mardi 3 octobre 2006 - par Philippe Boisnard

Affaire Redeker et tribu Ka : liberté d’expression ou pseudo-philosophie ?

D’un coup, sur les ondes, l’annonce, Robert Redeker, le philosophe, est inquiété par une fatwa populaire de milieux occultes musulmans, et il serait de notre devoir de le défendre, au nom de la sacro-sainte liberté d’expression. D’un coup, ouf ! le site de Kémi Séba, le people de la tribu Ka, s’est vu fermé par une décision de justice. Dieu soit loué, justice est faite, le temps retombe dans ses gonds, Redeker nous ouvre les yeux, le peuple est sauvé de l’affreux anti-sémite.

Deux faits, qui semblent distants ; or, comme je vais l’expliquer, peu de différences structurelles dans l’approche de l’un et de l’autre des protagonistes, ce qui me fait poser la question de la possible plainte pour incitation à la haine raciale et religieuse qui pourrait en découler, et de la possible condamnation du Figaro. Mais n’étant pas maître Eolas, je ne peux malheureusement statuer sur ce dernier point, que je laisse aux juristes.

Revenons aux affaires : d’un côté, on a Kémi Séba, alias Kemo Gilles Robert, leader d’un micro-groupe style black-panther, qui jongle avec une gouaille travaillée, entre thèse afro-centriste, invective anti-sioniste/anti-sémite et expansion marketing fondée sur la publicité médiatique [comme la page de son site en témoigne une fois de plus]. Malgré le fait qu’il plaide pour la liberté d’expression [et de quelle expression, cf. les déclarations à la sortie de la condamnation de son site pour incitation à la haine raciale], il a été condamné par la justice française. En effet, selon les principes républicains hérités du rousseauisme, l’Etat est garant non seulement des bonnes moeurs, mais en plus de la paix du peuple, en prenant en compte sa diversité. C’est pourquoi, quelle que soit la prétention à la liberté d’expression revendiquée par Kémi Séba, du fait que nous sommes en République, et pas dans une démocratie radicale où toute forme d’expression serait possible, y compris l’expresion antidémocratique, il est tout à fait justifié que la justice ait interdit aussi bien son site que son organisation. Même si, en cette heure du développement de la démocratie médiatique, une expressivité peut s’établir bien au-delà des territoires nationaux [comme cela semble devoir être le cas au vu de son annonce de la reprise d’un site].

De l’autre, Robert Redeker, philosophe de son état, spécialiste du sport, et réac. en cela, critiquant notre époque en faveur des grands élans populaires d’avant-guerre, ayant pas mal d’altercations avec ses collègues sur une liste de discussion [philosliste] pour ses positions pro-américaines et islamophobes lors de la guerre d’Irak. De l’autre, Robert Redeker, pourfendeur dans un article du 19 septembre de l’islam, de son horreur, appelant, comme si nous étions en 1933 - et cela rappelle étrangement aussi ce que peut dire Dantec - à une sorte de prise de conscience que nous sommes face à la montée du mal absolu, à un danger imminent s’incarnant en Occident par une sorte d’islamisation des esprits. Les attaques de son article, on peut les lire ici. Alors, qu’a-t-il écrit ? Avant d’en venir à une analyse de son texte, il est nécessaire de dire qu’il n’y a certainement rien qui vaille qu’on le menace de mort. Une opinion, même si elle est le reflet de la bêtise, ne justifie aucunement de la part de personnes privées, comme d’un Etat, qu’on en appelle au meutre. Ces appels, comme le précise windowinlebanon, ne font d’ailleurs que tomber dans une sorte de double bind : non, nous ne sommes pas meutriers, d’ailleurs, vous méritez la mort pour ce que vous écrivez !

L’article de Redeker, s’il s’inscrit dans l’interprétation sectaire et donc hyper orientée de l’islam, que l’on voit fleurir en France, cependant n’en reste pas là. Il justifie, par ailleurs, une sorte d’appel à la guerre de l’axe du bien contre l’axe du mal : ceci apparaît parfaitement à travers le recours à la comparaison avec le communisme comme figure du mal [alors que l’Occident, pour lui incarné par les Etats-Unis, est en effet l’axe du bien. Lire à ce propos le très bon papier de Marcel à propos du livre de Jacques R. Pauwels, Le mythe de la bonne guerre, sur AgoraVox] et à la nécessité de la lutte victorieuse contre lui. De même oppose-t-il, et ceci d’une manière manichéenne, christianisme contre islam, comme s’il n’y avait qu’un seul christianisme dévoué à autrui, prêcheur de paix, et un seul islam, inquisiteur, destructeur. Naïveté ou ignorance, ou plus simplement bêtise de cet homme : faut-il rappeler qu’actuellement les guerres menées par les Etats-Unis le sont aussi par le gouvernement de Bush au nom de Dieu, faudrait-il rappeler que ce Christ amour sévit comme le plus grand censeur dans le nouvel évangélisme américain qui est en passe de se répandre dans le monde entier, et de rendre la vie névrotique dans sa propre nation ? Le manichéisme de Redeker est celui qui ignore que l’islam n’est pas une religion, contrairement au catholicisme, qui a une seule autorité, et que, par exemple, il est totalement différent, entre l’ordre taliban ou celui défendu par les associations musulmanes de France. De même, quand il parle de ces intellectuels musulmans qui incarnent "l’oeil de Moscou" : quelle est cette métaphore ? Y a-t-il un Etat islamiste duquel ils seraient comptables ? Comment considérer des penseurs comme Youssef Seddick ou Abedennour Bidar, qui, loin de toutes ces caricatures, pensent l’islam en tant que religion de paix, et même d’amour profond ? Bêtise d’un philosophe, car ce qu’implique la pensée n’est pas tant l’omniscience que la prudence dans les opinions, et la rigueur des concepts. Ainsi, que cela soit le sectarisme musulman ou cet autruisme chrétien, l’article de Redeker vogue en plein mythe, sans autre rigueur que de se laisser emporter par sa verve - comme Dantec qui cite les scolastiques ou Pères de l’Eglise sans les avoir lus, de même les premiers penseurs de l’islam, les penseurs le plus en avance sur la tolérance vis-à-vis de la femme, étrangement.

De plus, semble grave son invective sur l’islamisation des esprits. Plutôt, à l’origine, de gauche, quand je l’ai connu, puis passant au chevènementisme, dont il faut rappeler que Pierre Poujade fut l’un des soutiens, il semble avoir viré aux thèses propres au Front national, qui dès les années 1980 dénonçait en France une islamisation rampante des esprits.

Dès lors, s’il est nécessaire, et ceci au nom de nos valeurs républicaines ou de la démocratie, de lutter pour la défense de Redeker en tant qu’homme, reste que nous ne pouvons qu’être pour sa condamnation en tant que penseur. Condamnation certes individuelle, mais peut-être nécessaire, peu à peu, en France, au nom de la nécessité de la paix entre les différents corps qui constituent le pays, nécessaire, même s’il faut reconnaître que le meilleur Etat reste celui qui conserve la liberté d’expression la plus absolue, c’est-à-dire, corrélativement, qui pratique une totale indifférence et une non-amplification ou intensification es thèses extrémistes.



216 réactions


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 octobre 2006 12:30

    Un penseur, ça se réfute quand c’est possible, mais cela ne se « condamne » pas.

    « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. » Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, art. Homme.


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 12:48

      Absolument d’accord avec Courouve. Très mauvais article. Mais quelqu’un qui écrit une énormité telle que « spécialiste du sport, et réac en cela » a forcément de petits problèmes de pensée dus à d’inquiétants a priori. Et contrairement à ce qu’il écrit, il n’y a rien qui relève du racisme dans le texte de Redeker.


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 3 octobre 2006 13:03

      @ mars > c’est sa position sur le sport qui est réac, si tu lis bien ce que j’écris. Le fait de dire que le sport est actuellement sans intérêt par rapport aux grandes ferveurs du tour de France.

      autrement : je crois que le concept d’islam justement n’est pas un concept qui renvoie à un racisme au sens classique, mais qu’il est beaucoup plus proche de l’unité conceptuelle de “juif”. pour faire vite mais être clair : la notion de “juif” n’est ethnique ni raciste car elle enveloppe une diversité de communautés qui ne sont pas historiquement de mêmes origines (Ethiopie, Maroc, Pologne, M-O), ce concept en ce sens stigmatise une réalité fantasmatique. De même le musulman - et là je suis tout à fait les analyses de Agamben, en déplaçant son analyse de l’arabe aux musulmans - ne se détermine pas par la race, mais par une forme de réalité fantasmatique, notamment dans le texte de Redeker. En effet quoi de communs entre un Turque, un perse et un arabe ? si ce n’est l’islam.

      En ce sens je le répète : s’il est de notre devoir d’affirmerr la défense d’un homme, et ceci en tant que nous sommes responsables de ses droits qui sont aussi les nôtres, il peut être aussi individuellement de notre devoir de le mettre en critique quant à la causalité qui l’a amené là : un article crétin et islamophobe, sans réel contenu problématique. Niveau zéro de la philosophie en bref....


    • yan essal (---.---.64.9) 3 octobre 2006 13:27

      sans commentaire ......


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 13:29

      Je me fiche complètement de savoir si Redeker est un bon ou un mauvais philosophe. Personnellement, je trouve son texte citoyen exagérément agressif, mais complètement réaliste, même si j’aurais préféré qu’à la fin il tende la main aux musulmans modérés qui parviennent quand même, malgré toute la violence et l’intolérance du Coran, à vivre leur religion d’une manière paisible et tolérante (coucou Wrysia & Ka !).

      Et je ne suis pas d’accord avec toi quand tu assimiles l’anti-islamisme avec l’extrême-droite. Désolé, je suis agnostique, social-démocrate, antiraciste et anti-islam à 100 %. Et je ne me laisserai jamais ranger par quelqu’un comme toi ou comme cet imbécile de Demian West dans la catégorie des électeurs FN. Je n’ai rien contre les musulmans en tant que personnes. J’ai tout contre l’islam en tant que religion-idéologie.


    • John (---.---.167.26) 3 octobre 2006 19:02

      @Marsu

      je vois que tu ne sors plus sans ton toutou à poils longs. C’est vrai qu’il est vieux, moche et un peu sénil mais aboie encore bien ... smiley


    • Xavier (---.---.148.35) 3 octobre 2006 20:46

      Marsupilami a dit : (...) je trouve son texte citoyen exagérément agressif, mais complètement réaliste, même si j’aurais préféré qu’à la fin il tende la main aux musulmans modérés qui parviennent quand même, malgré toute la violence et l’intolérance du Coran, à vivre leur religion d’une manière paisible et tolérante. Et je ne suis pas d’accord avec toi quand tu assimiles l’anti-islamisme avec l’extrême-droite. Désolé, je suis agnostique, social-démocrate, antiraciste et anti-islam à 100 %. (...) Je n’ai rien contre les musulmans en tant que personnes. J’ai tout contre l’islam en tant que religion-idéologie.

      J’ai un profil relativement similaire, et j’acquiesce vis-à-vis de l’opposition à l’islam comme religion-idéologie. Ce n’est donc pas l’apanage du FN que d’avoir des critiques contre l’islam. Tout n’est pas à jeter dans l’islam et sa dimension de religion à titre privé/personnel tel que prévu par la loi en France me semble raisonnable. Seulement ce qui est prévu par la loi en France constitue une aliénation d’importants éléments de cette religion.

      ...pour autant, je rejoins l’auteur sur la nécessaire condamnation de la tribune de Mr. Redeker. Non pas sur les idées de fond mais sur la forme, en l’occurence : l’absence de rigueur intellectuelle et critique. On ne peut construire un édifice que sur des bases solides, or celles-ci font défaut à l’article de Mr. Redeker. Sans cette rigueur, la pensée ne reposera que sur des a priori, ce qui n’est guère acceptable pour un débat dont on sait qu’il intéresse beaucoup de monde et qu’il déchaine les passions.


    • fidel chavez (---.---.211.99) 7 octobre 2006 21:55

      le marsupil-aneries a encore debilitere !!!.quelle mediocrite.En ce qui me concerne je voudrais bien sortir de la stigmatisation de l islam dans ce pays et dans pas mal d autres et me pencher plus en profondeur sur la religion judaique (par exemple car premiere religion monotheiste)et en savoir un peu plus. Par exemple :ce que pense le rabbin de la femme infidele...du fait que les femmes doivent cacher leurs cheveux(le port de perruques des juives est courant mais interdit en islam)...la corruption... l usure ...le vol...ET en elargissant le debat demander a un emminent catholique ce que sa religion preconise vis a vis des memes sujets...(les bonnes soeurs portent des voiles cachant leurs cheveux sans qu un imbecile megote la dessus dans le figaro !!).Concernant un eventuel droit de reponse a redeker il faudrait que cela soit possible (...)malgre un veto possible du patron du figaro...rotschild fils.


  • José (---.---.141.163) 3 octobre 2006 14:15

    Je me demande souvent quand je viens sur ce site : Pour quel raison les problemes de religion sont, en France, tellement fracturants ?? C’est à cause de la revolution de 1789 ??? Mais ce temps est totalement revolu. Vous autres vous battez du fer froid il me semble.


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 15:25

      @ José

      Ben... tu te trompes. C’est une histoire à la Woody woodpecker : on croit avoir fermé la porte à la religion, et elle rentre par la fenêtre...


    • José (---.---.141.163) 3 octobre 2006 17:27

      Mais alors pourquoi maintenir cette dispute stérile qui est d’attaquer tous ceux qui ont une spiritualité religieuse ???? Ce qui me frappe c’est que celá se passe en France à une ampleur q’on ne verifie pas ailleurs. Êtes vous en train de vous acheter une guerre de religions ??????? Est-ce que le sujet religions est vraiment si important pour vous autres français ????? Si oui j’aimerais bien comprendre pourquoi ????


