Sarkozy reste droit dans ses bottes. Comme Juppé...
N’en déplaise à l’exécutif, la lutte contre la réforme des retraites à la sauce Sarkozy ne semble pas devoir faiblir : les manifestations massives et les sondages montrent qu’une écrasante majorité des Français reste vent debout contre les mesures d’injustice sociale votées au pas de charge par les sénateurs. Sarkozy et son majordome Fillon n’en demeurent pas moins inflexibles, sourds aux cris d’un peuple qui ne les a pourtant pas mandatés pour ce chantier. Qui l’emportera de l’exécutif ou de la rue ? Impossible de le prévoir en l’état actuel du conflit. Sarkozy, tout à la fois Président et Premier ministre, ferait pourtant bien de méditer le précédent Juppé : lui aussi avait, en 1995, affirmé avec sa morgue coutumière qu’il restait « droit dans ses bottes ». Petit coup d’œil dans le rétroviseur...

Un constat s’impose : ni l’Observatoire social de l’Élysée, ni celui de Matignon n’ont été capables d’analyser l’état de la France durant l’automne 1995. Il en est résulté une formidable erreur politique sous la forme d’un plan fourre-tout dans lequel le gouvernement, misant sur la faiblesse supposée du mouvement syndical, avait placé la plupart de ses objectifs à court et moyen terme, et tenté un passage en force en escomptant une réaction mesurée du pays. Buts de l’opération : séduire les marchés financiers par une attitude ferme et volontariste, et réduire de manière drastique les déficits publics dans l’optique de la mise en place de la monnaie unique. L’opération a très largement échoué.
La crise dans laquelle la France s’est enfoncée après l’annonce, le 15 novembre 1995, du « Plan Juppé » n’a pas été la conséquence d’un rejet corporatiste de la part des seuls fonctionnaires et assimilés, comme on tenté de le faire croire les caciques politiques de droite et quelques experts autoproclamés ou éditorialistes partisans. Cette crise a été le résultat d’une formidable vague de rejet populaire qui s’est appuyée sur 7 facteurs majeurs :
1) La remise en cause de plusieurs pans de la sécurité sociale ;
2) La remise en cause des régimes de retraite de l’ensemble des fonctionnaires et du secteur public ;
3) L’annonce de nouveaux prélèvements sur une population déjà touchée, durant l’année 1995, par une limitation des augmentations de salaire et la hausse concomitante de 2 points du taux de TVA ;
4) La menace pesant, du fait de la dérèglementation européenne, sur un service public original (principe égalitaire de la péréquation) et efficace auquel les Français étaient, à juste titre, très attachés ;
5) L’immense frustration née du revirement de politique du tandem Chirac-Juppé, mis en place sur le thème de la lutte contre la « fracture sociale » ;
6) L’arrogance, voire le mépris, avec lequel a été traitée la population française dans la phase initiale de la crise ;
7) L’inquiétude grandissante des classes populaires devant la montée du chômage, de la précarité et de l’exclusion.
Ajoutons à cela une cacophonie gouvernementale, la bombe Arthuis annonçant la suppression de l’abattement de 20 % dans le calcul de l’impôt sur le revenu, la gaffe de Fillon sur la privatisation de France-Telecom, un inacceptable contrat de plan SNCF multipliant les abandons de desserte, et l’on aura fait le tour des ingrédients constitutifs d’un cocktail explosif que le mouvement étudiant a bien failli rendre encore plus périlleux pour le pouvoir en place.
Tout le monde sait ce qu’il est advenu du déraisonnable « Plan Juppé » au terme de plusieurs semaines d’un conflit particulièrement dur : un échec cinglant pour le Premier ministre, marqué notamment par une reddition totale sur le volet des retraites du public, et un abandon des aspects les plus négatifs d’un Contrat de Plan SNCF qui, entre autres aberrations, aurait abouti à aggraver la désertification de la Lorraine et de l’Auvergne. Par sa morgue et son incroyable manque de lucidité, celui que Jacques Chirac présentait comme « le meilleur d’entre nous » venait de creuser le sillon dans lequel allait germer la cuisante défaite aux Législatives de 1997 et l’arrivée à Matignon de Lionel Jospin.
Quel rapport avec la situation d’aujourd’hui ? Avec ce long conflit sur la réforme des retraites ? Peu de choses en apparence, mais en apparence seulement car on retrouve dans ce nouveau conflit les ingrédients qui ont conduit à la chute de la majorité dans la période 1995-1997 : l’aveuglement des conseillers de l’exécutif, l’approche comptable au détriment de l’humain, la soumission aux agences de notation, la contre-réforme attentatoire à des droits acquis de haute lutte, l’arrogance et le mépris vis-à-vis des classes populaires, la montée croissante des inégalités et de la précarité.
155 réactions
-
Ariane Walter 18 octobre 2010 10:11
@ l’auteur
Excellent article.
Que dire de plus.
Quel que soit le résultat de ces grèves, ils ont perdu.Mais là, ils perdent tout.
Et surtout, qu’ils n’essaient pas de nous fourguer DSK !Le temps de l’innocence est fini.
L’enfant connaît les loups .-
Fergus 18 octobre 2010 10:45
Bonjour, Ariane, et merci pour votre commentaire.
Les observateurs, les analystes, les politologues se sont tous prononcés sur le conflit en cours, et nombre d’entre eux ont souligné les difficultés de l’exécutif, mais aussi, avec une certaine gourmandise pour les journalistes de droite, celles de l’opposition et celles des syndicats. C’est oublier que, plus le conflit dure et s’enlise, plus il s’achèvera dans l’amertume et le ressentiment. Et cela les plus objectifs des éditorialistes l’ont reconnu en soulignant que Sarkozy et Fillon avaient d’ores et déjà perdu la batatille de l’opinion.
Au final, Sarkozy devrait logiquement l’emporter, mais ce sera à n’en pas douter une victoire à la Pyrrhus. Aujourd’hui encore, un sondage confirme l’adhésion massive (71 %) des Français à la cause des grévistes et des manifestants. De quoi faire réfléchir les plus avisés. Mais apparemment pas l’autiste de l’Elysée qui a coupé la porte à la (très insuffisante) proposition Villepin : remettre à plus tard, le temps d’en redébattre, le report à 67 ans, façon de permettre à tous de sortir de l’impasse.
A suivre...
D’acord avec vous pour DSK. -
sylvie 18 octobre 2010 19:29
@ l’auteur
Excellent article.
Que dire de plus.
Bien dit Ariane, c’est ce que je pense également
Deux mondes Eux d’avant et Nous de maintenant .... -
obismey 19 octobre 2010 13:34
Oui ils ont perdu ... mais nous aurons tous perdu si on ne reforme pas la RETRAITE et globalement le système de protection social.
-
Fergus 19 octobre 2010 16:49
@ Obismey.
Vous avez raison, nous aurons tous perdu si la gestion des retraites n’est pas réformée. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place une véritable et durable réforme qui s’appuie sur un consensus dicté par les réalités économiques. Une réforme qui refuse les tabous et qui envisage toutes les possibilités de financement, bref une réforme qui ne soit le résultat d’aucun diktat idéologique, d’où qu’il vienne.
D’où la nécessité de mettre tout le monde autour de la table, de prendre le temps de poser les problèmes, d’étudier les solutions extérieures, et d’envisager dans la concertation la plus transparente possible les pistes envisageables pour aboutir à un consensus synonyme de paix sociale et d’équilibre économique. Bref, tout ce que n’a pas fait le gouvernement qui a tenté d’imposer un texte inadapté en s’appuyant sur le vote complaisant de godillots dépassés par les évènements !
Bonne journée. -
kéké02360 20 octobre 2010 13:43
Salut à vous concitoyens,
Il n’y a pas que çà :
> http://www.mediapart.fr/journal/france/121010/retraite-la-joint-venture-des-freres-sarkozy-contre-les-regimes-par-repartitio
> http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1278/guillaume-sarkozy-futur-beneficiaire-de-la-reforme-des-retraites.html
le frère : Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la
réforme des retraites ?
Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.
Le site d’information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l’Etat.
