Vote de confiance du gouvernement Valls 2
La confiance sera accordée à Valls pour plusieurs raisons.
La première étant d’ordre mathématique car les chiffres sont têtus. Le parlement est composé de 577 députés répartis comme suit (de gauche à droite) : Gauche démocrate et républicaine 15 députes PS et apparentés 289 députés Radicaux chevènementistes etc. : 17 députés EELV et apparentés : 18 députés Non inscrit (FN et divers) : 9 députés UDI centre : 30 députés UMP : 199 députés Si l’on considère que la gauche les NI, l’UDI et l’UMP votent contre il y aura 253 députés qui voteront contre. Dans les radicaux et chevènementistes on peut considérer que c’est moitié moitié donc 9 contres et 8 pour ou abstention. Ça nous fait donc 253+9=262 voix contre (au maximum) On pense qu’EELV s’abstiendra dans sa majorité ça nous fait 18 députés. Il reste 289 députés socialistes. Il faut donc un minium de 27 frondeurs qui s’abstiennent pour que le gouvernement Valls 2 n’ait pas la confiance du parlement. C’est donc mathématiquement très improbable.
Il y a une raison mercantiles, car certains députés de la gauche et des radicaux ne prendront pas le risque d’une dissolution qui aboutirait à la perte de leur siège et de leur emploi. Ces députés sont quand même très minoritaires.
La raison principale est que la politique défendue par Valls et qui aboutit par une perte du pouvoir d’achat, conjugué à une augmentation des impôts à appauvrir une partie des français, à plonger l’autre partie dans la précarité et à réduire les « acquis sociaux », est la seule politique que la France peut se permettre pour ne pas faire faillite. Etre dans l’union européenne nous apporte des avantages : stabilité de la monnaie, échanges commerciaux avec nos partenaires, capacité à se défendre face aux groupes économiques tels que l’Asie et l’Amérique. Mais être dans l’union européenne nous oblige à des devoirs tels que la stabilité politique et la bonne gestion de notre économie. Comme dit le proverbe : « on calcule la force d’une chaine à la robustesse de son plus faible maillon » Tout le monde l’a dit depuis des décennies ; la France s’est shootée trop longtemps à la dette et il est maintenant temps de payer l’ardoise. Dans les années 80, la France s’est endettée pour se payer les entreprises à nationaliser, elle s’est ensuite endettée pour financer l’inflation monétaire et aussi financer la sécurité sociale. Dans les années 90, la France a continué de s’endetter malgré les rentrées d’argent dû à la privatisation des entreprises nationalisées. Dans les années 2000, la France n’était pas prête pour l’entrée de l’euro et c’est encore l’endettement qui a masqué ce manquement. Dans les années 2010 l’endettement s’est envolé à cause des cadeaux fiscaux fait juste avant la crise économique mondiale. Pendant ce temps la France s’est désindustrialisée sur plusieurs secteurs stratégiques (sidérurgie, construction navale, construction métallique, mines, chimie, etc.). Elle a pensé un certain temps pouvoir compenser ses pertes d’activité par le développement de nouveaux métiers tels que les services, l’informatique, les nanotechnologies. Mais ça ne s’est pas passé comme cela. Aujourd’hui avec un PIB aux environs de 2800 milliards une variation d’un point sur notre endettement et c’est 28 milliards de plus à emprunter. Donc depuis 2012 on a 4.9 + 4.3 + 4.5 soit 13.7% de dette par rapport à notre PIB soit 392 milliard d’euro sur 3 ans. Ça n’est pas encore les 550 milliards de Sarkozy mais ça s’en rapproche. S’il est vrai que Hollande a menti lors de sa campagne et ne tient pas ses promesses, il n’en est pas de même pour Valls qui a toujours dit ce qu’il fallait faire selon lui. Il ne fait qu’appliquer sa politique, même si sa motion n’a été votée que par 5% des socialistes. Si cela choque une partie de l’électorat de gauche, qu’il regarde la réalité en face. La politique Hollande Ayrault n’a conduit à rien. On a toujours plus de chômeurs, une croissance en berne et un déficit abyssal. Valls a au moins le courage de ne pas nous mentir. Il a très peu de solutions à apporter pour nous sortir de ce merdier. C’est soit l’apurement des comptes et la réduction du déficit par la diminution des dépenses ce qui implique : moins de fonctionnaires, diminution des retraites, allongement du temps de travail, diminution des prestations sociales, diminution des investissements ; soit la réduction du déficit par l’augmentation de l’impôt que ce soit la CSG, la TVA, la taxe sur les carburants, ou l’impôt sur le revenu, l’ISF. La relance de l’économie par la croissance en augmentant le pouvoir d’achat est un mythe, parce que si notre croissance dépasse ne serait-ce que 1%, ça n’est pas sans danger pour notre planète et que 1% de 2800 milliard ça fait 28 milliards et arriver dans ce pays à consommer 28 milliards de plus ça tient du miracle. Que ce soit Hollande, Sarkozy, Juppé, Le Pen, Aubry etc., personne ne pourra proposer une politique différente car nous n’avons plus de marge de manœuvre, ce qui implique que nous sommes entrés dans une phase d’austérité qui va durer plus de 5 ans et qui nous ramènera direct au vingtième siècle. On peut toujours s’abstenir sur le vote de confiance, mais c’est refusé de voir la réalité en face !