lundi 14 mai 2007 - par Jimd

Un Tony Blair en France ?

Après dix ans au pouvoir, Tony Blair se retire le 27 juin prochain. Révolutionnant son parti, son pays et certaines gauches européennes, il est un personnage politique central en Europe... paradoxe pour un Royaume-Uni toujours frileux à l’égard de l’Union. À travers ses succès et échecs et selon ses propres convictions politiques, on peut tracer de lui un portrait en demi-teinte. Je voudrais, en revenant sur quelques éléments de son parcours, en effleurant la surface du Blairisme, comprendre l’impact qu’il peut avoir sur notre paysage politique.

Il arrive au pouvoir en 1997, à 43 ans. Il est la tête du Labour le parti "de gauche" qui n’est plus au pouvoir depuis dix-huit ans. Les conservateurs ont mené pendant ces années une politique dure et austère, incarnée par madame Thatcher. Une politique jugée nécessaire par une situation économique et industrielle désastreuse à la fin des années 70. Avec Tony Blair, c’est un leader extrêmement populaire qui arrive au pouvoir, et un nouveau labour, une nouvelle manière d’aborder les problèmes économiques et sociaux, une nouvelle vision politique promettant de maintenir un taux d’imposition assez bas tout en investissant dans les services publics.

L’impact de Blair est tellement important là où, au début de son mandat, on parlait de new labour, on utilise maintenant le terme de Blairisme. Mais qu’est-ce que cette nouvelle gauche ? Il y a eu beaucoup de commentaires en France sur cette nouvelle gauche en France peut-être parce que chez nous se pose toujours la question de ce que sont les valeurs de gauche. Est-ce une gauche ayant viré sa cuti pour se rallier aux idées de droite ? Est-ce du libéralisme pur et dur ? La réalité est bien sûr complexe. Reprenons quelques faits de ces dix années de "Blairisme", parfois assez contradictoires.

Impact social et économique :
- Création d’emploi dans la fonction publique
- Doublement du budget de l’éducation et triplement du budget de la santé
- Investissement dans les transports
- Indépendance de la Banque d’Angleterre.
- Instauration en 1999 d’un salaire minimum. On retrouve, à la fois, un renforcement du rôle de l’Etat (bien que sa réforme sociale (welfare state) fût incomplète), mais aussi une vision moderne de la réalité économique. : l’indépendance de la Banque centrale.

Impact international :
- Réconciliation en Irlande du Nord
- Engagement en Irak L’histoire récente fait peser un poids important sur ce dernier point, un échec qui entache son départ. Nous sommes face à un bilan contrasté avec, certes, une prospérité mais qui a peut-être plus bénéficiée aux catégories aisées. Mais malgré ce contraste, le style Tony Blair, l’abandon de certaines idéologies en matière

Nos Leaders et Tony Blair

On trouve souvent des exercices de comparaison, des parallèles entre Tony Blair et les leaders politiques français. Qui sera le Blair a la française ? Je crois que nous n’avons pas eu d’équivalent en France, tout simplement parce que nous n’avons pas eu non plus de Thatcher.

Nicolas Sarkozy ?

Il est vrai que son dynamisme peut rappeler celui de Tony Blair qui démontrait aussi cette volonté, cette énergie à vouloir changer le pays. Une différence quand même : Tony Blair avait 43 ans au moment de sa prise de pouvoir et pas de responsabilités politiques passées comme c’est le cas pour Nicolas Sarkozy. Une autre différence. La droite en France est au pouvoir depuis des années, avec quelques cohabitations. Le labour de Tony Blair avait été sevré de pouvoir. Le dynamisme de Tony blair, son envie de changer, de faire bouger le pays, était d’autant plus fort que l‘emprise des conservateurs avait été grande. D’autre part, la base électorale de Nicolas Sarkozy n’est pas du tout la même que la base électorale populaire qui a porté Tony Blair au pouvoir il y a dix ans. L’électorat de Nicolas Sarkozy reste un électorat traditionnel de droite en grande partie.

Un Tony Blair français à gauche ?

