jeudi 13 avril 2006 - par stephane rossard

Retrait du CPE : une défaite pour tous ?

Avec le retrait pur et simple du contrat première embauche, les syndicats, les associations d’étudiants et le Parti socialiste crient victoire. C’est vite dit. Car à long terme, tout le monde en sort défait.

Que peut-on écrire, dire d’autre qu’on n’ait pas déjà dit, dix, cent, mille fois, face à ce spectacle désolant d’un pouvoir qui, une fois de plus, a cédé à la pression de la rue, a capitulé face aux forces corporatistes qui depuis trente ans n’ont qu’un seul leitmotiv : refuser toute réforme. Tel est leur programme. Tel est leur projet d’avenir pour le pays. Des forces corporatistes qui défendent leur pré carré de privilèges et qui, à la longue, fragilisent le pays entier, car elles mettent en difficulté la vaste majorité des ‘’forces vives’’ de la nation.

Les syndicats, les associations d’étudiants, et même le Parti socialiste crient victoire. A la bonne heure ! Mais quel est leur plan de rechange, leur plan B face au CPE, par exemple, afin de résoudre le dramatique problème du chômage des jeunes ? Impossible de le savoir. Car mis à part s’opposer, et demander la démission du Premier ministre, nulle proposition concrète, nulle solution nouvelle ne sort de ce tonnerre de mécontentement, pour faire avancer leschmilblick, comme l’aurait dit en son temps Coluche.

Certes, il faut reconnaître que ce projet, comme l’a écrit Lionel Jospin dans une tribune publiée récemment dans le quotidien Le Monde, " a été mal conçu et mal conduit". Les jeunes ont eu raison de donner de la voix. En agissant aussi maladroitement, le Premier ministre a hélas condamné toute réforme digne de ce nom d’ici mai 2007, voire fin 2007, le temps que la nouvelle équipe présidentielle se mette en place  ! La France va donc prendre du retard, une fois de plus !

Cependant, ce retrait est une victoire pour qui ? Pour les syndicats, qui ont retrouvé par la grâce d’un faux pas du Premier ministre leur unité ? Mais pour combien de temps ? Une unité qui s’écaillera probablement dès le soufflet du CPE retombé. Pour les étudiants ? Mais à part exiger le retrait du CPE, quelle vision de l’avenir offrent leurs représentants, censés les défendre ? Quel projet de société proposent-ils sur les dix, vingt ans à venir ? Impossible de le savoir. N’est-ce pas pourtant ce manque de projection dans le futur que ces mêmes représentants reprochent aux responsables politiques ?

Pour le Parti socialiste, qui a soudainement retrouvé la voix ? Une voix à l’unisson. Mais il y a fort à parier que la cacophonie reprendra ses droits, une fois la question du CPE réglée, et que les prétendants replaceront au cœur de leurs préoccupations la présidentielle de 2007.

Pour les jeunes en extrême difficulté, grâce à la nouvelle proposition de loi qui concentre tous ses efforts sur eux ? Mais pourquoi un dispositif de plus qui vient semer encore plus la confusion dans cette jungle déjà proliférante de contrats en tous genres existant déjà ? Il faut ici noter le coût supplémentaire pour l’État, car il s’agit d’une mesure aidée pour inciter les entreprises à embaucher. Mais avec quel argent l’État va-t-il aider, lui qui a les poches complètement vides ? Pas bon signe donc pour le contribuable, qui va voir automatiquement le marteau fiscal frapper plus fort ! Bref, la victoire n’est pas non plus à chercher du côté du contribuable !

L’emploi dans ce cas ? Certes, le CPE aurait probablement eu des effets limités sur l’embauche. Mais il est évident que le marché du travail en France, tel qu’il est, ne peut continuer à fonctionner ainsi indéfiniment. Alors que faire ? Car tôt ou tard, oui, il faudra bien se résigner à le réformer, ainsi que les codes qui le régissent. La France n’a pas le choix. Il serait temps que les Français se le mettent en tête ! Pourquoi, objecterez-vous ? En raison de la mondialisation et de ses conséquences. Voulue ou non, la mondialisation est là et s’impose. S’y opposer, c’est un combat perdu d’avance. C’est se battre contre des moulins.

La solution ? Savoir en tirer les bénéfices en analysant au préalable nos ‘’forces’’ qui nous permettent de tirer notre épingle de ce jeu mondial. C’est possible, car la France a tous les atouts en main pour réussir ce pari de la mondialisation, à l’instar de groupes leaders nationaux dans leur domaine. Mais encore faut-il avoir une approche pédagogique sur la mondialisation, et non démagogique. Encore faut-il que les responsables politiques entreprennent les actions qui armeront efficacement la France face à la mondialisation. Autrement dit, face à ses concurrents.

Au lendemain de ces longues semaines de confrontation, de grèves, de blocages, de manifestations, la France sort une fois de plus affaiblie. Et son image, une fois de plus, a pris un sale coup. Certes, la France dans son histoire en a connu d’autres. Et en connaîtra probablement d’autres. Mais depuis quelque temps, dans les crises (sociales, communautaires, politique désormais), ce qui inquiète, c’est la multiplication, à échéances rapprochées, et l’intensification. Voir la radicalisation et la brutalité des moyens employés pour parvenir à ses fins. Signes d’une exaspération réelle et croissante ? En tous cas, jusqu’à quand, et encore combien de temps la France tiendra-t-elle donc debout face à ces coups de boutoir à répétition ?



349 réactions


  • fabopoulos (---.---.201.205) 13 avril 2006 11:50

    Vous semblez laisser de côté le coeur du débat : le CPE était un contrat dont l’efficacité économique est réduite à peu de choses, qui est socialement inacceptable et qui laissait la porte ouverte à des abus de toutes sortes qu’on ne saurait tolérer dans une société de droit.

    Maintenant, si vous estimez qu’il faut accepter toutes les réformes s’il n’a pas été formulé en face de solution alternative claire et précise qui fasse le consensus... A ce tarif, n’importe quelle réforme est bonne, peu importe le fond.

    Le retrait du CPE est une victoire, minimale certes, parce que l’intérêt du plus grand nombre exigeait qu’on le retire. Ca ne résout pas nos problèmes mais ça évite qu’ils deviennent encore pires.

    Quant à la mondialisation, elle ne doit pas servir de prétexte pour réduire à peau de chagrin les droits sociaux. L’adaptation a ses limites et doit faire l’objet de compromis, c’est-à-dire d’échanges : depuis 20 à 30 ans on demande (impose) aux salariés de faire des concessions, sans qu’ils en obtiennent les fruits tant promis et sans que le patronat (en tout cas la tranche la plus élevée), de son côté, n’en fasse aucune. Certes il faut des réformes et il ne s’agit pas d’abattre le capitalisme, mais il faut des réformes justes auxquelles tous participent. Ou alors on peut effectivement adopter des systèmes dits compétitifs mais où se développent la misère et l’injustice. C’est un prix à payer bien trop lourd. Pour finir, ce n’est pas en baissant les salaires qu’on rendra la France plus compétitive. A moins de penser que la Chine est un modèle de développement...


    • bruno (---.---.238.13) 13 avril 2006 20:19

      allez ! il faut aller se coucher maintenant, il est tard ! et n’oubliez pas votre exomil pour bien dormir ! demain il fera jour et on aura toujours pas touché à vos petits acquis sociaux, ne vous inquiétez pas ! après on prendra une cuillère à soupe de pays de droit, et en fin de repas une dosette de devoirs aussi !!


    • (---.---.206.8) 13 avril 2006 22:34

      La Chine un modèle ? et pourquoi pas ?

      La France actuelle fait furieusement penser à l’ère maoïste où tout était paradisiaque. ne vivons nous pas au paradis avec nos vins, nos fromages, nos acquis sociaux, nos 35 heures, notre sécu que le monde nous envie ( mais se garde d’imiter ) , notre administration que tout le monde admire ( mais se garde d’ imiter - bis - ) etc ?

      La bas, on proclamait « l’Orient est rouge ». Ici on dit « notre modèle soial », lumière de l’univers..

      Et puis est venu Deng Xiao Ping. Avec humilité, il a pris conscience de l’illusion ; Alors, il est allé voir modestement ce qui marchait ailleurs et il en a conclu que la Chine devait être réformée dans quatre principaux secteurs d’où les Quatre Modernisations.

      On en voit le résultat phénoménal. Développement, puissance, enrichissement, rayonnement..

      Certes, il a fallu mettre les conservateurs au pas : Tien An Men, oui bien sûr mais a comparer avec les progrès économiques et sociaux réalisés.

      A quand un Deng en France ? A quand nos Quatre Modernisations ?


    • parkway (---.---.18.161) 14 avril 2006 13:10

      cher bruno,

      c’est marrant, je pense exactement la même chose que vous, des personnes qui sont comme vous !

      Comme c’est étrange, vous ne trouvez pas ?

      moi aussi j’ai envie de donner des baffes aux pauvres pdg qui donneraient leur chemise à des pauvres gens heureux comme vous !