Selon Médiapart, la réforme « va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ». Parmi les opérateurs privés d’ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric.
Des alliés puissants« Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille », écrit Médiapart, « l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation ». Le site ajoute : « Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. »
« Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Elysée », écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d’Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée.
En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. « Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation ? », demande Médiapart. « Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l’Etat ? »
L’enjeu n’est pas mince. Le marché pourrait représenter « 40 à 100 milliards d’euros » : en fonction de l’aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un « business plan » confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de « 17% » d’ici dix ans. -
kéké02360 20 octobre 2010 16:39
<< qu’ils n’essaient pas de nous fourguer DSK >>
Nos voisins Suisses pour ne citer qu’eux se sont dotés du RIC ( Réferendum d’Initiative Citoyenne ) , il leur suffit de 500 000 signatures pour soumettre à leur parlement une proposition de reférendum sur un sujet de société .
Quand on pense que chez nous ni les syndicats , ni les soit disant partis de gauche ont exigé la mise en place de ce concept des plus démocratique !!!!!
Faut dire à sa décharge que le PS est un parti de droite et le reste n’a aucunement envie non plus de changer le système .... Beaucoup d’entre nous s’interroge alors pour dire comment sortir de ce merdier ultralibéral !?
Que nous reste -t-il des acquis sociaux ... , qu’avons nous à perdre !!! ???
L’idée n’est pas de moi mais elle circule de + en + : << sortir au plus vite de l’euro et de l’europe >>
. L’ultra libéralisme étant ficelé au niveau mondial , les citoyens ( de France et d’Europe ... ) devraient choisir cette révolution de reprendre leur indépendance , leur liberté .......leur destin en main ....... ( Cette question pourrait faire l’objet d’une page spéciale sur Agoravox ....
Bien que les choses soient liées , merci de pas répondre ici à cette question pour la lisibilité de cette page . -
Fergus 20 octobre 2010 17:36
Bonjour, Kéké.
D’accord avec vous pour le référendum d’initiative populaire à la sauce suisse, mais il n’est pas près de voir le jour chez nous. Cela dit, la révision, en mars 2008, de l’article 11 de la Constitution a bien créé en France un référendum qui s’apparente à cela, mais de très loin, malheureusement, et d’application réduite à quelques domaines particuliers.
De plus, ce référendum fonctionne selon des modalités beaucoup plus lourdes que chez nos voisins et à condition d’avoir préalablement convaincu des parlementaires car ce sont eux, et euix seuls, qui au final peuvent lancer la procédure. Qui pourraient, devrais-je écrire, car ce texte est toujours inopérant, Sarkzoy, par crainte d’être mis en difficulté, ayant délibérément bloqué, au mépris du peuple et des assemblées, les lois organiques qui le rendraient possible. -
Dark-Vador 24 octobre 2010 15:13
l’auteur cherche à fourguer un modèle de gouvernement basé sur la démagogie " on ne doit jamais gouverner contre le peuple, etc... etc.. on est toujours dans la comptabilité énergétique pour plaire à madame michu : travaillez moins, gagnez plus, taxez plus , je rase gratis, promettez ce que le peuple veut entendre , du pain et des jeux , bref c’est pas un gouvernement qu’il faudrait mais des guignols dont l’unique intérêt serait de garder le pouvoir en suivant les sondages et en caressant le peuple dans le sens du poil.
un déni de démocratie puisque à écouter l’auteur, gouverner ne devrait se faire qu’uniquement dans l’instant et à l’unisson du peule et jamais dans l’anticipation de l’évolution.A écouter ce genre d’auteur il y aurait encore des usines pour produire des machines à écrire a ruban.gouverner c’est prévoir , c’est pas festoyer ! .... -
Fergus 24 octobre 2010 16:43
Bonjour, Dark-Vador.
Je ne « veux » rien, je constate simplement les similitudes entre deux mouvements sociaux de natures assez différentes mais qui s’appuyaient sur des ressorts identiques, et notamment le mépris des classes populaires.
Qu’il y ait nécessité pour un gouvernement de prendre parfois des décisions impopulaires, et cela contre la majorité des citoyens, me semble en effet légitime dans des circonstances exceptionnelles. Mais dans le cas présent, il n’y avait aucune urgence (si ce n’est un coup politique que Sarkozy espérait gagnant) à conduire une réforme des retraites bâclée sur laquelle il faudra très vite revenir, en prenant cette fois le temps de la réflexion et de la négociation, pour gommer ses aspects injustes et assurer un financement qui ne l’est pas par le texte sarkozyste.
Prendre des décisions le cas échéant impopulaire par nécessité, c’est par exemple tourner le regard vers David Cameron en Grande-Bretagne. Mais à la différence de Sarkozy, lui a compris que sur le plan socio-économique les mesures drastiques devaient s’imposer à toutes les catégories sociales. En agissant ainsi, il se conduit en homme d’état là où Sarkozy continue d’essorer les seules classes populaires et moyennes tandis que les grandes fortunes voient leur patrimoine prospérer. -
kemilein 24 octobre 2010 19:45ca vaut même pas la peine de lui répondre (à dark vadehors)
1) gouverner c’est prévoir, l’aute nabo n’a pas été foutu de voir une crise arrivé, il l’a minimisé quand elle est arrivée, il a bien gesticulé mais rien pour en sortir, HA si > la prime à la casse oO (wahou une réponse digne d’un génie)
2) Naboléon et sa clique ne prévoit rien. Ca réforme tout pour créer plus d’injustice et d’inégalité. Et le bon peuple ? (bonne poire me direz-vous) on lui balance des cahuettes de fait divers et on légifère dessus, si ca c’est prévoir !! politique spectacle tssss navrant.
3) en france le président ne gouverne pas, il préside, c’est au premier ministre avec la majorité ou une alliance de gouverner (moi je préfère intendance), le peuple est souverain c’est lui qui gouverne mais comme on a pas 60/80 million de sièges dans l’hémicycle ben on a des représentants (qui représente plus rien)
4) ils représente plus rien du fait de la concordance du quinquennat et des élection législative (1 un parlementaire est élu du infime partie du peuple ET son mode d’élection date d’une autre époque // 2 on file une majorité au président absolument plus rien avoir avec un véritable élu et choisis)
bref pour tout ça votre commentaire est abérant
-
Fergus 24 octobre 2010 20:02
@ Kemilein.
D’accord avec les différents points que vous avez soulevé. Au delà du mode de gouvernance (si l’on peut appeler cela ainsi) Sarkozy et de sa petite bande oligarchique, c’est en effet le mode de représentation et de contrôle de l’exécutif qui doivent être revus dans le cadre d’une VIe République devenue urgente eu égard de l’état de délabrement et de dévoiement de nos institutions.
Merci de votre commentaire.
Bonne soirée.
-
-
ARMINIUS 18 octobre 2010 10:18
Tout à fait d’accord, mais le blocage de l’économie est une catastrophe alors que les clignotants revenaient (faiblement, il est vrai) au vert. Il faut à tout prix créer ou recréer en France un système qui permette aux parties en présence de trouver un compromis, un peu comme le font les puissants syndicats allemands, la grève ne restant qu’un ultime recours ! La situation actuelle, aux yeux de nos partenaires européens, revient à se tirer une balle dans le pied !
-
Fergus 18 octobre 2010 10:51
Bonjour, Arminius.
Comme je viens de l’indiquer dans ma réponse à Ariane Walter, Villepin a fait une proposition de nature à sortir du conflit et qui ne coûterait pas un euro à l’économie française avant 4 ou 5 ans, le temps de remettre à plat le volet 67 ans de la réforme. Mais il ne semble pas que Sarkozy, plus autiste que jamais et plus que jamais décidé à pratiquer la fuite en avant, soit prêt à entendre la voix de la mesure. C’est donc lui, et lui seul, qui porte la responsabilité d’un éventuel grippage de l’économie française. -
Gerard Lucon 18 octobre 2010 14:55
erreur, le blocage de l’économie existe depuis 20 ans, petit a petit, le capitalisme ayant arrêté d’investir dans la croissance au profit de la spéculation. Pourquoi continueraient-ils à s’emmerder (les capitalistes) avec des ouvriers européens quand ils les ont en Asie, et pourquoi travailleraient-ils (même à gérer leurs entreprises) quand nos retraites leur permettent de spéculer.... car ils jouent avec notre fric, ces ordures !