 !..... Tony Blair avait décomplexé la gauche anglaise, en proposant une manière moderne d’aborder les questions économiques, en acceptant l’économie de marché sans renier ses bases sociales. Le PS se débat une fois encore entre coup de barre à gauche derrière Laurent Fabius et tentative timide de social-démocratie. Et surtout ne pas associer les mots ‘social-libéral’. Libéral... un gros mot. Au-delà de ces considérations, je pense que le PS se retrouve face au vent, incapable de virer et d’engager un cap car il y a eu en face un leader mou, et pas une Thatcher. Le new labour est né en réaction à la politique de Thatcher et, comme dans tout phénomène d’action/réaction, son ascendance dans la politique britannique n’a été que rendue plus forte par la dureté de la ligne thatchérienne. Ce new labour incarnait la volonté de trouver un équilibre entre le conservatisme de Madame Thatcher et les politiques sociales trop orientées vers les syndicats qui avaient caractérisé le parti travailliste auparavant, ouvrant d’ailleurs le champ aux conservateurs. Tony Blair n’avait pas un important ancrage dans son parti et rejetait la doctrine socialiste préférant se placer dans un centre gauche modéré. Il a profondément modifié la ligne de son parti qui auparavant faisait appel à l’Etat pour résoudre les problème sociaux. Je ne vois pas de leader "à la Blair" dans le PS englué dans ses querelles, débats, et idéologies sclérosantes.

Au lendemain de l’élection, le leader politique actuel en France est Nicolas Sarkozy. Peut-être empruntera-t-il au Blairisme certains axes comme la conciliation du social et une vision plus libérale de l’économie. Mais je pense que nous sommes face a un "animal politique", qu’on le supporte ou non, qui indéniablement marquera la politique en France pour cinq à dix ans. Les leaders naissent souvent en réaction à des situations ou à d’autres leaders. Je pense donc l’émergence d’un leader à gauche que l’on puisse comparer à Tony Blair prendra plusieurs années le temps à notre nouveau président de mettre son empreinte et générer des réactions. Un Tony Blair en France....peut être, mais pas avant cinq ans.



29 réactions


  • tchoo 14 mai 2007 10:31

    Vous demandez vous pourquoi il s’en va en plein mandat ?

    la réussite de Blair n’est connue qu’en France, parce que bon nombre de nos amis anglais, n’ont pas cette vision idyllique et quasi religieuse. Maintenant Blair de gauche, me fait beaucoup rire ! il est vrai qu’il est à la gauche de Maggie !!!!!!!!!!!!!!!!


    • Totoro Totoro 14 mai 2007 13:38

      Il ne part pas parce qu’il a perdu les élections...Lui... Au fait, qu’est ce donc être de gauche aujourd’hui ? Quelles sont les valeurs fondamentales ? Pouvez-vous nous le rappeler ça permettra de débattre sur des bases claires. De plus, je préfère une gauche réaliste qui fait avancer les choses tant bien que mal plutot qu’une gauche idéologique comme celle qui a explosé sur le mur de la réalité du monde en 1981 en simplement...18 mois !! Avoir des idées gentillettes de gauche ne suffit pas surtout si c’est, au bout du compte, pour mettre le « peuple de gauche » dans la merde... Question : la situtation de la France fait-elle envie au Anglais (riches comme pauvres) ? Avant de dénigrer les résultats des autres, balayons devant notre porte !!


    • spartacus1 spartacus1 14 mai 2007 15:46

      Je crois qu’il faut un peu remettre l’église au milieu du village. Tony Blair n’a jamais, absolument jamais, obtenu une quelconque majorité populaire. S’il a pu gouverner, ce n’est que « grâce » à un système électoral particulièrement injuste (encore plus qu’en France).

      Reprenons les chiffres :

      Élections de 1997 :

      Participation : 71,22 %

      Votes Blair : obtient 419 élus, soit 63,5 % des sièges avec 43,17 % des voix et 30,74 % sur le total des inscrits.

      Élections de 2001 :

      Participation : 41,96 %

      Votes Blair : obtient 412 élus, soit 62,3 % des sièges avec 41,96 % des voix et 24,91 % sur le total des inscrits.

      Élections de 2005 :

      Participation : 61,30 %

      Votes Blair : obtient 356 élus, soit 55,1 % des sièges avec 35,2 % des voix et 21,58 % sur le total des inscrits.

      Ça, c’est la réalité des chiffres. Blair, au sommet de sa « popularité » n’a jamais obtenu que 30,74 % d’assentiment populaire (43.17 % des votes exprimés).

      En 2003, il engage son pays dans une guerre et dans un bourbier sans fin alors qu’il n’a été élu qu’avec 24,92 % (41.96 % des votes exprimés) alors que de vastes manifestations montrent bien que l’immense majorité des britanniques ne veut absolument pas de cette guerre.

      Maintenant il est au pouvoir (il va bientôt le passer à son copain Brown sans que le peuple ait son mot à dire) avec 21,58 % d’adhésion populaire.