      Je suis désolé, l’acceptation de la camisole, je suis contre !


    • Paul-Emile (---.---.131.87) 14 avril 2006 22:11

      Pensez-vous vraiment que la meilleurs facon de relancer l’emploi est de changer le statut Employeur/Employer... Je ne pense pas le probleme n’est pas la. Au lieu de toucher a ce status et s’enfoncer de plus en plus dans une économie de l’abus , une économie a la Chinoise. Nous n’arriverons jamais a concurrencer la Chine par cette methode. Il faut plutot attaquer les 35heures d’abord , je sais que ceci est difficile a consevoir pour un grand nombres de personnes mais ceci est necessaire. Le salarié aurait toujours le même statut donc pas de probleme entre l’employer et l’employeur. Aucun pays dans le monde n’a adopté les 35 heures c’est qu’il y à une raison. On nous a dit que cela créera des emplois... J’attend toujours d’en voir les resultats. Aujourd hui la France va mal et il faut lui redonner un nouveau souffle et pour cela il faut faire des conscessions mais pas non plus detruire les droits des employers. Je n’ai qu’une chose a dire « Reflechir avant d’agir. »


  • (---.---.38.140) 13 avril 2006 12:16

    Encore un article pro gouvernement.

    Mais il y a d’autres leviers pour agir sur l’emploi comme la reduction des charges sociales... qui permettrait d’augmenter les salaires et a d’autres de retrouver un emploi plus rapidement et de couter un peu moins cher à l’état ( assistanat). De plus quand on a un salaire qui permet de vivre , on peut donc economiser pour ensuite investir dans l’immobilier ou pour creer son affaire. Ce systeme de précarisation, de mettre les hommes a genoux, n’est guere interessant au final pour l’économie... j’ai bien peur que les entrepreneurs ne soient pas nombreux a l’avenir alors qu’il y a quand meme des competences,une ouverture d’esprit, un savoir faire et une intelligence créative dans ce pays...la France. Maintenant est ce que nos hommes politiques se soucient assez de son avenir ?


    • Philippe (---.---.20.126) 13 avril 2006 16:21

      c une blague ?


    • (---.---.11.101) 14 avril 2006 11:00

      « Maintenant est ce que nos hommes politiques se soucient assez de son avenir ? »

      La question vaut aussi pour les leaders syndicalistes. Auraient-ils réagit de la même façon si des élections n’étaient pas prévues fin avril à la CGT et en juin à la CFDT ?

      Les hommes politiques auraient-il réagit différemment (y compris le gouvernement) si les élections étaient moins proches ?

      Selon moi, les questions sont : Existe-t-il dans notre pays quelqu’un qui ne pense pas à sa carrière et pense à l’intérêt du pays ? Ne va-ton pas de plus en plus vers un système où on réforme pendant une année et on gère pendant 4 ans en attendant les prochaines élections présidentielles ? N’avons-nous pas atteint la limite de la Vème république ?

      De plus en plus d’hommes et de femmes parlent au nom du peuple et plus il y en a, moins je retrouve de discours qui me plait, qui me donne envie de me battre pour ce pays. Systèmatiquement, il y a une ambition personnelle et non une ambition pour notre pays.

      Oui notre pays a des atouts ! Oui notre pays a la possibilité de se réformer sans heurts ! Mais pour cela il faut que cesse le clivage gauche-droite et que tout le monde (politiciens, syndicalistes, grands et petits patrons et étudiants) se mette ENSEMBLE les mains dans le cambouis pour sortir notre pays de cette spirale.

      Le fossé entre les Français se creusent dangereusement et les prises de position de plus en plus extrémistes. Les médias n’aident pas non plus beaucoup en stigmatisant les scandales ou les déclarations à l’emporte-piece.

      Nous allons tout droit dans un mur et plus ca va plus nous accélérons. J’espére juste que nos dirigeants et nous freinerons et déciderons de changer de direction avant l’accident.


  • Romain (---.---.10.200) 13 avril 2006 12:37

    Avec 18 contrats de travail differents, je doute fortement qu’un 19eme fasse baisser le chomage. Les entreprises ont déjà un moyen de tester les salariés. Ca s’apelle le CDD et elles ne s’en privent pas. D’ailleurs c’est une trés bonne chose. Le CPE n’avais qu’une seule finalité, remplacer le CDI pour les jeunes, ce qui aurait créer de la précarité et une insécurité.


    • Thomas (---.---.84.180) 13 avril 2006 13:39

      Juste une détail en passant.... le CPE était un CDI avec une période d’essai plus longue


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 14:14

      Thomas, Tu es naif ou tu nous prends pour des imbeciles ?


    • Gio (---.---.168.226) 13 avril 2006 15:55

      Effectivement vous êtes imbéciles.


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 16:10

      les imbeciles esperent qu’1 jour tu sois moins stupide, Gio


    • Gio (---.---.202.100) 14 avril 2006 09:58

      Na na naire, reu !

      Quitte à choisir je prends la stupidité pour vous laisser l’imbecillité.


  • philippe (---.---.171.175) 13 avril 2006 12:47

    ah,oui, a nouveau ridicules aux yeux du monde. quel spectacle !

    un gouvernement lache qui prefere essayer de faire passer une reformette en douce, au lieu d’expliquer enfin l’etat des lieux de la france ,de parler chiffres a des francais certe bouches comme on ne peut pas plus, mais qui finiraient bien par comprendre quand meme,et puis qui se deculotte devant des etudiants qui ont gagne le droit d’etre au chomage des la fin de la fac, et de se faire casser la figure la prochaine fois par des banlieues enragees [oui,la reforme etait pour eux,pas pour les etudiants ].

    pendant ce temps,pour reprendre la remarque bizarre de fabopoulos. les chinois sont en train de sortir du sous-developpement a vitesse grand V, sans faire travailler des enfants de 8 ans dans les mines comme en france du 19eme, sont deja plus riches que nous a canton et shanghai,et encore pendant ce temps la,les francais continueront a analyser le monde sur un mode statique et theorique, juste parceque nous avons peur de l’avenir.

    nous sommes devenus des pleutres, c’est tout.


    • fabopoulos (---.---.201.205) 13 avril 2006 13:03

      Je voulais juste souligner que des bas salaires peuvent apporter une certaine compétitivité, la Chine étant un exemple du genre, mais que le prix à payer est considérable : des salaires de misère, des conditions de travail idécente et une pauvreté considérable. La Chine ne sort pas du « sous-développement » : les profits engrangés par son économie concernent d’abord une frange de sa population. Je le souligne encore : la compétitivité à tout crin ne doit pas nous servir de norme pour des réformes politiques, c’est une vue à court terme, dévastatrice sur le plan social. On ne va pas concurrencer les pays à bas salaire sur leur terrain, ni prendre modèle sur eux.


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 13:14

      Mon cher phillipe, je vois a tes propos que tu es 1 liberal, n’empeche que par exemple les USA voient toujours leurs interets et font du protectionisme. Ce que ne fait pas l’Europe et par consequent la France. Alors c’est bien joli d’imposer des contrats précaires aux travailleurs français mais il faudrait que le gouvernement protege un peu mieux les interets de la france. « respecte toi et les autres te respecteront » comme dit l’expression...


    • Gio (---.---.168.226) 13 avril 2006 15:57

      Pas de contrats précaires aux USA !!!???


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 16:12

      Pas de contrats précaires en France !!!


    • Clément (---.---.89.19) 13 avril 2006 16:44

      Ta remarque sur le peuple chinois est une véritable honte. Renseigne toi d’abord sur la qualité de vie de TOUS les chinois plutôt que sur les indicateurs économiques de la chine.

      Encore un qui prend le PIB et la croissance pour les indicateurs du bien être de la population. Ca devient grave.


    • (---.---.2.128) 13 avril 2006 21:12

      oui, je suis d’accord avec vous. Ils sacrent un modèle qui leur permet de voler aux plus pauvres qu’ils exploitent pour dire qu’ils sont riches.

      Ils se donnent bonne conscience en fabriquant et en manipulant des chiffres q’ils appenllent indicateurs de bonne marche.

      Mais en fait, la bonne marche et les réformes, c’est pour qu’ils s’en mettent plein las poches.

      Philippe, si tu glorifies tant le modèle chinois, je t’invite à aller prêter main forte à ces ouvriers de Shangai qui travaillent 7/7 jours et qui sont sous payés, le plus souvent sans aucun droit saocial.

      Que fais tu ici à venir glorifier les réformes ?


    • (---.---.206.8) 13 avril 2006 22:54

      C’est voir la Chine au travers de nos lunettes à nous. Les « bas salaires » sont une fortune a côté des revenus des paysans de l’intérieur, qui affluent dans les villes pour travailler dans l’industrie. Nous sommes conditionnés par Zola qui d’ailleurs, déjà, se trompait. Déjà l’ouvrier « exploité » connaissait un sort nettement plus enviable que le paysan affamé du fond des campagnes qui, là aussi, quittait sa terre pour aller travailler à la ville. Il serait intéressant que les théoriciens du misérabilisme nous expliquent pourquoi les « prolos » ne s’empressaient pas de retourner sur leurs terres si leur situation était si épouvantable.

