vendredi 13 avril 2007 - par Sylvain Rakotoarison

Raymond Barre partirait-il au moment où ses idées triompheraient ?

Raymond Barre vient d’avoir 83 ans. 19 ans après son échec à l’élection présidentielle, sa démarche semble confortée par la campagne dynamique de son poulain, François Bayrou. Mais ne nous quittez pas trop vite, monsieur Barre, nous aimons écouter vos observations sans complaisance du microcosme politique.

Ce 12 avril 2007, Raymond Barre a 83 ans. Mais depuis la veille, l’ancien Premier ministre est hospitalisé, d’abord à Monaco puis au Val de Grâce « dans un état grave » (1).

Subissant depuis plusieurs années des traitements pénibles et douloureux, Raymond Barre semble partir sur la pointe des pieds. J’espère que son organisme résistera de façon à faire triompher la vie.

Étrange sentiment qui me prend aujourd’hui, que traduit complètement la réaction de François Bayrou qui était un très proche de Raymond Barre (2) :

« Je pense au long chemin que j’ai fait avec cet homme, même si les dernières semaines, il y a eu des divergences sur les propos », a dit François Bayrou.

Il faisait référence aux déclarations sur le "lobby juif" tenues par l’ancien député qui avait pris la défense de Maurice Papon, ancien haut responsable français condamné en 2005 pour complicité de crime contre l’humanité.

« C’est un homme avec qui je me suis entendu tous les jours, jusqu’à il y a trois semaines », a ajouté M. Bayrou, qui avait jugé ces propos "inacceptables".

« Je pense à cette épreuve qu’il est en train de traverser », a encore dit le candidat centriste. « J’espère qu’il va franchir ce pas ».

Il faut rappeler que profondément contre la cohabitation et contre le scrutin proportionnel en 1986, Raymond Barre avait refusé de créer un parti spécifiquement barriste mais avait imposé à la coalition UDF-RPR de l’époque la position éligible sur les listes départementales de trois candidats barristes auxquels il tenait beaucoup : Christine Boutin, qui sera candidate à l’élection présidentielle de 2002 et désormais ralliée à Nicolas Sarkozy, Bruno Durieux, jeune espoir centriste pour conquérir la mairie de Lille occupée par Mauroy et finalement tombé dans l’ouverture rocardienne en 1988, et... François Bayrou.

Très populaire pendant la période socialiste (1981-1986), économiste réputé de tous les étudiants, Européen convaincu (ancien vice-président de la Commission européenne), Raymond Barre avec son côté professoral rassurait, mais parfois agaçait aussi. Son échec en 1988, aidé par le matraquage de Jacques Chirac, Jacques Toubon et Charles Pasqua, lui aura appris qu’une personnalité populaire, raisonnable, intelligente devait aussi savoir faire campagne.

Sa position était d’ailleurs paradoxale puisque, centriste de cœur, adepte du rassemblement des compétences comme le prône aujourd’hui François Bayrou, il se montrait le plus intransigeant de tous sur le refus de tout compromis avec l’esprit des institutions, considérant l’échec des socialistes en 1986 comme un désaveu pour François Mitterrand et estimant qu’il devait remettre en jeu son mandat comme l’aurait fait le Général de Gaulle.

La précipitation de ses amis politiques à occuper les grands ministères techniques dans le second gouvernement de Jacques Chirac en mars 1986 alors qu’il prônait pour la majorité nouvelle une grève de Premier ministre à l’instar du Cartel des gauches contre Alexandre Millerand en 1924, lui a donné une vision moins idéaliste du monde politique dont il s’est toujours trouvé étranger, une sorte d’extraterrestre dans le microcosme.

Cela ne l’empêcha pas de rentrer pleinement dans le jeu politique lyonnais en reprenant à Michel Noir la mairie de Lyon (il y occupait déjà la représentation internationale) pour apporter son rayonnement international.

Il y a peu d’hommes politiques qui sont arrivés à un niveau aussi élevé du pouvoir et à être aussi indépendants, ce qui peut expliquer aussi son dérapage en mars dernier, refusant de reconnaître une maladresse sémantique et s’entêtant étrangement dans des propos très contestables [voir mon article sur le sujet (3)].

Mais il n’est pas temps de faire un éloge funèbre, Raymond Barre n’est pas mort, heureusement, mais il y a peu d’informations sur son état de santé (et c’est tant mieux, c’est sa vie privée), sa famille évoquant juste un « état stationnaire » le 12 avril à midi (4).

Je lui souhaite seulement un prompt rétablissement, pour lui, sa famille, et aussi les Français qui ne manqueront pas de curiosité à connaître ses fines observations au sujet de cette élection présidentielle qui place son poulain dans une meilleure position que la sienne en 1988 (au même titre que Sarkozy, le poulain d’Édouard Balladur est dans une meilleure position que son mentor en 1995).