      J’ai une conception assez différente de la démocratie.

      Ce qu’il y a de drôle (si je peux employer ce mot), c’est que Blair est infiniment plus populaire en France qu’en Grande-Bretagne. Là-bas (j’y vais assez souvent) où on l’a subit, il est franchement détesté par une très grande majorité de personnes.


  • ZEN zen 14 mai 2007 10:49

    @ L’auteur

    Lisez donc « Le royaume enchanté de Tony Blair »(’Fayard) par un connaisseur (Philippe Auclair)...et vous nuancerez sérieusement vos propos...


    • Tonton Tonton 14 mai 2007 10:57

      Bonjour, Je pense que cet ouvrage est un ramassis de sottises, plein d’un parti pris qui explique la position stupide de la gauche (excepté Jean-Marie Bockel), et qui explique pourquoi cette gauche là ne peut pas revenir au pouvoir en France ! Tony Blair a été un leader extraordinaire, et au moment ou il tire sa révérence, on a pas fini de mesurer l’impact précis que ses mandats ont laissé sur le pays, un Royaume-Uni dans une forme économique insolente face à une France en déclin ! http://mitterrand.2007.over-blog.com


    • ZEN zen 14 mai 2007 11:21

      @ Tonton

      « Je pense que cet ouvrage est un ramassis de sottises, »

      Il ne faut pas penser, Tonton (c’est à dire , croire), il faut LIRE... et ensuite émettre un jugement.L’auteur vit à Londres, travaille à la BBC.


    • Tonton Tonton 17 mai 2007 18:04

      Je vis à Londres moi aussi, et cela ne m’empêche pas de dénoncer les absurdités de cet ouvrage d’un journaliste de Marianne, conseillé par Attac, Le Monde Diplo et l’Huma(c’est tout dire sur les tentatives de manipulation qui conditionnent ce bouquin totalement idéologique !...).


  • ZEN zen 14 mai 2007 10:55

    Un aspect du blairisme, vu par la presse anglo-saxonne elle-même :

    Courrier international accueil >> actualités : europe >> - 22 févr. 2007 ROYAUME-UNI • Du souci pour les jeunes Santé, éducation, violence : l’actualité et la publication de statistiques poussent une nouvelle fois les Britanniques à s’interroger sur les conditions de vie de leurs enfants. « 16,2 % des enfants britanniques vivent en dessous du seuil de pauvreté ; 35,8 % ont été brutalisés au cours des deux derniers mois ; 35,3 % des jeunes de 15 ans aspirent à un métier peu qualifié ; 30,8 % des jeunes ont été ivres deux fois ou plus. » Présentés à la une du Guardian, ces chiffres tirés d’un rapport publiés le 14 février par l’UNICEF dressent le tableau d’un pays dont les enfants et les adolescents sont « les plus pauvres, les plus en danger et les plus fragiles » parmi vingt et un pays riches. Ils ont choqué les Britanniques, en proie depuis de nombreux mois à des interrogations sur l’état de leur jeunesse.

    « Le Royaume-Uni arrive dernière, et de loin, pour le nombre de jeunes qui fument, qui abusent des drogues et de l’alcool, qui ont des rapports sexuels à risque et des grossesses à un âge précoce », ajoute le quotidien. Dans seize des dix-sept pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données, entre 15 et 28 % des jeunes de 15 ans ont déjà eu des relations sexuelles. Pour le Royaume-Uni, le chiffre est de 40 %. En matière d’éducation, le pays arrive 17e sur 21, mais plus de 30 % des 15-19 ans sont sortis du système scolaire, ou en apprentissage et ne cherchent pas plus qu’un travail peu qualifié."

    Comme pour confirmer cette vision alarmiste, The Independent on Sunday évoque de son côté « une épidémie d’alcoolisme chez les enfants, qui se traduit par des milliers de jeunes hospitalisés chaque année pour empoisonnement à l’alcool, maladies du foie et maladies psychiatriques liées à l’alcoolisme ». Citant une enquête nationale inédite, l’hebdomadaire rapporte que « les jeunes boivent deux fois plus qu’il y a dix ans, la moitié des jeunes de 13 ans consommant plus de 10 unités d’alcool par semaine. La quantité consommée par les 11-13 ans a presque triplé pendant la même période. » De plus, « plus de 8 600 jeunes de moins de 16 ans ont été admis à l’hôpital l’année dernière, 37 % de plus qu’il y a cinq ans ».