      Heureusement, depuis 68, quelques intellectuels exploités, ont eu le bon sens d’aller élever des moutons sur la Larzac, tout comme la reine Marie-Antoinette remplissait sa vie en élevant les siens a Versailles.

      L’aliénation enfin vaincue, hein, José Bové ?


    • Jean-Marc (---.---.121.59) 1er mai 2006 01:11

      Oui, une partie de la chine sort du sous développement, mais une partie seulement pendant que l’autre crève la faim et vie dans des conditions déplorable. C’est une chine à deux vitesse qui est en train de naitre, les très riches d’un coté et les très pauvres de l’autre et ce sera comme cela si le régime politique ne changent pas. Si celui ci venait à changer et que le droit de manifesté et de faire la grève était autorisé, alors peut-être que les salaires agmenteraient et que les protections sociales évoluraient... Alors doit-on revenir en arrière pour se mettre au niveau de la chine ou attendre que celle ci nous rattrape ? Je pense que la solution est entre ces deux extrèmes : il faut à la fois faire des réformes (si cela est possible en France) tout en favorisant l’emploi avec des salaires honorables. Pour cela il serait souhaitable, selon moi, de favorisé la flexibilité (ce qu’introduidait le CPE), qu’il y ait un peu moins d’assistanat (sans arrivé au niveaux trop bas des anglo-saxon) et favorisé de facon très forte la formation pendant la vie professionnelle et mieux la gérer pendatn la période scolaire. Mais pout tout cela il faut non seulement que nos hommes politiques aient du courage, mais surtout changé les mentalité des employeurs comme des salariés et cela n’est pas gagné...


  • résistante (---.---.138.181) 13 avril 2006 13:02

    Ce retrait est une honte !une fois de plus nous sommes la risée du monde entier ! bientot, plus de gauche ni de droite qui ne pensent qu’aux élections et ont conduit notre pays à la ruine, mais enfin bientot un Président capable LUI , de gouverner, qui aime la FRANCE et les Français ! j’ai nommé PHILIPPE DE VILLIERS !


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 13:25

      Alors ma chere resistante, il faudra changer ton pseudo, car je doute qu’il n’ y ait aucun resistant à sa politique. Ceci dit, contrairement à Le Pen, il a experimenté sa politique (en Vendée). Il peut donc présenter un bilan qui mériterait le débat.


    • (---.---.192.14) 13 avril 2006 13:30

      Vous parlez du gars qui a fait 4,7 % des voix aux dernières présidentielles ou il a pu se présenter ?


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:34

      un commentaire qui démarre bien mais finit mal il y a autour de Sarko une foule de gens qui ne sont pas des démago (Baverez, Marseille...) ou qui sont des élus proches du terrain concret (Raoult) : tous ces gens-là ont des idées, pas bonnes à 100 % mais franchement intéressantes


    • Gio (---.---.168.226) 13 avril 2006 15:59

      Le Pen en Vendée ? c’est nouveau, ça vient de sortir.

      Quand on ne sait rien on se la ferme.


    • (---.---.123.60) 13 avril 2006 16:17

      Je croyais qu’on apprennais à lire avant d’apprendre à écrire. Il est écrit :

      « Ceci dit, contrairement à Le Pen, il a experimenté sa politique (en Vendée). »

      Ca ne veut pas dire que Le Pen est en Vendée mais que De Villier à experimenté sa politique en Vendée contrairement à Le Pen qui n’a jamais expérimenté la sienne ou que se soit.


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 16:17

      En tout cas Gio t’as besoin d’une paire de lunettes ou alors tu ne sais pas lire...alors le CNE est fait pour toi.


    • Gio (---.---.202.100) 14 avril 2006 10:02

      Expérimentation en Vendée, par PdV, c’est ce que je voulais dire !

      Bigre, belle expérience. PdV est fait pour le Tour du Canton, mais pas pour le Tour de France.


    • l’elephant (---.---.232.244) 15 avril 2006 14:21

      Vous avez raison résistante, Philippe de Villiers représente une véritable alternative. Une véritable politique nationale doit nous permettre de nous mettre à l’abri des effets pervers de la mondialisation. Le politique ne doit pas capituler devant l’économie. Mais pour cela il faut que nous soyons gouvernés par des gens courageux.


  • Jigmy Jigmy 13 avril 2006 13:27

    Le retrait du CPE aura servi encore un fois à montrer qu’il est possible de creer un libéralisme plus modérée. L’Europe entière cherche le juste milieu entre libéralisme sauvage et libéralisme modérée, c’est pas plus mal que nous montrions notre refus du libéralisme abusif. Oui à la flexibilité, non à la précarité ! Oui à la flexibilité, non aux licenciement sans gilets de sauvetage !

    L’europe est entrée dans une époque charnière de son histoire : celle des nouveaux modèles, d’une nouvelle voie, cela ne peut pas toujours se faire dans le calme !


  • Nasser (---.---.47.249) 13 avril 2006 13:32

    Le retrait de ce CPE est une catastrophe pour nous les jeunes de banlieue. C’était pour beaucoup d’entre nous le seul moyen d’avoir un premier emploi. Si vous les gaulois vous avez supprimé ce CPE c’est en fait pour nous brimer encore plus. En fait c’est du racisme. Ce n’est pas étonnant de la part de la gauche de ce pays qui fait tout hypocritement pour que nous restions pauvres à tenir les murs...


    • Scaton l’africain (---.---.1.1) 13 avril 2006 14:17

      Le CPE pour les jeunes de banlieue ? J’y crois pas trop c’est un contrat qui concernait tous les jeunes de - de 25 ans et donc chacun avait le droit de se sentir concerner. Je ne vois réellement pas ce que les jeunes de banlieue en particulier avaient à gagner avec ce CPE, en quoi cela aurait permis de lutter contre les discriminations qui sont le principal frein à l’embauche ? On peut supposer que dans les banlieues il y a beaucoup de jeunes qui ont peu ou pas de qualifications (BEP ou BAC PRO industriels) mais c’est tout de même dans ces secteurs qu’il y le plus de souci de recrutement pour les employeurs. Il y a bien un moment où il se passe qqch d’irrationnel et d’incompréhensible. De plus tous les jeunes de banlieue ne sont pas sans qualification, combien de diplomés de bon niveau sont sans emploi simplement pcq ils n’ont pas le bon patronyme ou la bonne adresse ? En quoi le CPE permettait de rationnaliser le marché du travail pour les jeunes de banlieues ?


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 14:29

      D’accord avec Scaton... Nasser, Pense France et non banlieue ou gaulois car il ne faut jamais faire de généralités. Sinon tu donnes, par ton cheminement de pensée, raison a certains qui ne revent que de t’exploiter un plus pour te sucer jusqu’à la moelle... Merde Nasser je suis sur que t’es pas un gars qui aime se faire enc.... !!!


    • Raz le Bol (---.---.178.150) 13 avril 2006 14:37

      Bonjour Nasser,

      Je voudrais vous dire qu’il n’y a pas que 65 millions de gaulois dans notre pays, et qu’il y a beaucoup de gens qui comprennent votre déception.

      Nous avons ce privilège de faire partie de cette génération qui arrivait dans le pays à une époque où nous pouvions travailler, dans les condtions avec les lois sociales de l’époque.

      Vous avez toujours une chose précieuse que nous avons tous dans une démocratie : le bulletin de vote. Pour 2007.

      En attendant, vous pouvez profiter des nouvelles mesures qui remplacent le CPE. Ne vous découragez pas et soyez rassurés de notre amitié et de notre soutien dans votre démarche.


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:37

      Bravo Nasser, toi tu n’es pas politiquement correct et tu es un vrai Français Tu vas t’en sortir dans la vie j’en suis sûr et je te souhaite une chance égale à tes mérites, qui me semblent grands


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 15:54

      Maintenant, Nasser, tu pourras toujours signer un CNE...mais a condition qu’on supprime le smic, car moi, je pourrais embaucher mais le cout du travail est tellement elevé en france !!! Est ce que tu la vois la dérive de tes bien faiteurs...


    • (---.---.2.128) 13 avril 2006 21:17

      Nasser, pourquoi ne comprends tu pas que ces ZUP, ZEP, ZAP, CPE.... sont en fait élaborés pour reverser aux entreprises une partie de tes impôts ?

      Ces petits combinards utilisent ce genre d’artfifices comme des bonus fiscaux.

      Une fois qu’ils s’en sont mis plein les poches sur le dos du contribuable, au revoir.

      Comment ne comprends tu pas que encore une fois, tu sers de boucle émissaire à une classe politique lâche ?

      Crois tu qu’un employeur a besoin d’un CPE aujourd’hui pour embaucher un « jeune dit de banlieue » ?


