jeudi 27 novembre 2014 - par vesjem

Régionalisme et Nouvel Ordre Mondial

Le régionalisme culturel n'est absolument pas contraire à l'idée de nation, sauf pour l'état jacobin français et ses défenseurs inconditionnels ;

Les temps des monarques ont été ceux de la création des nations par agglutination de territoires ;


Depuis le début du XXième siècles, la crainte "républicaine" irrationnelle, de la "dispersion" des provinces composant la nation, n'a cessé d'être une hantise ;
Cette conception surannée de la cohésion du pays est une erreur doublée d'une faute ; au contraire, la reconnaissance et la valorisation de toutes les cultures provinciales (y compris des langues) est un atout essentiel à toutes les richesses de notre pays (y compris et surtout sur le plan international) ;
Nos fromages, nos vins, notre gastronomie, notre littérature, nos philosophes, nos scientifiques, nos musiciens, sont les meilleurs ambasadeurs de notre culture ; ils sont reconnus par le monde entier comme étant exceptionnels voire uniques au monde ; ces émanations des savoir-faire provinciaux sont les exemples les plus évidents ;

Hélas , il est mal-venu aujourd'hui , ère de cette scélérate mondialisation, de prétendre à une émancipation culturelle jusqu'alors réfrénée par le centralisme exacerbé ; ce dernier préférant jouer le double jeu pervers d'associer des départements sans lien culturel pour neutraliser toute identité régionale forte, d'une part, et faire le lit du N O M en morcelant les nations jusqu'à les rendre inoffensives et soumises, d'autre part ;
Les mêmes qui revendiquent et vantent le plus l'identité et la culture nationale sont les plus fervents opposants aux identités et cultures régionales dont le rayonnement national est issu ; cherchez l'erreur ; on crée un antagonisme et des crispations là où il ne devrait y avoir qu'osmoses et fluidité ;

La pensée unique a remplacé la pensée individuelle pour amener l'uniformisation des esprits ; ainsi, on se targue d'avoir "inventé" les lumières qui sont imposées aujourd'hui comme la référence intellectuelle, et chaque remise en question est appréhendée comme une injure à la république ;

République qui, je le crains au vu des agressions dont elle est à chaque instant l'objet, est en train de se décomposer sous des yeux majoritairement incrédules et dans l'indifférence complice des élites ; 
J'ai la hantise du jour où nos enfants erreront comme des zombies dans des villes aseptisées, dénuées de toute "âme" et vidées de tout sens si ce n'est d'une pseudo culture globalisée ; dans le monde parfait du type "le meilleur des monde" ; peut-être étudieront-t-ils encore avec une curiosité feinte ou amusée de circonstance , le savoir-vivre que pratiquaient leurs ancêtres.



16 réactions


  • Robert GIL Robert GIL 27 novembre 2014 15:40

    La France jacobine de 1789 va disparaître au profit de régions-Etat à l’américaine avec le projet des régions du PS au pouvoir . Au nom d’une pseudo-économie La France va se déliter en baronnies de province comme au temps de la monarchie des Valois . La fédéralisation des régions promue par L’union européenne poursuit sa mise en place au détriment des Etats-Nations comme le souhaitent les multinationales qui ne veulent plus d’Etat coercitif pour leur business mondialisé .
    .
    voir :
    LES RÉGIONS-ÉTATS VONT SUCCÉDER A LA FRANCE


    • vesjem vesjem 27 novembre 2014 17:59

      Il s’agit juste de conserver , voire de faire évoluer toutes nos cultures sous toutes leurs formes , et laisser libres de pratiquer les gens concernés ;
      Pas d’autonomie , ni de sécession , juste vivre sa culture provinciale au sein d’une nation qui n’a montré que mépris jusqu’à présent pour la cause , préférant valoriser des cultures du bout du monde plutôt que les siennes  ;
      Il suffit d’écouter les médias officiels bavant une promotion factice et fugace pour toutes les particularités ethniques d’ailleurs , et leur amour inconditionnel pour tout ce qui « cause américain » ;


    • Donbar 28 novembre 2014 13:37

      Ce que vous dites est juste, Robert GIL, mais ce n’est pas vraiment le problème posé dans cet article.
      Dans l’hypothèse du maintient unitaire de la République, effectivement menacé par l’européisme, prônez-vous l’interdiction de parler le patois (et de cracher par terre par la mêm occasion) ?


  • Rincevent Rincevent 27 novembre 2014 17:34

    @ Robert GIL

    C’est bien possible. Qui réclame plus d’autonomie, voire l’indépendance à terme ? La Catalogne, le Pays Basque (côté espagnol), l’Italie du Nord, etc. Soit les régions les plus riches de leurs états-nation respectifs. En fait, ils ne veulent pas payer pour « les autres », c’est le refus d’une solidarité au niveau de la nation. Je ne suis pas sûr que, une fois obtenu ce qu’ils veulent, ils deviendraient beaucoup plus solidaires avec l’ensemble de leurs nationaux, ces mouvements étant souvent pilotés par les hautes bourgeoisies locales.

    Après, ça ne doit pas nous masquer les excès et les erreurs jacobinistes bien françaises (il suffit de regarder une carte du réseau SNCF…).


  • Le p’tit Charles 28 novembre 2014 10:33

    Les politiciens déglinguent la France pour mieux la faire disparaître...c’est le voeu de dame Merkel..alors nos représentants-véreux s’empressent de lui obéir.. !


  • lsga lsga 28 novembre 2014 12:07

    Les régions sont les seules véritables nations. Une vraie nation n’a pas besoin d’un État pour tenir debout. 