(1) Raymond Barre est hospitalisé.

(2) François Bayrou réagit à l’hospitalisation de Raymond Barre.

(3) Le bug de Raymond Barre, à propos de ses propos inacceptables.

(4) L’état de santé de Raymond Barre.



21 réactions


  • LOLOKERINO (---.---.34.207) 13 avril 2007 13:10

    ne l’enterrer pas trop vite, c’est plutot indecent...

    et ce qui l’est encore plus, c’est de vouloir recuperer une aprobation a titre postume...

    Malheureusement pour vos theses, Barre n’a pas du tout approuvé la demarche de confusion , d’opportunisme de Bayrou

    Il s’est au contraire toujours gardé de ce type de manoeuvres politiciennes


  • arbisis (---.---.108.31) 13 avril 2007 13:25

    Quand vous parlez de ses idées, vous parlez des idées xénophobes et homophobes des démocrates chrétiens francais ?

    oui ce doit etre cela, ce sont bien ces idées qui sont en train de triompher.


    • lolokerino (---.---.41.177) 13 avril 2007 14:49

      ce proces en racisme sur raymond Barre est honteux, il n’a jamais defendu les theses de Golnich mais LA LIBERTE D’EXPRESSION

      C’est malhonnete intellectuellemnt de sortir les phrases de leurs contexte, de ne prendre que ce qui arrange pour travestir la verité et en arriver a pretendre que Barre a des idées xenophobe

      C’est du à la mediocrité de certain medias qui se contente d’informations chocs et superficielles sans analyse mais aussi des tenant de la pensée unique et du politiquement correct

      Ce sont les même qui traitent de nazi un avocat qui defend un nazi, qui trait d’eugeniste quelqu’un qui debat de genetique,etc etc


  • non666 non666 13 avril 2007 13:54

    Raymond Barre a été un des meilleurs premier ministre de France.

    Le premier a soulever le probleme des retraites. Mais aussi a devoir s’incliner devant la Rue...

    Un des rares qui ne s’est pas accroché au pouvoir, aprendre sa retraite sans chercher a durer encore quelques années de plus. Sa santé est peut etre l’explication, mais ce n’est pas suffisant.

    Hommage a l’Homme et au premier Ministre.

    Presentez ...ARMES !


    • (---.---.84.124) 13 avril 2007 16:31

      Enfin,

      Ca va peut être libérer sa petite maison et les quelques milliers de mètres carrés de terrain que ce monsieur possède à St Jean Cap Ferrat, l’un des endroits les plus chers de France qu’il s’est payé avec ses économies de prof d’éco.

      Au fait ça va également libérer le peloton de gendarmes de faction depuis 20 ans autour de cette somptueuse résidence : La police va enfin pouvoir s’occuper des délinquants de St Jean.

      Tous pourris


    • non666 non666 13 avril 2007 17:58

      Malheureusement, meme un ou une incapable qui devient premier ministre doit etre protegé a vie cu les renseignements qu’il detient sur l’etat Français et certains secrets inavouables.

      Il a peut etre croqué un peu, mais lui au moins, a fait son taf avec un certain succès.


    • LOLOKERINO (---.---.45.139) 13 avril 2007 19:11

      abject..

      chronique de la haine ordinaire, la France aigrie qui ne supporte pas la réussite

      Mr Barre a menné d’autre carrieres dont celle d’administrateur de société , en France et en Italie sans s’etaler dans les medias contrairement à d’autre qui n’ont jamais rien fait de leur vie


    • cambacérès cambacérès 15 avril 2007 08:34

      Monsieur vous êtes un goujat et un sot


    • cambacérès cambacérès 15 avril 2007 08:36

      "IP:xxx.x15.84.124) le 13 avril 2007 à 16H31

      Enfin, Ca va peut être libérer sa petite maison et les quelques milliers de mètres carrés de terrain que ce monsieur possède à St Jean Cap Ferrat, l’un des endroits les plus chers de France qu’il s’est payé avec ses économies de prof d’éco.

      Au fait ça va également libérer le peloton de gendarmes de faction depuis 20 ans autour de cette somptueuse résidence : La police va enfin pouvoir s’occuper des délinquants de St Jean.