    • (---.---.38.140) 14 avril 2006 08:14

      Un exemple concret, dans la restauration par exemple il manque cruellement de personnes pour travailler.

      Les employeurs ne trouvent personne, donc il n’ont pas besoin d’un dispositif comme le CNE, ils n’ont pas peur d’embaucher...mais c’est vrai qu’avec ce contrat on peut mettre au pas les employés quand ils reclament les heures supplémentaires. Hier, aussi les restaurateurs étaient dans la rue pour la baisse de la TVA que je sache...

      Un patron embauche quand il a besoin.


    • parkway (---.---.18.161) 14 avril 2006 13:21

      mon pauvre nasser,

      nous sommes tous des immondes salopards, des ordures sans nom.

      toi, le prophète te protège,tu chatieras bientôt tous ces connards de français qui ne sont que de la merde !

      Bravo Nasser ! t’as raison ! vive la violence !


    • parkway (---.---.18.161) 14 avril 2006 13:39

      réponse au blogeur : « Certes, il faut combattre le liberalisme sauvage, mais ne pas l’agiter des qu’on critique »

      Ton commentaire me rappelle l’incident que j’avais eu avec un propriétaire de chien. Il me disait que son chien était gentil alors que celui-ci était en train de le mordre !

      Faut savoir ! le CPE suppose la confiance, les patrons qui exploitent leurs employés, ça existe ; alors comment justifier le CPE ???


    • Pffff ! (---.---.203.82) 26 avril 2006 10:27

      Scaton > « peu ou pas de qualifications (BEP ou BAC PRO industriels) »

      Quel mépris ! Ca sent le petit étudiant arrogant qui pleurnichera de ne rien trouver avec son bac + 6.

      Les BEP et Bac Pro sont souvent recherchés par les employeurs car ils sont qualifiés pour leur métier, ils l’ont déja pratiqué lors de leurs stages. Ce ne sont pas des jeunes bercés de douces illusions dans des facs éloignées de toute réalité.

      Le problème d’embauche n’est pas pour les BEP ou Bac pro, mais pour ceux qui sortent en 3ème, voire avant, sans qualification, sans maîtrise de l’écrit, sans la moindre connaissance de la diversité des métiers possibles. Des jeunes qu’il faut former longuement mais qui peuvent se révéler de vraies perles et aller beaucoup plus haut que vous.

      Oui, le CPE était une chance pour beaucoup, employeurs et chômeurs. Il est mort, que ses meurtriers arrêtent un peu de se vanter et qu’ils proposent enfin une solution intelligente qui répondent aux besoins actuels.


  • peyret alain (---.---.236.125) 13 avril 2006 13:47

    Un jour, un patron qui avait besoin d’un nouvel ordinateur plus performant, conclu l’achat avec une société qui vendait des ordinateurs en demandant que, si son entreprise connaissait quelques problèmes, l’ordinateur lui soit immédiatement et sans commentaire, repris et remboursé. Il inventa le CRO ( contrat de reprise d’ordinateur) équivalent chez les humains, du CPE. Mais et de plus, il avait oublié de dire, que si l’entreprise fonctionnait bien, son ordinateur était amortissable au Plan comptable, sur 5 ans. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour les salariés... Heureusement, l’Etat aide les entreprises pour « l’achat » des salariés de moins de 26 ans....


  • uzer451 (---.---.32.51) 13 avril 2006 14:04

    Oui Philippe vous avez raison, nous sommes devenus des pleutres. Et oui il serait temps que nos politiques nous parlent de la réalité de la dette de l’état.

    Et si seulement les français commencaient à se bouger plutôt que de s’aggriper à leurs précieux acquis ?

    L’important, pour moi, c’est que CPE ou pas, si vous faites l’affaire on ne vous laissera pas partir.


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 14:19

      Comme certains français, gros actionnaires, qui s’accrochent a la rentabilité de leurs actions...au detriment des emplois sur le territoire national.


    • fabopoulos (---.---.201.205) 13 avril 2006 14:31

      « L’important, pour moi, c’est que CPE ou pas, si vous faites l’affaire on ne vous laissera pas partir. »

      Exactement ! Faire l’affaire c’est être un bon employé, travailleur et consciencieux... mais c’est aussi être corvéable à merci sans pouvoir contester le pouvoir de l’employeur... c’est devenir soi-même une bonne affaire, une marchandise qu’on peut échanger en cas de non-conformité. Votre raisonnement est juste dans le cas où l’employeur est honnête et entend établir une relation de confiance avec son employé. Est-ce toujours le cas ? Loin s’en faut, vous vous en doutez. Il appartient au droit du travail d’éviter les abus de part et d’autre, pas de les légitimer.


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:49

      Au lieu de se lamenter sur la richesse des autres, il faut plutôt (re)créer la nôtre. Tu te plains que les fonctionnaires des Etats-Unis aient des fonds de pension actionnaires de nos grandes entreprise performantes du CAC 40 ? Mais il faut créer des fonds de pension français pour que, à notre tour, nos retraites soient payées par les bénéfices japonais, américains et autres européens : Et tu sais quoi ? les SYNDICATS REFUSENT cela depuis toujours ! A ton détriment !


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 17:49

      CPE ou pas CPE, je trouve extrement grave, que ces jeunes de banlieues n’est pas pu s’exprimer. Perszonne ne leur a laisser la parole, surtout pas Julia.

      Des personnes comme Nasser ont largement le droit de s’exprimer sur ces sujets, qu’on soit d’accord ou pas avec leurs opinions.

      Mais sur ce point, on en demande bcp au p’tit Français.

      Je suis d’accord avec Nasser, je ne parlerais pas de racisme, quoi que, mais de privilégier, qui s’auto proclame porte parole de la jeunesse, enfin celle qu’ils choississent, dans le but de preserver LEURs interets, et seulement les leurs.

      Y a peut etre bien un p’tit fond de racisme dans cette elitisme retrograde et aveugle.


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 18:02

      Si vraiment une personne a des compretences, sur et certain qu’elle n’a pas a etre corveable.

      Faux arreter de croire qu’un patron vas vous licencier parce qu’une fois vous avez dit NON.

      Si votre non est justifier, que vous avez des comptences reconnut de votre employeur, vous croyez qu’il se passerat de vous pour une heure sup que vous avez refuser. Faux etre tres con pour croire ca, ou ne pas connaitre le monde l’entreprise.

      Des fois ca gueule au boulot, ca fait aussi partie de la vie.

      Un patron peut etre aussi un tout petit peu, vraiment un tout petit humain et avoir un tout petit peu de bon sens.

      Personnelement, je ne me suis jamais licencier pour avoir refuser une sup, ni pour avoir refuser une tache. C’etait justifier, et mon patron la compris, un tout petit peu, mais j’y suis encore.

      Faux arreter de diaboliser les patrons, c’est n’importe quoi. comme s’ils se couchaient en pensant licenciemment, et se levaient en pensant licenciemment.

      Ce fait 10 ans que je travail, et personnellement, je n’en ai jamais rencontrer de comme ça, Pourvu que ça dure.

      Plus goblalement, dans mon parcours professionnel, ils ont meme ete plus souvent a vouloir me retenir quand moi je voulais partir. Pourtant je disais non ! Et j’ai souvent eu l’impression de les blesser a refusé leur poste.

      Oui, un employé qui veut partir cela existe ! 10 ans experiences, 10 entreprises, dont 3 CDI.

      Je suis pas un geni, j’ai qu’un bac+2.

      Marre de se discour ambiant des patron tous pourrit. c’est pas non plus comme cela qu’on avanceras. les entreprises du CAC40, bah, elles sont que 40. C’est pas la France !


    • (---.---.2.128) 13 avril 2006 21:21

      demain tu vas voir ton patron et tu lui signe un papier comme quoi tu abandonnes expressément les règles du code du travail s’agissant de ton contrat.

      Vous faites un avenant en bonne et du forme comme quoi tu peux être licencié à tout moment.

      LOL

      Tu nous tiens au courant ?


    • (---.---.38.140) 14 avril 2006 08:26

      Liberté, Egalité, Fraternité...la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Tout est dit et écrit dans la constitution.

      Alors c’est une honte l’instrumentalisation a des fins ideologiques.

      Certains employeurs sont sectaires et plein d’apprioris, et apres ce sont les memes qui vont nous expliquer que pour que certains aient acces a l’emploi, il faut avoir la possibilité de les exploiter un peu plus que la majorité.


    • Erick (---.---.25.117) 14 avril 2006 11:12

      Voila un prototype de réaction (je ne parle pas de commentaire !) totalement stupide et hors de propos.a un point que je n’ ose même pas croire qu’ il soit représentatif de la pensée (?) des anti-CPE.


