Une rentrée musclée ?
Après les jeux olympiques qui auront couvert de ketchup les velléités et les pulsions libératrices, alors que l'œuvre d'abrutissement et de manipulation des foules s'organise (voir les journaux de transfert des joueurs de foot) , que la peoplelisation du PS ronge les derniers espoirs de ramener ce parti du coté gauche, nous voici face à une rentrée marquée du sceau de l'angoisse.
Une Europe qui ne sait plus comment sauver les meubles, des Etats-Unis sans plus de Christ rédempteur en qui croire, l'effet Obama ayant fait long feu, une Chine qui ne sait plus ou mettre ses usines , une Inde qui a du mal à remplacer ses dieux par des bagnoles, un monde triste à en mourir, seulement mobilisé à préserver ses riches.
Les riches eux vont bien merci , un récent rapport de la banque mondiale et du FMI nous montre que les dix millions de personnes possédants des avoirs dans les paradis fiscaux sont à la tête de 20% des biens de la planète. Autrement dit 0,014 % des habitants de la planète possède 32 000 milliards de dollars.
Parmi ces 10 millions de personnes, les 100.000 les plus riches d'entre eux détiennent à eux seuls la moitié des fonds déposés, soit environ 15.000 milliards de dollars".
(Extrait du Journal "Le Monde" du 15 Août 2012 relatant une étude réalisée par des économistes et juristes internationaux à partir des données publiques de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de la Banque des Règlements Internationaux).
40% des richesses produites chaque année dans le monde sont le tribu des économies du monde versé à une extrême minorité de sultans des temps modernes. Les trois familles les plus riches possèdent autant que les 48 pays les plus pauvres.
Le fait qu'aucun des grands pays ne daigne seulement évoquer ce scandale ( On se souvient de la diatribe de De Funès qui nous expliquait que les paradis fiscaux n'existaient plus, celle -ci n'étant qu'une façon de noyer définitivement le poisson), n'est nullement surprenant, chacun possédant ses propres territoires de non-droits. Monaco pour la France, Andorre pour l'Espagne, le Liechtenstein pour l'Allemagne, le Luxembourg pour les 27 et la Suisse pour tous ; l'état du Delaware pour les States, le Ghana en Afrique, Hong Kong ou Macao pour la Chine.
Cinquante iles britanniques jouent également le rôle de blanchiment d'argent qui permettent à la City de Londres d'organiser la disparition de sommes colossales qui ainsi peuvent en toute impunité échapper à l'impôt. Comment expliquer autrement que ce pays endetté au plus haut point et ne produisant pas plus que les oliviers grecs ne soit pas la proie des marchés financiers ?
Face à cette fuite organisées des capitaux, les gouvernements du monde et les enfumeurs du FMI ne sont que des manipulateurs qui s'acharnent à nous expliquer que les peuples sont les grands responsables des dettes publiques alors que depuis trente ans le capitalisme libéré du joug communiste a littéralement organisé le prélèvement globalisé des richesses au profit des quelques familles, d'origine occidentales ou orientales , cette distinction n'ayant aujourd'hui, en réalité, plus aucun sens.
Le PS dans ce merdier ? Egal à lui -même, Hollande n'est plus qu'une chute interminable dans les sondages d'opinion. Le fait qu'il ne baisse pas plus vite encore confirme que son arrivée au pouvoir était plutôt le résultat du rejet de son prédécesseur qu'une réelle adhésion à son discours.
Les mesurettes annoncées ne sont qu'une ellipse politique destinée à tromper sur la marchandise, le chômage de masse se moque d'elles comme de l'an quarante et ce ne sont pas les université d'été du parti rose bonbon qui inverseront la triste tendance d'une longue descente aux enfers.
On avait un Président pressé et hyperactif et un premier ministre absent, on a droit à un duo ineffable d'hommes bien de leurs personnes nourris à la même illusion de la croissance, saupoudrée de mondialisation.
Cette gauche a retiré son masque depuis longtemps, appelons-là désormais droite à peine modérée, appelée à faire le sale boulot de remise en cause de notre protection sociale que la droite n'aura pas su imposer à cause du trop long nez de son chef. Cette droite qui ne dit pas son nom saura-elle encore contenir cette révolte qui ne manque pas de bouillir du coté des quartiers les plus déshérités ? Rien n'est moins sûr d'autant que la tradition de la rue française n'est pas d'attendre que le chômage atteigne les sommets grecs ou espagnols soit 25 % de la population active pour déclencher l'insurrection citoyenne.