Donc la grève actuelle ne bloque strictement rien au niveau économique, le système basé sur la croissance est déjà bloqué, et pas par nous mais par la haute finance, soutenue par de misérables dirigeants politiques comme ceux qui gouvernent actuellement la France -
Fergus 18 octobre 2010 15:15
Bonjour, Gérard.
Vous avez raison, les choix économico-industriels opérés par le patronat en relation avec les initiatives politiques ont été infiniment plus dévastateurs que ne peuvent l’être les grèves actuelles.
Pour information à Arminius, les importantes et durables gèves de 1995 n’ont coûté à la France que... 0,2 point de PIB -
ARMINIUS 19 octobre 2010 07:52
Il n’y a pas que le PIB à prendre en considération, il y a toutes les conséquences à long terme qui ne sont pas chiffrées : pertes de contrats, indemnités de retard, perte de confiance de nos partenaires, faillites d’entreprise...tout cela ne rentre pas dans les statistiques, demandez vous aussi pourquoi Marseille qui était un des plus grands ports européen est maintenant boudé par tous les armateurs...allez faire un tour chez nos partenaires européens et ouvrez grandes vos oreilles... ça vous changera du ronron habituel...et interrogez-vous aussi sur qui va payer...
-
Croa 19 octobre 2010 08:59
NON, « le blocage de l’économie » n’ « est » pas « une catastrophe » !
C’est, très certainement une forte gêne pour tout le monde mais pas un drame (sauf à la télé !)
La « catastrophe » est déjà là avec la paupérisation de plus en plus de sujets (les habitants de ce pays ne sont plus des citoyens, autre vraie « catastrophe ») dont de nombreux privés de travail, une nation assujettie aux banques (la France comme la Grèce) et les réformes qui ne sont que la goutte faisant déborder le vase... Grâce à quoi se révèle une citoyenneté perdue, le blocage serait donc une chance, en fait !
-
Fergus 19 octobre 2010 09:05
@ Arminius.
D’accord avec vous sur les conséquences indirectes des conflits. Mais la responsabilité première de ces pertes revient à l’exécutif qui refuse obstinément de négocier ses réformes, préférant rechercher le passage en force sur des textes figés en escomptant sur la faiblesse supposée des syndicats et des salariés. La France aurait pourtant les moyens, si elle s’en donnait la peine, de rechercher des solutions consensuelles comme cela se passe dans d’autres pays.
Pour ce qui est de Marseille que je connais bien, on aborde là un tout autre problème : celui d’une ville gangrénée par des politiciens douteux et des syndicats hypercatégoriels qui ne sont pas sans rappeler les syndicats des dockers américains d’antan ou le syndicat du Livre pour revenir dans notre pays. Mais Marseille n’est en aucune manière représentative de la France.
Bonne journée.
-
-
liberta 18 octobre 2010 10:41
Sarkozy achoisi les agences de notation dans l’affaire des retraites contre son pays mais il il y a aussi une affaire de famille à considérer, voir ici -------
httwww.mediapart.fr/club/blog/jean-rex/151010/guillaume-sarkozy-veut-faire-main-basse-sur-l-argent-des-retraites-complemp ://-
Fergus 18 octobre 2010 10:58
Oui, Liberta, et il semble bien, si j’en crois les confidences de cadres d’assurances, que cette affaire est en gestation depuis plusieurs années déjà et qu’elle donne lieu en sous-main à des tractations entre groupes. On peut donc parler d’un scandaleux projet largement prémédité dont seule la planification n’a pas encore été totalement arrêtée. Ce dossier emblématique montre à quel point il est urgent d’opposer un coup d’arrêt brutal à Sarkozy et aux membres de son clan.
Bonne journée. -
liberta 18 octobre 2010 11:45
@ Fergus
Guillaume Sarkozy après avoir été vice président du Médef, est maintenant délégué Général du Groupe Malakoff Médérick et les bases de la spoliation des retraites est déjà bien en place
Espérons que la révolution citoyenne républicaine voit le jour et il faudrait que l’Intersyndicale procède à une levée d’un Fonds National de Solidarité aux Grèvistes afin que le Mouvement actuel aille jusqu’au bout
Il semblerait que les gens soient favorables à mettre la main à la poche pour soutenir jusqu’au bout ce mouvement
ici pour le scandale Guillaume Sarkozy----
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1278/guillaume-sarkozy-futur-beneficiaire-de-la-reforme-des-retraites.html -
Fergus 19 octobre 2010 09:13
Bonjour, Liberta.
Merci pour cet autre lien. Pour ce qui est des fonds de soutien, ils ont toujours plus ou moins existé, mais le système peut sans doute être encore amélioré. A une époque où la crise a tiré vers le bas les revenus de nombreux ménages, le recours massif à la grève est loin de s’imposer comme une évidence pour la plupart des Français confrontés à des responsabilités familiales. Cotiser à un fonds destiné à soutenir des grévistes paralysants est par conséquent une bonne solution. Et à ceux qui s’insurgeraient contre ce qui peut apparaître comme un artifice déloyal, il sera aisé de répondre que la déloyauté est de plus en plus une constante chez les gouvernants qui renient leurs promesses sans vergogne et trahissent, une fois au pouvoir, leur engagement de servir les électeurs qui les ont portés là où ils sont !
-
-
JL 18 octobre 2010 10:41
Bonjour Fergus, excellent article, à lire et relire, et qui soulève bien des questions.
Il serait déraisonnable de ma part de tout commenter, il y a tant à dire, je rebondirais seulement sur la denière phrase par cette citation (pardon, je sais ça agace) de Camus :
« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme ».
Pendant la campagne pour le TCE, l’un des arguments était que la 5ème République, avec son président et son premier ministre n’était peut-être pas la meillere forme d’exécutif dans l’UE, notamment en cas de cohabiatation. Le pouvoir sarkozien qui fait flèche de tous bois s’et emparé de cette idée pour réduire la fonction de premier ministre à celle d’un simple exécutant. Comme aux échec dont on ne sait qui est le plus puissant-précieux du roi ou de la reine, Nicolas Sarkozy en devenant chef de l’exécutif est à la fois roi et reine tout puissant : nous avons aujourd’hui à la tête des institutions un dictateur en CDD !-
Fergus 18 octobre 2010 11:05
Bonjour, JL, et merci pour ce commentaire et cette citation de Camus qu’il convient de ne jamais oublier.
Nous ne sommes pas en dictature, mais en effet les comportements de Sarkozy, tant vis-à-vis du peuple que vis-à-vis des institutions, régulièrement violées, doivent nous inciter à la plus extrême vigilance. En cela, les ailes modérées de la majorité, qui restent largement complices des dérives d’un exécutif autocratique, portent une importante responsabilité dans la déliquescence des institutions au seul profit d’un clan dominé par un despote cynique et sans scrupules.
-
-
Taverne 18 octobre 2010 10:50
Le tohu-bohu des bahutsoctobre 18th, 2010L’entends-tu dans la rue,
Ce tohu-bohu de tous les bahuts ?
Entends-tu dans la rue
Tous ces jeunes qui font du chahut ?Les jeunes frais émoulus
Ne veulent pas finir moulus.
Alors c’est tout vu,
Ils font du raffut.
Frais émoulus,
Ils font du raffut.Tous ils se jettent dans la cohue
Sur leur seule planche de salut.
Alors c’est tout vu,
Ce n’est qu’un début.
La lutte continue,
Ils font du raffut.Ils céderont pas comme Esaü,
Woerth, tu t’écries : ”on les a eus !”
Ils te crient dessus,
T’as pas la berlue.
Ils te crient dessus,
Ils font du raffut.L’entends-tu dans la rue,
Ce tohu-bohu de tous les bahuts ?
Entends-tu dans la rue
Tous ces jeunes qui font du chahut ?Et même avec les flics au cul,
Sans rien céder ils continuent.