  • mady (---.---.170.76) 13 avril 2006 14:26

    exellente analyse@NASSER , car vous le savez bien ,il est plus difficile pour vous dans les banlieues de trouver des emplois ou l’on vous fasse confiance . Justement vous auriez pu prouver aux chefs d’entreprises que vous aussi vous pouvez etre compétents et travailleurs.La gauche a manipulé ces jeunes dans sa soif de pouvoir ,d’ailleurs le président de l’UNEF est le fils d’une Maire socialiste ,et il perçoit PAR AN pour son mouvement 700.000 euros de subvention, je suppose qu’il ne manque de rien, lui !D’ailleurs il n’y avait dans les rues pour la plupart que des fils et petits fils de fontionnaires ,dont les parents se sont joints à eux bien sur , surtout garder les privilèges de l’emploi et les autres on s’en fiche .....


    • Clément (---.---.89.19) 13 avril 2006 16:48

      Mode caricature : Exploiter la jeunesse désérité, voilà le rêve de nos amis libéraux !


    • (---.---.2.128) 13 avril 2006 21:24

      tiens donc, le jeune de banlieue n’est pas embauché parce qu’il bénéficie des mêmes protections sociales qu’un autre blanc. ( car, je crois que c’est bien de cela qu’il s’agit).

      Donc, une fois désactivées les règles du code du travail, il devient « embauchable » et non corvéable à merci.

      C’est bien cela ? Monsieur PAS DEMAGO pour un sou.

      Moi je dirai : RACISTE, je brule ? LOL


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 22:25

      Un licenciemment sans motif ne tiens pas 2sec devant les Prud’hommes. Voir ce qui se passe avec le CNE.

      La loi peut etre mal faite, tres mal faite, mais la en justice fonctionne pas trop mal. Les Prud’hommes fonctionne meme assez bien. Gilles de Robien a reconnu sur France 2 que le problème du licenciemment sans motif serat reglé par jurisprudence. Pas tres gloirieux pour un politique, il reconnait que sa loi est mal faite, mais preuve de confiance en la justice, on peut meme dire qu’il se repose deçut.

      Qui componsent le conseil des Prud’Hommes ? Le patronat, seul ?

      Je n’ai jammis dis que je signais contre le code du travail. Je dis que les patrons ne pensent pas à longueur de journée comment ils vont licencier leurs personnels. C’est irrealiste de croire cela !

      Ils ont surement mieux a faire que de penser QU’A cela !


  • Fishlord (---.---.3.77) 13 avril 2006 14:32

    Mon Pauv’ Stéphane Rossard.

    La défaite, elle est pour toi c’est sûr, garde-là bien. Pour moi et beaucoup d’autres, c’est un toute petite victoire contre le mépris et la précarité. Bien évidemment, tout reste à faire pour lutter contre le chômage (et non lutter pour augmenter la précarité, comme le CPE).

    Ton discours de défaitiste tendant vers le réactionnaire est un modèle du genre.

    Tu aurais probablement été ravi si le mouvement syndical s’était effrité devant ce projet « mal conçu et mal conduit ». Etonnant. Moi je dis non aux projets mal conçus et mal conduits. je préfère prendre « du retard », plutôt que d’aller dans la mauvaise direction. Mais bon, je suis peut-être très particulier....

    « Pour les jeunes en extrême difficulté, grâce à la nouvelle proposition de loi qui concentre tous ses efforts sur eux ? Mais pourquoi un dispositif de plus qui vient semer encore plus la confusion dans cette jungle déjà proliférante de contrats en tous genres existant déjà ? »

    Alors, là, j’ai vraiment du mal à comprendre. On dirait vraiment que, comme tant d’autres, la seule chose que tu ne supportes pas, c’est que la gauche crie victoire (d’ailleurs, moi je ne le ferais pas trop à leur place).

    Le CPE était déjà un contrat bidon de plus parmi tant d’autres. Voilà une des raisons de le refuser. Tes arguments se neutralisent tout seuls.

    « Mais avec quel argent l’État va-t-il aider, lui qui a les poches complètement vides ? »

    Tu poses une très bonne question. La réponse est dedans : il faut remplir les poches de l’Etat. Pas sur le dos des salariés (le travail est unaniment considéré comme mal rémunéré par rapport aux gains du capital), ni des précaires, mais.....de ceux qui gagnent beaucoup d’argent.

    HORREUR ! JE SUIS EN TRAIN DE ME TRANSFORMER EN CRYPTO-COMMUNISTE !

    Alors ça, j’imagine bien que tu préfèrerais TOUT plutôt qu’on remplisse les caisses de l’ETAT, hein ? Tu es d’accord avec moi : c’est tout à fait IMPENSABLE !

    « Alors que faire ? Car tôt ou tard, oui, il faudra bien se résigner à le réformer, ainsi que les codes qui le régissent. La France n’a pas le choix. Il serait temps que les Français se le mettent en tête ! Pourquoi, objecterez-vous ? En raison de la mondialisation et de ses conséquences. Voulue ou non, la mondialisation est là et s’impose. S’y opposer, c’est un combat perdu d’avance. C’est se battre contre des moulins. »

    Un autre combat est perdu d’avance : le tien. il est perdu depuis très très très longtemps. C’est l’idée, foncièrement stupide, qu’en réduisant les droits des gens et leurs salaires, on va améliorer la situation de l’emploi. Cela fait 20 ans que la droite essaye et cela fait 20 ans que ça n’a jamais marché, que ça ne marche pas et que cela ne risque pas de marcher parce que cela ne repose sur aucun fondement. C’est tout simplement insondablement stupide.

    C’est donc ton combat (et pas le nôtre), et c’est aussi très très très très perdu depuis longtemps. Quand à la mondialisation, cher capitulard, ta vision du monde semble fondée sur des schémas aussi engourdis que dépassés. La mondialisation change, petit à petit que les luttes sociales se font plus fortes, partout dans le monde.

    Cela va se traduire par d’énormes crises, qui paradoxalement (pour toi !), n’auront pas lieu que dans des pays remplis de gaucho-trotskistes hostiles à toute réforme comme en France, mais aussi dans un paquet de pays ayant surfé fièrement sur la vague du capitalisme, comme l’Argentine, la Thaïlande ou la Turquie (la gauche n’y a jamais été au pouvoir, sais-tu).

    Pour résumer, c’est ton combat qui est perdu d’avance. Car c’est un combat de ceux qui ne combattent pas. Le mien, celui de beaucoup d’autres gens n’est pas gagné, mais vu les dégâts de ton idéologie, tu peux être sûr d’une chose :

    Les troupes des contestataires ne peuvent que s’amplifier, vu que ton système accroît la misère absolument partout dans le monde. Même dans les pays qui ne seraient pas comme nous, « en retard ».


    • Raz le Bol (---.---.178.150) 13 avril 2006 14:52

      Monsieur FishLord, my Lord

      Vous aviez dit « Cela fait 20 ans que la droite essaye et çà fait 20 ans.... »

      Je vous propose de remonter à partir de 1981 et refaire la chronologie des évènements...


    • stephane (---.---.202.18) 13 avril 2006 15:23

      ’’Un autre combat est perdu d’avance : le tien. il est perdu depuis très très très longtemps. C’est l’idée, foncièrement stupide, qu’en réduisant les droits des gens et leurs salaires, on va améliorer la situation de l’emploi.’’

      Ou je parle et j ecris de reduire les droits sociaux ???

      Quant a la mondialisation, tout le monde en France la denigre ou la rejette, n osant la voir comme ce ’’sein’’. Mais ouvrez les yeux. Pour cela il faudrait que les francais benecifient d experiences professionnelles a l etranger pour comprendre et saisir l ampleur des changements economiques a l oeuvre au niveau international. Pour mesurer reellement notre influence. Vu d Inde, de Singapour, de Los Angeles, de Sydney, comment voit on la France ???? S’en foutre ? Ce serait dommageable sur le long terme.

      A partir du moment ou on s ouvrira plus a l exterieur et prendra en compte comment la France est percue a l etranger, alors peut etre nous donnerons nous une chance supplementaire de reussir dans ce nouveau monde !


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:53

      Il te manque assurément des connaissances historiques : avant 1981, Mitterrand avait promis qu’il n’y aurait jamais plus de 1 million de chômeurs, la gauche est restée au pouvoir de 1981 à 1986 puis de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2002 et tout cela pour quoi ? Pour des « emploi-jeunes » et 3 millions de chômeurs. Alors : un peu de modestie (ou d’honnêteté) !


    • (---.---.206.8) 13 avril 2006 23:11

      Ah bon ? il existe une droite en France ? Il existe une « gôche » qu se dit socialiste et un maëlstrom qui , depuis Giscard, fait dans le rad-soc. Quelqu’un peut dire où est la droite et qui en fait partie ?


