Présidentielle 2017 : éliminer toute voix discordante !
Lentement, mais sûrement, la démocratie se meurt : nous finissons avec la mise en place d’un duopôle PS-Républicains (le FN étant là pour permettre aux électeurs de râler sans trop de conséquence). Comment empêcher l’émergence d’un Podemos à la française (voir http://www.christophebugeau.fr) ou de mouvements protestataires : en verrouillant encore plus l’élection. C’est ce que viennent de faire les députés en changeant un an avant les règles de la présidentielle.
En théorie, il s’agit de simplifier et de rendre plus transparent, en pratique, les candidats issus des « petits » partis seront beaucoup plus en difficulté. La présidentielle était déjà une marche forcée, elle va devenir un parcours du combattant. La protestation par les urnes deviendra de plus en plus difficile !
Au menu : publication officielle de tous les parrains de chaque candidat et non plus de seulement 500 (le minimum requis pour être candidat à l’élection). Comme la France compte 36 000 communes, ce sont les maires ruraux qui permettent en pratique aux candidats protestataires d’être présents en leur apportant les parrainages. Une telle décision risque de les refroidir encore plus : ils ne craignent pas leurs électeurs, mais les baisses de subvention que cela pourrait entraîner, car les Conseils Départementaux et Régionaux sont contrôlés par les grands partis.
Deuxièmement les temps de paroles entre candidats devront respecter avant la campagne officielle « l’équité » et non l’égalité. Comme juge-t-on de l’équité entre candidats ? En fonction des résultats des derniers sondages ? Cela signifiera-t-il que les candidats les plus bas ne pourront pas s’exprimer ce qui impliquerait de renforcer les plus forts ?
Enfin, autre mesure phare : les comptes de campagnes ne comprendraient que les 6 derniers mois et non un an. Parce que c’est moins compliqué ! Et surtout cela permet de ne pas comprendre les dépenses des éventuelles primaires de droite et de gauche qui pourtant vont monopoliser les médias durant la période !
En définitive, nous risquons ainsi de nous retrouver face à un duopôle PS-Républicains lors de ce qui était le dernier moment de vie démocratique du pays. Ne conviendrait-il pas de rappeler à nos dirigeants que la souveraineté nationale appartient au Peuple Français !
Ce dernier s’il ne peut plus l’exprimer par les urnes risque fort de le faire un jour dans la rue ! Les hommes et femmes politiques qui nous gouvernent devraient se rappeler que Vox Populi, Vox Dei : la voix du Peuple est la voix de Dieu. Sinon ce dernier risque à un moment de sonner la fin de partie et de reprendre ses prérogatives !