    • faxtronic (---.---.183.158) 3 octobre 2006 20:07

      Jose, t’es pas français ? t’ es d’ ou ?

      Quand a la question de guerre de religion. Je crois que la reponse est non. Par contre un bon debat bien sanglant oui.

      La question de la religion de la religion est cruciale en France. Elle est fondamentale.

      Si tu sais pas cela, tu ne comprendras jamais les français.


    • José (---.---.141.163) 4 octobre 2006 12:18

      @ faxtronic. Je suis européen. Je peux comprendre que la problématique religieuse puisse être débatue publiquement mais la façon française de le faire me parait un peu violente. Je pense que les laïques sont en train de diviser la France entre ceux qui croivent en une spiritualité religieuse et ceux qui n’en croivent point.Je pense que vous devez revisé votre vision du monde depuis 1880 et être plus complaisant à ce sujet sinon vous aurez chez vous les juifs, les cathos, les protestants, les mushulmans et tous les autres à faire une guerre sans merci à ceux qui en croivent point, soient-ils agnostiques, laïques etc etc. Je me demande si le problême de la spiritualité religieuse de chacun en France n’est pas un produit d’une minorité très militante, depuis 1880, et qui étant très militante pourra déclencher une lute feroce physique et non plus seulement intellectuel.


    • José (---.---.141.163) 4 octobre 2006 12:30

      Je peux comprendre que la problématique religieuse puisse être débatue publiquement mais la façon française de le faire me parait un peu violente. Je pense que les laïques sont en train de diviser la France entre ceux qui croivent en une spiritualité religieuse et ceux qui n’en croivent point.Je pense que vous devez revisé votre vision du monde depuis 1880 et être plus complaisant à ce sujet sinon vous aurez chez vous les juifs, les cathos, les protestants, les mushulmans et tous les autres à faire une guerre sans merci à ceux qui en croivent point, soient-ils agnostiques, laïques etc etc. Je me demande si le problême de la spiritualité religieuse de chacun en France n’est pas un produit d’une minorité très militante, depuis 1880, et qui étant très militante pourra déclencher une lute feroce physique et non plus seulement intellectuel.


    • emigré et heureux de l’être (---.---.209.100) 4 octobre 2006 17:31

      Jose, je comprends bien et partage tes interrogations, et ce d’autant que j’ai quitté la France voilà 15 ans pour vivre au Canada, d’ou ces débats sur l’islam et la spiritualité religieuse paraissent bien surréalistes et terriblement stériles, alimentant une haine réciproque à grands renforts de déclarations qui témoignent simplment des préjugés et de la crasse ignorance de beaucoup sur ces sujets.

      Ici, au Canada, nous tolérons le voile et les différentes manifestations d’identité culturelle et religieuses tout en maintenant le respect commun pour un espace public laique. Ici, le texte de Redecker n’aurait pas été publié au motif qu’il distille une implicite incitation à la haine raciale et religieuse qui tombe sous le coup de la loi, fut-elle habilement déguisée sous du fatras philosophique. Un mot clé dans tout cela est « tolérance ». Voyez comment les extrémistes des deux bords se rejoignent dans l’intolérance et se donnent la main pour danser en rond...

      Finalement, il me semble que le problème de fond vient d’une espèce de complexe de supériorité du Français trés moyen qui regarde le monde du haut de sa tour d’ivoire laique et républicaine en méprisant toutes les « sous-cultures » qu’il croit encore dominer. C’est la mentalité du colon qui se perpétue sans réaliser que ce temps là est passé (et nous n’avons ici au Québec aucune sympathie pour les colons d’ou qu’ils viennent). Un des seuls bienfaits de la colonisation, puisqu’on parle de cela aussi en France, serait dans le relativisme culturel et la tolérance à laquelle elle invite quand on en guérit. Et c’est jusqu’à cette prétendue supériorité culturelle affirmée à grands coups d’insultes qui semble vue d’ici affreusement creuse, tout au plus l’expression du désarroi d’un tout petit pays doutant de lui-même et de ses valeurs, incapable d’en préserver le fleuron (tolérance, liberté, fraternité !) et s’accrochant au fantasme de sa grandeur révolue.


    • fidel chavez (---.---.211.99) 7 octobre 2006 22:13

      les canadiens c est bien de la ramener mais essayez de faire avancer le debat pas de noyer le poisson !!!.une larve nomme houellebeck a vomi sans retenu son venin dans des ecrits profondemment abjects sur l islam avant de s exiler chez vous et accueilli les bras ouverts !!!.alors en donneurs de lecons ...non merci (il y a deja le franssois). Concernant les pretendus 18 terroristes de TORONTO qui prevoyaient je ne sait quelles vilainies(au nom de l islam bien entendu !!)On en entend plus parler du tout !! peut etre etais-ce un bidonnage ricain (tres certainnement) mais avez vous des choses a dires a ce sujet.


  • wrisya (---.---.231.251) 3 octobre 2006 14:19

    Philippe Boisnard,

    Bonjour

    Le texte signé par Redeker est certes caricatural et injurieux ; il est évident qu’il puisse donner du grain à moudre gratuitement, par Assimilation, à une haine envers les muslims... Ceci car beaucoup de gens n’auront pas assez de recul pour faire une différence entre ce qu’ils peuvent éprouver pour un Islam dont la grande majorité ne connait pas l’histoire ni les fondements, et... leur voisin musulman qui vit avec eux en toute tranquilité. Par assimilation, ils se diront : ceux qui adhèrent à l’islam qu’on nous présente là sont des criminels potentiels. Et c’est là que le bas blesse...

    Ce texte est délibérément idéologique en ce sens qu’il donne à penser que le muslim est potentiellement criminel justement à cause de son obédience, et la liberté d’expression ne peut s’exprimer qu’avec des gardes fous autrement c’est l’anarchie...

    S’il a le droit de dire « ce qu’il veut » toute proportion gardée, CE qu’il dit n’est pas défendable...

    Le problème est justement le fait que dans son article totalement univoque, il ne fasse pas une distinction critique entre l’islam et les muslims : l’interprétation par une extrêmité des muslims dans le monde de ce qu’il affirme : ces groupuscules dits islamistes qui appellent à « combattre jusqu’à la mort les Croisés »-A noter qu’au vu de ce qui se passe dans le monde ce terme de croisés peut parfaitement recouper indifférement dans leur esprit tordu : « Juifs/Sionistes », Muslims « fils de mécréants », femmes et enfants...

    Et le problème, c’est que l’article de ce professeur porte les stigmates d’un pamphlet.

    Il ne s’agit pas de réagir par rapport au texte de la même manière qu’envers l’auteur en tant que personne : le professeur n’a certainement pas à être menacé dans son intégrité physique pour ce qu’il pense autrement l’humanité aurait disparu depuis bien longtemps : et cela tout le monde est d’accord là dessus : La vie d’un être humain n’est pas négociable.

    Mais, et il faut qu’il y ait un « mais » : il ne faut pas non plus en profiter pour refuser toute critique à l’encontre de son texte qui, lui, peut parfaitement être dénoncé, discuté, décortiquer... selon le point de vue d’où l’on se place. Et là où il faut expliquer qu’il est à dénoncer, c’est aussi parce que ce texte est présenté comme article de presse « objectif », alors qu’il n’est qu’une espèce de « coup de gueule personnel »...

    Il n’a aucune portée critique sur le texte islamique et ne souhaite pas saisir intelligemment que le Coran est à entreprendre, AUSSI, comme texte religieux datant d’il y a 1500 ans et donc aussi à étudier en ce sens autrement vouloir faire une interprétation sommaire, orientée et idéologique en 2006 en quelques lignes d’un texte religieux de plusieurs centaines de pages...

    A mon sens, l’article n’ouvre aucun débat, il est violent car il veut répondre à la violence par assimilation, non pas de l’islam, mais de ceux qui se réclament de cette religion pour justifier les pires crimes dans cette Humanité : il n’y a ni nuance, ni rien qui vienne contrebalancer sa vision personnelle en tentant justement de démontrer que sa lecture littéraliste (qui rejoint d’ailleurs celle des criminels qu’il prétend dénoncer) n’est pas la seule et que d’autres chercheurs proposent des points de vue radicalement différents du sien...

    Ce texte réduit à l’extrême, comme les criminels islamistes qu’ils veut dénoncer, le sens ou devrais-je dire « les Sens » nécessairement pluriels dudit texte religieux...

    Il aurait été plutôt mieux, à mon sens, que les théologiens proposent un « droit de réponse » rapide au Figaro pour démontrer en quoi la vision de Redeker élude la réalité de courants de pensée dans l’islam qui réfutent carrément ses thèses... Cela aurait pu permettre de calmer les choses avant qu’il ne soit menacé de sa vie, et partant celle de sa famille...

    Cdt


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 14:54

      @ Wrysia

      Redeker ne s’en prend pas aux musulmans, mais à l’Islam. Certes, il n’y va pas avec le dos de la cuillère mais il n’a pas tort. Ce qui n’empêche pas que toi, musulmane voilée sage, mystique et respectable, puisses vivre la foi dont tu as socioculturellement hérité d’une manière paisible et tolérante. Redeker ne raconte pas de conneries fondamentales à propos de l’Islam, même s’il le fait d’un ton enflammé. Que penser d’une religion qui adore une grosse pierre noire et qui en même temps s’en prend à toutes les formes d’idolâtrie et maintient un sournois culte de saints sans oser le dire ? Que penser d’une religion dont l’un des rites majeurs est de caillasser Satan ?

      Cela n’enlève rien à ta foi qui est pour moi sans aucun doute sincère, comme elle l’est pour tous les croyants sincères en n’importe quel conte de fées religieux. Personnellement, je n’ai aucun atome crochu avec Redeker, qui me semble être un individu imbu de lui-même et très expéditif sur le plan de la pensée. Je le soutiens néanmoins à fond, parce qu’on a le droit de remettre en cause toutes les philosophies, religions et idéologies.

      Et j’ajoute que j’aime beaucoup la personne que je devine en toi dans le cyberespace, même si je ne supporte pas l’islam.

      Bon. Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre que Lost-Dhimmi-hi-han à l’ouest (grand merci à Faxtronic) se manifeste par un qu’on-m’enterre imbécile et pourrisse irrémédiablement ce fil avec sa cohorte de rats puants.


    • (---.---.60.49) 3 octobre 2006 15:04

      Ouais et caillasser Satan, j’en ai mare, parce que je suis Sataniste et que je trouve que la moindre des choses c’est de respecter ma religion....


    • hellsing (---.---.64.135) 3 octobre 2006 17:23

      Comme dirait traitresse (lire « _- »), Mr Dw ,Satan t’habite ! Et t’habite à combien de kilométres de Tour ?

      Succubes,Inccubes c’est l’heure de l’apéricube !


    • wrisya (---.---.1.82) 3 octobre 2006 17:23

      Bonjour Marsupilami,

      Tu affirmes qu’il ne s’en prend pas aux Individus d’obédience muslim ; certes, mais mon propos est de comprendre qu’à cause de son récit quand même pamphlétique, il réagit par assimilation en faisant un anachronisme : il interprète les crimes commis par une frange marginale existante au sein du milliard de muslim....

      A la lumière de ce qu’il présente de manière très raccourcie être l’essence même de l’islam et en veut pour preuve ses propos concernant le Prophète, son interprétation orientée et subjective de comment l’islam envisage le rapport aux personnes d’obédience Juive... notamment.

      Et c’est cela que je souhaitais soulever. Bien entendu, il ne s’attaque pas aux muslims en tant qu’individus, mais par l’assimilation qu’il fait de l’islam il sous-tend nécessairement que ceux qui adhèrent à l’islam, autrement dit à ce qu’il définit lui comme étant islam, sont de manière irrévocable potentiellement attiré par la violence ;

      Il faut distinguer entre l’enseignement islamique et ... les dérives effectives qu’il peut y avoir de la part des croyants tous aussi différents que toi et moi. L’idôlatrie étant réprouvée par essence même dans l’islam, il s’agit certes de vénérer la Pierre Noire comme objet sacralisé du culte, mais non pas de l’adorer en tant que tel. Le culte des saints dont tu parles existes, il est vrai, mais encore une fois non par l’islam mais par l’importance que les croyants donnent à leurs Saints de manière communautaire et culturelle : Les Saints sont des personnes qui, dans l’islam, sont reconnues « à part » pour avoir atteint un haut degré de félicité, leur sacralisation existe dans beaucoup de communautés muslims et celle-ci est très directement liée aux différents madhabs ou « courants religieux de pensée » . La majorité de ceux qui suivent ces courants n’ont qu’une pratique « habituelle » de l’islam qui se passe de questionnement ou d’interrogation sur la pratique.

      L’islam est envisagé comme la religion de la famille et ne saurait être remise en question : dans ces cas là, le Saint ou Cheikh devient plus ou moins sacralisé selon la connaissance que peuvent avoir les muslims des nuances des interdictions inhérentes à cette action : On « appelle » le cheikh pour obtenir quelque chose, on le considère parfois même comme un « prophète bis » et on lui rend des égards similaires...

