de la vraie gauche qui l’empêche d’arriver au pouvoir ce ne sont pas sarko ou lepen ( au 2° tour melanchon gagnerait contre les 2 , marine qui serait balayée même par poutou au 2° tour ! )mais la fausse gauche (le ps ) qui est irréformable de l’interieur (chevènement ,mélanchon , bientôt montebourg n’y sont pas arrivé) la seule solution est de le faire exploser .

    - si mélanchon ne le voit pas c’est qu’il est nul ,aveuglé par son anti fascisme ou que c’est un traitre 

    faire exploser le ps ! et ramasser les morceaux :

    il aurait fallu que mélanchon le démasque clairement comme un traitre a la gauche depuis longtemps et l’attaquer violemment  coupant court au vote utile !

    si mélanchon avait martelé hollande = sarko il aurait été cru et hollande ne serait pas à 30% et lui à 10 ! c’est trop tard on aura sarkollande a la présidence et sarkollande à l’assemblée !

    et on se fera mettre comme des grecs ! smiley ! smiley ! smiley ! smiley

     


    • Brath-z Brath-z 2 mars 2012 16:14

      Faire exploser le PS... vite dit, ça ! Comment ?


    • ELCHETORIX 2 mars 2012 18:01

      C’est simple , il suffit de voter massivement selon ses convictions au 1er tour , soit Mélenchon soit MLP  !
      Que se vayan todos !
      Hasta la victoria siempre !
      RA .


    • Denis Rezler 2 mars 2012 18:26

      Mais c’est ce qui va se passer. Et le tout réuni donnera 25 %, pas plus.


    • hacheii 2 mars 2012 18:47

      Le PS c’est le lobby de défense des intérêts des fonctionnaires et des élus PS, ils feront toujours au moins 20% des voix au premier tour, il y a trop d’intérêts en jeu pour qu’il soit facile de se débarrasser du PS


  • Herbert H. Hebert 2 mars 2012 19:56

    Le « vote utile » contient une contradiction que vous n’abordez pas.

    En effet, ceux qui s’apprêteraient à « voter utile » ne craignent absolument pas l’élection de l’extrême droite à la présidence de la République. Comme tout le monde, ils savent très bien que c’est totalement impossible - et l’expérience du second tour LePen-Chirac en est la preuve (82% pour Chirac, rappelons-le quand même).

    Ce que craignent les « voteurs utiles » c’est le risque que le second tour ne leur permette pas d’avoir le choix.

    Or (et c’est là, la terrible absurdité), pour avoir l’assurance d’un choix au deuxième tour, ceux qui « votent utile » s’interdisent de voter selon leur conviction au premier tour, ce qui revient à détruire purement et simplement leur choix !

    Dans l’espoir de préserver un choix de second tour, le « vote utile » supprime celui du premier, ce qui est totalement absurde. De plus, croire qu’un second tour Hollande-Sarkozy représenterait réellement une alternative relève d’une aimable plaisanterie... 

    Je pose donc deux questions à ceux qui seraient tentés par la funeste aventure du « vote utile » : 1) ce qui importe au second tour, c’est la présence d’un candidat de gauche ou celle d’un programme de gauche ? 2) au lieu de chercher à voter « utile », ne vaudrait-il pas mieux voter efficace ?


  • eric 2 mars 2012 20:07

    Arrêtez de nous faire rigoler... Le vote de gauche est un vote sociologique. Il rassemble les bénéficiaires nets de la dépense publique, fonctionnaires, cadres des centre villes qui payent moins d’impôt qu’ils ne reçoivent de services, bénéficiaires de subventions aides etc...Ils sont minoritaires. Ils ne peuvent que s’unir si ils ne veulent pas être écrasé par le considérable rejet dont ils sont l’objet au premier tour (60% de vote non a gauche). LE PC lui même est néolibéral au sens ou vous dénoncez le PS. Où a-ton vu un parti révolutionnaire aller se chercher un candidat issu de la social démocratie pour tenter d’enrayer son déclin ?
    Vous avez tout intérêt à serrer les rangs dés le premier tour. Vous pourrez toujours vous disputez les dépouilles si par hasard le candidat de gauche l’emportait. Mais ne vous inquiétez pas trop, avec un PS qui ne dépasse pas les 30%, et encore, chez les populations riches des centre ville (voir le Monde), il aura de toute façon besoin de vous et il payera d’une manière ou d’une autre. Comme les caisses sont vides ; cela se jouera à l’action sur le terrain et vous avez plus d’expérience que les quinquats sexagénaires gavés du PS.


  • mojique mojique 2 mars 2012 22:03

    Le vote utile c’est éviter un $arko réélu.


    • Brath-z Brath-z 2 mars 2012 23:12

      Mais on s’en fiche, de Sarko. C’est sa politique, qu’il faut virer. Si c’est pour remplacer Sarko par un type qui fera sensiblement pareil, on peut bien garder Sarko, je m’en fiche éperdument.


    • kedjey 3 mars 2012 00:40

      @Brath-z

      tout a fait d’accord, en fait avec Hollande on aura du sarko light


    • Denis Rezler 3 mars 2012 08:30

      C’est tout de même surprenant que la seule ambition de beaucoup ne se résume qu’à virer Sarko.


      Et après, une fois qu’il est plus là ?

  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 3 mars 2012 09:58

    Vous voulez battre Sarkozy ?

    Votez Le Pen au premier tour !


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