Si c’est confus,
Parfois sans but
Ils font de plus
En plus d’recrues.Si le message n’est pas reçu
Par les élus, par ces sangsues
Aux retraites cossues,
Alors déçus,
Alors cocus
Ils voteront plus.Si les députés ces faux-culs
Ne touchent pas à leur statut,
Bourré d’abus,
Ils taperont dessus
A coups de massue,
Ils passeront plus.L’entends-tu dans la rue,
Ce tohu-bohu de tous les bahuts ?
Entends-tu dans la rue
Tous ces jeunes qui font du chahut ?Cela n’est qu’un court aperçu…
-
Fergus 18 octobre 2010 11:53
Salut, Paul.
Les bahuts suivront-ils ? Pas sûr : les vacances approchent et Sarkozy compte sur elles pour désamorcer un engagement des jeunes qu’il craint comme la peste. Mais peut-être son calcul sera-t-il erroné, il nous a tellement habitués à se planter dans les grandes largeurs !
Bonne journée. -
Fergus 18 octobre 2010 12:48
François Villon, à ne pas confondre avec François Fillon : ce dernier ne poète que du pot d’échappement !
-
BOBW 18 octobre 2010 21:46
Les jours de week-end n’ont nullement desamorcÃe les manifestations dans la rue.
C’est tres possible que ce soit identique pour les vacances et que les lye©ens viennent nous apporter leur energie renouvelee !
-
-
pensesy 18 octobre 2010 11:07
Leur mépris des citoyens est consternant.
Cela commence a en énerver beaucoup.
Ouistiti est prêt a taper fort sur les manifs, police et armée sont sur le pied de guerre.
Le silence et les mensonges des médias sous contrôle (TV, Radios), désinformation et les fausses informations sont deja prévues. Ouistiti prend des leçons en Chine !
Pujadas apprend le texte imposé par ouistiti, Denisot fait le lèche-cul, Ferrari roule pour elle-même, que des lavettes.
Les infos sur la TSR ou la RTB sont moins idiotes....
-
Fergus 18 octobre 2010 11:59
Bonjour, Pensesy.
Oui, le pouvoir en place se caractérise par un mépris total des classes populaires et des victimes d’une réforme injuste.
Quant aux médias télévisés, ils sont effectivement sinon totalement aux ordres, du moins tellement complaisants par auto-censure que cela en deviendrait presque risible s’il ne s’agissait pas d’un dossier aussi important. A cet égard, je ne dirais pas que les châines françaises sont idiotes mais plutôt serviles, parfois jusqu’à la nausée ! -
Croa 19 octobre 2010 09:14
« police et armée sont sur le pied de guerre. »
Un truc que je ne comprends pas !
Ces gens ont sûrement des frangins et des frangines en lutte. Peut-être même leurs gosses maintenant que les lycées sont entrés dans le mouvement ! Eux ont peut-être une certaine garantie d’emploi et des régimes de retraites spéciaux.... Sont-ils si sûr que ça de rester privilégiés lorsque leurs maîtres auront tout réduit autour d’eux ?
Quelqu’un aurait-il une bonne explication ?
-
Fergus 19 octobre 2010 10:09
Bonjour, Croa.
Ce qui se passe dans la tête d’un CRS ou d’un Garde mobile a toujours été pour moi un mystère insondable. Car ces gens ont en effet père, mère et enfants, souvent de condition modeste. Mais entre ceux qui rêvent d’en découdre et les bas du front...
S’ajoutent toutefois à ces catégories de plus en plus de types poussés là par les difficultés économiques. Pour s’opposer, parfois avec violence, à d’autres citoyens eux-mêmes confrontés à la paupérisation. Mais il ne semble pas, héals, qu’il y ait beaucoup de tempêtes sous ces crânes-là. Dommage !
-
-
dupont 18 octobre 2010 11:18
Tout à fait d’accord avec votre premier volet : Sarkozy n’a aucune légitimité pour mettre en place cette réforme (pas proposée dans son programme et contraire à ses propres déclarations).
Manque toutefois le second volet : comment régler le problème des retraites au cas ou la rue ferait avorter ce projet ? Qui pourra le faire en déclenchant la liesse du peuple ?-
Fergus 18 octobre 2010 12:06
Bonjour, Dupont.
Ni la rue ni le PS ni les syndicats ne proposent de renoncer à une nécessaire réforme des retraites, mais de remettre complètement à plat celle-ci en se donnant le temps de la réflexion et des concertations pour, comme cela a pu exister dans d’autres pays, déboucher sur un projet consensuel prenant en compte la pénibilité, les longues carrières et les carrières incomplètes.
Tout cela est évidemment possible en axant la réforme sur le nombre des annuités, et non des mesures d’âge injustes, ainsi qu’en recherchant des financements alternatifs, non centrés presqu’exclusivement (92 %) sur les salariés. -
dupont 18 octobre 2010 12:22
Donc, en recherchant d’autres financements, vous reconnaissez de facto, la fin de la retraite par répartition qui s’appuie essentiellement sur les cotis des actifs distribuées aux inactifs.
Je suis assez d’accord. Dans ce cas on revoit tout : fin des régimes spéciaux, des différences fonctionnaires-public/privé, députés, sénateurs, SNCF, RATP...
L’Egalité, quoi ! -
sisyphe 18 octobre 2010 12:38
Par dupont (xxx.xxx.xxx.239) 18 octobre 12:22Donc, en recherchant d’autres financements, vous reconnaissez de facto, la fin de la retraite par répartition qui s’appuie essentiellement sur les cotis des actifs distribuées aux inactifs.
Non.
D’autres financements peuvent être assurés par la fin des niches fiscales, la fin du bouclier fiscal, et la taxation des revenus du capital, sans toucher à la retraite par répartition ; largement suffisant.
Par ailleurs, sortir de la mondialisation par un protectionnisme à l’échelle européenne, aura pour effet de relancer la croissance, l’emploi, et donc d’assurer des financements également suffisants.
-
Fergus 18 octobre 2010 12:52
Entièrement d’accord avec Sysiphe (que je salue), sans oublier de taxer pour les retraites l’intéressement, les revenus différés du type stock-options, et de supprimer cette absurdité qu’a été l’exonération de charges des heures supplémentaires.
-
lagabe 18 octobre 2010 13:06
arrêtez de parler de parler des revenues du capital
cf : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1305/ip1305.pdfje prends mon cas j’ai une assurance vie en sicav créer en 2001 , chaque année j’ai pris 15 k euros de plus-value en 1n 2007 , je suis arrivé à 337 k euros
2008 207 k euros
2009 297 k euros
tu vas taxer comment cet assurance vie en tenant compte de la perte de 2008
si tu prends la bourse indice 100 en 2000 la toujours a 100 en 2009
immobilier 100 200
réfléchis avant de dire des bètises -
dupont 18 octobre 2010 13:36
L’homme au rocher,
Ca ne vous dérange pas de dire tout et son contraire ?
Votre proposition n’a rien à voir mais alors plus rien du tout avec le système par répartition prévu initialement. Vous êtes dans un financement social des retraites ce qui est tout à fait différent et pose ou posera d’autres problèmes.
Mais pourquoi pas, mais n’appelez surtout plus cela système par répartition. D’autre part comme je l’ai déjà dit par ailleurs, vous verrez que ces financemenets complémentaires dans un délai plus ou moins long seront assurés par ces riches dont la rémunération débute à quelques centaines d’euros... -
Croa 19 octobre 2010 09:33
« Tout cela est évidemment possible en axant la réforme sur le nombre des annuités »
FAUX ! Comme l’ont démontré par la pratique les précédentes réformes ! La retraite à 60 ans était même déjà morte à terme, cette réforme-là n’agissant que sur le second terme complémentaire en repoussant les droits de 65 à 67 ans.
En fait rendre plus difficile la conquette de ses droits à la retraite est la pricipale arnaque en cours !Mais tout cela est évidemment possible en axant la réforme sur la manière de cotiser des entreprises, sur les bénéfices bruts (qui continuent à croitre) et non sur les salaires (qui stagnent en valeurs unitaires et baissent en volume.) Seuls les salariées continueraient à cotiser sur leur salaire et il ne faut pas inventer des ressources pesant encore sur eux tel une contribution de la TVA ou pire la supression de jours fériés tel la nouvelle corvée de Pentecôte !