      Je ne crois pas que tout soit défendable : c’est bien pour cela qu’il y a des limites. Il ne s’agit pas de dire : personne ne peut critiquer l’islam ou autre. N’importe qui peut le faire, seulement je crois qu’il y a des paramètres à prendre en compte : ne pas faire des amalgames tout de même grossiers, faire la part des choses entre l’islam en tant que religion révélée il y a plus d’un millénaire et les enjeux actuels... Là, oui : il existe des intellectuels muslims qui ne sont pas du tout conciliants avec les muslims concernant la manière dont ils envisagent leur islam, mais on ne les entend jamais. Et le genre de propos de Redeker n’invite pas au dialogue : en réponse aux injures, il ne recevra qu’injures. Le problème c’est aussi une sorte de dialogue binaire qui s’installe : comme je le disais à mon sens, il ne faut pas confondre ni pour les non-croyants ou croyants, ne pas confondre l’homme et ce qu’il dit. L’acte est critiquable, condamnable mais non la personne car même dans l’islam Dieu est seul juge des individus, nous pouvons par contre en tant que muslim nous exprimer pour montrer en quoi nous ne sommes pas d’accord. Et c’est là que je regrette le fait qu’il n’y ait pas eu de « droit de réponse » d’un Ulama ou simplement chercheur spécialiste de l’islam qui aurait remis les pendules à l’heure...

      Le rite que tu évoques n’est simplement qu’à envisager de manière symbolique. C’est comme quand tu dis « un franc symbolique » : ça ne vaut que comme une sorte de « rappel » de celui contre lequel il faut lutter.

      La lapidation de Satan peut paraître un acte violent (d’ailleurs ce rite n’est pas du tout obligatoire et certains pélerins demandent à d’autres personnes de le faire à leur place à cause du monde qu’il peut y avoir), mais je crois que c’est à saisir comme un acte d’intransigeance, de lutte, de combat non pas contre un autre, mais contre son propre Ego : Certains cheikhs soufis évoquent cette idée en affirmant que le Coeur doit gagner sur l’âme et qu’il s’agit pour le Coeur « d’écraser » son âme en la soumettant non pas à l’intellect, mais à ce qui guide ton coeur, et dans ce cas ce qui guide le coeur du croyant c’est Allah.

      Il est évident que la Foi se passe de preuves et n’est pas quelque chose d’ « explicable », ce n’est pas une chose où on peut dire « tiens regarde », car c’est trop intime et trop insaisissable pour qqun qui ne croît pas ; Personnellement, je suis assez incapable de l’expliquer : elle ne se voit que par le comportement du croyant, ses actes dans sa vie de tous les jours. De là on peut se faire une « idée » dans un Ici-Maintenant de ce qu’ « est » la foi, autrement c’est top compliqué.

      Les contes de fée dont tu parles dans la manière dont tu considères les religions, renvoi à mon sens à la notion de croyance, comme je le disais : je crois au fait qu’il existe une Connaissance ultime plus immense que la mienne microscopique...

      Ce matin, j’écoutais une émission d’une chercheuse qui déclarait qu’ils avaient découvert des espèces totalement inconnues vivant à 5000 mètres de profondeur et dont le monde était complètement hors de notre temps, hors de notre espace-temps... Ces créatures étaient là depuis des millénaires si ça se trouve, et on n’en découvre que maintenant... Et encore une toute petite partie, la terre est si immense. C’est la conscience de cette création là qui fait que je puisse « normalement »envisager une Réalité autre que je n’appréhende pas ni ne puisse assimiler, puisque l’Homme étant la mesure de lui-même..., je ne pourrai jamais prétendre toucher le Ciel même si je le vois...

      Cdt

      P.S. : Parles pas de malheur... !


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 17:45

      @ Wrysia

      Nous sommes d’accord sur un point : tu penses comme moi que Redeker aurait du faire une différence entre les croyants et l’objet de leur croyance. Ce qu’il n’a pas fait et en cela il a eu tort. Pour le reste je trouve qu’il a eu raison, en dépit du fait que ce genre de mec ne pourrait pas faire partie de mes amis tant il est excité et excessif.

      Pour le reste rien de changé. Je respecte infiniment ton attitude de croyante en des contes de fées, même si j’en suis à des années-lumières. Je suis prêt à être plein d’amour universel tant que personne ne me casse les couilles avec la charia ou une autre forme de dictature. Dans ces cas-là, je n’ai pas de haine mais une réaction républicaine et animale viscérale : je ne tends pas l’autre joue, je me bats. Je t’aime bien en dépit des déterminismes socio-culturels stupides qui ont fait de toi une musulmane voilée. Et je profite de ce post pour faire une grosse bise à Ka, ma musulmette cybergalactique préférée.


    • wrisya (---.---.1.82) 3 octobre 2006 18:02

      Marsupilami,

      Le choix d’un être humain d’être ce qu’il est participe nécessairement et irrévocablement d’un conditionnement duquel on ne peut se passer : de notre enfance à maintenant, les gens que nous rencontrons, ce qui nous arrive... Tout détermine ce que nous sommes aujourd’hui.

      Et de là, arrive un jour où il s’agit pour soi de déconstruire ce conditionnement pour chercher sa vérité, je ne dis pas La Vérité car à mon sens elle est pleine de voies différentes et de chemins convergents et ce serait trop faire preuve d’égoïsme et d’orgueil...

      Chacun tente de traduire sa spiritualité humaine à sa façon : Adorer Allah, comme je disais dans un autre fil, ce n’est qu’adorer son meilleur Moi (en tout cas dans mon acception religieuse). Dans l’islam, L’univers ne contient pas Dieu, mais notre coeur Le contient et c’est cela avoir de la religion dans le coeur, la Croyance en un Dieu ou en aucun relevant davantage de l’intellect... Il ne s’agit pas de choses « bizarres » pour un croyant : l’islam n’est ici que l’expression de son humanité d’une manière transcendante : tenter d’arriver à Dieu, c’est tenter d’arriver à ce Moi insaisissable et pourtant éternellement présent qui fait qu’il n’existe plus rien au delà...

      Mais bon, comme tu l’as si bien dit une fois : tout cela est mystique...


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 18:26

      @ Wrysia

      Tu as as raison, en dépit de l’imbécllité notoire de ta religion. Et de la conneie absolue de Dhhimmi-hi-hah à l’ouste.


    • (---.---.162.15) 3 octobre 2006 18:28
        S’il a le droit de dire « ce qu’il veut » toute proportion gardée, CE qu’il dit n’est pas défendable...

      C’est à l’évidence défendable avec les fatwas qui l’ont condamné à mort. En y ajoutant la molesse de la réaction des « musulmans modérés », ça prouve amplement qu’il a raison.

      Un tel article à l’encontre des boudhistes, des athées ou même des catholiques n’auraient pas provoqué une telle réaction. Davantage une bonne rigolade.

      Certains ont dit que la religion musulmane est la plus conne qui soit. Les événements de ces derniers mois montrent qu’ils ont raison.

      Am.


    • José (---.---.141.163) 3 octobre 2006 18:39

      @ DW. Êtes vous sur de ce que vous dites sur le monde a venir que sera partagé entre un Orient musulman et un Occiddent ??? Il y a un peu de mégalomanie dans vos paroles ou je me trompe ???


    • wrisya (---.---.1.82) 3 octobre 2006 18:51

      Toutes les religions peuvent être critiquables pour n’importe qui qui peut en penser ce qu’il veut car cela n’engage que soi de penser que la terre est plate ou qu’elle est ronde : c’est sans incidence sur le devenir de l’humanité.

      Le raisonnement de Redeker, c’est comme si moi je prenais un article sur Napoléon pour le réduire à un esclavagiste et un guerrier sanguinaire et que j’allais voir des gens au bout du monde qui ne connaissent rien à ce pays et je leurs dis : regardez, ils adorent ce criminel et se réclame de ses enseignements : Dans ce cas, ils auront la même réaction de rejet en disant que ce qu’à pu dire ce Napoléon était bête et méchant et que c’est normal que la traite négrière par le Triangle ait perduré 400 ans... Leurs propos seront sans incidence sur l’humanité, mais ils seront basés sur une interprétation d’une « partie » en ignorant la globalité du personnage et de son enseignement et là je peux t’opposer ce même raisonnement concernant l’islam...

      Il ne s’agit pas d’interdire toute critique, mais le faire autant que possible de manière objective : il faut le faire en ayant la connaissance du contexte dans lequel elle a été révélé, connaître ce qui constitue l’islam et c’est très vaste... Autrement comme je disais c’est de pamphlet anachronique dont il s’agit ici car il prétent interpréter l’islam révélé il y a un millénaire à l’aune non pas de la majorité du milliard de muslim, mais bien plutôt de celle des criminels qui font du mal et aux non muslims, mais surtout aux muslims dans les pays concernés...

      P.S. : Il finira par se lasser avec moi... !!


    • John (---.---.167.26) 3 octobre 2006 19:11

      et bien voila, marsu et wrisya viennent de nous démontrer magistralement que l’on pouvait avoir un dialogue entre gens intelligents sur un fil pollué par la momie cramoisie : il suffit de l’ignorer superbement !


    • PatLeChat (---.---.3.216) 7 octobre 2006 20:03

      « Redeker ne raconte pas de conneries fondamentales »

      Redeker raconte n’importe quoi à propos de l’islam. Cela a déja été dit plusieurs fois. Moi même, j’ai cité quelques exemples comme qes affirmations sur l’antisémitisme de Mahomet, l’age de sa seconde épouse (Il y a presque autant de versions que d’historiens...) et le nombre de ses épouses.

      Mais cela ne va pas dans votre sens, donc vous oubliez.....


    • aigle (---.---.162.110) 19 novembre 2006 18:39

      bonjour wrisya

      tu tentes de faire comprendre à une tete betonnée marsulipienne souffrant de complexes multiformes ce qu’est islam. Ce faisant tu commets des erreures fondamentales concernant « la pierre noire », les "saints etc...,justifiant ainsi les cretineries de la tete betonnée qui , j’en suis sur n’a jamais pu avoir la capacité mentale de lire ,meme traduite en francais , une seule sourate du Coran . Les pelerins qui tentent de s’approcher et toucher la pierre noire le font par ignorance car , pour le musulman cette pierre n’a absolument aucun caractere sacré,et quant aux saints hommes ,ils ne sont en aucun cas detenteurs de pouvoirs leur permettant d’etre des intermediaires entre le musulman et son createur .Autrement cela equivaudrai a associer à dieu des humains que lui meme a creer . Enfin , rappelles toi le nombre de fois ou l’expression « a ceux qui commprennent » « à ceux dotés de raison » etc...est proclamée dans le coran


  • Le Furtif (---.---.225.139) 3 octobre 2006 14:29

    Vous affirmez qe redeker est réactionnaire. Que ses propos sur le sport le sont. Je ne l’ai jamais lu ;voilà ce qu’en dit une tribune qui elle ne l’est pas . C’était il y a plus de 4 ans.

    http://critiques-ordinaires.ouvaton.org/article.php3?id_article=16

    ================================================================== Toute magie s’est envolée ; les valeurs traditionnelles du sport qu’étaient la camaraderie, la fraternité, la convivialité, la franchise, l’épanouissement du corps dans une saine émulation ont à présent disparu pour laisser place à des valeurs mercantilo-compétitives formant des meutes de supporters, meutes où disparaissent les citoyens, où disparaît l’âme pour laisser place au mental conçu comme un muscle tendu vers la victoire, où aucune faille, si humaine et si créatrice soit-elle, ne doit s’immiscer. L’athlète contemporain n’est plus un homme ou une femme s’approchant de la perfection comme sous l’Antiquité ; il est devenu un individu qui transgresse les limites du genre humain et pour qui le dopage est devenu essentiel pour que la transgression ne s’arrête jamais. Il est en voie de devenir un HGM, un humain génétiquement modifié. Le sport, comparable à une nouvelle religion par ses rites, ses gestes, ses cycles, sa volonté de faire des exemples pour masquer ce qui pourrait porter atteinte à la pureté de ses grands prêtres - qu’on pense aux coureurs cyclistes ! - tient aussi d’une véritable illusion politique, en particulier dans le cas du football qui est apparu depuis la victoire de la France black-blanc-beur en 1998 comme une solution miracle aux graves problèmes qui déchirent la plupart des banlieues. Nouveau narcotique social, le football a réussi à occulter l’absence de politique républicaine par l’illusion du star-système et critiquer ce sport risque de vous exposer à des regards réprobateurs des bonnes consciences convaincues que ce sport est porteur d’une chance et d’un remède pour les minorités défavorisées.

    ===============================================================

    Comme on peut encore discuter sur votre fil, ... Le permanent doit être , pour une fois à ses crayons. Je vous prie de bien vouloir éclairer ma lanterne .

    Ces quelques lignes ne sont pas de Redeker mais la tribune « Critiques ordinaires » n’aurait pas manqué de le souligner si cela avait été le cas.

    Un lecteur attentif. Le furtif


    • Marsupilami (---.---.180.96) 3 octobre 2006 15:01

      @ Le Furtif

      Ton lien ne débouche sur rien. C’est de l’humour noir comme la Kaaba ?


    • JiPi (---.---.155.16) 3 octobre 2006 15:28

      Le lien est défectueux. Il faut supprimer l’espace entre le chiffre 3 et le point d’interrogation. C’est un souci fréquent sur AV.

      Ici ça fonctionne


    • Le furtif (---.---.225.139) 3 octobre 2006 17:17

      Ah ....@Marsupilami

      http://critiques-ordinaires.ouvaton.org/

      Idées et essais

      Chroniqueuse :Joëlle en 2002 si le lien direct ne fonctionne pas il va falloir te diriger à l’intérieur du site .Tu n’y trouveras pas beaucoup plus que ce que j’ai déjà copié...

      Maintenant Marsupil’ami ?,...cool , il est des vrais gens qui posent des vrais questions.

      Tiens moi au courant


    • Le furtif (---.---.225.139) 3 octobre 2006 18:11

      Merci JiPi

      Le furtif


  • Darkfox (---.---.141.125) 3 octobre 2006 14:49

    vous faites le grand écart entre 2 affaires différentes pour nous faire le coup du 2 affaires et vitesses...mais vous oubliez que l un n’est pas menacé de mort ... Pour ma part je deteste les extremistes de tout bord, et si ce philosophe avait eu un site internet je pense qu il serait fermer aussi ( du moins je l’espere).