    • fishlord (---.---.3.77) 18 avril 2006 10:38

      Mr Ras-le-Bol,

      20 ans, oui, depuis le tournant libéral. je serai gentil, je le fais remonter à 1986 et non 1984. Depuis la gauche s’est plongée dans l’économie de marché. Le marché et la société ont continué à fonctionner, certes, mais le chômage n’est pas descendu d’un pouce et la précarité a augmenté. 20 ans que l’on essaie de lutter contre le chômage et que l’on échoue, et pour cause....mêmes idéologies, mêmes résultats. Mais je ne suis pas fermé à d’autres propositions, les vôtres, Mr ras-le-bol. Mais ne me demandez pas d’accepter plus de précarité contre pas moins de chômage, comme c’est le cas depuis 20 ans, Monsieur. Des solutions nouvelles, il y en a ; mais elles ne sont certainement pas à puiser dans votre vieille boîte aux fausses recettes libérales. Je refuses tout net comme la majorité de la population française, apparamment. C’est mon choix, c’est un acte politique. Dire non ne suffit pas, bien évidemment ; mais quand on n’a que le droit de dire non, vu qu’on est en aucun cas consulté (voir pratique gouvernementale), c’est le droit (unique) et élémentaire du peuple de le faire. Dire oui, je voudrais bien, et je le ferai dès que les projets que vous détesterez probablement commenceront à être envisagés. Des projets qui ne feront pas du chômage qu’un prétexte.

      Cordialement,

      Fishlord


    • fishlord (---.---.3.77) 18 avril 2006 10:56

      Mr Hervé,

      Ce que tu appelles la « gauche » aurait donc gouverné 15 ans depuis 1981. Je te laisse responsable de ce que tu imagines derrière cette appellation de gauche comme fantasmes anti-capitalistes d’une France qui ne veut pas se réformer. Mon constat, et celui d’une grande partie de la gauche qui hésite à voter pour le PS car on ne le croit plus de gauche, est que depuis 1986, ce sont 20 ans de politique libérale, sous des formes plus « socio-démocrates » ou plus « ultra-libérales », de façon alternée. La preuve s’il en fallait une, réside dans l’opinion publique dans les années 2000 qui ne savait plus s’il y avait une différence entre gauche et droite. En termes de gouvernement, les 35 heures et les emplois-jeunes mis à part (qui sont, quoi qu’on veuille bien en dire ou en faire un étendard idéologique, n’étaient qu’une goutte d’eau dans une situation économique qu’aucun politique ne veut plus contrôler, ni en France ni dans beaucoup d’autres pays, j’en conviens), gauche et droite se confondaient. je rajoute le RMI pour la période 88-93 et on a fait le tour des mesures « de gauche ». Toutes les auters mesures ont été des mesures allant plutôt dans le sens de la dérégulation libérale. C’est une question de point de vue. Je n’appelle pas cela « la gauche ». je te laisse faire la différence entre le Coca et le Pepsi. Par ailleurs, les emplois-jeunes c’était des emplois. Aidés, oui, exactement comme les contrats aidés en entreprise qu’à droite on s’est mis à remettre à l’ordre du jour les élections approchant. La droite a hurlé sur les emplois-jeunes mais au fond, le principe est exactement le même : L’argent public sert à financer des emplois. Sauf que les empois-jeunes donnaient 5 ans de garantie, denrée rare. Donc, on les a démolis pour les recréer, juste pour satisfaire au laiüs idéologique de droite habituel. La seule différence qu’avec la droite, l’emploi aidé se crée dans le privé et permet aux entreprises de payer moins d’impôts, et donc de moins financer l’Etat, qui pourra ainsi continuer à moins pouvoir intervenir dans l’économie, pour le plus grand bien de l’économie visiblement, n’est-ce-pas ? La croissance est bien morte, tant que les libéraux seront là.

      Fishlord


    • fishlord (---.---.3.77) 18 avril 2006 11:11

      Stéphane,

      Je te prie d’excuser mon commentaire un peu « vert ».

      Il est bien évident que tu ne parles pas de réduire les droits sociaux, personne n’en parle jamais ainsi, voyons. cela n’empêche qu’ils se réduisent comme peau de chagrin depuis les années 70. Peut-être faut-il employer un autre terme pour exactement la MEME chose. Si je te disais « réduire les avantages acquis » ou « les corporatismes »......c’est une terminologie qui te va ?

      « Ouvrir les yeux » sur la mondialisation tu dis. Je crois que beaucoup parmi ceux que tu sembles vilipender car ils n’en pensent pas comme toi, ont les yeux bien bien ouverts. Ce n’est certainement pas parce que l’on en pense pas la même chose que toi, que nos yeux sont fermés. Bref, c’est une image qui ne veut strictement rien dire en soi. A part que les autres seraient aveugles et que l’auteur seul, contre la multitude, connaît le monde. J’ai beaucoup voyagé, cher auteur, beaucoup, et je n’en pense pas moins, sur la mondialisation, des idées qui confortent mon point de vue. Je constate, d’une manière générale, que les opportunités de travailler à l’étranger deviennent une nécéssité, extrêmement enrichissante pour une minorité, et oppressante pour une majorité qui y est contrainte et subit les flux migratoires car elle ne peut plus rester en son pays. Tu as de la chance de faire partie de cette minorité, je m’en réjouis pour toi. Mais pour les gens qui sont contraints à partir, voire à rester et subir la précarité et la misère, ta belle mondialisation n’offre rien et prend tout. Elle est injuste, inefficace et destructrice pour une majorité de personnes. Je ne fais pas là une récrimination incantatoire contre l’injustice de la vie, mais un constat qui prend de la force partout dans le monde. Tu peux continuer à la célébrer comme quelque chose de positif mais si tu t’étonnes d’être de plus en plus seul à le faire, c’est que tu n’auras peut-être pas aussi bien ouvert les yeux que tu ne te l’imagines.

      Cordialement, fishlord


  • hdb140 (---.---.143.4) 13 avril 2006 14:45

    Tout est dit. Ajoutons encore ceci : Le poids demesure du service public est finance par qui ? Evidemment par les contribuables, les societes, l’industrie, les PME etc, qui n’embauchent plus a cause des contraintes du code de travail. S’il n’y a plus d’argent pour ces fonctionnaires et pour ces professionnels du syndicalisme et retraites du public, vont-ils descendre dans la rue ? Ces manifestants scient la branche sur laquelle ils sont assis. Sait-on que l’universite forme trop de jeunes sans se preoccuper des demandes reelles des industriels, qui deviennent ipso facto des sans-emplois de demain ? Les memes forces s’opposent a ce que des jeunes fassent de l’apprentissage directement utilisable dans l’industrie. Ou est l’erreur ? Il suffit de vivre a l’etranger pour se rendre compte que d’ici en Asie, on travaille 50 et 60 heures et non pas 35 heures.


    • (---.---.192.187) 13 avril 2006 15:50

      Et malgrés ces horribles 35 heures, malgrés toutes les horreurs du système français, celui-ci reste la cinquième économie du monde... étonnant non ?

      moi je me pose la question, quel est l’intéret de bosser 50 / 60 heures par semaine ???

      Il me semble que beaucoup des personnes qui se disent « pro-libéralisme » ne le sont en réalité pas ! Quelle est la base du libéralisme ? C’est simplement que chacun essaye de tirer à soi la couverture et avoir le maximum d’avantages (que ce soit pécunier ou pas) et ceci à tous les niveaux de la société et non pas seulement à une frange minoritaire et inutile finallement...

      Un ouvrier qui réclame de travailler 35 heures bien payées ne fait qu’appliquer les principes même du libéralisme !!! Travailler 60 heures pour un salaire inférieur à un gars qui bosse en 35 ce n’est absolument pas libéral, c’est même l’opposé du libéralisme !!!

      Un peu de réflexion ne vous ferait pas de mal


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 18:04

      5ème du monde, pourvu que ça dure, et c’est vraiment gagner, on prend pas le chemin pour le rester !


    • (---.---.192.187) 13 avril 2006 19:29

      Perception tout personnelle que vous avez la ! En dehors de l’Inde et de la Chine, il n’y a pas vraiment de pays qui soient en mesure de rivaliser avec notre économie dont le principal moteur est et restera la consommation intérieur ! En revanche à titre personnel, je ne miserai pas un kopec sur les performances de l’économie anglaise dans les 5-6 ans à venir (dont le consommation intérieur est au raz des paquerettes simplement parce que les « petites » gens n’ont pas de pouvoir d’achat avec leurs salaires).

      Enfin l’avenir nous dira qui avait raison :)


    • nantor (---.---.131.113) 13 avril 2006 20:21

      Un peu fourre-tout ce commentaire. Il y a des entreprises qui embauchent ... il suffit d’avoir des commandes. Quant aux impôts, prélèvements et autres, ne sont-ils pas à la mesure dse profits dégagés ??


    • Basta (---.---.216.70) 13 avril 2006 20:36

      Savez-vous que la gauche italienne qui vient de remporter les élections avait un programme de 180 pages ? Eh bien, les 35 heures n’y figurent pas ! Vu l’éclatant succès que la mesure a rencontré en France (chômage vaincu par le partage du travail ; regain d’optimisme chez les français), c’est complètement incompréhensible...


    • Agio Gourouni (---.---.38.140) 14 avril 2006 08:44

      Al Capone, va aider les chinois a couler la france pour un dollar de l’heure au travail puisque c’est forcement ineluctable. il faut anticiper...avant que tu sois sans travail en france.