-
-
Gabriel 18 octobre 2010 11:24
Bonjour Fergus,
Ce type préfèrera tous nous voir crever plutôt que renoncer. En cela il est comme la criminelle Margaret Theacher qui est directement responsable et coupable de la mort des mineurs ! La privatisation et la marchandisation de l’humain ainsi que la destruction du système égalitaire sont ses seules préoccupations. Ce qui n’est pas monnayable n’a aucune valeur à ses yeux. « Liberté, Egalité, Fraternité » sont remplacées par : « Esclavage, Injustice, Individualisme ». Et tu sais quoi Fergus, le plus triste c’est qu’il y en a qui sont persuadés que c’est la seule voie possible !
-
cathy30 18 octobre 2010 11:37
bonjour gabriel
je me mets un instant à la place du fouquet’s club et je me dis qu’il y a des milliards à la clé à se faire sur cette réforme, et bien je ne lacherai pas facilement non plus, mais un instant seulement, plus c’est insupportable. -
Fergus 18 octobre 2010 13:07
Bonjour, Gabriel et Cathy.
Je ne crois pas que Sarkozy préfèrera « crever », il est beaucoup trop froussard pour cela, mais il poursuivra sa délirante fuite en avant parce qu’il n’a plus le choix : quasiment tout ce qu’il a entrepris a tourné au fiasco, et il estime que son salut (sa réélection) passe par une réussite éclatante, dut-elle laisser des milliers de personnes sur le carreau. Une réussite dont il ne pourra pas se prévaloir avec les retraites. D’où son intention, vu les circonstances et la victoire à la Pyrrhus qui s’annonce, d’aller encore plus loin dans la démagogie et les errements. Manque de chance : sa communication est devenue totalement inaudible depuis plus d’un an, et les initiatives qu’il pourra prendre seront contradictoires avec des prises de position ou des engagements antérieurs. Je souhaite bien du plaisir à ses godillots !
Pour ce qui est des gens qui restent persuadés que c’est la voie possible, on est là malheureusement dans la « foi du charbonnier » pour le noyau dur des électeurs de droite et dans les conséquences d’un matraquage de propagande via les grands médias télévisés pour les autres. Mais, manque de chance, un certain nombre d’électeurs de Sarkozy, directement impactés par la contre-réforme, commencent à ouvrir les yeux. Puissent-ils les maintenir ouverts jusqu’aux prochaines échéances électorales !
D’accord avec Cathy : se mettre à la place des « amis » du Fouquet’s est un exercice à pratiquer avec la plus grande modération. -
lebreton 18 octobre 2010 23:54
@gabriel
bonsoir,
J ai bien une idée ,radicale sans doute exessive ,ce serai d’employer avec le hongrois la meme méthode qu’en roumanie avec ceuasecu ,ça frenerait peut etre les ardeurs de certains qui pillent notre pays sans vergogne depuis un certain nombre d’années déja , mais au moins nos enfants n’auraient plus cette inquiétude du lendemain qu’on ne cesse de mettre en exergue . il ne nous gouverne que par la peur . et bien si on le faire chier dans son froc on pourra dire qu’on a gagné ! retournons les menaces ,apres tout nous sommes les plus nombreux, non ?
-
-
Peachy Carnehan 18 octobre 2010 11:32
Droit dans ses bottes comme Juppé, et dehors avec un coup de pied au cul, comme Juppé.
-
Fergus 18 octobre 2010 13:08
Bonjour, Peachy.
J’avoue que j’aimerais posséder le pied qui propulsera la botte !
-
-
ELCHETORIX 18 octobre 2010 11:42
Bonjour l’auteur de cet excellent article !
En ce moment je lis le livre écrit par Naomi KLEIN :
La STRATEGIE DU CHOC - la montée d’un capitalisme du désastre .
L’autisme des « membres » de ce gouvernement et de son petit chef du palais n’a qu’un seul but , celui de servir le système ultra-libéral des économistes de l’école de CHICAGO , disciples de Milton FRIEDMAN qui ont soutenu les dictatures en Amérique Latine ,
comme celle de PINOCHET au CHILI et ailleurs !
Actuellement , NS , ne veut rien changer à son infâme réforme uniquement pour la raison que la décision aura été prise par les « instances Européennes » de BRUXELLES .
L’UE , est une dictature économique qui ne dit pas son nom !
Il faut donc une 6ème République pour extraire l’HEXAGONE de ce piège européen !
RA .-
Fergus 18 octobre 2010 13:23
Bonjour, Elchetorix, et merci pour ce commentaire.
J’ai entendu parler du livre de Naomi Klein « La stratégie du choc » mais je ne l’ai pas (encore) lu. Oui, il semble évident qu’il existe des manipulations, basées ou non sur les catastrophes de différentes natures, visant à amplifier l’offensive néo-libérale. Que Sarkozy se situe dans cette ligne et puisse avoir recours à tous les artifices possibles pour aller dans cette voie est tout sauf surprenant. En cela, cet homme, ou plutôt ce chef de clan sans scupules, est dangereux. D’où l’intérêt, que dis-je ? la nécessité de rester vigilants et combattifs pour contrecarrer les desseins d’une minorité vorace et amorale dont le sarkozysme est l’un des noms.Pour ce qui est de l’Union Européenne, je crois que ce n’est pas l’idée qui est mauvaise, mais ce qui en a été fait. D’où la nécessité, là aussi, de remettre tôt ou tard tout à plat, et pour la France (je suis d’accord sur ce point) de jeter les bases d’une VIe République bétonnée dans ses rapports à l’Institution européenne mais aussi dans les modes de représentation du peuple tant au Parlement qu’à la tête de l’Etat.
-
-
LE CHAT 18 octobre 2010 11:43
le gnome ne voudra pas céder , de peur de passer pour une lopette auprès de ses pairs du G20 dont il doit prendre la tête prochainement !
son gouvernement part en couille , après la fellation de Rachida , voilà Brice qui veut prendre des empreintes génitales ! ça craint !-
Ariane Walter 18 octobre 2010 12:10
@ LE CHAT
A mon avis, ils forniquent ensemble d’où ces confusions érotiques communes...
-
Gabriel 18 octobre 2010 13:17
@ ArianneVoilà bien là une fornication contre nature. J’ai un ami biologiste qui fait collection du résultat de telles associations, il en a tout un tas trempant dans le formol et scellé dans des bocaux. -
Fergus 18 octobre 2010 13:28
Salut, Le Chat.
Si Sarkozy cède sur ce dossier, il est politiquement mort dans son camp. S’il ne cède pas, sa mort n’interviendra qu’en 2012.
A moins que, sentant le vent définitivement tourner, il ne préfère aller « faire de la thune » dans le privé en profitant de tous les secrets d’Etat qu’il pourra revendre chèrement en sous-main dans son cabinet d’avocat d’affaires. -
Fergus 24 octobre 2010 19:05
Bonjour, Cassandre.
Hervé Morin est apparemment aussi distingué et subtil que celui dont il est devenu l’un des valets en tournant le dos sans état d’âme à des idées qu’il défendait en 2007 avant d’entrer dans le personnel de maison du tyranneau élyséen.
Valet sans livrée, certes, mais valet quand même !
-
-
cathy30 18 octobre 2010 11:45
bonjour Fergus
Pour toutes les raisons que tu cites, enfin le divorce du président et les français est enfin consommé. merci pour ton article.-
Fergus 18 octobre 2010 13:32
Salut, Cathy.
Attendons encore un peu pour voir si le divorce est définitivement consommé. Avec des gens comme Sarkozy, si totalement dénués de moralité, tous les coups tordus restent possibles. C’est pourquoi je reste méfiant. Cela dit, il va sortir de cet épisode affaibli. Mais le mieux serait qu’il soit vaincu par la rue car cela sonnerait définitivement le glas de sa position dominante au sein de l’UMP.
Bonne journée. -
BOBW 18 octobre 2010 22:02
Même une séparation de corps (qu’il n’a jamais appliquée à propos de la Constitution !)nous conviendra entièrement ! surtout si son domicile imposé sera l’Ile de Sinte Hélène !