      Tous pourris "

      Votre commentaire tient surtout de la brève de comptoir avinée et n’a pas sa place sur AGORAVOX


  • Aeglin (---.---.32.236) 13 avril 2007 16:14

    Etant trop jeune pour avoir connu la periode ou Barre etait actif, je me vois mal faire un bilan de son action. La seul chose que je retiens, c’est qu’il est un homme ayant eu une grande influence sur la politique interieur et europeenne dans les annees 70 et 80 et qu’il a toujours ete salue comme un esprit brillant et independant. Apres, le traiter d’antisemite et xenophobe a cause de Papon, je trouve ca reducteur et malhonnete. Renseignez-vous sur l’histoire avant de lancer des jugements a l’emporte piece de cette maniere.


  • (---.---.108.31) 13 avril 2007 23:08

    Mr Barre : « Mr Papon a ete un grand Commis de l’Etat. » Maurice Papon - condamné pour complicité de crime contre l’humanité. « Bruno Gollnisch (fn) est un homme bien et un bon conseiller municipal. » Bruno Gollnisch condamné pour négationnisme. et « l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic de 1980 qui visait des Juifs, a tué trois Français innocent, non juifs. »

    Oui c’est maintenant sur, ce sont bien ces idées qui sont en train de triompher.

    (voir sur France Culture le jeudi 1er mars dans l’émission « le rendez-vous des politiques » pour les amnesique de l’UDF)


  • Echo (---.---.125.57) 14 avril 2007 01:11

    Raymond Barre a été incapable de faire reculer le chômage quand il était au pouvoir... bien au contraire...

    Dans le domaine des Affaires Etrangères, il a toujours apporté un soutien sans faille et jamais renié a Mobotu et Bokassa...

    Le bilan de raymond Barre possède aussi ses échecs et ses zones d’ombre ! Ce que l’auteur se garde bien d’évoquer.


  • (---.---.199.198) 14 avril 2007 08:21

    Dans l’histoire de la France, le « centre » s’est souvent chargé des pires besognes. Exemple : la « grande expansion coloniale » des Gambetta, Ferry, Freycinet...

    Ensuite, il y a eu la première guerre mondiale avec l’ « union sacrée ».

    Etc...

    Voir notamment :

    http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=119


  • Adoro Te (---.---.98.233) 14 avril 2007 09:47

    Les idées et fréquentations de Raymond Barre n’ont, tout compte fait, rien de très nouveau :

    http://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804

    "... Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’oeuvre. (...)

    (...)

    La discrétion, qui sert d’une part à faire du prosélytisme auprès des jeunes à l’insu de leurs familles (voir encadré page 23) et d’autre part à tisser une toile invisible dans tous les secteurs de la société, s’explique d’abord par le contexte où est né l’Opus Dei, dans l’Espagne franquiste. Fondée à Madrid en 1928 par un jeune prêtre, Josemaria Escriva de Balaguer, cette « OEuvre de Dieu » ressemble quant à son but - sanctifier le travail de tous les jours - aux mouvements d’Action catholique qui voient le jour en France et en Belgique à la même époque. Née dans les années précédant la guerre civile espagnole, l’Opus Dei reste fortement marquée par ce contexte, ce qui explique son attachement inconditionnel à l’appareil ecclésiastique préconciliaire, sa haine obsessionnelle du communisme et son goût immodéré pour la clandestinité...

    (...)

    La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, en qui il voyait l’incarnation du mal. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart « providentiel » contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. » Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme...

    (...) "


  • Nouma (---.---.130.176) 14 avril 2007 10:14

    Les « idées » de Raymond Barre ont toujours été celles qui convenaient le mieux aux milieux d’affaires. Ce n’est pas très compliqué. Ensuite, il y a la question de la mise en forme.

    Mais, pour bien recevoir les briefings des financiers, Barre a été l’un des premiers participants aux activités de la Commission Trilatérale, comme en témoigne la liste qui figure à la fin de ce document de décembre 1973 - janvier 1974 , accesible sur le site de la Trilatérale :

    http://www.trilateral.org/AnnMtgs/Trialog/library_annmtgs/stacks_annmtgs/De c_1973_Jan_1974_North_American_European_Japanese_Affairs.pdf


    • George Clinton (---.---.82.182) 14 avril 2007 18:36

      Camarade, je vois que tu milites toujours autant pour répartir équitablement le disco dans les classes sociales. Ton action s’inscrit dores et déjà dans l’histoire ! DISCO camarades ! La révolution, c’est disco !


  • cambacérès cambacérès 15 avril 2007 08:29

    J’ai beaucoup appris de Monsieur BARRE.

    Il enseignait et rappelait souvent, avec optimisme et raison, que TOUTE ECONOMIE EST FAITE POUR REPONDRE AUX BESOINS D’UNE SOCIETE.

    Avec tous ceux que nous accumulons sur le plan économique et social, et pour peu qu’on veuille s’y attaquer vraiment , c’est la clef d’un développement durable réel, avec de nombreux emplois à la clef, qui plus est.