    Donc je trouve l article avec un gros poil de parti pris...


  • salima (---.---.65.17) 3 octobre 2006 14:51

    médire de ll’Islam est devenu à la mode apparemment, que celui qui a à déverser de son fiel qu’il le fasse, en tout cas ça ne changerait en rien en la capacité de l’Islam d’être la religion la plus embrassée ces derniers temps et pas par n’importe qui. A trop vouloir nuire à l’Islam vous ne lui rendez que service. calomniez, médisez, sa vérité et sa splendeur demeureront éternelles.


    • Stravos (---.---.132.162) 4 octobre 2006 08:41

      « Par n’importe qui », voilà justement le problème.


  • clopine trouillefou (---.---.122.23) 3 octobre 2006 15:10

    mais il est imbuvable, là, votre article ! Peu clair, confus, avec une syntaxe approximative et des phrases si contournées qu’elles en donnent le vertige.

    Du coup, vous pouvez raconter à peu près tout et n’importe quoi : il faut s’y reprendre à trois fois pour arriver à décrypter votre pensée.

    Les sujets abordés, la liberté d’expression, l’antisémitisme, méritaient mieux, par leur gravité et l’intensité de l’actualité, que ce sous-journalisme. Vous êtes sûr d’avoir votre diplôme ?  smiley

    Clopine Trouillefou


    • Stravos (---.---.132.162) 4 octobre 2006 08:48

      Bien sûre qu’il l’a : vous ne connaissez pas l’abominable jargon des universitaires de Navarre ? ( je n’ose user du mot français tant la langue de ces singes savants déshonorent la langue de Rabelais).


  • DANIEL (---.---.217.119) 3 octobre 2006 15:56

    Article inepte.

    La comparaison entre la tribu Ka et Redecker reléve de la mauvaise foi pure et simple.

    La tribu KA a été condamné suite à des menaces physiques contre des personnes, à des séances d’intimidation violentes et en groupes dans le Marais.

    Par ailleurs depuis des années les Kémites ont proféré sur leurs sites et ailleurs des propos racistes et des incitations à la violence contre les blancs en géneral, et les africains dit « bounty » en particulier sans qu’au’aucune organisation soi disant « anti raciste » s’en soit jamais préoccupé.

    C’est un comble que ce soit un Sarkosy qui ait finalement réagit...

    Redecker n’a insulté ou menacé personne, il n’a pas manifesté dans les rues en menaçant les gens parce qu’ils n’étaient pas de sa religion, non il a écrit un article où il a simplement dit ce qu’il y avait dans le Coran.

    Redecker est un imbécile sans doute. Il a mis en danger sa famille et lui même .... Notre temps demande assurément plus d’hypocrisie qu’il n’en a manifesté...

    Mais monsieur Boisnard,pour autant on est pas obligé comme vous d’aller hurler avec les loups ou d’afficher son goût de la dhimmitude avec autant d’écoeurante soumission.


  • Jojo2 (---.---.158.64) 3 octobre 2006 16:11

    Quelqu’un que les islamistes veulent tuer ne peut pas être foncièrement mauvais...


  • Floruf (---.---.123.101) 3 octobre 2006 16:17

    Alors qu’il est aujourd’hui possible de dénigrer le christianisme à loisir ,il semble que la réciproque vers l’islam soit tout à fait indécente et scandaleuse . Pourquoi cette religion devrait elle être exempte de toutes critiques. Les cultes musulman , juif , catholique , orthodoxe ,ect ne valent pas mieux les uns les autres. Je pense quelles ont toutes pour origine , la volonté d’une élite dirigeante soucieuse de pouvoir manipuler le peuple en lui dictant des règles de société afin de faire respecter l’ordre publique. Sous couvert de la parole divine ,ils ont aussi pu faire taire toutes questions scientifiques embarrassantes pour l’époque auxquelles les sages de tous poils n’avaient aucunes explications. Aujourd’hui avec l’étendue de nos connaissances , je trouve totalement absurde de vouloir encore s’embarrasser l’esprit avec ces histoires d’un autre temps. Je suis athée et je n’attend de personne qu’il me dicte quoi faire ou quoi penser.En somme , la religion n’est plus l’opium du peuple mais celui des imbéciles !!


  • bulgroz (---.---.251.84) 3 octobre 2006 16:22

    Le site de la tribu kaka fermé ? c’est le deuxième, et il y en aura un troisième, hebergé aux îles Tonga, en attendant pas de panique, retrouver Daniel Milan et ses dialogues délicieux avec la tribu Kaka sur La banlieue s’exprime

    Hotep Daniel Milan

    Il faut bien rire parfois ! Nous autres Kémit,avons toujours su garder notre joie de vivre même dans les moments les plus difficils !

    Comme le dit si bien un Sage :« dans la joie comme dans la misére nous chantons et dansons ». Dans la joie comme dans la misére,nous rions car,nous savons que nous sommes des Êtres du Soleil,des Êtres de Cuivre ! Aujourd’hui en bas,demain en haut !

    Nous nous battons pour Remonter,or nous ne pourrons rien faire pour empêcher notre Chute ! Puisqu’il en est ainsi,il faut savoir vivre en bas,tout en gardant l’humour et la joie de Vivre ! Riche,pauvre,toujours cette même joie de Vivre ! Mais c’est certainement La Foie en la

    Réincarnation,qui fait de nous,des Êtres de Volonté ! En effet,nous vivons pour Nos Enfants car sans eux,pas moyens de se Réincarner ! Les Peuples Kemit auraient déjà sombré dans les abimes si nous n’avions pas cette certitude qu’aprés, il y a quelque chose ! Mais comprennez moi bien,il ne s’agit nullement de peace and love ! Quand nous devons nous battre,nous nous battons ! Mais juste aprés,quand la Victoire est totale alors,nous nous remettons à rire,chanter et danser ! L’adversaire d’hier peut devenir le partenaire de demain !

    Il est toutefois dommage,que pour que cela se produise,il nous faut d’abord vaincre nos adversaires qui par leurs actes,leurs paroles nous ont causé tant de souffrances !

    C’est un peu comme un parent qui aprés s’être laissé manipuler par ses enfants,se doit d’abord de corriger ces derniers avant de parler d’affection et autres choses semblables !

    Mais Daniel Milan,je crois fermement que nous sommes arrivés au terme de ce « jeu » ! Bientôt,nous verrons se confronter deux clans :Verite-Justice contre Mensonge-Exploitation !

    A chacun de choisir son clan !

    FORCE DE VIE POUR NOS ANCÊRTES ET LES KEMIT


  • Sam (---.---.154.79) 3 octobre 2006 17:01

    Le problème dans les religions du Livre, c’est qu’il y en a trois.

    Qui nous font autant chier les unes que les unes que les autres, avec leur intolérance réccurente et leur fanatisme endémique.

    Que les religieux de tout bords arrêtent de nous emmerder, qu’ils leur gardent leur croyance dans l’intime et ne prétendent pas devoir obliger les athées, les laics de cette planète à se conformer à un respect confinant au mutisme pour un sacré que personne n’a jamais vu apparaître et a fortiori réaliser quelque chose de bel et bon pour l’humanité.


  • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 3 octobre 2006 17:36

    A wrysia la rénégate, ainsi donc tu approuves les dires de tous les faux Français de coeur mais vrai sionistes notoires. Tu n’es que le symbole du serpent persifleur...honte à toi rénégate triple face !


    • Grouik (---.---.167.65) 3 octobre 2006 18:31

      Confondre les personnes avec les idées, c’est assez gênant.

      Confondre le racisme avec la religiophobie, c’est plutôt problématique.

      Mais bon, on peut très bien vivre avec un sac de noeud conceptuel dans la tête.


    • John (---.---.167.26) 3 octobre 2006 19:27

      quel guignol de DW, « Je m’adapte forcément à la conception en contagion des racistes qui se moquent des catégories de la raison, »

      " Par demian west (IP:xxx.x21.126.192) le 2 octobre 2006 à 08H22 115,

      Ce que vous ignorez, c’est qu’à partir du niveau DEA : on est censé pourvoir s’enseigner à soi-même toutes disciplines : c’est la porte vers l’interdisciplinarité. "

      comment qu’elle t’a appelé la dame ? « le petit jedi de l’interdisciplinarité », le seul prétendu titulaire d’un DEA art visuel (dûr dûr quand on a sa tête) qui ne sait pas ce qu’est un DEA. Il a dû se faire fourguer un breuvage magique par un charlatan qui a dû lui raconter que ça donnait des pouvoirs extraordinaires (il a juste oublier de lui parler des effets secondaires). smiley


    • John (---.---.167.26) 3 octobre 2006 19:48

      Mais non réveillez vous, vous n’avez rien du tout. Vous nous avez montré que vous ne saviez même ce qu’est un DEA (cet idiot était persuadé que le « D » voulais dire docteur). Vous êtes un usurpateur mythomane et nous ne vous croyons pas. Pas plus que vos références bloggesques pour ados attardés et votre pseudo agence qui a le CA d’une épicerie de quartier. TOUS EST BIDON !

      A 50 ans vous, vous vivez encore dans un monde factice virtuel à attendre la retraite. D’ailleurs comment pourriez vous avoir une activité professionnelle alors que vous êtes connecté 24/7. Vous êtes démasqué monsieur le RMIste.


    • John (---.---.167.26) 3 octobre 2006 20:19

      Il faut bien reconnaitre que c’est pas facile de discuter avec ce genre de vieux sénil, quoi que vous lui montriez il regarde votre doigt. Le problème c’est qu’il a la mémoire aussi volatile que celle d’un poison rouge, le temps de finir votre phrase, il ne sait de quoi parlait le début.


    • Christophe (---.---.123.29) 3 octobre 2006 20:52

      John, vous avez raison, c’est un grand malade et vous n’en tirerez rien. C’est assez caractéristique de ce genre de pathologie, il vit dans son monde imaginaire et rien de ce que vous pourrez lui dire ne pourra l’atteindre. Il faut le laisser délirer dans ses fantasmes, il n’est pas dangeureux et de toute façon personne de sérieux ne s’intéresse à ce qu’il dit.

      Ne perdez pas votre temps avec lui, faîtes comme de plus en plus d’habitués : ignorez le, vous rendrez service à tout le monde (si vous voyez ce que je veux dire) ... smiley


    • Arno (---.---.40.74) 3 octobre 2006 21:04

      C est bien vrai ce que vous dites Christophe, j ai une tante malade (alzheimer), et les discussions avec elle sont à peu près du même genre. Ca part un peu dans tous les sens et on comprend pas toujours tout ce qu elle dit. D ailleurs elle est persuadée que je suis son frère (qui est mort depuis 10 ans) et quoi qu on lui dise, elle n en démort pas et quand on insiste elle nous traite de fous.


  • Celui Qui Passait (---.---.183.155) 3 octobre 2006 17:57

    Le dieu monothéiste des juifs, des chrétiens et des musulmans se définit lui-même, non pas comme Dieu-Intelligence - mais comme un « dieu jaloux », régnant tel un satrape sur une terre plate, elle-même recouverte par un plafond obscur. Jéhova aurait tout créé il y a 7000 de nos années. C’est écris dans nos livres, en français. Ce qui différencie les intégristes des autres, c’est qu’ils prennent tout au pied de la lettre : pour eux le monde a bien été créé il y a 7000 ans, la terre est plate, le ciel est un plafond, le créateur de notre biosystème est un jaloux. Parfois être ou ne pas être intégriste est une affaire d’opportunité.

    Ma première impression vis-à-vis de ce monothéisme :

    La conception du monde monothéiste va contre toute noblesse de sentiments, contre toute « gentillesse », est anti-scientifique, et ne vaut que par la peur, la soumission et la phobie vis-à-vis de toute curiosité et intelligence - qu’elle entend imposer.

    Ce que j’ai retenu de ce monothéisme :

    Les juifs intégristes croient qu’en dehors d’eux, les gens brûleront tous pour l’éternité. Ils définissent eux-mêmes ces autres comme étant des « Gentils » : eux ne le seraient donc pas. Leur paradis consiste à avoir chacun des coupes remplies de diamants et trente serviteurs (des non-juifs ?) pour l’éternité. Cela se passe de commentaire. En ce qui concerne les chrétiens, l’Amour dont ils font tant de cas se résume à celui du dieu jaloux et des autres adeptes. Les non-adeptes sont également destinés à être brûlés pour l’éternité, et c’est bien de leur faute. Les chrétiens intégristes tolèrent juste un peu les juifs, qui sont quand même leurs ancêtres spirituels. Partout où les chrétiens ont pu triompher sans retenu, ils ont effectivement donné un avant-goût de leur paradis en torturant, en imposant, en mentant, en réduisant en miette l’intelligence et l’homme droit, en allumant des bûchers sous les pieds des non-adeptes.

    La doctrine des musulmans se résume à demeurer soumis au dieu jaloux, à suivre ses rituels et des articles obscurs de lois obscurantistes, à toujours être du coté de la force, à éviter les infidèles, et même, c’est écrit : « Si l’infidèle ne veut toujours pas se convertir, tu peux lui mentir, le tromper, le dépouiller, et même le mettre à mort ». Les musulmans intégristes tolèrent juste un peu les juifs et les chrétiens, qui sont quand-même leurs ancêtres spirituels.

    Ce que j’en conclus :

    Il faut vraiment avoir un psychisme « particulier », en tant que monothéiste judéo-chrétien, pour avoir créé un tel dieu, si jaloux, si invivable, si vindicatif, si haineux, si intolérant, si brute, si méchant. Car c’est l’homme monothéiste qui a créé ce dieu qui se dit lui-même jaloux, et non l’inverse.