    Tous ces chiffres sont publiés au moment où une vague de meurtres par arme à feu secoue les quartiers défavorisés de Londres. En deux semaines, quatre adolescents ont été tués, relançant les polémiques sur la « gun culture », la culture des armes à feu qui prévaut dans certaines communautés, en particulier la communauté noire. « La police prévient que les armes à feu et couteaux sont des ‘accessoires de mode’ et un moyen de régler des différends entre gangs pour des questions de drogue, de territoire ou simplement de ‘manque de respect’ », rapporte The Daily Telegraph. La même mise en garde a été lancée à Birmingham, Manchester, Bristol, Nottingham et ailleurs. Là encore, les statistiques montrent que les plus jeunes sont en danger. « En 2003, remarque le quotidien, la proportion de moins de 20 ans victimes de meurtres ou de fusillades ‘Trident’ était de 16 %. En 2005, elle était de 27 %, et cette année, elle est pour l’heure de 32 % ». Trident est le nom du programme de Scotland Yard dédié aux violences au sein de la communauté noire, lancé en 1998 à la demande des représentants de cette dernière.

    Que faire face à cet état des lieux ? Le leader conservateur David Cameron, sans surprise, en appelle aux valeurs familiales et à la responsabilité sociale. De manière surprenante, The Independent on Sunday partage le même avis, « pour la première fois depuis sa création en 1986 », précise-t-il. Mais il ajoute que le gouvernement a également un rôle à jouer en favorisant notamment la prise en charge des enfants souffrant de dépression et de troubles mentaux. « Si nous arrivons à un consensus pour dire que nous devons attacher plus d’importance aux enfants, le Royaume-Uni sera infiniment meilleur à vivre. » Eric Maurice


    • Totoro Totoro 14 mai 2007 13:50

      Hé bien voilà un bilan économique et social de haute volée... Est-ce vraiment sérieux ? Compte de la nation, croissance, taux d’emploi, deficit budgétaire, services publiques, systeme de santé, benchmarking international, Test PISA etc...foutaise comme dirait Mélanchon !! De plus, ce serait bien de citer les chiffres de la France pour vraiment comparer. Enfin, je préfère le système des grands blonds du nord plutot que celui des Grand-Bretons. Quant au notre, il est mort depuis 20 ans mais on ne s’en rend pas compte, on se l’offre à crédit. C’est nos mouflets qui vont comprendre...


  • tvargentine.com lerma 14 mai 2007 11:05

    IL est évident qu’avec la nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques,plus proches d’outils de communications correspondant à leur époque,ils semblent plus proche du peuple.

    Le tout est de savoir si ils mettent bien en application leur programme une fois au pouvoir.

    Le programme de Sarkozy en le lisant n’est pas de droite dans sa vision et sa conception ,il n’est pas non plus réactionnaire pour un homme de droite mais il est plus pres des réalités quotidiennes des citoyens.

    Et c’est en cela qu’il existe une rupture.

    Nous pouvons pensez que la nouvelle politique économique et sociale de Nicolas Sarkozy ira dans le meilleur des sens,celui de l’intêret général.

    Espérons qu’il passera le plus vite possible ses réformes afin de faire bouger la France.


  • morice morice 14 mai 2007 11:27

    Tony Blair n’a jamais eu de gars d’extrême droite dans son staff, à ce que je sache. Donc aucun rapport avec Sarkozy, plus proche de Thatcher qu’autre chose. Si Sarko ressemble à Blair, on s’engage directement dans le conflit iranien à côté d’Israël et des USA !


  • Schwarzenegger 14 mai 2007 11:33

    Si Sego avait passé moins de temps avec ses amants, elle aurait travaillé plus consciencieusement et plus intelligemment.


    • bulu 14 mai 2007 17:54

      c’est bon, on a compris pour aujourd’hui, le meme message sur tous les articles, pfffff.....


  • Francis, agnotologue JL 14 mai 2007 11:59

    Vous écrivez à juste titre : « On trouve souvent des exercices de comparaison, des parallèles entre Tony Blair et les leaders politiques français. Qui sera le Blair a la française ? Je crois que nous n’avons pas eu d’équivalent en France, tout simplement parce que nous n’avons pas eu non plus de Thatcher ».

    Mais il serait illusoire et vain d’espérer que cela arrivera : je crois que le PS a ’laissé faire’ l’élection de N. Sarkozy, en espérant qu’il serait le Thatcher français, et ainsi le pays espérerait un Blair français que le PS lui fournirait sur un plateau en 2012.