      Abandonne ta dignité, aussi ta nationalité, puisque tu en as honte. Tu souhaites beaucoup de bonheur a tes compatriotes...

      Ton ideal, a moins que tu sois tres aisé au niveau financier, ne te rapportera pas grand chose au niveau personnel...


  • Amazone (---.---.4.4) 13 avril 2006 14:45

    Le CPE n’est qu’une façade. Le fond du débat concerne l’orientation que l’on souhaite donner à la France. Veut-on une France sociale ou libérale ? Je ne pense pas que les deux puissent coexister.

    Il est évident que dans le contexte européen actuel, il est difficile de faire du social. La croissance économique ne pourra se faire sans sacrifice.

    Doit-on accepter avec fatalité le sort que nous réservent nos dirigeants ?

    Parlons en de ces dirigeants « elus du peuple »... Avons-nous seulement eu le choix ? Chirac... Le Pen... entre deux maux, nous avons choisi « le moindre ». Et aujourd’hui, les français ne sont pas en phase avec leur gouvernement. Entre les votes sanctions au référendum pour la constitution européenne, les manifestations et grèves contre le CPE, il est clair qu’une majorité de Français refuse l’orientation politique, économique et sociale imposée.

    A tort ou à raison ? L’avenir le dira...


    • Raz le Bol (---.---.178.150) 13 avril 2006 15:09

      Amazone,

      Il est tout à fait possible d’avoir la coexistence d’un modèle social et d’ un modèle libéral, à condition que cette idée ne reste pas des idéologies. En effet, dans la théorie, ces 2 idéologies ne peuvent pas coexister, car le modèle social a un coût qu’il faut financer, et le modèle libéral est « théoriquement » basé sur la recherce du profit.

      Le système de protection sociale français, sécurité sociale, d’assurances chômage, retraite, en un mot le système par répartition basé sur les cotisations des actifs et la solidarité, est le système le plus intelligent au monde qui a été mis en place.

      Ce système ne peut fonctionner qu’à condition que l’on travaille, pas besoin d’avoir le plein emploi ! Or pendant des années, à partir de 1981, l’argent a été distribué à tout va avec sans aucune contrainte de retour ! Et on avait abusé du social pour acheter la paix sociale, et paradoxalement on avait privatisé pas mal non plus, c’est à dire libéralisé pour financer à pure perte le social !

      Je parie à 1 contre 1000 que l’on va polémiquer sur ce que je vais dire mais l’exemple des pays nordiques est à prendre en considération. Le mérite de ces pays est de savoir se remettre en cause, peu importe la tendance politique des gouvernants. Et cette remise en cause a permis de faire coexister le social et le libéralisme.

      Je me trompe ?


    • Le_blogueur (---.---.138.194) 13 avril 2006 15:24

      Ca c’est un point de vue tres politique la.

      Je crois que les Francais ont eu le choix en 2002 et se sont exprimes democratiquement non ? Enfin, vous avez le droit d’esperer que la gauche l’emporte 2007, mais essayez deja d’arriver au second tour cette fois...


    • (---.---.32.51) 13 avril 2006 15:26

      Tout à fait d’accord avec Raz le Bol.

      La France peut tout à fait faire coexister son modèle social avec une politique plus libérale si elle se remet en question et applique une réducion drastique de coûts comme dans les pays Nordiques.

      Nous vivons au dessus de nos moyens depuis trop longtemps !!! : http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/sircom/finances_etat/dette/pe bereau_synthese.pdf


    • fishlord (---.---.3.77) 18 avril 2006 11:15

      Tiens, je rejoins partiellement ton point de vue, raz-le-bol. Mais je ne parierais pas sur la persistance des pays nordiques à garder leur système devant les pressions libérales. Ou alors, il faudra bien qu’il prennent un peu leur distances (comme tous les autres, peut-être) avec la commission européenne...


  • Popol (---.---.4.3) 13 avril 2006 14:55

    C’est vrai, on ne peut plus reformer ! Des qu’on veut augmenter les salaires, reduire le temps de travail, prendre sur les profits, les syndicats de patrons nous menacent de partir à l’etranger. Marre d’etre pris en otage par ces privilégiés.

    Finalement c’est pratique cet argument « otage » ! :o


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:39

      Tu n’as rien compris ou tu fais semblant d’être idiot ? Tu veux réformer le monde entier avec tes idées bonnes pour le marxisme-à-papa ? Va découvrir le monde de l’entreprise au lieu de te conduire comme un cégétiste jaloux de 50 ans qui ne pense qu’à râler et te plaindre.


    • fabopoulos (---.---.201.205) 13 avril 2006 15:58

      Vous n’avez visiblement pas vu le second degré... Il s’agissait de retourner un argument pour montrer sa débilité. Quant à connaitre le monde de l’entreprise, je ne vois pas ce que ça change. D’une part, l’ « entreprise » en général, ça n’existe pas, entre le groupe côté en bourse et l’entreprise individuelle (la majorité des entreprises répertoriées) il y a à vrai dire très peu en commun. D’autre part, il est vrai qu’on vit dans un pays de plus en plus riche, de plus en plus inégalitaire, où le capital est mieux rémunéré que le travail. Ce n’est pas de l’idéologie, il suffit de regarder les chiffres de la comptabilité nationale depuis 20 ans.

      Aucune réforme juste ne se fera sans toucher au rapport entre capital et travail. Il ne s’agit pas pour autant de brider l’esprit d’entreprise mais de faire en sorte qu’il se tourne moins vers le profit et plus vers l’investissement social.


    • (---.---.38.140) 13 avril 2006 16:04

      Sauf que le capitalisme est plus vieux que le marxisme et le national-socialisme...il n’y a, a ma connaissance, que De Gaulle en france qui ait su rassembler les contraires.


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 18:10

      Bah oui, c’est bien connu, travailler moins, gagner plus, etre plus bronze, avoir plus de jus d’orange, jouer au foot. Tout ca en gagnant bcp plus.

      Y a qu’a regarder autour de nous, tout le monde l’a compris. Qu’est ce qu’on attend !

      A quand les semaines de 18h, avecle SMIC a 3000€. 2007 ? 4X4 obligatoire pour tous, maison de campagne pour tous, un p’tit chalet a la montagne, une jolie pepette pour tous.

      Voila mon programme qui vote pour moi.

      D’ac, 3000€ c’est peu, d’ac allez vas y pour 4500€ et 12h par semaines. Bon c’est bien comme programme non ?


    • Agio Gourouni (---.---.38.140) 14 avril 2006 08:53

      « Soyons réalistes, demandons l’impossible »

      Cela dit, mon cher Al Capone, moi en tant que patron, si un employe me demande rien je ne vois pas je l’augmenterais tout le temps...


    • Laurent (---.---.215.98) 14 avril 2006 13:24

      Si tu trouves que le capital est super rémunéré, alors pourquoi n’investis tu pas ?

      Au lieu de cracher dans la soupe du voisin parce qu’elle te semble meilleure que la tienne, tu ferais mieux de comprendre comment faire une soupe aussi bonne !


    • (---.---.38.140) 14 avril 2006 14:51

      Et toi, tu en manges de la bonne soupe ?


    • (---.---.38.140) 14 avril 2006 14:54

      Mon cher Laurent, parle le monde, je ne t’ais pas attendu pour cultiver mon jardin. Et avec un jardin on peut faire de beaux légumes et donc de la bonne soupe !!!


  • mike (---.---.243.147) 13 avril 2006 15:01

    juste un petit mot autour du délire de ces dernières semaines.Cela a permis de mettre le doigt sur le problème essentiel de la société française(et au-delà de la société européenne):une démocratie ,ça veut dire que chacun apporte sa contribution, morale et financière,en fonction de ses moyens pour assurer la bonne marche et le bien-etre de l’ensemble. En regardant de près autour de nous,il faut bien admettre que la mondialisation démocratique n’a eu pour effet qu’une augmentation de nouveaux esclaves,au nord comme au sud,et un tremplin des extrémismes de tout bord.Avec les résultats qu’on a déjà connu et subis il n’y apas si longtemps !


  • Le_blogueur (---.---.138.194) 13 avril 2006 15:07

    Tout a fait d’accord avec cet article. Le CPE n’est pas socialement inacceptable comme le rabachent les ideologues de gauche. Ce qui l’est, c’est le chomage des jeunes, et pour eux mieux vaut un emploi tel que le CPE, remunere, donnant de l’experience et le droit a la formation et aux allocations chomage, que rien du tout ou des stages a repetition meme pas payes au SMIC.

    Certes, il faut combattre le liberalisme sauvage, mais ne pas l’agiter des qu’on critique l’exces de protection qui paralyse la France et penalise au final les plus vulnerables, ceux-la qui en ont le plus besoin.