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 3 octobre 2006 18:30

      J’aime bien cet abord, synthèse pertinente qui renvoie à Feuerbach je trouve, ou Nietzsche. Même si je crois qu’il faut calmer parfois la critique selon des conditions historico-géographiques déterminées. Non par peur, ou soumission (ce qui absurde je trouve dans le contexte international) mais seulement par volonté pragmatique de garantir une forme de pax humana conjoncturelle en périodes de trouble.


    • ZEN zen 3 octobre 2006 19:05

      @« Celui Qui Passait »

      Intéressantes vos suggestions. Pour aller plus loin, je vous conseille un petit livre éclairant :

      Jean Soler :« L’invention du monothéisme » et « Aux origines du Dieu unique » (Hachette-littératures). Décapant..


    • Oudeis (---.---.154.73) 5 octobre 2006 22:50

      « Les juifs intégristes croient qu’en dehors d’eux, les gens brûleront tous pour l’éternité. »

      Faux. Contrairement au Christianisme et à l’Islam, le Judaïsme ne se voit pas comme religion à diffuser (voire à imposer). Ce n’est pas une religion prosélyte - la conversion au Judaïsme est d’ailleurs longue et difficile.

      « Ils définissent eux-mêmes ces autres comme étant des « Gentils » : eux ne le seraient donc pas. »

      Encore faux. « Gentils » est la traduction donnée par des non juifs au terme hébreux signifiant simplement « peuple ».

      Mais votre remarque est symptomatique de la vision de ceux qui s’appellent eux-mêmes « Gentils » et qui considèrent que les Juifs ne le seraient pas.

      « Leur paradis consiste à avoir chacun des coupes remplies de diamants et trente serviteurs (des non-juifs ?) pour l’éternité. »

      Toujours faux.

      Le paradis pour les Juifs est soit le Jardin d’Eden (paradis perdu) soit le rapprochement à Dieu de l’âme .

      Une telle ignorance du fait religieux, de telles erreurs grossières pour synthétiser le monothéisme, cela se passe effectivement de commentaire.

      Avant de juger le monothéisme, essayez au moins d’en retenir un peu plus (et surtout un peu plus juste). Libre à vous ensuite de croire ou pas et de critiquer en connaissance de cause.


  • anonyme (---.---.41.15) 3 octobre 2006 18:28

    Surtout qu’à 5.5 Milliards de croyants sur terre c’est plutôt l’inverse. Chasser l’athéisme et ...... :-P


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 3 octobre 2006 18:30

    je suis d’accord avec le jugement de l’auteur de l’article sur le texte de R : il est philosophiquement et historiquement nul, il est un pur délire dans son traitement de la prétendue perversité intrinsèque de l’islam et ne peut qu’alimenter la haine anti-musulmane indifférenciée des « petits blancs ».

    Mais la menace criminelle que subit R est totalement inacceptable : et nous devons tout faire pour la neutraliser, quitte à répondre aux inepties incultes et provocatrices de ses propos par des arguments plus conformes à la raison dialogique.

    Tenir les deux bouts de la chaîne dans cette affaire est la seule manière de défendre la liberté de penser (qu’il faut distinguer de la liberté de pensée) avec justesse et donc avec le sens de la responsabilité ! Si la liberté d’expression est aussi celle de dire que l’on hait telle ou telle religion, elle n’est pas nécessairement liberté de penser. Elle en est une des conditions nécessaires mais certainement pas suffisante.


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 3 octobre 2006 18:39

      @ Sylvain Reboul > oui tout à fait. Nous sommes en accord. Je crois que beeaucoup se méprennent sur ce que j’ai écrit, et c’est aussi pourquoi j’ai donné le lien de la suite de mon article, sur la question de l’inconditionnalité du soutien. On ne soutient pas inconditionnellement, à savoir sans poser des bases hypothétiques, des conditions. il y a derrière ceux qui m’insultent (je ne vous dis pas les quelques maisl reçus et les commentaires que j’ai bloqué sur mon site) une forme d’absolu, lié à la croyance en cette inconditionnalité. J’aime beaucoup en ce sens les analyses de Derrida, déconstruisant la position inconditionnelle, montrant comment cela se construit, en quel sens il y a une forme de violence : et ceci depuis sa déconstruction de Lévinas dans L’écriture et la différence. Ceux qui proclamennt cette inconditionnalité, au-delà de la ratification aveugle à une pensée qui est celle de Redeker que je trouve peu fondée rationnellement et établie sur de l’affect, ne réfléchissent pas à ce qui est en jeu du point de vue de la postulation d’une vérité trans-historique. Ne pensent pas que l’engagemenntt d’une pensée sse fait selon un contexte et par la réflexion des conditions de ce contexte parvient à trouver un énoncé qui rencontre cette réalité. L’inconditionnel, cette quête de l’absolu, de même ne pense pas à ce qui est en jeu comme préssupposé, et en ce sens je suis surpris du papier signé par Goupil, Glucksmann, Finkielkraut et d’autres, voyant parfaitement en quel sens il y en a dans ce papier du monde qui voue une haine féroce à l’Islam (cf ? les déclarationss de Goupil depuis la guerre d’Irak, pro-américain) et en quel sens les autres sont d’une certaine manière récupérée par ceux-ci.


    • armand (---.---.223.214) 3 octobre 2006 19:29

      Eh voilà, le mot est dit, les « petits blancs ». Le terme utilisé par toute la gauche pleurnicharde et défaitiste pour qualifier le Français de souche qui s’estime, à tort ou à raison, menacé par l’immigration sauvage ou la violence islamiste. Français du « café du commerce » aussi, pour paraphraser l’inénarrable Mélenchon. C’est un mépris qui risque de coûter très cher électoralement.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 octobre 2006 16:03

      J’appelle « petit blanc », selon la terminologie nord-américaine, quiconque transfert sur d’autre plus faibles que lui l’humiliation sociale qu’il subit de la part de plus puissants que lui.

      Mécanisme bien connu du bouc-émmissaire.

      Cette appellation est traditionnelle et elle n’est pas méprisante puisqu’elle ne rend pas responsables de ce transfert ceux qui, sous l’effet d’une (auto et hétéro)manipulation idéologique en grande partie inconsciente, en sont tout autant victimes que ceux d’en bas, dès lors que cette attitude illusoire, mais compensatrice, les confine encore davantage dans l’impuissance sociale dont ils sont réellement victimes.

      Merci de m’avoir permis de faire cette précision, en effet très importante.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 4 octobre 2006 16:05

      « transfère » et non transfert, avec mes excuses


    • Marsupilami (---.---.47.198) 4 octobre 2006 16:12

      @ Sylvain

      Ton point de vue n’est pas faux mais il est réducteur. Impossible de réduire cette affaire au seul problème des « humiliations sociales », même s’il est vrai que les « petits blancs » sans culture et mal informés s’en prennent aux arabos-musulmans en en faisant des boucs émissaires. Il y a aussi une problématique de conflictualité culturelle induite par une religion, l’Islam, qui est tout sauf un modèle de tolérance.


  • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 3 octobre 2006 18:49

    Pour simplifier : Les juifs reconnaissent Moise et sont en attente d’un messie, les chrétiens reconnaissent Moise et Jésus et attendent le retour de celui-ci. Les Musulmans reconnaissent Moise, Jésus et Muhammad et attendent également le retour de Jésus. Questions ; quelle est la religion qui ne reconnait ni Jésus ni Muhammad ? Quelle est la religion de ceux qui prônent la guerre ? Quelle est la religion de ceux qui allument le feu médiatique chaque jour ? Quelle est la religion de ceux qui vous gouvernent(ront) ? Quelle est la religion de ceux qui ont intérêts à fomenter un conflit Christianno-Musulmans ? Le pourquoi ce trouve dans le talmud et la kabbale....démoniaque vous dis-je.


    • armand (---.---.223.214) 3 octobre 2006 19:04

      Forcément : ces « reconnaissances » sont inscrites dans les textes et les textes juifs sont les plus anciens, alors comment qu’ils auraient fait pour reconnaître Jésus et Mahomet ? En se convertissant, pardi. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour. Et l’Islam n’est-il pas censé « accomplir » les deux précédentes religions abrahamiques ? Ta démonstration est aussi subtile que toutes tes vociférations antisémites depuis le début.


    • 22 vla les flics ! (---.---.4.88) 4 octobre 2006 10:41

      @ Visiteur Indigent:la réponse à ta question c’est LE FRONT NATIONAL.


  • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 3 octobre 2006 18:51

    Erreur de fil.........mes excuses...


  • ZEN zen 3 octobre 2006 19:26

    @ Tous

    Pour une approche historique de l’origine des dérives actuellement constatables d’une certain Islam ou de l’idéologie qui s’en réclame, je me permets de recommander le livre de l’intellectuel franco-tunisien Abdelwahab Meddeb :

    "La maladie de l’Islam( Seuil)

    Un livre de croyant (ce que je ne suis pas) mais un livre juste....qui pourra aussi servir à Marsu pour « arrondir » ses jugements. Pour un rapide survol :

    http://remmm.revues.org/document2447.html


    • Marsupilami (---.---.47.198) 4 octobre 2006 10:12

      @ Zen

      Je n’ai pas besoin de tes conseils pontifiants pour « arrondir mes jugements ». Ils sont assez nuancés pour me permettre de discuter paisiblement et amicalement avec deux musulmanes voilées comme Ka & Wrysia.

      Et comme je suis dans un bon jour, un petit lien sur Abdelwahab Meddeb.


  • kimé (---.---.120.13) 3 octobre 2006 20:00

    pour que la boucle soit bouclé, ne reste plus a celui ci de continué sa petite publicité et continué a manipulé sont petit monde, conformémént au schémat classique des associations soniste, provoqué, crier au loup, mais aussi le créer. toujours les memes qui font de la provocation et puis BHV, fait partis de ce meme plan. Vive la manipulation et vive le sofisme.


  • tontonmacoute (---.---.4.88) 3 octobre 2006 21:07

    Ecoutez,je viens de regarder Itv:il y avait un reportage sur le salon de l’automobile:j’ai entendu un fabricant qui disait qu’il y avait un marché pour l’holocauste.Je vous assure j’invente rien.J’attends la réaction du CRIF.


    • Mouloud (---.---.4.88) 3 octobre 2006 21:14

      @ tontonmacoute:j’ai entendu la même chose que toi:il a dit qu’il y avait un marché pour le low coast !


    • anonyme (---.---.148.76) 3 octobre 2006 23:03

      Low cost, pas low coast. Vous vous êtes passé le mot ou quoi ?


    • tontonmacoute (---.---.4.88) 3 octobre 2006 23:14

      Qui t’es d’abord toi, l’anonyme ?


  • cloclo (---.---.20.184) 3 octobre 2006 21:53

    je suis globalement en accord avec l’article.

    Quelques remarques :

    « Condamnation certes individuelle, mais peut-être nécessaire, peu à peu, en France, au nom de la nécessité de la paix entre les différents corps qui constituent le pays »

    vu la diversité en france, on ne pourra parler que de la météo alors, et encore... Condamnation : non, Débat : oui

    Encore une fois « islamophobie » est, ici, mal employé. Vous défendez la version « Ramadan » ?

    « islamophobie » n’est pas « anti-islam » qui n’est pas « racisme » !


  • t.man (---.---.16.42) 3 octobre 2006 21:56

    bien dis, comment peut on croire encore à ces fadaises de résurection,ces histoires conçus pare des hommes pour en diriger d’autres. voyez ces monuments pour la gloire d’un tel ou d’un autre, alors que la nature reste notre seul mére. ses hommes qui vous monte les uns contre les autres. ne pensez pas à choisir un camps, il n’y en a pas.


  • Patrick Adam Patrick Adam 3 octobre 2006 22:52

    @ l’auteur

    1) Votre texte est un condensé de terrorisme intellectuel badigeonné en bien-pensance. Ce professeur n’a pas fait un cours de pholo devant ses élèves, il a écrit une tribune libre dans un journal libre (enfin presque) dans lequel il n’a fait appel ni à la haine, ni au meurtre. Rien dans ses propos n’est donc condamnable.

    2) Votre tentative d’associer Redeker à la tribu Ka est une monstruosité manipulatrice. En quoi l’article de Redeker était-il un acte destiné à faire peur comme l’était la descente des Ka dans le Marais.

    3) Si vous comptez refaire la loi sur la liberté d’expression ayez au moins le courage d’annoncer clairement la couleur et dites nous ce que vous comptez mettre dans le nouveau texte...

    Patrick Adam


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 3 octobre 2006 23:09

      @ P. Adam >Merci pour le terrorisme intellectuel... heureusement qu’il semble badigeonné de bien pensance... C’est à la fin pesant certains commentaires, et insultes ausis via mail ! Lisez aussi mes commentaires et la suite de cet article.

      1/Je pense que si il fait appel à la haine du musulman par les amlagames qu’il implique. De plus il s’est ouvertment positionné pour la guerre contre l’Irak et ne peut être dit pacifiste quand on lit ses papiers ou quand comme j’en ai fait partie on suit ses interventions sur certains forums de philosophie. 2/ je l’accoorde qu’introduire par la tribu Ka peut semble de la provocation. Mais c’était son principe. Je l’assume, comme j’aurai pu choisir une autre référence : le sketch de Dieudonné chez M-O Fogiel, qui que je sache si on ne le regarde pas après ces quelques années, ne lui a pas valu beaucoup de défensées, et même plutôt que des ennuis : attaque en règle des mêmes intellos qui aujourd’hui même réclament laliberté de pensée. Je ne suis pas loin de penser qu’il puisse y avoir deux poids deux mesures face à la provocation. 3/ je ne compte pas la refaire du tout, et je le dis d’emblée. Tout simplement je pense que soit on pose en principe d’éviter par la loi les atteintes aux autres (Rpublique)) soit on est près à accepter tout dire (démocratie radicale, mise en évidence par les défenseurs de la démocratie de Spinoza à Derrida). C’est plutôt vers cette dernière que je tends. Mais mon article, ou l’opinion que je donne, vise seulement à séparer d’un côté : le fait de défendre un homme (ce que je souhaite et ce queje suis prêt à défendre) et le fait de ne pas partager ce qu’il pense : ce que je revendique. C’est pour cela que je ne crois pas pertinent de signer une pétition de défensse sans condition.