    En fait, Sarkozy fera probablement une politique entre Thatcherisme et Blairisme, renvoyant les dirigeants PS à leurs vieilles lubies.


  • Gerald 14 mai 2007 12:11

    D’abord, n’oublions pas que les anglais ont remercié Winston Churchill d’avoir gagné la guerre (pas tout seul, mais il a sauvé l’Europe en tenant bon le temps que les américains arrivent) en le renvoyant comme un malpropre en faveur d’un certain Attlee (assez nul). Ensuite, il n’y aurait pas eu de Blair sans une certaine M. Thatcher qui avait fait le sale boulot de moderniser l’Angleterre avant lui. Notons que Blair n’a supprimé aucune des grandes réformes de Thatcher. Il est haï en Angleterre essentiellement à cause de l’Irak (on les comprend). Maintenant Sarkozy ressemble plus à un mélange de Thatcher et de Blair car, après 27 années de Présidence de gauche en France, il y a du travail. Oui, je répète : 27 années de Présidence de gauche.


  • Schwarzenegger 14 mai 2007 12:13

    Si chacun travaillait en salle de muscu, si chacun oeuvrait ainsi à répandre la fraternité et l’entraide, alors là oui, oui le monde serait meilleur.


  • Christophe Christophe 14 mai 2007 12:31

    @L’auteur,

    Le Labour est la branche politique des Trade Unions si je ne m’abuse. Quel fût le poids des Trade Unions après le passage de Tatcher au sein du Labour ?

    Quant à comparer la France et l’Angleterre, il serait à mon sens judicieux d’attendre que la manne pétrolière de mer du Nord s’épuise. Nous pourrions ainsi juger du caractère efficace ou non des tendance politiques britanniques, ne trouvez-vous pas ?

    Culture différente, paramètres économiques différents, comment comparer deux nations ayant des périmètres différents ?


    • Totoro Totoro 14 mai 2007 13:55

      Je la connais bien celle là : « l’évaluation est un art difficile, donc n’évaluons pas !! » Bravo ! ça va faire avancer le schmilblik.

      Fonctionnaire syndicaliste peut-être ?

      P.S. : Je suis fonctionnaire


    • Christophe Christophe 16 mai 2007 12:38

      @Totoro,

      Qui vous parle de ne pas évaluer ?

      Si vous savez comparer par les chiffres, donc mathématiquement, des points dans des périmètres différents sans aucune pondération, cela est une approche mathématique qu’il vous faudra m’expliquer. J’avais un prof de math qui me disait que l’on ne faisait pas d’opération mathématiques entre des patates et des carottes. Si vous avez une méthode formelle qui le permet, déposez-la, vous pourriez avoir un Nobel !


  • Schwarzenegger 14 mai 2007 12:40

    « Seul l’exercice du fitness rétablirait la droiture, pas seulement politicienne, mais citoyenne. »


  • nephilim 14 mai 2007 16:15

    Qu’est ce que c’est que cet article ??? Non la j’hallucine dans le genre je n’y connais rien mais il fallait que je fasse une lecheeeeeeeeeeeeee gigantesque à un modele que revendique certain des hommes politiques francais tout en oubliant la misere dans laquelle se retrouve l’angleterre (hormis les goldenboys à londre). non franchement analyse minable meme pas documentée meme pas objective rien que du neant ;je suis meme tres tres surpris de lire ce pauvre article quand on regarde la bio de Jim ;je me pose meme des questions sur l’exactitude de ce qui est noté ;car un vrai economiste n’aurais jamais osé ecrire de telles conn.......betises.


  • nephilim 14 mai 2007 16:34

    Oui desolé Jimd mais il est tout simplement adapté à l’article. je dois reconnaitre que la virulence de mes propos sont plus liés à la lecture de ta bio apres avoir lu l’article. je ne comprends pas qu’une personne avec les compétences que tu mets en avant puisse ecrire ceci !! Ou alors il y a des etudes en economie, parallele :) ,à celle que je croyais connaitre. Economie de la « pensée » peut etre ?? (je plaisante) Mais je ne desespere pas de lire un réel article de la part d’un réel economiste appelé Jimd.


  • Bulgroz 14 mai 2007 17:11

    Blair, jamais pris en défaut par le Sun, News of the world et les autres publications trash...

    et toujours fidèle à son épouse, un exemple de rigueur et d’honnêteté, son seul défaut : son amitié constante à Bush et aux USA, ceci explique peut être cela. Chapeau l’artiste !!


