Qui est DSK ?
Derrière le socialiste, un libéralisme de droite

C'est la question qu'on est en droit de se poser alors que celui-ci vient d'être reconnu comme libre mais pas encore innocenté par la justice américaine. Dominique Strauss Kahn n'a pas seulement été Président du FMI, imposant une rigueur sans précédent au peuple grec comme au peuple portugais, qui se retrouve plongé dans le dénuement et la misère... une rigueur qu'on n'oserait même pas imaginer en France.
Dominique Strauss Kahn, c'est aussi celui qui fut l'artisan de nombreuses réformes libérales sous le gouvernement d'un certain Lionel Jospin, alors premier ministre qui a imposé la privatisation de nombreuses entreprises publiques, comme Air France, France Telecom, la libéralisation du secteur de l'énergie, mais aussi celui qui a déféndu les fonds de pension à la française, mis en place les régimes de stocks options ( si décriés aujourd'hui ) et surtout obligé Lionel Jospin à renier ses engagements pris concernant le renforcement des services publics. DSK a aussi défendu des baisses d'impôts, même s'il s'en défend aujourd'hui.
Enfin, DSK a approuvé la contreversée réformes des retraites a salué les efforts du gouvernement français ( ce qui est un comble quand on se dit socialiste ! ) en matière de gestion des deniers publics. Une manière indirecte de défende aussi le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, mesure technocratique de plus en plus impopulaire. Concernant le marché du travail, une phrase au sein d'un rapport émanant du FMI interpelle, que vous trouverez dans le lien cité plus haut : Outre les politiques d’activation engagées sur le marché du travail (? ??, ndlr) [1] et les mesures de formation, la modération du salaire minimum devrait être poursuivie afin d’établir progressivement une échelle des salaires incitative pour les jeunes et les travailleurs peu qualifiés. » Doit-on comprendre que Dominique Strauss Kahn défende une baisse du salaire minimum comme politique d'ajustement en vue de permettre la création d'emplois ? N'oublions pas qu'en Allemagne, les jobs à un euro de l'heure prolifère, ce qui a conduit à une explosion des travailleurs pauvres. Est-ce à dire que Dominique Strauss Kahn souhaite que les emplois à un euro de l'heure se généralisent aussi en France ? On retrouve la vieille maxime " mieux vaut un emploi que pas d'emploi du tout " Certes, mais ne doit-on pas mieux considérer qu'il vaut mieux un emploi permettant de vivre plutôt qu'un emploi qui ne le permettrait pas ?
Bref, Dominique Strauss Kahn est en réalité un ultralibéral de droite, qui ne peut absolument pas être qualifié de socialiste, dans la mesure où les idées qu'il défend, qu'il a préconisé lorsqu'il était au FMI mais aussi en tant que ministre au sein du gouvernement Jospin, ont profité avant tout aux grandes entreprises, aux cadres dirigeants, aux institutions financières, plus qu'aux salariés les moins qualifiés, aux jeunes et aux exclus de la société. Par ailleurs, la rigueur qu'il a su imposer de main de maître en ne cessant de répéter qu'il était de gauche, comme pour se dédouaner, aux grecs ou aux portugais, est telle qu'elle ferait passer Nicolas Sarkozy pour un gauchiste, tant elle s'est avérée redoutable, et nuit de manière considérable aux plus pauvres de ces pays.