      Autrement double bind pour double bind : c’ets plutôt votre réaction qui est terrorisante, comme celles (les milliers qui s’agrègent actuellement sur internet) qui sous le principe de la libeté d’expression insultent les musulmans, ou ceux qui comme moi tentent de faire la part de choses. Très inquiétant cela.


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 3 octobre 2006 23:16

      @ Patrick adam > Oui c’est évident au vue de vos articles et de votre grande tolérance par exemple par rapport à Sylvain Reboul : lire c’est sur que vous êtes vous prosélythe de la paix, de la volonté de consensus : « la paix ets un combat » ...

      en cela votre critique à vous découvrir ne me dérangee pas, nous ne sommes pas du tout dans les mêmes contrées.


  • Patrick Adam Patrick Adam 3 octobre 2006 23:20

    @ l’auteur

    Mais on a le droit de bouffer de l’imam autant qu’on a bouffé du curé ou du rabbin. Il faudrait quand même se mettre ça dans la tête. Une religion est critiquable comme toute autre idéologie. Elle ne peut avoir de statut spécial dans une République comme a été institué la République Française.

    Marx aurait-il le droit d’écrire aujourd’hui « l’islam est l’opium du peuple » ? A vous lire on pourrait se dire que non...

    Effrayant que vous ne sentiez pas où vous mettez les pieds, en vous engageant ainsi sur le tapis de la « tolérance à sens unique » que déroulent les islamistes devant tous ceux qui pensent comme vous.

    patrick Adam


    • la pute au grand coeur (---.---.4.88) 4 octobre 2006 01:10

      @ Patrick Adam:non seulement on a le droit de bouffer de l’immam,comme on bouffe du curé ou du rabin ,mais c’est un devoir civique ;S’il y avait plus d’anthropophages, les animaux souffriraient moins.


    • Ibraluz (---.---.64.110) 11 octobre 2006 13:10

      Ben la voilà, Patrick, la réponse à tes nausées culinaires ! Allez, tiens, un bon geste, pour changer : je t’invite à grailler ! Au menu, ce midi, une pute au grand coeur ! Ni kasher, ni halal, c’est promis ! Moi, tout de manière, je bouffe pas, j’ai mon jeûne...


  • Fafa (---.---.184.254) 3 octobre 2006 23:23

    @l’auteur

    Vous vous êtes trompé d’époque.

    Vous auriez été parfait du temps de l’Inquisition, vous auriez eu un emploi tout trouvé.

    Allez donc voir du côté du Moyen-Orient - tenez, l’Iran par exemple -, je crois qu’ils cherchent en permanence des gens comme vous. Et vous pourriez passer régulièrement sur les télés locales.


  • (---.---.162.15) 3 octobre 2006 23:28
      sous le principe de la liberté d’expression [les réactions] insultent les musulmans, ou ceux qui comme moi tentent de faire la part de choses.

    Vous confondez insultes aux musulmans et insultes à la religion musulmane qui se montre incapable de bannir ceux qui profèrent des menaces de mort.

    Il n’y a pas à faire la part des choses, la condamnation d’un appel au meurtre doit être entièrement prioritaire.

    Si le texte déplaît, ou bien il est conforme à notre loi et il n’est possible que d’argumenter ou de rigoler un bon coup des bêtises exprimées, ou bien il n’est pas conforme et une action en justice peut être mené. Ca reste très secondaire par rapport à une fatwa appelant au meurtre.

    Am.


  • cain (---.---.174.24) 3 octobre 2006 23:34

    Bon article, qui soutend qu’il existe une distorsion entre le traitement médiatique et judiciaire d’un Kemi Seba et d’un Redeker.

    En effet, on peut dire dans ce pays tout le mal que l’on veut des musulmans de l’Islam et des Noirs, mais dire un mot sur le sionisme ou sur les juifs vous vaudra l’anathème et les pires ennuis.

    Ce système comme on peut le lire dans les articles publiés sur les sites afro ou arabe nous somme dans le « deux poids deux mesures ».

    A partir du moment où la loi s’applique de manière impartiale, il est normal que ceux qui se sentent lésés, puisque réagir de la sorte.

    Il n’est pas normal qu’a longueur de temps des gens vomissent sur des millions d’individus, sans penser qu’à un moment ils allaient réagir.

    Nous avons un exemple avec cet fatwa, mais à un moment donné c’est un philosophe ou un journaliste qui sera en butte de la colère la « communauté noire ».


  • Zicide (---.---.192.99) 4 octobre 2006 00:07

    Le jour où Redeker marchera dans Barbès pour terroriser la population locale, avec une bande de barbouzes se vantant de représenter la vérité au nom d’un peuple supérieur qui revendique la domination de la planète, je trouverais judicieux de faire le parallèle avec la tribu Ka.

    En attendant, je vais cliquer sur [non].


  • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 4 octobre 2006 02:06

    La fatwa prononcée est un leurre au même titre que les soi-disantes menaces, pourrait-on fournir un lien ? Non, car la fatwa et les menaces proviennent des milieux sionistes, spécialistes es intox relayés par leurs médias. A la semaine prochaine pour une nouvelle campagne de vociférations anti-musulmanes provoquée par un autre sioniste et affilié style raide-d’équerre.

    Je suis d’origine sémites, alors me traiter d’anti-sémites par les sionistes est un non-sens


  • pierre tevanian (---.---.126.190) 4 octobre 2006 03:59

    Les articles et dépêches sur les « menaces de mort » qu’aurait reçues le « prof de philo Robert Redeker » suite à une « tribune sur l’Islam » publiée dans Le Figaro, [1] inspirent, au « prof de philo » que je suis moi aussi, les réflexions suivantes :

    1. Il va de soi que de telles menaces sont injustifiables. Rien ne justifie ni la mise à mort, ni même le recours à des simples menaces, contre qui que ce soit, quels que soient les griefs qu’on peut concevoir. Y compris si ces griefs sont fondés.

    2. Les propos racistes, pas plus que n’importe quel crime ou délit, ne justifient ni la mise à mort ni les menaces de mort. Ils se combattent judiciairement (en portant plainte), idéologiquement (en produisant et en diffusant un contre-discours argumenté) et politiquement (en organisant des actions collectives de protestation, de sensiblisation ou de boycott). Je parle à dessein de propos racistes : comme certaines des caricatures danoises, comme le pamphlet d’Oriana Fallacci intitulé La rage et l’orgueil, l’article de Robert Redeker qui semble avoir provoqué les menaces de mort va bien au-delà du droit à mes yeux inaliénable à la « critique des religions » ou au « blasphème ». Cet article relève du pur et simple racisme. Il ne cesse d’essentialiser deux « blocs » homogènes qui ne correspondent à aucune réalité, « l’Occident » et « l’Islam », au mépris de la diversité des courants, des évolutions, des tensions, des conflits et contradictions internes qui traversent depuis toujours ces deux « entités ». Il hiérarchise ces deux « essences », l’Occident incarnant ce que l’humanité a produit de meilleur, et l’Islam incarnant le pire. « Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine » [sic !] D’un côté, une « ouverture à autrui, propre à l’Occident » [sic !] qui « se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi » [sic !] De l’autre, « l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des mœurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence. » ! [2] Robert Redeker conclut enfin en soulignant bien, pour les lecteurs qui n’auraient pas compris ses sous-entendus, le lien qui s’impose entre phobie de « l’Islam » et phobie des musulmans : « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran ». On ne saurait être plus clair : c’est bien tout musulman qui est sous-éduqué et donc sous-humanisé, ou pire : éduqué et humanisé sur un mode pervers, dans un système de normes régi par la haine et la violence.

    3. Robert Redeker n’est pas, en matière de racisme anti-musulmans, à son coup d’essai. En novembre 2001, déjà dans Le Figaro, il essentialisait déjà « l’Islam », présentait cette « essence » comme fondamentalement mauvaise (« l’idéologie la plus rétrograde », « une régression barbarisante ») et soulignait déjà aussi le lien entre phobie de l’Islam et phobie des musulmans, en affirmant que « l’Islam installe au plus intime de chaque musulman la paralysie de l’intelligence ».

    4. Au regard de la violence raciste de ses écrits, on peut à bon droit s’étonner que M. Redeker n’ait pas été jusqu’à présent convoqué devant les tribunaux. On peut à tout le moins s’étonner que les autorités académiques n’aient pas suspendu, pour d’évidentes raisons d’ordre public autant que d’éthique pédagogique, ce provocateur irresponsable. Les écrits de ce monsieur sont en effet en tous points contraires avec les principes de liberté, d’égalité et de fraternité censés animer l’école de la république. Des propos équivalents à ceux de Robert Redeker sur les Juifs (« Le judaïsme installe la paralysie de l’intelligence au plus intime de chaque juif » ; « Jésus est un maître d’amour, Moïse est un maître de haine », « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout juif est éduqué, la Torah ») vaudraient sans doute, et à juste titre, à leur auteur une suspension immédiate. On est en droit d’exiger de l’institution la même intransigeance avec le racisme anti-musulman.

    5. Si Robert Redeker n’a pas sa place à l’école publique, il déshonore aussi, plus spécifiquement, la corporation des professeurs de philosophie. Notre discipline est en effet censée former nos élèves à la réflexion, à la rigueur conceptuelle, au refus des généralités, des amalgames et des préjugés. Loin, très loin du « doute hyperbolique » de Descartes, de la passion nietzschéenne pour les « nuances », du questionnement et du « Je sais que je ne sais pas » de Socrate, Robert Redeker se dispense de toute interrogation, de tout doute et de toute nuance, et véhicule sans le moindre complexe les pires stéréotypes. Doublement ignorant, ignorant sur « l’Islam » et ses innombrables déclinaisons, et ignorant de sa propre ignorance, il nous gratifie du « Je les connais, moi » qui est le cri de ralliement de tous les racistes. Il les connaît, lui, les musulmans. Incapable de cet élémentaire bon sens qui comprend que « l’Islam » n’est pas un bloc homogène, pas plus que « l’Occident », Robert Redeker n’est pas non plus capable de faire la différence entre un leader religieux et un simple fidèle, entre un pratiquant ordinaire et un fanatique, entre une autorité politique et une population civile. Il ne connaît qu’un seul personnage : un personnage spectral, aux contours étonnement fluctuants, qui se nomme « l’Islam », et dans lequel viennent se fondre tous les musulmans, quelle que soit leur obédience, leur école, leur statut social, leurs options idéologiques, leurs actes. Le « philosophe » ne recule pas même devant des sophismes aussi grossiers que celui-ci : l’interdiction du string sur les rives de Paris-Plage cet été découlerait d’une « islamisation des esprits » !

    6. Faut-il en rire ? Faut-il en pleurer ? On serait tenté de rire de la bêtise de tels propos, s’ils ne venaient mettre de l’huile sur le feu en se surajoutant à un avalanche quasi-quotidienne de sarcasmes ou d’injures à l’égard de « l’Islam » et des musulmans, sur fond de précarité sociale et de discriminations en Europe, de misère, de dictatures et d’« Ordre Mondial » oppressif au Maghreb et au Moyen-Orient. Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas haïr, mais comprendre, disait un authentique philosophe, nommé Baruch Spinoza. Posons nous donc quelques questions : quel intérêt un Robert Redeker trouve-t-il à publier de telles invectives ?

    7. Une première piste, psychologique et sociologique, figure dans l’astucieux et souvent désopilant roman publié par « Y.B. » en 2002 et intitulé Allah Superstar. Dans ce roman, qui s’avère chaque jour un peu plus visionnaire, le narrateur est un jeune banlieusard qui se dit lui-même « d’origine difficile » et « musulman pratiquement ». Nourri de culture télévisuelle, il découvre que le chemin le plus court vers les « 15 minutes de célébrité » dont parlait Andy Warhol n’est pas la Star Academy mais une espèce d’Islamophobic Academy : une provocation antimusulmane, qui provoquera immanquablement un tollé médiatique, suivi d’une fatwa ou de menaces de mort, à leur tour surmédiatisées, et voilà comment, du jour au lendemain, n’importe quel galérien se retrouve sous le feu des projecteurs, élevé au rang de héros de la liberté d’expression. Tel n’est-il pas le plan de carrière qui a assuré le succès d’Oriana Fallacci aussi bien que celui de Jack-Alain Léger, Michel Houellebecq, Chahdorrt Djavann et maintenant Robert Redeker : des tâcherons sans talent, écrivains médiocres et (à l’exception de Michel Houellebecq) médiocrement connus et appréciés du public comme de la critique, qui finissent par s’offrir une petite heure de gloire à peu de frais en publiant un brulôt islamophobe ?

    8. Une autre piste est politique, et je laisse la question ouverte : quel intérêt a-t-on à souffler sur les braises et à provoquer ainsi à la haine antimusulmane ?