-
kemilein 24 octobre 2010 21:37« séparation de corps »
il nous reste sans doute une guillotine quelque part dans un musée j’en suis sûr !
-
-
François51 18 octobre 2010 11:45
hélas une pénurie de carburant qui s’annonce, et la tendance a l’air de s’inverser. les gens commencent a trouver cette grève moins « populaire ». la rue d’accord, a condition que le « train-train » quotidien n’en souffre pas.
sauve qui peut général....et ça commence a gronder dans les chaumières.
le fossoyeur et sa clique, le savent bien. en plus a la fin de la semaine, c’est les vacances de la Toussaint pour les collégiens et lycéens. ça va les calmer.
mercredi le texte de cette « réforme » sera adopté par les sénateurs. pour le « chateau », il faut absolument tenir j’usqu’au week-end prochain. est-ce un bon calcul ? l’avenir le dira.
mais si l’opinion public s’inverse tant qu’a la popularité de cette contestation sociale (et ça semble être le cas hélas) Sarkosy et sa bande auront gagné.. les revendications d’accord, a condition que je puisse aller bosser, faire mes courses,allez chercher mes mômes a l’école, faire le plein de ma bagnole, etc..etc..-
Fergus 18 octobre 2010 13:39
Bonjour, François.
Il est vrai que l’opinion est versatile et qu’un manque de carburant peut se traduire par un revirement d’une partie de la population. Mais un revirement sur les grèves, certainement pas sur l’opposition à cette injuste réforme. C’est pourquoi je crois que, quoi qu’il arrive désormais, Sarkozy ne pourra plus sortir vainqueur, électoralement, de cette épisode non prévu à son agenda mais qu’il a initié uniquement pour se relancer. Bref, un nouvel échec en terme de popularité et d’intentions de vote se profile, encore une fois quel que soit le camp vainqueur de ce conflit dans quelques jours. -
kemilein 24 octobre 2010 21:43personnellement quand j’entends qu’y a des gens qui veulent partir en vacances quand y’a une grève d’une importance capitale pour assuré (assumé plutôt) sa retraite a 60/65 ans ; que ca veut partir en vacances et que ca râle parce que pof chou ca a pas d’essence, mais ca me fout en colère moi !
« tu te sens pas concerné pépère ? »
« t’en a rien a foutre des autres ? toi c qui compte c’est ton ti truc a toi dans ton coin ? »ça me fout le boules moi des gens pareils et dire qu’y en a qui se casse le cul pour ses chieurs afin de leur assurer une vie meilleur !
non monsieur veut tout de suite son litron d’essence sinon il nous fait son caca nerveux, et dans 30 ans il rouspètera car sa retraite, il vient seulement de le comprendre, sera dans 2 ans encore (voir plus, avec eux sait on jamais)
-
Fergus 24 octobre 2010 22:44
@ Kemilein.
Nous payons là la prix du formatage de la population par un modèle politico-médiatique privilégiant toujours plus l’individualisme. Les fictions télévisées et la télé-réalité, consommés en masse par les Français, vont également dans ce sens en détachant nos concitoyens de la solidarité qui faisait autrefois la force des classes populaires.
Il faudra sans doute beaucoup de temps et malheureusement quelques déboires supplémentaires pour que les choses puissent s’inverser.
Cela n’empêche pas de se battre. C’est pourquoi je serai jeudi présent dans la manifestation de Rennes comme cela a été le cas dans toutres les autres.
Bonne nuit.
-
-
Ariane Walter 18 octobre 2010 12:12
@ François 51
(Comme le pastis ?)
70 % sont favorables à cette grève. les mentalités ont changé. Souhaitons-le.-
François51 18 octobre 2010 12:37
@Ariane. non 51 comme la Marne département ou je vis. a propos, a Epernay ça va. les grandes maisons de champagne ne font pas grève. ils ont eu un peu peur pendant la crise, mais les ventes reprennent ouf. ....’ironie"
pour les mentalités j’espère que vous avez raison. en tout cas, les médias alignés font le forcing, pour nous faire croire le contraire. des radios comme RMC par exemple. radio qui se dit près des gens. encore des usurpateurs. ils sortent des sondages faut entendre ! .... -
Croa 19 octobre 2010 09:45
« 51 » tout le monde connait en France !
Ce sont des gens toujours pressés : Se sortir de devant !(Heureusement que les nouvelles plaques conservent les n° de département, finalement.)
Nous sortons du sujet, là
-
-
sisyphe 18 octobre 2010 12:33
Puisqu’ils sont décidés à rester droit dans leurs bottes, il n’y a qu’à leur chier dedans...
Mobilisation, résistance et solidarité. -
pastori 18 octobre 2010 12:41
excellent Frergus, comme toujoursdroit dans leurs bottes, ps si sûr. Sarko a eu ce qu’il a voulu, son nom dans les livres d’histoire et suffisamment de quoi bien vivre. si ça devait se terminer comme ça, il ne serait pas à plaindre..par contre, ses godillots sont chocolat, pour pas un rond.je répète ma conviction :le gouvernement ne va pas tomber. c’est plus simple que ça.fin octobre, sarkosy va dissoudre l’assemblée car il préfère rester deux ans en cohabitation que d’être obligé d’être chassé de suite par le peuple . Chirac a eu le m^me problème. la cohabitation l’a requinqué et ça n’a pas empêché sa réélection.le raz de marée d’opposition qui va s’en suivre à l’assemblée fera que tous les députés (sénateurs ensuite) ump n’aurons plus qu’à pointer au chômage pour avoir fait passer les intérêts de leur guide suprême et des ses amis fouquet’s et autres banksters avant ceux du pays et les leurs.c’est beau l’abnégation.-
Fergus 18 octobre 2010 13:51
Merci, Pastori, pour ce commentaire.
Sincèrement, je n’arrive pas à croire que Sarkozy puisse se résoudre à ce genre d’extrêmité car il ne supporterait pas d’être réduit à un rôle presque totalement passif durant 2 ans dans l’espoir incertain de rééditer le coup de Chirac. Et cela d’autant moins qu’il n’est pas aimé dans ses propres rangs et qu’un tel coup de Jarnac - qui aboutirait effectivement à une probable bérézina législative - signerait son arrêt de mort politique à droite au profit d’un autre champion moins « pittoresque ». N’oublions pas que Chirac n’avait pas vu venir l’échec de 1997 et qu’il n’était pas directement l’instigateur de la dissolution.
Bonne journée. -
Gerard Lucon 18 octobre 2010 15:02
je ne sais pas si sarkozy a eu tout ce qu’il voulait, ce qui est sur est que, après son départ de l’Elysée, je me demande quel restaurant ou lieu public il pourra fréquenter : sa méthode « à la raymond domenech » est suicidaire ...
-
-
pastori 18 octobre 2010 12:44
que sont devenus les sarkosistes d’AV ?
bizarre. le peu qui reste vitupère contre les grévistes mais n’avance aucun argument en faveur de leur guide suprême ou de son bilan.. -
rienafoutiste 18 octobre 2010 12:52
Dissolution de l’assemblée, arrivée majoritaire de l’opposition PS vert centriste sur les bancs, deux ans de blocage et rétropédalage à la louche, état de la France inchangé et finance/dette calamiteuse = la gauche et l’opposition « responsablilisée dans la défaite », grillées pour les prochaines présidentielles, retour en 2007...
Sarkozy s’accroche à son programme, remaniement de façade avec évacuation des boulets, politique du somnifère pendant deux ans, retour miraculeux d’une conjoncture économique positive, gauche et opposition affaiblies par la gestion volontairement de misère des régions (taxe prof. désengagement de l’Etat...), Sarkozy se représente contre toute attente, retour en 2007...-
Fergus 18 octobre 2010 15:28
Bonjour, Rienafoutiste.
Possible que la conjoncture politique évolue vers un retour à la case 2007, mais je ne crois à aucune des deux options évoquées :
- la première parce qu’elle est beaucoup trop aléatoire pour un Sarkozy qui risquerait d’être poussé dehors par son propre cmap au profit d’un Copé ou d’un Fillon :
- la deuxième parce que, d’une part les Français ne verront pas la différence entre un gouvernement Fillon et un gouvernement X ou Y toujours dépendant de l’autocrate élyséen, et d’autre part le miracle économique a peu de chances de se produire.