    Puissent ses leçons être retenues, et surtout suivies.Mais sans doute ne sont-elles pas assez démagogiques...

    C’est tellement plus facile de promettre le SMIC à 1500 euros sur 5 ans, puisqu’au rythme actuel, ce sera de toute façon son niveau automatique en 2012 !

    C’est tellement facile de prôner la TVA sociale pour remplacer les charges des entreprises en reportant leur poids sur la consommation : on sait pourtant que la consommation intérieures reste le principal moteur de la croissance en France.

    Voudrait-on tuer l’emploi qu’on ne s’y prendrait pas autrement, avec l’une ou l’autre de ces promesses !!!

    AU SECOURS MONSIEUR BARRE, REVENEZ NOUS DONNER UNE DERNIERE LEçON D’ECONOMIE !


    • mourri (---.---.244.19) 16 avril 2007 11:13

      Raymond barre technocrate mediocre (exemple :A bruxelle chargé d’aprovisionner l’europe en pomme de terre de consommation apres une mauvaise année de recolte il en acheta des quantités colossales a un prix defiant toute concurrence , arrivée en europe elles furent detruites car c’etait des patates a cochon.Il promit que 6 mois apres sa nomination de 1er ministre on verrait le bout du tunnel au sujet du chomage ....Quittant sa position de 1er ministre il emmena avec lui les fonds secrets de matignon,il etait un precurseur dans les nouvelles traditions que l’on connait des patrons voyous.Membre de la trilaterale Etc..Le soit disant meilleur d’entre eux disait les economistes mediocres,il rata toute sa carriere au vu de ses resultats dans l’interet des français car il protegeat trop les pouvoirs dominants et conservateurs dont il faisait parti.Il fit payer aux seuls salariés egalement les consequences du choc petrolier de 1980.Il fut a moitié competent suivant votre position sur l’echelle sociale et les enrichissements ou les appauvrissements qu’il vous procura.Un con de la pensée unique ,pretentieux et mediocre.


  • mayb (---.---.149.139) 15 avril 2007 20:02

    Requiem pour « le meilleur économiste de France » alors que de son temps l’inflation était de 16% Une vieille barbe qui a sa part dans la décrépitude de notre pays. Mais la relève est assuré avec le petit Nicolas ....OUF !!!


  • chmoll chmoll 16 avril 2007 10:26

    j’l’aime bien moi raymond, j’sentais de la sincérité chez lui


  • Jack Mandon (---.---.3.240) 16 avril 2007 10:27

    Dans l’optique de l’extraterrestre que vous évoquez dans votre article, je vous propose ces quelques réflexions que j’ai fait passer à propos d’un autre article.

    Je veux parler de l’atypisme et de l’originalité qui apportent quelque chose de novateur dans le monde en recherche.

    Dans de nombreuses disciplines, la réussite d’un projet vient du fait que son auteur appartient à une autre discipline.

    Une autre culture, une autre formation, un autre regard donnent souvent une grande clairvoyance à celui qui ambitionne de faire évoluer une situation.

    Quand on a le nez collé sur un livre, si l’on n’est pas un myope handicapé, il nous est impossible de progresser dans la lecture.

    Le recul, la perspective, la libre intuition se passent des systèmes et des formes. Il est vrai qu’à ce moment là on se donne le droit et le pouvoir de laisser parler notre créativité.

    Voici quelques exemples pour illustrer ma réflexion :

    En économie politique, le communisme est dans son concept premier une merveille d’humanisme. Dans la pratique du système, c’est une monstruosité.

    Dans les sciences, Pasteur découvrit l’asepsie et l’antisepsie. Pasteur n’était pas docteur en médecine mais docteur en chimie.

    En affaire, l’abbé Pierre est un grand entrepreneur dont l’action connaît des retombées dans le monde entier. Ce brave homme se permet même d’honorer les pauvres. C’est un chrétien qui n’entend rien au capital et encore moins à la propriété. Au fait c’est un vrai rassembleur !

    Dernier exemple, l’ ENA , décriée dans l’actualité politique. Pour cet exemple, je cite Coluche, un autre personnage atypique. Si l’on donnait aux hommes politiques, sous entendu de l’ENA, le sable du désert à gérer...les déserts disparaîtraient. Ce sont des magiciens pas des gestionnaires.

    La politique aujourd’hui réclame beaucoup de flexibilité, de maturité et pourquoi pas d’éthique pour trouver les mots et les actions justes où le coeur et l’esprit cohabitent harmonieusement.

    Depuis le début, ou presque, je pense à François Bayrou pour incarner autre chose. Cela pourrait expliquer la grande réflexion des Français dont l’interrogation n’est pas étrangère à la candidature de François Bayrou.


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