    9. À l’heure qu’il est, la police se charge d’assurer la sécurité de Robert Redeker. Des enquêteurs tentent de retrouver la trace, pour le sanctionner, de l’auteur du mail de menaces. Cette mobilisation policière est nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. L’éducation nationale doit prendre ses responsabilités [3] Les associations antiracistes doivent prendre les leurs [4]. Chaque acteur du système médiatique doit s’interroger sur la complaisance dont ce système a fait preuve jusqu’à présent à l’égard de l’islamophobie, qu’elle soit militante ou histrionique [5] Enfin, chacun d’entre nous, musulman, chrétien, juif, athée, agnostique, doit s’astreindre à la vigilance, à l’effort de comprendre et au courage de parler, afin de débusquer le racisme partout où il s’insinue, et de le combattre par les seuls moyens éthiquement défendables et politiquement efficaces : le droit, la pensée et l’action politique.

    10. Tous, enfin, méditons cette question que posait le jeune Marx : « Qui éduquera les éducateurs ? »

    Notes :

    [1] Cette tribune libre, intitulée « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », est parue dans Le Figaro le 19 septembre 2006. En voici l’intégralité :

    "Les réactions suscitées par l’analyse de Benoît XVI sur l’islam et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer.

    L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres.

    Comment expliquer l’interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l’argument avancé : risque de « troubles à l’ordre public ». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l’affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages ?

    Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l’oppression contre les femmes suscite, plus propre à « troubler l’ordre public » que le string. Il n’est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam. Ou, à tout le moins, qu’elle résulte de l’insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s’élevaient contre l’inauguration d’un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s’opposent pas à la construction de mosquées. L’islam tente d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme.

    Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd’hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l’oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.

    Dans l’ouverture à autrui, propre à l’Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi. L’Occidental, héritier du christianisme, est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

    Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen « d’idiots utiles », les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même.

    Le Coran est un livre d’inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l’Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D’une part, « Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin ».

    D’autre part, « Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu’il accusait d’un comportement suspect ». Enfin, « après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d’années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages ».

    Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.

    De fait, l’Église catholique n’est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L’Inquisition, la chasse aux sorcières, l’exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l’islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l’Église.

    Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine.

    La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n’est pas qu’un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.

    Cette lapidation, s’accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.

    Au lieu d’éliminer cette violence archaïque, à l’imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c’est-à-dire l’entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l’islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud.

    Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.

    Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident « le monde libre » par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce « monde libre », fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein. ". Des réactions aux menaces de mort figurent sur le site NouvelObs

    [2] Ces citation, comme les suivantes, proviennent de l’article de Robert Redeker paru dans Le Figaro.

    [3] Il faut, comme le soutient la FSU dans un communiqué, « que tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». On aurait simplement aimé que la FSU dise clairement que l’article de Robert Redeker entre en totale contradiction avec de tels objectifs.

    [4] Le MRAP a condamné les propos de Redeker en même temps que les menaces de mort, mais sans prononcer le mot racisme. La réaction de la LDH a été plus claire, dénonçant sans ambiguité la « haine des musulmans » qui anime Robert Redeker. Sur le plan judiciaire, à ce jour, aucune plainte n’a été déposée.

    [5] Songeons, par exemple, à la manière dont la télévision accueille, comme si de rien n’était, des personnages comme Brigitte Bardot ou Maurice Dantec, qui ont à plusieurs reprises tenu des propos d’un racisme anti-musulman extrêmement violent, alors que, par exemple, elle a su faire preuve d’intransigence et boycotter à juste titre Alain Soral lorsqu’il s’est laissé aller à des propos anti-juifs, en compagnie de Dieudonné, dans l’émision « Complément d’enquête » en septembre 2004.


    • pierre tevanian (---.---.126.190) 4 octobre 2006 04:00

      Mes « Dix remarques sur un collègue » ont été écrites « à chaud », en réaction aux premières dépêches consacrées aux menaces de mort reçues par Robert Redeker. J’espérais alors que « l’Affaire » n’allait pas prendre de dimensions démesurées. Hélas, dès le lendemain, la machine médiatique commençait à s’emballer, avec son lot de généralisations, d’amalgames et de simplifications. Le traitement médiatique et la teneur des réactions politiques, syndicales et associatives, appellent deux ultimes remarques.

      1. Injures et menaces

      S’il fallait résumer « l’affaire Redeker » en deux mots, ce serait : injures et menaces. Des injures ont été suivies de menaces. Plus précisément, des injures racistes, publiées dans un grand quotidien national, ont valu à leur auteur des menaces de mort par mails interposés. Or, ce qui est remarquable, c’est que si la seconde partie de l’histoire a été largement médiatisée, commentée et condamnée, aussi bien par les journalistes que par la classe politique et la « société civile », une lourde chape de silence s’est abattue sur son premier versant.

      Condamnation unanime des menaces de mort, appels solennels à défendre la liberté d’expression, mais rien ou presque sur le texte qui est à l’origine de l’affaire, et sur son profond racisme. Tout se passe donc comme si on nous sommait de choisir entre la non-violence et l’antiracisme, entre la réprobation des menaces de mort et celle de l’incitation à la haine anti-musulmane - alors que rien n’a jamais empêché qui que ce soit d’être à la fois non-violent et anti-raciste. Il est en d’autres termes tout à fait possible de protéger un homme menacé de mort sans nécessairement le soutenir - et il est même nécessaire de le protéger sans le soutenir lorsque lui-même soutient des thèses racistes.

      En dehors des associations ou des personnalités musulmanes, seul le MRAP, et de manière plus claire la Ligue des Droits de l’Homme, ont su condamner le recours à la violence sans taire pour autant le caractère irresponsable et inacceptable des propos de Robert Redeker. En revanche, le principal syndicat enseignant, la FSU [1] s’est contenté, dans son communiqué du 29 septembre, d’émettre des réserves : les menaces sont dénoncées comme inacceptables « quoi que chacun puisse penser du contenu de cette tribune... » [2].

      Interrogé par des journalistes, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, est allé à peine plus loin en marquant de la distance en son nom propre, mais sans aller jusqu’à exprimer de l’hostilité : « Je suis loin de partager ses idées, c’est une évidence ». Il y a donc désaccord, mais pas d’opposition radicale. Et de racisme, il n’est en tout état de cause pas question. Le communiqué de la FSU affirme « sa volonté de défendre sans réserve la liberté d’expression », « dès lors qu’elle reste dans le cadre de la loi ». Implicitement, les propos de Robert Redeker sont donc rangés du côté des « opinions » licites, et non du côté des injures racistes.

      Au-delà de cette complaisance, c’est l’existence même d’un communiqué de la FSU sur une affaire de menaces de mort qui pose problème. En effet, s’il est légitime que Gérard Aschieri, comme n’importe quel citoyen, réprouve la pratique des menaces de mort, il n’y avait en revanche aucune raison de réagir en qualité de responsable syndical, et moins encore d’adopter une position syndicale et de diffuser un communiqué sur ces menaces de mort. Car c’est ce qui se passe sur le terrain scolaire qui justifie la prise de position d’une organisation spécifique comme un syndicat enseignant ; or, en l’occurrence, le problème des menaces était extérieur au terrain scolaire : ce n’est pas à école que les injures ont été proférées, et rien n’indique que des élèves sont impliqués.

      La FSU n’avait donc aucune raison de prendre publiquement position [3]. Il y avait certes un lien, dans toute cette affaire, avec le terrain scolaire : c’était le fait que Robert Redeker avait signé sa tribune raciste en tant que « Professeur de philosophie », en mentionnant même le nom de son lycée ; et réciproquement, le fait que des élèves soient confiés, au sein de l’école de la république, à l’auteur de textes racistes. Il y avait là un vrai problème d’éthique pédagogique, sur lequel un syndicat enseignant comme la FSU avait son mot à dire. Mais c’est précisément sur ce point que le syndicat a choisi de rester muet.

      L’ambiguité atteint son summum lorsque, pour conclure, la FSU demande solennellement que « tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». On voit certes en quoi des menaces de mort peuvent être contraires à l’esprit critique, au respect des autres et à la tolérance, mais on ne voit pas en quoi, dans cette affaire, l’esprit critique, le respect et la tolérance ont été mis en péril au sein de l’espace scolaire. Il ne s’est strictement rien passé au lycée où Robert Redeker enseigne la philosophie : l’appel solennel de la FSU, en laissant entendre le contraire, entretient les pires stéréotypes et renverse singulièrement le problème : car la seule chose qui, au sein de l’école, menace l’esprit critique, la tolérance et le respect d’autrui, c’est en l’occurrence la violente islamophobie d’un professeur nommé Robert Redeker.

      On retrouve les mêmes réserves à dose homéopathique, et le même refoulement de la question raciste, dans le communiqué de l’UNSA-éducation, qui s’indigne des menaces de mort « tout en ne partageant pas les convictions de Robert Redeker... ». De même, du côté du gouvernement, le Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé « l’intolérance » des auteurs des menaces, sans jamais mentionner l’intolérance du texte de Robert Redeker. « Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s’exprimer librement dans le respect bien sûr des autres, c’est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté » a-t-il conclu [4], sans dire que la limite avait en l’occurrence été largement franchie par la tribune du Figaro.

      Quant au ministre de l’éducation nationale, Gilles de Robien, il s’est déclaré solidaire avec le professeur tout en faisant valoir qu’en tant que fonctionnaire, il aurait dû se montrer « prudent, modéré, avisé en toutes circonstances ». Ce minuscule reproche, qui est loin d’être à la mesure de la gravité des propos de Robert Redeker, a valu au ministre un rappel à l’ordre de la part du président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, M. Aujaleu. Ce dernier a défendu le droit de Robert Redeker, « en tant qu’homme public », « d’exprimer des jugements personnels dans la presse et ailleurs ». Là encore, les invectives antimusulmanes sont implicitement reconnues comme des opinions licites et non comme des injures racistes.

      Mêmes non-dits et mêmes euphémismes dans l’éditorial de Libération, signé Antoine de Gaudemar : à aucun moment l’hypothèse raciste n’est envisagée. L’éditorialiste se contente de laisser entendre qu’il est possible de n’être « pas d’accord » avec Robert Redeker [5]. Idem enfin chez l’essayiste Caroline Fourest, spécialiste auto-proclamée de l’obscurantisme contemporain, avec une prédilection particulière pour le champ musulman : consultée par Libération, elle ne parle pas de racisme, elle se contente de laisser entendre qu’elle n’est « pas nécessairement d’accord » avec Robert Redeker et que celui-ci ne lui est « pas sympathique », moyennant quoi elle peut en définitive appeler, par principe, au nom de la liberté d’expression, à le « soutenir » malgré tout - et non simplement à le protéger contre ceux qui le menacent [6].

      Rappelons à nouveau la teneur des propos de Robert Redeker, ou plutôt imaginons à nouveau que ces propos aient porté sur une autre cible, et demandons nous par exemple si nos ministres, éditorialistes, syndicalistes et spécialistes de l’obscurantisme auraient exprimé avec autant de retenue leurs réserves, distances, désaccords ou antipathies face à un auteur qui expliquerait que « le judaïsme installe la paralysie de l’intelligence au plus intime de chaque Juif », que « Jésus est un maître d’amour et Moïse est un maître de haine », ou encore que « la haine et la violence habitent le livre dans lequel tout juif est éduqué, la Torah » [7]. Demandons nous si, en pareil cas, ils auraient aussi unanimement et solennellement conclu à la primauté et au caractère intouchable ou indivisible de la liberté d’expression.

      On vient de voir avec Caroline Fourest par quels détours rhétoriques, euphémismes, non-dits, on glisse de la nécessaire protection d’un homme menacé de mort au soutien d’un auteur islamophobe. Ce soutien, plus ou moins explicite, a été encore plus marqué dans d’autres réactions. Certaines n’ont rien de surprenant : celles par exemple de personnalités de la droite extrême et ou de l’extrême droite, coutumières des dérives racistes ou xénophobes (Jacques Myard, Martin Peltier, Philippe de Villiers, dont le parti a même lancé une pétition de soutien [8]. D’autres sont plus choquantes, celle par exemple du socialiste Vincent Peillon, qui a apporté son soutien à Robert Redeker, et a même déclaré que « c’est la République toute entière qui, attaquée dans ses fondements, se doit de le défendre » [9].

      2. Pas en notre nom !

      Revenons pour finir sur la Une de Libération du 30 septembre. Le quotidien pose la question en des termes plus que discutables :

      « Peut-on encore critiquer l’Islam ? »

      Poser le problème en ces termes, avec ce terrible « on » qui permet une incroyable montée en généralité à partir du cas particulier de Robert Redeker (amalgamé pour l’occasion avec une ou deux autres « affaires » [10]), c’est suggérer aux lecteurs, et plus largement aux innombrables passants qui croisent cette une sur la devanture des kiosques à journaux, que dans la France ou l’Europe d’aujourd’hui, la moindre critique de « l’Islam » suscite un déferlement d’intolérance. C’est laisser entendre que règne une véritable terreur, qui inhibe toute velléité critique à l’égard de la religion musulmane. Or, la réalité, que n’importe quel téléspectateur honnête peut constater facilement, c’est que, quasi-quotidiennement depuis le 11 septembre 2001, des propos non seulement critiques, mais aussi caricaturaux, simplificateurs, méprisants, haineux, sont tenus à heure de grande écoute à l’encontre de « l’Islam » et des musulmans.

      La question « Peut-on critiquer l’Islam ? » est donc une fausse question, à laquelle s’impose une réponse évidente : oui, il est possible de critiquer l’islam, c’est même devenu, en France comme dans d’autres pays européens, un véritable sport national. Et à de rares exceptions près, l’attitude des musulmans de ces pays consiste à endurer en silence la critique et la stigmatisation, ou à protester par les moyens non-violents (paroles, écrits, manifestations ou actions en justice) qui sont ceux de l’État de droit démocratique. La résignation et la modération sont la règle, les menaces de mort adressées à Robert Redeker par une poignée de fanatiques ou de plaisantins irresponsables sont l’infime exception [11]. C’est pourtant cette infime exception qui est présentée comme la règle, à la Une de Libération comme dans un grand nombre d’autres médias. En d’autres termes : le quotidien de gauche, en transformant un fait exceptionnel en « phénomène de société », reconduit la logique de généralisation qui était au cœur de l’article de Robert Redeker - et qui est au coeur de tous les racismes [12].