    • vesjem vesjem 1er décembre 2014 10:47

      Mais isga , c’est un fait historique , nous sommes la nation française , l’une des plus anciennes et respectables ; nous parlons la langues la plus riche du monde grâce à notre patrimoine littéraire ;
      Tu sembles faire un déni de cette réalité qui à la fois nous honore mais nous donne un rôle éminent dans le monde ; rôle que nos pantins actuels sont en train de réduire en poussière ;

      Seulement , notre nation ne doit plus avoir peur des cultures provinciales , celles-ci sont la condition de sa survie 


  • Donbar 28 novembre 2014 13:34

    Isga, votre cocarde n’est pas très nette. Pourriez-vous améliorer l’image, s’il vous plaît ?


    • lsga lsga 28 novembre 2014 13:41

      aucun problème, améliorons la netteté de ma cocarde :

       
      Les Sans-Culottes sont les tous premiers prolétaires révolutionnaires. Ils étaient les « Bobos » du 18ème siècle, ceux qui travaillaient dans les nouvelles technologies (les machines à tisser, très difficiles à régler et entretenir), qui dépensaient pas mal d’argent dans les fringues. Les pantalons bleu-blanc-rouge et le bonnet phrygien, ils les portaient bien avant la révolution française, un peu à l’image des bobos d’aujourd’hui qui se trimbalent avec des pantalons vert-jaune-rouge et de des dreadlocks.
       
      Sans Culotte : « Bobo friqué qui s’habillent n’importe comment ». Voilà la définition du 18ème siècle. Ils seront l’avant garde révolutionnaire, ceux qui préfigurerons les révolutions prolétaires à venir. 
       
      Les Sans Culottes étaient opposés aux Jacobins. Alors que les Sans Culotte voulaient pousser la Révolution encore plus loin, ce sont les bourgeois jacobins qui y ont mis fin, en instaurant les structures bureaucratiques centralisatrices qui permettront la venue de Napoléon et la fin du régionalisme.
       


    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2014 18:54

      Est-ce que Isga est en train de nous dire là que son modèle c’est le bobo friqué ?


    • lsga lsga 28 novembre 2014 19:02

      ah bas oui... L’élite du prolétariat, constituée depuis toujours par les bobos friqués ou les immigrés sans nation. 

       
      Vous avez lu Lénine ? 

    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2014 19:52

      C’est votre lecture de Lénine ?


    • lsga lsga 28 novembre 2014 19:57

      tout dépend duquel on parle : le jeune, ou le vieux Lénine. Si vous voulez des citations, je peux vous en donner...

       
      Quoi qu’il en soit, la base du Communisme, c’est le matérialisme. La pensée, les représentations, ne sont que le fruit de l’Histoire de l’Humanité et de l’activité quotidienne de chaque être humain.
       
      Le travail produit l’aliénation. La lutte des classes produit la conscience de classe. 
       
      Les travailleurs dans les nouvelles technologies, quelle que soit l’époque ou la nature de ces nouvelles technologies, bénéficient toujours d’un statut très particulier. Ils sont là pour « résoudre des problèmes », pas pour obéir aux ordres.

      Résultat : cela donne des travailleurs à la conscience de classe affûtée, ceux qui sont capables de pousser la Révolution dans le courant progressiste. Ceux-ci aujourd’hui sont les « Bobos », qui bien que faisant partie de la classe moyenne, ne sont pas réactionnaire. Le temps venu, ils seront les plus révolutionnaires parmi les révolutionnaires, comme les Sans Culottes hier. 
       
      ça va ? c’est plus clair ?

    • Francis, agnotologue JL 29 novembre 2014 08:35

      Non, c’est toujours la même salade.

      Expliquez nous plutôt comment vous pouvez compter sur l’élite du prolétariat en déliquescence pour mener la révolution et dans le même temps vouloir tordre le cou à la classe moyenne, leur classe donc ?

      La fin ne justifie pas les moyens : nous souffrirons peut-être des moyens que vous prônez, nous ne jouirons probablement jamais de la fin que vous invoquez.

      Votre discours est le même sur le fond que celui de vos soi-disant adversaires. Un discours marié à toutes les sauces dans leur fameux think-thank, tous noyautés.

      Cf.

      Charles Robin : le libéralisme et l’extrême gauche

    • lsga lsga 29 novembre 2014 19:54

      Lol : moi je ne prétends pas prendre un quelconque choix pour les autres. C’est la population qui peut décider. 

       
       
      Dans le cadre de cette réaction, le prolétariat européen à 2 possiblités :
       
      1. Prendre le lead de la Révolution Mondiale et permettre rapidement l’émergence d’une démocratie directe mondiale ; qui permettra de répartir entre tous au mieux les richesses de la planète ; et de planifier la transition écologique.
       
      2. Se faire marcher sur la gueule par le Capitalisme.
       
      Les vrais bobos seront massivement partisans de la solution 1. 
      Le reste de la classe moyenne croira pouvoir échapper à la solution 2 en se cachant derrière un État Nation. 
       


  • vesjem vesjem 23 mars 2016 21:08

    salut gatinais 33
    je n’ai pu reproduire mon commentaire concernant l’ « absence de choix » car va savoir pourquoi il est trop long pour cet article alors qu’il est passé dans un autre article ;
    il s’agit du 595 ième commentaire que j’aie posté (un article de dugué , je crois)
    comme tu t’inquiètes à juste titre de ce concept qui nie le « libre-arbitre » , je te rassure , moi , çà m’intrigue ;
    toutefois , l’abstraction de cette idée n’empêche nullement de continuer son bonhomme de chemin
    salutations


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