Bref, Sarkozy a peu de cartes à jouer : l’international n’intéressant pas suffisamment les Français, il restera la réforme fiscale. Mais il faudra que Sarkozy se montre très convaincant pour faire passer, auprès de calsses populaires essorées, un projet de vessie pour la lanterne qu’il ne manquera pas de vanter ! -
kemilein 24 octobre 2010 22:05agoravox n’est pas le centre du monde
quand bien même y aurait il 3m de personne dans les rues les francais sont 20 fois plus nombreux a pouvoir voterle vieux s’en foutent ils ont deja leur retraite et eux se disent « nous on travaillait dure, vous pas, donc c’est normal » (je déconne pas hein !! je l’ai entendu !) ce qu’il veulent ? la sécurité... moi je pense que ca doit être du a leur age, p’t’etre des neurones en moins, je sais pas ca croit que tout le monde leur veut du mal. ca a passer ca vie a voter communiste et une fois a la retaite ca vote a droite.
sarko sera reconduit en 2012. (et j’ai la haine)
-
-
Le péripate 18 octobre 2010 13:06
Un authentique socialiste demanderai la nationalisation de ces centaines de caisses chômage maladie retraites etc...
Le fait que cette question ne s’inscrit même pas dans leur imaginaire démontre l’hypocrisie des auteurs de litanies socialistes.
C’est que le gâteau est très gros, plus gros que celui de l’État même. Un système dictatorial parallèle à la démocratie républicaine, qui cherche à s’imposer dans la rue par le biais de quelques centaines de milliers de manifestants fanatisés.
Comment dit-on ? Une odeur nauséabonde qui rappelle les heures les plus sombres de nôtre histoire, non ?-
rocla (haddock) 18 octobre 2010 13:10
Une odeur nauséabonde qui rappelle les heures les plus sombres de nôtre histoire, non ?
La vraie phrase est :
Une heure sombre dans l’ odeur nauséabonde de notre histoire qui rappelle plus , non ?
-
-
SweetDouce 18 octobre 2010 13:24
Bonjour et merci pour cet article qui nous rappelle combien les politiques nous méprisent et aiment à nous prendre pour des imbéciles, et ce, à répétition !
-
Fergus 18 octobre 2010 13:53
Eh oui, Sweetdouce, un classique du genre, hélas ! Merci à vous.
Très joli, ce chartreux !
-
-
Ariane Walter 18 octobre 2010 13:28
@ fergus
les deux nouvelles du jour :
-dans Libé : dassault est accusé d’avoir acheté des voix.
-Tv agoravox sort enfin le fameux moment où Pujadas découvrant l’avion planté dans le world trade center dit « woauhh génial ! »Tout l’homme est là. Ambition, ambition ! Humanité zéro.
ca ne va pas arranger les affaires de nos amis.
Bah, ça ne fera qu’une affaire de plus à étouffer. Puis je crois que l’homme que Dassault a voulu acheter s’appelle Mamadou.... Alors ! Qu’on lui retire sa nationalité !-
cathy30 18 octobre 2010 14:05
bonjour ariane
oui ça fait quelques temps déjà que l’affaire dassault traine dans la presse, ils la ressortent pour donner quelques miettes d’infos sensationnelles, ça occupe le peuple ou la rue c’est au choix. -
Fergus 18 octobre 2010 15:50
@ Ariane.
Comme le dit Cathy, cette histoire de Dassault n’est pas nouvelle, mais il est bon de rappeler régulièrement comment fonctionne ce type. Ne serait-ce que pour essayer de convaincre quelques électeurs supplémentaires de Créteil.
Pour ce qui est de Pujadas, je ne suis pas étonné, la morale et la décence étant chez les « journalistes » comme lui subordonnés à l’audience, fut-elle acquise avec les sujets les plus odieusement raccoleurs. A cet égard, des sommets de cynisme ont dû être atteint le 11 septembre dans certains médias.
-
-
Gabrielle Oster 18 octobre 2010 14:05
Malheureusement, Bruxelles est derrière. Et Bruxelles est inflitrée depuis longtemps par des personnalités qui appartiennent à Euro-Atlantique.
Il faut regarder les vidéos de Pierre Hillard, géopoliticien qui explique ce qu’est le Nouvel ordre mondial, qui a voulu la construction de l’Europe, etc. -
Gabrielle Oster 18 octobre 2010 14:08
Renseignez-vous sur le CFR, la Trilatérale et le groupe Bilderberg. Ca fait froid dans le dos, mais c’est hélas la vérité.
Amicalement-
Fergus 18 octobre 2010 16:03
Bonjour, Gabrielle.
Vous avez peut-être raison : il est possible, voire vraisemblable, que Sarkozy soit, peu ou prou, un cheval de Troie du groupe Bilderberg et de sa créature, la Trilatérale. Sans doute pas un décideur ou un théoricien (il semble trop médiocre pour cela) mais un coin enfoncé dans la société française pour servir les desseins de ces entités.
Cela fait froid dans le dos, en effet. Pourvu que ce ne soit qu’un fantasme sans fondement ! Mais je crains qu’il n’y ait une part de vérité. D’où la nécessité de radicaliser autant que possible l’opposition à cet homme et de resserrer les rangs autour de la sauvegarde d’institutions menacées.
Cordiales salutations. -
Gabrielle Oster 18 octobre 2010 16:46
Fergus,
D’après ce que j’ai lu et écouté ces dernières semaines, le problème ne serait même pas Sarkozy, et les mêmes réformes auraient été menées par Ségolène Royal. Ca paraît fou, c’est pourquoi je suis allée sur des dizaines voire des centaines de sites. Il n’y a plus de gauche et de droite, il y a le pouvoir sans bornes de quelques oligarchies. Il faut lire ou écouter Pierre Hillard, c’est le plus objectif, le plus rigoureux que j’ai trouvé (vidéo la pilule rouge sur Ici et maintenant).
Il faut aussi regarder la vidéo qui montre le producteur de cinéma Aaron Russo en train de raconter ce que Nick Rockefeller lui a dit. C’est terrible !!
http://www.dailymotion.com/video/x3qiv7_aaron-russo-sur-le-11-septembre-le_news
C’est Au secours que j’ai envie de dire, mais le temps est venu d’être adulte.
Amicalement
Gabrielle
-
-
Tristan Valmour 18 octobre 2010 14:16
Bonsoir Fergus, bonsoir à tous
Je crois malheureusement que vous vous trompez. On ne peut pas établir un parallèle entre l’ère Juppé-Chirac et l’ère Sarkozy-Fillon.
Chirac était un bisounours à côté de Sarkozy. Chirac a évolué dans un environnement mixte, il fréquentait des gens de toutes sortes.
D’autre part, la mondialisation n’était pas si avancée. Nous étions en contexte post-guerre froide.
La constitution de la 5è république donne des pouvoirs considérables au président. Le parlement est inexistant, les députés et sénateurs
sont des potiches. Comme les journalistes qui ne font pas leur travail. Les gens sont abreuvés de télévision, jeux vidéo, etc.
Ils sont habitués à être traités comme des enfants, comme des imbéciles. Ils sont donc conditionnés selon l’approche
pavlovienne et skinerienne, incapables de réfléchir, juste capables d’appuyer sur un bouton et de faire l’andouille.