      Face à ces réactions outrancières et biaisées, tant des médias que de la société civile, à l’heure où des activistes irresponsables ne cessent de provoquer au « choc des civilisations », le plus urgent est que chaque citoyen responsable balaye devant sa porte, se démarque de ses « faux amis » et dénonce prioritairement les méfaits commis en son nom. Que, de toutes parts, des citoyen-ne-s courageu-se-s s’élèvent pour dire, comme les manifestant-e-s américain-e-s contre la guerre en Irak : « Pas en notre nom ! ». Cela signifie en l’occurrence une double nécessité.

      La première est bien connue, c’est une injonction que les Musulmans de France connaissent par coeur : ils doivent condamner clairement les menaces de mort que quelques fanatiques ou quelques imbéciles irresponsables ont adressé à Robert Redeker au nom de l’Islam et des musulmans. Ce que tous les responsables associatifs musulmans ont su faire. La seconde nécessité est en revanche loin d’être entrée dans les moeurs : il faudrait que parmi les non-musulmans, les professeurs de philosophie refusent que le label de professeur ou celui de philosophe soient utilisés pour légitimer des invectives racistes. Et que ces invectives qui, de Redeker à Fallacci, Dantec, Imbert et mille autres, sont toujours proférées au nom de la démocratie, du progrès et du féminisme, soient dénoncées avec la même fermeté par tous les démocrates, les progressistes et les féministes. Ce que très peu ont su faire - tout le problème est là.

      Notes

      [1] Fédération Syndicale Unifiée

      [2] Voici le communiqué dans son intégralité : « Quoi que chacun puisse penser du contenu de cette tribune, le recours à la menace de mort est inadmissible et la liberté d’expression doit être fermement défendue dès lors qu’elle s’inscrit dans le cadre de la loi. L’Education nationale doit manifester sans réserve sa volonté de défendre cette liberté et d’assurer la protection du collègue menacé. Nous souhaitons que tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». (Communiqué, vendredi 29 septembre)

      [3] À moins de prendre position à chaque fois que quelqu’un est menacé de mort, ce qui arrive à peu près tous les jours sans que la FSU s’émeuve

      [4] Déclaration sur RMC Info, vendredi 29 septembre

      [5] « Le problème avec la liberté d’expression, c’est qu’elle ne se divise pas. Et qu’elle ne saurait se cacher derrière des jugements moraux ou esthétiques pour tolérer des dérogations. On peut même dire que si elle ne s’appliquait qu’à ceux avec qui on est d’accord, elle aurait perdu toute substance depuis longtemps. »

      [6] Caroline Fourest déclare, dans Libération : « Dans de telles affaires, le blasphémateur ou celui qui a émis une parole provocante n’est jamais quelqu’un qui émet une parole avec laquelle on est entièrement d’accord, ni nécessairement quelqu’un de sympathique. Mais il faut les soutenir et tenir, car autrement l’autocensure ne fera que se renforcer encore. »

      [7] Je rappelle que ces propos sont mot pour mot ceux qu’a tenu Robert Redeker à propos de l’islam et des musulmans. Cf. mes Dix remarques sur un collègue

      [8] Une autre pétition a recueilli la signature de l’essayiste Pierre-André Taguieff et de l’écrivain Renaud Camus, qui avait lui aussi défrayé la chronique il y a quelques années pour des écrits racistes.

      [9] Le responsable socialiste a conclu par ces mots pompeux : « Si par gêne, peur ou indifférence, nous ne le faisions pas, mesurons bien ce qu’il pourra nous en coûter demain : rien moins que le prix de la liberté et de la paix, dont on se souviendra alors, dans le remords et la honte, que précisément elles n’ont pas de prix »

      [10] Notamment une affaire d’autocensure dans un Opéra berlinois. Cf. Libération du 30 septembre

      [11] C’est ce que souligne très justement Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS. Interrogé par Libération du 30 septembre, il répond : « Il y a d’abord une question de perception. Quand on évoque les réactions des musulmans, de quoi parle-t-on exactement ? A Berlin, l’opéra de Mozart a été annulé après seulement un coup de téléphone d’avertissement, et il y a eu quelques dizaines de menaces, notamment sur Internet, contre l’article de Robert Redeker dans le Figaro. L’affaire de la publication des caricatures de Mahomet dans un quotidien danois en septembre 2005 a mis plus de trois mois à démarrer, à l’initiative de deux imams de Copenhague. A chaque fois, il s’agit de quelques individus qui jettent de l’huile sur le feu, et, du moins en Europe, les organisations musulmanes s’efforcent plutôt de calmer le jeu avec de grandes déclarations emberlificotées sur le respect mutuel et contre le blasphème. Si l’on s’en tient aux seuls pays occidentaux, il faut bien admettre qu’il s’agit de tempêtes dans un verre d’eau. En évoquant la réaction des musulmans, personne n’essaie donc de déconstruire une certaine image de l’islam et des musulmans vivant en Occident. On parle d’une communauté de millions de personnes prêts à descendre dans les rues alors que cette communauté n’existe pas. Il y a, en revanche, une population musulmane largement apathique. Les problèmes pour la liberté de critique de l’islam sont créés par un certain nombre d’extrémistes. C’est un danger, mais il ne faut pas en exagérer les proportions. Le groupe qui a assassiné le cinéaste néerlandais Theo Van Gogh était tout au plus composé d’une quinzaine de membres. Certes, quinze personnes peuvent s’organiser pour tuer ou saboter un spectacle ou encore lancer un cocktail Molotov dans une réunion. S’il y a bien un risque sécuritaire, il reste limité et se réduit à un problème de police. Je ne suis pas convaincu quant au danger d’une autocensure croissante. On voit au contraire se multiplier des attaques polémiques contre l’islam souvent ignorantes et qui frisent parfois l’imbécillité. Certains jouent délibérément à chatouiller la fatwa. La provocation est certes une vieille tradition française depuis les anars jusqu’aux situationnistes en passant par les surréalistes ; mais il ne faut pas ensuite s’étonner des réactions qu’elles peuvent déchaîner. Des organisations musulmanes réagissent en tentant de faire reconnaître le blasphème par la loi, mais cela est sans espoir dans un pays laïque comme la France. Mais d’autres groupes religieux sont engagés dans un combat similaire. »

      [12] On retrouve ce parti-pris de dramatisation et de généralisation chez Caroline Fourest : « Nous sommes passés d’une affaire Rushdie tous les dix ans à une affaire Rushdie tous les ans, voire maintenant quasiment tous les mois ». Enfin, Claude Lanzmann, directeur de la revue Les Temps Modernes, opère lui aussi la même généralisation en déclarant que ce qui arrive à Robert Redeker prouve que ce qu’il dit est vrai. En d’autres termes : pour Claude Lanzmann, il suffit qu’une personne, musulmane ou non, profère des menaces de mort pour que la preuve soit apportée que tous les musulmans sont éduqués dans la haine et la violence. On se souvient avec tristesse que la revue que dirige Lanzmann, et dont Redeker est l’un des piliers, a été fondée par Jean-Paul Sartre qui est l’auteur de textes analysant et combattant le racisme avec une grande force, que ce soit le racisme colonial ou l’antisémitisme. Le passage d’un cas particulier de menace de mort à une conclusion sur tous les musulmans est très exactement l’opération intellectuelle que Sartre démonte magistralement dans le premier chapitre de ses Réflexions sur la question juive, avec l’exemple d’une femme qui, « roulée » par un commerçant juif peu scrupuleux, tire de cette expérience particulière une conclusion générale sur « les Juifs ».


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 4 octobre 2006 04:40

      Vos deux interventions sont remarquables et à remarquer. Merci pour ces analyses, cela fait plaisir de lire une analyse nuancée, qui sait distinguer les différentes problématiques qui sont liées dans cette affaire.


    • ZEN zen 4 octobre 2006 06:34

      @ Pierre Tevanian

      Tu as exprimé admirablement et de manière trés argumentée et dépassionnée ce que je pense depuis quelques jours ,à force de lire et de relire le pamphlet du collègue dont tu te démarques avec justesse.

      En tant qu’ancien professeur de philo, je me réfère aussi en ces temps de démesure et de dérapage de la raison, à la pensé de Spinoza, qui a subi lui aussi l’extrème de l’intolérance. Les propos d’Olivier Roy, sans doute un des meilleurs connaisseurs de l’Islam, sont plein d’intelligence et de bon sens.


    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 4 octobre 2006 07:26

      je vois que l’on se retrouve sur ce point : la quetsion d’une pensée spinoziste, c’est précisément de là que je tente de penser pour ma part la question de la démocratie médiatique. Et par exemple, si Derrida, en parle peu de cette pensée de la démocratie chez Spinoza, j’y retrouve une réelle proximité.


    • José w (---.---.25.142) 4 octobre 2006 10:32

      @ pierre tevanian

      Il me semble que j’avais lu votre texte sur Bellaciao, et je l’avais trouvé fort bien écrit et argumenté.

      Cependant, je crains qu’il ne soit trop élitiste dans sa rédaction, et du coup laisse échapper les âmes les plus populaires, pourtant fort nombreuses comme on peut le constater quotidiennement.

      Mais bon, cette remarque de forme mise à part, je vous félicite pour votre pensée il me semble juste et claire.


    • José w (---.---.25.142) 4 octobre 2006 10:43

      Par contre je vous suis un peu moins sur le string de Paris-Plage : l’argument avancé par la Mairie me semble fallacieux (et manipulateur), tout comme l’opération marketing Paris-Plage, qui n’a de plage que le nom : c’est cette double ambiguité qui est je pense au coeur du problème, davantage que le string lui-même.

      Il n’était pas question d’interdire le string à la piscine ou à la plage mais uniquement à « Paris-Plage »...

      Votre approche est en général claire et bien argumentée, mais parfois vous collez d’un peut trop près au sujet et pas suffisamment à l’environnement, c’est un peu dommage...

      Mais sinon bravo pour vos contributions.


    • Bulgroz (---.---.37.38) 4 octobre 2006 10:59

      L’interdiction du string est inscrite dans la Règlementation des parcs et Jardins de la Ville de Paris et date de 1985 et signé par Jacques Chirac. Paris Plage est un lieu de promenade publique, c’est ce réglement qui s’y applique.

      Jamais un seul PV n’a été dressé à Paris Plage pour cette interdiction.

      La Loi est ici


    • juste pour rire (---.---.87.137) 4 octobre 2006 15:09

      @ Pierre T. Rien à ajouter à un artricle remarquable que je pouvais penser mais incapable d’écrire, sauf q’il émane d’un vrai philosophe mais pas d’un raciste qui défend la cause. Je me sens bien sûr offensé par les attaques régulières et répétées du pseudo-Philosophe et toute sa tribu, et il n’y a que les lois de la République comme parade. Et rien d’autre !!! Je dépose plainte dés que je peux. ( rien à voir, j’ai écrit hier contre le Figaro et tout à disparu : est-ce normal ?) Et bravo encore.


    • Oudeis (---.---.154.73) 5 octobre 2006 23:16

      La remarque sur le fait que la FSU n’aurait pas vocation à prendre position sur cette affaire pourrait être entendu ... si ce n’est que le ministre lui-même a mis le débat sur le terrain de l’Education Nationale en regrettant les propos de Redeker au nom d’un devoir de réserve qu’un professeur se devrait d’avoir ... même en dehors de ses classes !!??

      Un enseignant perdrait donc sa liberté d’expression privée du fait de sa profession ?

      Du fait que l’institution de l’Education Nationale a pris position en tant que telle par la voix du ministre, le débat concerne l’ensemble de ses acteurs - y compris les syndicats.


    • cityzenkane (---.---.14.93) 5 octobre 2006 23:23

      La puissace ne prenait-elle pas conscience d’elle même que par l’obstacle ? Cela s’appelle la volonté de puissance. L’islam n’est autre qu’une volonté égémonique comparable aux états uniens. Mais quelle vonté ne pourrait pas, sur le plan de l’éthique universalisable, être contrée ? Seule l’idée authentique de Laïcité pourrait sauter dessus un tel hostacle. Nous ne serions pas loin du surhomme, donc de la sur-humanité. Des adersaires cherchants à nous détruire, nous parrés d’un tel bouclier idélogique, paraîtraient de : vrais barbares...Le vrai dieu a bien gagné depuis la venue du Christ... Et ce Satan d’islam envoyé au fond des abîmes des flammes de la géhenne. Ce chatiment éternel est la victoire du Christ, alpha et oméga de toutes vos conceptualisations philosophiques... Les barbarres sont simplement ceux qui ont choisi de le devenir : qu’ils renoncent à leurs péchés. S’ils s’entêtent...vous connaissez la suite !


  • JiPi (---.---.155.16) 4 octobre 2006 04:19

    C’est le même fanatisme que celui qui anime les défenseurs de la liberté d’expression et les lanceurs de fatwas.

    La liberté d’expression s’est érigée en religion et entend bien s’autoriser à insulter les autres croyances. Mais lorsqu’elle s’en prend à l’islam, il s’agit, et c’est de plus en plus visible, de provocations orchestrées, comme le sont les passes du torero, pour amener la mise à mort de la bête qui, rendue féroce, ne vise plus qu’à encorner le pantin ridicule.

    Ce sont là des jeux mortels pour les peuples stupides.

    Pour ma part, j’entends bien user du droit de fermer ma gueule.


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