  • etarcomed 15 mai 2007 10:18

    Il ne faut pas oublier que Blair a pu faire sa politique parce que Thatcher avait fait le « sale boulot », il a récupéré le pays avec un excédent budgétaire.

    Sarkozy ne récupère la France ni dans l’état ou Blair à trouvé l’Angleterre, ni dans l’état où Thatcher l’a trouvée. Par contre il y a peut-être une méthode Blair : plus de pragmatisme que d’idéologie. Des politiques qui marchent plutot que de politiques de droite ou de gauche. On verra bien ce que Sarkozy nous invente et on jugera sur pièce.


  • Reinette Reinette 15 mai 2007 16:55

    Gordon Brown a été le principal allié de Tony Blair pour devenir Premier ministre. Il a en effet accepté de ne pas se présenter contre ce dernier en échange du poste de Chancelier de l’Échiquier et la promesse que Tony Blair lui laisserait la place au cours de son éventuel deuxième mandat.

    Cet accord, connu sous le nom d’accord de Granita, avait été conclu par oral devant témoin. Il a été contesté par Tony Blair qui a déjà entamé un troisième mandat.

    Une fois élu, son ascension fut rapide, et en 1988 il fit partie du « cabinet fantôme » en tant que secrétaire à l’énergie puis à l’emploi. Il entama alors une migration vers des positions moins à gauche.

    Le cabinet fantôme est un gouvernement virtuel formé par le principal parti de l’opposition (Opposition officielle) dénué de pouvoirs réels, que l’on trouve principalement dans les états dont la démocratie parlementaire fonctionne sous le système de Westminster. Les membres du cabinet fantôme sont appelés « porte-paroles » ou « critiques » et dédoublent chaque poste ministériel du gouvernement (ex : le porte-parole de l’opposition en matière de Défense nationale, le critique du ministre des Finances).

    C’est clair pour tout le monde !!!


    • Reinette Reinette 15 mai 2007 17:12

      JO 2012 à Londres :

      (à l’issue d’un lobbying efficace, les Anglais ont enlevé le morceau avec des arguments que nous nous sommes refusés à employer : une escort-girl gratuite pour tous les grabataires du CIO pendant les Jeux, une rente à vie en livres sterling et un gilet pare-balles pour prendre le métro londonien. Le responsable de notre défaite honteuse est connu : c’est Blair qui a multiplié les vexations anti-françaises. Il honore la défaite de Trafalgar, met nos ploucs sur la paille en fusillant la Pac et reçoit nos TGV à la gare de Waterloo.)

      NEANMOINS, ces pauvres gens, ne l’oublions jamais, vivent dans une contrée défavorisée. Les JO sous la pluie en 2012 permettront au monde entier d’apprécier l’invention du parapluie.

      Les visiteurs se réjouiront aussi de faire eux-mêmes du sport en allant à pied dans les stades puisque le métro londonien en est encore à l’âge des diligences.

      Ils pourront aussi déguster à loisir les steacks de vache folle, les hamburgers et les panses de mouton farcies, gloires de la gastronomie britannique. Comme en Espagne, il sera conseillé d’apporter son manger.

      D’ailleurs, ne nous y trompons pas : à l’annonce de leur victoire, les Londoniens sont allés noyer leur chagrin dans la bitter (bière locale tiède).

      La raison ? Dépourvus de budget, de stade et de village olympique, les JO de Londres vont endetter les sujets de sa Majesté pour 50 ans ! Sans parler des bouchons et de la pollution ! (Parfois, on a envie de plaindre les gagnants.)

      A contrario, les Parisiens se félicitent de leur échec, sauf les promoteurs des Batignolles qui comptaient s’en mettre plein les poches avec le village olympique à construire, et les élus UMP et PS qui espéraient ainsi toucher de quoi mettre du beurre sur leurs épinards. (On a parfois envie de féliciter les perdants.)

      Marier la carpe Delanoë et le lapin Chirac (appelé « cinq minutes douche comprise » dans l’intimité) était-il vraiment une bonne idée ? Parler d’honnêteté quand on a des Guy Drut et des Chirac dans son équipe frise l’inconscience. Faire appel à Besson pour filmer la liesse populaire est une insulte aux frères Lumière ! Pourquoi avons-nous perdu, se lamentaient les Français ? C’est simple : parce que la livre sterling est meilleure que l’euro. VIVE L’EURO !

      Fallait douiller, les mecs ! Tout le reste est littérature, comme dit Blair !


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