J’ai vu les manifestations sur internet : on dirait une grande kermesse, les gens chantent et dansent, se griment parfois. Ils reproduisent
le modèle du show télévisé, ils ne peuvent pas s’en détacher.Ce qui se passe en ce moment, c’est une guerre de la upper upper class contre toutes les autres classes (de la middle upper class à la lower
lower class). Ce qui se passe, c’est une guerre du secteur de la finance et des grandes industries contre toutes les autres ; c’est l’abolition
des principes démocratiques. Cela ne concerne pas uniquement Sarkozy et la France. Le PS aurait fait de même. De manière peut-être plus subtile,
et avec plus de temps. Mais le résultat aurait été identique.La défaite de la démocratie et de la liberté est programmée parce qu’il y a sur Terre trop de personnes qui savent trop de choses. Ca n’est pas
bon pour le pouvoir, quel qu’il soit. Et ca n’est pas utile pour l’espèce humaine, surtout que s’est ouverte une ère où l’homme se fait remplacer
par les ordinateurs.Selon les psychologues évolutionnistes, les jeunes se suicident lorsqu’ils se trouvent inutiles, lorsqu’ils n’ont pas l’occasion de procréer, d’assurer
un avenir à leurs gènes. La conséquence du processus d’adaptation : seuls les plus forts survivent, alors, quand on ne peut pas assurer sa descendance,
on laisse la place aux gènes plus forts. Les médias ont tellement abêti les gens, tant de préjugés ont été tellement colportés qu’aujourd’hui,
chacun est résolu à accepter son sort, à se suicider collectivement. Les petites révoltes qu’on observe ne sont qu’un dernier feu d’artifice avant la fin.Sarkozy ne cèdera pas parce qu’il ne le peut pas. Il est lié par de multiples accords. Il ne cèdera pas parce qu’il fait partie de cette génération de
nouveaux riches qui méprisent toutes les autres personnes. Vous, moi, nous tous, ne sommes strictement rien pour ce genre d’individus. Juste des êtres nuisibles.
Sarkozy et toutes les personnes de son acabit ont été élevées dans un milieu fermé placé au-dessus de tous les autres. Ils ne peuvent donc pas conceptualiser
d’autres mondes parce qu’ils n’ont pas été confrontés à ces stimuli. C’est une impossibilité physiologique qui entraîne des désordres psychologiques.D’ailleurs tout homme de pouvoir est déséquilibré. Pour arriver là, combien de ses semblables faut-il avoir tué, au sens figuré, parfois au propre ?
Parce que les hommes instruits et pensants sont suffisamment nombreux, la démocratie et les principes démocratiques (comme les acquis sociaux) ne sont plus
utiles à l’espèce humaine, qui n’est pas menacée. Nous nous acheminons donc vers un nouveau système esclavagiste.Sarkozy ne cèdera donc pas, sauf face à une violence généralisée, où la force brutale institutionnelle rencontrera la force brutale civile, et à condition que
cette dernière remporte la « victoire »Je mets les guillemets parce que ça ne sera pas une victoire. Il y a une autre solution, et j’en ai déjà parlé. Il faut s’adapter. Sarkozy rogne les acquis
sociaux ? Moins de remboursement maladie, moins de retraite, etc. ? Tant mieux !Ca paraît incongru, mais je répète : tant mieux ! Parce que rien n’empêche des individus de se regrouper et de fonder des entreprises ou des associations pour
vendre des produits et services et de redistribuer les richesses produites selon leurs propres modalités. Rien n’empêche ces mêmes individus de consommer ce
que les membres de leur réseau ont produit.Plutôt que de faire grève et perdre autant de salaire inutilement, regroupez-vous et créez vos entreprises et associations. Vous pourrez partir à 60 ans si vous le désirez, ce
n’est pas l’Etat qui le décidera. Vous pensez que les banques vous volent ? Devenez les banques. Vous pensez que les OGM sont mauvais ? Achetez les terres et produisez des denrées
que vous jugez plus saines. Vous pleurez la disparation des services publics ? Recréez-les sous forme privée. Rien ne vous empêche de le faire. Profitez de la mondialisation, adaptez-vous ou vous disparaîtrez.-
cathy30 18 octobre 2010 15:27
belle mentalité christian valmour
il n’y a plus de place pour les faibles, mais de quel faible parlez vous ? des malades, des handicapés etc
Je vois bien que les maires mettent en place des amaps dans les villes, pour une autre consommation avec un système d’association, c’est une bonne chose mais il semblerait que cela s’adresse aux gens les plus aisés et les plus insérés.
Créer des banques, là ça me laisse reveuse, je ne pense pas qu’ils nous laisserons aller jusque là.
Dans votre monde, il n’y a de place que pour les moins fragiles financièrement.
Mais là ou je vous suis entièrement, nous leur servons vraiment plus à rien. -
Fergus 18 octobre 2010 16:25
Bonjour, Christian.
Il y a beaucoup de vrai dans les constats que vous faites. Mais, comme Cathy, je ne crois guère aux solutions proposées car, sauf changement radical des mentalités, elles profiteraient, dans un contexte pourtant indépendant du système capitaliste mondialisé, là aussi aux plus forts.
Cela dit, je vais relire votre commentaire, peut-être y a-t-il quelque chose qui m’a échappé.
-
-
Ariane Walter 18 octobre 2010 15:29
@ tristan valmour.
Votre analyse est rigoureusement exacte.Une remarque : ne critiquez pas le show des manifs.
les hommes depuis la nuit des temps se donnent confiance dans des shows. je pense aux Dionysies, par exemple. il n’y avait pas de télé à cette époque là.
La théâtralité de la vie est un exutoire.
Quant au désir de poursuivre de Sarkozy, il va dépendre des ordres qui lui seront donnés. Si certains ont intérêt à ce que les grèves s’arrêtent, il le lui diront et il le fera.
Le libéralisme d’acier a aussi des contraintes.
Wait and see...-
Fergus 18 octobre 2010 16:15
Bonjour, Alchimie.
Et l’homme qui a, sous la Ve République, le plus contribué au creusement des déficits publics s’appelle... Nicolas Sarkzoy. Malgré sa taille réduite, il n’a pourtant pas eu son pareil pour manier la pelle et, avec une belle énergie, creuser... creuser encore... creuser toujours... dans une logique perpétuellement renouvelée jusqu’ici de fuite en avant irresponsable. Sarkozy a montré ses talents comme ministre du Budget (sous Balladur), puis comme ministre des Finances (sous Raffarin) et maintenant comme Président. S’il en est un qui doit être montré du doigt et désigné à la vindicte des futures générations, c’est lui, le champion incontestable !
-
-
BA 18 octobre 2010 16:03
Sur 4.800 stations gérées par Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché, « il y en a quelque 1.500 en rupture d’un produit ou totalement à sec », a déclaré à l’AFP Alexandre de Benoist, délégué général de l’Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP, grande distribution).
Autrement dit :
Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché ont 1.500 stations-service en rupture de stock.
Mais ça, ça ne concerne que 4.800 stations-service gérées par Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché, sur un total de 13.000 stations-service.
Il en manque 8.200 sur lesquelles nous n’avons aucune information.
Et les stations-service Total ?
Et les stations-service Esso ?
Et les stations-service BP ?
Combien de milliers de stations-service sont en rupture de stock EN TOUT ?
-
Fergus 18 octobre 2010 16:19
Bonjour, BA.
Les chiffres qui arrivent ici et là montrent en effet une situation beaucoup plus dégradée que ne l’annonce le gouvernement et les grands médias amis. Affaire à suivre... -
Peachy Carnehan 18 octobre 2010 17:21
La station service de mon patelin est une enseigne Total. Et elle est fermée depuis ce matin.
-
-
BEBE 18 octobre 2010 16:05Logique que les citoyens s’interrogent sur la réforme des retraites. Quoi de plus normal. Trop souvent trompés, ils souhaitent un pacte social.
N. SARKOSY n’est pas mandaté pour réformer les retraites. Ceci étant, il faut bouger les lignes. Alors ?
La sécurité sociale prend l’eau. Les dépenses explosent.
La dette continue son petit bonhomme de chemin http://www.nirgal.com/wakeup/dette ...qui va payer ?
Et puis, il y a cette fameuse loi POMPIDOU-ROTHSCHILD qui impose à la FRANCE d’emprunter sur les marchés financiers hors de prix.
Il est, peut être, une question de fond, qu’il faut poser : ne serait il pas temps de sortir la France de cette Europe mondialiste qui impose à tout et à tous son dogme économique, social, politique pour la placer dans une perspective INTERnationaliste démocratique ?
Retrouver notre souveraineté, notre indépendance, notre liberté de travailler avec d’autres nations dans un cadre mutuellement avantageux.