    La France est un des pays occidentaux ou l’on travaille le moins, ou l’interventionnisme de l’Etat est le plus important, ou il y a le plus de chomage, et sans aucun doute le pays ou les gens se plaignent le plus ! Un certain nombre de cigales grincheuses refusent de repondre aux nouveaux defis avec des moyens pragmatiques, en concedant un peu de leurs avantages sociaux. Ne leur en deplaise, ce sont les entreprises qui creent les richesses dont elles aimeraient tant jouir.

    Le CPE est mort et meme si on se rejouit a gauche de ce coup de force politique, il n’y a pas de quoi celebrer le statu quo. La rue a reussi a faire plier le gouvernement, mais la democratie est la plus grande perdante. Quand on voit que des blocages se poursuivent car des minorites le decident dans des AG auto-proclamees et creees par des activistes pro-blocage, ou l’on se fait huer et presque expulser quand on proteste contre le vote a main levee (evidemment, la plupart des votes a bulletins secrets ont presque tous eu pour resultat la fin des blocages), on peut avoir peur pour l’avenir de la democratie. Une partie de la jeunesse n’hesitera sans doute pas a se regrouper pour s’autoproclamer legitime et prendre en otage une partie de la population si une loi ne lui convient pas.

    Le respect d’autrui, de sa liberte de pensee, de l’autorite de l’Etat n’existent pas pour ces jeunes qui viennent juste d’avoir le bac et pretendent savoir mieux que les economistes ce qui marche ou pas contre le chomage. Si les consequences etaient moins graves, ca nous aurait tous fait sourire...


    • Agio Gourouni (---.---.38.140) 14 avril 2006 08:58

      Un etudiant a dit : « on ne merite pas la démocratie quand on est pas capable de faire des sacrifices ( ici les heures de cours) pour la défendre ».


  • ifelhim (---.---.115.88) 13 avril 2006 15:13

    J’espère qu’ici les commentaires ne vont pas encore tourner à la petite gueguerre de chiffres gauche-droite... On est assez mal partis...

    Petite question : Si l’on cherche sans arret plus d’avantages sociaux, où devons-nous nous arreter ? Je ne vais pas citer toutes les étapes du raisonnement, il est assez trivial. Mais on fini par arriver à la conclusion qu’il faut supprimer l’argent. MAIS, alors, à moins que toute la planète soit sur cette ligne de pensée, comment financer l’achat de tous les produits importés que nous consommons en si grand nombre ? Si l’on maintient l’argent (ne serait-ce que dans les échanges avec l’étranger) le phénomène libéral renaitra (il faut dire ce qui est : l’être humain est assez venal)...

    J’ose croire qu’un système libéral, éthique, équitable et solidaire est possible, en attendant...


    • fishlord (---.---.3.77) 18 avril 2006 11:24

      Naïf idéalisme. Sympa au demeurant.

      « Si on cherche sans arrêt plus d’avantages sociaux. » Tu es le roi de l’humour ou je comprends pas...

      J’ai pas l’impression que les avantages sociaux qaient augmenté, moi. J’ai du vivre sur une autre planète.

      J« ’ose croire qu’un système libéral, éthique, équitable et solidaire est possible, en attendant... »

      Marrant, aussi. Reamrquez, c’est pas complètement impossible. Mais comme dans tout système de société ou de gouvernement, il faut des règles et des gens pour les contrôler et les faire appliquer, de surcroît. Sans que l’argent puisse s’enfuir à la moindre entourloupe. Si j’étais un bon libéral proche du gouvernement, je combattrai cela avec la dernière énergie ! Et puis quoi encore ?

      Par contre, avec moins de règles et moins de contrôle, c’est ce qui est en cours, alors, comme monde équitable, je ne vois plus que les rêves....


  • Dominique (---.---.41.91) 13 avril 2006 15:19

    Pourquoi faudrait il un « plan B face au CPE » ? Il faudrait que l’on m’explique une fois pour toute comment un nouveau contrat de travail peut créer de l’emploi. Je n’ai toujours pas compris en quoi une flexibilité accrue pouvait augmenter le volume de travail à produire, et donc le nombre d’emplois.

    Depuis les années 80 (et notamment depuis 1984, suppression de l’autorisation administrative de licenciement), aucune des mesures prises pour « assouplir » le marché du travail en France (et ce, à la demande exclusive du patronat) n’a permis d’endiguer la croissance du chômage.

    Ce qu’on ne verra jamais - je l’espère -, c’est que le CPE aurait augmenté le « turn-over » des salariés soumis à ce type de contrat.

    De plus, ce contrat prévoyait également dans une certaine mesure un allègement des charges patronales (toujours plus d’exonérations ...). Rappelons qu’à chaque exonération accordée, aucun mécanisme de compensation n’est mis en place au niveau des organismes sociaux (caisses de retraite, assurance maladie, assurance chômage ...). Ce serait encore une fois sur la collectivité entière que l’on ferait reposer le coût d’une mesure dont les seuls avantages visibles sont destinés aux seuls employeurs.


    • Hervé (---.---.192.30) 13 avril 2006 15:57

      Quand on dit « non » il faut toujours faire une contre-proposition réaliste et concrète. Dans l’affaire du CPE comme de la Constitution européenne, il n’y en a eu aucun. C’est un grand mal français, typiquement gaulois. Mais il faut arrêter de se prendre pour Astérix car, face à la Chine, les USA, l’Inde et tous ces pays qui bossent dur pour s’enrichir, nous ne disposons d’aucune potion magique pour sauvegarder nos soi-disants « acquis sociaux »...


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 18:15

      Combien d’exoneration pour les 35heures ?

      10millards € par an

      rappel

      budget annuel de l’etat français, 250milliards €


    • Al-Capone (---.---.50.138) 13 avril 2006 18:16

      j’oubliais, d’exoneration pour les patrons, gele de salaire pour les employés.


    • Laurent (---.---.215.98) 14 avril 2006 13:34

      @Al Capone

      Rien ne ne t’empêche de devenir patron si tu trouves cette position tellement « mieux » que salarié...

      Mais n’oublies pas, un patron, contrairement au salarié n’a pas de CP, n’a pas de RTT, investit son temps et sa santé sans savoir si cela lui serait bénéfique. Si son entreprise se casse la gueule, il perd tout contrairement au salarié qui sera indemnisé le temps pour lui de se retourner. Tu trouves toujours sa position tellement envieuse ?

      Mais attention, je te parle du vrai patron, celui qui est créateur, un vrai TNS (travailleur non salarié).

      Et que l’on me dise pas qu’il faut être issu d’un milieu super aisé pour créer sa société. Avec seulement une idée et du courage, on y arrive !

      J’avoue que ça m’énerve les mectons qui se la joue salarié brimé devant le patron. Si sa place est tellement envieuse, prends ton (peu) de courage et lance toi !!!

      Un peu d’ambition quoi !


    • (---.---.38.140) 14 avril 2006 15:10

      Je te propose de d’aider en augmentant ton capital, mr le patron, car je suis actionnaire, mais attention je te mets 1 peu la pression car je veux une augmentation de 20 pour 100 de ton chiffre d’affaire pour arriver a tel cours par actions sinon je retire mes billes et par la meme te brise et te mets a genoux.

      Alors la balle est dans tes mains, a toi de jouer... J’ai l’impression qu’on est toujours le couillon de quelqu’un !!!


    • Al-Capone (---.---.208.248) 15 avril 2006 12:52

      Je compte me mettre a mon compte. Pour realiser mon challenge.

      Quand a savoir si j’ai besoin d’un actionnaire, j’ai pas la pretention d’etre coter a Wall Street.

      Je pense qu’un bon projet, devant un banquier doit bien permettre de ne pas dependre de petits actionnaires se contentant seulement de 20% d’augmentation de chiffres d’affaires ! ( c’est de l’ironie pour ceux qui ne comprennent pas)


    • fishlord (---.---.3.77) 19 avril 2006 08:23

      Je conteste radicalement ce que dit Hervé. En tout point. Tout peuple a un droit absolu de dire « non » à tout projet qui lui déplaît, sans aucune obligation derrière. C’est un des principes les plus sacrés de la démocratie pour lesquels je me battrai autant qu’il faudra. Cette exigence de « l’alternative » pour pouvoir dire « non », en plus, est une misérable hypocrisie libérale, dans la mesure où tout ce qui compte, c’est contester la volonté du peuple. Depuis plusieurs années, les « réformes » de la droite sont contestées par les syndicats qui avancent des contre-propositions. A chaque fois. Et à chaque fois, le gouvernement n’en a rien à cirer. Donc, quand des « propositions » sont faites, comme quand elles ne le sont pas, l’attitude est la même. Rien à cirer. Devant une telle irresponsabilité sociale, il n’y a plus rien à tirer du gouvernement, ni aucune obligation de leur faire plaisir pour se faire moucher. Aucune négociation sur une base aussi inéquitable n’est plus possible ; elle ne le sera de nouveau que quand le gouvernement voudra bien arrêter de diviser, de mépriser et de contourner en permanence les syndicats. Le bras de fer commence.


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